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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/harleystuff

Ce sont en effet les histoires de romance qui passionnent les foules, et Damon n’a peut-être pas compris la portée de ma confession : ce sont ces histoires qui intéressent, c’est donc ce qui sera montré dans le film et ce que je vais jouer. Pour les caméras, je vais devoir embrasser, toucher et prétendre avoir des relations intimes avec d’autres hommes et si pour moi il est clair que cela sera purement professionnel et ne veux rien dire, j’ignore si l’Italien comprend ce que cela implique. Promis, je jure que je ne mettrai pas la langue. « Y’a de fortes chances que je le connaisse même pas en vrai. » - « Je le connaissais que de nom via les tabloïds. » Et pas parce que je les lis, mais parce que j’ai, pendant de longues années, travaillé pour les remplir de photographies volées aux célébrités. « Le genre bellâtre prétentieux. Tu rates pas grand-chose à pas le connaître. » Bien que la vie privée de Rhett Hartfield ait en réalité été bien loin de celle que l’on imagine lorsqu’on contemple sa gueule de gendre parfait sous tout rapport. C’est peut-être ça qui fait vibrer le petit cœur – et pas uniquement – des australiennes et des ménagères à travers le pays.
   
« On mettra. Tu m’inviteras sur ton tapis rouge ? » - « Bien sûr que tu m’accompagneras sur le tapis rouge. Il est hors de questions que j’y aille au bras de qui que ce soit d’autre. » Même si, peut-être que pour le bien du film, il faudra que je m’affiche au moins un peu au bras de ma co star masculine. Je connais et apprécie le jeune homme pressenti pour incarner l’amour perdu du personnage principal, c’est déjà ça.

Maintenant que je suis soulagée, j’aurais pu passer la soirée à imaginer avec lui cette soirée qui sera certainement fabuleuse et à répondre à toutes ses questions. Je n’ai pas lu le livre certes, mais depuis ma rencontre avec Hartfield j’ai au moins lu le script dans son intégralité pour comprendre ce qu’il sera attendu de moi, bien que je sois encore dans le déni concernant certains thèmes abordés qui me hérissent le poil. « T’as entendu ça ? » Je fronce les sourcils et secoue la tête, n’ayant pas prêté attentions à tous les bruits qui troublent le silence de la nuit. Nous sommes en pleine forêt : essayer d’interpréter chaque craquement de branche nous rendrais fou. Mais cette fois, j’aurais peut-être dû. L’abri donc mon époux était si fier s’écroule sur nos têtes, et Damon n’a que le temps de protéger la mienne de la paume de sa main avant que nous nous retrouvions sous les débris de branchages et les larges feuilles qui constituaient notre protection contre le monde extérieur. A tâtons, je cherche à retrouver nos affaires. « Tu t’es fait mal ? » Moi, je ne sens rien de plus que des égratignures. « J’arrive pas à mettre la main sur la lampe torche. » Pour pouvoir nous éclairer et nous sortir de là.

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@megan williams

(c) harley

lieu: construction d'abri, bear grylls survival academy.

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« Je le connaissais que de nom via les tabloïds. » Il hocha vaguement la tête; ce n’était pas un domaine sur lequel il se penchait beaucoup en réalité, donc pas tellement étonnant qu’il ne connaisse pas l’homme dont il était question. Et puis il ne fallait pas oublier qu’il n’était arrivé dans le pays que quelques années auparavant et qu’il n’avait donc pas les mêmes références que les australiens pure souche. « Le genre bellâtre prétentieux. Tu rates pas grand-chose à pas le connaître. » Peut-être qu’il haussa un sourcil presque curieux, finalement. « J’irai jeter un oeil à sa page Wikipédia alors. » Parce-que c'était là le genre de chose que ce bellâtre prétentieux devait avoir, à coup sur, si un film était fait sur lui.

« Bien sûr que tu m’accompagneras sur le tapis rouge. Il est hors de questions que j’y aille au bras de qui que ce soit d’autre. » Alors un grand sourire illumina le visage du jeune homme. « Vous m’invitez à un date et vous placez la barre très haute, madame Williams. » Il avait hâte d’y être maintenant, bien sur. Il ne savait rien de l’ampleur de ce projet et à quel point une première mondiale pourrait être impressionnante, mais il savait d’avance que cela resterait potentiellement un beau souvenir gravé dans leurs mémoires alors il prenait partie d’avoir hâte d’y être.

Pour l’instant surtout, ils étaient encore sous leur abris de fortune - et ce dernier semblait en avoir marre de les entendre parler de sujets qui n’avaient rien à avoir avec la survie, car s’il tenait debout jusque maintenant, ce dernier s’écrasa sur eux. Beaucoup plus de peur que de mal bien sur, parce-qu’il s’agissait là que de quelques branches et surtout beaucoup de feuilles, mais la surprise elle fut de taille. Dans un réflexe qu’il ne se connaissait pas, Damon avait réussi à lever le bras par dessus leurs deux visages pour les protéger de la chute. « Tu t’es fait mal ? » Il repoussa tout ce qu’il put d’un bras, mais il allait devoir utiliser le deuxième sur lequel Megan était encore appuyée pour déloger le reste. « J’arrive pas à mettre la main sur la lampe torche. » - « Lève toi un peu que je glisse mon bras d’en dessous ta tête pour avoir les deux de disponibles pour repousser tout ça homologiquement: ça sera plus efficace, on cherchera après la lampe torche. » Au moins qu’ils puissent se libérer de dessous la plus grosse masse de branchages.

WIN: il retire son bras et repousse sans encombre le toit qui n'est plus au dessus de leurs têtes.
« On va pouvoir y voir presque plus clair comme. Au moins y'a la lune au dessus de nous. » Il tourna son visage vers Megan. « Plus de peur que de mal pour toi aussi ? »
SO CLOSE: il arrive à repousser mais il doit demander de l'aide à Megan car certains branchages retombent au fur et à mesure.
« Si j'avais su, j'aurais pas essayé de construire ça et je t'aurais laissé tout faire. » Il ajouta un petit rire.
FAIL: il n'arrive pas à du tout à repousser, et ne plus les "murs" leur tombent dessus à leur tour.
« Je te jure que si on arrive à sortir de sous ce truc, la prochaine nuit c'est dans un truc de luxe qu'on va dormir ! » Pas content Damon, pas content.

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La biographie de Rhett Hartfield ne m’intéresse pas plus que ça moi, et je n’ai même pas lu son livre pour être tout à fait honnête. Nous ne sommes pas dans une situation où j’ai travaillé dur pendant des mois pour être prête pour cette audition, de toute évidence. « Vous m’invitez à un date et vous placez la barre très haute, madame Williams. » - « Tu m’as emmenée à Bali, je crois que y’a pas besoin de compter les points. » Parce qu’il gagne de toute évidence, même si grâce à moi il peut fouler le tapis rouge d’un cinéma de Brisbane. Nous sommes encore à des lieux d’une vraie célébrité et de côtoyer le gratin. Au mieux, les acteurs du film seront présents et Damon doit avoir l’habitude de fréquenter tout un tas de gens impressionnants.

La discussion ne s’éternise pas, elle ne se transforme pas en badinage non plus puisque son dénouement est aussi inattendu qu’il aurait pu être dangereux. Je crois d’ailleurs que je pousse un cri aigu, lorsque le toit de notre abri, puis tout notre abri, s’effondre sur nous. Damon me protège avec son bras et je m’inquiète de savoir s’il a été blessé. Moi, j’ai l’impression que j’ai plus d’égratignure que je n’ai de choses préoccupantes. « Lève-toi un peu que je glisse mon bras d’en dessous ta tête pour avoir les deux de disponibles pour repousser tout ça : ça sera plus efficace, on cherchera après la lampe torche. » Doucement, je soulève mon corps autant que je peux. Je suis bloquée par toutes les branches et feuilles qui se sont écroulées sur nous, mais Damon parvient finalement à nous libérer de notre prison végétale. « On va pouvoir y voir presque plus clair comme. Au moins y'a la lune au-dessus de nous. » Effectivement, la lumière discrète de l’astre me permet de mettre la main sur la lampe torche que j’allume pour y voir un peu plus clair. « Y’avait d’autres solutions si tu voulais dormir à la belle étoile, tu sais. » Je ris, avant de pointer la lampe torche sur lui. J’écarquille les yeux en voyant le résultat des griffures provoquées par les branches sur son torse nu, déshabillé par ma faute. « Plus de peur que de mal pour toi aussi ? » - « Moi oui. Mais Damon, tu saignes. » Doucement, je caresse les bordures de de l’une de ses blessures. « Tu dois t'être mis des échardes partout. Tu te sens comment ? »

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« Tu m’as emmenée à Bali, je crois que y’a pas besoin de compter les points. » Il sourit, un brin fier de lui pour ce coup là effectivement. « Et je t’y remmènerai même si ça me faisait pas gagner de points sans aucune hésitation. » Parce-que ce n’était pas là le genre de chose qu’il faisait pour gagner le coeur de Megan mais bien parce-qu’il en avait envie et qu’il pensait que cela pouvait lui faire plaisir. Pour le tapis rouge, les choses seraient différentes bien sur: cela concernerait le travail de Megan. Mais il appréciait déjà d’avance que ce soit elle qui l’invite quelque-part, et dans des circonstances insolites qui plus étaient.

Désormais, il n’était plus question du moindre tapis puisqu’ils n’avaient même plus de toit sur la tête: celui de leur cabane d’une nuit avait décidé que tenir debout était un brin surcôté et s’était effondré sur leurs têtes. Heureusement, après avoir récupéré ses deux bras alors que ces derniers étaient toujours parfaitement fonctionnels, Damon put repousser les branchages et les feuilles qui les recouvraient. « Y’avait d’autres solutions si tu voulais dormir à la belle étoile, tu sais. » Laissant son regard alterner entre le ciel et Megan, alors que ce dernier était parfaitement visible sans toit au dessus d’eux et que la jeune femme était libérée des obstacles, il laissa à son tour un petit rire lui échapper. « Les autres solutions étaient pas assez dramatiques, je voulais faire une belle entrée en matière. » Il pensait surtout sérieusement qu’il avait appris par miracle à construire un abri et que ce dernier allait être performant au premier essai - il remettait tous ses choix de la soirée en question, en l’occurence désormais.

Megan finit par attraper la lampe torche - heureusement que ça, ça avait été fourni -, et aux yeux qu’elle fit, Damon perdit rapidement son petit sourire. « Moi oui. Mais Damon, tu saignes. » Il plissa les sourcils et laissa son regard descendre sur son torse, suivant le faisceau de lumière. « Oh merde. » Plus de peur que de mal, il avait dit bon Dieu. « Tu dois t'être mis des échardes partout. Tu te sens comment ? » Il se mit à grimacer alors que les doigts de la jeune femme passaient sur le bord de l’une des griffures. « Ca fait mal. » Trente secondes plus tôt, il ne savait pas qu’il avait une blessure et il riait comme si de rien n’était - rappel de la rédaction pour le lecteur. « Ca a m’air profond en plus. » C’était une égratignure, peut-être un peu enfoncée certes, mais pas au point que ce soit réellement dangereux surement. « Tu penses faut la faire montrer à quelqu’un ? » Avant qu’il ne meurt ?

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« Et je t’y remmènerai même si ça me faisait pas gagner de points sans aucune hésitation. »
« Fais attention, je pourrais être tentée de te prendre au mot. »

Le sourire que j’esquisse est éphémère et pour cause : notre discussion est interrompue par l’effondrement de notre habitation de fortune. Le cri que je pousse n’est rien de plus qu’une expression de ma surprise puisque le bras de Damon me protège de recevoir quoi que ce soit sur moi. Avec une dextérité que je ne lui connaissais pas forcément, le blond nous sort de notre prison végétale, et je me redresse pour m’en extirper définitivement. « Les autres solutions étaient pas assez dramatiques, je voulais faire une belle entrée en matière. » - « Cette solution-là a l’avantage d’être assez définitive, tu me diras. » Il fait bien trop noir pour que nous puissions entreprendre de reconstruire un abri maintenant : nous allons devoir dormir à la belle étoile. « Au moins, ça sentira plus le bois mouillé. » Elle était peut-être là la faille de l’abri construit par Damon : peut-être le bois était-il réellement trop détrempé pour tenir. De toute façon, je n’ai pas l’intention de lui reprocher quoi que ce soit ou de déterminer ou et quand il a pu faire une erreur : je n’ai pas levé le petit doigt, cela aurait été bien hypocrite de ma part de lui reprocher ses erreurs. « Oh merde. » Il baisse à son tour son regard sur les griffures qui barrent son torse nu. « Ça fait mal. Ça a m’air profond en plus. » A-t-il réellement mal ou cherche-t-il au contraire à ce que je m’occupe de lui comme un petit garçon ? Le doute est permis mais par précaution, je m’approche pour effleurer du bout des doigts son torse. « Tu penses faut la faire montrer à quelqu’un ? » - « T’as pas l’air à l’article de la mort. » Amusée – il n’a rien, mon observation poussée me l’a appris – je dépose un baiser autour de ses blessures sans les effleurer pour ne pas me mettre du sang partout. « J’ai du désinfectant dans le sac à dos, tu peux me l’attraper ? » J’ai emporté une petite trousse de secours avant de partir, pour les "urgences" du genre. « C’est en surface. Tant qu’on désinfecte, on aura pas besoin de t’euthanasier. » Je remonte jusqu’à ses lèvres pour y déposer un nouveau baiser.

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« Fais attention, je pourrais être tentée de te prendre au mot. » Ca ne lui faisait même pas peur que ce soit effectivement le cas.

« Cette solution-là a l’avantage d’être assez définitive, tu me diras. » - « Tu m’étonnes. » Maintenant que le toit n’existait plus, ils pourraient effectivement profiter de la vue sur les étoiles et des bienfaits d’une nuit en extérieur sans s’embêter avec des branchages au dessus de leur tête. « Au moins, ça sentira plus le bois mouillé. » L’italien plissa le bout du nez. « J’ai rien trouvé de mieux que le bois sur le bord de l’eau mais je suis plus autant sur de mon idée maintenant. » Ce dernier se devait d’être initialement fragilisé pour ne pas tenir. Et puis, avec tous les radeaux qui avaient été construits sur les jours où le camp avait été ouvert, peut-être ce bois-là avait-il déjà connu une vie d’aventures avant de devenir un toit pour une nuit.

La principale préoccupation de Damon n’était cependant plus s’ils allaient dormir abrités ou non, et si le toit de leur cabane improvisée leur tiendrait sur la tête, maintenant que Megan avait souligné qu’il s’était blessé. Une entaille se faisait visible sur son torse désormais, et si le mal ne s’était pas manifesté jusque maintenant il ne savait se focaliser sur autre chose maintenant. « T’as pas l’air à l’article de la mort. » Megan avait beau avoir regardé d’un peu plus près, sans afficher une expression inquiète, il se demandait finalement si ce n’était pas effectivement le cas. Ce ne fut que lorsqu’elle se pencha pour lui déposer des baisers ici et là, comme si de rien n’était - alors qu’une grimace exagérée fendait son visage -, qu’il se dit finalement qu’elle devait se moquer de lui. « J’ai du désinfectant dans le sac à dos, tu peux me l’attraper ? » Il hésita un instant, soutenant le regard de sa femme. « C’est pas la mixture qu’on a préparé dans la journée hein ? » En ça, il n’avait pas confiance en revanche.

« C’est en surface. Tant qu’on désinfecte, on aura pas besoin de t’euthanasier. » Elle scella sa blague d’un baiser, et alors qu’il levait les yeux au ciel, il finit par se retrouver pour attraper le sac de la jeune femme sous les décombres. Il le lui tendit. « C’est celui qui pique ou celui qui pique pas que t’as pris ? » Peut-être avait-il l’air puérile avec cette question, mais il était pourtant on ne pouvait plus sérieux. « J’ai vraiment cru que ce serait une simulation de survie ce camp, finalement tout est taille réelle. » Il fit une petite moue. « J’ai déjà perdu une dent tout à l’heure sur le radeau en trébuchant. »

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« J’ai rien trouvé de mieux que le bois sur le bord de l’eau mais je suis plus autant sûr de mon idée maintenant. » J’éclate de rire. Reprocher à Damon son erreur n’étant pas au programme, je m’amuse de cette aventure, les désagréments ne seront plus qu’un lointain souvenir une fois que nous serons tous les deux couchés dans notre lit et sur notre épais matelas au prix exorbitant. Dormir par terre, ce n’est pas la mort. « On va sortir nos affaires de la "tente". » Je mime des crochets avec mes doigts autour de ce mot-là. « Dormir à même le sol là-dessous où à la belle étoile, y’a pas vraiment de différence. Mais on validera surement pas cet atelier-là ! » J’éclate de rire. C’est sans conséquence : nous n’étions pas là parce que nous désirions à tout prix réussir la formation, mais bel et bien pour nous changer les idées et nous retrouver.

« C’est pas la mixture qu’on a préparé dans la journée hein ? » Je lève les yeux au ciel, ne faisant que prétendre que je suis excédée, puisque ce n’est bien sûr pas la vérité. « Mais non, c’est du vrai désinfectant. » J’embrasse sa joue, avant d’ajouter, une lueur rieuse au fond des yeux. « Fais pas l’enfant. » Je claque son fessier de la main, seule surface dont je suis certaine qu’elle a été épargnée par la chute du toit. (et de l’entièreté de notre abri) « C’est celui qui pique ou celui qui pique pas que t’as pris ? » - « C’est celui qui pique, on a plus de l’autre, mais je suis certaine que tu vas t’en sortir. » Je lui fais un clin d’œil, avant d’ajouter à voix basse. Pourquoi, je l’ignore : nous sommes seuls à des centaines de mètres à la ronde. « Je ferai en sorte de te consoler une fois de retour à la maison. » Et il ne s’agira pas de lui passer de la pommade. « J’ai vraiment cru que ce serait une simulation de survie ce camp, finalement tout est taille réelle. » Sauf que nous ne sommes pas au milieu de l’Amazonie, mais à quelques heures de Brisbane et surveillés par des moniteur, mais je ri allègrement de l’exagération de Damon. « J’ai déjà perdu une dent tout à l’heure sur le radeau en trébuchant. » Cette fois, je suis sincèrement surprise et je fronce les sourcils. « Comment ça t’as perdu une dent ? » Ça, ce n’est pas qu’une égratignure. « Montre moi ? » Il doit avoir terriblement mal, et pourtant il se plains du désinfectant qui pique. Damon est tout en contradiction. « Il faudra qu’on aille montrer ça à un dentiste en urgence ! Tu as mal encore ? » Ou bien est-ce en second plan grâce à l’adrénaline ?

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Bien sur que tout cela la faisait rire, la bougre. Il n’était pas doué en construction en bois, ce n’était pas que de sa faute voyons - il avait parfaitement compris qu’elle ne se moquait pas réellement de lui, mais c’était plus amusant d’étirer une petite moue boudeuse. « On va sortir nos affaires de la « tente". Dormir à même le sol là-dessous où à la belle étoile, y’a pas vraiment de différence. Mais on validera surement pas cet atelier-là ! » Cette fois-ci, cela arracha un rire à Damon également. « Vraiment dommage. » Ils savaient pertinemment tous les deux qu’ils n’étaient pas venus ici pour valider absolument toutes les étapes de ce camp de survie.

Lorsqu’ils furent réinstallés à distance de la cabane maudite, Megan prit l’initiative de panser la plaie sur le torse de Damon - qui l’inquiétait beaucoup lui, maintenant qu’il s’était aperçu qu’elle existait. « Mais non, c’est du vrai désinfectant. Fais pas l’enfant. » Si elle n’était pas venue calquer son fessier, il aurait surement ajouté qu’il n’était pas un enfant - mais puisqu’il demandait si le désinfectant piquait ou non, peut-être qu’il en était un. « C’est celui qui pique, on a plus de l’autre, mais je suis certaine que tu vas t’en sortir. » Elle en jouait et se moquait gentiment de lui. « Je ferai en sorte de te consoler une fois de retour à la maison. » Et avec le clin d’oeil qu’elle lui avait adressé juste avant, toute trace de plainte enfantine de la part de Damon avait quitté son visage et son attitude, alors qu’un sourire espiègle étirait désormais ses lèvres. « Megan Williams… » Elle lui avait parlé à voix basse comme si cela était nécessaire, alors il répéta le comportement. « Si vous me parlez comme ça, je peux vous assurer que je vais continuer de prétendre être à l’article de la mort. » Il n’y avait personne à la ronde en l’occurence, mais si elle continuait sur cette voie, il n’en aurait surement plus rien à faire de savoir s’ils étaient entourés ou non.

La chose dont il se plaint par la suite, en revanche, n’était pas pour alimenter le flirt entre eux mais bel et bien réelle: il avait perdu une dente pendant l’atelier précédent. Apparemment, il aurait peut-être du s’en inquiéter plus rapidement, à voir la façon dont Megan le fit elle. « Comment ça t’as perdu une dent ? Montre moi ? » Il fit une petite moue avant d’ouvrir la bouche et de lui montrer l’une de ses molaires manquante. « Il faudra qu’on aille montrer ça à un dentiste en urgence ! Tu as mal encore ? » Il secoua quelque peu son visage. « J’ai presque pas eu mal du tout. Ca a saigné un peu, mais presque pas non plus. » Il plissa le bout du nez. « Je pense qu’elle était sur le point de se déloger de ma gencive dans tous les cas, sinon j’aurais douillé bien plus que ça. » Peut-être serait-il temps de faire une petite révision dentaire. « J’irai chez le dentiste en rentrant, mais c’était surprenant je dois avouer. »

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« Megan Williams… » - « Hum ? » Mutine, je glisse bras dans son dos pour poser mes mains à plat au creux de ses reins. « Si vous me parlez comme ça, je peux vous assurer que je vais continuer de prétendre être à l’article de la mort. » J’éclate de rire, avant de secouer la tête, amusée. « T’as pas besoin de prétendre quoi que ce soit pour ça, tu le sais très bien. » Dans mon esprit, une femme doit être aux petits soins de la personne avec laquelle elle partage sa vie et quant à moi, je le fais sans que ça ne soit autre chose qu’une source de plaisir et de bonheur pour moi. Alors à l’article de la mort ou pas, quand nous rentrerons, Damon aura le droit à son massage et tout ce qui va avec.

En revanche, j’ignorais jusque là que certaines de ses blessures dépassaient le stade du trois fois rien. Se casser une dent ce n’est pas anodin, et dans mon esprit cela doit faire un mal de chien. « J’ai presque pas eu mal du tout. Ça a saigné un peu, mais presque pas non plus. » J’attrape doucement sa mâchoire entre mes doigts et braquer la lampe torche dans sa bouche, pour en voir l’intérieur. Il lui manque clairement une de ses molaires qui n’est pas cassée en deux ou en partie, mais tout bonnement absente. « Y’a encore un peu de sang. » Je fronce les sourcils avant de laisser mon patient refermer sa bouche. Mes doigts quittent son visage, et dans la trousse qu’il a récupéré dans ce qu’il reste de notre abri, je mets la main sur le paquet de cotons et le désinfectant. « Je pense qu’elle était sur le point de se déloger de ma gencive dans tous les cas, sinon j’aurais douillé bien plus que ça. » - « Sur le point de se déloger ? Ça fait combien d’année exactement que t’es pas allé chez le dentiste ? » Ce n’est donc pas un mythe : nous autres les femmes sommes bien plus rigoureuses dans nos rendez-vous médicaux annuels. « J’irai chez le dentiste en rentrant, mais c’était surprenant je dois avouer. » - « Est-ce que je vais devoir te mettre un chronomètre pendant que tu te brosses les dents et vérifier que tu le fais bien tous les matins et tous les soirs ? » J’esquisse un sourire amusé en imaginant devoir traiter Damon comme un petit garçon.

J’active la pompe du désinfectant pour en appliquer un peu sur un coton, avant d’entreprendre de désinfecter les différentes coupures sur le torse du jeune homme. « Vu qu’on s’est pas lavé les mains et on a trainé dans la boue, c’est pas l’idéal… » Mais c’est déjà mieux que rien. Je tente d’éviter tout contact entre mes doigts porteurs de bactéries et les endroits où Damon saigne. « On te redésinfectera en rentrant à l’appart. » Je range tout mon nécessaire, avant de m’asseoir en tailleurs à même le sol. Nous allons devoir dormir ici et l’idée ne m’enchante pas mais j’invite toutefois Damon à s’installer à côté de moi, nous n’avons pas le choix. « C’est promis, la prochaine fois qu’on prévoit une activité, ce sera tout confort. » Assez d’aventure pour au moins une année entière.

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« Hum ? T’as pas besoin de prétendre quoi que ce soit pour ça, tu le sais très bien. » Amusé, il retint le grand sourire que ses lèvres menaçaient de dévoiler. « Je sais. » Il plissa le bout du nez. « Mais c’est plus amusant de le faire. » Sur ça, il n’avait rien à redire: Megan était toujours très attentionnée envers lui et il était vrai qu’il n’avait pas besoin prétendre nécessité de l’attention pour en recevoir. Mais le petit jeu auquel ils s’adonnaient présentement n’était pas déplaisant, alors possible qu’il en use un brin davantage quand ils seront rentrés chez eux.

A la mention de la dent perdue, en revanche, cela ne faisait plus autant rire la jeune femme qui se mit à inspecter l’intérieur de sa bouche en détails. « Y’a encore un peu de sang. » Il haussa quelque peu les épaules: cela ne lui semblait pas plus urgent ou dangereux que ça de son côté. « Sur le point de se déloger ? Ça fait combien d’année exactement que t’es pas allé chez le dentiste ? » Damon fronça quelque peu les sourcils. « J’en sais rien, pas si longtemps que ça je crois. » En réalité, il avait beau chercher dans ses souvenirs, il n’y avait rien qui ressemblait à réellement un rendez-vous chez le dentiste ces derniers temps. « Enfin… Je crois pas y être allé depuis que je suis en Australie tu me diras. » Mais comme il n’avait aucune idée du temps à respecter normalement entre deux rendez-vous, cela lui semblait presque normal finalement. « Est-ce que je vais devoir te mettre un chronomètre pendant que tu te brosses les dents et vérifier que tu le fais bien tous les matins et tous les soirs ? » Elle se moquait ouvertement de lui, la vilaine. « Arrête de te moquer. »

Elle en profita qu’ils soient focalisés sur l’état de santé de Damon pour s’occuper des quelques griffures sur son torse - pas autant impressionnantes qu’il le sous-entendait depuis qu’il avait découvert leur existence. « Vu qu’on s’est pas lavé les mains et on a trainé dans la boue, c’est pas l’idéal… On te redésinfectera en rentrant à l’appart. » - « C’est toujours mieux que rien. » Il prendra rendez-vous chez le médecin dans la foulée dans le pire des cas. « C’est promis, la prochaine fois qu’on prévoit une activité, ce sera tout confort. » Un rire échappa d’entre les lèvres de Damon. « Si j’ai des cicatrices qui restent sur le torse, ça me donnera l’air d’un véritable aventurier comme ça: ça fera de bonnes histoires à inventer plus tard. » Par exemple lorsqu’ils auront des enfants - mais il ne voulait pas revenir sur cette partie là des sujets abordés ces derniers temps pour le moment. A défaut, il s’allongea aux côtés de Megan, glissant son bras sous sa nuque pour qu’elle puisse se lover contre lui.