« à qui la faute ? » C’est sûrement mérité, Zoya ayant tendu le bâton pour se faire battre en disant ignorer les compétences de Finnley, puisqu’elle n’a jamais eu la chance de le voir à l’œuvre. Elle grimace donc face à sa réaction et a besoin de prendre une profonde respiration pour ne pas réagir à son tour et lui dire le fond de sa pensée. Le problème, c’est qu’elle n'a pas grand-chose à lui dire quand il n’a pas tort sur le fait qu’elle est l’unique fautive puisqu’elle a mis fin à leur relation de manière abrupte en allant ausculter les amygdales d’un mec qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Elle soupire donc, fortement, préférant détourner son attention et se reconcentrer sur sa tâche.

Ils auraient peut-être dû éviter de tenter une discussion puisque le résultat est que leur structure ne tient pas et qu’ils se voient dans l’obligation de tout recommencer. Heureusement, le deuxième essai porte ses fruits et la structure cette fois leur sera plus utile que la première. « on est plus doué pour construire un abri que pour le reste. » Zoya y perçoit une pique de plus, une de celle qui commence à l’exaspérer « La subtilité, notamment ». Il n’est pas fin dans sa manière de faire et il semble incapable de laisser sa rancœur de côté pour faire équipe avec elle aujourd’hui. A ce rythme-là, elle n’est pas certaine de pouvoir tenir sur la longueur avec lui et si Finnley continue de la sorte – et il le sait lui-même qu’elle en est capable, elle jettera l’éponge et abandonnera l’atelier.

« Attends, je l’ai pas encore dépliée, si ça se trouve elle est trouée de partout. » Il parle de ce semblant de bâche qu’il a trouvé dans son sac à dos et qui irait parfaitement sur la structure qu’ils viennent de construire, leur permettant ainsi d’avoir un parfait abri. Quant à Zoya, elle ne trouve rien de bien intéressant dans son sac à dos « Pour plus tard, peut-être. » Et alors que Finn est en train de la déplier, un coup de vent emporte celle-ci « Putain, c’est pas vrai ! » qu’elle peste autant contre ce vent sorti de nulle part que contre Finn qui n’a pas été foutu de la tenir correctement pour éviter que cela arrive. La jeune femme se met alors à courir après celle-ci et parvient à la rattraper. Mais c’est sans compter sur le Coverdale qui la suit de près et lui rentre dedans au même moment « Désolé. Au moins, on a récupéré la bâche. » « Désolé ? » qu’elle fait en lui remettant la bâche entre les mains pour pouvoir libérer les siennes et venir frotter la zone d’impact sur son bras « Putain, tu m’as fait mal ! ». Mais qu’est-ce qu’il en a à faire au juste ? Rien, et c’est pour ça qu’elle tourne les talons et retourne auprès de leur structure. « Bon, on attache ça comment ? Avec des cordes aussi ? ». Elle préfère en finir au plus vite, c’est certain.

Citation :

WIN – Ils peuvent les passer en effet dans des petites fentes dans la bâche qui vont leur permettre de l’attacher facilement à la structure.

SO CLOSE – Ils peuvent les passer en effet dans des petites fentes dans la bâche mais… « On la récupérait, mais pas sans dégats ! » Il peut être fier de lui, monsieur l’ingénieur. Elle lui montre en effet qu’il y a quelques trous dans la bâche. Il va falloir trouver un moyen de combler ceux-ci avec ce qu’ils ont autour d’eux.

FAIL – Ils s’apprêtent à fixer la bâche sur la structure… mais celle-ci se déchire, abîmée par le fait qu’elle s’est envolée un peu plus tôt mais aussi par le fait qu’ils tirent tous les deux de leurs côtés avec force « Je t’ai dit que tu tirais trop ! Maintenant va falloir trouver autre chose ! » qu’elle peste, abandonnant la bâche qui revient dans la tronche de Finnley.

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Aussi raisonnable que Finnley tente de se montrer, la pique qui s’échappe d’entre sa bouche est automatique et peu regrettée. Ils ont eu l’occasion de s’expliquer, le jour où il est tombé  sur Zoya dans ce bar, sa langue fourrée dans la bouche d’un autre que lui, mais les explications n’étaient pas forcément à son goût. Surtout, Finnley tend à être quelqu’un de définitif dans sa manière d’être ; il lui avait laissé la possibilité de s’expliquer, elle n’avait pas su en faire bon usage, et il s’était contenté de mettre fin à tout cela sans revenir en arrière. Il l’avait bien vue une dernière fois pour que chacun récupère les affaires laissées chez l’autre, mais Finn n’avait pas tenté de rendre la rupture moins amère alors qu’il lui avait adressé à peine trois mots et n’avait pas jugé qu’être chaleureux était nécessaire. Entre-temps, ce n’est pas parce que les années ont passé et qu’il a pris du recul que Finn ne ressent pas une pointe de rancœur, et surtout en sachant le nombre de choses qu’il aurait pu pointer du doigt s’il avait eu le temps de préparer son discours, et qu’il n’avait pas pu faire en temps voulu. Elles avaient tourné dans sa tête, et c’est sans doute la raison derrière cette pique à laquelle Zoya ne répond même pas, elle qui a pourtant toujours son mot à dire ; et son silence lui amène une certaine satisfaction sans doute un peu trop cruelle.

Ce n’est que quelques instants plus tard que la jeune femme réagit, soulignant : « la subtilité, notamment » qui lui provoque un haussement d’épaules détaché, précisant : « je cherche pas à l’être. » Des fois qu’elle penserait qu’il ne maîtrise pas l’art de la conversation. C’est le cas, oui, mais il ne s’agit pas de maladresse de sa part – désolée pour elle. Ou non. Quoi qu’il en soit, le plus important ne réside pas dans leurs rancœurs passées, mais quant à cette mission qui devient de plus en plus périlleuse. Finnley possède bien une bâche dans son sac à dos, mais reste à savoir si celle-ci est dans un état acceptable. La mission est compromise alors qu’elle lui échappe des mains quand il entreprend de la déplier. « Putain, c’est pas vrai ! » Il roule des yeux alors qu’ils se mettent tous les deux à la poursuite de l’objet, non sans un léger accident quand il heurte Zoya dans sa course. « Désolé ? » Et c’est reparti. Il se saisit de la bâche qu’elle lui colle avec colère dans les mains. « Putain, tu m’as fait mal ! » - « Toujours aussi dramatique. » Il commente sans se gêner lorsqu’il s’agit de lever ses yeux au ciel. « C’est bon, t’es pas en verre. » Non, elle ne l’est pas ; dans tous les cas c’est un trait de personnalité qui ne lui a pas manqué, c’est certain. Se fichant bien de son état – parce qu’elle n’aura même pas un bleu, il en est certain – il se concentre sur la tâche qu’il veut finir au plus vite. « Bon, on attache ça comment ? Avec des cordes aussi ? » Il se contente de grommeler un son affirmatif avant de se saisir des cordes à leurs dispositions, se refusant de donner des ordres à Zoya. Heureusement, celle-ci comprend bien qu’ils doivent chacun tendre la bâche de leur côté pour mieux la nouer, ce qu’ils font.

Citation :

WIN – Heureusement pour eux, cette étape-là se passe bien et la bâche semble tenir aux arbres, leur permettant de s’abriter. « Faut qu’on cherche quelque chose pour faire un tapis, si tu es d’accord, altesse. » Il grince des dents, alors qu’il n’attend pas son avis pour se mettre en route, à la recherche de plantes qui pourraient faire le travail.

SO CLOSE –  C’est un peu bancal dans un premier temps. « Tu peux resserrer un peu de ton côté, s’il te plait ? » Il grince des dents, forçant un sourire quand l’instructeur passe à côté d’eux pour que celui-ci n’en rajoute pas une couche.

FAIL – Bien sûr que ça se casse la gueule, et avant même que Zoya n’ouvre la bouche, Finn reprend la parole : « essaie même pas de m’accuser. » Il l’informe, se doutant que la faute sera rejetée sur lui alors qu’il fait un signe de tête pour l’inviter à retenter le coup.

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« je cherche pas à l’être. » Il est piquant et affirme avec une certaine fierté qui agace tout particulièrement Zoya qu’il ne veut pas faire dans la subtilité. Tous les reproches qu’il souhaite lui adresser et ce, sûrement, depuis leur rupture, sont prononcés aujourd’hui alors qu’ils ont l’occasion – à leur plus grand désespoir, c’est certain – de se retrouver. Elle se mord la langue, la Lewis, ne préférant pas rentrer dans son jeu, parce qu’elle sait très bien comment les choses vont se terminer s’il continue comme ça : elle va tout simplement le laisser en plan et se barrer de l’atelier – mais peut-être que cela le réjouirait un peu trop et lui donnerait trop de satisfaction. Elle n’y tient pas spécialement.

Heureusement, leur construction d’abri est sur la bonne voie, ce qui leur évitera d’avoir à passer bien trop de temps ensemble. La structure tient, ils ont une bâche à disposition… enfin jusqu’à ce que celle-ci s’envole et qu’ils soient dans l’obligation de lui courir après pour la rattraper, Finnley entrant dans Zoya au passage   « Toujours aussi dramatique. (…) C’est bon, t’es pas en verre. » « Va sérieusement te faire voir, Coverdale » Il use de sa patience et il est certain qu’à la longue, la Lewis ne pourra rester calme. Elle préfère s’éloigner pour retourner à leur installation, et lorsqu’il la rejoint, elle recentre la conversation – enfin c’est un bien grand mot – sur la raison pour laquelle ils font équipe. Ils attachent la bâche sans encombre, en silence, le résultat étant plutôt satisfaisant « Faut qu’on cherche quelque chose pour faire un tapis, si tu es d’accord, altesse. » « Ok, c’est quoi ton problème au juste ? Tu m’en veux toujours pour ce que j’ai fait ?! Ca fait des années, grandis un peu ! » Et qu’il passe à autre chose surtout parce que Zoya ne supporte plus de le voir aussi bougon avec elle, alors qu’à son sens de l’eau est passé sous les ponts « Et puis j’ai changé entre temps même si à tes yeux ça te semble peut-être impossible ! » qu’elle dit en parlant de plus en plus fort, ancrant son regard dans celui du rouquin.

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Si Finnley n’essaie pas d’être subtile, on peut au moins lui reconnaître qu’il n’accable pas Zoya d’autant de reproches qu’il ne le pourrait compte tenu de leur historique. Bien sûr, le temps a fait son œuvre, mais ce n’est pas pour autant qu’il doit se montrer plus conciliant que nécessaire. Pas non plus vindicatif à l’extrême, c’est certain, mais il a quand même le droit à une ou deux réflexions bien senties avant de passer à autre chose. D’autant plus que, si Finn a cru qu’ils pourraient se comporter comme des adultes, le côté drama queen de Zoya l’agace bien plus aujourd’hui qu’à l’époque, alors qu’elle réagit comme s’il venait de lui couper la jambe à la machette – c’est pas l’envie qui manque, pourtant. Il reconnaît son erreur d’inattention au moment de courir après la bâche, rentrant légèrement dans Zoya, mais pas au point de la mettre à terre ou de sérieusement la blesser – pourtant c’est l’impression qu’elle donne lorsqu’elle passe ses nerfs sur lui, et qu’il ne manque pas d’y aller de son petit commentaire. « Va sérieusement te faire voir, Coverdale » - « Je dois me laisser me faire engueuler parce que je t’ai à peine effleuré ? Merci, mais non merci. » Il n’est pas le réceptacle de sa mauvaise humeur. Certes, elle n’est pas la sienne non plus, mais à sa défense, il bénéficie un peu plus de ce droit-là que la jeune femme. Si les tensions commencent à se faire sentir, ils arrivent toutefois à avancer leur tâche, attachant la bâche à la base de leur construction, non sans que Finn perd patience et soit, il est vrai, un peu moins sympathique qu’à l’origine. « Ok, c’est quoi ton problème au juste ? Tu m’en veux toujours pour ce que j’ai fait ?! Ca fait des années, grandis un peu ! » - « Sans doute un peu, oui. » Il ne va pas mentir, il préfère se montrer honnête ; c’est assez évident qu’il y a encore une certaine rancœur. « Ceci dit, là, je suis juste saoulé par ton attitude du jour. » Il insiste sur ce terme, et ne prendra pas la peine de justifier une nouvelle fois sa mauvaise humeur, il a été assez clair quelques instants auparavant quant à sa réaction qu’il juge exagérée. « Et puis j’ai changé entre temps même si à tes yeux ça te semble peut-être impossible ! » - « J’en sais rien et si tu veux tout savoir, je m’en fous pas mal. » Oh, il est curieux, Finnley, mais il ne lui fera pas le plaisir de l’admettre. Et de toute évidence, ils ne seront pas amenés à se recroiser à nouveau, alors autant rester dans l’incertitude. « Maintenant, si tu veux bien, on va finir ce foutu abri. » Il propose (impose ?) alors qu’il ajoute : « On va faire ce tapis. » Il ne laisse pas Zoya reprendre la parole quand il propose : « Si tu veux bien éviter de me coller tous les échecs sur le dos, je veux bien me la fermer, deal ? » Pour la bonne foi, il lui tend même la main. Qu’on ne dise pas qu’il ne fait pas d’effort.

@Zoya Lewis

« Je dois me laisser me faire engueuler parce que je t’ai à peine effleuré ? Merci, mais non merci. » Il est en droit de râler, elle vient de lui dire d’aller se faire voir – et encore, elle use d’un vocabulaire poli, elle aurait pu être plus vulgaire. Mais en même temps, il vient de lui rentrer dedans et comment dire que Zoya apprécie moyennement la possible marque que cela laissera sur son bras, surtout quand cette marque lui rappellera qu’elle a dû faire équipe avec lui, lui-même qui minimise ce mal qu’il a pu lui faire. Son amertume la concernant la désole au plus haut point, elle qui a pourtant tenté de rester calme jusqu’à maintenant et clémente – et elle mériterait même d’avoir une médaille pour ça parce que ce n’est pas du tout dans ses habitudes.

Pour preuve qu’elle fait des efforts, elle ne répond rien, préfère fuir la discussion pour éviter qu’elle ne s’envenime encore et s’attèle avec Finnley à accrocher cette fameuse bâche. Celle-ci, une fois bien nouée, le Coverdale propose qu’ils trouvent quelque chose pour faire un tapis, ne manquant pas d’user d’un surnom à l’encontre de Zoya qui la fait sortir de ses gonds. Autant qu’ils crèvent l’abcès tout de suite « Sans doute un peu, oui. » Il lui en veut encore pour ce qui s’est passé entre eux il y a plus de huit ans désormais et cela exaspère grandement la brune « Ceci dit, là, je suis juste saoulé par ton attitude du jour. » « Mon attitude du jour ? Tu peux préciser, s’il te plait ? » parce que pour elle cela va bien au-delà de son attitude du jour, attitude qu’il ne jugerait pas si son amertume de merde n’était plus existante après autant de temps ! « J’en sais rien et si tu veux tout savoir, je m’en fous pas mal. » « Ca t’arrange bien surtout » d’ignorer à quel point elle a changé – même s’il faut reconnaitre que ces changements restent tout de même… minimes. « Maintenant, si tu veux bien, on va finir ce foutu abri. (…) On va faire ce tapis. (…) Si tu veux bien éviter de me coller tous les échecs sur le dos, je veux bien me la fermer, deal ? » « Tu te prends pour qui pour me donner des ordres ? » Il sait qu’il est mal tombé avec Zoya pour oser lui dire ce qu’elle doit faire ou non et il vient juste là de mettre le feu aux poudres « Je vois que TOI tu n’as pas changé, à te placer toujours comme une victime. J’en ai sérieusement rien à faire que tu n’as pas été fichu depuis tout ce temps de passer au-dessus de ce qu’il s’est passé. Je t’ai trompé, oui et alors ? Tu vas me dire que, depuis, tu n’as jamais retrouvé l’amour parce que je t’ai traumatisé ? » Elle marque une pause, attrapant sa gourde d’eau au passage sans pour autant y boire dedans « Arrête tes caprices, Coverdale, t’es pathétique. Même ma fille n’en fait pas autant »


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Si Zoya ne s’était pas agacée de la maladresse du roux, ils n’en seraient sûrement pas là à cet instant précis, réglant leurs comptes avec quelques années de retard. À bien y réfléchir, il s’agit plutôt d’un second round puisqu’ils avaient eu l’occasion de se disputer sur la question au moment voulu ; quand Zoya avait été prise sur le fait, à embrasser un illustre inconnu, et ce, devant les yeux de Finnley. Quoi qu’il en soit, il ne saurait dire si la réflexion a servi à allumer la mèche, toujours est-il que la patience de Finn est arrivée au bout de ses limites et qu’il ne se prive pas pour le faire comprendre à Zoya. Bien sûr qu’il se doutait qu’elle répondrait de manière aussi agréable (non) que sa propre façon de parler, et il n’est pas surpris qu’elle s’offusque de sa proposition de lever le drapeau blanc. « Mon attitude du jour ? Tu peux préciser, s’il te plait ? » - « M’engueuler, m'insulter et exagérer à peine parce que je t’ai effleurée, suis un peu. » Il s’agace à l’idée de devoir répéter, mais si elle veut une preuve, il ne va pas manquer de lui en donner une. Sur ce point-là, elle n’a pas changé, quoi qu’elle en dise. Pour le reste... oui, Finnley s’en fiche, il arrivera à s’endormir en étant dans l’inconnu quant à ce qu’elle est devenue. « Ca t’arrange bien surtout » - « Si ça te tient à cœur, vas-y, je t’écoute. » Il fait même un léger signe de main pour l’inviter à parler. Il s’en fiche, mais il l’écoutera – il pourra même commenter, grand prince qu’il est. Pour l’heure, il veut surtout que cet atelier soit de l’histoire ancienne au plus vite et c’est la raison pour laquelle il l’invite à s’y remettre. « Tu te prends pour qui pour me donner des ordres ? » - « Des propositions. » Il nuance, grinçant des dents alors qu’il finit par lâcher cette foutue bâche et croiser ses bras pour jauger une Zoya qui n’en a sûrement pas fini avec lui. « Je vois que TOI tu n’as pas changé, à te placer toujours comme une victime. J’en ai sérieusement rien à faire que tu n’as pas été fichu depuis tout ce temps de passer au-dessus de ce qu’il s’est passé. Je t’ai trompé, oui et alors ? Tu vas me dire que, depuis, tu n’as jamais retrouvé l’amour parce que je t’ai traumatisé ? » - « C’est bon, t’as fini ? » Il l’interroge, haussant un sourcil, secouant la tête de gauche à droite, fatigué, tout en expulsant un soupir qu’il n’essaie même pas de rendre moins agacé. « Arrête tes caprices, Coverdale, t’es pathétique. Même ma fille n’en fait pas autant » Non. Elle n’a vraisemblablement pas fini et Finnley se retrouve muet – elle aura réussi à lui clouer le bec, c’est certain, avec cette annonce qu’il n’aurait jamais pensé entendre de sa bouche. « Ta fille ? » Il demande, surpris, avant de se reprendre ; ce n’est pas avec ce détail-là qu’elle remportera la bataille, même s’il est perturbé. « Je suis passé à autre chose et je suis pas traumatisé, t’en fais pas, tu nous as rendu service, même. » Il est évident que leur relation n’aurait pas pu tenir sur le long terme. « Le monde ne tourne pas autour de toi, Zoya. » Il rétorque, plus calme, avant de reprendre, sur le même ton : « je t’ai fait une pique, et regarde comment t’as réagi, alors tu me feras pas croire que t’as changé sur tous les points. » Il ajoute, en haussant les épaules. « Et je te l’ai dit, je m’en fiche, je suis pas là pour faire ton procès malgré ce que tu penses, j’aimerais juste terminer ce putain d’atelier, c’est trop te demander ? Ou tu veux encore ramener la situation à toi et au traitement ô combien cruel que je te fais subir, entre un mot de trop et un micro bleu sur le bras ? » Son ton redevient plus sévère alors qu’il lui adresse un regard noir. Ils auraient pourtant encore beaucoup de choses à se dire, autant quant à leur relation passée, la fin désastreuse de celle-ci ou la découverte de cette maternité qu’il n’aurait jamais soupçonnée, mais Finnley sait aussi que ce sont autant de sujets qu’il n’a pas envie d’aborder aujourd’hui qu’il ne faut pas rouvrir pour certaines, et ne pas considérer pour d’autres. C’est sans doute mieux ainsi.

@Zoya Lewis

Ce n’est pas que la maladresse de Finnley qui rend Zoya particulièrement tendue. C’est lui et son être, c’est lui et son exaspération, celle qu’il est incapable de cacher et surtout lui et sa rancœur, celle qu’il ne peut dissimuler en la présence de son ex. Celle qu’il repousse pourtant et ne veut reconnaitre alors qu’il prétend que c’est l’attitude de Zoya aujourd’hui qui l’agace, visiblement « M’engueuler, m'insulter et exagérer à peine parce que je t’ai effleurée, suis un peu. » « Et si je devais énoncer quelque chose qui m’emmerde tout particulièrement chez toi aujourd’hui, Finnley, c’est ton attitude de con. Toi, le changement t’as pas réussi, ou alors tu as bien caché ton jeu » Parce qu’elle ne se souvient pas l’avoir déjà vu aussi exécrable qu’il ne peut l’être, là avec elle « Ou alors tu as une psychose iatrogène ». Parce que, malgré sa rancœur, elle ne reconnait plus le Coverdale qui a été pourtant son petit-ami. Elle a changé aussi mais estime l’avoir fait en bien. Et peut-être pourrait-t-elle lui dire qu’elle a grandi suffisamment pour ne pas réitérer la bêtise qu’elle a pu faire quand ils étaient ensemble – c’est-à-dire être infidèle – mais à quoi bon face à un con pareil ! « Si ça te tient à cœur, vas-y, je t’écoute. » Elle en a pas envie et lui montre silencieusement en venant battre l’air de sa main. Il n’est pas apte à écouter et à mettre son amertume de côté et, elle, n’a pas envie de perdre son temps et user inutilement de sa salive pour ça. « Des propositions. » « Tu appelles ça des propositions ? » et elle se met à rire, jaune « Qu’est-ce que ça doit être alors quand tu donnes des ordres » Elle continue à se moquer de lui, toujours aussi exaspérée par cette situation. Alors, elle s’emporte, lui crachant à la figure tout ce qu’elle pense de son côté Calimero, lui qui se place en victime traumatisée par sa tromperie « C’est bon, t’as fini ? » Non puisqu’elle poursuit « Ta fille ? » et elle lâche un des changements majeurs de sa vie, l’existence de sa fille « Oui, ma fille tu as bien entendu. J’imagine que tu as ton opinion là-dessus, surement pas la plus glorieuse, mais j’en ai rien à faire ! ». Elle n’a rien à lui prouver après tout, après ce stage à la noix, ils ne seront plus amenés à se revoir. « Je suis passé à autre chose et je suis pas traumatisé, t’en fais pas, tu nous as rendu service, même. » « C’est pas du tout l’impression que tu donnes ». Zoya laisse échapper un petit rire parce qu’elle estime qu’il ment très mal à cet instant. Si vraiment il était passé à autre chose, il ne se comporterait pas de la sorte avec elle aujourd’hui « Le monde ne tourne pas autour de toi, Zoya. » « Il ne tourne pas qu’autour de toi non plus, Finnley ! ». Et il ne fait là qu’appuyer sur un point qui ne fait que la rendre encore plus en colère, tant elle en a assez d’entendre toujours le même discours des personnes avec qui elle se dispute. « je t’ai fait une pique, et regarde comment t’as réagi, alors tu me feras pas croire que t’as changé sur tous les points. » « Tu pensais vraiment que j’allais prendre ça à la rigolade ? Arrête un peu ton hypocrisie, même toi tu aurais réagi de la même manière ! ». Elle le trouve gonflé, surtout quand il pense qu’il a tous les droits avec elle sous prétexte qu’elle a été la connasse dans l’histoire. « Et je te l’ai dit, je m’en fiche, je suis pas là pour faire ton procès malgré ce que tu penses, j’aimerais juste terminer ce putain d’atelier, c’est trop te demander ? Ou tu veux encore ramener la situation à toi et au traitement ô combien cruel que je te fais subir, entre un mot de trop et un micro bleu sur le bras ? » Ses nerfs sont en ébullition et il ne manquerait plus que les vapeurs de fumée qui s’échappent de ses oreilles pour le prouver. Son index se pointe à l’encontre de son ex, alors qu’elle s’approche d’un pas vers lui « Je ne tiens pas à rester une minute de plus avec toi, alors je vais juste me tirer de là, faire mon truc de mon côté, et toi du tien et comme ça, tu n’auras plus à me supporter et moi non plus » Parce qu’ils ne parviendront pas à s’entendre, même s’ils cherchent à se focaliser uniquement sur cette construction d’abri. Zoya en est, elle, incapable et préfère donc tourner les talons, sans un mot de plus à l’attention du Coverdale.

« Et si je devais énoncer quelque chose qui m’emmerde tout particulièrement chez toi aujourd’hui, Finnley, c’est ton attitude de con. Toi, le changement t’as pas réussi, ou alors tu as bien caché ton jeu » - « Génial, on est quitte, on se fait un bracelet de l’amitié pour fêter ça ? » Il grogne entre ses dents, ajoutant la raison principale derrière cette nouvelle source d’agacement : « te calquer sur mes arguments, je t’ai connu plus créative, Zoya. » Plus blessante, aussi, mais aujourd’hui comme à l’époque, ça ne l’atteint pas vraiment. Seulement, se calquer sur la critique quant à son attitude lui laisse le goût amer d’une certaine facilité. Contrairement à la plupart des gens, Finnley n’exècre pas le conflit, au contraire. Il lui trouve une forme de sécurité et de bienveillance au fait de pouvoir se dire les choses pour repartir sur de meilleures bases – ou cesser de se torturer inutilement à prétendre que tout va bien. Mais, aujourd’hui, face à Zoya, il n’est pas convaincu que cela pourrait être constructif, d’autant plus si elle se contente d’accentuer ses paroles à lui. « Ou alors tu as une psychose iatrogène » - « T’aurais pu passer plus de temps à te remettre en question qu’à apprendre le dictionnaire. » Iatrogène ? Sérieusement ? Elle le sort d’où, ce mot ? Elle l’a eu au scrabble et s’est assurée de l’apprendre par cœur histoire de briller ? Il ne remet pas en question le fait qu’elle ait pu changer, mais elle ne lui en donne pas le meilleur exemple en s’agaçant aussi vite. Il n’aide pas, c’est certain, mais quand même, tout part d’une putain de maladresse qui aurait pu être vite oubliée si elle avait pas une prédisposition à tout exagérer. Zoya bat l’air de sa main et il se contente de hausser les épaules d’un air faussement blasé, peu atteint par ce refus. « Tu appelles ça des propositions ? Qu’est-ce que ça doit être alors quand tu donnes des ordres. » - « Tu veux un exemple ? » Ferme ta gueule, qu’il s’empêche d’ajouter, parce qu’il est persuadé qu’elle chouinera sous prétexte qu’elle est une femme et qu’elle ne mérite pas qu’on lui parle ainsi alors qu’elle peut le traiter de pauvre con. Deux poids, deux mesures, et peu importe s’il passe pour un vieux réac’. Y compris lorsqu’il n’arrive pas à imaginer Zoya avec une gosse, comme il l’apprend, élément qui lui permet de faire taire le Coverdale pendant quelques instants. « Oui, ma fille tu as bien entendu. J’imagine que tu as ton opinion là-dessus, surement pas la plus glorieuse, mais j’en ai rien à faire ! » - « Ça tombe bien, moi aussi. » D’accord, il est curieux, mais il ne lui donnera pas le plaisir de la questionner. Il l’a dit, il s’en fiche de ce qu’elle est devenue, autant de ce qu’elle fait de sa vie. « C’est pas du tout l’impression que tu donnes » - « Je suis marié, Zoya. » Il ajoute, peu importe si ce mariage n’a pas de valeur outre qu’aux yeux de la loi, mais il n’est jamais le dernier à l’utiliser pour satisfaire ses intérêts. « Il ne tourne pas qu’autour de toi non plus, Finnley ! » - « Rappelle-moi qui a ramené tout ça à elle pour commencer ? » Il souligne d’un ton qui se veut calme. C’est elle qui a explosé, qui a renvoyé leur histoire passé à la figure de Finnley en pointant du doigt des hypothèses qui ne font sens que pour elle, parce qu’a priori le monde entier doit souffrir du manque de Zoya Lewis. « Tu pensais vraiment que j’allais prendre ça à la rigolade ? Arrête un peu ton hypocrisie, même toi tu aurais réagi de la même manière ! » - « J’ai pas parlé en ton nom Zoya, évite de le faire avec moi. » Il ordonne – là, elle pourra se vanter d’avoir eu le droit à des ordres de sa part. Et lorsque Zoya s’approche de lui, son doigt accusateur en soulignant : « Je ne tiens pas à rester une minute de plus avec toi, alors je vais juste me tirer de là, faire mon truc de mon côté, et toi du tien et comme ça, tu n’auras plus à me supporter et moi non plus » - « Allez, merci du cadeau, ta lâcheté nous aura sauvés par deux fois. » Il dit à son encontre avant de partir de son côté. Qu’ils se foutent leur certificat où il pense, non ; mieux encore, que Zoya s’étouffe avec.

@Zoya Lewis  

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« Génial, on est quitte, on se fait un bracelet de l’amitié pour fêter ça ? » Mais quel con ! Il n’y a pas d’autres mots et malgré son énervement, la déception est sûrement grande aussi chez Zoya qui prend conscience de la débilité de son ex. Sûrement le pire de tous, au final et pourtant, jusqu’à présent, il n’était pas en tête du classement « te calquer sur mes arguments, je t’ai connu plus créative, Zoya. » « Avec un cerveau comme le tient, j’essaye de pas trop l’être, tu n'arriverais pas à suivre ». Gratuit comme argument mais il se la joue hautain, une attitude que la brune ne supporte pas et la pousse à n’avoir aucune pitié pour lui, au point d’en arriver à conclure qu’il puisse avoir une certaine pathologie pour réagir comme il le fait « T’aurais pu passer plus de temps à te remettre en question qu’à apprendre le dictionnaire. » Peut-être est-ce là une façon pour lui de remettre en question ses capacités intellectuelles, comme elle vient de le faire et parce que Zoya est incapable de se taire – surtout face à autant de dédain « Et toi à développer ton intelligence ». Non, avec ces deux-là, les arguments ne volaient plus bien haut et cela n’allait pas aller en s’arrangeant avec la suite de leur conversation. « Tu veux un exemple ? » « Non, ça ira » parce que ce qu’il qualifie comme des propositions sont déjà des ordres à ses yeux et si elle en attend encore un, c’est sa main dans sa figure qu’il va se recevoir. Cela faisait longtemps que la Lewis n’avait pas été dans un état de colère tel, qu’elle était prête à faire un meurtre si seulement cela n’était pas condamnable. « Ça tombe bien, moi aussi. » Ses mots portent à confusion et Zoya serre très fortement ses poings parce qu’elle ignore si sa remarque concerne les changements opérés dans sa vie depuis leur rupture et dont il se fout ou bien s’il se fout bien de sa fille. Elle soupire fortement, sûrement pour se contrôler et ne pas envoyer son poing dans sa face de rat – elle ne tient pas trop à se faire virer de cet endroit, bien que déjà les élévations de voix entre eux attirent quelques regards indiscrets. « Je suis marié, Zoya. » Oh, ça elle ne s’y attendait pas et elle aussi prend une gifle en retour « Toi ? Marié ? » Evidemment, elle ne montre pas que cela la perturbe plus que de raison « Y’a sérieusement une nana qui a accepté de t’épouser, toi ? Putain, le monde part en couille » qu’elle fait d’un air théâtral, riant jaune alors que son regard fuit le sien. « Rappelle-moi qui a ramené tout ça à elle pour commencer ? » C’est un balai incessant d’insultes, les deux se renvoyant la balle pour trouver le coupable d’une situation qui leur échappe. Ils sont tout autant fautif l’un que l’autre, tente de se faire passer pour victime chacun leur tour, accusant les coups de l’autre, ceux orchestré par des mots de plus en plus virulents. « J’ai pas parlé en ton nom Zoya, évite de le faire avec moi. » « Bien sûr, j’avais oublié à quel point tu étais parfait, Coverdale » qu’elle fait d’un air faussement désolé avant de retrouver tout son sérieux et de s’approcher de lui, pour lui signifier qu’elle ne pouvait le supporter une minute de plus, préférant faire cavalier seul qu’avec lui. Elle n’attend aucune réponse de sa part, tournant les talons à la seconde où elle a prononcé le dernier mot. « Allez, merci du cadeau, ta lâcheté nous aura sauvés par deux fois. » Et à ça, c’est un doigt d’honneur qu’elle lui fait, sans même prendre la peine de se retourner. Zoya aurait été pourtant capable de s’excuser auprès de Finnley pour leur histoire passée et pour les erreurs qu’elle a pu commettre. Et elle se sent stupide d’avoir pu l’envisager quand elle voit le comportement exécrable de son ex, dont elle espère ne plus jamais avoir à recroiser la route.