« J’ai vu(…) Elle a changé Lara Croft, à mon époque, c’était différent … » Il se moque de la peur bleue qu’elle vient d’avoir à cause d’un petit oiseau de malheur et c’est un coup de poing dans son bras qu’il reçoit en réponse. La carte qu’IL a perdu et qu’il a heureusement retrouvé a cependant subi des dommages collatéraux et au vu de l’état du truc, elle ne veut même pas savoir ce qui s’est passé exactement «  Non, tu ne veux vraiment pas savoir, crois-moi … ». Bon, Zoya essaye de relativiser, se dit qu’ils ne s’en sortent pas trop mal à ce stade, malgré les quelques péripéties qu’ils viennent de connaitre « Ah tu trouves toi ?! » Elle balaye son pessimisme d’un revers de main et reprend le chemin en sommant Edison de ne pas perdre la carte cette fois « Comme si je le faisais de plein gré ».


Ils reprennent avec beaucoup d’entrain le chemin, plus que déterminés à rejoindre le point de repère suivant. Ils reprennent confiance et lorsqu’ils voient celui-ci apparaitre au loin, une certaine excitation les gagne… jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’ils sont retournés au précédent. Zoya ne comprend pas, elle qui suivait la bonne direction sur la boussole. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Si seulement celle-ci marchait… Parce qu’elle se rappelle de la scène où elle a balancé cette boussole dans la tête d’Edison et que celle-ci a atterri avec fracas parterre. « Ne me dis pas que Lara Croft a pété sa boussole ! » - « Non, elle ne l’est pas ! » qu’elle dit avec aplomb alors qu’elle tape dessus pour tenter de remettre l’aiguille du nord au bon endroit… en vain « C’est le karma, Zoya. Tu voulais me péter l’arcade en me la balançant en pleine tronche … Une carte qui pue la pisse, une boussole qui nous indique plus le Nord … » Elle peste. Autant contre Edison, que contre elle-même, que contre cette épreuve à la con. « Franchement, je trouve pas que ce soit une situation si compliquée, il nous en faut plus pour nous déstabiliser, non ? » « Tu es une boussole vivante et je l’ignorais ?? ». Elle grogne n’arrivant pas à être positive comme lui et a besoin de quelques minutes, faisant les cent pas pour se canaliser et retrouver son calme.

« Ok ! Bon, on va retourner au second repère. Vu que depuis le début, on va toujours dans la même direction, on va garder le même cap. Je faisais toujours en sorte de rester sur l’axe nord-est. Aller viens ! » qu’elle fait sans plus attendre, l’entraînant par le bras pour qu’ils retournent au deuxième repère.

Une fois là-bas, ils poursuivent leur chemin, gardant la même direction, marchant finalement toujours tout droit. Sauf qu’au bout d’un moment, tout droit ne marche plus. Il va falloir bifurquer…

Citation :

WIN –  Par on ne sait quel miracle, ils ont choisi le bon chemin et arrivent au troisième point de repère ! Zoya a retrouvé toute sa motivation et après avoir fait son poinçon, elle embarque Edison pour le suivant.

SO CLOSE –  Ils font le bon choix en bifurquant à droite. Ils arrivent au point de repère, jubilent comme deux gosses et dans leur entrain repartent aussitôt. Sauf qu’à mi chemin pour le point suivant « Edi ? On a oublié le poinçon » qu’elle fait en brandissant la carte qu’elle poinçonne à chaque fois.

FAIL –  Ils tournent à gauche… C’était une mauvaise idée. Ils s’enfoncent dans la forêt, perdent le cap. Ils sont définitivement perdus. « J’abandonne, Edi » qu’elle fait en se laissant tomber au sol pour s’asseoir, exténuée.

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« Un homme plein de mystères – tu as oublié ? » Elle lève les yeux au ciel, habituée à ce genre de vannes de la part d’Edison et encore plus lorsque, en des temps plus légers, les deux se laissaient aller comme bon leur semblait à ce genre de plaisanteries. D’ailleurs, si telle serait encore la nature de leurs rapports, elle aurait sûrement demandé plus de précisions et lui aurait sûrement fait comprendre qu’elle voulait en apprendre davantage sur cet homme mystérieux qu’il prétendait être.

« Tu quoi ? Abandonnes !? » Oui. Il a bien entendu. Elle baisse les bras. Ils tournent en rond, n’ont plus rien pour se repérer convenablement et semble maintenant perdu au milieu de nulle part. Ca la met en rogne, met ses nerfs à rude épreuve et elle sent qu’elle n’a plus de force. Ils ont parcouru un certain nombre de kilomètres et tout ça pour rien. « Et elle est passée où l’envie de tous les ratatiner, de déglinguer tous les records, de faire trembler Lara Croft, on oublie ? » « Oui on oublie » qu’elle glisse l’air bougon alors qu’Edison vient s’asseoir en tailleur face à elle « Moi, ça me va … je passe ma vie à enchaîner les échecs, un de plus, un de moins … si les membres de l’organisation qui viennent nous chercher, j’aurais pas de mal à vivre l’échec … toi, t’es sûre que tu  y arriveras ? » Elle n’aime pas ce qu’elle entend le concernant et c’est ce qui fait qu’elle relève la tête. « T’enchaînes pas les échecs, arrête, Dorn » Mais elle ne répond pas quant au fait qu’elle accepterait l’échec. Mais il sait où appuyer aussi, Edison, la connaissant suffisamment pour savoir que c’est une idée qui l’horripile. « On peut très bien se caler ici quelques minutes, le temps de reprendre nos esprits et on se remet en route … on finira bien par tomber sur un autre groupe à un moment ou un autre … ou on refait un remake de Tarzan et Jane, Zoya. Comme tu veux … » Elle soupire, longuement, malmenant une petite brindille entre ses doigts alors qu’Edi vient frapper son pied contre le sien pour la secouer un peu « Le remake de Tarzan et Jane me convient » qu’elle fait en jetant la petite brindille dans la figure d’Edison, retrouvant alors un brin de sourire « Bien sûr que je vivrai mal l’échec, tu le sais très bien… ». Elle a sa mine boudeuse, reste silencieuse quelques secondes avant de tendre sa main vers lui   « Très bien. Donnes moi la carte » Peut-être qu’ils avaient bel et bien besoin de se poser un peu pour réfléchir convenablement à leurs stratégies et surtout réfléchir à comment se sortir de ce merdier. « Attends… est-ce que ? ».

Citation :

WIN –  En regardant attentivement la carte, elle se rend compte que l’arbre qui est derrière Edison a la forme d’une statue et en fait…  c’est le quatrième point de repère. « Mon dieu, Edi ! Regarde !!! » elle lui met la carte sous le nez et elle retrouve toute son énergie soudainement.

SO CLOSE –  En observant bien la carte, elle pense repérer l’endroit où ils sont et il semblerait que, finalement, ils ne soient pas si loin du troisième point « Je suis persuadée qu’on est ici. Si on contourne là… on devrait retrouver le chemin principal et il nous manquera plus qu’à prendre cette fois à droite ».  

FAIL –  Ils élaborent une stratégie et décident de se remettre en route. Mais des bruits de pas se font entendre au moment où ils rassemblent leurs affaires. C’est l’instructeur. Il leur dit qu’au vu de l’heure, ils vont devoir établir un campement et passer la nuit ici. Ils sont sympas, ils leur donnent un petit nécessaire et les laisse là… au milieu de nulle part.

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« Tiens cap’taine » Zoya semble retrouver de sa hargne grâce au discours d’Edison qui sait appuyer où il faut pour la revigorer. Elle se saisit de la carte et observe avec attention celle-ci, tentant de repérer l’endroit où ils se trouvent. Et si elle s’attarde autour du fameux troisième point de repère qu’ils devaient rejoindre, Zoya laisse son regard vagabonder vers le quatrième et son expression change du tout quand elle réalise « Attends … est-ce que ? » Et Edison le voit bien et c’est à cet instant que son enthousiasme reprend – un peu trop – le dessus « Hé » pour montrer à Edison que finalement, ils se trouvent au point de repère suivant. « Ne me dis pas que nous venions de nous jeter par terre comme des larves alors qu’on y est … » « Oui on y est, Edi ! J’en reviens pas ! » elle se lève alors d’un bond, s’approchant aussi de l’arbre et remarque même le poinçon accroché à celui-ci. « Tant pis, il nous manquera le poinçon du troisième mais crois-moi que je vais dire deux mots à l’instructeur à ce sujet. Il n’a clairement pas intérêt de nous emmerder » Sa détermination est définitivement de retour. Edison passe son bras autour de ses épaules, l’embrassant sur le front, et son bras à elle passe derrière son dos « Interdiction de baisser les bras à partir de maintenir au risque de te faire botter le cul par … ma propre personne » Son regard trouve celui du Dorn, à qui elle offre un sourire sincère « Promis ! » Elle lui offre alors une étreinte furtive, comme pour le remercier d’une certaine façon parce qu’il est toujours là pour la rebooster. Il n’a jamais failli à ce rôle, qu’importe le statut de leur relation.

« La suite est un peu plus simple … » Elle se penche par-dessus son bras pour observer la carte tout en l’écoutant « Dès qu’on aura trouvé le point d’eau, ce sera super simple … et si c’est moi qui le dit, tu te doutes bien que c’est vrai » « Mouais… » qu’elle fait non sans un sourire moqueur au bout des lèvres « En route ! » Ils reprennent donc leur chemin pour trouver ce fameux point d’eau et pouvoir ainsi avoir ce repère pour continuer leur périple. « Mais au fait, tu m’as pas dit pourquoi tu t’es lancée dans cette aventure. Quelque chose à prouver ? à te prouver ? T’as perdu un pari ? » - « Non j’ai pas perdu un pari. Tu sais bien que je fais jamais quelque chose contre mon gré ! L’envie de relever un défi, un nouveau challenge » qu’elle dit alors qu’elle continue sur un bon rythme de marche « L’aventure me manque un peu aussi alors c’était l’occasion » Puisqu’aujourd’hui, en tant que mère, elle ne peut pas se permettre comme avant de partir quand bon lui semble. « Et peut-être qu’au fond, je me perfectionne pour le prochain camping sauvage qu’on entreprendrait toi et moi. Pour te prouver que je peux m’en sortir comme une grande » Elle lui tire la langue, faisant référence à celui qu’ils avaient entrepris quelques années auparavant. « Et toi ? T’es pas venu pour la gagne visiblement ? » Puisqu’il a dit un peu plus tôt qu’il s’en fichait d’échouer.

« Parce que tu penses que je suis fou au point de recommencer ? » Elle ne voit rien, Zoya. Pour elle, la dispute qu’ils ont eu quelques mois plus tôt est loin derrière elle, derrière eux, et elle ignore les séquelles que cela a laissé chez Edison. Les mots qu’elle a employé à son encontre n’ont pas été des plus tendres surtout quand il a sous-entendu qu’il aurait pu être celui qui aurait pu la combler et qu’elle a démenti sans vergogne, balayant cette idée d’un revers de main. Edi et elle, leur relation, n’a jamais été rien d’autre que de l’amusement et cette formulation à voix haute de sa part a sûrement creusé un fossé entre eux. Un fossé qu’elle ignore même si elle trouve le Dorn particulièrement sur la réserve dans sa manière de réagir alors qu’elle évoque un souvenir du passé plus léger qui était le leur. « Eh ! C’était pas si horrible que ça » Elle le bouscule à son tour, bien qu’elle ne fasse pas le poids, riant légèrement avant de lui retourner la question « Pas vraiment, non » Zoya fronce les sourcils. Elle le trouve particulièrement éteint et ce n’est pas un comportement qu’elle a l’habitude de voir chez lui « J’sais pas vraiment pourquoi je me suis lancé dans ce projet, le besoin de me prouver quelque chose, le besoin de ne pas penser à Jenna et à l’arrivée du bébé qui s’approche à grands pas… (…) Ca sera un petit gars » Elle s’arrête soudainement, stoppant Edison en posant sa main sur son bras « Félicitation ! » Elle est heureuse pour lui et le montre à nouveau en l’étreignant spontanément, comme elle l’a toujours fait, en tant qu’amie heureuse pour lui. « Tu vas assurer, Edi. Ca fait peur mais tu n’es pas seul et je te l’ai dit, tu pourras compter sur mon soutien quand tu te sentiras dépasser par les événements ». Et puis le ton devient un peu plus sérieux tout comme son air « Edi… Je te trouve particulièrement… éteint en ce moment. Tu es sûr que ça va ? » Ils reprennent doucement leur marche parce qu’ils ont quand même le cinquième repère à atteindre et, en plus, ils sont sur la bonne voie puisque le point d’eau se trouve juste devant eux.

« Woh – ok … merci » Il semble surpris de la réaction de Zoya qui vient à l’étreindre en apprenant qu’il allait devenir père d’un petit garçon. Pour elle, c’est une réaction des plus normales et des plus logiques parce qu’elle est vraiment heureuse pour lui. Mais elle sait aussi les doutes qui sont les siens concernant sa paternité future, et c’est pour cette raison qu’elle se permet de lui dire qu’il pourra compter sur elle si le besoin s’en fait ressentir dès que son petit garçon sera né « C’est noté … ouais ». Zoya ne peut ne pas remarquer le manque de conviction dans ses mots, lui faisant froncer les sourcils d’ailleurs parce qu’elle ne comprend pas cette distance soudaine de sa part. Surtout, elle a l’impression qu’Edison n’est plus le même ces derniers temps, le trouvant particulièrement éteint, ce qu’elle se permet de lui dire en lui demandant s’il va « Bien sûr que ça va … on est même sur le bon chemin. » Ce n’est pas de ça qu’elle parle et il le sait très bien, ce qui a le don d’agacer Zoya qui s’apprête à lui rétorquer que ce n’est pas de ça dont elle parle mais il ne lui laisse pas le loisir de le faire « mais j’arrête pas de me demander … je suis quoi pour toi au final, Zoya ? »  Sa bouche s’ouvre et se referme aussitôt alors que ses sourcils se froncent, ne comprenant pas d’où cette question puisse sortir  « Tu veux vraiment que je te parle comme si tu étais une pote, une amie ? Que je quoi ? Genre que je me confie ? » C’est ce que les amis font non ? « On devrait plutôt se focaliser sur ce point de repère … » Elle se stoppe quelques secondes et accélère le pas pour le rattraper et se poster devant lui en posant sa main sur son poste « Non, non, attends » La course d’orientation n’a plus aucune importance pour l’heure du fait du mépris qu’elle a pu ressentir dans les questions qu’il vient de lui adresser « Pourquoi tu réagis comme ça ? C’est de ma faute c’est ça ? Tu m’en veux pour quelque chose ? ». Elle ne comprend pas. Bien sûr qu’elle ne comprend pas, Zoya, parce qu’elle n’a jamais prêté attention à Edison et ce qu’il pouvait ressentir « Tu es un ami, Edison. Je pensais qu’il en était de même pour toi et oui, se confier, c’est ce que font les amis en général ». Une absurdité à ses yeux de devoir le préciser, d’autant plus quand elle, s’est toujours confiée à lui.  

Spoiler:

« Oublie. Laisse-tomber. Je crève la dalle et on a cette course à finir » , qu'importe les excuses qu'il se trouve, qu'importe qu'il préfère fuir la conversation, Zoya ne l'entend pas de cette oreille et se décale pour l'empêcher de poursuivre son chemin " Craches le morceau, Edi.". Elle ne lui en laisse pas le choix.

« Zoya, je ne suis pas ton ami … je n’ai jamais été ton ami --- » Elle ne comprend pas d’où cette affirmation sort, alors que pour elle, c’est toujours ce qu’ils ont été, et ça en premier lieu, qu’importe les rapports plus ambiguës qu’ils ont pu avoir. « J’étais ton médicament, ton plan cul quand t’en avais besoin, celui qui mettait un peu de piment dans ta vie, qui te repimpait ton ego quand ce dernier avait été malmené par un de tes tocards … je n’ai jamais été ton ami… et c’est pas grave. » Elle ne dit rien, Zoya. Réduite au silence, elle est incapable de réagir sûrement parce qu’elle prend conscience de l’image qu’elle a pu lui renvoyer quand elle se réfugiait effectivement dans ses bras. « C’est juste dingue que tu ne sois jamais demandée pourquoi j’étais capable de l’être pendant toutes ces années sans rien demander en retour … » Le regard d’Edison trouve le sien pendant quelques secondes laissant planer un silence qu’elle ne rompt pas jusqu’à ce qu’il la contourne pour reprendre leur chemin.

Elle finit par le rejoindre, se calquant sur ses pas alors que, dans ses pensées, tournent encore les phrases qu’il a prononcé quelques minutes plus tôt. Ils semblent autant l’un que l’autre bien trop ailleurs, au point qu’ils ne prêtent pas attention à leurs pas et loupent l’endroit où ils devaient bifurquer.

Le temps est long, sûrement bien trop dans ce silence pesant, jusqu’à ce que Zoya daigne revenir vers Edison « Je peux ? » qu’elle fait en lui demandant la carte. Après avoir laissé son regard vagabondé sur celui-ci, le verdict est sans appel « On s’est encore perdu, Edi’ ». Elle soupire fortement, regardant autour d’eux ce paysage qui est encore et toujours le même, tout se ressemblant. « Edi ? » elle l’arrête à nouveau « Je t’ai toujours considéré avant tout comme un ami. Ce n’est pas anodin que je t’ai toujours choisi toi pour venir te parler ouvertement de tous ces tocards qui ont pu me faire du mal » qu’elle débute sur un ton calme « Et je me rends compte que j’ai abusé de toute cette attention que tu m’as offerte. J’y trouvais mon compte, je ne pensais qu’à mon bien-être… je n’ai jamais pensé que… » elle marque une pause « que je pouvais te faire souffrir ». Et en prendre conscience la fait se sentir coupable de son éternel égoïsme et des conséquences que celui-ci peut avoir sur ses relations avec les autres…

Spoiler: