Elle s’ennuie, Zoya. Elle soupire fortement alors que ses ongles frappent la table en bois massif face à laquelle elle est assise. Son autre main soutient sa tête sous son menton et son regard est perdu dans le vide. Elle n’en a pas le courage – mais surtout parce qu’elle a ses frères non loin d’elle qui observe ses moindres faits et gestes – mais elle aimerait pouvoir fuir de ce bateau sur lequel elle se trouve depuis trois jours. Elle aimerait surtout pouvoir fuir avec Ambrose, celui qu’elle aime, celui avec qui elle entrevoit un avenir, quand sa famille souhaite la voir marier à un homme dont le nom est prestigieux, au même titre que la famille Lewis. Elle n’en a que faire Zoya, du prestige et de cette bourgeoisie désolante, de ses valeurs pompeuses qui ne sont plus les siennes et ce, depuis longtemps. Mais son manque de confiance et son manque de courage surtout l’empêchent d’agir, et, à la place, elle reste inerte assise à cette table, alors qu’autour d’elle, tout le monde s’agite. Ils rient, dansent, boivent et elle se contente d’observer en silence le spectacle. « Hey, Ben » qu’elle fait sans grand entrain à l’encontre de son ami qui s’approche d’elle et s’installe à ses côtés « Tu t’ennuies toi aussi ? ». Elle est déprimante à voir comme ça la brune, ne prenant même pas la peine de tourner son regard sur le Hartfield « Parait que le capitaine va prendre la parole. Il va sûrement encore annoncer quelque chose de barbant ». Jetant un regard derrière elle pour voir si ses frères regardent en sa direction – ce n’est pas le cas, leurs attentions semblent accaparer par deux jeunes femmes élégantes – elle en profite pour se saisir du verre tenu par Ruben et l’avale cul sec « On se barre de là ? » qu’elle demande, appelant à l’aide son ami en lui faisant comprendre qu’elle a urgemment besoin de sortir d’ici.

(dimension bunyip)

Les festivités allaient de bon train autour de lui, les gens dansaient et profitaient de la nouvelle soirée sur le bateau. Trois jours qu’ils avaient quitté la ville, trois jours qu’ils avaient quitté le quai, et trois jours que les rires et la musique se faisaient entendre à travers les grandes salles de réception. Ruben n’avait jamais vu de bateau si grand, et il était réellement impressionné par tout ce qui se passait autour de lui. Comment était-ce possible de réunir autant de divertissements au même endroit, pour que simplement une poignée de personnes puisse en profiter ? Ce n’était pas de cette classe là dont était issu le jeune homme initialement, il avait obtenu une place sur le bateau grâce à des connaissances - et parce-qu’il se devait de donner quelques heures de spectacle dans la semaine pour compenser -; aussi bien tout lui paraissait impressionnant de son point de vue.

« Hey, Ben. » En parlant de connaissances qui avaient des bons tuyaux, Zoya plus loin lui faisait signe de la main; il prit alors le chemin le plus court pour la rejoindre, s’installant à ses côtés à la table où elle se trouvait. « Salut Zoya. » - « Tu t’ennuies toi aussi ? » Elle ne pouvait le voir, mais il étirait un petit sourire un brin amusé. « Pas autant que toi, ça c’est sur. » A vrai dire, il n’était surtout pas sur de ce qu’il avait le droit de faire ou non dans le coin, tant ce n’était pas un paysage habituel pour lui. « Tu veux pas profiter des festivités ? » Ou n’en avait-elle pas marre de profiter sans n’avoir rien d’autre à faire à côté ?

« Parait que le capitaine va prendre la parole. Il va sûrement encore annoncer quelque chose de barbant. » A ces mots là, en revanche, le regard de Ben s’assombrit quelque-peu. « Barbant, je suis pas sur. » Il y avait une rumeur qui courait les couloirs, ces dernières heures: il n’avait pas voulu véritablement y prêter une oreille attentive, mais il n’avait pas eu le choix tant le personnel de ce bateau n’arrêtait pas d’en discuter entre eux. « Certains sont vraiment inquiets de ce qu’il peut se passer. Apparemment, on nous dit pas tout justement. » Peut-être était-ce le moment pour le capitaine d’apprendre les dernières nouvelles aux passagers ? Ou Ruben se faisait-il trop de soucis pour pas grand chose ? Zoya ne sembla pas réagir à ses paroles à lui, son regard perdu ailleurs - quand elle fini par se concentrer de nouveau sur Ruben, attrapant son verre et le finissant cul-sec. « Hey ! » Il savait qu’elle n’était pas supposée boire mais tout de même. « On se barre de là ? » Presque, son regard était réprobateur alors qu'il avait parfaitement vu les frères de la jeune femme plus loin. « Tu cherches à les fuir. » Ce n’était même pas une question. « Je peux perdre gros moi si je t'aide à faire ça. » Il n’était pas venu ici que pour profiter, lui.

« Salut Zoya. » Ils ne font pas partie du même monde et elle sait que l’amitié qu’elle entretient avec Ruben déplait fortement à ses frères. Elle a vu l’un d’eux regarder d’un mauvais œil l’arrivée du jeune homme à sa table mais elle n’en a que faire. Si elle n’a pas le droit d’épouser qui elle souhaite, elle veut au moins avoir la liberté de choisir ses amis. Bon un ami toutefois qu’elle n’accueille pas avec entrain mais parce qu’elle n’en peut plus de ces soirées dont l’ambiance est à mourir et qui la plonge dans un ennui total « Pas autant que toi, ça c’est sur. » Ça se voit sûrement à des kilomètres à la ronde mais Zoya n’a pas l’envie ni la volonté de faire semblant de se complaire dans cet environnement qu’elle ne peut plus voir en peinture. Plusieurs jours déjà qu’ils sont sur ce bateau, plusieurs soirs qui se ressemblent avec des soirées plus barbantes les unes que les autres.  « Tu veux pas profiter des festivités ? » « T’appelles ça des festivités toi ? Honnêtement, Rub ? » Son regard exaspéré trouve le sien, espérant trouver chez lui un soutien où il lui dirait que cette soirée est bel et bien merdique et que ce n’est pas juste elle qui joue les enfants de riche, capricieuse et vite lassée.

« Barbant, je suis pas sur. (…) Certains sont vraiment inquiets de ce qu’il peut se passer. Apparemment, on nous dit pas tout justement. » Elle n’est pas réellement passionné ni convaincu par ce que Ruben peut bien lui dire. Puis les bruits de couloir et les ragots, elle préfère attendre de voir avant de crier au loup ou de s’exciter parce que quelque chose de palpitant va se passer – puis que pourrait-t-il bien se passer ici, sur ce paquebot de la mort, qui pourrait réellement changer la donne à cette ambiance ennuyante à mourir ?. Alors, comme ses frères n’ont plus leurs regards portés sur elle, elle s’empare du verre du Hartfield et le boit cul-sec « Hey ! ». Elle s’en fiche qu’il râle Zoya et lui demande s’ils peuvent se barrer de là « Tu cherches à les fuir. » « T’es un vrai Sherlock, toi » qu’elle lui fait alors que c’est une évidence à ses yeux « Je peux perdre gros moi si je t'aide à faire ça. » « T’es pas un véritable ami si tu me laisses là une minute de plus » et de toute façon, elle a décidé de se faire la malle et Zoya attrape Ruben par sa veste pour l’entrainer avec lui hors de cette salle de réception. Arrivant sur le ponton où ils peuvent sentir l’air frais sur leur peau, Zoya hume l’air, écartant les bras « C’est déjà mieux ! ». Un léger sentiment de liberté l’habite et un sourire vient enfin se poster sur ses lèvres « Et si on explorait un peu ? Aller, je sais que tu meurs d’envie toi aussi d’aller fouiner là où il faut pas ». Oui, Zoya a peut-être le pressentiment que ce soir est son dernier et c’est peut-être pour ça aussi qu’elle souhaite vivre ces derniers instants à fond.

« T’appelles ça des festivités toi ? Honnêtement, Rub ? » Il pencha sa tête quelque peu sur le côté: même si son coeur n’y était pas, effectivement cela s’apparentait à des festivités pour le reste des personnes présentes sur le bateau. En tous cas, les efforts allaient dans ce sens. « Je reprends les mots qui ont servi pour décrire l’événement de ce soir, c’est pas moi qu’ai décidé que c’étaient des festivités. » Ils n’étaient pas tous les deux là pour les mêmes raisons, si bien en revanche qu’il comprenait qu’elle puisse trouver toutes ces frivolités exaspérantes; ce n’était pas son point de vue à lui, mais il entendait le sien. « Tu pourrais avoir envie de profiter un petit peu quand même. »

Cependant, sur le navire, l’attention des convives n’était pas entièrement focalisée sur les dites-festivités - elle était surtout orientée vers l’annonce que le capitaine s’apprêtait à faire, comme cela avait été annoncé un peu plus tôt dans la soirée. Les rumeurs disaient qu’il allait faire un annonce importante, et peut-être que cela inquiétait Ruben un brin tout de même. Il n’eut cependant pas le temps de se concentrer sur cette partie là de la conversation alors que Zoya attirait son attention ailleurs, en lui retirant son verre des mains et en le buvant cul sec. Peut-être que cela lui tira un petit sourire aussi, au passage, mais discret. « T’es un vrai Sherlock, toi » Il leva les yeux au ciel: elle se moquait de lui en plus. « T’es pas un véritable ami si tu me laisses là une minute de plus » - « S’ils nous prennent la main dans le sac, je te jure que je reporte toute la faute sur toi. » Hors de question qu’il risque sa place ici alors que c’était elle qui le poussait à agir contre ce qu’il aurait normalement fait.

Comme l’attirer avec lui en dehors de la salle de réception en le tirant par sa veste, alors qu’il avait explicitement dit que ce n’était pas un plan qui le rendait ravi de base. Mais il ne sut faire autrement, alors il suivit le mouvement et Zoya ne ralentit que lorsqu’ils arrivèrent sur le ponton. L’air frais faisait du bien, Ben pouvait au moins concéder cette partie là. « C’est déjà mieux ! » Peut-être qu’il en profita pour s’autoriser à défaire un bouton de sa veste, le vent frais s’engouffrant désormais dans cette dernière. « Et si on explorait un peu ? Aller, je sais que tu meurs d’envie toi aussi d’aller fouiner là où il faut pas » Il posa ses poings sur ses hanches: elle ne tenait pas en place. « Tu sais qu’en tant qu’employé de ce navire, j’ai accès à plus d’endroits que toi, hein ? » Il soulignait là autant le fait qu’ils ait déjà davantage exploré qu’elle, qu’il pouvait effectivement lui faire découvrir des parties du bateau qu’elle ne connaissait pas encore. « Qu’est-ce que t’entends par là où il faut pas ? » Il savait surtout qu’elle était bien plus sournoise que lui.

« Je reprends les mots qui ont servi pour décrire l’événement de ce soir, c’est pas moi qu’ai décidé que c’étaient des festivités. » Zoya pouvait parfois être friande de ce genre de festivités, elle qui en vivait même puisque son quotidien était rythmé sans cesse par des mondanités en tout genre. Certaines lui plaisaient, d’autres moins et celles qui se jouaient actuellement sur le paquebot, et ce depuis des jours déjà, faisaient parties de cette dernière catégorie. « Tu pourrais avoir envie de profiter un petit peu quand même. » Energiquement, Zoya secoue sa tête pour signifier que ce n'est pas le cas. Profiter, elle le voulait, c’est certain, mais pas ici où tout n’était qu’apparence et faux-semblant.  

Du faux semblant justement, elle en a assez, elle qui se comporte bien depuis des jours pour ne pas avoir ses frères sur le dos, ceux qui n’ont de cesse de contrôler tous ses moindres faits et gestes. Ainsi, lorsqu’ils ont le dos tourné, elle en profite pour subtiliser le verre d’alcool de son ami et le supplie également de l’aider à fuir cette soirée « S’ils nous prennent la main dans le sac, je te jure que je reporte toute la faute sur toi. » « Oui oui, si tu veux, je prendrai toutes les responsabilités » qu’elle fait en s’impatientant, déjà debout en train de tirer Ruben pour sortir de cette salle à l’atmosphère étouffante.

Les voilà sur le ponton, là où ils peuvent savourer l’air frais agréable et Zoya fait part déjà à Ruben de sa volonté d’exploirer le navire « Tu sais qu’en tant qu’employé de ce navire, j’ai accès à plus d’endroits que toi, hein ? » « C’est vrai, ça ! Et parce que tu es mon ami, tu vas me faire profiter de tes accès privilégiés avec toi, n’est-ce pas ? ». Elle fait légèrement les yeux doux au Hartfield, l’implorant du regard comme si elle était une quelconque princesse à sauver ce soir. « Qu’est-ce que t’entends par là où il faut pas ? » « J’ai vu une porte l’autre fois sur laquelle il était indiqué que l’accès est interdit au public. Sauf que des employés ont tenté d’y pénétrer et un homme pas commode est arrivé pour les chasser de là. Visiblement, ils ne sont pas les premiers à se voir refuser l’accès et ils suspectent que quelque chose de louche se passe à l’intérieur… ou qu’un trésor puisse y être caché ». Elle a soif d’aventures la Lewis et il faut dire qu’avec son quotidien qui n’a jamais rien de palpitant, ce soir est l’occasion ou jamais « T’en a entendu parler ? Sinon on pourrait aller dans la salle des commandes ! J’ai toujours rêvé d’aller y faire un tour. Avec un peu de chance, on croisera le capitaine mystérieux ».  

« Oui oui, si tu veux, je prendrai toutes les responsabilités » Peut-être que cela ne lui plaisait pas, certes, mais c’était l’arrangement qu’elle se devait d’accepter si elle souhaitait que Ruben la suive dans ses idées. Car s’il était son ami, il était aussi bloqué dans sa classe sociale qui ne lui permettait pas de faire trop d’écarts au risque de se voir être relevé de ses fonctions - et ce n’était pas quelque-chose que Ben pouvait se permettre, pas alors qu’ils étaient en plein milieu de la traversé et qu’il avait désespérément besoin de l’argent qu’il gagnerait  à la fin, une fois l’autre rive rejoint.

Peut-être que partir de la salle de réception était la bonne idée, finalement: au moins, il n’avait plus à crainte le regard des frères de la jeune femme dans son dos. « C’est vrai, ça ! Et parce que tu es mon ami, tu vas me faire profiter de tes accès privilégiés avec toi, n’est-ce pas ? » Si l’air frais lui avait fait du bien, il n’était plus autant sur que ce soit le cas avec le regard que Zoya posait désormais sur lui; il haussa un sourcil, attendant davantage d’explications de sa part. « J’ai vu une porte l’autre fois sur laquelle il était indiqué que l’accès est interdit au public. Sauf que des employés ont tenté d’y pénétrer et un homme pas commode est arrivé pour les chasser de là. Visiblement, ils ne sont pas les premiers à se voir refuser l’accès et ils suspectent que quelque chose de louche se passe à l’intérieur… ou qu’un trésor puisse y être caché. »

« T’en a entendu parler ? Sinon on pourrait aller dans la salle des commandes ! J’ai toujours rêvé d’aller y faire un tour. Avec un peu de chance, on croisera le capitaine mystérieux. » - « J’ai dit que j’avais accès à plus de parties du bateau, pas que je peux faire l’impossible ! » D’un mouvement synchronisé de ses deux mains, il l’intima de calmer ses ardeurs. « Personne n’a le droit d’entrer dans la salle des commandes, et de toutes façons elle est gardée en permanence par plusieurs personnes de l’équipage. » Croisant les bras sur son torse, il plissa encore davantage les yeux en regardant la jeune femme. « C’est quoi cette histoire de porte où d’autres se sont faits refouler ? » Il avait eu vent de rumeurs seulement, mais elle n’était pas la première à parler de ce qu’il pourrait se passer par là bas. Pas que cela rassurait véritablement Ruben: la connaissant, Zoya allait dire ensuite qu’elle voulait lui montrer de quoi elle parlait plutôt que de lui faire un description en restant bien gentiment à l’abris des problèmes.

« J’ai dit que j’avais accès à plus de parties du bateau, pas que je peux faire l’impossible ! » Il devient beaucoup moins amusant, Ruben et Zoya commence à afficher une moue, insatisfaite de la réponse de son soi-disant ami qui ne fait aucun effort pour qu’ils puissent avoir un peu de fun ce soir.

« Personne n’a le droit d’entrer dans la salle des commandes, et de toutes façons elle est gardée en permanence par plusieurs personnes de l’équipage. » « Je peux peut-être essayer de détourner leur attention. Tu penses pas que mon charme pourrait marcher ? » qu’elle demande en posant ses deux mains sur ses hanches, prévenant ainsi le Hartfield qu’il avait intérêt à bien réfléchir avant de répondre à cette question. Parce qu’il n’y avait qu’une seule bonne réponse à celle-ci. « C’est quoi cette histoire de porte où d’autres se sont faits refouler ? » « Ca te tente ? On peut aller voir directement si tu veux ? » et en réalité, Zoya n’attend pas l’aval de Ruben pour l’entraîner avec elle, par la main, vers la fameuse porte. Très peu de personnes sont actuellement sur le ponton ou dans les allées extérieures, leur permettant ainsi de facilement atteindre leur destination « Voilà la fameuse porte » qu’elle fait en présentant celle-ci de ses mains, comme s’il s’agissait là de quelque chose de grandiose. « Ca te dit quelque chose ? » qu’elle fait alors qu’elle inspecte la porte, comme si elle y cherchait un quelconque mécanisme pour l’ouvrir. « C’est fer… » elle marque une pause, s’interrompant dans sa phrase « … mé… Rub… » qu’elle fait soudainement en secouant son ami par le bras alors qu’un homme imposant se dirige vers eux « On court ? ». Il est sûrement préférable de fuir, ils n’auront pas plus de chance que les autres de passer cette porte, ce soir.

Zoya se mettait à vouloir se rebeller de plus en plus au fil de cette discussion, et ce n’était pas spécialement quelque-chose qui plaisait beaucoup à Ruben. S’imaginer à prendre le large et à échapper à l’ambiance qui régnait sur le bateau d’accord, mais de là à réellement appliquer les choses… il n’était plus tout à fait serein. Qui plus était, sa place à lui était en jeu et il n’était pas question qu’il la perde, qu’il soit la pièce retirée de l’échiquier, la proie que l’on venait vider de son sang en premier. « Je peux peut-être essayer de détourner leur attention. Tu penses pas que mon charme pourrait marcher ? » Il pencha sa tête sur le côté. « T’as autant de charme qu’un vampire qui veut te croquer, t’en fais pas. C’est juste qu’ils sont habitués à ce type de numéro et qu’ils se laisseront pas avoir si facilement. »

Et puis l’histoire de la porte dérobée, ne sachant trop où elle débouchait - si ça se trouvait, elle arrivait dans une sorte de sous-sol secret, tel une crypte dans un château roumain - le tentait davantage. « Ca te tente ? On peut aller voir directement si tu veux ? » Il haussa les épaules. « Pourquoi pas ? » C’était la moins pire des solutions.

« Voilà la fameuse porte. » Après avoir marcher un peu pour y arriver. «  Ca te dit quelque chose ? » Ruben secoua sa tête de gauche à droite, n’ayant jamais vu ce pan de bois de toute sa vie, encore moins de son séjour sur place - mais il nota que le bois semblait de bonne qualité pour fabriquer un pieux. « C’est fer… mé… Rub… » - « Peut-être doit-on être invités pour qu’elle s’ouvre ? » Mais ce n’était plus cette partie là qui l’inquiétait elle, mais bien le colosse qui était en train de les rejoindre; son regard jetait un froid sur l’assistance tant qu’il donnait l’impression de vouloir les dévorer, à donner autant d’insistance à la lueur dans ses yeux. « On court ? » Il n’attendit même pas de donner une réponse orale, attrapant la main de Zoya pour déguerpir d’ici au plus vite.