Il passe devant l’allée des cravates. Ne pas s’arrêter. Ce n’est pas le moment. Mais elles sont si belles. AaaaaAaaAaAa. Il y en a une rouge vin qui s’agencerait si bien aux chaussettes qu’il porte en ce moment-même. Le vendeur le remarque lui aussi quand il fait un détour en direction d’Archie, qui n’a pas pu s’empêcher de s’arrêter pour observer le magnifique modèle. « Cette couleur, c’est votre couleur ! » Qu’il s’exclame pour ouvrir le bal. Il reconnait ce client qui rôde souvent dans la boutique luxueuse mais il semble avoir oublié son nom. Il lui pend au bout des lèvres, mais le client finit par lui céder : « Kwanteen. »« Ah, oui, monsieur Kwanteen ! » Il acquiesce et repose ses yeux gourmands sur la cravate qui lui fait de l’œil en retour. « Voulez-vous l’essayer ? » Il ne devrait pas. Il a rendez-vous avec Madison dans une dizaine de minutes. Il n’aurait d’ailleurs pas dû faire une halte ici parce que, à chaque fois, il se fait appâter par les nouveautés et il ne ressort pas les mains vides.
« Oh non, je ne devrais pas. Mon horaire est chargé aujourd’hui. » Et ce n’est pas pour les mêmes raisons. Non, cette fois, il a rayé tous les rendez-vous de son calendrier pour offrir une journée à sa sœur. D’ailleurs, il a l’intention d’arrêter lui acheter son smoothie préféré au comptoir de jus frais à côté. « Ça ne prendrait que quelques minutes. » S’essaye l’autre. Lâchant un soupir, Archie opte pour la stratégie de l’ennuyant ennuyé, employant des mots dont il ne pourrait même pas écrire la définition. Il suffit de perdre le vendeur pour qu’il se cherche un autre client à emmerder : « Oh, mais ce ne sont pas ces quelques minutes qui sont importantes. Il faut considérer la situation dans son ensemble, comme le propose l’holisme ontologique. » Silence. Malaise. Remerciant le vendeur d’un signe de la tête, il disparait non sans noter dans sa tête de retourner ici pour choper cette magnifique cravate. Ça lui apprendra au vendeur, à oublier le nom d’un de ses meilleurs clients.
Les deux smoothies en main (un pour lui, un pour Madison), il se dirige d’un pas pressé vers la sortie. S’il n’est pas totalement dépourvu de style, il a laissé tomber le costume pour la journée. Il ne détonera pas trop avec Madison qui ne met jamais le même budget que lui dans ce genre d’achat. Mais, aujourd’hui, ce sera différent puisque c’est lui qui l’invite. Ils parcourront les artères les plus pailletées et dispendieux s’ils en ont envie et elle n’y jettera pas un cent. Il y est presque, et seulement trente secondes en retard, jusqu’à ce qu’il croise un visage bien familier qui s’apprête à pénétrer les lieux à son tour. « Oh. Carmine ! » Qu’il s’étonne, rougissant, les deux smoothies en main, l’air pressé et stupide. Ils discutent quelques peu et, notamment, Archie lui explique qu’il a rendez-vous avez sa sœur et qu’il ne pourra pas tarder. Les aux revoir concluent rapidement la conversation et, sur le trottoir, Archie se plante comme un piquet et active son radar pour chercher Madison dans la rue.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
Au déjeuner, la carte du restaurant affiche un cru français qu’Albane connaît, elles rigolent, décident de faire une folie et de commander la bouteille entière. Elles trinquent, Madison trempe ses lèvres, sourit, satisfaite. Elle aime particulièrement ces vins secs et floraux, il se marie parfaitement avec les nectarines de sa salade sucré-salé. Elle et Albane rigolent un peu plus fort après chaque gorgée, et Madison s’ordonne de ne pas terminer le deuxième verre, parce qu’elle rejoint Archie après et qu’elle veut rester un peu concentrée, mais une chose en entraînant une autre, elle oublie sa propre résolution et en boit un troisième. Elle boit assez pour avoir l’air parfaitement sobre après une demi-bouteille de vin à treize heures, peu de détails la trahissent, une trace de légèreté dans les pupilles, la façon dont elle tapote son pied sur le sol, plus impatiente, et ses doigts qui s’enmêlent dans sa mèche de cheveux qu’elle replace constamment d’un geste nerveux, un tic qu’elle a depuis son enfance.
Madison quitte Albane en lui faisant un baiser sur la joue, expliquant faire la bise, une effusion physique qu’elle ne s’autorise pas souvent mais qu’Albane semble toujours provoquer en elle. Elle enfourche son vélo, roule jusqu’au centre commercial en mâchant un chewing-gum à la menthe qui avale l'odeur acidulé du vin, et sa musique crache depuis son téléphone qu’elle a rangé dans sa petite banane en bandoulière contre sa poitrine. Elle porte une chemise bleu marine en velours, un jean sombre et ses mocassins Prada qu’Archie lui a offert et qu’elle aime bien mettre quand elle rejoint son frère. Elle met toujours un point d’honneur à essayer de porter les cadeaux qu’il lui offre quand elle le voit.
Elle attache son vélo, toujours en avance comme à son habitude, et elle attend sagement appuyée contre un petit muret, répondant à ses textos en retard. Oliver lui demande ce qu’elle fait cette après-midi, et elle est plutôt contente d’avoir l’excuse parfaite pour être occupée cette fois-ci. “Je suis avec Archie, il m’aide à trouver une tenue pour ton gala !! :)” elle pianote sur l’écran, satisfaite, et s’apprête à envoyer un message à son frère pour signaler qu’elle est là quand elle le remarque du coin de l’œil, sortant du centre commercial, et elle va lui faire un signe de la main quand nulle autre que Carmine Sighbury interrompt le pas déterminé de son frère pour discuter avec lui. Madison le reconnaît facilement, son allure, ses yeux clairs, elle a vu un tas de billboard avec son visage dessus.
De là où elle est, Madison ne peut pas bien voir l’expression du visage de son frère, ni celle de Carmine à vrai dire, elle distingue simplement qu’ils ont l’air de se connaître, qu’ils semblent sourire. L’interaction ne dure pas longtemps, et déjà Carmine part, Archie reprend sa marche et Madison arrive à sa hauteur d’un pas rapide, remarquant les smoothies dans ses mains. « Hey ! », elle s’exclame en agitant sa main en guise de bonjour. « C’est pour moi ou tu essaies d’avoir une double dose de vitamines aujourd’hui ? », demande-t-elle en désignant le smoothie vert, qu’elle reconnaît comme son favori - épinard, concombre, pomme, citron vert et avocat. « Je ne savais pas que tu connaissais Carmine Sighbury », dit-elle, curieuse. L’expression d’Archie change, et elle ajoute : « Je vous ai vu discuter quand j’attachais mon vélo. J’ai adoré la dernière campagne Rolex qu’il a faite, il dégage vraiment quelque chose d’intemporel en photo », note-elle d’un ton rêveur qui la prend parfois quand elle parle photographie.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Avec insistance, Archie fixait la paille par laquelle Carmine lui avait volé un peu de smoothie. ÇA ne lui aurait pas dérangé s’il n’avait pas jeté son dévolu sur celui de sa petite sœur. Le vert, rempli de fibres, qui lui lève le cœur s’il en perçoit les effluves. Il avait choisi une saveur de mangue et dates, lui, deux fruits très sucrés qui pourtant se complimentaient bien selon lui (et lui seul). Rejoignant Madison qu’il a enfin trouvée parmi la petite foule de passants, il presse le pas. Il voudrait bien lui renvoyer la main mais elles sont pleines, et de se consacrer au maximum à cette salutation mènerait au sacrifice de l’une des boissons fruitées. « C’est pour moi ou tu essaies d’avoir une double dose de vitamines aujourd’hui ? » Il doute un moment, encore perturbé par son échange avec Carmine, mais il finit par lâcher un ricanement en tendant à sa petite sœur son smoothie vert. « Attends. » Qu’il intervient avant qu’elle n’en boive une gorgée. Sans préciser la raison de son geste, il change les pailles, prend bien la peine de secouer celle couverte de jus d’avocat afin d’exterminer la moindre trace de vert. Devant le regard perdu de Madison, il s’explique au gré d’un mensonge blanc : « J’avais déjà posé mes lèvres dessus par erreur. » Il ment bien alors tout va bien. Les pailles échangées, il se permet enfin de boire une gorgée de sa boisson à la mangue. Il tire une grimace au début : « Ew. Il y avait encore de ton jus de sorcière. » Non, vraiment, il ne comprend pas comment ça peut être son choix incontournable. Il choisirait noix de coco, graine de chias, anchois et arachide avant ce cocktail de gazon. « Je ne comprends pas comment on peut avoir les même gênes et avoir des goûts aussi opposés. » Qu’il radote, levant le doigt pour bien préciser : « Et je te rappelle que tu es la SEULE de la famille qui aime le jus de sorcière ! » Elle doit avoir été échappée quand elle était bébé. Saddie est tout aussi dégoûtée que lui à l’idée d’avaler la moindre goutte de smoothie vert.
« Je ne savais pas que tu connaissais Carmine Sighbury » Il manque de s’étouffer avec son smoothie. Il se racle la gorge et bascule la tête sur le côté, feignant de ne pas comprendre de quoi elle parle. Ça ne marchera pas très longtemps, cette technique. Elle les a visiblement vus ensemble. Elle sait peut-être pourquoi il a pris soin d’inverser les pailles, alors… « Je vous ai vu discuter quand j’attachais mon vélo. J’ai adoré la dernière campagne Rolex qu’il a faite, il dégage vraiment quelque chose d’intemporel en photo » Ça aura le mérite d’être clair. Du Carmine tout craché ça : se pavaner sans subtilité et attirer tous les regards même quand il ne parade pas sur le tapis rouge. Les pensées d’Archie le blâment, lui, parce qu’il doit chercher un coupable même dans les situations où il n’y en a pas. « Ah ouais ? Je sais pas, je n’ai pas vu. »Haha. Rires en canne. La foule en délire. Un peu plus et il se met à prétendre qu’il ne savait pas qu’il avait 18 millions d’abonnés sur Instagram. Il ne tombera pas aussi bas. « Je connais beaucoup de gens, tu le sais bien. Il s’avère que certains d’entre eux sont plus ou moins célèbres. » Et dire que c’est la seule personnalité publique dans son entourage avec laquelle il ne travaille pas. Il a bien fait ses recherches : la maison privée Sighbury London n’est pas ouverte aux collaborations avec les actionnaires. Il ne fera pas d’argent sur le dos de Carmine – surtout, il ne pourra jamais le rencontrer en feignant avoir besoin de parler business avec lui. « J’ai pensé à un nouveau surnom pour toi ! » Il reprend pour changer de sujet. « Tu en penses quoi de « ma tendre petite libellule » ? » Il bat des cils, l’encourage à le suivre en prenant la direction de l’entrée. La vérité, c’est qu’il n’a pas encore pris le temps d’y réfléchir, mais il sait qu’il détesterait cette nouvelle proposition et qu’elle se débattra.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
Archie ricane et tend à sa sœur le smoothie, et elle a un petit sourire, qui semble dire que cette interaction est normale, parce qu’en réalité, elle ne sait pas exprimer sa gratitude et dire à Archie qu’il est la seule personne dans sa vie qui lui achète son smoothie préférée simplement pour lui faire plaisir. Elle se demande si Oliver sait seulement son parfum de smoothie favori. « Attends. » Il ôte la paille, le visage presque inquiet, et Madison soulève l’un de ses sourcils. « J’avais déjà posé mes lèvres dessus par erreur. » Madison observe le visage de son frère, un peu perplexe. Ni l’un ni l’autre ne sont germaphobes, ils ont assez passé d’années sous le même toit pour boire accidentellement dans les verres de l’autre ; Madison trouve l’attitude d’Archie presque étrange, mais elle hausse les épaules et décide de balayer la sensation. « Ew. Il y avait encore de ton jus de sorcière. » Madison éclate de rire. « Tu devrais me remercier, cette gorgée devait avoir plus d’anti-oxydants que l'entièreté de ton bloc de sucre », réplique-t-elle en pointant la boisson d’Archie. Elle le connaît assez bien qu’il est le genre de personnes à ajouter encore plus de sucre à un fruit déjà trop sucrée pour les papilles de Madison. « Je ne comprends pas comment on peut avoir les même gênes et avoir des goûts aussi opposés. Et je te rappelle que tu es la SEULE de la famille qui aime le jus de sorcière ! » Avant, cette blague aurait envoyé une petite décharge éléctrique dans l’estomac de Madison, la renvoyant inconsciemment à cette sensation tenace d’être en effet différente des autres Kwanteen. Mais depuis sa discussion avec Archie dans le jardin aux ombres oranges du soleil couchant, quelque chose a changé en elle, très légèrement, un poids rééquilibré. Même si évidemment, il n’efface pas des années à regarder ses parents, Archie et Saddie, tous charismatiques et charmants tandis que Madison ne savait pas aligner deux mots sans bredouiller quand on la regardait avec un peu trop d’insistance. « Les gênes Kwanteen ont fait des tests avec toi et Saddie avant de créer le parfait prototype », plaisante-t-elle. C’est évidemment bien l’opposé de tout ce qu’elle pense, mais c’est commun pour les fratries de plaisanter sur ce genre de sujets.
Madison mentionne Carmine, et une nouvelle fois, elle ne peut s’empêcher de remarquer que son frère a une réaction… Inhabituelle. L’espace de quelques secondes, une ombre passe sur son visage, mais elle repart, il sourit à nouveau, reprend contenance. Peut-être que son frère et Carmine ne s’entendent pas ? « Ah ouais ? Je sais pas, je n’ai pas vu. » Cette réponse surprend Madison - son frère, comme son père, sont des hommes avec des goûts de luxe, les montres, les voitures, les beaux objets. « Je connais beaucoup de gens, tu le sais bien. Il s’avère que certains d’entre eux sont plus ou moins célèbres. » C’est une sorte de non-réponse, évasive. Madison s’étonne qu’Archie ne précise pas comment il connaît, lui qui est plutôt du genre à se vanter de ses connections.
« J’ai pensé à un nouveau surnom pour toi ! » Madison était prête à lâcher le sujet Carmine d’elle-même, mais le changement de discussion d’Archie, bien peu naturel, lui met à nouveau la puce à l’oreille. Elle ne sait pas ce qui se trame, mais quelque chose n’est pas dit. Elle s’y connaît assez en faux semblants pour savoir quand quelque chose est caché. « Tu en penses quoi de « ma tendre petite libellule » ? » Madison grimace, emboîte le pas de son frère vers le centre commercial. « Je préfère encore le “sorcière” de tout à l’heure », dit-elle dans un soupir. « Tu as beaucoup de qualités, Archie, mais je ne sais pas si donner des surnoms est l’une d’elle. » La fin de sa phrase se noie dans le brouhaha du centre commercial, les rires des passants, les bips répétitifs des caisses des magasins. Comme toujours, Madison se sent légèrement submergée.
Elle suit Archie, puisque c’est lui qui a proposé ce lieu, ayant sûrement des magasins en tête. Ils remontent l’une des allers du centre, et devant l’une des boutiques, une immense affiche de la campagne rolex de Carmine brille, et Madison la montre d’un geste de la main : « Oh, tu vois, c’est d’elle dont je parlais. » Elle ralentit le pas, observe l’affiche, la composition de la photo, et sourit. Elle adore quand les publicités sont des photos aussi belles, elle a l’impression de voir un peu d’art dans l’espace public. « J’adore quand les marques font des photos aussi éditoriales. Carmine est vraiment un super mannequin, il crève l’affiche. Ça… ça doit être un plaisir de bosser avec lui sur un shoot », ajoute-t-elle, ses joues rougissant légèrement. Elle adorerait travailler avec Carmine mais elle sait qu’elle n’en a pas les moyens, et elle n’osera jamais demander frontalement à Archie de les présenter de toute manière. Elle boit une gorgée de smoothie et se tourne vers son frère. « Tu le connais du boulot ? » Demande-t-elle, curieuse. Elle a l’impression que son frère est toujours par monts et par vaux quand il s’agit des affaires et du business, et n’est pas bien sûre de comprendre tout à fait ce qu’il fait. Elle est l’artiste de la famille, il est le business man : leurs univers sont bien différents.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Tu devrais me remercier, cette gorgée devait avoir plus d’anti-oxydants que l'entièreté de ton bloc de sucre » Grimaçant, il secoue vivement la tête : « Je pense que j’ai perdu quatre mois de ma vie, au contraire. » Et c’est en buvant son bloc de sucre à la mangue qu’il les retrouvera. Dans tous les cas, ce cas précis démontre que les gênes jouent parfois des tours et que les moutons noirs peuvent naître à n’importe quelle échelle. Madison est la seule à apprécier le goût des épinards dans la famille. Que ce soit Charles, Esmée, Saddie ou même Lola, ces feuilles comestibles (ou pas) finissent toujours par trouver le chemin de la poubelle, ou même le chemin de l’assiette de Madison. Archie se souvient justement une sortie au restaurant qui s’était terminée en montagne d’épinards sous le nez de la cadette, qui l’a gobée entière avec appétit. « Les gênes Kwanteen ont fait des tests avec toi et Saddie avant de créer le parfait prototype » Il pouffe de rire, non pas pour la ridiculiser, mais parce qu’il serait fort surpris que le parfait prototype du genre humain soit ainsi qualifié pour son appréciation des légumes verts. « Si ça peut te rassurer de penser ça ! » Il abdique à moitié, ouvrant la marche vers le centre commercial. Il a déjà quelques boutiques en tête même s’il ne fait jamais de shopping du côté des filles.
De justesse, Archie arrive à débarrasser la conversation du nom de Carmine. Il n’a pas envie de parler de lui parce qu’il craint de révéler un indice en trop. Il se doute qu’il n’est pas tout à fait ordinaire lorsqu’il pense à lui car sa dégaine arrive à lui voler quelques pixels de couleur sur les joues. Il préfère faire du mannequin son adytum, bien caché au fond de sa tête derrière toutes les neurones qui sacrifient leur énergie préserver le secret. « Je préfère encore le “sorcière” de tout à l’heure » Ses traits se fendent en une moue déçue. « Tu as beaucoup de qualités, Archie, mais je ne sais pas si donner des surnoms est l’une d’elle. » Elle doit avoir raison. La créativité n’a jamais été sa tasse de thé. « Je devrais peut-être laisser l’artiste en trouver un pour elle-même. » Elle ne pourra pas le détester si elle vient de son imagination. Mais ce ne serait pas la même chose. L’impact ne serait pas le même. Il ne s’agirait plus de fraternité, mais bien de formalité. « Sauf si tu me demandes de simplement t’appeler Madison. Ça ne pourra pas le faire, je ne crois pas en avoir la capacité. » Ce serait de la torture de l’obliger à le faire, d’ailleurs.
Ils passent le chemin de plusieurs boutiques qui n’inspirent pas confiance à Archie mais, surtout, qui ne sont pas à son niveau. Son cœur loupe un battement quand ils se stoppent devant une énorme affiche où figure Sighbury. Son premier réflexe est de cacher sa main dans sa poche parce qu’il possède la même montre que présente le mannequin dans la publicité. Erm erm. « Oh, tu vois, c’est d’elle dont je parlais. » Il acquiesce sans rien ajouter, feignant de ne pas être intéressé. Mais Madison se met à détailler la photo comme si elle cherchait à découvrir le secret dans les yeux de Carmine à la place. Archie se fait des idées, certes, mais il n’apprécie pas de se retrouver entre eux. « J’adore quand les marques font des photos aussi éditoriales. Carmine est vraiment un super mannequin, il crève l’affiche. Ça… ça doit être un plaisir de bosser avec lui sur un shoot » Sa mâchoire se serre. Il la lorgne. Il a interprété la fin de sa phrase de la mauvaise façon. La nervosité lui a dérobé de sa lucidité et il semble avoir oublié que sa petite sœur est photographe et qu’elle parle de Carmine d’un point de vue professionnel. Il a l’impression qu’elle veut lui voler les mots de la bouche. Il n’est pas prêt à le faire et, pour cette raison, il se tend. « Ouais j’imagine. » Il souffle presque, se clouant les lèvres avec sa paille juste après. « Tu le connais du boulot ? » Les chats hérissent leurs poils pour paraître plus imposants lorsqu’ils se sentent attaqués. Archie, lui, il lève le menton et surplombe son adversaire avec un regard vert de reptile. « Pourquoi tu veux savoir ça ? Tu sais bien qu’il y a beaucoup de trucs dont je n’ai pas le droit de parler au sujet du boulot. » Il l’empêche de l’interrompre en continuant le chemin vers la boutique qu’il avait en tête. « Allez viens, on va faire vite. Je viens de me rappeler que je dois rejoindre un collègue à 15h. » C’est faux. Et il lui avait promis toute la journée, une séance de shopping clôturée par un restaurant. Pénétrant dans une boutique sans s’assurer que Madison le talonne, il se dirige naturellement vers la section des hommes mais il se retient à la dernière seconde, fait demi-tour, rit nerveusement et profite de sa maladresse pour faire une petite blague afin de détendre l’atmosphère qu’il a complètement gâché. « Les vieux réflexes… »
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
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Madison n’a jamais trouvé de surnom pour son frère, si ce n’est un simple “Arch” au détour de quelques conversations ; elle n’est pas du genre à donner des srunoms aux autres, elle a l’impression d’être ridicule quand elle essaie. Elle admire les filles qui appelent les autres “ma belle” sans ciller, les gens qui ne retiennent pas leurs affections et n’ont aucun souci à donner des petits noms mignons à ceux qu’ils aiment. Même Oliver, elle l’appelle Oli, ou Oaks, à cause de son nom de famille, mais le “mon amour” ou “mon chéri” ne lui vient pas naturellement. Lui essaie bien, pourtant. Encore une chose qu’il reproche à Madison, une addition à une longue liste. « Je devrais peut-être laisser l’artiste en trouver un pour elle-même. » Madison secoue la tête. « Sauf si tu me demandes de simplement t’appeler Madison. Ça ne pourra pas le faire, je ne crois pas en avoir la capacité. » Cette fois-ci, elle a un petit rire. « Non, tu peux laisser Madison aux parents pour quand ils veulent avoir une conversation sérieuse avec moi sur mon avenir ou mes manières de table. » Qui était en réalité impeccable et qu’ils n’avaient jamais eu à critiquer ou gronder. L’avenir de Madison, ça, c’était autre chose. Mais elle préfère ne pas trop y penser. « Je suis nulle en surnom. En plus, je crois que tout le concept d’un surnom, c’est qu’on te le donne, pas que tu le choisis. Tu savais qu’en langue des signes, chaque personne a un signe qui le représente, comme un prénom, et qui ne peut être choisi que par les autres ? » Elle raconte à son frère avec enthousiasme. Avec lui, elle a rarement peur d’être inintéressante. « Je me demande ce que serait ton signe… Ah, si ! » Elle glisse ses doigts de la main droite sur la paume de la main gauche, mimant quelqu’un qui lance des billets invisibles, tirant la langue vers son frère.
Mais la bonne humeur dans l’air est de courte durée. Quelques minutes plus tard, Madison est plantée devant la publicité avec Carmine, qui ressurgit donc dans la conversation. Elle ne sait pas si elle fait exprès de gratter la surface, elle a un drôle de pressentiment. Elle le complimente devant Archie, s’imaginant que son frère serait plutôt content, mais il se contente de souffler un « Ouais j’imagine. » étrangler. A nouveau, Madison se sent curieuse, et elle décide de poser la question frontalement à son frère.
Grossière erreur.
Son attitude change en quelques secondes. Il relève son menton, son regard devient froid, son ton sec. « Pourquoi tu veux savoir ça ? Tu sais bien qu’il y a beaucoup de trucs dont je n’ai pas le droit de parler au sujet du boulot. » Madison se fige, déstabilisée devant la froideur apparente de son frère, qui ne lui laisse pas en placer une, et continue : « Allez viens, on va faire vite. Je viens de me rappeler que je dois rejoindre un collègue à 15h. » Et il part sans même attendre, faisant de grandes enjambées, Madison sur ses talons, perplexe, le coeur battant aux bords des lèvres. Son frère rentre dans une boutique, se dirige dans le rayon homme pendant que Madison, encore vers l’entrée, l’observe. Elle connait la sécheresse d’Archie, la façon dont il peut se tendre, mais elle décèle dans son attitude une nervosité qu’elle a moins l’habitude de voir. La dernière fois qu’il était aussi gêné, il s’apprêtait à lui révéler qu’il n’était pas hétérosexuel… Une pensée sur Carmine effleure l’esprit de Madison, mais elle la repousse. Elle n’est pas sûre. « Les vieux réflexes… » Marmonne Archie dans le mauvais rayon en essayant d’avoir l’air léger. Madison arrive à sa hauteur, les joues tièdes. Elle rougit parce qu’elle est gênée, elle aussi - elle rougit pour tout, de toute manière. Gênée parce qu’elle déteste le conflit, n’aime pas se sentir rejetée par son frère. Mais le restant des verres de vin de ce midi coule encore dans ses veines. « Je croyais qu’on passait l’après-midi ensemble et qu’on allait au restaurant ? » Elle demande, parce qu’elle est incapable de lui demander frontalement s’il l’évite. « J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? » Ajoute-t-elle, le regard un peu fuyant. Elle a un étrange pressentiment, et elle sait qu’elle devrait le lâcher, se taire, qu’Archie est en train de se braquer. Mais elle se demande à présent si elle a raison, et si oui, pourquoi est-ce qu’Archie se comporte comme tel… Mais elle ne peut pas le demander à son frère. Alors à la place, elle choisit un chemin détourné. « Désolée de m’intéresser à Carmine. Il avait l’air d’être ton ami, et c’est quelqu’un dont j’admire le travail, c’est tout. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Non, tu peux laisser Madison aux parents pour quand ils veulent avoir une conversation sérieuse avec moi sur mon avenir ou mes manières de table. » Ah oui, le fameux mariage entre les prénoms et l’intonation austère, souvent suivi de reproches ou d’une morale dictée avec l’aide de l’index. Parfois, les enfants sont même assez chanceux pour obtenir le combo prénom + nom, et, dans ce cas-là, c’est du sérieux. Ceci dit, cela fait un moment qu’Archie n’a pas été interpelé de cette manière. Il est vrai que s’il y en a un des deux qui est moins chanceux à ce niveau, c’est Madison. C’est injuste, mais le garçon préfère ne pas s’interférer la majorité du temps. Ce n’est pas à lui de s’opposer à Charles et Esmée. Il en serait incapable. « La fourchette à gauche et le couteau à droite ! » Archie siffle en battant des cils, connaissant par cœur ce discours qui est devenu l’hymne de la maisonnée. Puis, étonné, il ajoute : « Ce truc m’a tellement traumatisé qu’il m’arrive de me sentir pas bien dans ma propre maison quand j’inverse les côtés. » Même s’il est seul, d’ailleurs. Cette règle a été versée dans ses veines et il la respire matin et soir. La question du surnom n’est toujours pas réglé parce qu’aucun éclair de créativité ne l’a happé. À ses yeux, Madison reste sa petite souris, et il doit se pincer à chaque fois qu’il s’apprête à le prononcer. Ce qu’elle dit est pourtant vrai : ce n’est pas à elle de se trouver un surnom, alors il devra faire plus d’efforts. Ça viendra naturellement, un jour, comme la toute première fois. Haussant un sourcil alors qu’elle l’informe de l’existence de surnoms signés, elle capte sa curiosité, jusqu’à ce qu’elle présente le symbole qui pourrait bien le représenter. Mauvais perdant, il plisse le nez : « Ha ha ha. » Il n’est pas vraiment vexé, mais le constat ne change pas. Son compte en banque surplombe toute sa personnalité. Il n’en veut pas à Madison d’ainsi le comparer à sa richesse, parce qu’il comprend le réflexe et il se doute qu’elle a voulu le faire pour en rire, mais derrière cette péripétie il retient une chose : jamais personne ne s’intéressera à ce qu’il est quand il aura autant de matériel à offrir. De toute façon, il a donné corps et âme dans la destruction de son caractère pour se protéger, alors sa carapace ne peut plus se faire aimer. Même si la relation qu’entretient sa cadette avec Oli n’est pas parfaite, ça lui arrive parfois d’envier les regards amoureux que pose le garçon sur celle-ci. Il l’aime, lui. Et ça se voit. Elle n’est pourtant pas riche. Elle n’aura jamais besoin d’autant de zéros pour plaire.
Autant tourner la page et avaler plusieurs gorgées de jus de mangue.
Il n’est pas dans son assiette, soudain. Quelque chose change dans l’air, comme si la température était grimpée de plusieurs degrés. L’air climatisé du centre commercial ne vient plus apaiser la peau collante d’Archie, qui s’obstine à éviter les questions qui concernent Carmine. L’exercice paraît simple aux abords puisqu’il a vraiment certaines choses dont il ne peut pas parler lorsque son travail est évoqué. Seulement, il n’a jamais travaillé avec le mannequin alors il brode une histoire avec des fils imaginaires. Pour punir la curiosité déplacée de Madison, il annule leur soirée, s’inventant une obligation. « Je croyais qu’on passait l’après-midi ensemble et qu’on allait au restaurant ? » Toujours en évitant de croiser son regard, il fait mine de s’intéresser aux quelques exemples de robes qu’arborent les mannequins en plastique. « On va devoir reporter le resto. » Il dit, sec, avant de reprendre d’une voix plus ouverte : « Ça t’irait bien, cette couleur. » Le vert forêt qui compose la majorité de la robe l’appelle bien plus que la question timide que lui pose Madison ensuite. Elle se fait toute petite. Il se fait géant. Les rôles sont débalancés et, malheureusement, il profitera de son avantage pour mener cette conversation là où il le souhaite. « Non, tu n’as rien dit de mal, ce n’est pas grave. » Il ment, passant sans main dans sa barbe et soutenant son regard pour l’intimider. Il n’use pourtant jamais de ses techniques de manipulation sur elle. Elles fonctionnent trop bien ; c’est injuste. Il sait où appuyer pour que ça fasse mal à Madison puisqu’il la connait par cœur.
« Désolée de m’intéresser à Carmine. Il avait l’air d’être ton ami, et c’est quelqu’un dont j’admire le travail, c’est tout. » Elle aura eu le courage de le faire. Elle change peut-être, au fond. Dents serrés, il souffle sèchement son air par ses narines, taureau prêt à charger qui bat du sabot. « Arrête de faire semblant. » Vaut mieux poser le ton tout de suite. « Ce n’est pas parce que je te parle de moi une fois que tu peux te permettre de creuser plus pour me tirer les vers du nez, Madison. » Ah tiens, le prénom complet est sorti. « C’est quoi la prochaine étape ? À chaque fois que tu me vois parler à un mec, tu te transformes en chef de police ? » Il ne supporterait pas de se faire interroger à chaque fois qu’il a le malheur de sourire à un garçon. Pas de chance, cette fois c’est tombé sur le bon. Celui qui le fait sourire pour les bonnes raisons.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
Madison ne sait pas pourquoi elle a envie de gratter la surface, d'écailler la peinture dorée qui couvre Archie et le transforme en golden-boy. Elle est timide pourtant, elle n'a jamais aimé faire des vagues ; toujours du genre à plier, surtout quand le conflit plane. Sa perspicacité l'a toujours rendue particulièrement sensible aux changements d'intonation, d'attitude, les regards qui s'assombrissent. Elle sent qu'Archie a changé d'attitude, elle connait l'agressivité que son frère utilise comme armure. Elle n'en est jamais victime, habituellement ; elle sait bien qu'Archie peut être cruel, mais jamais avec elle. « On va devoir reporter le resto. » Il fuit. Ça, c'est plutôt rare. Elle oublie parfois que son frère n'est pas seulement cette homme charismatique qui manipule son audience avec une main de maître. Il y a un petit garçon, enterré quelque part sous les sourires, et il a peur. « Ça t’irait bien, cette couleur. » Il reprend son rôle de grand frère, mène la danse. Il ne se trompe pas, note Madison avec un sourire amer, elle adore le vert foncé, ça lui va bien au teint, sa mère lui a toujours dit. Elle imagine que cet après-midi shopping aurait été bien différent si Archie n'était pas de mauvaise humeur. Elle imagine un instant leur rire dans les allers du magasin, les blagues qu'ils auraient pu faire. Cette vision flotte, et plus Madison l'observe, plus elle sent l'amertume monter en elle. Ils auraient pu passer un bon moment. Mais Archie choisit de se braquer, et Madison commence à deviner pourquoi. Pense-t-il qu'elle est stupide? « Non, tu n’as rien dit de mal, ce n’est pas grave. » Ce non-dit agace Madison. Elle est fatiguée de se faire toute petite, d'être la cadette de la fratrie qu'on maintient à distance dès que cela nous arrange. Elle a cru qu'elle avait passé un stade, avec Archie, que leurs confessions les avaient rapprochés. Elle s'est trompée.
Avant, elle serait restée silencieuse. Elle aurait jouée le jeu, aurait laissé Archie reprendre le dessus. Mais pas aujourd'hui. Elle n'est pas sûre de ce qui l'anime, elle sait qu'elle change, ces derniers temps, qu'elle glisse doucement vers elle-même et entraîne dans le sillage une forme d'auto-destruction, de la même façon qu'on appuie sur un bleu pour sentir qu'il fait mal et sentir les fourmis agréables. Plus elle sent son secret le plus profond remonter à la surface, et plus elle boit pour le noyer ; elle se sent terrorisée et à la fois, plus rien ne lui fait peur. Une multitude d'émotions brûlent sa peau en permanence, elle se surprend à répondre, à pousser. À déstabiliser.
Archie souffle, son visage figé de contrariété, une statue contrariée. Si elle le touche, sa peau serait probablement glacée comme le marbre. À l'inverse de celles de Madison qui commence à la piquer. Elle rougit, bien sûr. « Arrête de faire semblant. » Madison a honte d'être trahie par la carnation de sa peau qui trahit chaque émotion, mais elle répond malgré tout : « Ce n'est pas moi qui suis en train de faire semblant. » Pourquoi est-ce qu'Archie agit ainsi avec elle, pourquoi se replie-t-il sur lui-même ? Elle pensait avoir réussi à l'atteindre. « Ce n’est pas parce que je te parle de moi une fois que tu peux te permettre de creuser plus pour me tirer les vers du nez, Madison. »Madison. Dans sa bouche, c'est presque une insulte. Il la gronde. Elle a l'impression d'être de retour dans la salle de bain avec Jo, cette sensation d'être une gamine qu'on eugueule, une sensation qu'elle ne connait que trop bien et qu'elle ne supporte plus. Elle entend ses parents, sa façon de commenter chacune de ses décisions de vie. Elle est pourtant leur enfant parfaite, s'ils savaient seulement tout ce qu'elle sacrifiait pour rester dans cette position ? « C’est quoi la prochaine étape ? À chaque fois que tu me vois parler à un mec, tu te transformes en chef de police ? » Évidemment, Madison pourrait compatir, comprendre son frère. Elle sait ce que c'est, cette envie de se cacher, ce refus de parler, l'habitude de trouver des excuses pour repousser. Ce qu'il ne comprend pas, c'est qu'il s'est vendu tout seul en réagissant ainsi. Elle n'est pas stupide, quoi qu'il croit. Elle sent l'angoisse qui se transforme en colère, froide et sombre sous ses ongles qu'elle enfonce dans sa paume. « En chef de police ? Ne projette pas sur moi tes peurs d'être interrogé et exposé », elle siffle entre ses dents. « C'est peut-être difficile à croire pour toi, Archie », elle appuie le prénom comme il l'a fait, « mais je m'intéressais simplement à toi, ta vie, sans arrière pensée. » Elle pourrait presque être cruelle, elle aussi, lui rétorquer qu'il saurait ça s'il avait des vrais amis qui s'intéressent à lui et pas à son argent ou son aura. Mais elle mord sa lèvre pour retenir les mots. « Mais oui, je suis pas bête, vu ta réaction, j'ai bien compris. » Elle a un petit rire froid. « T'es plus mauvais menteur que je ne pensais. Ou je suis plus perspicace que tu le pensais. Je ne suis pas stupide. » Elle détourne le regard, sent l'acidité de sa salive qui pique chaque mot qu'elle emploie. « Ou peut-être que je suis stupide d'avoir pensé que tu me faisais confiance. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Archie aurait peut-être compris que la curiosité de sa sœur ne puisait pas son intérêt dans les potins amoureux de son frère s’il ne s’était pas senti complètement nu depuis qu’il savait que Madison l’avait vu discuter avec Carmine à l’entrée du centre commercial. Pour le moment, le moindre commentaire hérisse ses poils et lui courbe le dos, tel le ferait le chat qui tombe nez à nez avec un danger. C’est sa fête, l’Horée sans qu’il ne soit pourtant le fils d’un Dieu, et maintenant il ne peut que répondre à la défensive quand d’autres questions sont posées.
Ce n’est pas Madison qui a tout gâché, c’est lui. Il s’en rendra compte bien rapidement, que la jeune femme ne souhaitait pas à le rendre inconfortable. Comment aurait-elle pu deviner que quelque chose se tramait entre son ainé et le mannequin ? Il a l’impression que son prénom est tatoué au milieu de son front et que quiconque lui jetterait un coup d’œil saurait. Il n’est pas le centre du monde. Il est un personnage secondaire et personne n’en a quelque chose à foutre de lui. « Ce n'est pas moi qui suis en train de faire semblant. » Il n’apprécie pas quand sa sœur, habituellement docile, se courbe le dos à son tour. Les deux chats se crachent dessus et il n’y a plus de retour possible maintenant que les hostilités ont été lancées. Tel frère et telle sœur. Il y a tout à briser désormais. Madison se prend pour un inspecteur – du moins c’est ainsi qu’il perçoit ses interrogations forcées – et Archie refuse d’être l’accusé. « En chef de police ? Ne projette pas sur moi tes peurs d'être interrogé et exposé » Il lui fait face. Il la domine de quelques centimètres. Il a posé sur elle ses yeux de rapace, un traitement qu’il n’use que lorsqu’il veut reprendre le contrôle. C’est la première fois que Madison se retrouve victime de ses tactiques manipulatrices. Elle n’a jamais eu le courage de le confronter, alors qu’est-ce qui a changé ? Il n’aurait jamais dû lui faire confiance et lui révéler son secret. Jamais il n’aurait cru qu’elle l’utiliserait contre lui. Il n’aurait jamais fait ça, pas à sa cadette qui n’a jamais su se défendre contre les idéaux familiaux. « C'est peut-être difficile à croire pour toi, Archie - » Ses paupières se plissent. « - mais je m'intéressais simplement à toi, ta vie, sans arrière pensée. » À sa vie. Sa nouvelle vie. Il a compris le petit jeu qu’elle joue. Elle pioche des informations dans la pochette interdite. Elle veut l’entendre dire pour ne pas se sentir seule dans sa maladie, peut-être ? Égoïste. « Mais oui, je suis pas bête, vu ta réaction, j'ai bien compris. » Il la fusille du regard. Par ses naseaux s’échappent des volutes de fumée noire et dense. Le petit rire que Madison laisse s’échapper lui gratte la peau comme du papier sablé. « T'es plus mauvais menteur que je ne pensais. Ou je suis plus perspicace que tu le pensais. Je ne suis pas stupide. » Que compte-t-elle faire maintenant qu’elle détient cette information, alors ? Le trahir encore plus ? « Ou peut-être que je suis stupide d'avoir pensé que tu me faisais confiance. » Il lui donnait toute sa confiance, mais elle en a tiré trop de fils. Ce n’était pas à elle de lui arracher les mots de la bouche. Il n’était pas prêt. Il ne le sera jamais. « Oh, et tu crois qu’en gagnant ma confiance, tu peux te permettre de me forcer à avouer ? » Il bascule la tête sur le côté, la fixe comme médusa. Ses serpents imaginaires lui mordent le visage. « Je ne voulais pas t’en parler parce que j’étais certain que tu me poserais toutes ces questions stupides. Ce n’est pas parce que je te donne une page que tu peux te permettre de m’arracher le dossier des mains. » Il peut siffler, lui aussi. C’est Madison qui a déclaré la guerre en empiétant sur son territoire. « Don’t fucking talk about him.* Je n’étais pas prêt à le faire, et si jamais ça tourne mal, tu peux être sûre que je te blâmerai. » Parce qu’il n’y a pas meilleur délateur qu’Archie. C’est la faute à la pluie, à ce piéton, au prix de l’essence qui augmente, aux publicités avant les films, mais jamais la sienne. Il pourra très bien pointer Madison du doigt quand ça lui conviendra, et on le croira sur parole parce qu’il tient le public par les couilles. Plus vieux, plus expérimenté, sa voix écrasera celle de sa petite sœur car ça a toujours été le cas. Pourquoi écouter la cadette quand l’ainé dit le contraire ? Il comprend mieux le monde qu’une huître timide qui se cache entre les rochers en attendant que la tempête passe. « En attendant, j'espère que ça te plaira de te confier à un mur ou à un journal intime les prochaines fois. »
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
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SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
C’est comme rencontrer une créature dont on s’imaginait l’existence sans en avoir vraiment la preuve, ou plutôt, sans vouloir en avoir. Madison a toujours su qu’Archie pouvait être désagréable, manipulateur, mais elle n’en a jamais fait les frais, s’est toujours débrouillée pour détourner le regard quand elle voyait Archie agir comme un crétin. C’est même un accord tacite entre eux, depuis toujours : dès qu’elle ou Saddie est dans les parages, Archie semble faire ressortir le meilleur de lui-même, donnant à ses soeurs le rôle de juges silencieuses. En échange, elles acceptent de ne pas regarder de trop près quand Archie se comporte mal, quand il sort son numéro d’actionnaire charismatique et dénué d’empathie. Madison s’est toujours dit qu’il s’agissait d’une armure pour son frère, que le vrai Archie était celui qu’elle connaissait. Mais pour la première fois de sa vie, elle est face à cet autre Archie, à sa dureté, et elle a peur de s’être trompée, peur que ce côté-là d’Archie fasse réellement partie intégrante de lui, et pas seulement une ombre en dehors de lui qui se projette sur les autres. « Oh, et tu crois qu’en gagnant ma confiance, tu peux te permettre de me forcer à avouer ? » Madison a du mal à affronter le regard de son frère sans ciller, elle n’est pas comme lui, la domination n’est pas un art qui lui vient naturellement. Mais elle sait aussi qu’au fond d’elle, un vieux brasier la brûle, qu’il s’échappe parfois quand elle se dispute avec Oliver, qu’elle a trop bu. Elle se demande s’il pourrait ressortir devant Archie, n’ose pas imaginer les dégâts qu’il pourrait faire.
« Je ne voulais pas t’en parler parce que j’étais certain que tu me poserais toutes ces questions stupides. Ce n’est pas parce que je te donne une page que tu peux te permettre de m’arracher le dossier des mains. » Madison claque sa langue entre ses dents, exédé par la situation qui s’empire. « Je t’ai posé une question Archie, une question ! C’est ce que les gens font quand ils s’intéressent aux autres, t’es au courant ou t’es entouré de gens trop autocentrées pour le savoir ? Carmine est comme ça, peut-être », suggère-t-elle, consciente qu’elle va faire sortir Archie de ses gonds. Sa voix est basse, son ton cassant. Si elle n’a jamais rencontré ce Archie glaçant de près, il y a une autre vérité qu’Archie semble oublier : lui aussi n’a jamais rencontré cette Madison enfouie en elle, celle qui sent une cruauté acide sous toutes les couches de paraître et de sang-froid et d’observation. « Don’t fucking talk about him.* Je n’étais pas prêt à le faire, et si jamais ça tourne mal, tu peux être sûre que je te blâmerai. » Cette dernière phrase fait l’effet d’une baffe à Madison, qui fixe son frère, ses organes se repliant les uns à la suite des autres. « En attendant, j'espère que ça te plaira de te confier à un mur ou à un journal intime les prochaines fois. » Le message envoyé est clair, sec. Il pique Madison dans l'interstice le plus sensible de son cœur. Elle sent ses larmes monter, parce qu’elle ne sait pas se disputer sans pleurer, parce que l’émotion la gagne toujours, malgré la colère. « J’ai plus d’amis à qui me confier que tu n’en as jamais eus de ta vie », réplique-t-elle froidement. Pourtant, ce n’est pas à eux qu’elle s’est confiée sur son attirance pour les filles, c’est à Archie. Archie avec qui elle croyait avoir noué quelque chose de différent. « Ca t’arrangerait bien de me blâmer si ça ratait, pas vrai ? Au lieu de réaliser que tu es incapable de tenir une relation amoureuse sincère, avec une fille ou un mec », elle a murmuré ces derniers mots, parce qu’ils sont en public, parce que malgré elle, elle sait pourquoi Archie a peur et elle pourrait presque compatir s’il n’était pas aussi cruel en cet instant. « Tu n’es même pas capable d’avoir une relation sincère avec moi. Tu me vois comme une gamine à protéger, pas comme une adulte, comme ton égale... Je croyais que… Je croyais qu’au moins, on se comprendrait », sa voix est glaciale et tremblante des sanglots qu’elle retient.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Le chacal agit comme le chacal agit toujours. Il mord, tire, puis pivote la tête d’un coup sec pour arracher la chair tendre. Si l’échange entre lui et Madison est similaire à tous ceux qu’il a entretenus dans le passé avec des gens qu’il souhaitait piétiner, il y a quelque chose de différent dans ce schéma. Il n’a envie de détruire sa petite sœur. Les intentions ne sont pas les mêmes. Il attaque par peur. Il se sent démuni maintenant qu’elle détient la seule et unique information qui pourrait le faire tomber. Après avoir bâti toute sa vie autour d’un mensonge qui a rendu fier ses parents – et surtout son père - il ne veut pas risquer de perdre le fruit de son travail. Il regrette d’avoir fait confiance à la petite souris qui s’est ouvert les babines au mauvais moment et qui réclame désormais une plus grande part de fromage qu’elle ne le mérite.
Archie extrapole. Il s’imagine des choses insensées parce que ses craintes induisent la paranoïa. Même si sa dispute avec Madison se passe à voix basse et qu’aucun piéton ne semble capter la tension qui fait tordre l’air autour d’eux, il a l’impression qu’un interphone est posé sur leurs lèvres et que chaque mot est révélé à la grandeur du centre commercial. Entre deux publicités pour une boutique d’électronique, il y a le frère et la sœur qui cassent quelque chose de bien trop précieux. « Je t’ai posé une question Archie, une question ! C’est ce que les gens font quand ils s’intéressent aux autres, t’es au courant ou t’es entouré de gens trop autocentrées pour le savoir ? Carmine est comme ça, peut-être » Le nom de Carmine, lui aussi, est projeté et réverbère contre tous les murs de l’établissement. Chaque filament des muscles du chacal se crispe. D’un œil noir, il s’agrandit, s’approche de Madison encore plus, pour lui forcer un mouvement de recul. Si elle le laisse trop le surplomber, elle devra se casser le cou. Fermement, il lui interdit de prononcer ce prénom dangereux une autre fois. Il se sent trahi. Son secret n’est plus bien gardé. Pour se venger, sa petite sœur ira certainement le crier sur tous les toits. Les scénarios, aussi pires les uns que les autres, défilent dans sa boîte crânienne et empêchent la raison de s’y faire une place. La machine va imploser et les dégâts seront sérieux. Tandis que le visage de Madison se couvre de larmes, il ne lui adresse pas le moindre froncement empathique. Il ne sourit pas non plus. Il s’est transformé en un mur, et c’est à ce mur-là qu’elle devra se confier dans le futur. Le mur il ne parle pas. Il n’a pas d’émotions non plus. Il se contente de faire rebondir toutes les choses qui lui sont envoyé. « J’ai plus d’amis à qui me confier que tu n’en as jamais eus de ta vie » C’est une compétition, maintenant ? Archie ne se souvient pas avoir signé pour cette catégorie. Il prétendra qu’il n’a besoin de personne. Il se plantera encore, et il blâmera les autres, ou l’absence des autres, en fonction des raisons de sa chute. « Ca t’arrangerait bien de me blâmer si ça ratait, pas vrai ? Au lieu de réaliser que tu es incapable de tenir une relation amoureuse sincère, avec une fille ou un mec » Il ne faut plus lui demander de raisonner. C’est son instinct de survie qui a pris le dessus et qui fait mouvoir sa langue dans sa bouche tandis qu’il rétorque : « Oh, parce que tu as certainement beaucoup de conseils à me donner à ce niveau-là. Je t’écoute, fais-moi la morale, je t’en prie. » Deux estropiés des sentiments. Ce sont les gênes qu’ils partagent. Elle vise bien bas, en misant sur cette insulte. Elle aurait pu piocher dans les défauts que seul Archie possède mais elle a choisi de tirer dans cette chaîne qui leur uni les chevilles. « Tu n’es même pas capable d’avoir une relation sincère avec moi. Tu me vois comme une gamine à protéger, pas comme une adulte, comme ton égale... Je croyais que… Je croyais qu’au moins, on se comprendrait » Ça aurait pu ne pas se passer comme ça. Lorsque Lola les a quittés, Archie s’est retrouvé avec un fardeau et une promesse à tenir. Jusqu’à maintenant, il ne les avait jamais trahis. C’est sa faute, au fond, d’avoir osé se confier à celle qui n’était pas prête à l’entendre. Aujourd’hui, il voit encore la petite fille de douze ans qui s’est cachée dans sa chambre pour ne pas avoir à affronter la réalité. Mais, encore, c’est la colère qui lui brouille les esprits. « Nous pourrons avoir une relation sincère le jour où tu ne tenteras pas d’abuser de ma confiance. » Il conclut en se reculant enfin pour respirer. Bouillant comme un volcan, il tourne simplement des talons et, contournant une poubelle, il y jette son smoothie à moitié vide. La journée sera écourtée. C’en était une mauvaise.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
Madison se demande presque pourquoi Archie tente tant de l’impressionner et l’écraser, dominant l’espace de sa présence, son regard, sa voix métallique ; il n’a pas besoin de tous ces efforts, il a toujours eu l’ascendant dans cette famille, et Madison a toujours été du genre à disparaître pour lui laisser la place, à lui, à Saddie, aux parents. Pourquoi pousser l’humiliation ? Parce qu’elle a frôlé quelque chose de trop délicat et que toutes les écailles d’Archie se sont transformées en piques tournées vers sa propre sœur ?
Les pensées de Madison s'éparpillent, des spiralles qui s’entourent autour d’elle-même jusqu’à qu’elles forment des noeuds qui coincent la gorge, les mouvements. Je suis trop conne, songe Madison, beaucoup trop conne, se répète-elle en boucle, silencieusement, qu’est-ce que je croyais, qu’à partir de maintenant Archie me raconterait ses histoires d’amour, me traiterait comme une adulte, elle a un rire sec à l’intérieur d’elle qui casse en deux son coeur, je ne suis que sa petite soeur, cet espèce de boulet qu’il se traîne et qu’il aime protéger sans vraiment lui parler, et les pensées continuent, se déversent et la traversent, elle reste prisonnière du flot.
« Oh, parce que tu as certainement beaucoup de conseils à me donner à ce niveau-là. Je t’écoute, fais-moi la morale, je t’en prie. » Et voilà qu’Archie l’attaque à nouveau, sur ce sujet si sensible sur lequel elle s’est confiée. Il utilise ses secrets et ses faiblesses contre elle, d’une façon si cruelle que Madison sent que les larmes commencent finalement à couler le long de ses joues, bien qu’elle reste droite, blême, qu’elle retienne ses tremblements. « Tu es affreux », murmure Madison comme simple réponse, trop brusquée par la curiosité de son frère pour savoir vraiment comment y faire face. Elle voudrait qu’il la voit pour qui elle est - même si elle n’est pas exactement sûre qui cette personne serait - et qu’il lui parle, elle repense à combien ce sentiment de solitude qui l’habite depuis toujours s’est levé quand Archie s’est confié à elle et combien il retombe à présent, une tempête contre elle.
« Nous pourrons avoir une relation sincère le jour où tu ne tenteras pas d’abuser de ma confiance. » La sentence est tombée, Archie s’écarte, comme un vautour qui abandonne sa proie et ses plaies à vif. Madison pleure silencieusement, son menton tremble, elle regarde son frère qu’elle aime tant qui fait quelques pas en arrière, satisfait de sa conclusion qui la rejette. Il fait demi-tour, et Madison arrive à peine à réunir assez de courage pour répliquer derrière lui : « Pour abuser de ta confiance il faudrait que tu saches la donner », mais il continue de partir, elle continue de pleurer, et elle crie dans le magasin, ignore les regards sur elle, sent que le vin qui traine en elle parle à sa place « T’es lâche, Archie ! Je te déteste ! » elle sanglote à présent, une panique horrible la prend et la secoue, elle enfouie son visage dans ses mains et pleure si fort qu’une des vendeuses finit par venir la voir, penaude, et Madison respire mal, a les jambes qui tremblent, mais elle inspire, essuie son nez, secoue sa tête, et sort du magasin pour rentrer dans la première supérette qu’elle trouve pour acheter trois canettes de gin and tonic, juste assez pour noyer tout le reste.
terminé@Archie Kwanteendis moi, si on aime le drama tant que ça, pourquoi ça ravage autant?? aaaah
every night's another reason why I left it all
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club