@Caitriona Regan

Il ne s’est pas comment il a pu se retrouver au cœur d’un stage de survie, mais peut-être qu’il y prend quelque peu goût, maintenant. Une fois qu’Angus a arrêté de faire de son quotidien un Enfer, les secondes s’égrénant semblent être bien plus calmes et paisibles. Maintenant, il peut se permettre de changer d’atelier pour se concentrer sur l’alimentation, après s’en être plus ou moins bien sorti aux premiers secours - sans doute davantage “moins” que “plus”, d’ailleurs, mais peu importe. Il n’est pas du genre à accepter les échecs et il est hors de question que ce stage de survie puisse consister en un. Ambrose est perfectionniste et exigeant, il veut avoir l’assurance qu’il serait capable de survivre en pleine nature même s’il y a de fortes chances pour qu’un tel cas ne se présente jamais à lui. Cela fait partie des assurances qu’il veut savoir être siennes, allez savoir pourquoi.

Après avoir longuement écouté les diverses instructions et autres conseils pour se débrouiller en pleine nature (ou presque, puisque personne ne serait assez fou pour réellement laisser des inconnus dans le bush et espérer d’eux qu’ils s’en sortent), les instructeurs forment les nouveaux duos et c’est avec un soulagement non dissimulé qu’Ambrose se permet se souffler lorsqu’il se rend compte que son chemin ne sera pas davantage lié à celui du Sutton. Une fois était bien suffisante, deux aurait évidemment été de trop. Au lieu de l’immense garçon, il se retrouve pairée à une rousse qu’il ne connaît pas et avec qui il échange un sourire poli de circonstances: celle-ci, au moins, ne pensera pas qu’il est un drogué et ne le résumera pas à une performance sur scène. Parce qu’aucune définition d’Ambrose ne pourrait être plus erronée que celle-ci, et cela a eu le don de parfaitement l’énerver. Avec Caitriona, il recommence à zéro, et il la salue poliment pour bien commencer.

WIN – On leur attribue l’atelier de pêche, aïe aïe aïe.
SO CLOSE – On leur attribue l’atelier de chasse, aïe aïe aïe.
FAIL – On leur attribue l’atelier de cueillette, aïe aïe aïe.

@Ambrose Constantine

Elle a besoin de se changer les idées, Caitriona. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a accepté d'accompagner son amie Brooke à ce stupide stage de survie, de participer, même. Si elle n'était pas franchement emballée au début, elle l'est encore moins maintenant que la jeune femme est sortie de son champ de vision pour aller à un autre atelier, suivant un beau mec qu'elle a repéré, alors qu'elle se retrouve toute seule pour l'atelier d'alimentation. Enfin, toute seule, pas vraiment. Puisque les différents ateliers exigent d'être deux, la rousse aura d'ici peu de temps un binôme à épauler, et qui l'épaulera dans cette nouvelle épreuve, la première pour elle. D'autres ateliers sont prévus pour plus tard, et pour le moment, on ne peut pas dire qu'elle déborde d'enthousiasme. Elle appréhende un peu, pour être honnête.

Heureusement, ils ont quand même droit à un topo complet débordant d'encouragements dissimulés, histoire qu'ils ne se blessent pas au bout de cinq minutes à peine. L'annonce de l'atelier arrache une grimace à l'irlandaise. La pêche? Est-ce que l'atelier pêche comprend aussi tout ce qui ressemble à un crustacé ou à un mollusque? Si oui, ça n'annonce rien de bon pour elle. Avec ses allergies, elle n'aura pas trop de choix. Discrètement, la jeune femme soupire en admettant intérieurement que naufragée sur une île, elle aurait moins de chance que les autres de survivre, peut-être. Les binômes sont choisis, et la rousse se retrouve avec un gars qu'elle ne connaît pas le moins du monde, alors que son visage lui est étrangement familier. Peu importe. Au moins, elle ne sera pas toute seule dans cette galère, et tout ce qu'elle espère, c'est qu'Ambrose s'y connait un peu plus qu'elle pour reconnaître ce qui peut être mangé, et ce qui ne l'est pas du tout.

Chaque binôme part donc d'un côté, et Ambrose et elle s'enfoncent dans l'une des directions indiquée par l'examinateur. Ils ont bon espoir de trouver rapidement un point d'eau où exercer leurs talents. « Tu t'y connais un peu en pêche? » Elle sait utiliser une canne à pèche de son côté, sans plus. Et ça fait bien dix ans qu'elle n'en a pas tenu une. « J'imagine qu'on aura pas de matériel à disposition et qu'il faut... Construire quelque chose? Pour avoir une chance, à moins que tu m'avoues que tu sais pêcher à mains nues. »


WIN – Motivée, la rousse s'approche d'une branche robuste qui traîne sur le sol. Après une courte recherche, elle tombe sur une pierre aux bords coupants et taille pointue l'une des extrémités du bout de bois. Tadam!
SO CLOSE – Il n'y a rien de bien intéressant dans le coin, il faudrait peut-être avancer encore un peu...
FAIL – Dans ses recherches pour trouver de quoi fabriquer un outil, Cait marche juste à côté d'un serpent, qui siffle, menaçant. Elle se fige. Merde.

« Tu t'y connais un peu en pêche? » Il ne cherche pas un seul instant à contenir sa grimace, immense et véritable. Il est un garçon de la ville, il n’y a aucun doute là-dessus: il n’a jamais aspiré à la vie dans la nature, encore moins à la débrouillardise et à l’idée d’un système D. Il est débrouillard, ça oui, mais uniquement quand il s’agit de parler politique et stratégie. Du reste, très peu pour lui, et il se demande chaque jour un peu plus comment il a tout de même fini par signer pour l’activité du jour. Heureusement qu’il en tirera quelques photos pour Instagram et qu’elle lui donnera bon genre, parce que le jeu ne l’amuse pas le moins du monde et seule la chandelle a un moindre intérêt. “J’ai même jamais eu d’aquarium chez moi.” Il s’y connait peu à ce point, donc.

« J'imagine qu'on aura pas de matériel à disposition et qu'il faut... Construire quelque chose? Pour avoir une chance, à moins que tu m'avoues que tu sais pêcher à mains nues. » L’idée l’amuse. A dire vrai, ils auraient sûrement un peu plus de chance de cette façon plutôt que de trouver un objet assez tranchant pour transpercer un pauvre poisson. “Ils t’ont donné un couteau, toi ? On m’a dit que les binômes avaient du matériel différent.” Qui dit couteau dit porte ouverte à tout ce dont ils pourraient rêver (ou presque) ; qui dit couteau dit surtout capacité à taille une branche aussi finement pour pêcher, surtout. Et puisque leurs recherches ne leur font pas découvrir le moindre point d’eau, ils ont au moins le temps de parler stratégie et ainsi se préparer au mieux à ce qu’ils feront le moment venu. Si le moment vient, parce qu’ils ne seraient pas à l’abri d’être finalement partis dans la direction inverse de points d’eau et, avec elle, de toute chance d’attraper du poisson. “On fait cent mètres de plus et si on trouve rien, on change de direction.” Il annonce, sans trop savoir comment ils se débrouilleront s’ils n’ont toujours rien trouvé d’ici cent mètres.

WIN – Après quelques pas, ils mettent le pied (littéralement) dans un large étang silencieux. “Tu crois que y’a vraiment des poissons à pêcher ici ? Ça a l’air… mort.” Vaseux. Peut-être qu’ils trouveront des grenouilles. C’est presque comme des poissons, après tout.

SO CLOSE – Cinquante mètres et toujours rien. Ambrose lui fait soudainement signe de s’arrêter alors qu’il tend l’oreille, l’impression tenace d’entendre quelque chose d’intéressant. “C’est le bruit d’un ruisseau, non ? J’ai l’impression que c’est un peu plus au nord.” Ce qui les ferait dévier de leur trajectoire initiale, mais est-ce vraiment un problème ?

FAIL – Cent mètres et rien, absolument rien. Pas le moindre indice de point d’eau. “On a qu’à préparer des harpons et les tailler avec ce qu’on trouve.” C’est à dire des pierres ou bien… Dieu sait quoi. Les harpons en question ne sont que des bouts de bois qu’il compte aiguiser, de toute façon. Ce n’est pas comme s’ils avaient vraiment les moyens. “Ca sera déjà ça à présenter aux instructeurs.” Parce qu’il est inimaginable qu’ils ratent l’épreuve.

@Ambrose Constantine

Rapidement, la jeune femme avait compris que son binôme n’était pas plus connaisseur qu’elle en matière de pêche. Et puisqu’il lui avoué lui-même n’avoir absolument aucune expérience, et que sa grimace en disait long, Cait en avait déduit qu’ils étaient plutôt mal barrés.

Elle ne sait pas attraper de poisson à mains nues, et après questionnement, lui non plus. Il faudra donc obligatoirement construire quelque chose en temps voulu. “Ils t’ont donné un couteau, toi ? On m’a dit que les binômes avaient du matériel différent.”Oh, le petit sac qu’on lui avait confié! Elle n’avait même pas eu la curiosité de regarder dedans jusque là… Un rapide coup d’œil à l’intérieur, et la jeune femme avait fait une liste au brun. “Un sifflet, une couverture de survie, de la ficelle et… Une trousse de premiers secours.” Pas de couteau à l’horizon, par contre. La rousse avait haussé les épaules. Ils devraient de débrouiller avec ça.

Ils marchaient depuis un moment déjà, et aucun point d’eau en vue. Est-ce qu’ils étaient seulement partis dans la bonne direction? La seconde qui avait suivi, son binôme avait pris la parole, reflétant son propre état d’esprit. “On fait cent mètres de plus et si on trouve rien, on change de direction.” La jeune femme avait simplement hoché la tête, entièrement d’accord. Ils n’auraient pas été lâchés dans cette partie de la jungle avec pour objectif la pêche s’il n’y avait eu aucun point d’eau. Ils étaient sûrement simplement au mauvais endroit. “Je me dis que quand on aura trouvé on pourrait tenter de construire un petit filet? Avec la ficelle?” Ils ne perdraient rien à essayer, même si à terme ça ne marchait pas. Des branches cinglant ses mollets, la rousse était sur le point de commencer à se plaindre quand le jeune homme s’était immobilisé. “C’est le bruit d’un ruisseau, non ? J’ai l’impression que c’est un peu plus au nord.”À son tour, Cait avait tendu l’oreille, un sourire étirant ses lèvres quand elle l’avait entendu aussi. Elle avait pivoté sur elle même, pointant une direction. “T’as raison, ça vient de par là-bas!” Ils avaient recommencé à marcher, et entrevoyant enfin un objectif, Cait s’était sentie plus légère. Elle ne savait pas trop combien de temps ils avaient marché, mais à aucun moment ils n’avaient douté, le bruit de l’eau glissant sur la terre se faisant de plus en plus certain. Et finalement… “Regarde, on a trouvé!” Devant eux, le temps attendu ruisseau et, miracle, la rousse devinait du mouvement sous la surface. “Ok, avec le courant qu’il y a, je me dis que si j’arrive à fabriquer un petit filet, comme je te disais tout à l’heure, on aurait qu’à le fixer dans l’eau et à attendre… Je vais essayer.”

WIN – Elle s’épate elle-même en construisant à tâtons un filet système D, qui pourrait peut être faire le taff. Reste à trouver un moyen que l’un d’entre eux passe sur l’autre rive, pour qu’ils puissent le tendre et en faire un piège mortel pour poissons.

SO CLOSE – C’est pas vraiment une réussite. Le semblant de filet a pas mal de trous, et la jeune femme n’est pas certaine que ça va fonctionner. En revanche, il reste assez de fil pour construire une canne à pêche. Comment n’y a t’elle pas pensé avant?

FAIL – C’est un fiasco. Rien ne fonctionne comme l’espère la rousse, et rapidement, elle laisse tomber l’idée. Peut être qu’elle ferait mieux de chercher autre chose qui pourrait lui servir. Un bâton, par exemple. Et un caillou. De quoi faire du feu, pour quand ils auraient quelque chose à y faire cuire?

“Un sifflet, une couverture de survie, de la ficelle et… Une trousse de premiers secours.” Oh il est assurément heureux pour elle, évidemment, mais il doute que le moindre objet de cette liste puisse leur être utile dans l’aventure qui les attend. Quoique peut-être la trousse de premiers secours, et encore, ce ne serait même pas pour les aider dans l’atelier mais bel et bien remplir son rôle initial. Et l’idée de se blesser ne plaît évidemment pas à Ambrose, qui ne sait faire autre chose qu’une moue vaguement emballée par toute la situation.

Puisqu’ils doivent cependant prendre soin de régler les problèmes un à un, Ambrose se concentre déjà sur le plus important: trouver le point d’eau où seront lesdits poissons. Malheureusement pour lui, la tâche s’avère être bien plus ardue que ce qu’il avait prévu et le garçon commence peu à peu à perdre patience en voyant qu’ils ne trouvent pas le moindre petit ruisseau ou point d’eau. “Je me dis que quand on aura trouvé on pourrait tenter de construire un petit filet? Avec la ficelle?” Il grommelle mais hoche tout de même la tête, sans doute parce qu’ils en arrivent à un point où il se dit qu’il n’a absolument plus rien à perdre. “Tu sais faire ?” Demande-t-il néanmoins, sans la moindre animosité mais bel et bien parce qu’il veut savoir à quoi s’attendre pour les heures à venir. “Ça doit pas être bien compliqué.” Il rajoute finalement, pensant à voix haute. Si d’autres y sont arrivés, ils peuvent aisément le faire à leur tour, et il redouble bel et bien d’espoirs lorsqu’ils parviennent à trouver la rivière. Ils avancent pas à pas (trop doucement aux yeux d’Ambrose) et il apprend à s’en contenter, ne pouvant décemment pas aspirer à davantage.

Caitriona s’attelle donc à la construction du filet et il l’observe les bras ballants, incapable de trouver quoi faire exactement. Elle s’en sort bien et il ne veut pas s’imposer ; il ne veut pas risquer de la déranger non plus alors qu’il n’est pas certain d’être plus utile qu’elle ne pourrait l’être. “Tu fais quoi dans la vie ? T’es douée en construction de filets.” Il demande, impressionné, certain qu’elle doit exercer un métier nécessitant un minimum d’agilité ou même de précision. Cela semble couler dans son sang et c’est justement pour tenter de donner le change qu’Ambrose se propose pour passer de l’autre côté de la rivière et tendre le filet qu’elle lui lancera le moment venu. Ainsi, il enlève ses chaussures et s’avance à tâtons dans le courant, incapable de savoir à quoi s’attendre. “Si je peux passer, on aura qu’à tendre le filet, et ça sera un jeu d’enfant.” Tout repose sur le si et ils le savent tous les deux, malgré le sourire de circonstance du Constantine.

WIN – L’eau lui arrive seulement à hauteur de genou, le courant n’est pas si fort non plus: Ambrose arrive à traverser la rivière sans mal.
SO CLOSE – L’eau lui arrive finalement jusqu’au torse et il tâtonne à plusieurs reprises à cause de la force du courant mais il arrive tant bien que mal à se frayer un chemin jusqu’à l’autre rive.
FAIL – L’eau lui arrive jusqu’au torse et le courant est bien plus intense que prévu, si bien qu’Ambrose finit par tomber totalement dans l’eau. Il en sort par miracle seulement et abandonne minablement son idée. “Va falloir trouver autre chose.” Il annonce, parfaitement dégoûté, retirant son t-shirt tout en priant pour qu’il puisse sécher en étant pendu à une branche.

@Ambrose Constantine

A voir sa tête, Ambrose n'était pas franchement ravi du contenu du sac qu'ils avaient à disposition. Un état d'esprit que la rousse partageait, du moins, jusqu'à ce que germe dans son esprit l'idée de confectionner un filet avec la bobine de ficelle qu'ils avaient à disposition. Ils étaient toujours en train de marcher à l'aveuglette, cherchant un point d'eau, quand la jeune femme avait soumis l'idée à son complice. “Tu sais faire ?” La rousse avait haussé les épaules. “Je peux essayer, en tout cas.” Il n'avait pas l'air vraiment convaincu, et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Pour le moment, ils n'avaient pas eu beaucoup de chance, et elle-même commençait un peu à perdre patience. “Ça doit pas être bien compliqué.” Distraitement, l'irlandaise avait hoché la tête à son commentaire, aussi perdue dans ses pensées qu'il ne l'était. Non, c'était probablement pas si compliqué, c'était assurément moins complexe qu'un surjet en U, pas vrai?

Ils avaient finalement atteint la rivière qu'Ambrose avait repéré au bruit il y a quelques temps, la jeune femme soupirant de soulagement en réalisant que depuis tout ce temps, ils marchaient dans la bonne direction. Rapidement, elle s'était attelée à la confection du filet de fortune en ficelle, son binôme l'observant attentivement alors qu'elle progressait à tâtons, une ride de concentration plissant son front. Mais au fur et à mesure, elle avait gagné en confiance, et l'instrument de pêche avait commencé à ressembler à quelque chose. “Tu fais quoi dans la vie ? T’es douée en construction de filets.” Le temps d'une seconde, elle avait relevé les yeux avec Ambrose, pour lui adresser un fin sourire. “J'suis résidente en chirurgie.” Ce qui expliquait sa dextérité à faire des noeuds, sans doute. “La construction de filet, c'est une première pour moi, alors j'suis flattée que tu penses que j'm'en sors bien.” Baissant les yeux sur le tas de ficelle sur ses genoux, elle avait recommencé à tresser le tout, interrogeant Ambrose par la même occasion. “Et toi? Tu bosses dans quoi?” Son visage lui était toujours étrangement familier, bien qu'elle ne savait toujours pas où elle pouvait bien l'avoir aperçu.

Quelques minutes plus tard, l'irlandaise avait terminé son filet de fortune, et le brandissait avec fierté. “Si je peux passer, on aura qu’à tendre le filet, et ça sera un jeu d’enfant.” Ce serait tout simplement parfait. Alors, Caitriona l'avait encouragé quand il était descendu dans l'eau - fraîche -, fronçant les sourcils quand il s'était retrouvé immergé jusqu'au torse. Elle n'aurait pas imaginé que c'était si profond. Elle n'était pas si petite que ça par rapport à son complice du jour, mais si c'était elle qui avait dû y aller, elle aurait eu de l'eau jusqu'au cou, et était nerveuse rien que d'y songer. La panique avait fait irruption quand la tête d'Ambrose avait momentanément disparu sous la surface. “Merde! Ambrose!” Peu de temps après, il avait réapparu et s'était traîné hors de l'eau, trempé jusqu'aux os. “Va falloir trouver autre chose.” L'irlandaise avait hoché la tête. Evidemment. Pas question de retenter quelque chose, si c'était pour que l'un d'entre eux finisse noyé par le courant. “On va trouver.” La chirurgienne l'avait observé enlever son t-shirt pour l'essorer. Ils étaient sous le couvert des arbres, et imbibé comme il l'était, il ne sècherait pas de sitôt. A moins que... Subitement, elle avait changé d'objectif, et avait commencé à ramasser de petites branches. “File-moi un coup de main, on va essayer de faire un feu. Tu sècheras jamais, sinon.”

WIN – Ils ramassent suffisamment de bois sec et de grosses pierres pour confectionner un foyer satisfaisant. En travaillant ensemble et en coordonnant leurs actions, ils parviennent à créer une étincelle et à embraser leur feu de camp. “Au moins tu vas pouvoir te sécher...”

SO CLOSE – Ils trouvent assez de matériaux pour construire un foyer, mais malgré tous leurs efforts, ils ne parviennent pas à l'allumer. Découragée, la jeune femme échappe un soupir exaspéré, et retourne vers la rivière. Quand elle s'y penche, elle aperçoit sans mal des silhouettes de poissons qui évoluent sous la surface. “Y  a bien du poisson là dedans. Faut juste qu'on trouve comment les choper... Et qu'on allume ce maudit feu.”

FAIL – Toutes les branches qu'il parviennent à trouver sont humides, et l'espoir de pouvoir allumer un feu s'étiole de plus en plus, décourageant un peu plus la jeune femme. Cependant, une branche robuste attire son attention. “Si on trouve de quoi la tailler, on pourra peut-être s'en servir comme d'un harpon?”

“J'suis résidente en chirurgie.” Il hoche la tête, finalement peu étonné par sa profession, seulement par le fait qu’elle ait trouvé le temps de se libérer pour une activité telle que celle-ci. “La construction de filet, c'est une première pour moi, alors j'suis flattée que tu penses que j'm'en sors bien.” Il sourit simplement. “Je m’y connais pas dans l’art du filet mais tant qu’il tient, ça me semble être du bon travail.” Il avoue simplement, bien incapable de se donner en maître absolu de l’art du tressage de filet, il ne peut pas le nier.  “Et toi? Tu bosses dans quoi?” - “Je suis dans la politique. Longue histoire.” Il travaille pour le compte de Camil mais n’a pas à coeur qu’elle demande qui ça ? parce que la seule vérité c’est que personne ne s’intéresse réellement aux élus à la Chambre. Mais pour lui, et pour Camil, ça a assez d’importance pour en faire un métier, alors il préfère ne pas tourner autour du pot: il est en politique et ça n’intéresse sûrement pas Caitriona, sans qu’il ne lui veuille un seul instant.

Quelques minutes plus tard, c’est complètement détrempé qu’il doit abandonner l’idée de traverser la rivière. L’échec est cuisant, presque humiliant, et il avoue au moins une chose: retenter serait vain. La rivière est trop profonde et le courant trop fort pour qu’ils arrivent à quoi que ce soit dans l’état actuel des choses, en témoigne le t-shirt du brun désormais occupé à sécher sur une branche. “File-moi un coup de main, on va essayer de faire un feu. Tu sècheras jamais, sinon.” Il grommelle, n’aimant pas l’idée qu’on s’occupe de lui alors qu’ils pourraient se concentrer sur leur tâche. Néanmoins, il doit bien avouer ne pas avoir très chaud et ne pas être contre l’idée de voir ses affaires sécher plus vite et lui les enfiler de nouveau. Malheureusement, le sort s’acharne sur eux une fois de plus alors que les minutes s’égrènent et que seules les branches humides et inutilisables s’accumulent. “Si on trouve de quoi la tailler, on pourra peut-être s'en servir comme d'un harpon?” Les mains posées contre son torse pour tenter de garder autant de chaleur que possible, il hoche néanmoins la tête face à cette idée. Ils courent deux objectifs à la fois et semblent n’arriver au bout d’aucun des deux mais ils essaient, au moins. “Je vais nous chercher un caillou tranchant, peut-être…” Il avance sans grand espoir, déjà de retour sur ses pas pour retrouver le lit de la rivière, où il est plus susceptible de trouver ce genre d’objet.

WIN – Un autre groupe semble avoir égaré son couteau et quand bien même Ambrose manque de marcher dessus, c’est le gros lot pour eux: ils peuvent tailler la branche à leur guise. “Cait, regarde !” Annonce-t-il avec un engouement nouveau, la confiance en leur groupe retrouvée.
SO CLOSE – Un autre groupe semble avoir égaré son couteau et quand bien même Ambrose manque de marcher dessus, c’est le gros lot pour eux: ils peuvent tailler la branche à leur guise. “Cait, regarde !” Annonce-t-il avec un engouement nouveau, la confiance en leur groupe retrouvée  - pour un temps seulement. La lame est émoussée et le tranchant du couteau sera donc limité. Mais c’est mieux que rien, sûrement.
FAIL – Aucun couteau n’est trouvé sur le chemin, aucun miracle ne se produit. Ambrose trouve un caillou parfaitement tranchant, mais il n’en reste pas moins un caillou. “Donne, ça va m’occuper.” Il tend sa main pour qu’elle lui passe la branche, sous-entendant qu’elle peut sans doute continuer la quête de branches sèches de son côté. Un feu ne reste pas de refus.

@Ambrose Constantine

Caitriona avait été assez étonnée en apprenant que son partenaire du jour faisait dans la politique. De son point de vue, il avait pas vraiment la gueule de l’emploi, mais soit. Sa mère lui avait assez répété dans sa jeunesse que les habits ne voulaient pas dire grand-chose. Qu’ils étaient même trompeurs la plupart du temps, et que quelqu’un sans allure pouvait pour autant être quelqu’un d’important. Elle n’avait pas cherché à en savoir plus. A vrai dire, elle ne s’y connaissait pas suffisamment pour espérer pouvoir comprendre quelque chose s’il s’était décidé à lui en dire plus. Elle n’était même pas vexée à ce propos ; le métier d’Ambrose était certainement aussi complexe que le sien, mais d’une manière différente.

La suite de leur aventure à deux n’avait pas été sous les bons augures. Le jeune homme avait essayé de traverser la rivière pour utiliser leur filet de fortune, l’échec avait été cuisant, et il avait fini complètement détrempé. L’idée d’un feu avait germé dans leurs esprits, mais impossible de mettre la main sur des matériaux qui n’avaient pas pris l’eau. Du coin de l’œil, l’irlandaise observait le brun qui semblait commencer à avoir froid. De son côté, elle avait trouvé une branche assez solide qui pourrait éventuellement servir de harpon, pour peu qu’ils trouvent de quoi la tailler. Quelques minutes plus tard, Ambrose avait trouvé une pierre suffisamment tranchante pour faire le boulot. Il avait tendu la main verre, s’attendant à ce qu’elle lui confie son long bâton. « Donne, ça va m’occuper. » Elle n’avait pas émis d’objection, et lui avait remis le morceau de bois après un haussement d’épaules. « J’vais aller voir plus loin si je trouve du bois un peu plus sec. » Au moins quelque chose de moins humide, qui donnerait l’espoir de s’enflammer. Un foyer brûlant restait le plus important à l’heure qu’il était. Mine de rien, le jour commencerait à décliner sous peu, et ils n’avaient rien à manger, et rien pour se réchauffer. Elle s’était enfoncée un peu plus long dans la forêt, sans un regard en arrière, priant pour que la chance tourne enfin pour eux.


WIN – Au bout de quelques longues minutes de marche, l’œil de la chirurgienne est attiré par un tas désordonné de branches au pied d’un arbre. Le cœur battant, elle s’approche, et pose la main dessus. Il est sec ce bois. Ils allaient enfin pouvoir avancer dans leur aventure. Soulagée, elle avait pris dans ses bras tout ce qu’elle pouvait, avant de reprendre le chemin de leur camp de fortune au bord de l’eau. « Regarde ! J’ai trouvé quelque chose qui a une chance de s’embraser… » Quelques feuilles par-dessus le marché, et ce serait parfait. « Tu t’en es sorti avec ta branche ? » Ils n’étaient pas au bout de leurs peines, mais c’était un début.

SO CLOSE – Après un peu de marche, la rousse était tombée sur des matériaux qui pourraient être utiles. Des feuilles sèches, et quelques branches de bois, de quoi démarrer un feu, peut-être, mais insuffisant pour l’entretenir et qu’il dure plus que de courtes minutes. C’était mieux que rien, mais il faudrait plus que ça. Alors elle avait continué à marcher… Jusqu’à apercevoir une forme longiligne qui pendait à une branche à quelques mètres, et qui l’observait en sifflant. Un serpent, bordel de merde. Sans le lâcher des yeux, elle avait reculé lentement, et quand elle avait jugé avoir mis suffisamment de distance, elle avait tourné les talons pour repartie en vitesse vers leur camp de fortune. « Nope, c’était pas un bon endroit de recherches, qu’elle lui avait lancé en arrivant alors qu’il taillait toujours sa branche. Y a des reptiles par là. » Un frisson lui avait parcouru l’échine. « J’ai quelques trucs intéressants, mais ce sera pas assez. » Elle était prête à repartir de l’autre côté, si besoin.

FAIL – Tout ce qu’elle trouvait était humide, et la jeune femme commençait à désespérer. Quand elle avait commencé à réaliser qu’elle tournait probablement en rond, elle avait froncé les sourcils, inquiète. Elle en était venue à l’évidence assez rapidement. Elle était perdue. « Putain c’est pas possible ! Avec la chance qu’on a on va finir par crever dans cette forêt ! » qu’elle marmonne, cherchant désespérément son chemin. Son sang froid mis à rude épreuve, elle s’était immobilisée. « AMBROSE ! » Et si elle était partie trop loin pour qu’il l’entende ?