« T’es sûre que c’est une bonne idée ? » Kieran interroge Siham avec une hésitation perceptible dans la voix alors qu’elle le traîne jusqu’à l’atelier construction, aka le dernier où il pensait se rendre, et ce, pour des raisons parfaitement évidentes : « Parce que ça va mal finir cette histoire, j’en suis sûr. » Surtout quand il est dans l’équation ; on ne peut pas dire qu’il soit réputé pour sa chance et compte tenu de la manière dont s’est passé l’atelier alimentation de la veille, Kieran peut légitimement craindre pour sa survie. Si hier il a réussi à éviter l’aller sans retour à l’hôpital pour cause d’empoisonnement, il a néanmoins passé une nuit très agréable (non) faite de crampes d’estomac. La faute aux baies « pas mortelles » qui n’étaient pas pour autant comestibles ; mais comme l’a dit leur instructeur, ils sont aussi là pour « apprendre à la dure » et à cette idée, Kieran ne peut s’empêcher de craindre quant au programme du jour. Si aujourd’hui il n’y a supposément aucun risque d’y laisser son estomac, ce n’est pas dit qu’il s’en sorte indemne ; il ne serait pas étonné de se crever un œil ou de s’assommer avec la base de sa construction. Une chouette journée au programme, donc, et son défaitisme est perceptible – pauvre Siham, qui va sans doute regretter de lui avoir proposé cette activité. « Je le sens pas, et puis construire un abri, je veux dire... je prévois pas de me perdre en pleine nature, faudrait déjà sortir pour ça. » Il songe à voix haute, car c’est en effet la base de tout : difficile d’imaginer un Kieran se perdant dans une jungle dévastée et isolée, alors qu’actuellement, il ne va pas vraiment plus loin que le bout de la rue pour s’acheter sa pizza quotidienne.

Pour autant, même s’il tend à traîner des pieds, il suit docilement Siham jusqu’au lieu de rendez-vous, où l’instructeur les accueille et leur fait une brève présentation des étapes du jour, en leur garantissant qu’il restera à leurs côtés tout au long du processus. C’est déjà mieux que celui de hier, et Kieran regagne quelque peu espoir. L’instructeur les invite à faire le tour du terrain afin de choisir l’endroit où ils prévoient d’installer leur abri de fortune, et Kieran se met en marche après s’être assuré que Siham le suive.

Citation :

WIN – La chance leur sourit, alors qu'ils sont déjà à côté de trois larges arbres, aux longues et solides branches, qui leur permettront d'avoir une base solide pour leur construction.

SO CLOSE – La zone vers laquelle ils se dirigent devrait faire l'affaire, ça n'a pas l'air très solide, mais ça n'a pas l'air prêt à s'effondrer pour autant.

FAIL – Sauf qu'ils ne sont pas assez rapides ; les autres participants se sont dépêchés se s'approprier les meilleurs endroits, où de grands arbres leur permettront de soutenir leur construction. Quant à eux, ils ne restent plus que quelques troncs en mauvais état, pas sûr qu'ils puissent les utiliser à leur avantage.

@Siham Fowler

Partager sa couche – pas celle de son bébé – avec Kieran avait motivé Siham. Jamais elle ne se serait doutée qu’elle finirait par tomber avec lui. Parce que, si il semblait très bien s’y prendre avec Dali et qu’elle avait le sentiment de pouvoir lui faire confiance en lui laissant son fils pour le garder – parce qu’elle avait cette intime conviction que Kieran ne ferait pas de mal à une mouche – elle n’aurait jamais misé sur le fait qu’il pourrait survivre seul dans la nature. Heureusement, tout ça n’était qu’un jeu – enfin, ne dites pas ça aux organisateurs, ils se prennent bien trop au sérieux pour s’amuser à jouer avec les mots. Puisque leurs vies n’en dépendaient pas et que au pire, ils allaient se prendre quelques feuilles de palmier sur le visage en pleine nuit, oui, elle pensait que c’était une bonne idée. « Parce que ça va mal finir cette histoire, j’en suis sûr. » il lui arrache un sourire, début d’un rire même. Mais qu’est ce qu’il fou là ? « t’as oublié de lire le programme avant de t’inscrire ?  j’suis pas sûre que j’aurai préféré aller à la chasse aux animaux avec toi, alors, dans l’doute, si y a un atelier qu’on peut faire ensemble, c’est celui-là » elle espérait ne pas lui apprendre qu’il allait devoir apprendre à chasser de ses propres mains – une partie qu’elle préférait ignorer elle-même d’ailleurs.
« Je le sens pas, et puis construire un abri, je veux dire... je prévois pas de me perdre en pleine nature, faudrait déjà sortir pour ça. » On avait dit quoi sur la confiance qu’elle pouvait lui accorder en laissant son fils entre ses mains ? Hm, devrait sans doute y songer. « On t’a trainé de force ? Est-ce que quelqu’un te fais chanter ? Cligne trois fois des yeux si c’est le cas… » peut être que ce n’était pas le bon signal d’alerte, Kieran était tellement stressé qu’au final, ses yeux donnaient l’impression qu’il avait un espèce de pouvoir magique qui lui donnait une meilleure vision si celle-ci était scindée de milles clignotement à la minute.
« Arrête de trainer la patte ! » si elle avait tenté de se mettre à son allure jusqu’à présent en tenant sa vitesse de marche, maintenant, elle passait devant, craignant que le tour du propriétaire ne finisse par devenir un calvaire et d’ailleurs, quand elle eu l’impression de trouver l’endroit parfait, un groupe sortie de nulle part pour se jeter sur trois arbres qui formaient un triangle parfait pour s’installer juste là. « Merde ! » elle s’arrêta, forcée de constater que le dernier spot deluxe venait de leur passer sous l’nez. « bon, aller, ici ! » oui, ici, juste là, entre deux arbres morts et encore, l’un d’eux pourrait s’effondrer s’ils tentaient d’en faire une base. « Quand j’étais petite, deux chaises et un drap suffisaient à faire la plus belle maison de poupée du monde ! » ouais, quand il s’agissait pas de dormir dessous en pleine nature. Ah le confort d’une maison avec tout service à disposition… « On peut aussi dormir à la belle étoile. » et prendre le risque de se faire grignoter par tous les insectes tueurs d’humain d’Australie.


WIN > Ils ont au moins de grandes feuilles fraiches qui, une fois nattées pourront faire un tapis de sol magnifique et un toit plus ou moins étanche. Y a plus qu’à.
SO CLOSE > un groupe, qui a pitié d’eux, vient leur donner des feuilles qu’ils ont déjà ramassé et qu’ils ont en trop. Leur cabane deluxe semble déjà sur pied, mais en échange, ils veulent de quoi faire des cordes supplémentaires.
FAIL > mauvaise idée de croire que l’endroit n’était pas si hostile, ils s’installent à côté d’une colonie de fourmis qui commencent à s’attaquer à leurs jambes. IL FAUT FUIR

Si Kieran est persuadé de sa mort imminente sous le coup d’un tragique accident – une branche d’arbre qui se décroche quand il passe dessous, une réaction allergique à la sorte de palme qu’ils utiliseront comme couche, un serpent venimeux qui viendra se glisser dans son pantalon quand il trouvera le sommeil, les perspectives sont nombreuses – le seul élément encourageant et positif de cet atelier est la présence de Siham. Il n’aurait pas parié qu’ils seraient amenés à se revoir, ni même qu’ils deviendraient des ... amis ? Kieran n’est pas certain que le terme s’applique, mais puisqu’elle lui laisse parfois Dali quand elle doit aller travailler, il aime croire qu’elle ne le considère pas uniquement comme le client relou qui a tendance à débarquer quelques minutes avant la fermeture lorsqu’il se rappelle que ses placards sont vides. Quoi qu’il en soit, la perspective de passer la journée avec elle est plaisante, même s’il n’est pas certain de l’issue de la journée. « t’as oublié de lire le programme avant de t’inscrire ?  j’suis pas sûre que j’aurai préféré aller à la chasse aux animaux avec toi, alors, dans l’doute, si y a un atelier qu’on peut faire ensemble, c’est celui-là » - « Parce qu’il y a vraiment des gens qui lisent les conditions avant de s’inscrire pour un truc ? » Il demande, avec un sourire amusé. Même si le contrat est plus léger que ceux qu’on trouve sur internet, scrollant jusqu’à arriver au fameux bouton « j’accepte », Kieran n’est pas pour autant plus assidu. Lui, il passe directement à la validation et c’est sans doute pour ça qu’un jour il finira avec des organes en moins ou un crédit pour une villa de huit chambres.

La construction d’abri, donc, il est question de ça et Kieran est le premier à s’en étonner – il ne voit pas vraiment l’utilité. « On t’a trainé de force ? Est-ce que quelqu’un te fais chanter ? Cligne trois fois des yeux si c’est le cas… » C’est compliqué ça, étant donné que Kieran passe son temps à cligner des yeux, autant parce qu’il est stressé que parce qu’il a besoin de s’assurer qu’il ne rêve pas – il aurait préféré. « Non, mais si je retrouve la personne qui a eu cette idée à la con je lui règle son compte et je- » Oh wait. Il manque juste le miroir. « Ouais, bon. » Il se racle la gorge pour se redonner contenance alors que la jeune femme le stresse un peu plus encore. « Arrête de trainer la patte ! » - « Ouais, c’est bon, roh. » Il ne peut même pas user de l’excuse selon laquelle il a de petites jambes, alors qu’il s’active pour rejoindre la jeune femme. Et alors que son regard se porte sur un trio d’arbres qui pourrait servir de base à leur abri de fortune, un groupe leur pique la place. Il grommelle à son tour, suivant docilement Siham quand elle s’exclame : « bon, aller, ici ! » devant son regard sceptique en voyant l’état des lieux. « Euuuuuh... » - « Quand j’étais petite, deux chaises et un drap suffisaient à faire la plus belle maison de poupée du monde ! » Il fronce les sourcils, encore plus perdu. « Comment ça ? » Une maison de poupée ? Avec un drap ? Des chaises ? Il n’arrive pas à se figurer la chose. « On peut aussi dormir à la belle étoile. » - « Ah, ça, je connais et je gère. » Merci Race of Australia. « Non, mais en vrai, même si j’ai l’impression que cet arbre, là, va nous tomber sur la gueule, il dit en désignant celui d’un gauche d’un bref signe de la main, on sera pas si mal ici. J’suis sûr qu’on peut faire quelque chose avec ça. » Il se baisse pour s’emparer d’une feuille qu’il observe sous toutes les coutures. « Genre, en... » Euh... Ouais, comment au juste ? Dans les films, ça a l’air nettement plus facile. « Tu sais faire des tresses, toi ? » Pas que Kieran ait envie de changer de coupe – ce serait difficile avec son crâne rasé – mais ça pourrait leur être utile, là. « J’en ai pas fait depuis longtemps. » Il soupire, alors qu’il a eu appris pour faire plaisir à sa filleule. Ça remonte à loin, tout ça.

Citation :

WIN – Kieran s'essaye à nouer les feuilles et il se surprend à ne pas avoir totalement perdu la main. Avec Siham, ils avancent plutôt vite. Jusqu'à quand, c'est une autre question.

SO CLOSE – Il galère un peu, mais arrive à faire quelque chose avec la feuille qu'il a en mains. Reste à espérer qu Siham maîtrise mieux la technique.

FAIL – Kieran déchire la feuille au premier essai. « Dans mes souvenirs, ça avait l'air plus facile. » Il soupire, désolé, avant de retenter avec une autre feuille.

@Siham Fowler

Siham ne parlait pas de lire les petites lignes du contrat qui disent qu’en cas de blessures, accident ou mort d’un participant, l’organisation se décharge de toutes responsabilités, elle dit juste de lire les gros titres et de savoir quel genre de stage d’initiation c’était. Ce genre de mot clés : abris, navigation, SOS, survie et pas hotel de luxe, piscine, buffet à volonté. « rappelle moi de te faire signer un document dès qu’on rentre. » ce genre de document qui l’engagerait à lui verser de l’argent chaque mois, par exemple, pour sure qu’il signerait les yeux fermés tiens. Bien sûre, Siham s’en amusait, il valait mieux, de toutes façons, les tâches qui les attendaient allaient suffisamment leur donner du fil à retordre.
Une fois leur emplacement trouvé, pas la peine de faire un argumentaire béton pour dire que c’était pas l’endroit idéal, mais faute de mieux, ce serait leur endroit idéal. « Comment ça ? » Siham s’arrête, un doute l’habite. « Quoi ? » qu’il ne lui dise pas qu’il n’avait aucune idée de quoi elle parlait. « Tous les gosses font ça non ? » les cabanes de fortunes dans le salon. « J’t’apprendrai, tu liras des histoires à Dali sous votre château fort, comme ça. » ah, elle fait déjà les plans sur la comète, tous les moyens sont bon pour refourguer son gosse à quelqu’un d’autre.
Siham se tourne vers l’arbre qu’à choisi Kieran, qui lui semble plus en forme que l’autre et dans un sens, il avait pas tord. Limiter les risques, ça faisait aussi partie des consignes. Elle hoche la tête, accepte de se déporter un peu. Kieran se saisi des grandes feuilles qu’ils ont autour d’eux, d’après le rapide calcul de Siham, ca devrait faire l’affaire pour se couvrir correctement la tête en cas de pluie. « Tu sais faire des tresses, toi ? » une chance pour elle d’avoir appris très tôt et d’être même capable d’en faire sur sa propre tête, ou quand elle se fait poser des extensions. « J’en ai pas fait depuis longtemps. » ça, c’est la partie surprenante. « j’vais te montrer. » sceptique qu’il en ai déjà fait un jour, mais s’il le disait, elle était curieuse de savoir ou, quand et pourquoi. Elle attend quelques secondes de le voir à l’œuvre et n’est pas déçue. Résultat totalement négatif. « Dans mes souvenirs, ça avait l'air plus facile. » c’est la que le tutoriel prend vie. « Regarde » elle lui montre, en prenant le temps pour qu’il assimile les étapes, puis, va de plus en plus vite parce que le temps est compté avant que la nuit ne tombe. Elle le laisse faire de son côté. « Tu vois, ca revient vite. » Kieran finalement se débrouille pas trop mal et après quasiment une heure, ils semblent avoir le compte. « on a ce qu’il faut pour un petit tapis, et ce qu’il faut pour se couvrir. » maintenant, reste à savoir comment ils allaient faire tenir tout ça au dessus de leurs têtes. « J’suis pas ingénieur en batiment… » qu’elle souffle en examinant les bouts de bois qu’ils ont autour d’eux. « Tiens. » elle en soulève un qui fait tout juste un mètre cinquante, le plus grand de tous. Après tout, pour dormir, faut être allongé, pas debout.

WIN > Ils arrivent à assembler le bois pour faire tenir la cabane, faudrait pas que le vent souffle trop fort mais ça fera l'affaire.

SO CLOSE > Lorsque la cabane semble tenir debout, ils testent de s'y coucher, ca bouge un peu, faudra surement qu'un des deux tiennent une des branches la nuit pour que ça se casse pas la gueule.

FAIL > lorsqu'ils tentent de s'allonger en dessous, Siham percute le toit avec le haut de son crâne, tout s'écroule. retour case départ.

Si Kieran avait bien compris que leur participation allait être quémandée, il ne s’attendait pas à ce que ce soit à ce point. Il s’imaginait plutôt à une initiation théorique et une pratique limitée aux démonstrations des instructeurs, ceux qui savent ce qu’ils font contrairement aux participants. Il a déchanté dès la veille, quand Zoya a manqué de s’empoisonner avec une plante non comestible ; et il reste sceptique (terrorisé, surtout) de constater à quel point l’immersion est intense. En ce sens, la construction d’un abri ne devrait pas sembler être l’atelier le plus compliqué, car à part s’assommer avec une branche, il y a peu de chances qu’il ne se remette pas des prochaines heures. Mais, tout de même, il ne fait pas le fier, Kieran. « Rappelle moi de te faire signer un document dès qu’on rentre. » - « Un document ? » Il questionne, sans comprendre où Siham veut en venir, tentant d’accrocher son regard pour qu’elle lui en dise plus, mais la jeune femme est déjà concentrée dans sa tâche alors qu’elle manque de le semer – ou peut-être est-ce volontaire, après tout Zoya l’a bien catégorisé comme étant un binôme « boulet ». Écumant la zone délimitée pour construire leur abri, les deux camarades recherchent activement la zone susceptible d’accueillir leur campement de fortune et lorsque Siham décide de l’endroit où ils tenteront leur construction, il acquiesce, non sans évoquer une anecdote qu’il n’est pas sûr de comprendre. « Quoi ? » - « Quoi ? » Qu’il répète comme s’il venait de commettre une faute, s’inquiétant déjà d’avoir fait quelque chose de mal alors que, concrètement, il n’a littéralement rien fait, à part traîner le pas. « Tous les gosses font ça non ? » - « Euh... j’imagine que non ? » Devant l’incompréhension de Kieran qui se lit sur son visage, Siham reprend la parole et s’il croyait qu’elle apporterait quelques précisions, il constate que ce n’est pas le cas : « J’t’apprendrai, tu liras des histoires à Dali sous votre château fort, comme ça. » - « Oh, ouais, okay. Mais c’est pas dangereux ton truc ? » C’est pas un truc où ils sont censés se casser la gueule à cause des chaises, n’est-ce pas ? « Je compte sur toi, hein. » Qu’il finit par souligner, déjà impatient de découvrir ce que la jeune femme lui réserve – parce que c’est bien trop flou dans sa tête et il s’évite d’accentuer son ignorance, au risque de passer pour plus con qu’il ne l’est déjà.

À défaut d’être rassuré quant à la pratique, on peut au moins le féliciter d’avoir suivi la théorie, qui lui permet d’être plus à l’aise en lisant les étapes qui les attendent. La base, c’est fait, il faut désormais s’attaquer au tapis qui saura les protéger en cas d’intempéries et pour ça il faut s’aider de la faune sauvage. Cela implique de tresser les feuilles, et même si ce n’est pas un exercice totalement inconnu pour Kieran, ce n’est pas celui dans lequel il excelle. « j’vais te montrer. » Il secoue la tête pour accepter, penchant sa tête vers Siham pour suivre ses mouvements, s’essayant de son côté à la tâche, même si c’est une catastrophe puisqu’il déchire cette première feuille qu’il avait saisie. « Regarde » Il retente, sur une nouvelle feuille, et lorsqu’elle accélère le rythme, il peine à suivre. « Tu vois, ca revient vite. » - « Pas trop vite quand même. » Il rit doucement alors que se gestes sont nettement plus maladroits que ceux de la jeune femme. « Je faisais parfois des tresses à ma filleule, mais elle a vingt-trois ans maintenant, alors tu penses bien que j’ai perdu la main. » Il explique, tout en prenant soin de faire de son mieux. « on a ce qu’il faut pour un petit tapis, et ce qu’il faut pour se couvrir. » - « Tu penses vraiment que ce sera suffisant ? » Il en doute, mais c’est parce qu’il aime son confort, Kieran, et que la perspective de le voir réduit au strict minimum lui déplaît. « J’suis pas ingénieur en batiment… » - « Je le suis pas non plus, désolé. À la rigueur, tout ce que je peux faire, c’est faire un joli graffiti sur notre tapis. » Encore faudrait-il qu’il ait le matériel nécessaire, mais ouais, sa profession ne lui sert pas à grand-chose. « Tiens. » Il suit Siham qui prend la directive des opérations, et ce n’est pas plus mal compte tenu du fait qu’il est complètement paumé, qu’on se le dise. Sauf que... Siham manque autant d’adresse que lui et la cabane finit par s’effondrer. « Eh, ça va ?! » Il s’inquiète en s’approchant d’elle, guettant son front. « Tu t’es pas fait mal ? » Il la questionne, quelque peu inquiet que ce soit le cas, et même si le coup n’a pas raisonné, peut-être que ça été suffisant pour lui planter une écharde, on ne sait jamais. « Bon, c’est pas grave, on va recommencer, ça va le faire. »

Citation :

WIN – Après quelques minutes, Kieran s’agace de ne pas réussir à faire tenir le bois, et en passant en revue les horizons, il constate de meilleures souches non loin d’eux. « Hé, Siham ! Regarde ça ! » Il s’enthousiasme, en se dirigeant vers l’arbre. Cette fois, leur tapis devrait pouvoir tenir.

SO CLOSE – Après quelques minutes, Siham et Kieran parviennent à refaire un peu d’ordre au milieu des souches. « On réessaie ? » Il lui propose, guettant le tapis. C’est un peu hasardeux, mais cela semble tenir.

FAIL – Sans grande surprise, Kieran aurait dû se contenter de rester à l’écart alors que les branches qui pouvaient soutenir leur tapis se cassent les unes après les autres quand il essaie de mettre un peu d’ordre. « Euh... désolé. Je fais pas exprès, je t’assure. » Il s’excuse, mal à l’aise.

@Siham Fowler

Kieran connaissait la technique de la bicyclette mais pas de cabane sous des draps… quel genre d’enfance avait-il connu ? S’il avait besoin de quelqu’un pour lui faire rattraper le temps perdu, il pouvait compter sur elle. Elle qui préférait être cette enfant éternelle plutôt que d’assumer son rôle d’adulte et surtout, son rôle de mère. Que faisait-elle ici, d’ailleurs ? Alors qu’elle avait Dali en garde quelques jours, elle l’avait laissé à sa mère pour pouvoir venir tester ses limites dans un espèce de boot camp de la survie. Mais comparé au fait de devoir être maman, ça, ça n’avait rien de la survie, c’était un jeu d’enfant, justement… Son mode survie, elle l’activait chaque jour depuis le mois de mars.  « Oh, ouais, okay. Mais c’est pas dangereux ton truc ? » elle souffle du nez, amusée par tant de crédulité. « Je compte sur toi, hein. » elle secoue la tête. « Des draps n’ont jamais tué personne, t’en fais pas. » du moins, pas plus que des troncs d’arbres mal fixés dans une cabane de fortune sur une plage abandonnée.
Doucement mais surement, comme on dit, petit à petit, les feuilles forment des nattes et leur abris prend forme. « Je faisais parfois des tresses à ma filleule, mais elle a vingt-trois ans maintenant, alors tu penses bien que j’ai perdu la main. » a moins qu’il s’amuse à aller voir sa filleul pour la tresser tous les matins et ce serait très bizarre, effectivement, il avait surement perdu la main. « C’est comme le vélo, ca s’oublie jamais vraiment. » et puis, il était mieux calé en vélo qu’elle, c’est lui qui lui avait appris comment faire, hein.
Voulant se redresser pour regarder ce qu’il avait fait jusqu’à présent, elle estimait que c’était suffisant pour cette nuit en tout cas, rien ne les empêcherait à l’avenir d’agrémenter un peu ici et là, leur abri de fortune pour le consolider. C’est en voulant s’installer à l’intérieur que son front cogne sur la branche qui est censée maintenir le tôt de leur cabane. D’un petit geste maladroit, voilà que l’ensemble d’effondre sur son dos. « Eh, ça va ?! » Pas de mal pour la jeune femme, même pas sonnée, juste dépitée en se rendant compte qu’elle avait tout fait s’effondrer. « Tu t’es pas fait mal ? » elle secoue la tête, pour le rassurer. « Ca va… » elle se hisse de sous ce toit de feuille et observe le désastre. « Bon, c’est pas grave, on va recommencer, ça va le faire. » pas l’choix, comme on dit. Ils se remettent au travail, Siham portant la culpabilité de ces minutes perdues sur les épaules, mais comme le plus gros du taf avait consisté à faire les nattes, au final, tout allait plus vite cette fois.  « On réessaie ? » elle hoche la tête. « A toi l’honneur. » histoire, que cette fois, elle ne soit pas responsable si ça devait à nouveau s’écrouler, mais Kieran avait pris soin de ne pas refaire son erreur et elle, elle se couchait presque à l’entrée de la cabane pour se hisser ensuite en dessous. « parfait, maintenant, on bouge plus jusqu’à demain. » fit-elle, ironiquement. « J’plaisante… » ca avait l’air de mieux tenir quand même. « Ca m’semble plus stable que tout à l’heure. » ils avaient pris soin de mieux consolider les bases, sans vraiment se le dire, juste par précaution et ils avaient eu raison.

WIN > La nuit tombe pour de bon et pour récompenser les uns et les autres pour leurs abris, ils ont droit à une ration de riz et du poisson pour ce soir. Tous à table autour du feu mais attention, on mange avec les doigts. « Ca, ça fait plaisir... » Kieran a un arrête de poisson dans les sourcils qui fait loucher Siham. « Mais, comment t'as fais ton compte? » elle approche ses doigts de son visage pour lui retirer.

SO CLOSE >La nuit tombe pour de bon et pour récompenser les uns et les autres pour leurs abris, ils ont droit à une ration de riz et du poisson pour ce soir. Tous à table autour du feu mais attention, on mange avec les doigts. « Oh non » elle repousse l'assiette devant elle en voyant un ver se promener sur son poisson. « Ca m'dégoute...»


FAIL > La nuit tombe pour de bon et pour récompenser les uns et les autres pour leurs abris, ils ont droit à une ration de riz et du poisson pour ce soir. Tous à table autour du feu mais attention, on mange avec les doigts. « Attention ! » Alors que quelqu'un tend son assiette à Kieran, celle ci se renverse juste à leurs pieds.  «on va partager... » même si elle avait très faim, elle n'allait pas le laisser manger un mélange de riz et de poussière.

Il le voit à travers le regard de Siham que son incompréhension est surprenante ; mais à sa décharge, Kieran n’a pas vraiment eu une enfance considérée comme « classique » ce qui implique qu’il a découvert bon nombre de prérogatives qui concernent cette période sur le tard – et qu’il en découvre toujours, visiblement. Il a beau quémander l’aide de sa mémoire, celle-ci ne semble pas disposée à l’aider à comprendre la situation, et il ne peut que se réjouir que Siham lui propose de lui apprendre, même s’il reste toujours sur ses gardes. Il ne sait pas comment interpréter le semblant de rire de Siham, si cela est censé est le rassurer ou non, mais elle pointe du doigt un élément essentiel : « Des draps n’ont jamais tué personne, t’en fais pas. » C’est vrai, mais il ne sait toujours pas à quelle sauce il s’apprête à être mangé. Il n’y a bien que pour l’épreuve d’aujourd’hui que Kieran peut anticiper un échec conséquent, les précédents ateliers n’ayant guère été en sa faveur. Pour l’heure, il semblerait toutefois que la catastrophe annoncée n’ait pas encore eu lieu, alors qu’ils tressent les feuilles pour former des nattes et que leur abri puisse prendre forme. « C’est comme le vélo, ca s’oublie jamais vraiment. » C’est ce qu’il constate, même si Siham se débrouille bien mieux que lui.

À sa plus grande surprise, l’abri a l’air de tenir la route, du moins pour une nuit même s’ils n’ont pas la certitude qu’elle sera reposante et qu’il n’y aura pas de catastrophe au premier coup de vent. Il peut encore être amélioré, c’est certain, mais pour l’heure le travail a été fait et ils peuvent se reposer sur leurs lauriers. Cependant, la joie est de courte durée tandis que Siham se heurte au bois, détruisant leur travail, mais ce n’est pas ce qui suscite l’inquiétude de Kieran, c’est bien son état. « Ca va… » Elle n’a pas vraiment l’air convaincue, et par conséquent, lui non plus. « T’es sûre ? » Il l’interroge, ayant à cœur de s’assurer de son état avant de se remettre au travail. Une fois la confirmation obtenue, Siham et Kieran s’attellent à nouveau à leur construction et vient le moment de la relever, en croisant les doigts. « A toi l’honneur. » - « Oh euh c’est un jeu dangereux ça. » Il souligne avec un léger rire, parce qu’il n’est pas réputé pour être adroit et qu’ils prennent ainsi le risque que le succès soit le même que pour Siham. « Parfait, maintenant, on bouge plus jusqu’à demain. » - « Euh ?! » Son regard vide démontre de son incompréhension, bien trop naïf pour remettre en question l’assurance de Siham jusqu’à ce qu’elle souligne : « J’plaisante… » - « J’étais à deux doigts de tout te lâcher sur la tête, elle est habituée, en plus, maintenant. » Il dit avec un léger rire, relâchant la construction avec crainte, ses mains toujours prêtes à réceptionner l’abri en cas de catastrophe impromptue. « Ca m’semble plus stable que tout à l’heure. » - « Ouais… » Il se permet de se détendre légèrement, se reculant et finissant par apprécier leur réussite. La nuit tombe et il est désormais l’heure de manger tous ensemble. Et pour Kieran dont le ventre dicte le quotidien parce qu’il est un affamé constant, le repas du soir est la plus belle des récompenses, même s’il faut manger avec les doigts. Il ne se gêne pas d’en profiter, engloutissant son repas un peu trop rapidement, par crainte que celui-ci lui glisse entre les mains – ce ne serait pas improbable vu ses succès précédents. « Ca, ça fait plaisir... » Il entreprend de confirmer avant de s’interrompre, sa bouche pleine lui faisait réaliser que ce n’est sans doute pas une bonne idée de parler dans de telles conditions. « Mais, comment t'as fais ton compte? » - « Hm ? » Il marmonne en s’arrêtant de manger, avalant sa bouchée alors que Siham ôte une… arête de poisson sur son visage et il ne comprend pas non plus comment il a fait son compte. « Euh c’est une bonne question, ouais. » Mais bon, le concernant, plus rien ne le surprend il faut dire. « Merci, en tout cas. » Il souligne alors qu’il passe son avant-bras sur son front pour s’assurer qu’il n’y a rien d’autre qui traîne sur son visage.

@Siham Fowler