| (greta #1) let your pride be the shovel and let your lies be the bricks. |
| | (#)Ven 28 Juil 2023 - 21:00 | |
| (c) nairobi & drvgonqueen let your pride be the shovel and let your lies be the bricks. Il avait laissé deux boutons de sa chemise ouverts et retroussé ses manches pour laisser entrevoir son bronzage. Il avait choisi son eau de toilette avec soin et dompté sa crinière dorée par le soleil de façon à avoir l'air apprêté, mais pas trop. Il avait même enfilé une chevalière rehaussée d'une pierre de l'exacte couleur de son regard. Il n'avait rien laissé au hasard, Blake, et n'avait eu aucun scrupule à mettre ses atouts en avant pour cette entrevue, conscient que tout ce qui pourrait potentiellement détourner l'attention de Greta Moore – Sighbury, en réalité – serait un avantage pour lui. Contactée quelques jours plus tôt, la jeune femme pensait avoir été approchée pour discuter du livre à succès qui lui valait de faire la tournée des plateaux de télévision depuis plusieurs mois, quand en réalité cette interview avait bien moins à voir avec son ouvrage qu'avec elle, bien plus personnellement. Elle, son parcours et ce nom d'emprunt sous lequel elle avait publié ce best-seller qui ne faisait pas que des heureux, à commencer par Sergio Gutiérrez qui aurait semble-t-il apprécié obtenir sa part du gâteau. Sans lui, il est probable que Blake ne se soit jamais intéressé d'aussi près à cette histoire, alors même qu'elle touchait pourtant à son terrain de prédilection : les « fils et filles de », leurs privilèges et leur manière parfois surprenante de composer avec. Il était intrigué, depuis que l'agent artistique lui avait suggéré d'en faire le sujet de son prochain article, n'ignorant pas qu'il y avait là tous les ingrédients pour tenir ses lecteurs en haleine. Pas question pour autant de changer ses méthodes : il n'avait jamais été du genre à écrire dans son coin sans se confronter directement à ses cibles, Blake, et c'est précisément pour voir de quel bois la fameuse Greta se chauffait qu'il s'était dit qu'une entrevue en face à face serait toute indiquée. Il avait la carte de presse, le curriculum et le sourire pour rendre ça le plus crédible possible, ça tombait bien.
Ce bar huppé ferait un bon terrain de jeu pour ce soir ; suffisamment familier pour qu'il sache où il mettait les pieds mais suffisamment loin des endroits qu'il aimait lui-même fréquenter pour avoir l'air plus authentique et décontracté que le reste des clients, occupés à siroter les cocktails les plus branchés de la carte. Arrivé quelques minutes en avance, bien décidé à assortir sa galanterie à ses efforts pour rester le plus insoupçonnable possible, c'est peu de temps avant l'heure convenue du rendez-vous qu'il vit la jeune femme rejoindre le roof-top à son tour. Si elle ne savait peut être pas encore à quoi il ressemblait, lui ne risquait pas de l'ignorer. Il s'avança ainsi dans sa direction, soufflant au moment d'arriver à sa hauteur. « Mademoiselle Moore. Ravi que vous ayez pu venir. » C'est un regard souriant et pétillant qu'il déposa dans le sien au moment où Greta vint finalement à sa rencontre, sa main s'aventurant à serrer la sienne avec bien moins de poigne qu'il l'aurait fait avec n'importe qui d'autre. Non, ici, le geste fut teinté d'une délicatesse inhabituelle, presque comme s'il se présentait à un membre de la Royauté. Il calculait le moindre de ses faits et gestes, Blake, de la façon dont son sourire se retroussa avec chaleur à celle dont ses doigts prirent soin d'effleurer les siens au moment de laisser retomber sa main le long de son corps. « L'endroit vous plaît ? Je me suis dit que ce serait parfait pour cette interview. » Il ne doutait pas que l'endroit devait lui être familier à elle aussi, après tout le milieu très avantagé dont elle était issue n'avait rien d'un secret pour lui, quand bien même il s'emploierait à ne rien laisser paraître et à s'adresser à elle comme s'il n'avait pas été mis dans la confidence. Comme si toute cette interview ne reposait pas sur un faux prétexte.
Contournant leur table pour tirer la chaise la plus proche et permettre à Greta de s'y asseoir. Prenant place face à elle, le blond en profita pour sortir l'enregistreur audio avec lequel il réalisait chacune de ses interviews pour procéder plus tard à une réécoute minutieuse, ainsi que le calepin dans lequel il avait rédigé ses questions et un stylo qui lui permettrait d'annoter divers détails, comme la gestuelle de la jeune femme ou sa manière de sourire. Il était pro, Blake, et il aimait que les personnes qu'il interviewait s'en rendent compte. Il savait que quelqu'un qui était convaincu que ses propos seraient relatés avec justesse et précision se sentirait plus à l'aise et en confiance, et c'est exactement l'effet qu'il espérait obtenir. Le but était de parvenir à orienter l'interview dans une direction savamment réfléchie, sans jamais réveiller la méfiance de la jeune auteure ni lui laisser penser qu'il avait fouillé dans son passé. Et bien sûr, sans jamais qu'elle puisse soupçonner qui était à l'origine de ce subterfuge. « Je tenais à vous remercier d'avoir accepté cette entrevue. Avec le succès de votre livre, vous devez crouler sous les demandes, alors je parle au nom de toute l'équipe de The Daily Insider quand je dis que nous sommes honorés, vraiment. » Et il y avait une part de sincérité dans ses paroles, cette fois, Blake restant conscient que leur média ne rivalisait pas avec certains gros journaux installés et respectés depuis des décennies, que si leurs exploits passés leur avaient permis de toucher une audience bien plus large, il leur restait à faire pour s'asseoir à la table des plus grands. Pour autant, il grossissait le trait avec la certitude que ça pourrait l'aider à gagner des points auprès de Greta, en lui donnant l'impression qu'il lui était redevable et qu'il n'était pas seulement venu ici en sa qualité de journaliste, mais aussi parce qu'il lui vouait une sincère admiration. Une admiration qui lui mettrait presque des étoiles dans les yeux et pourrait presque laisser croire qu'il avait des papillons dans le ventre rien que de se retrouver devant elle. « Vous désirez boire quelque chose ? » Il demanda en jetant lui-même un coup d’œil à la carte, se laissant retomber contre le dossier de sa chaise avant de retrouver le regard de la blonde et d'oser son sourire le plus charmant, déterminé à mettre toutes les chances de son coté pour ne lui donner aucune raison de se méfier.
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| | | ÂGE : 35 (18.02) SURNOM : G. STATUT : and i know that it’s wrong that i can’t move on but there’s something about you MÉTIER : romancière wannabe, elle s'est essayée à la biographie et ça a plutôt bien fonctionné. LOGEMENT : Spring Hill #17 POSTS : 2740 POINTS : 280 TW IN RP : alcool, drogue, age gap TW IRL : n/a GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : made in England • being rich doesn't make you happier • drama queen pouring wine after the smallest inconvenience DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : lightseagreen RPs EN COURS : [ 09/08]
ua (slasher) Moventry #10
Mallen #7 • we just friends, just friends. when you say my name so casual, touch my hand, i stop and play it cool like i'm not into you
Moventry #15 #16 • i've been holding on to hope that you'll come back when you can find some peace, 'cause every word that i've heard spoken since you left feels like an hollow street. i've been told, i've been told to get you off my mind but i hope i never lose the bruises that you left behind.
Emery #5 • Lost and insecure, you found me, you found me. Lyin' on the floor surrounded, surrounded, just a little late, you found me, you found me
RPs EN ATTENTE : Riley #1
RPs TERMINÉS : (2024) Mallen #5 • Kieran #1 • Moventry #12 • Swann #8 • Swann #9 • Moventry #14 • Joseph • Marley #3 • Lena #2 • Mallen #6 • Emery #4 • Moventry #13 • Swann #10 • Moventry #15 • Izan #1 • Swann #11 • Izan #2
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AVATAR : Ashley Benson CRÉDITS : avatar : auselesslovethings / gifs : zazou (crackship); gracgifs (signature) goddamnmuses (profil), drvgonqueen - lcrnasgifs - zigglerscesaro - may0osh - cheekeyfire (profil) / ub : paindep/stairsjumper DC : Didi & LewLew & NicoPSEUDO : WisePenguin INSCRIT LE : 28/07/2022 | (#)Mar 5 Sep 2023 - 20:58 | |
| let your pride be the shovel and let your lies be the bricksft @Blake Aldridge La demande arrivait tard, trop tard, mais l’idée de parler de son travail avait pris le dessus sur l’ensemble de ses doutes. Peut-être que le Daily Insider était occupé avec d’autres sujets, peut-être que la biographie faisait encore parler après sa sortie ou peut-être s’étaient-ils simplement écartés des chemins empruntés par les autres médias ce qui leur permettait de couvrir le sujet de la biographe avec un décalage. Plusieurs explications lui étaient venues à l’esprit et elle avait accepté, ravie que l’on s'intéresse à elle après avoir tant bataillé pour rester discrète. Aucun narcissisme dans cette affirmation, Greta avait simplement fait le tour des plateaux de télévision où elle tentait de donner le change pour un Rhett qui ne lui était pas vraiment reconnaissant. Certes, elle ne demandait rien, l’avait fait par simple sympathie pour l’ancien rugbyman et pourtant, elle était persuadée que leur relation aurait pu être totalement différente. L’écrivaine avait donc foncé tête baissée, acceptant l’interview du journaliste dont les intonations de voix et les tournures de phrase l'avaient convaincue qu’il connaissait son métier. Peut-être aurait-elle dû mieux se renseigner sur ses écrits mais l’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit tant celui-ci était occupé par deux garçons différents et par le film qui se préparait sans qu’elle n’ait réellement eu son mot à dire. Greta était d’accord, pourtant, c’était une ombre qui planait au-dessus d’elle et elle n’était pas sûre que l’idée soit judicieuse. Elle avait pris assez de risques en s’affichant sur différentes chaînes de télévision alors qu’elle avait écrit sous le nom de Moore, se félicitant que cette supercherie ait si bien fonctionné. Ils n’avaient pas creusé plus loin sur son passé, elle avait su rester brève et évasive dans ses réponses - un savant mélange lui ayant permis de publier tout en restant l’inconnue qu’elle était ici. Mais elle n’avait pas réussi pour autant à accomplir la mission qu’elle s’était fixée, se convaincre que l’écriture était une vocation et non pas une lubie de gosse de riche comme lui avait si bien répété un agent extrêmement silencieux depuis la sortie du livre. Là-dessus non plus, Greta n’avait pas tiqué.
Tâchant d'agir comme une vraie biographe - elle n'avait aucune idée de ce qui définissait une bonne biographe tant le projet avait été soudain - Greta était arrivée légèrement en avance. Sur le rooftop, si elle avait dû trouver le journaliste qui l'attendait, elle ne se serait probablement pas adressée en premier au grand blond qui l'avait interpellée. « Mademoiselle Moore. Ravi que vous ayez pu venir. » La jeune femme avait redoublé d’efforts pour dissimuler son sourcil qui se arquait déjà en découvrant le physique associé à la voix au téléphone. Tout concordait et le piège qui se refermait sur elle sans qu’elle n’en ait aucunement conscience semblait à ses yeux une agréable succession d’heureux hasards. « Monsieur Aldridge, ravie de vous rencontrer. » Et elle pesait ses mots, son sourire un tantinet trop éclatant pour se vouloir rien d’autre que poli. Greta avait accepté la main que le garçon lui tendait et apprécié la façon dont il l’avait effleurée - elle aurait juré que ce geste était calculé mais avait chassé cette pensée de son esprit. « L'endroit vous plaît ? Je me suis dit que ce serait parfait pour cette interview. » Pour une interview. La précision avait toute son importance parce que l’écrivaine semblait comme happée par le regard assuré qui soutenait le sien, un charme à l’anglaise qu’elle n’avait plus l’habitude de croiser. « C’est parfait, et un peu moins formel qu’un bureau j’imagine. » Détournant le regard pour parcourir la pièce comme si elle n’était pas habituée à fréquenter des lieux aussi huppés, Greta s’était recentrée pour s’assurer de ne pas tomber si facilement dans les ficelles d’un métier qu’elle ne connaissait que trop bien. Les journalistes étaient carnassiers, prêts à tout pour obtenir la moindre des informations et l’odeur de parfum qui effleurait ses narines ne saurait en rien être le moteur de confidences mal choisies. « Je tenais à vous remercier d'avoir accepté cette entrevue. Avec le succès de votre livre, vous devez crouler sous les demandes, alors je parle au nom de toute l'équipe de The Daily Insider quand je dis que nous sommes honorés, vraiment. » Comme quelques minutes auparavant lorsqu’elle avait feint de découvrir un lieu qu’elle ne fréquentait pas, Greta avait acquiescé, comme si son téléphone ne cessait de sonner. La vérité était autre, Rhett restait le principal atout de la biographie et bien peu de personnes s’intéréssaient réellement à la personne ayant écrit les mots. Cela lui importait peu parce qu’elle était consciente du danger qu’aurait généré trop d’attention sur elle alors c’était son égo qui l’avait fait mentir - ou édulcorer la vérité. « Vous avez su me convaincre, alors j’ai trouvé une place dans mon emploi du temps. » Elle s’imaginait déjà raconter l’entretien à Emery pour laisser la jeune mannequin se moquer de son pseudo-professionnalisme. Son agenda était désespérément vide et, elle le savait, elle aurait dû voir ça comme une bonne chose et pourtant, elle avait été happée par l’envie que son travail soit reconnu. Alors elle suivait celui qui écrirait sur son rôle dans la biographie, comme s’il était le point de départ de sa réussite à Brisbane. « Vous désirez boire quelque chose ? » Elle mourrait d’envie d’un gin tonic. « Leurs mocktails sont à tomber. » Elle mourrait d’envie de n’importe quoi qui l’empêcherait de passer pour une complète idiote. « C’est ce qu’on m’a dit. » avait-elle ajouté devant l’air déjà perplexe du journaliste. Ou peut-être était-ce une impression parce qu’il n’était pas venu ici pour s’inquiéter des endroits qu’elle fréquentait ou de son train de vie ? Avant de plonger dans une complète paranoïa, Greta avait désigné du doigt l’un des cocktails - sans alcool - sur la carte. « Celui-ci pour moi. » L’écrivaine se souvenait de la façon dont elle accueillait Rhett avec un verre de vin pour l’écouter se confier et elle constatait que Blake avait ce quelque chose qui l’empêchait de s’autoriser les mêmes excès. Du charisme, du pouvoir et un visage angélique.« Vous savez, les interviews c’est devenu particulier pour moi parce que pendant tous ces mois à travailler sur la biographie, j’avais l’impression d’être un peu à votre place. » De l’index, elle avait désigné les outils de travail que le journaliste avait posé sur la table avec soin et lui avait adressé un sourire. « Mais c’est un vrai métier alors je vais vous laisser faire. » Greta était prête à découvrir à quelle sauce elle allait être mangée. gif (c) alexandramakesgifs;nairobi just know this too shall pass losin' your mind in the mirror like you have to, screamin' in your car in the driveway, spinnin' out, think your life's going sideways. sleep is so thin outta habit, hard to tell the real from the dreams you imagine. nights when one broken glass turns to total collapse just know this too shall pass.-byendlesslove |
| | | | (#)Dim 24 Sep 2023 - 21:24 | |
| (c) nairobi & drvgonqueen let your pride be the shovel and let your lies be the bricks. Bon nombre de journalistes s'étaient déjà amusés à décortiquer cette biographie dans ses moindres détails, se fendant d'articles plus ou moins empathiques et élogieux à l'égard de l'homme dont la vie avait été passée en revue sur des centaines de pages, dans un style que Blake devait reconnaître promoteur et même plutôt agréable à feuilleter, à condition d'éprouver un tant soit peu d'intérêt pour l'existence larmoyante d'un ancien sportif en proie à ses addictions. Ce n'était pas spécialement son cas, il devait le reconnaître, mais une lecture approfondie de ce livre l'avait aidé à comprendre pourquoi il avait tant passionné les foules. Ce qui l'intéressait bien davantage, pour sa part, c'était l'idée de dresser un portrait tout aussi authentique de son auteure, celle que l'opinion publique célébrait inévitablement comme une plume à suivre mais qui pour Blake avait encore bien davantage à vendre que le succès de son dernier ouvrage.
C'était là l'objet de cette entrevue, sans même que la jeune femme ne s'en doute, alors qu'il s'attachait à lui laisser croire que seul le fruit de son travail avait initialement motivé sa démarche. Et quoi de plus insoupçonnable qu'un homme au sourire facile, cachant ses véritables intentions derrière un regard clair et une gestuelle engageante, dont le teint hâlé donnait presque l'impression qu'il revenait tout droit de sa séance de surf quotidienne ? « C’est parfait, et un peu moins formel qu’un bureau j’imagine. » Un bureau aurait fait un triste décor pour cette entrevue, là où ce bar avec vue sur la ville aurait peut être vocation à lui faire oublier, au moins à certains moments, qu'elle était assise en face d'un journaliste. « Je voulais faire de cette entrevue un moment agréable. » Avant toute chose pour qu'elle se sente en confiance, mais il ne nierait pas préférer lui aussi quand la formalité laissait la place à des échanges un peu plus naturels. Il bossait ses interviews bien en amont mais laissait toujours une place pour la spontanéité. « Vous avez su me convaincre, alors j’ai trouvé une place dans mon emploi du temps. » Il se réjouissait de l'entendre, Blake, et d'autant plus alors qu'il aurait juré percevoir le début d'un trouble chez la jeune femme lorsque leurs mains s'étaient serrées et que leurs doigts s'étaient effleurés une seconde supplémentaire. Un contact loin d'être aussi spontané qu'en apparences, tout comme l'étaient les regards qu'il échangeait avec elle et qui brillaient tous d'un même éclat, de ce petit rien de malice pétillant au fond de ses iris bleutées. « Rassurez-vous, je ne vous accaparerai pas plus longtemps que nécessaire. » Il avait l'habitude de s'adapter aux disponibilités des personnes avec qui il s'entretenait, et beaucoup n'étaient pas aussi demandées que Greta Moore l'était sûrement. Par là, bien sûr, il cherchait à se montrer aussi accommodant que possible ; il lui aurait proposé de l'interviewer sur le parking, si ça avait du l'arranger. « Leurs mocktails sont à tomber. » Sans doute qu'une pointe de suspicion passa à ce moment-là dans son regard, alors qu'il se tenait prêt à annoter le moindre élément qui lui confirmerait officieusement le milieu social dont elle était issue. Une suspicion toutefois rapidement balayée par un air plus rieur. « C’est ce qu’on m’a dit. » - « C'est aussi ce que j'ai entendu dire. Ça, et que leur DJ est un des meilleurs en ville. Mais je compte pas le vérifier en interrogeant aussi votre sens du rythme, si ça peut vous rassurer. » Il y avait des limites que même Blake s'imposait et cette remarque avait bien plus vocation à détendre l'atmosphère, ne serait-ce que pour ne pas montrer qu'il avait relevé de tout ça un détail intéressant : elle ne boirait pas d'alcool, sans doute pour rester la plus concentrée possible. « Celui-ci pour moi. » Une décision plutôt sage et que le journaliste ne pouvait qu'imiter. « J'ai bien envie de vous suivre. » Il souffla dans un sourire entendu, avant de passer commande au serveur le plus proche. Boire en sa compagnie aurait pu servir ses intérêts et aider à endormir sa méfiance, mais boire seul serait risquer de se trahir et il était bien trop professionnel pour dévoiler ses cartes aussi bêtement.
« Vous savez, les interviews c’est devenu particulier pour moi parce que pendant tous ces mois à travailler sur la biographie, j’avais l’impression d’être un peu à votre place. » Greta faisait ce parallèle sans imaginer un instant que le blond n'attendait que ça pour briser subtilement la barrière professionnelle qui se dressait entre eux, le fin sourire ornant ses lèvres se voulant déjà un peu plus familier, sans qu'il en perde pour autant de vue ses bonnes manières. « J'imagine, oui. Écrire sur le vécu d'une tiers personne, c'est une responsabilité qui vous force à recueillir un maximum d'informations pour donner vie au récit le plus juste et le plus précis possible. » Il connaissait ça, forcément, la seule différence résidait dans le fait que les sujets de ses articles ignoraient généralement qu'il écrivait sur leur compte lorsqu'il ne les rencontrait pas pour les interviewer. Ça ne l'empêchait jamais d'étoffer ses écrits au maximum, de consulter ses sources et de recueillir toutes les infos qu'il lui était possible de débusquer pour qu'on puisse tout au plus lui reprocher son ton mordant et ses traits d'esprit caustiques, mais jamais l'inexactitude des faits qu'il relatait. « Mais c’est un vrai métier alors je vais vous laisser faire. » - « Vous savez, j'ai l'habitude que les gens nourrissent des aprioris sur ma profession et pour ça, il me faut parfois persévérer longtemps avant d'obtenir une interview. » Il avoua sur le ton de la confidence, espérant sans doute rétablir une certaine équité et mettre la franchise au cœur de cet échange. « Dans votre cas, j'avoue m'être demandé si le fait de vous être retrouvée quasiment à ma place pendant ces quelques mois avait pu changer votre regard sur mon métier, ou vous rendre plus curieuse de passer de l'autre coté peut être. » Des aprioris, elle en avait peut être elle-même, mais elle avait accepté cette interview et lui semblait bien moins sur la défensive que certains pouvaient l'être. Se pourrait-il que ce soit aussi parce qu'il s'employait scrupuleusement à lui apparaître comme quelqu'un dont elle n'avait pas du tout à se méfier ? « Mais c'est pour parler de votre ouvrage que je vous ai fait venir, alors je propose que nous commencions. » Professionnel, Blake s'assura que son matériel les enregistrait bien et finit par reprendre, après s'être brièvement éclairci la voix, son regard de nouveau plongé dans le sien. « Mademoiselle Moore, vous êtes l'auteure d'un des plus grands succès littéraires de ces dernières années, best-seller dans plusieurs pays et victime de son succès au point qu'on ait parlé de plusieurs ruptures de stock dès sa sortie. Félicitations. » Il était évident qu'il ne laisserait pas passer l'occasion de la féliciter chaleureusement, fidèle à son personnage. « Est-ce une issue que vous auriez pu imaginer, en acceptant d'écrire cette biographie ? Est-ce qu'en connaissant la popularité de Rhett Hartfield, vous considériez ça comme une possibilité ? Comme un but à atteindre, peut être ? » Est-ce qu'elle pensait déjà à l'accueil qui pourrait être réservé à cet ouvrage lorsqu'elle s'attelait à son écriture, ou est-ce qu'elle s'était laissée emportée par le phénomène à sa sortie ? Il était curieux de savoir comment elle avait vécu les choses de l'intérieur, lorsque la machine s'était subitement emballée et qu'elle s'était retrouvée à faire la tournée de tous les plateaux télé pour assurer la promotion. Mais la question qu'il se posait surtout, celle qu'il ne formulerait évidemment pas, c'est à quel point elle avait été flattée que ce succès ne doive rien au nom sous lequel tout le monde la connaissait à Londres ; ce nom duquel elle semblait avoir voulu se distancer à son arrivée ici.
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| | | ÂGE : 35 (18.02) SURNOM : G. STATUT : and i know that it’s wrong that i can’t move on but there’s something about you MÉTIER : romancière wannabe, elle s'est essayée à la biographie et ça a plutôt bien fonctionné. LOGEMENT : Spring Hill #17 POSTS : 2740 POINTS : 280 TW IN RP : alcool, drogue, age gap TW IRL : n/a GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : made in England • being rich doesn't make you happier • drama queen pouring wine after the smallest inconvenience DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : lightseagreen RPs EN COURS : [ 09/08]
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Mallen #7 • we just friends, just friends. when you say my name so casual, touch my hand, i stop and play it cool like i'm not into you
Moventry #15 #16 • i've been holding on to hope that you'll come back when you can find some peace, 'cause every word that i've heard spoken since you left feels like an hollow street. i've been told, i've been told to get you off my mind but i hope i never lose the bruises that you left behind.
Emery #5 • Lost and insecure, you found me, you found me. Lyin' on the floor surrounded, surrounded, just a little late, you found me, you found me
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RPs TERMINÉS : (2024) Mallen #5 • Kieran #1 • Moventry #12 • Swann #8 • Swann #9 • Moventry #14 • Joseph • Marley #3 • Lena #2 • Mallen #6 • Emery #4 • Moventry #13 • Swann #10 • Moventry #15 • Izan #1 • Swann #11 • Izan #2
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AVATAR : Ashley Benson CRÉDITS : avatar : auselesslovethings / gifs : zazou (crackship); gracgifs (signature) goddamnmuses (profil), drvgonqueen - lcrnasgifs - zigglerscesaro - may0osh - cheekeyfire (profil) / ub : paindep/stairsjumper DC : Didi & LewLew & NicoPSEUDO : WisePenguin INSCRIT LE : 28/07/2022 | (#)Mer 4 Oct 2023 - 20:28 | |
| let your pride be the shovel and let your lies be the bricksft @Blake Aldridge Des mois après sa sortie, Greta était encore associée à la biographie et si l’idée d’une interview la réjouissait parce qu’elle lui permettrait de focaliser son esprit sur autre chose qu'Arthur, sa crainte de voir une nouvelle étiquette ne plus jamais la quitter était bien présente. Sa vie était compliquée, et l’était en partie parce qu’elle avait mis un point d’honneur à ce que sa tranquillité soit respectée à Brisbane, mais elle l’était encore plus auparavant. Son rapport à la notoriété avait toujours été une source de conflits familiaux alors qu’elle refusait d’apparaître trop souvent aux côtés de ses parents. Ils étaient talentueux et cela justifiait que leurs visages soient connus de tous, mais pourquoi Greta devait-elle subir le même traîtement alors qu’elle n’était que leur fille ? Ce n’était pas une réussite en soit et pourtant, Carmine venait sans cesse prouver le contraire au public et le résultat était maintenant sous leurs yeux, il n’avait jamais réellement pu être lui-même. Alors sa bataille en valait la peine, elle écrivait avec passion et espérait que ses talents soient perçus par ceux qui n’adoraient pas tout ce qu’elle faisait juste pour qui elle était. Bien sûr, tout cela, elle ne pourrait pas le confier à ce journaliste qui aurait pu choisir une toute autre branche que le journalisme tant son physique était ridiculement avantageux. « Je voulais faire de cette entrevue un moment agréable. » Son esprit s’emmêlait et le bref contact entre eux n’avait pas arrangé la situation alors elle avait fait de son mieux pour taire les répliques qui lui venaient à l’esprit. « Vous avez eu raison. » avait-elle simplement répondu après quelques secondes qui avaient semblé bien plus longues. « Rassurez-vous, je ne vous accaparerai pas plus longtemps que nécessaire. » Il était poli alors que Greta se contentait de mentir sur son emploi du temps, cette entrevue étant l’activité la plus intéressante de sa semaine. Elle ne se plaignait pas, la promotion de la biographie l’avait empêchée trop longtemps de s’accorder du temps libre et elle profitait de l’accalmie. L’écrivaine s’était peut-être un peu trop détendue, au point de commettre des erreurs face à ce grand blond qui avait le pouvoir de dévoiler au monde entier sa réelle identité. « C'est aussi ce que j'ai entendu dire. Ça, et que leur DJ est un des meilleurs en ville. Mais je compte pas le vérifier en interrogeant aussi votre sens du rythme, si ça peut vous rassurer. » Son rire avait été un peu trop spontané et elle avait posé la main sur ses lèvres avant qu'elle ne reprenne « Nous ne sommes effectivement pas là pour ça. » Et c’était extrêmement dommage. « J'ai bien envie de vous suivre. » Et elle avait souri poliment en se questionnant sur la façon dont elle avait interprété cette phrase - avait-il seulement conscience de son pouvoir sur la gente féminine ?
En confiance, Greta était tout de même consciente du pouvoir qu’il avait sur elle et s’était contentée de diriger la discussion vers la finalité de leur entretien. « J'imagine, oui. Écrire sur le vécu d'une tiers personne, c'est une responsabilité qui vous force à recueillir un maximum d'informations pour donner vie au récit le plus juste et le plus précis possible. » Leurs mocktails étaient arrivés à temps pour lui permettre de jouer avec le verre le plus discrètement possible. « Vous savez, j'ai l'habitude que les gens nourrissent des aprioris sur ma profession et pour ça, il me faut parfois persévérer longtemps avant d'obtenir une interview. » Cette remarque n’avait probablement pas vocation à venir la piquer et pourtant, Greta s’était enfoncée un peu plus dans le fauteuil qu’elle occupait, réalisant avoir perdu certains de ses réflexes. Elle était née dans ce milieu et l’avait de nouveau côtoyé pour le bien de la promotion de son livre et elle se trouvait tout de même à ne pas déjouer les pièges avant qu’ils ne se dressent devant elle. Sa disponibilité avait été donnée trop rapidement et la blonde avait bien du mal à trouver les arguments qui viendraient justifier de ne pas avoir laissé le journaliste batailler ne serait-ce qu’un peu pour la rencontrer. Peut-être était-ce sa volonté de ne plus être une célébrité qui l’avait fait se comporter comme une personne lambda et pourtant, face au charisme de Blake, elle aurait préféré jouer un peu plus sur son propre égo. « Dans votre cas, j'avoue m'être demandé si le fait de vous être retrouvée quasiment à ma place pendant ces quelques mois avait pu changer votre regard sur mon métier, ou vous rendre plus curieuse de passer de l'autre coté peut être. » Il était doué en plus d’être incroyablement attirant et ses coudes avaient à nouveau trouvé la table alors qu’il lui servait une excuse sur un plateau d’argent. « Entre vous et moi, cette partie du travail m’a beaucoup plu. Et je n’ai rien à craindre des journalistes qui s'intéressent à mon travail, pas vrai Monsieur Aldridge ? » Oh Greta, tu es normalement bien plus intelligente que cela.
« Mais c'est pour parler de votre ouvrage que je vous ai fait venir, alors je propose que nous commencions. » Greta avait acquiescé, buvant une gorgée de son mocktail alors qu’elle se préparait à répondre au journaliste. « Mademoiselle Moore, vous êtes l'auteure d'un des plus grands succès littéraires de ces dernières années, best-seller dans plusieurs pays et victime de son succès au point qu'on ait parlé de plusieurs ruptures de stock dès sa sortie. Félicitations. » C’était une phrase d’accroche qu’elle ne connaissait que trop bien aussi elle s’était contentée d'acquiescer poliment en guise de remerciement. « Est-ce une issue que vous auriez pu imaginer, en acceptant d'écrire cette biographie ? Est-ce qu'en connaissant la popularité de Rhett Hartfield, vous considériez ça comme une possibilité ? Comme un but à atteindre, peut être ? » Greta s’était imaginée écrire l’ouvrage et lire avec joie les commentaires positifs sur celui-ci, dans la sécurité de son loft et loin de l’attention. C’était là que s’était arrêtées ses attentes lorsqu’elle avait accepté le projet. Maintenant, elle devait donner la réponse la plus adaptée à sa situation. « Une chose est sûre, je ne cherchais pas à ce que la lumière se pose sur moi. » Bien au contraire, elle cherchait à tout prix à ce que celle-ci reste focalisée sur Rhett Hartfield et cela avait été le cas, jusqu’à aujourd’hui. « J’ai déjà du évoquer mon respect et mon admiration pour Rhett, c’est ce qui m’a d’abord motivée. J’avais envie d’écrire, il avait un besoin pressant de raconter sa vie sans autre intermédiaire que sa biographe et j’ai été celle qu’il a choisie. » Greta avait marqué une pause, les yeux de Blake l’observaient avec attention et elle s’était rappelée avoir décidé quelques minutes auparavant ne pas vouloir apparaître comme un second rôle devant lui. « Ni lui ni moi ne pouvions prévoir ce qu’il s’est passé ensuite. » C’était la cerise sur le gâteau pour Rhett et un sacré challenge additionnel pour Greta qui n’avait de cesse de comprendre comment elle avait réussi à rester dans l’ombre. La raison la plus évidente était que toute l’attention s’était portée sur le principal intéressé et que les questions qu’on lui avait adressées étaient restées anecdotiques. Elles étaient assez similaires à celle que posait Blake et la blonde avait cruellement envie qu’il s'intéresse à elle - pour des raisons personnelles plus que professionnelles. « Je suis peut-être naïve mais je ne pense pas que ce qui anime les gens soit le succès. » Mais son avis sur la question était biaisé. « On s’est trouvés et si vous me demandez à quoi est dû cette réussite, c’est probablement à l’authenticité de Nine. » Elle laisserait au journaliste la liberté d’interpréter son utilisation de Nine, il indiquerait librement dans son article si elle évoquait la biographie ou l’ancien joueur de rugby.
Sa main avait fait signe à Blake d’arrêter un instant l’enregistrement parce qu’elle avait besoin de faire une parenthèse et elle se souvenait la façon dont ses parents se contentaient d’agiter deux doigts pour faire une pause. Elle n’en était pas à sa première interview après la sortie du livre et elle imaginait que le journaliste n’y verrait rien de suspect. « Je me permets d’anticiper vos questions mais je ne préfère pas me prononcer sur le film, j’ai donné mon accord mais rien de plus. Je n’ai pas réellement parlé à Rhett depuis l’adaptation alors j’apprécierais assez que vous preniez cela en compte lors de la rédaction. » C’était le pas qu’elle avait souhaité ne pas franchir, s’associer au cinéma était un risque bien trop grand et son pseudonyme sur un livre qui se concentrait sur une autre personnalité publique était suffisant. Malgré ses précautions et la force avec laquelle elle luttait pour qu’on ne lui attribue pas à nouveau l’étiquette de fille de, elle était bien consciente que l’information sortirait tôt ou tard. L'œuvre s’était exportée, son prénom n’était pas commun et son visage était apparu sur les chaînes de grande écoute. Elle ne devait la continuité de son anonymat qu’aux savants subterfuges qu’elle avait trouvé pour s’assurer de ne jamais apparaître ailleurs que sur les chaînes locales pour que son visage lui ne s’exporte pas et à des rebondissements bien moindre en dehors de l’Australie. Pourtant, une épée de Damoclès la menaçait et c’était un point qui polluait son quotidien. En ce qui concernait Rhett, Greta n’avait pour le moment rien confié qui pourrait lui être reproché, pourtant, elle ne souhaitait pas qu’il puisse lire des articles qu’il n’aurait pas pu anticiper. Le film était son affaire, ils n’étaient plus réellement collaborateur depuis et ce n’était pas les affaires de Monsieur Aldridge à qui elle enverrait un enième sourire pour l’encourager à poursuivre après cet aparté. just know this too shall pass losin' your mind in the mirror like you have to, screamin' in your car in the driveway, spinnin' out, think your life's going sideways. sleep is so thin outta habit, hard to tell the real from the dreams you imagine. nights when one broken glass turns to total collapse just know this too shall pass.-byendlesslove |
| | | | (#)Ven 27 Oct 2023 - 20:04 | |
| (c) nairobi & drvgonqueen let your pride be the shovel and let your lies be the bricks. Blake comptait depuis toujours sur ses atouts pour endormir la méfiance de ses interlocuteurs et ici, face à une Greta qui lui semblait moins insensible à sa présence qu'il ne l'aurait même espéré, le journaliste comptait mettre toutes les chances de son coté pour arriver à ses fins. Si elle était parfaitement son genre et qu'il aurait pu se risquer à instaurer un véritable jeu de séduction entre elle et lui dans d'autres circonstances, Blake n'en oubliait pas son éthique professionnelle tout autant que Flora, qu'il s'était promis de ne pas faire souffrir. Ça ne l'empêchait pas pour autant de redoubler de sourires un brin charmeurs et de plonger dans son regard avec bien moins d'innocence que s'il n'avait pas eu une petite idée derrière la tête. « Nous ne sommes effectivement pas là pour ça. » Danser n'était effectivement pas au programme et qui plus est, il aurait peur de perdre de vue son objectif et d'apprécier un peu trop la compagnie de la jeune femme pour rester parfaitement concentré. Il se devait de rester dans son rôle malgré le ton léger et presque chaleureux de leur échange ; c'était simplement un équilibre à trouver. « Qui sait. Une prochaine fois, peut être. » Il releva dans un petit sourire entendu, sans émettre officiellement l'idée que leurs routes seraient peut être amenées à se recroiser suite à cette interview mais gardant bien à l'esprit que si c'était le cas, il était en vérité plutôt probable que Greta soit bien moins enchantée de recroiser sa route. Il était encore trop tôt pour y penser, cependant, tout se voulant pour l'heure parfaitement agréable et lui, presque trop crédible dans le rôle du type charmant qui ne pouvait pas mijoter quoi que ce soit. « Entre vous et moi, cette partie du travail m’a beaucoup plu. Et je n’ai rien à craindre des journalistes qui s'intéressent à mon travail, pas vrai Monsieur Aldridge ? » Oh, elle n'avait pas la moindre idée d'à quel point la question se voulait amusante pour Blake, qui tâcha toutefois de ne pas le montrer. « Je peux vous assurer que je n'ai rien d'un adepte du sensationnalisme. Tout ce qui m'intéresse, c'est de retranscrire votre témoignage avec le plus de justesse possible. » Il débiterait son lot de mensonges durant cette interview, Blake, mais celui-ci était peut être le plus énorme de tous. Lui, le jeune ambitieux assoiffé de croustillant, capable de trahir même sa belle-famille pour un article tapageur, n'avait bien que son visage de jeune premier pour le dédouaner. « Je ne vais pas vous mentir, peu importe l'image que ça vous donnera de moi : je me faisais une joie de vous rencontrer et j'ai eu bien du mal à ne sélectionner que quelques questions parmi toutes celles que la lecture de votre livre m'a inspiré. » De son ton mielleux et la manière dont son regard clair s'illumina un peu plus à cette confession, tout était calculé pour la mettre en confiance. Il avait beau y avoir du vrai là-dessous, il se dévouait avant tout corps et âme à ne pas sortir de son personnage.
« Une chose est sûre, je ne cherchais pas à ce que la lumière se pose sur moi. » Beaucoup de personnalités auraient pu se fendre de la même réponse sans qu'il ne s'agisse d'autre chose que d'une tactique pour sembler plus humbles qu'ils ne l'étaient réellement, mais pour une raison qu'il ne s'expliquait pas Blake avait plutôt envie de la croire. Peut être parce que quelque chose chez Greta semblait la rendre étonnement authentique, pour quelqu'un que Sergio lui avait décrite comme une privilégiée cherchant à se faire un nom loin des siens sans pour autant entièrement se conformer à ce que ça impliquait. Elle paraissait sincère et véritablement intéressée par l'idée de donner cette interview en toute transparence, et à ce petit jeu bon nombre de ses sujets n'avaient pas toujours fait preuve de la même honnêteté. « J’ai déjà du évoquer mon respect et mon admiration pour Rhett, c’est ce qui m’a d’abord motivée. J’avais envie d’écrire, il avait un besoin pressant de raconter sa vie sans autre intermédiaire que sa biographe et j’ai été celle qu’il a choisie. » Écrire une biographie était un défi de taille, comme ils l'avaient déjà mentionné, alors il pouvait imaginer la pression que ça avait représenté alors que Rhett Hartfield était une personnalité connue du grand public, quelqu'un dont l'histoire allait forcément toucher d'autant plus de personnes. « C'est une immense marque de confiance que de vous laisser écrire son histoire et de vous confier ses secrets. Etait-il un ami pour vous, avant que ce projet ne démarre, ou votre relation s'est-elle construite sur des bases professionnelles ? » Se connaissaient-ils et était-ce la raison pour laquelle Rhett avait fait appel à elle, ou l'avait-il choisi sur d'autres bases que leur amitié ? Le contraire ne remettrait pas nécessairement en cause le talent de la jeune femme, surtout après qu'il ait lui-même lu son livre, mais ce serait à n'en pas douter un point crucial à relever dans son article. « Ni lui ni moi ne pouvions prévoir ce qu’il s’est passé ensuite. » Il y avait pourtant une différence entre écrire la biographie d'un physicien relativement méconnu et celle d'un sportif adulé par sa nation, mais il ne relèverait pas ce point pour ne pas tomber le masque qu'il arborait depuis le début de cet échange. « Je suis peut-être naïve mais je ne pense pas que ce qui anime les gens soit le succès. » - « J'ai bien peur d'avoir une vision moins idéaliste, mais n'y voyez surtout pas une critique. J'ai simplement été confronté à toutes les motivations possibles et imaginables, alors ça n'est pas si souvent que quelqu'un me confie n'avoir nourri aucun espoir de flirter avec le succès. » Il glissa sur le ton de la confidence, avant de lui adresser un nouveau sourire. Beaucoup de personnes se lançaient dans ce genre de carrière avec de l'ambition à revendre et les personnes comme Greta étaient l'exception plutôt que l'inverse.
« On s’est trouvés et si vous me demandez à quoi est dû cette réussite, c’est probablement à l’authenticité de Nine. » Hochant la tête et annotant quelques mots dans son carnet, Blake s'apprêta à renchérir lorsque la main de Greta s'éleva un instant devant lui. Blake comprit qu'elle réclamait une pause et attendait de lui qu'il interrompe l'enregistrement pour glisser une précision. Il s'exécuta alors, pressentant que c'était le meilleur moyen de lui prouver qu'il ne se souciait pas uniquement de l'article que cette entrevue lui permettrait d'écrire mais qu'il accordait aussi de l'importance à ce qui la mettait à l'aise. « Je me permets d’anticiper vos questions mais je ne préfère pas me prononcer sur le film, j’ai donné mon accord mais rien de plus. Je n’ai pas réellement parlé à Rhett depuis l’adaptation alors j’apprécierais assez que vous preniez cela en compte lors de la rédaction. » Sur l'instant, Blake se contenta d'afficher une mine égale, acquiesçant sobrement et se gardant bien de montrer le moindre enthousiasme à l'idée que sans le vouloir, Greta venait de l'orienter dans une direction qu'il n'avait que moindrement considéré jusqu'ici. Le film en question suscitait quelques interrogations et curiosités dans le milieu et sa position le plaçait forcément en tête de liste des personnes à être au courant, mais jusqu'ici les ingrédients n'étaient pas vraiment réunis pour faire l'objet d'un article à part entière et il s'intéressait à vrai dire bien plus à braquer l'objectif sur Greta. Désormais, la question se posait au moins en partie. « Et je vais vous rassurer sur un point : le Cinéma n'est pas mon domaine, j'ai quelqu'un pour traiter de ce genre de sujets alors je ne m'aventurerai pas à le mentionner dans mon article. » Il aurait pu lui donner sa parole si seulement il ne s’interrogeait pas désormais sur l'intérêt qu'il pourrait trouver à aller contre sa volonté au détour d'allusions suffisamment habiles pour traiter du sujet sans pour autant perdre de vue ce qui l'intéressait vraiment. Ce serait malhonnête, surtout après lui avoir promis qu'il ne le mentionnerait pas du tout, mais il n'avait jamais prétendu avoir des principes en or – si ce n'est ici, face à elle, et pour gagner sa confiance. Après tout, si ses réticences à évoquer ce projet lui permettraient bien une chose, c'était à laisser la porte ouverte à toutes les interprétations possibles. « De toute façon les adaptations rendent rarement justice au matériel original, si vous voulez mon avis. Et je vous jure que ça n'est pas de la flatterie. » Il glissa finalement, dans un sourire qui pour sa part se voulait un peu plus authentique, n'ayant aucun mal à trouver Greta sympathique et chaleureuse, suffisamment pour que ça lui coûte quand même rien qu'un petit peu de jouer ce jeu-là à son insu – mais pas assez pour qu'il y mette un terme, ça va sans dire. Ainsi, s'assurant après un regard échangé avec la blonde qu'elle était prête à poursuivre leur entrevue, Blake remit son appareil en marche, s'éclaircit et la voix et énonça. « Vous parliez tout à l'heure d'authenticité, et c'est un terme qui me paraît assez adapté pour parler de votre ouvrage. En le lisant, on nourrit l'impression de plonger dans le passé tumultueux et complexe de Rhett Hartfield. On se familiarise avec ses failles, ses défauts, ses choix. » Avec les personnes qui comptaient ou avaient compté pour lui, aussi. « Mais je dois quand même vous poser la question, parce que je me mets à la place de ceux qui peut être s'attendaient à un ton encore plus incisif ou sulfureux. » Après tout, il était maintenant de notoriété publique que Rhett livrait une bataille contre son addiction, parmi d'autres démons, alors il y avait probablement des épisodes peu reluisants qui n'avaient été mentionnés qu'en surface. « Considérez-vous avoir raconté cette histoire de la manière la plus transparente possible, ou vous êtes-vous attachée à édulcorer certains passages, pour ménager vos lecteurs ou à la demande de Rhett Hartfield lui-même, peut être ? » Sergio avait insisté sur ce point, persuadé qu'elle et Rhett étaient tombés d'accord pour adoucir le récit et que la jeune auteure l'avait fait par amitié pour le sportif ou par solidarité envers un autre membre de la classe privilégiée. Blake, lui, gardait ces points à l'esprit tandis qu'il creusait dans une direction qui lui semblait intéressante, s'employant à tourner la chose pour ne pas qu'elle se doute que sa réponse pourrait nettement influencer le ton de son article.
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| | | ÂGE : 35 (18.02) SURNOM : G. STATUT : and i know that it’s wrong that i can’t move on but there’s something about you MÉTIER : romancière wannabe, elle s'est essayée à la biographie et ça a plutôt bien fonctionné. LOGEMENT : Spring Hill #17 POSTS : 2740 POINTS : 280 TW IN RP : alcool, drogue, age gap TW IRL : n/a GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : made in England • being rich doesn't make you happier • drama queen pouring wine after the smallest inconvenience DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : lightseagreen RPs EN COURS : [ 09/08]
ua (slasher) Moventry #10
Mallen #7 • we just friends, just friends. when you say my name so casual, touch my hand, i stop and play it cool like i'm not into you
Moventry #15 #16 • i've been holding on to hope that you'll come back when you can find some peace, 'cause every word that i've heard spoken since you left feels like an hollow street. i've been told, i've been told to get you off my mind but i hope i never lose the bruises that you left behind.
Emery #5 • Lost and insecure, you found me, you found me. Lyin' on the floor surrounded, surrounded, just a little late, you found me, you found me
RPs EN ATTENTE : Riley #1
RPs TERMINÉS : (2024) Mallen #5 • Kieran #1 • Moventry #12 • Swann #8 • Swann #9 • Moventry #14 • Joseph • Marley #3 • Lena #2 • Mallen #6 • Emery #4 • Moventry #13 • Swann #10 • Moventry #15 • Izan #1 • Swann #11 • Izan #2
- ua:
AVATAR : Ashley Benson CRÉDITS : avatar : auselesslovethings / gifs : zazou (crackship); gracgifs (signature) goddamnmuses (profil), drvgonqueen - lcrnasgifs - zigglerscesaro - may0osh - cheekeyfire (profil) / ub : paindep/stairsjumper DC : Didi & LewLew & NicoPSEUDO : WisePenguin INSCRIT LE : 28/07/2022 | (#)Jeu 30 Nov 2023 - 18:02 | |
| let your pride be the shovel and let your lies be the bricksft @Blake Aldridge L’endroit paraissait à première vue un peu trop agité pour être le lieu des confidences qu’elle s’apprêtait à faire à un journaliste qu’elle savait être là pour les recueillir. La musique un peu trop forte ne parvenait pas à éteindre le chahut des clients du lieu dont les conversations se mêlaient pour former un fourmillement de fond et le tout associé à une lumière tamisée donnait presque envie de se laisser aller à la fête. Greta aurait pu être méfiante, tant les détails réunis pouvaient être perçus comme un savant mélange d’artifices utilisés par le journaliste pour venir compléter le charme dont il était doté et qui lui permettait de manipuler sa cliente. Mais ses sourires semblaient sincères, ses yeux montraient une certaine sympathie et tout dans son attitude faisait oublier à l’écrivaine tout ce qu’elle avait pu apprendre sur les métiers liés aux médias et sur l’importance de se protéger. « Qui sait. Une prochaine fois, peut être. » Elle était bien trop professionnelle, élevée dans un milieu qui ne laissait pas la place au moindre faux-pas, et s’était contentée de répondre par un léger rire en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Bien sûr, s’il était aussi observateur que son poste le suggérait, il serait tout à fait capable de lire en ces gestes tout l’intérêt qu’elle lui portait et la façon dont il l’intimidait presque à laissait sous-entendre qu’ils se reverraient. Greta gardait la tête haute et le sang froid seulement en apparence, et elle espérait naïvement que le journaliste n’interpréterait rien de ce léger trouble qu’aucun d’entre eux n’avait chassé. Quelques minutes seulement qui avaient suffi à instaurer un climat de confiance basé sur des bases extrêmement précaires. « Je peux vous assurer que je n'ai rien d'un adepte du sensationnalisme. Tout ce qui m'intéresse, c'est de retranscrire votre témoignage avec le plus de justesse possible. » Au final - et de ça elle en était consciente malgré la façon dont ses cils battaient face à lui - ces mots étaient extrêmement faciles à prononcer mais la théorie était toujours bien mieux maîtrisée que la pratique chez les journalistes. Greta se concentrait sur les bavures dont elle avait vu ses parents être victime et les leçons qui en avaient découlées, et elle était restée silencieuse, se contentant de jauger de la sincérité de Blake en soutenant son regard. « Je ne vais pas vous mentir, peu importe l'image que ça vous donnera de moi : je me faisais une joie de vous rencontrer et j'ai eu bien du mal à ne sélectionner que quelques questions parmi toutes celles que la lecture de votre livre m'a inspiré. » Il avait poursuivi et à nouveau, un sourire avait gagné les lèvres de la blonde qui étaient restées closes jusqu’à ce compliment. « Je ne suis pas là pour me faire une quelconque image de vous, ça c’est votre rôle et c’est moi qui dois être vigilante. Je vais donc jouer la prudence en vous remerciant du compliment et en vous laissant faire le tri de toutes ces questions. » Oh comme son assurance était feinte alors que la voix suave du garçon l’envoutait et elle devait admettre ne jamais avoir eu à faire face à un journaliste similaire. Il pouvait tout à fait cacher un jeu dangereux derrière cette apparence mais elle refusait, sans comprendre pourquoi, de le juger simplement parce qu’il était beau garçon. Ce n’était pas interdit dans le métier, cela ne signifiait rien et elle bafouerait bon nombre de ses valeurs en le condamnant pour son charisme. Alors elle lui indiquait jouer la prudence, prétendant être consciente des pièges que pouvaient dissimuler une banale interview, tout en accompagnant sa dernière phrase d’un sourire encourageant.
Et au fur et à mesure de l’entrevue, les bruits de fond n’étaient plus que ça, Greta les oubliant presque pour se concentrer uniquement sur le timbre de Blake. « C'est une immense marque de confiance que de vous laisser écrire son histoire et de vous confier ses secrets. Etait-il un ami pour vous, avant que ce projet ne démarre, ou votre relation s'est-elle construite sur des bases professionnelles ? » Greta avait acquiesé, ne s’étant pourtant jamais réellement posé la question, se rappelant seulement de la façon dont ces confidences lui avait donné l’impression d’être proche d’un Rhett qui lui avait sans cesse rappelé ses limites. Et il y avait une forme d’ironie à ce qu’elle soit incapable d’en faire de même avec le journaliste. « Nous avions un ami commun, et cela à en quelques sortes suffit à instaurer ce sentiment de confiance. Mais bien sûr, le livre a demandé un long travail et à force de se voir, j’ai pu apprendre à apprécier Rhett et à le voir comme un ami. » Elle tairait la façon dont cela n’avait pas été réciproque. « J’imagine que nous avons tous les deux pris des risques et cela s’est avéré payant. » avait-elle conclu avec un maigre sourire, son seul contact avec Rhett se résumant maintenant à Evelyn qui elle-même avait bien des difficultés à dompter Nine. Blake avait demandé son point de vue quant au succès, comme si cela était quelque chose qu’elle aurait pu prévoir et sa réponse avait probablement sonné faux aux oreilles d’un journaliste habitué à côtoyer des personnalités probablement dépourvu de toute humilité. « J'ai bien peur d'avoir une vision moins idéaliste, mais n'y voyez surtout pas une critique. J'ai simplement été confronté à toutes les motivations possibles et imaginables, alors ça n'est pas si souvent que quelqu'un me confie n'avoir nourri aucun espoir de flirter avec le succès. » La révélation était au bout de ses lèvres et celles-ci avaient même entamé un mouvement avant que Greta ne referme doucement la bouche pour venir s'enfoncer dans son siège. Le succès, elle l’avait connu par procuration, voyant la répercussion de la notoriété sur ses parents et son grand frère puis sur elle-même. Elle était de ceux qui ne l’avait pas accueillie avec enthousiasme, préférant de loin les soirées à l’abri des regards indiscrets dans l’appartement d’un de ses amis londoniens. Le trio qu’elle formait avec Swann et Arthur n’avait de sens que parce qu’ils se complétaient : Arthur lui confirmait que faire partie de l’élite n’était qu’un énorme fardeau, Swann lui permettait de comprendre l’importance de garder les pieds sur terre. Greta n’avait jamais réussi à entrer dans le moule et après avoir tenté sa chance à Londres en tant qu’écrivaine, c’était à Brisbane qu’elle avait atterri dans le but de réussir par elle-même. « Je comprends mais je vous assure que je dois être l’exception qui confirme la règle car la notoriété ne m'intéresse absolument pas. Bien sûr, je suis ravie de tout ce succès, c’est gratifiant, mais je suis soulagée d’avoir choisi une carrière qui me permet d’en profiter calmement, à l’abri des regards indiscrets. » Cette réponse était-elle convaincante ou amènerait-elle le journaliste à vouloir creuser un peu plus pour comprendre d’où pouvait lui venir cette aversion de la célébrité ?
Greta avait choisi ce moment où elle avait flirté avec des révélations bien trop dangereuses pour sa couverture déjà toute relative pour marquer le temps d’une pause. Pour barrer le chemin à un terrain qui lui paraissait miné. « Et je vais vous rassurer sur un point : le Cinéma n'est pas mon domaine, j'ai quelqu'un pour traiter de ce genre de sujets alors je ne m'aventurerai pas à le mentionner dans mon article. » Pinçant les lèvres et baissant la tête, elle l’avait remercié. « De toute façon les adaptations rendent rarement justice au matériel original, si vous voulez mon avis. Et je vous jure que ça n'est pas de la flatterie. » Son sourire était différent des autres, et elle avait tiqué, comme si elle était soudainement en train de discuter avec une autre facette du journaliste. Balayant d’un revers de la main ses doutes et imaginant qu’il s’agissait là d’un tour de son esprit ou bien simplement du fait qu’il n’enregistrait plus la discussion, elle s’était contentée de sourire pour fermer cette parenthèse. Il l’avait compris, appuyant son index sur un bouton et reprenant son interview. « Vous parliez tout à l'heure d'authenticité, et c'est un terme qui me paraît assez adapté pour parler de votre ouvrage. En le lisant, on nourrit l'impression de plonger dans le passé tumultueux et complexe de Rhett Hartfield. On se familiarise avec ses failles, ses défauts, ses choix. » C’était un bon point qu’il venait de marquer parce que c’était sur cela que ces deux-là avaient mis un point d’honneur. L’authenticité, une qualité qui était une denrée rare dans le milieu dans lequel ils évoluaient. « Mais je dois quand même vous poser la question, parce que je me mets à la place de ceux qui peut être s'attendaient à un ton encore plus incisif ou sulfureux. » Mais le bon point avait vite été chassé, alors qu’il venait appuyer sur un commentaire qu’elle avait déjà reçu et qu’elle accueillait toujours de la même façon. Greta s’était tendue, ses mains venant se frotter négligemment l’une contre l’autre alors qu’elle tentait de ne pas associer ce discours avec celui que lui avait tenu Sergio. Chacun était libre de penser cela, lui seul était capable de lui faire vivre cela comme un échec. « Considérez-vous avoir raconté cette histoire de la manière la plus transparente possible, ou vous êtes-vous attachée à édulcorer certains passages, pour ménager vos lecteurs ou à la demande de Rhett Hartfield lui-même, peut être ? » Cette fois, c’était à son tour de s’éclaircir la voix et elle avouait ne plus trouver les traits du blond aussi flatteurs, comme si son discours allait de pair avec le pouvoir qu’il exerçait sur elle. « Vous êtes nombreux à faire cette remarque et j’ai donc cessé de m’en offusquer, si le ressenti est général, c’est qu’il y a une part de vrai. Pourtant, j’aimerais souligner qu’une biographie n’a pas forcément pour vocation de venir porter un jugement. Je ne suis pas biographe, je pense que chacun le sait, mais je me suis documentée et j’ai beaucoup lu et j’ai de loin préféré les point de vues objectifs à ceux qui se permettaient un peu trop de subjectivité. » avait-elle commencé, misant sur l’honnêteté pour continuer à avancer dans un sentiment de confiance. « Vous allez encore une fois probablement me contredire, mais je fais partie de ceux qui pensent qu’on ne peut pas résumer quelqu’un seulement par ses mauvaises actions. » Son regard s’était planté dans celui de Blake alors qu’elle marquait une pause, comme si l’évocation d’un passé peu glorieux ferait jaillir de ses pupilles de quelconques aveux. « Alors j’imagine, oui, que certains auteurs auraient choisi d’appuyer sur certaines facettes de Rhett plutôt que d’autres mais j’ai choisi de ne pas le faire car je n’avais pas envie de choisir la facilité. Me concentrer sur ce qu’on qualifierait de croustillant pour m’assurer des ventes. » Greta n’allait pas lui dire une nouvelle fois combien le succès et les ventes n’étaient pour elle qu’un bonus à tout ce projet. « Et c’est en ce sens que le livre reste également authentique, en ne taisant pas le négatif mais en ne le mettant pas en avant non plus. » Trouver un juste milieu, un exercice auquel Greta avait aimé se plier même si les lecteurs regrettaient maintenant de ne pas avoir eu plus de détails sur Evelyn ou la drogue. Selon elle, ils en avaient déjà bien assez et : « Je n’aurais pas voulu empiéter sur vos plate-bandes, en plus de cela. » avait-elle ajouté dans un rire, venant taquiner la façon dont les médias remplissaient largement ce rôle consistant à donner aux fans le sensationnel dont ils étaient tant demandeurs. Blake s’était présenté comme très éloigné de ce type de journaliste, mais si il la testait, elle n’hésitait pas non plus à en faire autant et à boucler un discours houleux par une tentative d’humour. just know this too shall pass losin' your mind in the mirror like you have to, screamin' in your car in the driveway, spinnin' out, think your life's going sideways. sleep is so thin outta habit, hard to tell the real from the dreams you imagine. nights when one broken glass turns to total collapse just know this too shall pass.-byendlesslove |
| | | | (#)Jeu 14 Déc 2023 - 21:05 | |
| (c) nairobi & drvgonqueen let your pride be the shovel and let your lies be the bricks. « Je ne suis pas là pour me faire une quelconque image de vous, ça c’est votre rôle et c’est moi qui dois être vigilante. Je vais donc jouer la prudence en vous remerciant du compliment et en vous laissant faire le tri de toutes ces questions. » L'assurance qu'elle dégageait ne le laissait pas complètement dupe, sans doute parce qu'il avait fait ça assez de fois pour savoir quand il ne laissait pas quelqu'un insensible – que ce soit dans sa manière d'amorcer une interview ou dans celle de battre subtilement des cils, puisque dans certains cas il pouvait arriver que l'un soit étroitement lié à l'autre. Il n'en avait pas honte, Blake, et se contenta d'espérer ne pas lui avoir donné de raison de se méfier jusqu'ici – pas personnellement, en tout cas, étant bien conscient que sa profession suscitait parfois une méfiance inévitable, qu'il ne prétendrait pas toujours infondée. « Nous avions un ami commun, et cela à en quelques sortes suffit à instaurer ce sentiment de confiance. Mais bien sûr, le livre a demandé un long travail et à force de se voir, j’ai pu apprendre à apprécier Rhett et à le voir comme un ami. » C'est ce qu'il lui avait semblé comprendre, mais avouer tout haut qu'il avait passé un temps considérable à faire des recherches à son sujet ne jouerait pas en sa faveur, pas alors qu'il était censé compter sur cette interview pour combler ses lacunes. « Rien ne vous permet mieux de cerner une personne que de remonter avec elle le fil de sa vie. » Il souffla ainsi, la ligne de ses lèvres s'étirant subtilement tandis que le bleu perçant de ses yeux s'attarda quelques secondes de plus au fond des siens. Il calculait absolument tout, Blake, comme la façon dont il se passa brièvement une main dans les cheveux dans un geste hautement indispensable, n'est-ce pas. « J'imagine que c'est appréciable, d'ailleurs, de vous dire que ce livre a aussi marqué le point de départ d'une amitié. » Il y croyait, à son histoire, là où sur le papier il lui semblait pourtant presque surprenant qu'un homme comme Rhett Hartfield compte parmi les amis d'une jeune femme comme Greta. Elle avait après tout abandonné un nom célèbre pour s’exiler en Australie et y débuter une carrière d'auteure sans compter sur aucune aide de sa famille, quand l'ancien sportif semblait avoir toujours poursuivi la gloire et le succès. Quelque part, sans doute alors qu'ils se complétaient. « J’imagine que nous avons tous les deux pris des risques et cela s’est avéré payant. » Il y avait effectivement moins risqué que de publier la biographie de l'enfant chéri du rugby, mais on pouvait dire que ces deux-là avaient bien joué leur coup. Le livre était incontestablement un succès ; un succès que Greta ne semblait donc pas avoir poursuivi, là où il aurait pourtant été naturel qu'elle envisage au moins la possibilité que la popularité de Rhett contribue à ameuter les foules. Elle semblait bien loin de ce genre de préoccupations. « Je comprends mais je vous assure que je dois être l’exception qui confirme la règle car la notoriété ne m'intéresse absolument pas. Bien sûr, je suis ravie de tout ce succès, c’est gratifiant, mais je suis soulagée d’avoir choisi une carrière qui me permet d’en profiter calmement, à l’abri des regards indiscrets. » Quelque part, sa réponse dénotait une certaine humilité que Blake ne retrouvait pas si souvent chez ceux qu'il interviewait et qui faisait décidément de Greta une exception à plus d'un titre. « Quand vous ne faites pas la tournée des plateaux télé, du moins. Et ne vous y méprenez pas, je vous ai trouvé parfaite dans toutes les interviews que vous avez donné. J'imagine simplement que vous auriez peut être apprécié d'être un peu moins sollicitée. » Elle avait assuré une tournée de promotion intense et pour quelqu'un qui semblait vouloir éviter un trop plein d'attention, il l'avait trouvé convaincante. Mais s'il entendait rebondir sur le sujet, c'était évidemment avec une idée derrière la tête. Alors, l'air de rien, il ajouta. « Cette aversion des projecteurs, elle a toujours fait partie de vous ou bien un événement en particulier vous a vacciné de ce type d'attention ? » Bien sûr qu'il savait exactement ce qu'il faisait, Blake, et qu'il se demandait si par la force de l'habitude elle avait appris à rester imperturbable face à ce genre de questions ou si, au contraire, il parviendrait à la déstabiliser rien qu'un peu.
Si l'authenticité lui semblait bel et bien être au cœur de l’œuvre de la blonde, Blake ne serait pas un journaliste tatillon s'il ne faisait pas remarquer que du point de vue de beaucoup, son récit restait probablement un brin trop sage et manquait très certainement d'un ingrédient qu'une partie du public appréciait de retrouver dans ce type de biographies : du scandaleux, du piquant, de quoi susciter la surprise autant qu'une part d'indignation. Les lecteurs n'en demandaient parfois pas davantage mais, ici, c'est bien évidemment la voix de Sergio qu'il entendait raisonner tandis qu'il poursuivait l'interview. L'homme d'affaires avait insisté sur ce point bien précis, après tout. « Vous êtes nombreux à faire cette remarque et j’ai donc cessé de m’en offusquer, si le ressenti est général, c’est qu’il y a une part de vrai. Pourtant, j’aimerais souligner qu’une biographie n’a pas forcément pour vocation de venir porter un jugement. Je ne suis pas biographe, je pense que chacun le sait, mais je me suis documentée et j’ai beaucoup lu et j’ai de loin préféré les point de vues objectifs à ceux qui se permettaient un peu trop de subjectivité. » Quelque chose dans l'expression et la posture de la blonde – qui semblait subitement un peu plus tendue – lui laissa penser que sa question lui avait déplu. Il reprit ainsi, d'une voix qui ne portait aucun jugement. « Vous vous devez de conserver une certaine neutralité, oui, je comprends. Et je sais ce que c'est, à vrai dire. » Il pouvait toujours sortir la carte du journaliste impartial pour tenter de rattraper le coup et lui apparaître aussi sympathique qu'il y a quelques minutes. Et ce ne serait même pas un mensonge ; c'est bien parce qu'il avait tâché de rester objectif qu'il s'était attiré autant de problèmes dans sa vie personnelle, après tout. « Vous allez encore une fois probablement me contredire, mais je fais partie de ceux qui pensent qu’on ne peut pas résumer quelqu’un seulement par ses mauvaises actions. » Elle marquait un point intéressant et qui intrigua quelques peu le blond, qui prit un court instant pour y songer avant de poursuivre. « Je dirais que tout dépend des actions dont on parle. Il y a des choses que je n'irais pas condamner et d'autres que je me fais un devoir de dénoncer. Et je crois qu'il convient à tout auteur, journaliste ou non, de décider de sa ligne directrice en la matière. » Lui avait particulièrement à cœur de dénoncer les agissements des puissants de ce monde, qu'ils se contentent de détourner des fonds ou qu'ils se rendent coupable de crimes plus abjectes, parce qu'il avait été élevé dans un milieu très modeste et qu'il avait subi le mépris des plus avantagés que lui. Ce n'était pas tant une revanche sur la vie qu'une manière d'inverser les rôles, en quelques sortes, en faisant ce qui lui paraissait juste. « Alors j’imagine, oui, que certains auteurs auraient choisi d’appuyer sur certaines facettes de Rhett plutôt que d’autres mais j’ai choisi de ne pas le faire car je n’avais pas envie de choisir la facilité. Me concentrer sur ce qu’on qualifierait de croustillant pour m’assurer des ventes. » - « Je respecte le fait que vous vous soyez attachée à d'autres détails que ceux susceptibles de faire parler, Greta. » Et feignant de réaliser seulement après coup qu'il s'était permis une certaine familiarité, il ajouta dans un sourire faussement confus. « Si vous permettez que je vous appelle Greta. » Il avait bien évidemment calculé cette partie-là aussi, mais c'était bien plus intéressant de lui laisser croire le contraire. « Et c’est en ce sens que le livre reste également authentique, en ne taisant pas le négatif mais en ne le mettant pas en avant non plus. » Prenant la peine d'annoter quelques informations dans son carnet – simple formalité quand l'interview était enregistrée – Blake retrouva le regard de la jeune femme, resta silencieux un court instant puis ajouta. « Je crois qu'on serait tenté d'en oublier le principal, dans cette histoire. Votre livre a plu au principal intéressé, et c'est encore son avis qui est le plus important. Il vous a fait confiance, après tout. » Et lui n'en oubliait pas qu'il ne pouvait pas se permettre de lui apparaître comme un ennemi mais qu'il devait au contraire lui inspirer confiance, juste assez en tout cas pour qu'elle ne voit rien venir.
« Je n’aurais pas voulu empiéter sur vos plate-bandes, en plus de cela. » Blake dut cette fois prendre sur lui pour ne pas lui laisser percevoir l'amusement qui était à présent le sien, conscient de toute l'ironie de la situation quand il était habituellement loin d'épargner ceux à qui il s'attaquait dans ses articles, contrairement à ce qu'il prétendait depuis le début de cet échange. « Eh bien j'ai quelques confrères qui ne l'auraient sûrement pas épargné s'ils s'étaient intéressés à son cas, c'est vrai. Pour ma part, je me serais surtout attaché à n'oublier aucun détail, mais j'ai toujours eu un coté très pointilleux. » Ça avait au moins le mérite d'être vrai, à défaut que le reste ne soit pas un moyen de maintenir sa couverture, celle qui visait à endormir la méfiance de Greta tout en lui apparaissant le plus accessible et le plus agréable possible. Ce qu'il ne confiait pas, c'est qu'il choisissait généralement ses cibles dans les sphères où l'argent achetait absolument tout et où un simple nom de famille vous assurait la réussite. Il pourrait rien que pour susciter une réaction chez elle, mais pour ça il avait en vérité une autre idée. « J'avais pas spécialement prévu de vous poser la question, mais après tout ça j'ai le sentiment que mes lecteurs auront envie de savoir. » Pinçant les lèvres comme s'il hésitait à poursuivre ou se retrouvait à improviser au détour de cette interview, Blake suivait en vérité un plan bien rodé qui visait depuis le départ à tendre un piège subtile à la jeune femme. « Est-ce que vous pensez déjà à votre prochain ouvrage ? Et si oui, est-ce que j'oserais vous demander une toute petite exclusivité ? » Il se fendit d'un nouveau sourire chaleureux, comme s'il espérait gagner des points et obtenir plus facilement des confessions, là où en réalité il pensait déjà à la façon dont il enchaînerait, toujours avec un calme déconcertant. « Greta Moore est un nom que beaucoup associent aujourd'hui à un incontestable best-seller, les gens attendent impatiemment de connaître vos projets. Pas plus tard qu'hier, je découvrais justement que Nine commençait à susciter une certaine attention à Londres, là où Rhett Hartfield s'est exilé quelques années et a brillé chez les Saracens. » Imperturbable, Blake lui partagea cette information comme s'il lui lisait l'annuaire, relevant seulement son regard vers le sien pour guetter une réaction, le moindre signe d'inconfort ou le plus petit signe de panique. Elle n'avait pas à savoir qu'il n'avait aucune source à Londres, aucune source qui lui ait rapporté de telles informations du moins : tout ce qu'il voulait, c'était la tester et lui laisser croire que quelqu'un était susceptible de reconstituer les pièces du puzzle. Que l’étau se resserrait autour d'elle plus vite que ça n'était réellement le cas. Après tout, ils savaient tous les deux que si elle avait publié cette biographie sous son vrai nom, celle-ci aurait connu un succès immédiat et retentissant à Londres – inévitable, lorsque l'auteure se trouvait être une Sighbury de naissance.
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| | | ÂGE : 35 (18.02) SURNOM : G. STATUT : and i know that it’s wrong that i can’t move on but there’s something about you MÉTIER : romancière wannabe, elle s'est essayée à la biographie et ça a plutôt bien fonctionné. LOGEMENT : Spring Hill #17 POSTS : 2740 POINTS : 280 TW IN RP : alcool, drogue, age gap TW IRL : n/a GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : made in England • being rich doesn't make you happier • drama queen pouring wine after the smallest inconvenience DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : lightseagreen RPs EN COURS : [ 09/08]
ua (slasher) Moventry #10
Mallen #7 • we just friends, just friends. when you say my name so casual, touch my hand, i stop and play it cool like i'm not into you
Moventry #15 #16 • i've been holding on to hope that you'll come back when you can find some peace, 'cause every word that i've heard spoken since you left feels like an hollow street. i've been told, i've been told to get you off my mind but i hope i never lose the bruises that you left behind.
Emery #5 • Lost and insecure, you found me, you found me. Lyin' on the floor surrounded, surrounded, just a little late, you found me, you found me
RPs EN ATTENTE : Riley #1
RPs TERMINÉS : (2024) Mallen #5 • Kieran #1 • Moventry #12 • Swann #8 • Swann #9 • Moventry #14 • Joseph • Marley #3 • Lena #2 • Mallen #6 • Emery #4 • Moventry #13 • Swann #10 • Moventry #15 • Izan #1 • Swann #11 • Izan #2
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AVATAR : Ashley Benson CRÉDITS : avatar : auselesslovethings / gifs : zazou (crackship); gracgifs (signature) goddamnmuses (profil), drvgonqueen - lcrnasgifs - zigglerscesaro - may0osh - cheekeyfire (profil) / ub : paindep/stairsjumper DC : Didi & LewLew & NicoPSEUDO : WisePenguin INSCRIT LE : 28/07/2022 | (#)Ven 22 Déc 2023 - 16:34 | |
| let your pride be the shovel and let your lies be the bricksft @Blake Aldridge Si le diable se cachait dans les détails et que Blake était l’illustration parfaite de l’expression, avec sa tenue qu’elle devinait avoir été soigneusement choisie et les parfaits mouvements de ses lèvres en des rictus presque complices - Greta ne réussissait pas à le voir comme un ennemi. Elle savait pourtant, depuis petite, qu’il était aussi compliqué de trouver un journaliste honnête qu’un londonien qui ne buvait pas de thé, mais ces détails, si minutieusement travaillés, avaient eu raison d’elle dès la seconde où ses yeux avaient trouvé les siens et elle prendrait le temps de se haïr après l'interview. « Rien ne vous permet mieux de cerner une personne que de remonter avec elle le fil de sa vie. » Il avait entièrement raison et elle réalisait qu’elle connaissait bien plus de détails de la vie de Rhett que de certains de ses amis, une affirmation intériorisée qui avait eu pour effet de la parer d’un honteux sentiment de culpabilité. Cela n’avait duré qu’une minute, parce que déjà il ajoutait. « J'imagine que c'est appréciable, d'ailleurs, de vous dire que ce livre a aussi marqué le point de départ d'une amitié. » Elle lui avait accordé le sourire le plus faux du monde et la facilité avec laquelle il le lui avait rendu lui avait fait réaliser qu’un grand manipulateur pouvait se cacher sous ces traits angéliques. Mais quelque chose au fond d’elle avait décidé de chasser les doutes pour prendre le temps de répondre. « Gagnants sur tous les points ! » avait-elle répondu avec un enthousiasme qui aurait été bien plus parlant si seulement tout cela était vrai, Rhett était devenu une connaissance bien plus qu’un ami mais loin d’elle l’idée de servir cette information sur un plateau à Blake - elle n’était pas si naïve. Greta avait retrouvé sa sincérité lorsqu’il avait été question de parler de son rapport à la notoriété. « Quand vous ne faites pas la tournée des plateaux télé, du moins. Et ne vous y méprenez pas, je vous ai trouvé parfaite dans toutes les interviews que vous avez donné. J'imagine simplement que vous auriez peut être apprécié d'être un peu moins sollicitée. » « Espérons que vous pensiez que j’étais parfaite durant celle-ci également. » Ses lèvres avaient parlé sans que son cerveau n’ait réellement eu le temps d’appréhender la portée de ce qu’elle allait dire alors comme pour se corriger, elle avait poussé un petit rire qui lui avait fait monter le rose aux joues instantanément. Greta s’était laissée déconcentrer, probablement à cause de ce regard perçant qui ne cessait de sonder le sien mais peu importait la raison, elle espérait qu’il n’ait rien vu. « Plus sérieusement, ça fait partie du jeu, et je m’y suis pliée volontiers parce que si j’aime la simplicité et mon intimité, je n’en reste pas moins conscience de la chance que j’ai de faire ce métier. » C’était extrêmement cliché et elle détestait ce que sous-entendait ces mots, qu’elle était une biographe émérite, alors que son esprit lui criait sans cesse qu’elle aspirait à mieux. « Cette aversion des projecteurs, elle a toujours fait partie de vous ou bien un événement en particulier vous a vacciné de ce type d'attention ? » Son sourcil s'était arqué, elle aurait volontiers demandé d'où venait cette question mais ses sourires encourageant l'avaient dissuadé de se poser trop de question, elle était déjà trop occupée à trouver la réponse parfaite. « Vous n'aurez qu'à noter que je suis une grande timide. » S'il était honnête, le rire de la jeune femme suffirait à clore la discussion.
Cette sensation désagréable qui l’amenait à se réinstaller plus confortablement sur son siège n’était pas due à la question, qui était plus que légitime. C’était plutôt l’idée qu’elle revienne maintenant, prononcée par ce journaliste sorti de nul part après un délai peut-être un peu trop long mais extrêmement rapproché de la discussion qu’elle avait eu avec Sergio. Dans son esprit, le parallèle avait été fait avec les remarques désagréables de son agent et c’est pour cette raison qu’elle avait appréhendé cette partie de l’interview avec un inconfort non dissimulé. « Vous vous devez de conserver une certaine neutralité, oui, je comprends. Et je sais ce que c'est, à vrai dire. » Blake faisait de son mieux pour la remettre à l’aise et continuait à être aussi sympathique qu’au début de l’exercice et une chose était sûre, Greta adorait être comprise. « Je dirais que tout dépend des actions dont on parle. Il y a des choses que je n'irais pas condamner et d'autres que je me fais un devoir de dénoncer. Et je crois qu'il convient à tout auteur, journaliste ou non, de décider de sa ligne directrice en la matière. » Réalisant avoir peut-être été maladroite et la façon dont cela pourrait plus tard être couché sur papier et donc interprété par les lecteurs, elle avait repris. « Évidemment, il y a différents degrés de mauvaises actions et si les actions de la célébrité sur laquelle j’écrivais allaient trop loin, j’aurais simplement décliné le projet. » De la même façon qu’elle était venue éteindre la potentielle sensation de malaise avec un sourire. Loin d’elle l’idée de tenter de glamouriser les faux pas de Rhett, elle estimait simplement qu’il y avait bien plus d'éléments sur lesquels appuyer pour éviter de donner au public l’image qu’il s’était déjà de toute façon faite de lui. « Et pour ces choses-là, pour le scandale, le public n’attend pas la sortie d’une biographie en général. » avait-elle ajouté dans un rire. Au mieux, les biographies sortaient bien longtemps après que le feu ait été éteint, au pire, elles ne sortaient jamais. « Je respecte le fait que vous vous soyez attachée à d'autres détails que ceux susceptibles de faire parler, Greta. » Son visage s’était incliné et son regard et son sourire étaient devenus un peu moins professionnels, empreints d’une certaine sympathie qu’elle avait finalement choisi de dissimuler en prenant une gorgée de sa boisson. « Si vous permettez que je vous appelle Greta. » « C’est effectivement comme ça que je m’appelle, Blake. » Et il n’aurait manqué qu’un clin d'œil de sa part pour s’assurer que le journaliste n’ait plus aucun doute sur combien son charme ne passait pas inaperçu à ses yeux et que diable était-elle en train de faire ? Malgré toutes ses maladresses, l’écrivaine pouvait toujours compter sur Blake pour reprendre le fil de la discussion et pour cause, il avait un article à agrémenter. « Je crois qu'on serait tenté d'en oublier le principal, dans cette histoire. Votre livre a plu au principal intéressé, et c'est encore son avis qui est le plus important. Il vous a fait confiance, après tout. » En guise de réponse, elle s’était contentée de hausser les épaules, une chance de moins de se ridiculiser.
En reprenant, elle s’était permise de gentiment rappeler à Blake que la presse se chargeait bien plus facilement des fameux détails croustillants qui n’avaient pas eu de chapitres assez longs dans son livre selon une poignée de lecteurs. « Eh bien j'ai quelques confrères qui ne l'auraient sûrement pas épargné s'ils s'étaient intéressés à son cas, c'est vrai. Pour ma part, je me serais surtout attaché à n'oublier aucun détail, mais j'ai toujours eu un côté très pointilleux. » Elle l’écoutait en acquiesçant, ne sachant plus réellement si elle buvait ses paroles où si elle demeurait hypnotisée par son regard. « J'avais pas spécialement prévu de vous poser la question, mais après tout ça j'ai le sentiment que mes lecteurs auront envie de savoir. » Cette fois-ci, Greta avait pris connaissance de chacun de ses mots et elle oscillait entre curiosité et appréhension. « Est-ce que vous pensez déjà à votre prochain ouvrage ? Et si oui, est-ce que j'oserais vous demander une toute petite exclusivité ? » Il avait détourné les yeux et n’avait probablement pas dû s'apercevoir de la grimace qu’elle avait affichée suite à cette question qui l’amenait à réfléchir vite, très vite, pour donner une réponse qui ne lui donnait pas l’air d’être totalement désespérée. Heureusement pour elle, il avait repris la parole avant de la laisser répondre. « Greta Moore est un nom que beaucoup associent aujourd'hui à un incontestable best-seller, les gens attendent impatiemment de connaître vos projets. Pas plus tard qu'hier, je découvrais justement que Nine commençait à susciter une certaine attention à Londres, là où Rhett Hartfield s'est exilé quelques années et a brillé chez les Saracens. » Son menton s’était avancé, et la surprise qu’elle affichait n’était pas feinte. « Ah oui à Londres vraiment ? C’est … loin. » La biographe était sortie de son personnage, sa voix changeant presque sans qu’elle n’ait réalisé jusqu’alors que son ton était différent depuis qu’elle s’adressait à Blake. Elle se comportait exactement comme ceux qui l’avaient façonné, jetant ses cheveux vers l’arrière avec chaque rire qu’elle laissait échapper et feignant une assurance qui n’était absolument pas la sienne. En un instant, elle était redevenue la tristement banale Greta, dont le nom de Moore seyait bien plus que celui de Sighbury. Bien sûr, elle en était digne, elle refusait simplement d’être une caricature la plupart du temps parce qu’elle appréciait bien plus le naturel. Se râlant la gorge et lançant un énième sourire, elle n’était pas assez crédule pour imaginer que son malaise passager resterait inaperçu aux yeux de lynx d’un journaliste. « J’imagine que Rhett a su séduire le public Londonien, aussi court son passage dans la capitale ait pu être. » Elle avait retrouvé le sourire mais la désagréable sensation dans son estomac persistait. « Au risque de vous décevoir, je n’ai malheureusement aucun scoop pour vous aujourd’hui. Mais vous me feriez un immense honneur si vous acceptiez d’être la première personne que je contacterais si l’occasion se présentait. » Parce que quoi de mieux que de tenter un flirt extrêmement maladroit et mal placé pour se sortir de cette impasse et de se donner l’impression de contrôler ? Parfait, Greta. « Je vous ai trouvé très professionnel. » avait-elle ajouté, comme si cela justifierait sa perte de contrôle. Le temps employé n'était pas anodin, elle avait l’espoir que cette phrase suffirait à abréger le fiasco qui était en train de se tramer, oubliant presque qu'elle n'était pas vraiment celle qui menait la danse aujourd'hui. just know this too shall pass losin' your mind in the mirror like you have to, screamin' in your car in the driveway, spinnin' out, think your life's going sideways. sleep is so thin outta habit, hard to tell the real from the dreams you imagine. nights when one broken glass turns to total collapse just know this too shall pass.-byendlesslove |
| | | | | | | | (greta #1) let your pride be the shovel and let your lies be the bricks. |
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