« home sweet home »    jonah fletcher &  @Birdie Cadburry  @Jordan Fisher .

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“Tu sais que le seul moyen qu’on a de se débarrasser de ce mandat c’est de le vendre à un promoteur immobilier, hein ? Personne voudra habiter là-dedans.” A voir ses phalanges tendues, Adam se retenait du mieux possible de sauter à la gorge de Jonah et de l’étrangler pour avoir enregistré dans leur portefeuille de biens le domaine du fameux Dr. Jonathan Crane. L’affaire du psychiatre tueur en série avait fait l’objet d’une lourde couverture médiatique depuis quelques années, jusqu’à sa dramatique conclusion l’année dernière. La demeure venait d’être réhabilitée, plus aucune trace de meurtres ou d’enquête. Même les grands trous dans le terrain d’où avaient été déterrées les victimes avaient été remplis et couverts de gazon. “Il n’y a que les Siths qui sont aussi absolus, Adam.” Jonah continua de siroter son café dans la petite cuisine de l'agence. Son partenaire préféra retourner dans son bureau sans se battre outre-mesure : s’il voulait avoir ce mandat sur les bras, il allait se débrouiller tout seul, comme un grand.

En réalité, Jonah avait un plan. Un plan qui ne reposait que sur deux personnes et une seule visite, ce qui en faisait le plan le plus bancal qui soit, mais en gardait le titre. Son téléphone portable vibra dans sa poche. Il décrocha et reconnut immédiatement la voix enjouée de Birdie. Voilà des mois qu’elle et Jordan parcouraient frénétiquement les annonces immobilières à la recherche de leur prochain nid d’amour. Et grâce à lui (et au Dr Crane), leur quête allait toucher à sa fin, c’était certain. La maison cochait toutes les cases, passé macabre mis à part. “Hé, merci de m’avoir rappelé ! J’ai une petite surprise pour toi et Jordan." déclara-t-il avec un brin de mystère dans la voix. “J'ai reçu un nouveau mandat qui pourrait bien être exactement ce que vous cherchez." Jonah leur dévoila les détails de la propriété : une maison spacieuse, avec un grand terrain et une architecture qui offrait le mélange parfait entre l'ancien et le moderne. Et puisqu’il s’agissait d’un bien Hex Estate, il y avait forcément un “mais”, cependant le jeune homme n’en fit pas étalage immédiatement.

Le jour de la visite arriva enfin. Jonah était prêt à impressionner Birdie et Jordan avec tous les détails fascinants de la propriété. Lui était visiblement excité comme une puce, comme à chaque fois qu’il venait. Il y avait une atmosphère si particulière entre ces murs, mais chaque centimètre cube de la maison hurlait son envie de passer à autre chose. D’être enfin le foyer qu’elle était destinée à être à l’origine. Le Fletcher avait passé les deux heures précédentes la visite à s’assurer que tout était en ordre. Il n’avait pas pu s’empêcher de laisser en place la pièce qui servait de cabinet au Dr Crane, avec son fauteuil d’origine, usé par l’enfoncement répété de ses fesses dans le cuir. Mais c’était au bout de l’allée traversant le terrain qu’il attendit le couple et les accueillit avec un large sourire. "Vous allez pas le regretter, promis. C’est une véritable perle rare." annonçait-il d’entrée de jeu. "Et c'est l'occasion rêvée d'avoir une maison unique avec une histoire intrigante !" Pas forcément le qualificatif que tout le monde emploierait, mais Jonah, lui, était fasciné, voire honoré, d’avoir entre ses mains l’avenir de cet endroit.

Les deux mois précédents avaient été compliqués d’un point de vue moral. Le départ de Will, la maison qui vous a échappé des mains, ce divorce qui a été difficile à accepter, mais que tu ne regrettes pas au final, tout a été une accumulation malheureuse dont tu n’étais pas attendue. Cependant, depuis quelques semaines, ton moral semble remonter sans que tu ne saches vraiment le pourquoi du comment. Peut-être que l’aventure de survie a été très bénéfique pour te changer les esprits. A moins que ce soit la demande de Jordan qui l’a allégée. Tu ne sais pas vraiment mais en tout cas, tu sembles avoir repris du poil de la bête et ça fait plaisir de le constater. Tout comme vous avez repris quelques recherches ici et là avec Jordan mais tu es tellement défaitiste sur le sujet que t’as l’impression que vous ne quitterez jamais ce foutu appartement.

Et pourquoi ne pas avoir pensé à Jonah en premier lieu ? C’est une excellente question. En tout cas, l’information est arrivée à ton ami car tu t’es plainte des aléas à acheter, que c’était pas prévu dans ton budget, que le mariage avait fait perdre celle que vous aviez visé et… Que c’était la fin du monde, clairement. “Hé, merci de m’avoir rappelé ! J’ai une petite surprise pour toi et Jordan." Alors, quand Jonah formule ces mots, tu as une pointe d’espoir. “J'ai reçu un nouveau mandat qui pourrait bien être exactement ce que vous cherchez." Ouh. Tu as tout de suite mis sur haut parleur pour que Jordan puisse bénéficier des explications du jeune homme autant que toi. Rien que l’image que Jonah décrit te plaît. Grand terrain, deux mots magiques pour te faire dire “Okay, envoie moi l’adresse, une date et une heure, on sera là.” Une fois que tu as raccroché, t’as regardé Jordan avec un petit sourire de coin. “Connaissant Jonah, y’a forcément un truc en plus. Hâte de voir ça.”

Tu connais très bien l’intérêt du paranormal du Fletcher et t’es aussi bien au fait de ce que son agence vend comme type de biens. Et aussi étrange que cela puisse paraître, ça te rend encore plus excitée de voir la fameuse maison. Donc le jour de la visite, c’est naturellement toi qui conduit ce qui te semble être l’autre bout du monde tellement que vous vous retrouvez presque au milieu de nulle part - alors que vous êtes à Logan City. Même quartier que la maison visée précédemment. "Vous allez pas le regretter, promis. C’est une véritable perle rare." Tu sors de ton van avec un large sourire en découvrant sans vitre le paysage de dingue. "Et c'est l'occasion rêvée d'avoir une maison unique avec une histoire intrigante !" Ton sourire s’aggrandit alors que tu vas vers lui pour lui faire un hug. “Salut Jonah! J’ai absolument hâte de voir ça. J’étais sûre qu’y avait un truc caché vu que ça vient de toi. Fantôme, cadavre, pièce de torture ?” Mais vu que Jonah fait son grand mystérieux, tu n’es pas certaine qu’il va cracher le morceau de suite. “En tout cas, on a pas l’impression d’être à Brisbane, c’est dingue.” Oui mais toi, t’as envie de voir l’intérieur et surtout ; “Aussi dingue que le fait qu’elle ne soit pas vendue.” Il y a une raison, tu le sais, tu le sens, t’as déjà envie de savoir. Mais pour l’instant, tu te tournes vers Jordan avec un petit sourire. “Je sais pas si tu te rappelles mais Jonah est un friand de crimes et de paranormal. Pourquoi j’ai pas pensé à te demander dès qu’on a commencé à chercher, sérieux ?!” Ah ça, il n’y a que toi qui sait, Birdie.

(logan city :: logements)

Tu as le nez dans ton ordinateur, installé sur le canapé car elle était dans la pièce fourre tout. Tu lèves la tête quand tu entends qu’elle met un appel en haut parleur. “Okay, envoie moi l’adresse, une date et une heure, on sera là.” Une maison à visiter. Pas que vous ayez perdu l’espoir mais un peu quand même. Tu continues à garder les choses du bon côté car tu ne veux pas que Birdie culpabilise d’avoir fait louper une maison parfaite pour vous. “Connaissant Jonah, y’a forcément un truc en plus. Hâte de voir ça.” Tu vois très bien qui est Jonah, tu l’as déjà croisé une petite poignet de fois. Un ami à Birdie qui est du côté obscure de la force si on peut dire ça. Ca t’intrigue plutôt pas mal. Tu avais même remarqué qu’il y avait aux enchères lors du Queen’s ball, une super planche de Ouija qui venait de sa collection personnelle. Tu l’avais eu à l’oeil mais malheureusement la soirée avait pris un tournant bien plus dramatique que prévu et vous étiez parti avant d’avoir pu tenter de mettre la main dessus. Tu es également bien intrigué par la maison qu’il peut vous proposer.

Le jour et l’heure sont enfin arrivés. Plus Birdie conduisait jusqu’au lieu de rendez vous plus vous vous enfoncez dans la nature et t’as du mal à réaliser que vous êtes toujours à Brisbane. Pour l’instant, c’est un très bon feeling que tu as sur l’endroit géographique de la maison. "Vous allez pas le regretter, promis. C’est une véritable perle rare. » Tu espères aussi que le prix est une perle rare parce que si c’est trop beau, ça peut aussi être trop cher. "Et c'est l'occasion rêvée d'avoir une maison unique avec une histoire intrigante !" Ca c’est la partie que tu as hâte de découvrir. “Salut Jonah! J’ai absolument hâte de voir ça. J’étais sûre qu’y avait un truc caché vu que ça vient de toi. Fantôme, cadavre, pièce de torture ?” Exactement. « J’aurai jamais cru t’entendre dire un jour ‘avoir hâte’ avec les mots ‘fantôme, cadavre et pièces de torture’ à la suite. » C’est une agréable surprise à tes yeux, y’a même un beau sourire sur ton visage pour l’exprimer. « Merci pour ça. » Que tu dis à l’adresse de Jonah en inclinant un peu la tête au passage en guise de bonjour.

“En tout cas, on a pas l’impression d’être à Brisbane, c’est dingue.” Tu fais oui de la tête de manière répétée car tu te disais exactement la même chose en chemin. “Aussi dingue que le fait qu’elle ne soit pas vendue.” Tu te dis que la surprise doit y être pour quelque chose. “Je sais pas si tu te rappelles mais Jonah est un friand de crimes et de paranormal. Pourquoi j’ai pas pensé à te demander dès qu’on a commencé à chercher, sérieux ?!” Elle est toute excitée Birdie et elle parle beaucoup de ce fait, ça te fait sourire même si au fond de toi, tu espères qu’elle ne va pas être déçu si elle a de trop hautes attentes. Tu tournes la tête vers Jonah. « L’extérieur est carrément dans nos cordes pour l’instant. On dirait qu’on est seul au monde. » Tu essaies d’apercevoir la maison mais il y a tellement de végétation que ce n’est pas encore ça depuis le point où vous vous trouvez. « On va à l’intérieur et tu nous racontes pourquoi elle est entre tes mains de monsieur paranormal ? » Oui tu es pressé de savoir dans quoi tu mets les pieds.

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“Salut Jonah! J’ai absolument hâte de voir ça. J’étais sûre qu’y avait un truc caché vu que ça vient de toi. Fantôme, cadavre, pièce de torture ? - Mieux, très beaucoup plus mieux ! - J’aurai jamais cru t’entendre dire un jour ‘avoir hâte’ avec les mots ‘fantôme, cadavre et pièces de torture’ à la suite.” Jonah faisait souvent cet effet, l’avantage d’en avoir fait une carrière. Lorsqu’il faisait visiter une maison ou qu’il apparaissait sur une vignette Youtube, il y avait forcément l’une de ces trois options possibles, et ceux qui le suivaient finissaient par ressentir cette impatience à l’idée de découvrir une couche supplémentaire du côté sombre de l’humanité. Finalement, ce n’était pas plus bizarre que de se jeter sur le dernier documentaire true crime de Netflix à peine mis en ligne. “En tout cas, on a pas l’impression d’être à Brisbane, c’est dingue. Aussi dingue que le fait qu’elle ne soit pas vendue. - C’est une exclu, et vous êtes les premiers à la visiter.” Jonah espéra qu’ils appréciaient d’être ses VIP. Ils étaient aussi son unique moyen de se sortir de la panade potentielle qu’était ce mandat. Cela lui briserait le cœur de devoir s’en débarrasser au rabais auprès de promoteurs qui allaient tout détruire et raser l’histoire du lieu comme s’il n’avait jamais existé. “Je sais pas si tu te rappelles mais Jonah est un friand de crimes et de paranormal. Pourquoi j’ai pas pensé à te demander dès qu’on a commencé à chercher, sérieux ?! - J’en sais rien et je vais faire comme si je l’avais pas pris personnellement.” dit-il en levant le menton caricaturalement. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas un seul bien qui soit banal et sans bagages glauque. Parce que se frotter à des histoires de fantômes ou de meurtres, ce n’était pas la volonté spontanée de la plupart des gens. Il avait d’ailleurs l’habitude d’avoir affaire à des acheteurs qui ne se tournaient vers lui que par dépit, parce que leurs moyens ne leur donnaient pas accès au marché immobilier traditionnel. « L’extérieur est carrément dans nos cordes pour l’instant. On dirait qu’on est seul au monde. - On tourne autour des neuf hectares de terrain, vous avez même la place de vous perdre chez vous. » C’était du travail à entretenir, mais l’avantage de cette ancienne bananeraie résidait dans la majorité de flore sauvage qui ne nécessitait pas qu’on s’en préoccupe plus que ça. Il suffisait de garder la route dégagée. « On va à l’intérieur et tu nous racontes pourquoi elle est entre tes mains de monsieur paranormal ? - Chaque chose en son temps ! » Monsieur Paranormal, ça sonnait quand même drôlement bien. “Montez, fit-il en ouvrant une portière arrière de sa voiture, on va s’épargner une randonnée pour rejoindre la maison principale.” Personne n’avait les bonnes chaussures pour subir le dénivelé de toute façon.

A mi-parcours, la route se divisait en deux. Jonah pointa rapidement du doigt la direction qu’ils n’empruntaient pas, puisqu’ils poursuivant sur le chemin principal. “Ce chemin-là mène à la dépendance. On pourra s’y rendre juste après. C’est un ancien corps de ferme qui date des années 20, entièrement rénové. C’est idéal pour avoir un espace de travail hors de la maison, et installer un p’tit studio pour faire du son, par exemple.” Wink wink. Jonah jetta un coup d'œil dans le rétroviseur pour voir si le message était bien passé du côté de Jordan. Bien sûr qu’il allait les prendre par les sentiments, il était agent immobilier après tout. En revanche, il n’y connaissait rien en acoustique, son savoir en musique se résumant à quatre accords de guitare appris au lycée pour charmer les filles. Le cottage formait une seconde habitation à lui seul, ils pouvaient donc également le convertir en maison d’amis ou le proposer à la location. Les possibilités étaient infinies.

Jonah gara la voiture dans le grand garage en sous-sol, ce qui lui permit de montrer l'espace disponible pour accueillir facilement deux ou trois autos. Ils rejoignirent le rez-de-chaussée par un escalier et se rendirent dans l’entrée où le jeune homme leur étala le plan de la maison. “Alors, ce petit bijou compte quatre chambres dont une suite parentale avec balcon panoramique privé ; deux salles de bains ; une cuisine toute équipée qui donne sur un premier espace de vie ; une salle à manger, et un grand salon. Et ça, c’est que pour la maison principale !” Pendant son introduction au bien dans les grandes lignes, Jonah pointait chacune des pièces sur le plan. A son large sourire, qui n’était pas uniquement commercial, on devinait que la maison le fascinait énormément. Mais pas question d’en dire trop, trop vite. Pas tant que les tourtereaux n’étaient pas assez sous le charme pour faire de son passif une futilité. “Le précédent propriétaire accueillait ses vict… clients à domicile et avait installé son cabinet au deuxième étage. C’est pour ça qu’on a des espaces “privés” pour la vie de famille et d’autres qui permettent de recevoir des personnes extérieures sans avoir à mélanger les deux mondes. Ou pour profiter du meilleur des deux mondes !” Placer une référence à Hannah Montana pour décrire le mode de vie d’un tueur en série, tu gagnes des points d’insensibilité, Fletcher.

“Mieux, très beaucoup plus mieux !” Comment attirer ma curiosité qui était déjà bien aiguisée en deux secondes chrono. « J’aurai jamais cru t’entendre dire un jour ‘avoir hâte’ avec les mots ‘fantôme, cadavre et pièces de torture’ à la suite. » Je fronce du nez en direction de Jordan. « Merci pour ça. » Pour ça, la maison ou le fait de m’avoir entendu prononcer ces mots d’affilés ? Ce n’est pas parce que je n’aime pas penser à nos morts prochaines et futures que c’est si anodin ; après tout, mon partenaire sait que je regarde des documentaires sur des criminels. Donc ce que je raconte n’a rien de très surprenant, surtout quand on connait Jonah. “C’est une exclu, et vous êtes les premiers à la visiter.” “Oh!” J’aime me sentir VIP, ce n’est pas nouveau ça non plus. “Peut-être aussi les derniers.” De l’extérieur, le terrain est impressionnant. On voit au loin le toit et brièvement la façade mais c’est si protégé et camouflé par la végétation que franchement, j’en oublie même l’ancienne maison que nous avions visé. “J’en sais rien et je vais faire comme si je l’avais pas pris personnellement.” Je pose ma main sur la poitrine, l'air touché et faussement attristée - mais vraiment, j’aurai dû y penser avant. Même si vu ce qu’il s’est passé après suite au départ de Will, ce n’était pas une si mauvaise chose. L’univers a repoussé pour une raison spécifique et là voilà la raison spécifique.

« L’extérieur est carrément dans nos cordes pour l’instant. On dirait qu’on est seul au monde. » “On tourne autour des neuf hectares de terrain, vous avez même la place de vous perdre chez vous.” Je me perds déjà dans la contemplation de l’environnement. C’est tout simplement incroyable. J’ai aucune notion de neuf hectares ; tout ce que je comprends, c’est que c’est grand. Immense même. De la nature sauvage. Je suis déjà en adoration. J’ai hâte de voir le reste. « On va à l’intérieur et tu nous racontes pourquoi elle est entre tes mains de monsieur paranormal ? » “Chaque chose en son temps ! » Jordan est impatient.e et je ne peux que lui sourire avec amusement de le voir comme ça lui aussi. “Montez, on va s’épargner une randonnée pour rejoindre la maison principale.” “Carrément en voiture.” Je m’exclaffe en montant dans le véhicule.

“Ce chemin-là mène à la dépendance. On pourra s’y rendre juste après. C’est un ancien corps de ferme qui date des années 20, entièrement rénové. C’est idéal pour avoir un espace de travail hors de la maison, et installer un p’tit studio pour faire du son, par exemple.” La fenêtre a disparu car je veux voir en vrai de vrai ce que ça donne. “C’est incroyable.” Il y a vraiment de la végétation partout. “Sérieux, te connaissant, il y a forcément eu des hunger games dans les environs.” C’est vraiment un lieu parfait pour enterrer des corps et jouer au chat et à la souris. Aussi morbide que ce soit, je suis affreusement impatiente d’en savoir plus. “Ca serait cool d’avoir ton indépendance avec tes clients.” Que je dis à Jordan alors que la voiture continue sur l’autre trajet. “C’est genre une grande pièce ou vraiment une mini maison ?” Juste histoire de me faire un aperçu. “De toute façon, il faudra qu’on aille voir.” Je conclus en reposant mon dos contre le siège.

Une fois arrivée, je constate que nos deux voitures peuvent facilement rentrer ; c’est bien une des rares fois où Van Gogh pourra avoir un abri digne de ce nom. “Alors, ce petit bijou compte quatre chambres dont une suite parentale avec balcon panoramique privé ; deux salles de bains ; une cuisine toute équipée qui donne sur un premier espace de vie ; une salle à manger, et un grand salon. Et ça, c’est que pour la maison principale !” “La maison principale ?” Je répète car il faut bien avouer que tout ce que Jonah liste, ça fait tourner de l'œil. Heureusement que l’on a une femme de ménage car je n’aurai pas le courage de tout nettoyer - Maritza va s’amuser. “Le précédent propriétaire accueillait ses vict… clients à domicile et avait installé son cabinet au deuxième étage. C’est pour ça qu’on a des espaces “privés” pour la vie de famille et d’autres qui permettent de recevoir des personnes extérieures sans avoir à mélanger les deux mondes. Ou pour profiter du meilleur des deux mondes !” “Waaaw.” L’ancien propriétaire avait de la suite dans les idées. “Un cabinet donc il était docteur ?” J’interroge en commençant à vouloir bouger pour aller voir les autres pièces. “Je veux voir en vraaaai, pas sur un plan!” Je commence à trépigner ; Jonah sait que je suis de nature impatiente et là, il fait traîner les choses en longueur. En tout cas, mon cerveau calcule très rapidement qu’il y a au moins une chambre pour moi afin d’y mettre mon atelier. Pour les deux autres, on avisera. J’ai surtout envie de voir de mes petits yeux maintenant.

Vous êtes les premiers à visiter et tu te demandes qu’est ce qui est véritablement là dessous car t’as toujours du mal à le croire quand des bonnes choses t’arrivent. C’est un pote de Birdie, tu te dis que c’est une valeur sûre quand même. Il ne la lui ferait pas à l’envers. “Peut-être aussi les derniers.” Pourquoi ça sonne comme une sentence de mort à ton oreille. Ca te fait sourire de la voir aussi enjouée.

“On tourne autour des neuf hectares de terrain, vous avez même la place de vous perdre chez vous.” Y’a qu’une chose qui te tracasse quand tu entends cette superficie c’est que c’est forcément super cher. Mais, tu as bien compris que y’a un petit plot twist dans les maisons que Jonah vend. Tu te demandes juste de combien ça réduit car tu n’as absolument aucune idée. Birdie a du lui dire votre budget de toute façon non ? Oui oui tu es bien trop en train de cogiter, c’est pas ce que tu préfères le suspense pour ce genre de très très gros achat. Est-ce que vous êtes juste en train de perdre votre temps à tous là ? Peut être. “Chaque chose en son temps ! » Et il a l’air d’aimer faire durer les choses. Tu cherches le regard de Birdie pour faire une petite moue à son égard. Tu le connais mieux toi, fais lui cracher le morceau. Oui ton regard veut dire tout ça.

Clairement t’as l’impression d’arriver à Jurassic Park. Tu suis en restant silencieux. “Ce chemin-là mène à la dépendance. On pourra s’y rendre juste après. C’est un ancien corps de ferme qui date des années 20, entièrement rénové. C’est idéal pour avoir un espace de travail hors de la maison, et installer un p’tit studio pour faire du son, par exemple.” Y’a un sourire très amusé sur ton visage qui s’affiche car Birdie l’a bien briefé visiblement. “C’est incroyable.” « Carrément incroyable ouais. » C’est trop. Dans quel monde vous pouvez vous payer ça ? “Sérieux, te connaissant, il y a forcément eu des hunger games dans les environs.” Est-ce que tu es tenté de sortir ton téléphone pour Googler l’endroit et avoir le fin mot de l’histoire ? Oui. Mais tu ne le fais pas car tu as les yeux partout tellement l’immensité de l’endroit est à couper le souffle. “Ca serait cool d’avoir ton indépendance avec tes clients.” Tu hoches la tête pour lui confirmer que oui, mais si y’a besoin de prendre une voiture pour s’y rendre ce sera une autre histoire. “C’est genre une grande pièce ou vraiment une mini maison ? De toute façon, il faudra qu’on aille voir.”

La maison s’affiche enfin sous tes yeux et tu es sacrément impressionné. Dans le très bon sens du terme. « Holy shit. » Que tu t’exclames tout bas alors que la voiture entre dans un immense garage. Tu es absolument déjà en train d’imaginer ton studio là, et encore, c’est bien trop grand. Tu sors et suis le mouvement pour le début de la visite. “Alors, ce petit bijou compte quatre chambres dont une suite parentale avec balcon panoramique privé ;” Balcon panoramique?  “deux salles de bains ; une cuisine toute équipée qui donne sur un premier espace de vie ; une salle à manger, et un grand salon. Et ça, c’est que pour la maison principale !” La maison principale ? “La maison principale ?” Tes yeux sont sur le plan et t’as du mal à réaliser la réalité des choses. T’as besoin de voir pour te rendre compte. Et le prix aussi. “Le précédent propriétaire accueillait ses vict… clients ” Tu l’as entendu. “à domicile et avait installé son cabinet au deuxième étage. C’est pour ça qu’on a des espaces “privés” pour la vie de famille et d’autres qui permettent de recevoir des personnes extérieures sans avoir à mélanger les deux mondes. Ou pour profiter du meilleur des deux mondes !” Ok ça c’est bien plus dans ce que tu recherches pour ton studio. “Waaaw.” Oui elle a bien résumé. Elle parle pour vous deux Birdie. Si tu dis rien c’est pour gagner du temps et ne pas attarder un peu plus Jonah dans son speech et la visite. “Un cabinet donc il était docteur ?” Tu as également compris ça. “Je veux voir en vraaaai, pas sur un plan!” « Je suis curieux du balcon panoramique. » Ah tu sors de ton mutisme finalement Jordan ?   « Et y’a une terrasse aussi ? » Toi et ta terrasse. « Est-ce que y’a une baignoire dans une des salles de bain ? » Car ça c’est non négociable, Birdie sait. Elle lui a sûrement dit maintenant que tu y penses.

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Jonah avait savamment orchestré cette visite. L’extérieur était un argument de taille -sans jeu de mots- qui devait forcément amorcer la découverte des lieux. Il n’y avait qu’en le traversant en voiture que Birdie et Jordan pouvaient parfaitement appréhender sa taille et la sensation d’isolation vis-à-vis du reste du monde. Cela lui permettait également de mentionner la dépendance qui était, à ses yeux, un second argument conséquent. Le trajet se déroule dans une excitation palpable alors que le Fletcher partage les détails du lieu vers lequel ils se dirigent. Les yeux curieux d'Olivia sondent chaque recoin de la route. L'idée de la dépendance rénovée comme espace de travail indépendant séduit clairement. “C’est incroyable.” C’est peu de le dire. “Sérieux, te connaissant, il y a forcément eu des hunger games dans les environs.” Il lâcha un rire. “Tu chauffes.” qu’il accepta d’admettre pour les mettre sur la piste.

Le plan qu’il avait déroulé sous leurs yeux faisait état d’une maison de taille plus que raisonnable. “La maison principale ?” avait relevé Birdie. “Oui, le corps de ferme, la dépendance dont je vous parlais tout à l’heure, c’était la demeure principale à la base, et maintenant c’est comme une petite maison à part.” Un chemin bien dégagé y menait en quelques minutes à pied, Jonah avait l’intention de leur montrer juste après cette première partie de visite. “Un cabinet donc il était docteur ? - Psychiatre, en fait.” Indice supplémentaire, il était bon prince dis donc. “Je veux voir en vraaaai, pas sur un plan ! - Ahah, ok, ok, on y va !” Il lâcha un rire. Jordan paraissait bien plus circonspect.e. Quelque peu méfiant.e, même. Jonah ne l’en blâmait pas ; lorsque quelque chose était trop beau pour être vrai, c’était souvent le cas. « Je suis curieux du balcon panoramique. Et y’a une terrasse aussi ? Est-ce que y’a une baignoire dans une des salles de bain ? - Elle coche toutes les cases, crois-moi. » Terrasse et baignoire incluses.

Après cette brève introduction, Jonah les guida à travers la maison avec une énergie nouvelle, expliquant chaque espace en détail. La maison s'ouvrait à eux avec des espaces spacieux et lumineux. Les grandes fenêtres laissaient entrer la lumière naturelle, mettant en valeur les détails architecturaux, la décoration soignée, le charme rustique et élégant de l'endroit. Malgré le passif des lieux, les pièces étaient accueillantes, et chaque recoin semblait prêt à accueillir de nouveaux habitants. La réhabilitation avait été faite avec soin, et l’agence n’avait pas lésiné sur les moyens afin d’aider les futurs acheteurs à se projeter. Les différentes pièces étaient le terrain de jeu idéal de l’imagination ; on pouvait y rêver le quotidien, les projets, l’avenir si aisément d’après Jonah. L'agencement des meubles faisait de la vue l’attraction principale des pièces à vivre, plus efficace que n’importe quelle télévision. Les appareils modernes ramenaient au goût du jour les éléments de décor conservés depuis le décès du Dr Crane au goût d’années soixante-dix. Les plantes incorporaient un peu de la nature luxuriante du terrain à l’intérieur.

Alors qu'ils montaient les escaliers menant au deuxième étage, Jonah se tourna vers eux avec un sourire. “Prêts pour le reveal ?” Car, au sommet des marches, ils allaient découvrir le fameux cabinet du psychiatre. Là où il s’était efforcé de sauver ses patients avant de les estimer impossibles à aider et en faire ses victimes. D’autres auraient remis en question leurs capacités dans leur métier, mais pas Dr Crane visiblement. S’il ne pouvait pas les aider, alors personne ne le pouvait. Cela expliquait sans doute la largeur des portes de la maison et la hauteur sous plafond. “Bienvenue dans l’antre du docteur Jonathan Crane !” Oh comme il mourrait d’envie de s’asseoir dans le fameux fauteuil en cuir noir, mais il n’oserait pas, jamais. Ce serait comme poser ses fesses sur une pièce de musée. “Notre bon docteur est malheureusement connu pour avoir… *couic* une dizaine de ses patients.” fit-il d’un ton bien trop léger et illustrant l’onomatopée d’un pouce sous la gorge. “Rassurez-vous, il a été tué par la police, juste dans l’entrée !” Rassurant, oui, si on veut. Il y avait sûrement eu des éclaboussures de sang partout sur le sol qu’ils avaient foulé en observant le plan de la maison avec enthousiasme. Quelque part, Jonah n’en doutait pas, le docteur Jonathan Crane souriait, sachant que sa maison continuait de faire vivre son nom après sa disparition.

“Tu chauffes.”
“Psychiatre, en fait.”

Jonah vous donne des miettes ici et là ; tu penses comprendre que le psychiatre en question n’a pas dû faire que des consultations innocentes et sans aucune histoire car sinon, le jeune homme ne serait pas aussi excité à vous montrer sa maison et cette dernière ne se trouverait pas non plus entre ses mains. Cependant, si toi tu es enthousiaste de la maison même avec ce que tu commences à t’imaginer peu à peu (il faut bien avouer qu’une histoire morbide rajoute du cachet - morbide aussi mais c’est l’Anecdote à raconter quand on invite des gens), tu n’es pas certaine que Jordan soit aussi enjoué.e à la perspective de loger dans un endroit où il y a potentiellement eu des crimes. Tu gardes ta théorie bien à toi, préférant admirer de tes prunelles émerveillées tout ce que Jonah vous fait découvrir - et mazette qu’il y a plein de choses à découvrir.
“Ahah, ok, ok, on y va !” Ce n’est pas pour rien que tu fais preuve d’impatience de voir tout ça en réel plus que sur le papier qu’est le plan que vous présente le Fletcher. « Je suis curieux du balcon panoramique. Et y’a une terrasse aussi ? Est-ce que y’a une baignoire dans une des salles de bain ? » Tu grattes ton oreille avec un petit sourire. “ Elle coche toutes les cases, crois-moi.” “Tu penses bien que je l’avais prévenu. Pas baignoire, pas d’achat.” Et pour la terrasse aussi même si tu n’en comprends pas l’intérêt quand il y a un jardin - car il y aura forcément un jardin quoiqu’il arrive. T’en as besoin, toi.

En tout cas, la visite ravit les globes occulaires. L’agencement est particulier, il y a des demi étages, trois marches ici, des ouvertures sur une pièce pour en voir une autre, de grandes baies vitrées quasiment partout. Même si tu comptes refaire à ton goût niveau décoration, tu aimes déjà bien l’ambiance qui ressort de celle qui est présente.
Puis vous voilà au pied d’un autre escalier qui mène vers le deuxième étage. “Prêts pour le reveal ?” Tu tournes la tête vers Jordan avant de sautiller sur tes chevilles. “Evidemment!” De toute façon, Jonah n’a pas d’autres choix que de tout vous montrer. “Bienvenue dans l’antre du docteur Jonathan Crane !” Un frisson te parcourt alors que t’entre dans la pièce qui a servi de cabinet. Il y a, très visible, le fauteuil en cuir noir. Si Jonah n’avait pas précisé qu’il était psychiatre, ça aurait été facile à deviner en voyant juste ce fauteuil qui trône en pièce maîtresse de l’endroit. “Notre bon docteur est malheureusement connu pour avoir… *couic* une dizaine de ses patients.” T’es déjà en train de passer tes doigts sur le canapé, levant les yeux vers Jonah pour le voir faire la gestuelle. “Rassurez-vous, il a été tué par la police, juste dans l’entrée !” Tu retiens le rire qui menace de s’enfuir de tes lippes - t’as déjà envie d’avoir la réaction de Jordan. “Les meubles sont… Les siens ? Ils restent ou pas ? De quand date l’affaire ? La maison a jamais été habitée depuis ?” Tu ne sais pas si vous parlez en années seulement ou carrément en décennie. “En tout cas, ça m’étonne pas, c’est l’endroit parfait pour cacher des corps… Regarde moi cette vue!” Que tu t’exclames alors que tu te plantes devant les baies vitrées qui offrent une vue incroyable sur la végétation autour et la ville au loin. “En tout cas, c’est incroyable.” L’histoire rajoute quelque chose et t’es clairement en adoration sur ce que tu vois. Y’a tous vos critères et plus encore. Y a juste le détail du passif de la maison qui te chagrine ; pas toi personnellement mais surtout Jordan. Tu espères qu’iel ne va pas être choqué.e au point de refouler la maison.

“Tu chauffes.” Tes oreilles se réveillent aussitôt et tu donnes encore plus d’attention à Jonah que tu ne le faisais déjà. “Psychiatre, en fait.” Damn. Tu sais pas encore ce qu’il faisait à ses patients mais tu te doutes bien.

“ Elle coche toutes les cases, crois-moi.” “Tu penses bien que je l’avais prévenu. Pas baignoire, pas d’achat.” Tu as encore plus hâte de voir de quoi il en retourne car si ça coche à ce point là toutes les cases, tu espères que la case du prix va dans le lot. Mais tu sais aussi que Birdie ne pense jamais à l’aspect financier. Ca t’étonnerait qu’elle puisse dire le montant de votre budget. Ou alors avec deux zéros de plus peut être, sur un malentendu. Tu restes encore sur tes gardes quant à l’enthousiasme que tu pourrais montrer vis à vis de tout ça. C’est beau, mais combien ça coûte ? Comme dirait Jean-Pierre Pernaud.

Vous visitez enfin les lieux. Tu regardes mais tu gardes une belle distance, ne voulant pas te réjouir d’un truc que tu ne pourras pas acheter. Tu en prends malgré tout plein les yeux car c’est incroyablement parfait. C’est même trop beau pour être vrai. Beaucoup trop. Il y a tellement de fenêtres partout, les pièces sont grandes, lumineuses et c’est juste absolument parfait. Tellement parfait que ça va te faire mal au coeur si vous pouvez pas vous le permettre. C’est tellement au delà de ce que tu avais en tête, vous avez rien visité de tel car c’est normalement pas dans vos cordes du tout. “Prêts pour le reveal ?” “Evidemment!” Tu fais oui de la tête. Tu t’attends à voir un truc sinistre ou quelque chose comme ça. Quelque chose qui repousse les gens de ne pas acheter cette maison qui est un palais à tes yeux. Cette maison que tu sens t’appeler jusqu’à tes tréfonds. Il faut que tu restes dans le moment présent pour ne pas vagabonder à t’imaginer ton studio ici ou là, et l’atelier de Birdie là bas et tu aurais de nouveau une chambre d’amis, ou même deux. C’est trop. Trop beau oui. Tu fermes les yeux brièvement essayant de revenir focalisé dans la visite et le fin mot de l’histoire.

“Bienvenue dans l’antre du docteur Jonathan Crane !” Est-ce que le nom devrait vous parler ? En tout cas tu te souviendras et tu iras faire une recherche sur google. Le cabinet a de la gueule. C’est même carrément la plus belle pièce de toute la maison à ton avis. Une chose est sûre, tous ces meubles ci ne resteront pas là si l’endroit devient votre. “Notre bon docteur est malheureusement connu pour avoir… *couic* une dizaine de ses patients.” Tu hoches la tête attendant un peu plus de détails et y’a une partie de ta petite tête qui est contente de tes séances de psy qui sont principalement au téléphone. Ta psy ne pourra jamais te tuer de la sorte. “Rassurez-vous, il a été tué par la police, juste dans l’entrée !” « L’entrée de son cabinet ? » Oui tu veux pouvoir visualiser précisément. Tu chercheras sur internet si y’a des photos.“Les meubles sont… Les siens ? Ils restent ou pas ? De quand date l’affaire ? La maison a jamais été habitée depuis ?” Clairement le fauteuil sera le premier truc que tu vireras si ça devient chez vous.  “En tout cas, ça m’étonne pas, c’est l’endroit parfait pour cacher des corps… Regarde moi cette vue!” « La vue me fait oublier les meurtres c’est… Trop beau. » Tu manques de mots tellement c’est époustouflant. Toi aussi tu te places devant les grandes fenêtres en avançant, tournant un peu en rond, dans cette pièce incroyable. “En tout cas, c’est incroyable.” Un sourire se forme sur ton visage alors que tu tournes la tête vers Birdie parce qu’elle l’a dit en même temps que tu l’as pensé.

Tu te tournes ensuite vers Jonah. « Vous la vendez pour combien ? Ca diminue de combien les meurtres ? Beaucoup j’espère parce que… » Ca pourrait sonner pas très sensible aux horreurs qui se sont produit ici, mais pour l’instant ça n’est que des histoires à tes oreilles. Y’a pas de sang sous tes yeux. Tu fais un tour sur toi même, admirant de nouveau l’endroit, rien que le cabinet, il claque tellement, dans le très bon sens du terme. « … c’est carrément pas dans notre budget une baraque comme ça. » Tu marques une brève pause avant d’ajouter, soufflé une fois de plus. « Nan mais cette vue. » Incroyable. Ca peut pas être chez toi. C’est trop beau.

 « home sweet home »    jonah fletcher &  @Birdie Cadburry  @Jordan Fisher .

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Le rideau était levé sur le passé macabre de la propriété et Jonah était difficilement capable de maîtriser le sourire d’oreille à oreille qu’il pourrait afficher si personne ne le regardait. Il était comme un enfant à Disneyland dans un environnement pareil, et c’était une des raisons qui lui faisait autant aimer son job, aussi étrange soit-il. Les vidéos étaient sa vocation, mais god, Hex était un à-côté qui rendait le quotidien palpitant. Qui d’autre pouvait se vanter d’avoir pour habitude de fouler des scènes de crime -s’il y avait de quoi se vanter- à part la police ? Les autres pouvaient seulement se l’imaginer en regardant CSI ou NCIS.

Cependant, Jonah comprenait que tout le monde ne partageait pas son enthousiasme pour l’aspect glauque de ces visites. Ainsi, il appréhendait un peu la réaction de Birdie et Jordan lorsqu’il révéla l’identité du précédent propriétaire -un nom qui ne parut pas leur parler- abattu ici même, chez lui. « L’entrée de son cabinet ? - L’entrée de la maison. On dirait pas, hein ? » Ils y étaient une poignée de minutes plus tôt, et ils n’avaient rien remarqué. La réhabilitation était nickel, comme d’habitude. “Les meubles sont… Les siens ? Ils restent ou pas ? De quand date l’affaire ? La maison a jamais été habitée depuis ?” Les interrogations usuelles. Le Fletcher était prêt à y répondre comme un écolier ayant appris sa leçon par cœur, certain d’avoir un A, l’enthousiasme incontrôlable en plus. “Non, la maison vient de sortir de réhabilitation, elle a tout juste été livrée par l’équipe de nettoyage, comme neuve. Il a fallu le temps de boucler l’enquête et remballer le matos de la police avant, et disons que c'était pas n’importe quelle affaire. Y’avait des cadavres plein le jardin, un vrai chasse taupes !” Il indiquait le terrain de la propriété en trépignant discrètement. Lorsqu’il était venu visiter les lieux la première fois, il y avait encore des trous de la taille de tombes entre les arbres. La végétation avait été un allié pour dissimuler les corps.

“Il a sévi pendant, quoi, cinq ou six ans avant que les flics l’abattent ici y’a deux ans. Il a sévèrement pété une pile, ouais. Mais il c’était une pointure dans la région, alors personne ne l’avait soupçonné.” Ce fut quand son élan de narcissisme typique des tueurs en série le poussa à se proposer pour aider les enquêteurs que ceux-ci réalisèrent que le bon docteur était l’unique point commun de toutes les disparitions. “C’était son fauteuil. On a gardé ce qui pouvait l’être parce que Crane avait beau être un grand malade, il avait du goût en déco. Et certains éléments sont pensés sur-mesure par l’architecte de la maison, donc par respect pour la vision du gars, généralement ça ne bouge pas d’un propriétaire à l’autre. C’est un truc de pétés de thunes.” Bizarrement, passé un certain salaire, on n’allait plus se fournir chez Ikea. “Y’avait pas d’hémoglobine partout tout le temps, si vous vous posez la question. Le doc’ était un type raffiné, et il vivait là avec sa famille je vous rappelle.” Médocs dans le café, et zou dans le jardin. Jonah se demandait encore si les victimes avaient le temps de se réveiller et réaliser leur situation littéralement six pieds sous terre avant de suffoquer, ou s’ils décédaient paisiblement (relativement) dans leur sommeil artificiel. “Enfin, jusqu’à ce qu’il les *couic* à leur tour quand tout a été découvert. Là, c’était pas joli à voir.” À croire que Crane avait mis dans ce massacre toute la folie meurtrière qu’il avait épargnée à ses patients. A moins que le désespoir lui ait fait perdre la tête momentanément.

“Après, si vous voulez dégager les meubles, on pourra toujours appeler des assos et mettre une partie sur Ebay. C’est un vrai repère de fans de serial killers, ça partira comme des petits pains.” Jonah haussa les épaules. Il y avait une solution à tout pour faire de cette maison un chez-soi parfait. Il suffisait de savoir fermer les yeux sur les événements qui s’y étaient déroulés. Finalement, les tourteaux ne paraissaient pas particulièrement choqués ou dégoûtés des lieux. “En tout cas, ça m’étonne pas, c’est l’endroit parfait pour cacher des corps… Regarde moi cette vue ! - La vue me fait oublier les meurtres c’est… Trop beau.” C’est ce qu’une vue est capable de faire, ouais. Mais le Fletcher avait un dernier argument de taille, capable de définitivement faire pencher la balance.

“En tout cas, c’est incroyable. - C’est son prix qui est incroyable. - Vous la vendez pour combien ? Ça diminue de combien les meurtres ? Beaucoup j’espère parce que… c’est carrément pas dans notre budget une baraque comme ça.” Ce n’était pas pour rien que les biens de Hex Estate avaient un succès tout particulier auprès des familles monoparentales, des jeunes sans apport en quête d’un premier achat et autres rejetés des banques ou victimes de l’inflation qui méritaient un toit au même titre que n’importe qui. Le prix faisait tout oublier et faisait de ces endroits macabres des opportunités d’une vie. “Généralement, les biens ‘particuliers’ de ce genre perdent quasiment cinquante pourcents de leur estimation. Vous seriez étonnés de voir pour quelle bouchée de pain la maison d’Amityville s’est vendue, et celle-là est loin d’être aussi légendaire.” Six-cent mille dollars américains, soit la moitié du million deux-cent mille espérés à l’origine. Même les fans d’horreur avaient un budget à respecter. “Dans des conditions normales, le mandat tournerait autour des 800 000 dollars. Hex va l’afficher à 450 000. Le frère de Crane, qui s’est retrouvé avec la propriété sur les bras, a vraiment hâte de s’en débarrasser. Avec une offre au prix, c’est plié.” A vrai dire, même une proposition à cinquante mille plus bas ne serait pas un frein à la vente. Cette maison était un boulet au pied du nouveau propriétaire, et il ne souhaitait qu’une seule chose : tourner la page et oublier les méfaits de son frère. Et récupérer les sous pour la thérapie du reste de la famille. “Par contre, c’est mon devoir de vous prévenir : cette maison est vendue avec sa réputation, on peut rien faire contre ça. Les nouveaux propriétaires seront la curiosité locale pendant quelque temps, mais ça s'essouffle vite. Et Netflix vous harcèlera sans doute de courriers.” En somme, les premiers mois ne seraient peut-être pas de tout repos, mais les gens avaient cette manière de devenir parfaitement amnésiques dès qu’un nouveau breaking news sanglant faisait son apparition dans le journal de vingt heures. “Vous voulez y réfléchir pendant qu’on va visiter la dépendance ?”

« L’entrée de son cabinet ? »
“L’entrée de la maison. On dirait pas, hein ?”

Carrément, on dirait pas. Il faut dire que le charme de la maison est assez incroyable pour faire oublier qu’il y a eu des drames qui se sont joués entre ses murs et l’extérieur. Comme une créature d’apparence séduisante qui se trouve être un cimetière. Franchement, de ton point de vue, l’histoire la rend encore plus attrayante à tes yeux. Ce sera une anecdote sympa à raconter dans les prochaines soirées. Tu penses fort à Will qui adorerait ce genre de trucs. Dommage qu’il ne soit pas là - mais non, en même temps, mieux vaut qu’il ne soit pas là car ce n’est pas sa maison, ça sera la vôtre. Dans ta tête, c’est déjà clair et précis. “Non, la maison vient de sortir de réhabilitation, elle a tout juste été livrée par l’équipe de nettoyage, comme neuve. Il a fallu le temps de boucler l’enquête et remballer le matos de la police avant, et disons que c'était pas n’importe quelle affaire. Y’avait des cadavres plein le jardin, un vrai chasse taupes !” Oh. Tu as presque une moue déçue d’apprendre que rien n’est dans son jus. Même si vous allez redécorer à votre goût, tu aurais aimé avoir quelques bricoles avec l’histoire de la maison, telle une relique à exposer. “Il a sévi pendant, quoi, cinq ou six ans avant que les flics l’abattent ici y’a deux ans. Il a sévèrement pété une pile, ouais. Mais il c’était une pointure dans la région, alors personne ne l’avait soupçonné.” “Tu m’étonnes. Entre sa maison et son travail… Il avait tout pour ne pas être à la tête de la liste des suspects.” Tu n’es pas auss calée que Jonah dans les affaires criminelles mais ça a été prouvé plus d’une fois qu’un être charismatique avec une bonne situation sociale était souvent bien moins vite soupçonnée. Tes prunelles balaient l’endroit avec un regard curieux autant que tes doigts les parcourent à leur tour. Tu pourrais presque visualiser les scènes. “C’était son fauteuil. On a gardé ce qui pouvait l’être parce que Crane avait beau être un grand malade, il avait du goût en déco. Et certains éléments sont pensés sur-mesure par l’architecte de la maison, donc par respect pour la vision du gars, généralement ça ne bouge pas d’un propriétaire à l’autre. C’est un truc de pétés de thunes.” AH. Tu as l’expression qui s’éclaire et les prunelles qui brillent quand tu les lève vers Jonah. “C’est son fauteuil ?!” Voilà qui est extraordinaire par contre. Parce que le fauteuil est beau et tu te vois bien lire dedans. Morbide vous avez dit ? “Y’avait pas d’hémoglobine partout tout le temps, si vous vous posez la question. Le doc’ était un type raffiné, et il vivait là avec sa famille je vous rappelle.” T’as un petit sourire amusé en pensant à Maritza et une potentielle découverte de sang que les nettoyeurs n’auraient pas vu. Ça aurait été drôle quand même. Morbide, oui, mais drôle. “Enfin, jusqu’à ce qu’il les *couic* à leur tour quand tout a été découvert. Là, c’était pas joli à voir.” Tu remontes les pommettes. “Il leur faisait quoi exactement ? Il ne les tuait pas ici ?” Tu essaies de visualiser alors que t’arrive au niveau du fameux fauteuil. Est-ce qu’il y a eu des morts là dessus ?
“Après, si vous voulez dégager les meubles, on pourra toujours appeler des assos et mettre une partie sur Ebay. C’est un vrai repère de fans de serial killers, ça partira comme des petits pains.” Tu passes une main sur le fauteuil. “On verra mais certainement pas ça en tout cas.” Au moins, c’est clair et net. Tu comptes le garder quoi qu'il arrive. « La vue me fait oublier les meurtres c’est… Trop beau. » T’es presque surprise que Jordan n’ait pas l’air de broncher. Pour le moment et devant Jonah en tout cas. Non, son expression montre à quel point lui aussi est émerveillé.e de cette vue.

“C’est son prix qui est incroyable. Ah. Le prix. T’avais oublié ce détail. « Vous la vendez pour combien ? Ça diminue de combien les meurtres ? Beaucoup j’espère parce que… c’est carrément pas dans notre budget une baraque comme ça. » Ouh et c’est là que ton cerveau commence bizarrement à avoir des interférences. Vous avez beau chercher en cœur, c’est clairement Jordan qui gère le budget. C’est lui qui sait combien vous pouvez mettre sur la table. “Généralement, les biens ‘particuliers’ de ce genre perdent quasiment cinquante pourcents de leur estimation. (...) Avec une offre au prix, c’est plié.” Tu te perds dans la contemplation du reste des pièces qu’il y a dans les environs, les laissant discuter prix et tarif et blablablabla qui te passe au-dessus de la tête car t’as pas envie de les comprendre. “Par contre, c’est mon devoir de vous prévenir : cette maison est vendue avec sa réputation, on peut rien faire contre ça. Les nouveaux propriétaires seront la curiosité locale pendant quelque temps, mais ça s'essouffle vite. Et Netflix vous harcèlera sans doute de courriers.” Tu l’entends dire ça et tu reviens dans la pièce avec eux, un large sourire aux lèvres. “Si y’a une émission Netflix, Jordan pourra faire la bande son. Ca sera pas la première fois.” Tu dis d’un air amusé en faisant référence à la collaboration que ton fiancé.e a déjà fait avec Netflix. Même si on est loin d’un film. “Je veux cette maison justement pour sa réputation.” Donc en somme ça ne te dérange pas d’être la curiosité pendant un moment. Tant que ça n’attire pas des personnes aux intentions étranges. “Vous voulez y réfléchir pendant qu’on va visiter la dépendance ?” Tu reviens vers Jordan en hochant la tête avec vigueur. “Oui oui oui, totalement!” Tu as un moment d’attente avant de reprendre. “J’ai pas suivi, on pourrait l’avoir ou pas ?” Que tu demandes avec l’innocence la plus complète.

“L’entrée de la maison. On dirait pas, hein ?” Tu jetteras de nouveau un coup d’oeil quand vous y retournerez. Ca a été bien nettoyé c’est certain. C’est tout ce qui t’intéresse (avec le prix). “(…) elle a tout juste été livrée par l’équipe de nettoyage, comme neuve.” C’est ça qu’on aime entendre. “ (…)Y’avait des cadavres plein le jardin, un vrai chasse taupes !” Ce bout là te faut hausser plutôt très haut les sourcils. « Damn. » Tu peux pas t’empêcher de laisser filer ça entre tes lèvres. “Il a sévi pendant, quoi, cinq ou six ans avant que les flics l’abattent ici y’a deux ans. Il a sévèrement pété une pile, ouais. Mais il c’était une pointure dans la région, alors personne ne l’avait soupçonné.” C’est marrant comme y’a toute ton attention sur Jonah maintenant qu’il raconte l’histoire. Ta petite tête a du mal à se rendre compte que c’est la réalité de l’endroit où vous vous trouvez là maintenant. C’est tellement impeccable à tous les recoins. On dirait qu’il te raconte une histoire, une légende urbaine et tu aimes beaucoup ça. Tu te demandes si va y avoir un petit twist avec quelques fantômes qui hantent l’endroit. Ce serait encore mieux. “Tu m’étonnes. Entre sa maison et son travail… Il avait tout pour ne pas être à la tête de la liste des suspects.” Birdie aussi a l’air bien fasciné par le récit.

“C’était son fauteuil. On a gardé ce qui pouvait l’être parce que Crane avait beau être un grand malade, il avait du goût en déco. Et certains éléments sont pensés sur-mesure par l’architecte de la maison, donc par respect pour la vision du gars, généralement ça ne bouge pas d’un propriétaire à l’autre. C’est un truc de pétés de thunes.” Oui ça tu t’en es bien rendu compte. C’est pas vos cordes de ce que tu vois. Tu attends le prix comme Birdie attend Noël.  “C’est son fauteuil ?!” Ouais c’est pas ce qui te fait le plus frétiller toi. La vue vole tout. Cette pièce est absolument incroyable. “Y’avait pas d’hémoglobine partout tout le temps, si vous vous posez la question. Le doc’ était un type raffiné, et il vivait là avec sa famille je vous rappelle.” Ton attention d’enfant sage revient sur Jonah qui continue l’histoire pour ton plus grand plaisir. Tu es absolument un gosse là. “Enfin, jusqu’à ce qu’il les *couic* à leur tour quand tout a été découvert. Là, c’était pas joli à voir.” “Il leur faisait quoi exactement ? Il ne les tuait pas ici ?” « Y’a des photos ? » Tu sous entends sur internet bien évidemment. Sauf si Jonah a accès au dossier de la police là c’est encore mieux pour rendre cette histoire encore plus captivante.

“Après, si vous voulez dégager les meubles, on pourra toujours appeler des assos et mettre une partie sur Ebay. C’est un vrai repère de fans de serial killers, ça partira comme des petits pains.” “On verra mais certainement pas ça en tout cas.” T’as envie de dire à Birdie de se calmer car pour l’instant y’a rien à vous. C’est un truc de pété de thunes. Vous êtes bien, mais vous êtes pas à ce niveau là. “C’est son prix qui est incroyable. De nouveau Jonah a absolument toute ton attention, il va enfin dire l’information la plus importante de tout. “Généralement, les biens ‘particuliers’ de ce genre perdent quasiment cinquante pourcents de leur estimation. Vous seriez étonnés de voir pour quelle bouchée de pain la maison d’Amityville s’est vendue, et celle-là est loin d’être aussi légendaire.” « Cinquante pour-cent ? » Tu répètes car ça sonne si doux à tes oreilles. Y’a les battements de ton coeur qui se sont accélérés. “Dans des conditions normales, le mandat tournerait autour des 800 000 dollars. Hex va l’afficher à 450 000. Le frère de Crane, qui s’est retrouvé avec la propriété sur les bras, a vraiment hâte de s’en débarrasser. Avec une offre au prix, c’est plié.” « 450 000 ? » Tu répètes de nouveau ayant du mal à croire ce que tu entends tellement c’est de la musique à tes oreilles, du velours sur ta peau, la chantilly sur ton milkshake.

“Par contre, c’est mon devoir de vous prévenir : cette maison est vendue avec sa réputation, on peut rien faire contre ça. Les nouveaux propriétaires seront la curiosité locale pendant quelque temps, mais ça s'essouffle vite. Et Netflix vous harcèlera sans doute de courriers.” Tu l’entends mais ça ne te parait pas bien cher payé pour vivre dans un endroit aussi magnifique que celui ci. « 450 000 ? » Tu répètes tel un disque rayé tellement c’est la plus belle claque que tu t’es prise de ta vie. Tu es un peu - beaucoup - bloqué là. Ton esprit est totalement en train de se faire tout ses films de vous vivant ici. Car le prix est dans vos cordes. La maison est incroyable et ça va être la votre ? Quel. Est. Le. Fuck. Tu es sonné.e oui. “Si y’a une émission Netflix, Jordan pourra faire la bande son. Ca sera pas la première fois.” 450 000. C’est tout ce qui tourne en boucle dans ta tête.  “Je veux cette maison justement pour sa réputation.” 450 000.

“Vous voulez y réfléchir pendant qu’on va visiter la dépendance ?” “Oui oui oui, totalement!” Vous prenez la marche, suivant Jonah. “J’ai pas suivi, on pourrait l’avoir ou pas ?” Birdie toute proche de toi tu prends sa main dans la tienne car t’as besoin de soutient apparemment. Tu es encore trop sonné.e. Tu baisses les yeux vers elle pour répondre à sa question, mêlant tes doigts aux siens. « Ouais… » Et ton sourire se fait super grand tout à coup. « Ouais, c’est bon. » Tu mets une pression sur la main de Birdie. « Et on est les seuls sur le coup là ? » Tu demandes à l’adresse de Jonah. « Non mais vraiment 450 000 ? Une maison pareille ? J’en reviens pas. »  Oui il va te falloir un bon moment pour réaliser. T’as besoin d’un ajustement mais quand y’a un miracle comme ça qui se fait c’est pas facile. C’est une intervention divine là. Y’a pas d’autres mots. « Et les trous dans le jardin on été rebouché ? » T'as rien remarqué en tout cas depuis la vue.

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“C’est son fauteuil ?!” Ah, voilà quelqu’un qui partageait son enthousiasme ! N’était-ce pas merveilleux, après tout, d’avoir un morceau de cette histoire à portée de main ? De pouvoir frôler du bout des doigts cette assise dans laquelle un esprit malade avait prémédité tous ses meurtres ? C’était définitivement le meuble qui portait l’aura la plus singulière. Ce n’était pas pour rien qu’il attirait le regard instantanément. On pouvait l’imaginer si aisément, Jonathan Crane, le regard glissant sur le terrain de sa propriété dont lui seul était au courant du macabre secret. Ce fauteuil était absolument exceptionnel. Cette pièce procurait des frissons d’excitation au Fletcher. “Il leur faisait quoi exactement ? Il ne les tuait pas ici ?” Il secoua négativement la tête, reprenant le récit morbide des événements qui s’étaient déroulés ici même, dans cette pièce. “Il sélectionnait ses patients qu’il estimait incurables et potentiellement dangereux, et il les droguait lourdement en mettant quelque chose dans leur boisson. Puis il les enterrait dans le jardin, encore chauds et respirants.” Était-il vraiment nécessaire d’employer des formulations aussi imagées ? Pas du tout. Mais où serait le fun s’il s’abstenait de nourrir l’atmosphère d’un peu de mise en scène ? “C’était sa responsabilité, d’après lui, de retirer ces gens de la circulation s’il n’arrivait pas à les guérir. Il avait l’impression de faire ça par compassion.” Le syndrome de Dieu personnifié, ce bon vieux doc. Son talent et sa renommée dans son domaine lui avaient tant et si bien montés à la tête qu’il ne pouvait plus admettre l’échec, les limites de sa science, ou même son incompétence. “Le jour où la police a encerclé la propriété, il a poignardé sa femme une bonne trentaine de fois et il a voulu utiliser sa fille, seize ans, comme otage pour s’enfuir. Elle s’est pas laissée faire, il l’a poignardée aussi, et les officiers en ont profité pour ouvrir le feu.” Oh, tout ce qu’il aurait donné pour être une petite souris, une mouche, se faufilant au milieu de cette scène digne d’un drame Hitchcockien. « Y’a des photos ? » Tiens, Jordan n’était définitivement pas dégoûté.e par le récit que Jonah livrait -à sa grande surprise. Autant connaissait-il les penchants de Birdie pour le true crime, et elle n’était pas étrangère à l’univers de ses vidéos ; il aurait parié que l’éventuel frein à la vente viendrait de sa moitié.e. “Quelques clichés du moment où les flics sont venus déterrer les corps, mais rien de bien croustillant.” Bummer, il savait. Mais n’étant que l’agent immobilier, le dernier maillon de la chaîne visant à offrir à cette demeure une seconde chance, il n’avait accès à rien de plus. La police avait pris ses précautions pour cette affaire, et peu de détails avaient fuité.

« Cinquante pour-cent ? 450 000 ? » Il avait bégayé ? Jonah, dans le doute, assura que “oui, oui, 450 000”. Ceci dit, il pouvait comprendre que le prix paraisse irréel. Pour la plupart des membres du commun des mortels, cette histoire n’était pas qu’une anecdote qui sortait de l’ordinaire. D’autres acheteurs pourraient même se persuader que les lieux étaient hantés -et bien heureusement, Jonah prodiguait également les services pour ça. Il fallait le vouloir, être dévisagé par les voisins les premières semaines, entendre les avis non-demandés de ceux qui ne pourraient “jamais imaginer vivre là-dedans”, ou ceux qui auraient préféré qu’on détruise la propriété afin de tout oublier. Et puis il y avait les fanatiques, les curieux, ceux qui viendraient voir la maison de loin comme pour y trouver une capsule de géocacher, les photos volées, les légendes urbaines. Et Netflix. “Si y’a une émission Netflix, Jordan pourra faire la bande son. Ca sera pas la première fois. - La classe !” Optimisme, toujours. Car si Jonah avait rempli sa part du contrat éthique en prévenant les hypothétiques futurs acheteurs, il n’allait pas non plus se tirer une balle dans le pied en insistant trop longtemps sur les inconvénients. De toute façon, Birdie n’en avait cure. “Je veux cette maison justement pour sa réputation.” Ça avait le mérite d’être dit. Le jeune homme sourit à pleines dents. Direction la dépendance pour confirmer le coup de coeur -et sa commission.

« Et on est les seuls sur le coup là ? - Les premiers, seuls et uniques. » assura Jonah tandis que la joyeuse troupe descendait les escaliers du second et du premier étage. Ils repassèrent par la fameuse entrée ou toute trace de fusillade avait disparu comme par enchantement, et prirent la direction de l’extérieur. « Non mais vraiment 450 000 ? Une maison pareille ? J’en reviens pas. - C’est la beauté de ce marché ! » C’était ce qui logeait ceux qui en avaient besoin, soulageait les vendeurs superstitieux, offrait des opportunités inédites aux acheteurs qui n’étaient pas frileux. « Et les trous dans le jardin on été rebouchés ? - Tout est ni-ckel, il reste pas le moindre os de petit orteil. » Enfin, il exagérait peut-être un peu.

Dehors, ils firent le tour de la maison principale, ce qui permettait aux tourtereaux d’avoir une vue d’ensemble de la bâtisse. De l’autre côté, entre deux statuettes, se dressait un chemin pavé entre les palmiers. “On peut accéder à la dépendance soit par la route de tout à l’heure, soit par ce chemin, en un peu moins de dix minutes à pied.” commenta Jonah sans s’arrêter. Tout autour, la verdure luxuriante faisait de nouveau oublier qu’elle avait été le théâtre d’atrocités, que ses arbres avaient sans doute étouffé des heures de cris d’agonie, et accueilli les derniers soupirs de victimes du médecin ayant perdu pied avec la réalité. La dépendance se révéla petit à petit au bout du chemin. “Comme je vous disais, elle date des années vingt et beaucoup d’éléments sont d’origine. Il y a des poutres apparentes absolument canons.” Chef kiss. Jonah retrouva la clé dans le trousseau et invita Birdie et Jordan à entrer. “Ca fait une chambre supplémentaire, un salon lumineux, un grand garage en plus, une petite cuisine et une salle de bains. Avant c’était celle-ci, la maison principale. Puis quelqu’un a fait construire l’autre maison dans les années 70, et c’est resté un cottage pour accueillir des amis ou mettre en location saisonnière.”

“Il sélectionnait ses patients qu’il estimait incurables et potentiellement dangereux, et il les droguait lourdement en mettant quelque chose dans leur boisson. (...) Elle s’est pas laissée faire, il l’a poignardée aussi, et les officiers en ont profité pour ouvrir le feu.” Autant dire que tu bois les paroles de Jonah. Tu es absolument fascinée par cette histoire et c’est encore plus fascinant que d’être dans les lieux où ça s’est déroulé. C’est marrant cette façon de croire que c’est toujours visible quand y’a quelque chose de mal qui s’est passé à tel endroit ou que les monstres sont caricaturés et donc visibles comme les dessins animés et les films. Malheureusement, la vie réelle n’est pas de ce genre et les prédateurs se fondent dans la masse, certains se montrant bien plus charismatiques que l’on peut penser. C’est le cas du Docteur Crane à ce que tu entends. “Il a poignardé sa femme ?” Oui, c’est ce que tu relèves car… A quel moment peut-ontuer quelqu’un que l’on est supposé aimer ? Tu lorgnes sur Jordan, comme si tu lui demandais silencieusement s’iel serait capable de te tuer s’iel savait que sa vie serait sur le point de se finir aussi. “Et ben, c’était un vrai taré en tout cas.” Prendre sa fille en otage… Tu es toujours autant fascinée qu’horrifiée. “Ca sera une histoire sympa à raconter durant les barbecues en tout cas.” Que tu conclus joyeusement avec un petit sourire. Ça n'a pas l’air de te répugner en tout cas, c’est presque inquiétant. « Y’a des photos ? » Jordan non plus et ça, ça te choque bien plus que toute l’histoire réunie. “Quelques clichés du moment où les flics sont venus déterrer les corps, mais rien de bien croustillant.” “Dans quel monde t’as envie de voir les photos de ce genre de scènes, toi ?” Jordan ne te paraît pas si friand de true crime en tout cas et t’es vraiment étonnée (dans le bon sens) qu’iel souhaite carrément voir des photos. Même si tu aimes les images quand tu regardes un document, tu t’en passeras volontiers pour cette fois ci.

Quand vous sortez, t’en profites pour t’accrocher à ton partenaire et lui demander si ça serait faisable. Financièrement parlant vu que l’économie veut que tout passe par l’argent de toute façon. « Ouais… » Jordan a l’air complètement ahuri - c’est le terme qui convient alors que vous suivez Jonah vers la dépendance. « Ouais, c’est bon. » “C’est bon?!” T’as l’intérieur qui commence à frétiller et à faire des pirouettes, c’est que c’est vraiment bon signe, pas vrai ? « Et on est les seuls sur le coup là ? » Bonne question. “Les premiers, seuls et uniques.” Tu tournes les yeux ronds comme des billes de Jonah à Jordan. Les seuls et uniques, c’est parfait pour ne pas avoir la pression. Même si visiblement, vous n’allez pas avoir besoin de vous concerter pendant dix ans pour savoir quoi faire. Ca se voit dans vos regards. « Non mais vraiment 450 000 ? Une maison pareille ? J’en reviens pas. » “C’est la beauté de ce marché !” Les chiffres te disent rien car t’as aucune connaissance du marché mais si Jordan a l’air aussi agréablement choqué, c’est que c’est une très très bonne nouvelle. « Et les trous dans le jardin on été rebouché ? » “Tout est ni-ckel, il reste pas le moindre os de petit orteil.” Tu ricanes légèrement. “Si notre chat déterre quelque chose, promis, tu seras le premier à le savoir.” Bon, même si Milady n’est pas un chien, elle aurait de quoi s’amuser et plus encore.

“On peut accéder à la dépendance soit par la route de tout à l’heure, soit par ce chemin, en un peu moins de dix minutes à pied.” “Dix minutes! C’est bien isolé! J’imagine déjà une petite voiture de golf, tu sais… Pour pouvoir naviguer partout.” Tu glousses à ta connerie ; t’en serai capable. Cependant, tes yeux sont surtout attirés par le chemin et les palmiers et là où tu pourrais éventuellement planter tes petites graines - les fruits et les légumes, hein, pas celles de Jordan qui sont inacessibles de toute façon. “Comme je vous disais, elle date des années vingt et beaucoup d’éléments sont d’origine. Il y a des poutres apparentes absolument canons.” Ton regard abandonne la végétation pour aller se poser sur la dépendance qui est une vraie petite maison en faites. “Ca fait une chambre supplémentaire, un salon lumineux, un grand garage en plus, une petite cuisine et une salle de bains. Avant c’était celle-ci, la maison principale. Puis quelqu’un a fait construire l’autre maison dans les années 70, et c’est resté un cottage pour accueillir des amis ou mettre en location saisonnière.” Tu lâches la main de Jordan pour mieux pouvoir explorer les environs - et tu vas partout, autant qu’on se le dise. “C’est adorable.” “Et donc on peut l’avoir ? Genre vraiment ? Tout ça ? La maison, la dépendance, le terrain et tout ?” Tu lèves la tête au milieu du salon où vous êtes pour le simple plaisir de la vue. Puis tu souris à Jonah. “Si jamais il se passe des trucs chelous, je t’appelerai.” Que t’affirmes d’un timbre amusé mais en le pensant réellement - une maison pareille qui a connu autant de décès, il y a forcément des choses inexplicables qui s’y passent.

“Il sélectionnait ses patients qu’il estimait incurables et potentiellement dangereux, et il les droguait lourdement en mettant quelque chose dans leur boisson. ” Le gars c’était Dexter en fait. Tu apprécies d’avoir ces détails supplémentaires car à ton avis le gars avait une morale quand même. “Puis il les enterrait dans le jardin, encore chauds et respirants.” Ok là tu fronces le nez car c’est terrible comme mort. C’est de la torture à ton avis. “C’était sa responsabilité, d’après lui, de retirer ces gens de la circulation s’il n’arrivait pas à les guérir. Il avait l’impression de faire ça par compassion.” « Comme Dexter. » Tu commentes. “Le jour où la police a encerclé la propriété, il a poignardé sa femme une bonne trentaine de fois et il a voulu utiliser sa fille, seize ans, comme otage pour s’enfuir. Elle s’est pas laissée faire, il l’a poignardée aussi, et les officiers en ont profité pour ouvrir le feu.” “Il a poignardé sa femme ?” « Putain de merde. » Cette exclamation ou plutôt, consternation qui sort toute seule. Tu ne remarques pas le coup d’oeil de Birdie vers toi. “Et ben, c’était un vrai taré en tout cas.” Tu confirmes d’un hochement de tête. “Ca sera une histoire sympa à raconter durant les barbecues en tout cas.”

“Quelques clichés du moment où les flics sont venus déterrer les corps, mais rien de bien croustillant.” “Dans quel monde t’as envie de voir les photos de ce genre de scènes, toi ?” « C’est de notre peut-être future maison dont on parle là. Je veux savoir ce qu’il s’est passé entre ces murs où on va vivre. » Tu n’es pas dégoûté de ce genre de chose, tu trouves juste pas l’intérêt de regarder autant d’histoires si tragique qui sont arrivés à des inconnus. Tu as déjà ta dose de tragédies personnelles que tu peux revisiter en fermant les yeux.

“C’est bon?!” Tu lui confirmes alors que vous êtes en chemin pour la dépendance. Birdie s’illumine encore plus. C’est devenu réel tout à coup. “Les premiers, seuls et uniques.” Tu sais pas si c’est parce qu’il connait Birdie qu’il vous a fait passer en premier mais tu es très reconnaissant. “C’est la beauté de ce marché !” Reconnaissant de la folie du Psy Craine aussi. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. “Tout est ni-ckel, il reste pas le moindre os de petit orteil.” C’est tellement parfait, y’a même pas de travaux à faire. Tu n’as jamais acheté une maison qui est déjà parfaite en tout point. Ton coeur qui bat de plus en plus vite à mesure que tu réalises que tu vas vivre dans ce palace au milieu des bois. Tu vas chialer à un moment c’est sûr. Quand tu auras bien intégré la magnifique réalité de votre future demeure. “Si notre chat déterre quelque chose, promis, tu seras le premier à le savoir.”

“On peut accéder à la dépendance soit par la route de tout à l’heure, soit par ce chemin, en un peu moins de dix minutes à pied.” Dix minutes!? “Dix minutes! C’est bien isolé! J’imagine déjà une petite voiture de golf, tu sais… Pour pouvoir naviguer partout.” Tu réalises de plus en plus l’ampleur de vos terrains avec ce détail de 10 minutes de marches. Incroyable. Dans quel monde tu es propriétaire d’un truc pareil ? Tes yeux ne font que regarder la nature tout autour de vous et tu te sens déjà si bien ici. Tu aurais limite envie de te mettre pieds nus pour profiter encore plus du moment.  “Comme je vous disais, elle date des années vingt et beaucoup d’éléments sont d’origine. Il y a des poutres apparentes absolument canons.” Tu écoutes Jonah qui a aussi l’air de vivre sa meilleure visite. C’est plaisant d’avoir quelqu’un si enthousiaste qui vous fait découvrir le tout.

Une fois arrivé à la dépendance tu es une fois de plus soufflé par la beauté de l’endroit. “Ca fait une chambre supplémentaire, un salon lumineux, un grand garage en plus, une petite cuisine et une salle de bains. Avant c’était celle-ci, la maison principale. Puis quelqu’un a fait construire l’autre maison dans les années 70, et c’est resté un cottage pour accueillir des amis ou mettre en location saisonnière.” Tu aimes trop tous les détails qu’il donne. Birdie qui est en train de faire un tour des lieux. Tu fais de même, approuvant carrément à chaque coin et recoins. “C’est adorable.” Tu n’as aucune idée ce que vous ferez de cet endroit supplémentaire mais tu as confiance, vous trouverez bien.

“Et donc on peut l’avoir ? Genre vraiment ? Tout ça ? La maison, la dépendance, le terrain et tout ?” C’est aussi ce que tu as compris mais tu vas laisser Jonah confirmer. « Pour 450 000 dollars. » Elle a fait le recensement, tu donnes le montant, histoire que vous soyez bien au clair. Une belle team tous les deux comme toujours. “Si jamais il se passe des trucs chelous, je t’appelerai.” Tu as pensé à ça aussi. Ca doit être bien chargé en énergies et esprits dans le coin. « On vous a rien dit à ce propos déjà ? Genre les gens qui ont bossé pour la rénovation, ils ont forcément vu des trucs bizarre nan ? » Tu demandes sincèrement intéressé. « J’ai une pote qui est médium je lui dirai de venir si jamais. » Tu sors ça au calme. Les esprits c’est clairement pas un truc qui te fait peur. Peut être même que ça te rassure car y’a forcément certains que tu connais au milieu nan ? Ta mère et Rosa vont se faire de nouveaux potes car elles vont venir dans le coin pour veiller sur toi. Tu en es certain.e.

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