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 (june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink

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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyLun 14 Aoû 2023 - 21:06


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crédit/(josshelps) ✰ w/ @June Coleman-Pope
"Vous êtes prêts pour continuer la visite ?"
Le sourire que Jules, l'assistante et dans un sens la baby-sitter, dépêchée en express par le label est rayonnant. Trop rayonnant pour être réel que tu te dis la seconde suivante, mais tu ne peux pas vraiment lui reprocher de faire son métier. Surtout quand elle a été plus qu'efficace et depuis que Vance et toi vous avez atterri au Royaume-Uni. Tu salues sa patience pour répondre à toutes vos questions, surtout celles de Vance qui sont bien clichées (oui, il pleut bien tout le temps, et oui, tous les londoniens sont souvent pressés mais toujours prêts à donner le chemin à quelqu'un de perdu) et pour s'occuper de vous de manière générale. Non pas que cela demande beaucoup d'investissement. Le vol de Brisbane à Londres a été long, plus long que ce que tu ne pensais et si Vance a passé une grande partie du trajet à dormir sur ton épaule, surtout quand vous avez dû changer d'avion, toi tu as lu, planché sur quelques nouvelles chansons et tu as envoyé des messages à Esmée via WhatsApp dès que tu avais accès à du réseau. Ta grand-mère a eu le droit à des photos de ton siège et de tes repas pris dans l'avion ainsi qu'une photo du Starbucks de l'aéroport de Dubaï où vous avez dû faire un arrêt. Une manière à toi de la tenir au courant mais également de te rassurer, car tu penses toujours à elle et aux milliers de kilomètres qui vous séparent.
Mais tu mentirais en disant que tu n'es pas impressionné, tu es en réalité très content d'avoir sauté le pas. L'air à Londres te semble un peu différent, le temps gris ne te dérange pas et il ne t'a fallu que d'un regard pour réaliser que ton style vestimentaire se fond bien de la masse et que si ce n'était pour l'accent... tu pourrais passer pour un Londonien de pure souche. Le décalage horaire n'a pas été aussi brutal que cela et Jules vous a conduit à votre hôtel dans Mayfair rapidement, avant de décréter qu'elle viendrait vous chercher dans quelques heures. La première soirée a été passée dans un bar de Brixton, pour voir un autre artiste du label, pas du tout votre style, plus du hip hop et du rap, mais l'atmosphère y a été électrique et Jules vous a conseillé de vous habituer à tout ceci, Ninja Tune s'occupe généralement bien de ses artistes. Vous êtes dans les locaux aujourd'hui, en plein Soho et vous suivez la jeune femme pendant les prochaines minutes. Beaucoup de mains se serrent, tu peux montrer la guitare que tu as au dos et quand il est temps de s'asseoir et de parler musique, ta timidité latente part au placard. Cela retarde un peu la visite, mais tant pis, tu es certainement au bon endroit et même Vance va automatiquement s'installer devant une batterie. De très bonne qualité qu'il te dit, avant de se plaindre car lui ne peut pas vraiment transporter son instrument facilement, pas comme toi. "Techniquement, on aurait pu s'arranger, tu le sais, ça ?" Vance ne t'écoute déjà plus, fasciné par l'instrument, déjà à la recherche des baguettes qui vont avec la batterie. "Je crois qu'on l'a perdu pour un petit moment." Que tu fais remarquer à Jules et elle lui jette un regard, au batteur, avant de légèrement rire. "Pas grave, on continue sans lui, il pourra toujours nous rattraper... par contre désolé, j'ai gardé le plus barbant vers la fin." Qu'elle te dit, avant de te guider vers le dernier étage. Pas de studio d'enregistrements et autres instruments ou pièce où on peut croiser des artistes, qu'elle te dit, mais des salles de réunions et toute la partie administrative du label...
C'est un peu barbant mais cela reste tout de même un business. Tu hoches la tête, conscient que tout ne se limite pas à la scène et en réalité, ça te rassure. Cela ne fait que prouver la légitimité du label, certes indépendant, mais qui est là pour rester. Tu n'as encore rien signé, mais ça aide tes angoisses. "On vous attend pour quatorze heures, on a un peu de temps si tu veux aller chercher quelque chose à man..." Jules ne finit pas sa phrase, interrompue par une série de voix qui portent. Tu as assisté et même participé à beaucoup de disputes pour savoir de quoi il s'agit et tu fronces les sourcils. Ton regard bleuté se dirige vers la source du bruit et tu ne sursautes même pas quand une porte se claque, et qu'une autre personne est dans le couloir avec vous. "Hey June... ça va ?" Jules, qui connait visiblement la demoiselle, s'adresse à elle avec un sourire qui se veut engageant. Pendant que tu regardes la scène en te disant que vu l'expression de ladite June, ce n'est peut-être pas la meilleure idée du monde.


Dernière édition par Nicholas Hurley le Mar 5 Sep 2023 - 13:04, édité 1 fois
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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyVen 25 Aoû 2023 - 21:51


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@Nicholas Hurley - août 2023

Tout part d’un coup de tête, à la suite d’une nouvelle réunion par écrans interposés qui vire au conflit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Conclusion courante ces dernières semaines, les divergences d’opinions ne font que croître concernant le fil directeur souhaité pour le futur album qui, en conséquence, ne reste toujours qu’à l’état d’idée immatérielle, malgré les assurances qu’elle peut donner dans l’espoir de réduire un minimum la pression imposée. June, c’est surtout sa frustration qu’elle laisse animer ses paroles, nourrie par l’incapacité d’écrire la moindre mesure pouvant convenir au sujet qu’on tente de lui forcer en continu. Ils voudraient un disque empreint de regrets concernant ses déboires, sorte de lettre d’excuse en bonne et due forme, exercice aux antipodes de sa personnalité. Elle a essayé, en toute bonne foi, consciente qu’elle a merdé. Des semaines à tenter de mettre sur pied ne serait-ce qu’un morceau, même imparfait, sans jamais y parvenir. Jusqu’à se rendre compte, au travers de diverses interactions, que le problème ne venait pas forcément d’elle, mais plutôt du sujet décidé comme source pour canaliser la créativité. Depuis cette pseudo-prise de conscience, elle cherche à plaider sa cause, avec une finesse de moins et moins prononcées, afin de s’octroyer une liberté qu’ils semblent réticents à lui accorder. La distance ne joue pas en sa faveur, difficile d’imposer ses revendications dans des réunions où personne ne s’entend vraiment, haussant la voix dans des micros saturés avant de faire comme si rien n’avait eu lieu à peine les écrans coupés. Raison pour laquelle, avec une organisation bancale à la dernière seconde, elle se retrouve dans le premier avion à destination de Londres. Débarquée en pleine nuit à la suite du vol interminable, elle profite du trajet jusqu’à l’appartement qu’elle possède toujours dans l’arrondissement d’Islington afin d’annoncer aux personnes concernées sa présence dans les locaux du label dès la première heure. Elle veut prendre le contrôle de la situation, sans leur laisser suffisamment de temps pour s’organiser proprement. À peine de quoi s’offrir un sommeil famélique. De toute façon, il y a déjà quelques années qu’elle n’est plus en bon terme avec Morphée.

Le silence, regard fixé sur l’écran de l’ascenseur. Elle a moins d’appréhensions à monter sur scène devant des milliers de personnes que de voir les numéros des étages défiler, la rapprochant irrémédiablement de la confrontation à venir. Quelques sourires distribués aux différentes têtes qu’elle reconnaît sur le chemin, sans pour autant décrocher le moindre mot avant de se poser dans l’une des salles de réunion, son avocat sur les talons. On reconnaît l’importance du moment à la ponctualité qui anime les participants, il ne faut qu’une poignée de secondes avant que l’ensemble des personnes conviées ne soient présentes et, lorsque la porte se referme, les hostilités se lancent. De manière indirecte, dans un premier temps, les phrases pleines de non-dits, balancées avec une neutralité refrénant les hurlements. Quand les échanges ciblent uniquement la partie communication, les compromis sont facilement trouvés, détaillant la marche à suivre concernant les prochains mois et les événements déjà prévus. La tension devient palpable une fois qu’ils commencent à évoquer le fil conducteur de l’album et le contrat qui l’entoure, chacun campe sur ses positions, avançant ses arguments, attendant que l’autre partie fasse des concessions ou, à défaut, entrouvre la voie à une attaque qui ne laissera plus aucun choix. June, elle a les pupilles plantées dans celles d’Ashton, et inversement. Elle l’artiste, lui un des label managers, ils n’ont jamais pu s’encadrer, ni professionnellement, ni personnellement, et ça, depuis les premiers instants de l’Anglaise au sein du label. Autant dire que cela n’arrange pas la situation actuelle. Jusqu’à maintenant, elle avait son frangin afin d’endosser le rôle du tampon, mais la brouille fraternelle la laisse livrée à elle-même. Le ton monte, sans surprise, sa voix s’élève en premier, pas très douée pour gérer les conflits d’une autre manière, au grand dam de son avocat, cherchant tant bien que mal à calmer les débats. Lorsqu’il invoque une pause, avec l’objectif de laisser chacun souffler et redescendre en tension, elle quitte la salle sans demander son reste, poussant une dernière gueulante pour la forme, claquant la porte derrière elle afin de rajouter au drama.

Les nerfs à fleur de peau, elle plonge la main dans son sac afin d’y fouiller frénétiquement, jusqu’à en sortir un paquet en carton, orné d’une photo dégueulasse sous laquelle figure l’inscription fumer tue. June, elle lit plutôt en cas d’urgence, dernier recours dans ces moments où elle a besoin d’aide pour enfumer l’esprit et esquiver une envie bien plus nocive, plaçant une clope entre ses lèvres. Interrompue avant de pouvoir l’allumer et se polluer les poumons, elle est prête à lâcher toute sa frustration sur la première personne qui lui indiquerait d’aller dehors pour fumer. Il n’en est rien, simplement Jules qui, passant dans le coin au même moment, s’enquiert de son état. Les traits de son visage suffisent amplement comme réponse. « C’est dans tes prérogatives de m’aider si j’ai besoin d’me débarrasser d’un corps ? » Il n’y a pas un semblant d’humour dans les paroles, prononcées comme une véritable question au sérieux impassible. « Juste pour savoir, histoire de m’organiser. J’vais sûrement buter Ashton avant la fin de la journée. » Un moyen direct de régler une bonne partie de ses problèmes, qui ne demanderait pas tant d’efforts, ayant déjà imaginé une diversité de scénarios affolante afin de mettre en scène la mort type. Jules ne répond pas, préférant afficher ce même sourire que tout le monde lui connaît, consciente qu’il ne vaut mieux pas s’embarquer là-dedans. « On était sur le point d’aller chercher quelque chose à manger, tu veux te joindre à nous ? » June jette un coup d’œil à sa montre, surprise de l’heure qu’elle ne pensait pas aussi avancée. « Pourquoi pas. » Parce qu’elle ne refuse jamais de la nourriture et qu’elle a besoin d’un changement d’ambiance avant de retourner dans la fosse aux lions. « Mais on commande. » Impossible de sortir dans les rues de Londres sans se faire reconnaître au bout de quelques minutes. La cigarette tourne entre ses doigts, toujours éteinte, alors qu’elle reporte finalement son attention sur la personne accompagnant la jeune femme. « T’as enfin le droit à un assistant ? Ou c’est encore du baby-sitting ? » Elle connaît déjà la réponse, Jules étant collée d’office à s’occuper de divers artistes du label, il s’agit surtout d’une façon bancale de lui demander de faire les présentations. « Nicholas, June. June, Nicholas. Il est là pour visiter, voir les avantages et comment on pourrait l’accompagner en signant ici. D’ailleurs, il débarque tout juste de Brisbane, c’est pas là où tu résides en ce moment ? » Comme quoi, le monde de la musique n’est pas si grand. Elle hoche la tête, en signe d’affirmation. « Vous voulez manger quoi ? » « Surprends-nous. » Qu’elle balance du tac au tac, la flemme de se prendre la tête à choisir d’elle-même. « Je vais prévenir Nat à l’accueil, qu’elle refoule pas le livreur. On se retrouve au studio 3, Vance doit toujours s’y trouver. Je vous rejoins là-bas. » Un dernier regard vers Nicholas, toujours accompagné d’un sourire et elle tourne les talons. « J’suppose que ça fait de moi ta baby-sitter pour les prochaines minutes. T’as intérêt à filer droit. » Un simple geste de la tête afin de lui signifier de la suivre alors qu’elle prend la direction de l’endroit indiqué par Jules. « C’est quoi ton histoire, Nicholas ? Y’a pas de label qui veut de toi en Australie ? » Tout en délicatesse.

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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyMer 30 Aoû 2023 - 15:16


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crédit/(josshelps) ✰ w/ @June Coleman-Pope
Tu es doué pour t'écraser. Tu l'as toujours été, toujours, pour passer en second plan, pour ne pas faire de bruit, pour ne pas prendre de place. Tellement qu'on t'oublie la plupart du temps ou alors on se demande si ce n'est pas une existence bien solitaire. Cela ne l'est pas, les gens confondent la solitude avec l'isolation, ce que tu n'es pas, isolé, tu es bien accompagné et tu as tout un système bien en place pour ne pas te retrouver seul avec les pires pensées. Il y a Esmée, il y a Vance, Dahlia, même Jo d'une certaine façon. Et la musique, les accords des guitares, et puis quand on est créatif, on n'est jamais vraiment seul... non ? Ouais, tu aimes bien voir les choses de cette façon-là, cela a aussi des avantages de ne pas faire de vagues et d'être discret à souhait. Cela te permet de voir, par exemple, que Jules et ... June du coup, se connaissent bien et que June l'apprécie assez pour répondre, être un peu cynique mais répondre quand même. June a toujours une cigarette à la main, ce qu'elle allait sûrement faire sans son interruption, et plus que d'être énervée, elle parait vraiment fatiguée. Tout ça, ce sont des détails que tu remarques alors que la conversation se passe et seulement quand les présentations sont faites, tu fais un petit mouvement de la main pour saluer June.
"Hey." Et tu hausses les épaules alors qu'il faut choisir un menu, tu n'es pas difficile, Vance ne l'est pas non plus et quelque chose te dit que la question ne t'était pas vraiment adressée. Tu l'as compris tout seul, et ça ne te surprend pas que Jules s'éloigne déjà, tu es là pour faire des rencontres visiblement et June est une artiste du label... alors qui mieux qu'elle pour chanter les louanges du label et te persuader de passer le cap ? Tu la suis déjà, sans son signe de tête, sans avoir besoin qu'on te le dise, c'est une habitude qui vient avec des années de pratique. "Je suis bon pour suivre les ordres, il n'y a pas encore eu de plaintes." Que tu marmonnes, te retenant de sourire parce que si tu es très drôle, enfin, tu te trouves très drôle et cela sans avoir l'avis de qui que ce soit. June est... directe, pas nouveau pour toi, tu as l'habitude de côtoyer une autre brune tout aussi directe, alors oui, tu es dans un territoire plus que familier. Plutôt que de répondre à sa question, tu fouilles dans les poches de ta veste et tu lui tends le briquet que tu trouves la seconde suivante. "Tiens au fait." Non, tu ne fumes pas, tu aimes trop tes poumons pour cela, cependant, il ne suffit que d'une dizaines de minute dans ce milieu pour réaliser que c'est un vice que beaucoup de musiciens partage. Et Vance aime bien fumer de temps en temps, il croit que cela le rend important, et tu aimes bien être préparé, cela a toujours été le cas, donc que June se serve de ton briquet.
"Et, June, je pourrais te demander quelle est la tienne mais quelque chose me dit que tu commences à en avoir marre de la raconter, enfin je crois, je peux me tromper." Tu peux totalement te tromper, c'est ce qu'elle dégage, tu ne dis pas que tu es un expert pour lire les gens ou que tu la reconnais, c'est juste dans sa façon de se tenir. Et de faire dériver la conversation sur toi plutôt que sur elle. June et la porte qu'elle a claquée, tu pourrais lui demander pourquoi et si les choses se passent mal, ça pourrait te donner un argument de plus pour ne pas te lancer dans tout ça. Et rester dans ta zone de confort. Mais ce serait un peu déplacé, vous venez tout juste de vous rencontrer après tout. Donc tu hausses les épaules l'instant suivant et tu réponds enfin à sa question."Visiblement, l'indie rock marche mieux ainsi, ça accompagne bien le thé et la pluie... enfin c'est ce qu'on m'a dit." Et le fait de venir ailleurs vous rend un peu plus mystérieux, ce ne sont pas tes mots, mais ceux d'un des chargés de marketing que tu as déjà rencontré. Tu ne vois pas en quoi être Australien te rend mystérieux, mais là encore, tu n'as pas posé la question. Il faut vous vendre sous un bon angle visiblement, parce que ce n'est pas juste à propos de la musique et il vous faut quelque chose de plus. Tu n'as jamais compris pourquoi, mais tu as décidé de laisser tes protestations de côté pour le moment, il faudrait que tu acceptes que ce n'est pas juste à propos de la musique un jour.
"Je suis là avec l'autre membre de mon groupe, Vance, le batteur du coup." Que tu expliques, pour ne pas qu'elle soit confuse et comprenne qui vous allez retrouver. Vance est mieux avec les mots et il pourra lui faire un résumé fun et léger de votre parcours et qui vous êtes. "T'es aussi sur Brisbane en ce moment ? Ils font exprès du coup ? De nous rassembler au même endroit je veux dire."
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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyMar 5 Sep 2023 - 14:46


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@Nicholas Hurley - août 2023

Alors qu’ils amorcent la marche en direction du studio indiqué par Jules, l’attention vacille un instant, lorsque la porte s’ouvre de nouveau, bien plus calmement qu’au moment où June s’est furieusement échappée de la salle. En sort maintenant le reste des participants, les uns après les autres, partant vaquer à leurs occupations respectives durant l’armistice censé offrir un minimum de répit avant la reprise des hostilités. Elle croise quelques regards, ses paupières se froissent en dévisageant Ashton quand leurs pupilles s’accrochent durant un moment fugace, réaction instinctive face à l’aversion qu’elle éprouve envers le type. Du défilé de costumes quittant temporairement la réunion, seul son avocat emprunte le chemin en direction de June, la rattrapant puis s’arrêtant à ses côtés afin de lui lâcher quelques mots d’une voix à peine étouffée. « Reprends-toi, t’as une heure. On se retrouve ici pour mettre à plat ce que tu veux avant d’y retourner. » Pas de réponse, elle se contente simplement d’acquiescer de manière peu convaincue avant que l’intéressé ne quitte les lieux à son tour. Retrouver son calme, plus facile à dire qu’à faire quand on sait que ses nerfs ne demandent qu’à s’enflammer en présence de la moindre étincelle. Le tube de tabac continue de s’agiter nerveusement entre ses doigts, jusqu’à ce que Nicholas lui procure de quoi l’allumer. Elle se saisit du briquet, allumant la cigarette dans la foulée, tirant une première bouffée, marquant quelques secondes avant de relâcher la fumée dans l’air. « T’as tout à fait le droit de demander, bien que le minimum de politesse serait d’abord de répondre à la question. » C’est elle qui parle de politesse, après ses invectives des dernières heures, une clope à la main répandant son odeur de tabac cramé dans le couloir, alors qu’elle retourne le briquet à son propriétaire sans le moindre mot de remerciement. La mauvaise foi dans toute sa splendeur, nourrie par la frustration. « Mais dans l’idée, t’as pas tort. T’inquiètes pas, y’a bien quelqu’un qui se fera un plaisir de te donner tous les détails si t’y tiens vraiment. » Il vient de là, le problème, c’est bien trop souvent qu’on la raconte pour elle, son histoire. Au fond, elle est prête à l’évoquer sans aucune gêne, portant ses erreurs comme des expériences justifiant la personne qu’elle est maintenant. Ce qui l’emmerde le plus, c’est de devoir constamment jongler avec les approximations et les hyperboles usitées afin de dramatiser ses conneries dans la presse. L’inverse l’énerve tout autant, source des engueulades ayant rythmées la matinée avec cette politique du label de baser toute sa communication et l’univers du prochain album sur une rédemption forcée, à faire croire qu’elle accumule les regrets alors qu’il n’en est rien. Finalement, tout ce qu’elle veut, c’est qu’on lui foute la paix et qu’on lui laisse raconter ses états d’âme comme elle les ressent, et non comme un tas de pontes en costumes et de pseudo-journalistes se les imaginent. À croire qu’elle s’est complétement gourée de business, même en restant dans un label indépendant plutôt qu’une grosse maison de disques. « En même temps, c’est fait pour accompagner le pays duquel le style vient. » Elle n’a pas une expertise précise dans les différents styles de musique, encore moins dans ceux qu’elle n’écoute pas régulièrement, mais quand on touche à l’héritage du pays, les racines ressortent rapidement. « Ça explique la guitare dans le dos, je pensais que c’était juste pour le style. Ou alors c’est pour pousser la chansonnette devant les midinettes dès que l’occasion se présente ? » Voilà la vision qu’elle se fait de son interlocuteur sans en savoir davantage. Elle passe devant l’ascenseur sans y prêter attention, empruntant plutôt les escaliers afin de rejoindre l’étage abritant les différents studios du label, tirant sur sa cigarette par intermittence. « Depuis le début d’année. J’avais besoin de calme, partir de l’autre côté du globe m’a semblé être une bonne idée. » Le principe fonctionne, plus ou moins, l’isolement ayant porté ses fruits, loin du public, loin des embrouilles, le temps de reprendre la main sur ses démons, reste à voir si le tout tiendra sur la distance lorsqu’il faudra retourner sur le devant de la scène. « Je doute qu’ils en aient quelque chose à foutre qu’on crèche tous les deux à Brisbane. C’est rien de plus qu’une coïncidence, j’étais même pas censée être à Londres cette semaine. » Voyage improvisé à l’arrache, encore la veille, personne ne s’attendait à la voir arpenter les couloirs du label. Certainement qu’ils en joueront, de cette présence des deux artistes dans la même ville australienne, d’une façon ou d’une autre, mais en attendant, leur rencontre londonienne se doit au hasard. Lorsqu’ils arrivent au niveau des studios, elle avance jusqu’à rejoindre la porte arborant le numéro trois, comme indiqué. Son regard s’accroche, dans un réflexe naturel, sur le panneau en led trônant au-dessus de l’encadrement, vérifiant que le recording ne soit pas allumé avant de pénétrer dans la pièce. Ils sont accueillis par des percussions de batterie. « Je suppose qu’on a trouvé Vance ? » L’irruption ne semble pas perturber le batteur, continuant de s’agiter sur l’instrument. « Y en a au moins un qui vit sa meilleure vie. » Elle tire une dernière latte avant de se débarrasser du mégot dans une poubelle environnante.

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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyLun 11 Sep 2023 - 19:29


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crédit/(josshelps) ✰ w/ @June Coleman-Pope
Il y a du monde dans le studio, c'est la première chose que tu peux dire et tu te contentes de suivre June. Tu ne fais aucun commentaire quand une autre porte s'ouvre et que quelqu'un s'adresse à elle. L'ordre, car cela en est un, est plutôt froid et même si cela se veut amical, tu dois regarder la semelle de tes Dr. Martens, encore une fois, pour ne pas froncer les sourcils. Et te mêler de ce qui ne te regarde pas, vraiment pas pour le coup, tu n'as pas encore signé, tu es juste en visite ici, il ne faudrait pas que tu l'oublies après tout, n'est-ce pas ? June attrape quand même ton briquet et elle te reprend, c'est assez pour te faire sourire, prouvant qu'il y a bien quelque chose qui cloche chez toi, avant que tu ne répondes. "Désolé, tu as raison, tu veux la version courte ou la version longue ?" Dans les deux cas, ce n'est pas bien intéressant, voyage ou non, tu n'as jamais su te vendre et ça ne change pas en fait. Tu es toujours sur les talons de la chanteuse alors qu'elle t'en dit un peu plus sur elle. "Je ne vais pas aller poser la question dans ton dos si c'est ce que tu essayes de dire, je sais à quel point les on-dits peuvent être... chiants en fait."
Tu as vu de quelle façon la presse s'intéresse à tout ce que Jo fait, de près comme de loin, tu sais à quel point cela peut être à la fois envahissant et déstabilisant. On t'accusera d'être trop naïf et de ne penser que cela devrait être à propos de la musique et juste la musique, cela ne fonctionne pas comme cela en fait. June ouvre la porte de la cage d'escalier, commentant déjà sur ton style et là encore, c'est tellement familier, cette façon de te charrier un peu et toujours, de te questionner, que tu ne peux que répondre, comme tu l'aurais fait avec une autre brune si elle était présente. "Est-ce qu'il y en a qui essayent encore de draguer à coup de chansons, en 2023 ? C'est pas genre super pathétique et prévisible ? Nan, ne t'inquiète pas, j'ai une superbe personnalité." Ou pas, mais ça, c'est réservé aux chansons. June te répond, te dit être sur Brisbane depuis plusieurs mois et en réalité, elle n'aurait même pas dû être là."Ah." C'est ta seule réponse, tu as l'impression d'avoir gratté à une porte qui n'aurait jamais dû être ouverte, ou d'avoir mis le doigt sur le cœur du problème. Et toujours, ton but est de ne pas déranger, de ne pas faire de vagues, mais même toi, tu sens que June en a beaucoup sur les épaules et qu'elle risque de vaciller à un moment ou un autre. Même toi. Tu ne commentes pas à ce sujet, ton regard se porte vers Vance, et le nouveau rythme qu'il semble avoir trouvé avec cet instrument.
"Yep, Vance mais... on va le laisser tranquille, il est dans sa bulle." Et il ne vaut mieux pas le déranger, tu tires une chaise à la place, vous devez toujours attendre Jules dans tous les cas et tu te tournes vers June l'instant suivant, lui tendant la main."Nicholas ou Nicky, tu raccourcis mon prénom comme tu veux." Voilà qui est mieux pour faire les présentations, beaucoup mieux, sans aucun intermédiaire, sans aucune pression et sans se dire que tu fais quelque chose de mal."Moi je suis né sur le territoire australien et j'ai commencé à poster ma musique en ligne récemment, ça a plu et ils ont été les premiers à nous contacter. On m'a dit de pas laisser l'opportunité filer alors nous voilà ! Le groupe s'appelle nicky and the saints, avant que tu ne poses la question..." Elle pourrait poser la question, ou Jules pourrait le lui dire. Le résumé n'est pas bien intéressant, tu avais prévenu June et maintenant que c'est fait, tu ne vois pas quoi ajouter d'autre. Tu ne cherches pas à impressionner qui que ce soit, Vance et toi, vous êtes là pour parler musique et uniquement cela. Vous n'êtes pas vraiment des débutants, vous avez déjà trouvé votre son, déjà trouvé une sorte de public. Signer avec ce label, ce sera juste un moyen d'atteindre plus de gens, de partager encore plus votre son et une vraie opportunité. L'opportunité de toute vie en réalité, même toi tu n'es pas idiot à ce point-là et tu peux le voir. "Et toi ? Des anecdotes croustillantes à raconter sur le label ? C'est le moment, je pense que je suis l'une des seules personnes encore objectives présentes dans cet immeuble." Et tu dis cela avec le plus de sincérité possible, ton regard passant de Vance à June lentement ; tu lui offres même un sourire, histoire de.
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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyMer 20 Sep 2023 - 16:54


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@Nicholas Hurley - août 2023

« Commence par la version courte, on verra si un jour, on a le temps pour la version longue. » Pour l’instant, elle n’a vraiment pas envie de feindre l’attention durant d’interminables minutes à écouter une origine story, pas avec tout ce qui lui tourne dans la tête, elle n’est pas prête à faire l’effort. « Tu fais comme tu le sens, j’t’en voudrai pas. » Du moment qu’il ne vient pas la faire chier avec la dernière rumeur à la mode. Si elle devait entretenir une rancœur envers chaque personne préférant aller s’informer de sa vie auprès de sources bancale, elle s’y épuiserait à longueur de journée. Elle a bien conscience que les véritables fautifs sont ceux qui écrivent les histoires, déformant la réalité juste ce qu’il faut afin d’attiser la curiosité perverse et d'attirer le chaland avide de connaître les défauts écornant les images publiques. Elle en faisait partie, des lecteurs de torchons, à l’époque où la célébrité n’était pas encore venue taper à sa porte, et qu’elle n’avait pas vraiment conscience des conséquences que toute cette invasion d’intimité peut causer. « Un bon point pour toi si tu préfères t’informer à la source. » La fin de sa phrase lui fait soulever un sourcil inquisiteur entre deux souffles enfumés. « T’as encore signé nulle part que t’as déjà des casseroles qui traînent ? » Sûrement rien de choquant en perspective, les labels sont assez précautionneux pour éviter de prospecter des artistes qui leur exploseraient dans les mains en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, surtout au niveau de la communication. Puis, après tout, ce n’est pas elle qui lui fera la leçon sur un tel sujet. « Oui, oui, et oui. » Malheureusement, le genre existe toujours, c’est mignon lorsqu’il s’agit de gamins qui s’amusent à reproduire une connerie télévisuelle sans vraiment comprendre les tenants et aboutissant, aveuglés par leur innocence, ça l’est beaucoup moins dans l’ensemble des autres situations possibles et imaginables. « T’en trouveras sûrement ici. Mais je lâcherai pas de blase, t’auras le plaisir de la découverte. » La rétention d’informations va de pair avec le premier sujet évoqué, si elle déteste qu’on raconte des choses sur sa personne, l’inverse est tout aussi vraie. « Si on m’avait filé une pièce à chaque personne qui se présente avec une superbe personnalité… » Le domaine dans lequel ils évoluent est basé en grande partie sur l’image, pas étonnant que chacun essaye d’en renvoyer une parfaite à tout instant, qu’elle soit réelle ou factice et construite uniquement pour séduire les caméras en même temps que la foule. « Je jugerai de ça une fois qu’on aura parlé plus de cinq minutes dans un couloir. »
Leurs pas les mènent finalement à destination, entrant dans le studio duquel s’échappe des percussions à la chaîne, sans que rien ne vienne perturber le rythme, pas même leur irruption, signe que, comme indiqué, Vance est dans un monde différent du leur à l’instant donné. « Je vois ça. » La scène lui arrache un sourire fugace, repensant à cette époque pas si lointaine, où elle n’avait rien d’autre à faire que de venir au studio dans le but d’enregistrer, avec comme seul problème de savoir trouver la bonne cadence pour envoyer ses mesures. Les prises de tête concernant tout le reste étaient, en très grandes majorités, déléguées. A contrario du présent. « Il est pas intéressé par tout ce que Jules vous présente ? » Est-ce qu’on peut lui en tenir rigueur ? Pas besoin d’être plusieurs pour visiter les lieux, surtout qu’au-delà des studios, l’intérêt est vite limité. Elle tire une chaise pour rejoindre le brun, mais, avant de s’asseoir, elle fixe l’intéressé quelques secondes, les pupilles alternants à plusieurs reprises entre son visage et la main qu’il lui tend. « Fuck, t’as quel âge Nicholas ? Garde tes poignées de main pour les costards qui t’expliqueront ton contrat. » Elle sert le poing, le présentant devant elle afin de l’inciter à faire pareil, le cognant légèrement lorsque c’est le cas. « June. C’est déjà assez court. » Qu’elle balance, en prenant place sur sa chaise une fois le check effectué, écoutant les détails qu’il lui donne. « On est clairement sur une opportunité à ne pas laisser passer, la personne qui t’a donné ce conseil est plutôt maligne. » Dans un sens, quand un label vient directement vous chercher, on peut comparer cette occasion à l’équivalent musical d’un ticket de loterie gagnant. « Donc toi c’est Nicky, et si y’a que Vance en plus, pourquoi the saints au pluriel ? » Première question lui passant par la tête avant de se faire interroger à son tour. « J’ai signé mon premier contrat ici il y a dix ans, à peu près, on doit pas en être loin. Des anecdotes croustillantes, j’en ai quelques-unes, j’suis pas certaine de pouvoir te les raconter, encore moins si t’as pas signé de contrat. » En réalité, ses histoires, elles datent, il y a plusieurs années qu’elle n’a pas traîné de manière régulière entre les murs du label, généralement présente uniquement afin d’enregistrer quand les prises ne pouvaient pas être effectuées dans les studios de l’antenne américaine. « Tu veux savoir si tu mets les pieds au mauvais endroit en signant ici ? » La réponse serait positive si elle laissait parler le ressentiment accumulé durant les derniers mois, sans prendre en considération ce que le label a fait pour sa carrière. « Non. T’auras pas autant de thunes qu’avec un major, ni autant de portée médiatique, mais au moins t’as pas besoin d’amener ton lubrifiant à la signature. » Des paroles tournées vers l’objectivité, bien que dénuées de détails, ses débats personnels avec le label l’empêchent d’aller plus loin sans que les problèmes de la matinée ne viennent tabasser la raison. Elle jette un rapide coup d’œil à sa montre pour aviser l’heure, et le temps qu’il lui reste avant de retourner à ses problèmes.

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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyMer 27 Sep 2023 - 14:21


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June est directe et franche et cela fait tomber beaucoup de barrières et tu le sais, c'est une bonne chose. Surtout si Vance et toi, vous n'êtes que de passage pour le moment, pas besoin de se perdre en questions stupides, en anxiété et même en indécision. D'autant plus, tu te l'es juré au moment où tu montais dans cet avion, ton sac sous le bras et Vance déjà en train de te demander où sont vos places, hors de question de laisser tes doutes t'accabler ou même te freiner. Tu as laissé une partie de tout cela à Brisbane, pour saisir pleinement cette opportunité, pour profiter de tout et ne pas culpabiliser. Y compris les nouvelles rencontres et tu as un léger rire alors que June critique ouvertement, sans aucun filtre et parce qu'elle peut le faire. Tu lui as tendu une perche après tout, et ça en dit beaucoup sur la personnalité de la jeune femme au moins. Son regard se pose sur Vance, le tien aussi et tu finis par hausser les épaules. Alors que June pose des questions sur l'énigme qu'est le batteur de ton groupe. "Honnêtement ? Non, Vance s'en fout de tout ça, genre vraiment. C'est sa plus grande qualité et son plus gros défaut en fait." Tu dis cela avec un soupir au bord des lèvres et parce qu'il s'agit de la vérité.
Le batteur se fout des choses qui sont censées être importantes et qu'il doit vouloir. Il a son propre rythme, ses propres objectifs, c'est le résultat de son propre passé et de ses propres histoires. Que tu ne risques pas de dévoiler à June tout de suite, non, le secret est bien gardé pour le coup. Tu es un peu plus dérouté quand June te fixe, critiquant déjà ta poignée de main. Oh. Ce n'est pas la chose polie à faire. Tu supposes que... ouais, tu passes plus pour une relique qu'autre chose. "39 ans vu que tu poses la question, donc la poignée de main est justifiée." Et cela te paraissait poli encore une fois, mais soit, tu le notes dans un coin de ta tête, ça ne se reproduira pas et tu hoches la tête. June te le fait remarquer que c'est une chance en or, tout comme Jo tout comme Esmée, c'est bien pour cela que vous êtes là, pour avoir votre chance, vous aussi. June t'interroge sur le nom du groupe et elle a le droit à un autre sourire de ta part."Parce que, comme tous les artistes torturés, je ne suis pas seul dans ma tête... je n'en sais rien, ça claquait, ça m'a plu, ça ne va pas plus loin que ça en fait." Et on te surnomme Saint Nicholas depuis des années dans ton groupe d'amis, parce que tu es le plus sage, celui qui ne boit pas en soirée pour raccompagner les autres, qui pense aux bouteilles d'eau, aux pulls et à tout ce dont on pourrait avoir besoin. T'inquiéter, c'est ce que tu fais de mieux et de cette façon que tu montres ton affection, et encore une fois, ça t'a plu ce nom. Si June te demande d'expliquer ou même de justifier tes élans d'inspiration, ça ne risque pas d'arriver maintenant. Tu préfères te concentrer quand June répond à ta prochaine interrogation et te confirme ce que tu pensais.
"T'es bien rodé avec le label donc..." Donc elle doit en savoir des choses. Mais June ne te dissuade pas, elle est même... extrêmement positive. Même en révélant un peu. Tu avais déjà eu le sentiment d'être à la bonne place en découvrant les rues de Londres, encore plus en passant la porte accompagnée de Jules. Peut-être que ce sentiment n'était pas complètement infondé. "Je vais sûrement passer pour un cliché, mais je ne fais pas ça pour me remplir les poches et lui non plus, je n'ai même pas cherché, on est venus me trouver, nous trouver même." Petit haussement des épaules alors que tu continues sur ta lancée."Je n'aurais pas ma place chez les grands de toute façon, l'entre-deux me convient bien." On ne peut pas t'imposer quoi que ce soit quand la musique est concernée, tu ne veux pas que ce soit le cas en fait, s'il y a bien une chose sur laquelle tu peux te montrer ferme, c'est bien à propos de cela.
"J'ai déjà un style et je sais déjà ce que je veux chanter... pendant que tu étais ici, j'ai passé les dix dernières années à écrire et composer dans ma chambre alors." Alors tout ça, c'est à la fois nouveau et familier pour toi, pour vous. Il y avait bien le wedding band avant, mais ça, c'est plus grand, sinon vous n'auriez jamais traversé autant de kilomètres."Partager tout ça, c'est un plus, si ça plait aux gens c'est encore mieux... okay, je ne vais pas mentir, je suis un grand fan de la scène."  Un autre sourire passe sur ton visage alors que tu dis cela.
"Mais t'es quand même positive alors que tu sortais d'une mauvaise réunion, je crois." Ce n'est sans doute pas une bonne idée de le lui rappeler, c'est bien pour cela que tu hausses les épaules la seconde suivante."Bref, je l'ai dit que je n'étais pas très intéressant." Autant réorienter la conversation vers la musique. "Tu fais dans quoi comme style de musique ? Et ne te laisse pas avoir par mon apparence, j'écoute de tout."
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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptySam 7 Oct 2023 - 17:04


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@Nicholas Hurley - août 2023

« 39 ? J’aurais pas dit. » Le ton est neutre, elle se garde bien d’indiquer si leurs interactions jusqu’alors, du point de vue de la jeune femme, avaient plutôt tendance à retirer une paire d’années à ce chiffre, ou à en rajouter. Reste que, peu importe l’âge, la poignée de main est une formalité qu’elle fait rimer avec un sérieux réservé aux échanges se limitant strictement au statut professionnel et aux genres de personnes avec lesquelles elle ne compte pas dépasser ce cadre. Sans le verbaliser, le refus du geste en instaurant sa variante montre qu’elle considère Nicholas avec un peu plus d’égard qu’un simple artiste débarqué entre les murs du label dont elle aura oublié le nom à la seconde où les deux ne se trouveront plus dans une pièce commune. « Y’a même pas un semblant d’histoire derrière le choix ? C’est juste le fait que ça sonne bien ? » Question légèrement ironique, lorsqu’on sait que son pseudonyme ne vient même pas de sa propre imagination, n’a pour seule référence que le fait d’être originaire de la capitale de l’Angleterre et, comme elle suggère concernant celui du brun, sonne assez bien à la prononciation. On est loin du nom d’artiste qui nécessite une palabre afin de lister l’ensemble des références, dont la plupart échappent à la grande majorité des gens, ayant mené à l’élaboration d’un nom à peine prononçable. « C’est une certaine façon de le dire. » Rodée, pour sûr qu’elle l’est, pas pour autant qu’elle navigue dans le milieu avec une facilité déconcertante, elle reconnaît les bons côtés sans être capable d’esquiver les mauvais, ou à minima, de ne pas se laisser atteindre pour ceux-ci. Elle est toutefois à même de faire la part des choses, dressant un portrait positif du label, faisant fi de ses problèmes personnels. Les différents actuels qui la plongent dans l’opposition et justifient sa présence à Londres sont propres à ses expériences et sa personnalité, ils n’ont aucune portée générale en dehors de sa propre personne, elle a au moins la lucidité de reconnaître ce point. « La passion c’est bien Nicholas, mais si t’y gagnes rien, ça va pas te servir à grand-chose. » Peu importe qui est venu chercher qui. L’ambition n’est pas un sujet la laissant insensible, bien au contraire, elle arque un sourcil face au reste de son intervention. « Qu’est-ce que tu fous ici si ton but c’est de végéter et pas d’aller plus haut ? Laisse ta place à quelqu’un avec plus d’ambitions que de simplement jouer de la gratte sur une scène, ça, tu peux le faire dans tous les bars du coin. » Le ton se durcit en un instant. Peu importe combien de fois elle fait tourner l’idée dans son esprit, elle ne comprend pas le délire de se contenter du niveau intermédiaire, de se noyer dans l’entre-deux lorsqu’on a la rare possibilité de faire bien plus. Le nombre d’artistes qui tueraient pour signer avec un label, encore plus pour qu’on vienne directement les chercher à l’autre bout du monde, se contenter du minimum paraît comme un affront. « T’es la première personne que j’entends se vanter d’avoir passée les dix dernières années de sa vie enfermée dans sa chambre à écrire. Enfin, la première qu’a pas vingt ans. » Au moins, on ne peut pas lui reprocher d’incohérence dans l’image qu’il semble vouloir renvoyer, artiste torturé coincé entre les murs de son confort, détaché du succès qui pourrait lui pendre au nez. « Va falloir que t’aies un super agent pour pas te faire bouffer, le rôle du type gentil sous tous les angles c’est bien pour plaire aux daronnes et à leurs gamines, mais ils vont pas se faire prier pour en profiter. Tout ton délire de pas se remplir les poches va vite devenir une réalité, et pas de la façon mignonne comme tu l'imagines, si tu te contentes de ça. » Qu’importe que la musique soit une priorité par rapport au business, signer avec pour seul objectif de toucher un plus grand public sans chercher à en profiter au-delà revient plus ou moins à accepter de se faire exploiter en affichant un grand sourire de satisfaction. « Donc t’aimes la scène, mais tu veux te contenter d’être un type random ? T’as pas envie de remplir les plus grandes salles possibles juste parce qu’il y a ton nom sur l’affiche ? » Ces paroles-là laissent transparaître la passion. Mettre les pieds sur scène, devant des milliers de personnes prêtent à chanter en cœurs dès la première note de musique, connaissant mieux les paroles que l’artiste lui-même, c’est sans conteste la partie qu’elle préfère, sans la moindre hésitation, la récompense du travail accompli. Et si, comme il le concède, Nicholas possède une vision possiblement similaire, elle ne conçoit pas l’idée qu’il puisse se satisfaire des scènes qu’il peut déjà fouler.
« Qu’est-ce tu veux que j’te dise, je suis un véritable rayon de soleil. » On passe sur les nuages qui l’entourent depuis ces dernières années et assombrissent l’image. « La réunion, c’est moi et mes problèmes, rien à voir avec tout le reste. Si t’as pas prévu de faire des conneries, pas la peine de te prendre la tête sur le sujet. » Le répit avant de retourner dans la cage aux lions a pour vocation de faire redescendre la tension l’ayant animé toute la matinée, alors elle expédie le sujet d’un revers de la main. Elle a encore un peu de temps avant de devoir s’y remettre, autant en profiter afin d’aiguiller l’esprit sur d’autres points. « Va définitivement te falloir un agent pour te vendre, parce que là, c’est catastrophique. Tu peux pas te balader partout en te présentant comme inintéressant avec des ambitions qui frôlent le zéro. » Même le délire d’artiste torturé possède ses limites. « J’ai fait de la pop, un peu. » Même si elle a tendance à régulièrement critiquer le genre face à son évolution l’ayant transformé en fourre-tout générationnel pour qui ne veut pas assumer un style en particulier. « Du rap, beaucoup. Maintenant, je suis curieuse de voir ce que tu peux me sortir comme références là-dessus. C’est quoi le rap game d’un quarantenaire pas très intéressant qui a passé les dix dernières années dans sa chambre ? »

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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyMer 25 Oct 2023 - 16:21


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Est-ce que June te fait un compliment ? Tu n'en sais rien, tu pourrais lui dire que l'âge n'est qu'un nombre, Esmée te la rappelle suffisamment de fois par jour. Suffisamment de fois pour que tu ne te laisses pas démonter ou même arrêter par cela. Ce n'est pas un frein, juste un simple fait sur toi, ça ne t'empêche pas d'aimer la musique, d'aimer ce que tu fais ou même d'être là à discuter avec elle, bien entendu. Un léger sourire se forme sur ton visage l'instant suivant, alors qu'elle t'interroge encore une fois sur le nom du groupe, tu supposes que tu n'as rien à cacher et que c'est débile dans le fond, autant être honnête dès maintenant, tu n'es pas vraiment là pour l'impressionner maintenant que tu y penses bien. "Saint Nicholas...C'est mon surnom depuis le lycée, pas que je suis du genre à ne pas prendre trop de risque et à me préoccuper du sort des autres alors... Alors nous y voilà." Saint Nicholas, Nicky, le grand-père, cela ne t'a jamais dérangé et ce sont des choses plus que valide.
Ce qui te dérange, ou qui te surprend même, c'est le ton que June prend l'instant suivant. Ou les mots qu'elle a pour toi, assez pour te faire hausser les sourcils, parce qu'elle te fait penser à une autre brune. "... Faudrait que je te présente ma voisine, elle a le même genre de discours." Sauf que l'opinion de Jo ? Tu vas la chercher, activement même, et vous vous côtoyez depuis longtemps, ça ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe. Cela ne parait pas déplacé et ça ne te donne pas envie de l'envoyer un peu sur la touche. Comme tu pourrais le faire avec June. Sauf que ce n'est pas vraiment toi et que l'élan repart aussi vite qu'il est arrivé et tu hausses les épaules. "Sauf que je ne viens pas de la rencontrer, elle. Quelqu'un de plus susceptible te trouverait un peu trop directe et un poil malpolie June." Tu le dis pour confirmer les propres paroles de la brune, mais tu t'en fiches, elle n'imagine même pas à quel point tu t'en fiches. "Tu as de la chance que je ne sois pas de ce bord-là, beaucoup de chance." Et comment vous en êtes arrivés à cette discussion sur toi et ta carrière ? Tu ne le sais pas, mais tu supposes que c'est normal avec un autre artiste du label, c'est ce qui se fait, ce qui est attendu, pour apprendre à se connaitre. Surtout si vous êtes les deux sur Brisbane par la suite, quoi de plus normal ? C'est Jules qui serait déçue maintenant que tu y penses. Et tu pouffes, vraiment, sincèrement, quand June essaye de te cerner un minimum. Pour quelqu'un qui semble aimer le son de sa propre voix, elle pourrait réfléchir un minimum avant de l'ouvrir. Ce serait moins gênant pour elle. "Hmm, pardon qui a dit que c'était un rôle ? Qui a dit que c'était pour gagner des points de sympathie ou toucher les cœurs ? Tu sais, il y a vraiment des gens qui n'ont pas de rêves autre que d'arriver à la fin de la journée, pour certains, c'est même déjà beaucoup." Encore un autre haussement de tes épaules, franchement ? Tu ne t'attends pas à ce qu'elle le comprenne, que ce soit elle ou Jo, tu n'es pas là pour convaincre qui que ce soit ou justifier ta façon de vivre ou de procéder. Personne d'autre n'est dans ta tête, personne ne sait que tu te considères chanceux, car, par bien des aspects, tu ne devrais pas te trouver là, personne ne sait le genre d'horreurs que tu as vues.
Cela t'a rendu un peu anxieux et plus que prudent, et alors ? Cela ne regarde que toi. "Je prends ce qu'on me donne, ni plus, ni moins. Je le sais que je ne suis pas important et juste un musicien de plus, si le label me donne ma chance, tant mieux, sinon, ça ne sera pas la fin du monde." Tu t'en fiches, et il est clair que tu n'as pas la fougue de June ou même son acharnement, plus que clair. Si tu en avais déjà eu l'impression en la voyant claquer des portes, c'est encore plus clair au fil que cette conversation se déroule. Mais enfin, vous parlez musique, enfin, la raison de ta venue, le pourquoi du comment et la seule chose qui compte.  "Hey, j'ai jamais dit que je rapais moi-même mais je sais au moins que Kendrick est une bonne référence, il ne faut pas oublier J. Cole aussi... ça c'est pour les messieurs bien entendu, mais tu serais surpris de savoir ce qu'il y a dans mes playlists hein." Il ne faut pas se fier aux apparences et tu n'essayes pas de te faire voir en disant que tu écoutes de tout, autant du Tchaïkovski que cette chère Ariana Grande. Tout dépend du moment, tout dépend de ton humeur. "Du Nicky Minaj bien entendu... Oh et je ne sais pas si ça compte comme du rap mais tous les textes de SZA sont gravés dans mon cerveau, tous." La dernière partie de ta phrase est ajoutée avec un hochement de tête, avant que ton regard ne se porte sur Vance. Puis sur June. Et tu finis par te lever, ne supportant pas d'être assis une seconde de plus. Ta guitare est là, Vance est là, vous êtes dans un studio, c'est le moment parfait. "Mais encore une fois, pas mon domaine... je peux te montrer ce que je sais faire, si t'es intéressée bien entendu."
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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptySam 4 Nov 2023 - 22:16


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@Nicholas Hurley - août 2023

« Ah, tu vois qu’il y avait tout de même une petite histoire derrière ce nom. C’est toujours le cas, même si les gens veulent pas avouer quand ils pensent que ça va leur foutre la honte. » Au moins, celui de Nicholas colle avec le personnage et l’impression du bonhomme qu’elle se fait de leurs quelques minutes de discussion. Échanges que l’on pourrait qualifier de banals jusqu’alors, avant l’arrivée d’un sujet venant modifier le ton dans les paroles de l’Anglaise, toujours prompte à réagir sans vraiment de restrictions lorsque le thème abordé, volontairement ou non, touche aux choses faisant s’agiter ses méninges de manière régulière. Ce qui est le cas concernant l’ambition, ou plutôt le manque de, dans le cas du brun. « Si plusieurs personnes te tiennent le même discours, doit y avoir un semblant de vérité derrière, tu crois pas ? Au moins de quoi se poser quelques questions. » Surtout quand l’opinion similaire est partagée par des personnes ayant un niveau connaissance diamétralement opposée sur le principal concerné. « J’la rencontrerai avec plaisir, elle a l’air d’avoir un jugement de qualité. » Vu qu’il s’aligne sur le sien. Elle hausse les épaules à son tour, un sourire légèrement amusé sur les lèvres face à la répartie toute en retenue. Trop directe et un poil malpolie, on dirait presque qu’il s’adresse à une enfant, dans une tentative de lui faire la morale sur la bonne conduite sociale à adopter en public. Encore plus avec le semblant de menace s’en suivant, étirant un peu plus ses traits rieurs. Peu importe qu’ils se connaissent depuis des mois ou des minutes, ou du degré du susceptibilité auquel elle fait face, l’attitude n’aurait pas changé pour autant. « Tu préfères que j’te dise des conneries que j’pense pas juste pour te faire plaisir ? » Comme il en traîne partout dans le milieu, des inconnus disposés à lui dispenser tout ce qu’il veut entendre, il risque d’en croiser à ne plus savoir quoi en faire, conséquence de l’intérêt que le label lui porte. « C’est pas vraiment mon style, autant que tu le saches tout de suite. » Au mieux, elle tentera d’arrondir les angles quand elle estimera que ses paroles dépassent une certaine limite. Pour le reste, il ne faut pas s’attendre à de grands efforts de mise en forme. Un prêté pour un rendu, en contrepartie, June ne s’attend pas à ce que ses interlocuteurs en face autrement, même si elle n’encaisserait sûrement pas aussi calmement que Nicholas. Forcément, le style assez brut employé vient avec son lot occasionnel de tensions plus ou moins sérieuses, mais dans cette scène, aucun des deux n’a vocation à envenimer les choses, il ne s’agit que d’une divergence d’opinions reflétant deux caractères différents. « J’peux concevoir que tout le monde n’a pas d’ambition. Mais à partir du moment où t’acceptes de signer le contrat, t’es plus tout le monde. » Rejoindre un label, qu’importe le sens dans lequel on essaye de l’analyser, revient à faire preuve d’ambition, plus que de simplement espérer atteindre la fin de la journée, sinon, autant se contenter d’aller jouer de la guitare dans les bars. « Et si des types avec une vraie structure sont prêts à investir de la tune sur toi, tu passes automatiquement à la marche supérieure, terminé d’être juste un musicien de plus. » Rien que les attentes en interne suffisent à comprendre que se fondre dans la masse n’est pas vraiment une option. Le label ne vient pas avec la simple idée de faire des artistes qui se fondent dans la masse, et ça, pour le coup, elle en sait quelque chose. Non, s’ils l’ont choisi malgré le fait d’être localisé à l’autre bout du monde, c’est bien qu’ils pensent pouvoir en faire un nom qu’on reconnaît dans une line-up d’artistes. « T’en prendras conscience en voyant tout ce qui est prévu dans le starter pack du nouvel artiste, normalement, devrait plus y avoir trop de place pour t’enfermer dans ta chambre. » La promotion nécessaire afin de la lancer se chargera de faire passer le message que son quotidien n’aura plus rien du métro, boulot, dodo convenant au plus grand nombre. Dans tous les cas, avec leurs visions opposées, s’accorder sur le sujet ne semble pas être possible pour le moment, autant retourner sur un sujet plus léger. « Je m’attendais presque à ce que tu me sortes un ou deux blases éclectiques pour me surprendre, mais j’ai rien à dire, t’as de bonnes références. » Elle ne pourrait pas en dire de même concernant ses propres connaissances sur le style musical de l’Australien, il doit bien y avoir quelques sons d’indie qui tournent dans ses écouteurs à l’occasion, mais pas suffisamment afin d’en sortir des noms de but en blanc. « Et non, même si ça reste de la très bonne musique, SZA, c’est pas du rap. » Toujours assise, elle le regarde, intriguée, lorsqu’il se lève avant d’offrir une présentation de sa musique. « J’ai bien cru que t’allais jamais proposer. Fais donc, avec plaisir. » Elle ne dit jamais non à ce sujet. « S’il faut, je peux même jouer la foule en délire. » Elle se redresse légèrement, plaçant ses jambes en tailleur, attendant la démonstration.

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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyLun 13 Nov 2023 - 20:08


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crédit/(josshelps) ✰ w/ @June Coleman-Pope
Ce n'est pas que June te parait blasée, mais il est clair qu'elle fait tout ça, la musique, les studios d'enregistrements, les fans, les concerts et même répondre aux questions, depuis trop longtemps. Ses conseils et ses mises en garde ont un goût d'amertume et ça, tu te demandes si la jeune fille s'en rend compte. Ou alors si c'est comme une seconde nature pour elle et que ça passe un peu à la trappe. Ou alors, elle est juste cynique et tu devrais arrêter de voir un sens caché absolument partout. Cela doit être cela, voilà ce que tu te dis, intérieurement, alors que tu hoches la tête aux mots de la rappeuse. "Hmm... ouais, je verrais, pour le moment, je n'ai encore rien signé, mais je verrais." Tout est encore en hypothèse pour le moment et tu te doutes bien que ce que tu vois n'est pas la réalité, bien entendu, on vous a mis Jules dans les pattes pour vous guider. Et évidemment, on a tout poli avant votre arrivée avec Vance, vous avez beau passer sous le radar sous le moment, le but du label est bien de mettre l'accent sur vous et uniquement vous. Pour partager la musique mais pas que, tu n'es pas aussi naïf que tu en as l'air et la seule raison pour laquelle tu es ici est bien parce qu'il s'agit d'un label indépendant, et que cela te garantit déjà un peu plus de liberté. Mais vous parlez musique avec June et c'est ton domaine de prédilection alors... "Un compliment, je suppose ? Merci." Que tu murmures alors qu'elle juge déjà tes références la brune, tu as l'impression d'avoir réussi un test important, plus qu'important, même crucial. Maintenant que cela est fait, tu te lèves, pour aller accaparer l'attention de ton batteur. Et éventuellement jouer quelque chose pour June.
"Hey Vance, Vance!" Il est véritablement dans sa bulle le blond, avec des écouteurs bien enfoncés dans ses oreilles et c'est seulement quand tu agites une main devant lui qu'il semble revenir avec la réalité. Il abandonne l'instrument et les écouteurs pour t'adresser un sourire, et tu le sais, il est dans son élément. Tu fais donc des présentations rapides, pour qu'il retourne faire ce qu'il aime. "June, Vance... Vance, June... elle est déjà signée ici, je lui posais des questions plus ou moins intrusives." Tu hausses les épaules, tu penses que tu as été correct et pas trop bizarre pour une première rencontre, du moins, c'est ton avis, tu peux totalement te tromper et June peut penser le contraire. "Attention, c'est un moulin à paroles quand on parle musique hein." Vance prévient la jeune fille, comme si cela allait changer quoi que ce soit maintenant que tu y penses bien.
"On lui joue un..." Un morceau, voilà ce que tu allais proposer, parce que parler et parler, ce n'est pas vraiment toi et que pour apprendre à te connaitre, il faut te voir sur scène maintenant que tu y songes bien. Mais tu n'as pas le temps de finir ta phrase, déjà, la porte du studio s'ouvre. C'est Jules, elle revient avec les bras chargés et plutôt que de penser à ce que tu pourrais chanter, tu vas aussitôt l'aider avec tout ça. Elle te remercie du regard, sans perdre de son enthousiasme habituel. "Ah vous êtes là, j'ai la bouffe ! Hors de question de laisser nos futurs artistes mourir de faim." Tu la suis jusqu'à la table où elle est déjà en train de disposer la nourriture, il y a assez pour nourrir tout un régiment il semblerait bien et elle adresse un regard à June l'instant suivant. "Ou nos artistes déjà signés d'ailleurs." Petit coup de coude donné à June, il y a une blague que tu ne comprends pas visiblement et toi aussi, tu finis par te tourner vers June."Cela sera pour un autre moment, je crois." Le morceau en question, l'odeur de la nourriture est plus alléchante et même Vance a quitté le devant de la batterie pour venir vous rejoindre. "Hmm? J'ai interrompu un truc ? Ils ont un concert de prévu, tu sais... Okay je ne devais pas gâcher la surprise et c'est un moyen de plus de vous convaincre, mais oui." Cela, c'est une première nouvelle, mais tu ne te vois pas refuser, surtout pas si tout a déjà été organisé en amont en réalité. "Tu pourras vraiment jouer les fans comme ça," Que tu lances à June, un sourire aux lèvres, avant de t'installer à la table, avec les autres.
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Message(#)(june & nicholas) you haven't seen nothing 'til you've seen an English girl drink EmptyVen 24 Nov 2023 - 21:03


you haven't seen nothing 'till you've seen an English girl drink
@Nicholas Hurley - août 2023

« De rien. Je partais plus sur un constat, mais t’es libre de le prendre comme tu veux. » Contente qu’il ne retourne pas la question dans sa direction, elle aurait été bien incapable de citer le moindre artiste correspondant au style du duo, même pas certaine de pouvoir le définir de manière correcte. Toute la conversation se trouve finalement mise de côté lorsqu’il est question d’une petite démonstration. Il faut l’agitation de Nicholas afin de sortir son compère de la bulle le coupant de monde extérieur depuis au moins le temps qu’ils sont dans la salle. Les présentations avec le batteur sont expédiées sans simagrées. « L’avertissement arrive un peu tard. » Même s’ils n’ont pas vraiment discuté musique en tant que telle, plutôt des détails accompagnant la montée en notoriété et les motivations qui peuvent l’accompagner. Puis, elle n’est pas vraiment en reste concernant un débit de paroles développé. Un moyen comme un autre de tromper l’esprit et de mettre les pensées dérangeantes de côté. Elle pose des questions qui n’engagent pas sa situation personnelle. « Mais je préfère ça à un type incapable d’aligner trois mots sur un sujet censé le passionner. » Et dans cette phrase se trouve le premier véritable compliment de la conversation. Redressée sur sa chaise, elle attend la démonstration proposée. Cependant, cette dernière se retrouve mise en suspens avant même que le duo ait le temps de se positionner, Jules débarquant dans le studio les bras chargés de victuailles. Tout le monde vient se regrouper autour de la table sur laquelle sont dorénavant exposés suffisamment de plats pour nourrir les quatre personnes présentes. Son regard se porte sur l’assistante, répondant à son petit coup de coude par un sourire. « Tu sais qu’il suffit de ramener de la bouffe pour m’acheter. » L’astuce fonctionne dans la très grande majorité des cas, la voir refuser quelque chose à manger pourrait être l’un des signes de l’apocalypse. Presque hypnotisée par la nourriture étalée sous ses yeux, elle ne reporte son attention sur ses interlocuteurs qu’après plusieurs secondes. « Fais gaffe, tu m’as jamais vu dans un concert. Je pourrais te demander de dédicacer ma poitrine sur scène et vous voler la vedette. » Elle en sourit, amusée par l’image qu’elle se fait de la situation. « J’avais prévu de profiter de mon passage à Londres pour voir des potes. » L’un n’empêche pas l’autre, conclusion à laquelle June parvient sans avoir besoin d’un long moment de réflexion. « J’aurais qu’à les convaincre de m’accompagner, ça fera toujours du public en plus. Vous avez intérêt à assurer. » Son regard se reporte sur Jules. « Envoie-moi les détails, je m’arrangerai pour être là. » La discussion se poursuit durant tout le repas, autour de sujets divers, jusqu’à la fin de l’aparté, quand la réalité fait son retour au travers de plusieurs vibrations insistantes. Un coup d’œil à son portable, posé sur la table, affichant plusieurs messages dont elle connaît l’expéditeur avant même d’avoir lu le nom. Il est temps de retourner à des affaires beaucoup moins plaisantes. « Merde. » Elle a arrêté de regarder l’heure, au point de se retrouver avec plusieurs minutes de retard. « Merci pour la distraction et pour la bouffe. On se voit plus tard. » Et sans attendre, elle quitte le studio, un dernier signe de main jeté à la volée avant de disparaître dans l’entrebâillement de la porte.

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