@ezra beauregard

« Faut qu’on se casse d’ici. »
« Faut qu’on parte, maintenant. »

Il le faut, oui. Elle a encore les muscles tétanisés et est purement incapable de bouger par elle-même, mais Lily arrive au moins à tendre sa main pour qu’Ezra la lui attrape et l’aide à se relever. Elle se laisse bercer, plus même capable d’avoir peur à la hauteur de ce qu’elle devrait ressentir. Elle est terrifiée, oui, mais il n’y a rien de comparable face au sentiment d’avoir perdu un ami bien trop tôt, bien trop proche aussi. Qui plus est d’une façon aussi injuste. Jamais Matt n’aurait dû être la victime d’une telle injustice, jamais il n’aurait dû succomber en une soirée où seule la joie aurait dû l’emporter. Il aurait dû inviter une fille qu’il aime et danser avec elle en lui marchant sur les pieds, jamais rien de plus.

« Je… Il faut passer par la fenêtre, je crois. » La seule porte d’entrée est aussi celle de sortie, et il est hors de question qu’ils retournent dans le couloir avec les autres étudiants et surtout possiblement le tueur. « Il faut qu’on appelle la police. » D’abord, ils sauvent leur vie. Ensuite, ils sauvent celle du plus grand nombre d’élèves possibles, pour qu’aucune autre injustice ne pointe le bout de son nez ce soir. Matt est déjà le mort de trop, il est inimaginable que d’autres de leurs proches périssent sous la main d’un fou.

Lily lâche la main d’Ezra maintenant qu’elle est capable de pleinement marcher par elle-même, son regard relevé en direction du mur et des fenêtres en hauteur, lesquelles seront difficiles d’accès. Mais peu importe. Leur vie est possiblement en jeu, alors Lily n’aura pas de peine à abîmer ses jolis talons ou même le tissu de sa robe. « Là. » Elle pointe une des fenêtres, avant de grimacer. « Je crois qu’elle est fermée à clé, merde. »

Il voyait bien que l’idée de faire le moindre geste était toute une épreuve pour Lily en cet instant, dont la peur transpirait de tous les pores de sa peau; ils se retrouvaient malheureusement au pied du mur, incapables de faire autrement que de se ressaisir pour le moment sinon ils allaient faire leurs derniers instants dans ce bureau. Et aux yeux d’Ezra, il était hors de question que les choses se passent de la sorte: ils sortiraient d’ici, et ce n’était pas une question. Alors peut-être qu’il expira un petit soupire de soulagement lorsqu’il sentit la main de Lily se glisser dans la sienne. Resserrant sa prise autour de ses doigts, il l’aida à se relever et à tenir debout dans la foulée.

« Je… Il faut passer par la fenêtre, je crois. » Le regard de Beauregard glissa jusque la dite fenêtre, et bien sur qu’il fronça quelque peu les sourcils: cette dernière n’était pas très grande, ils allaient surement avoir quelques difficultés - surtout lui en réalité, la silhouette allongée de Lily allait s’en sortir avec grâce à coup sur. « Il faut qu’on appelle la police. » Soupirant, il hocha la tête. « On sort d’ici et on appelle la police s’ils sont pas déjà au courant. » La première cabine téléphonique à l’abris des regards et à distance raisonnable du lycée n’était pas tout à côté, mais ils n’auraient pas trop d’autre choix que de se plier à cette façon là de faire. Resserrant une dernière fois la main de Lily, il lui fit un petit signe de la tête de se diriger vers la dite-fenêtre par laquelle ils s’apprêtaient donc désormais à s’évader. « Là. » Lily pointait leur moyen d’évasion, alors qu’elle s’en approchait. « Je crois qu’elle est fermée à clé, merde. » Faisant à son tour quelques pas pour arriver à hauteur de l’ouverture, il soupira. « Elle est fermée oui. » Mais il n’allait pas baisser les bras maintenant.

Alors, faisant un tour sur lui-même, Ezra repéra ce qu’il cherchait: un extincteur. Ce n’était pas l’idéal car cela allait faire du bruit et surement les faire repérer, mais au moins ils pourraient sortir et tenter de se mettre davantage en sécurité. Il l’attrapa entre ses mains, se tourna vers Lily. « Recule au maximum, j’ai pas envie de te faire de mal. » Se mettant à quelques pas de la fenêtre, il inspira avant de passer l’extincteur au dessus de sa tête, prêt à le lancer.

WIN: l'extincteur passe par la fenêtre et leur ouvre la voie.
SO CLOSE: l'extincteur casse une partie de la vitre, mais fait un bruit monstre et les coups sur la porte se font de plus en plus nombreux.
FAIL: il rebondit contre la fenêtre, et percute le genou d'Ezra en retombant. Aïe.

« On sort d’ici et on appelle la police s’ils sont pas déjà au courant. » Il vaut mieux qu’ils les appellent à nouveau plutôt que personne ne soit tenu au courant de ce qu’il se passe au lycée de la ville. Cela n’aurait jamais dû arriver en premier lieu et, au fond, tout ce qu’elle espère c’est qu’ils ne pensent pas qu’ils sont en train de leur faire une mauvaise blague puisque personne ne peut se permettre d’attendre davantage avant que les forces de l’ordre interviennent. Les maigres espoirs de la brune volent cependant rapidement en fumée dès l’instant où elle se rend compte que la fenêtre face à eux est totalement fermée. Elle n’est pas impossible à ouvrir, mais ils n’ont pas le loisir de s’y adonner trop de temps. Au contraire. « Elle est fermée oui. » Elle serre les dents mais observe les alentours, avant de tomber sur le même indice qu’Ezra: un extincteur.

« Recule au maximum, j’ai pas envie de te faire de mal. » Elle recule à peine et place un bras devant ses yeux pour les protéger, quand bien même cela représente plutôt le cadet de ses soucis en cet instant. Le plan d’Ezra fonctionne et brise une partie de la vitre, ce qui pousse Lily à attraper à son tour l’extincteur pour faire tomber les autres morceaux de verre. « Attends, une seconde. » Ils peuvent passer, ils ont la place pour, mais elle prend le temps de fouiller dans un des casiers pour en ressortir une pile de maillots et les placer sur la vitre. C’est bon, tu peux y aller. Passe le premier. » Et de ses gestes de la main, elle le presse de faire au plus vite, sincèrement effrayée par la cadence soutenue des coups de poings contre la porte. L’instant d’après, elle devient terrorisée lorsqu’ils entendent la porte en bois céder.

A défaut de briser toute la vitre avec l’extincteur qu’il avait trouvé, Ezra réussit à au moins à entamer le travail et à entrevoir la possibilité de réellement pouvoir sortir d’ici à un moment donné. Pas qu’il en doutait jusqu’alors, mais disons que les probabilités de s’en sortir n’étaient pas forcément avec eux. Lily, qui semblait avoir retrouvé une partie de ses esprits et de ses forces, ne laissa pas un seul instant supplémentaire s’écouler, attrapa l’extincteur pour terminer le travail. Ainsi, quelques secondes plus tard, toute la vitre et les morceaux de verre qui auraient pu les déranger pour s’échapper avaient été retirés de leur passage. Les coups portés sur la porte dans leur dos, eux en revanche, ne cessaient et même redoublaient.

« Attends, une seconde. » Fronçant un brin les sourcils - ils n’avaient pas vraiment le loisir de se permettre d’attendre -, il comprit rapidement cependant que cela allait pouvoir les sauver que justement attendre. Attrapant des maillots dans les casiers à côté d’eux, elle les mit en place sur la bordure de la fenêtre. « C’est bon, tu peux y aller. Passe le premier. » Les bruits contre la porte étaient plus que pressant, dans leur dos; elle lui faisait signe de se dépêcher mais il secoua la tête. « T’y vas en premier. » Ils avaient pas spécialement le temps d’argumenter. « La fenêtre est haute, je t’aide à la passer, je pourrais l’attraper tout seul de mon coté. » Le bois de la porte céda à ce moment là, provoquant une accélération conséquente du coeur d’Ezra dans sa poitrine. Ils se devaient vraiment de partir maintenant, le choix ne leur appartenait plus. Alors, s’accroupissant et positionnant ses mains afin que Lily puisse poser son pied dessus, sa voix se fit bien plus grave et oppressante lorsqu’il reprit la parole. « Maintenant ! » Il n’avait qu’une impulsion à faire pour la faire passer par dessus la fenêtre, et un bond de sa part suffisant pour passer à son tour.

Parce-que derrière lui, un groupe d’étudiants avait réussi à faire céder la porte, à la pousser à l’intérieur et se ruait déjà à son tour dans la pièce qui semblait devenir de plus en plus étroite à chaque fois qu’un nouveau visage s’y faisait voir. Ezra ne perdit pas un instant de plus alors: il mit toutes ses forces pour pousser Lily, et dans le rebond suivant agrippa le bord de la fenêtre - ce fut à ce moment là que quelqu’un d’autre en revanche agrippa le bas du pantalon d’Ezra. « Putain lâche moi ! » Hors de question de se faire avoir par un autre abruti.

« T’y vas en premier. »
« Ez, c’est pas le moment. »

Ils n’ont pas le temps de discuter et de débattre pour savoir qui devrait y aller en premier, parce que le temps leur est de toute façon compté à tous les deux. « La fenêtre est haute, je t’aide à la passer, je pourrais l’attraper tout seul de mon côté. » Elle se pince les lèvres, consciente qu’elle n’a pas son mot à dire pour tenter d’argumenter contre lui. Tout aurait déjà pu être réglé s’il n’avait pas essayé de discuter, surtout alors qu’elle aurait très bien pu passer de l’autre côté du mur sans son aide. Lorsque la porte cède, cela lui donne la dernière impulsion nécessaire pour s’élancer et d'agripper à la fenêtre avec l’aide d’Ezra.

Elle retombe lourdement de l’autre côté de la fenêtre mais ne s’en préoccupe pas, déjà à nouveau sur ses deux jambes alors qu’elle tente d’attraper les mains d’Ezra pour l’aider à passer le muret à son tour. « Putain lâche moi ! » Elle voit à peine le bout de ses mains mais n’arrive pas à les attraper, son sang glacé par les mots du Beauregard. « Ezra ? Ezra ! » Elle hurle, elle appelle, elle s’impatiente et elle a peur. Elle veut qu’il continue de lui parler et, surtout, elle veut l’assurance qu’il se porte bien. « Donne moi une main, je vais te tirer ! Juste une main. » Elle sait qu’il lutte sans doute avec un autre étudiant de l’autre côté de ce mur mais elle espère surtout qu’il l’entend et qu’il peut accéder à sa demande: si elle réussit à agripper une de ses mains, elle pourrait faire contrepoids et au moins s’assurer qu’il ne finisse pas en pâture et dévoré par les lions. Tout ce qu’elle espère, c’est que le tueur ne fait pas partie du lot de lycéens ayant envahi la salle. « Ez ? Il se passe quoi ? Dis quelque chose. » Elle jure qu’elle est prête à retourner dans la salle pour savoir comment il se porte.

« Ez, c’est pas le moment. » Bien sur que non ce n’était pas le moment, et c’était exactement pour cette raison qu’il ne lui laissa pas le temps d’argumenter davantage à la suite, alors que la porte du bureau cédait dans leur dos. D’une impulsion, Ezra put l’aider à attraper la fenêtre et par passer par dessus, la mettant en sécurité des élèves qui arrivaient de ce côté-ci de l’obstacle.

De son côté, les choses n’étaient pas aussi simples et ne se profilaient pas aussi bien que pour Lily; car dès l’instant où il eut accroché le bord de la fenêtre des mains, se pendant à cette dernière, quelqu’un lui attrapa le bas du pantalon, l’empêchant de faire une traction pour se lever par dessus le rebord de la fenêtre. « Ezra ? Ezra ! » Il entendait bien les mots de la jeune femme, mais il était trop occupé à tenter de se dégager en donnant des coups de pieds - tant pis pour la politesse pour aujourd’hui - à la personne qui l’empêchait d’avancer davantage. « Donne moi une main, je vais te tirer ! Juste une main. » Il voudrait bien lui donner juste une main, mais pour le moment s’il lâchait le bord de la fenêtre, il y avait de fortes chances que les autres élèves le tirent vers le sol et se servent de lui comme d’un escabeau plutôt qu’autre chose; il se devait de rester accrocher, coute que coute.

« Ez ? Il se passe quoi ? Dit quelque chose. » - « Bouge pas ! » Entendre la peur et l’appréhension dans la voix de Lily ne l’enchantait en rien du tout, si bien que ce sentiment lui donna la force d’avoir l’impulsion nécessaire de son côté également. Utilisant son second pied comme d’un appui, il réussit à frapper d’un coup sec et assez violent contre la mâchoire du gars qui le tenait, ce qui le fit reculer - Ezra en profita pour se hisser sur la fenêtre. « Attention à toi ! » Qu’il eut le temps de dire au dernier moment à l’intention de Lily, alors qu’il s’écroulait sans aucune grâce de l'autre côté de la fenêtre et du mur dans laquelle elle avait été coupée. Pendant un instant une fois dehors, il garda les yeux fermés.

« Bouge pas ! » Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle ne doit pas bouger ? Pourquoi est-ce qu’il lui demande explicitement de ne pas lui venir en aide alors qu’elle trépigne de peur de l’autre côté d’un fichu mur dont elle aimerait pouvoir dire qu’il n’a jamais existé ? Pourquoi est-ce qu’il n’est pas sorti le premier, comme elle le lui avait demandé, et pourquoi est-ce que le temps perdu à ce débat stérile leur manque cruellement maintenant qu’il se confond dans la vague d’étudiants ? Elle obéit sans aucune conviction, sans doute parce qu’elle veut se persuader elle-même avant toutes choses. Il gère la situation ; elle veut entendre qu’il gère la situation. Elle veut savoir qu’il n’a pas besoin d’elle pour s’en sortir, parce qu’elle veut être assurée qu’il va bien, tout simplement, et que ce soir ne sera pas le soir où elle perdra un deuxième ami proche.

« Attention à toi ! »
« Tu fais qu… - »

Et lorsqu’une masse s’abat devant elle et tombe lourdement au sol, elle comprend ce qu’il fait sans mal: il réussit à s’enfuir avec brio. C’est tout ce qu’elle voulait. Le savoir à ses côtés et, par extension, le savoir en sécurité. « Ça va ? Rien de cassé ? » Par réflexe, elle pose une main sur son front, comme si elle allait pouvoir donner un diagnostic simplement par ce biais. Son front est brûlant mais elle ne sait pas à quoi cela peut être dû, évidemment. « Ok même si la réponse est positive… faut qu’on avance. » Lily le dit d’un ton sincèrement désolée. Elle est pourtant pragmatique: ils ont besoin d’avancer pour s’éloigner de ce lycée autant que du tueur dont ils ne connaissent toujours pas l’identité. Elle tend une main pour qu’Ezra la lui attrape et qu’elle puisse au moins l’aider à se relever. « Faut qu’on aille à la cabine téléphonique de la rue d’en face. » Et puisque tous les étudiants l’utilisent, elle ne précise pas davantage sa localisation, ne le jugeant pas nécessaire.

« Tu fais qu… - » La chute fut lourde et franchement aucunement glorieuse lorsqu’Ezra arriva de l'autre côté du mur, mais au moins il avait réussi à se défaire des autres étudiants qui le retenait et qui mettaient sa vie en danger. Car s’il prenait véritablement en compte les éléments que Lily avait entendu lorsqu’ils s’étaient mis à courir pour se réfugier dans ce bureau, leurs vies étaient menacées - et lui n’avait personnellement pas prévu de croupir ici. « Ça va ? Rien de cassé ? » Surement par réflexe, Lily était venue poser sa main sur son front - et bien que cela étira un semblant de sourire attendri pendant l’espace d’un instant à Beauregard, il se ressaisit vite: ils devaient partir d’ici, être sortis du bureau ne voulait pas dit être sortis d’affaires.

« Ok même si la réponse est positive… faut qu’on avance. » - « La réponse est pas positive. » Et même si c’était le cas: il fallait effectivement qu’ils avancent.

Alors il se releva avec difficulté certes, mais avec rapidité - ses jambes semblaient toutes les deux tenir à peu près debout, ses os ne devaient donc pas être cassés; c’était déjà une bonne nouvelle. « Faut qu’on aille à la cabine téléphonique de la rue d’en face. » Il hocha la tête, et attrapa rapidement à la suite la main de la brune. Pendant un instant, il se permit de plonger son regard dans le sien, pour lui promettre silencieusement qu’ils allaient s’en sortir. Il n’en avait aucune idée en réalité, mais c’était là la seule chose rassurante qu'il avait à lui offrir. Et puis puisqu’ils étaient peut-être à deux doigts de se faire poursuivre par un tueur fou, Ezra n’avait à peu près rien à perdre: il se pencha pour donner un baiser à Lily. Un instant, rien qu’un instant - mais s’ils mourraient ce soir, il regretterait de ne pas s’être donné l’élan nécessaire pour le faire. « Tu m’engueuleras quand on sera rentrés et en vie. » Serrant un brin davantage sa main, il lui fit un signe de tête en direction de la sortie du lycée: ils avaient encore du pain sur la planche.

« La réponse est pas positive. » Elle serre les dents, désolée qu’il lui annonce à demi-mots ne pas aller bien, et surtout encore plus désolée de ne pas pouvoir l’aider et de devoir lui imposer d’avancer. Ils n’ont pas de temps à perdre et elle compte sur l’adrénaline pour faire fonctionner leurs corps au-delà de toutes blessures. Elle s’assurera qu’il consulte un médecin dès que toute cette histoire sera terminée, justement parce qu’elle veut s’assurer qu’il s’en sorte en vie et en un seul morceau avant toutes choses.

Tout en lui donnant les ordres pour la marche à suivre, Lily attrape sa main et s’écarte autant que possible du bâtiment pour mieux s’approcher de la cabine téléphonique. Du moins, son plan était fait de cette manière, jusqu’à ce qu’Ezra le chamboule quelque peu en s’arrêtant uniquement pour embrasser la brune. Un instant figée, elle lui rend tout de même maladroitement son baiser, le flot d’émotions étant difficilement descriptible tant elle avait souhaité cet instant - mais pas tout le contexte autour, étrangement. « Tu m’engueuleras quand on sera rentrés et en vie. » - « T’es vraiment un imbécile. » Même alors qu’ils tentent purement et simplement de sauver leur peau, il ne pense qu’à l’embrasser, alors évidemment qu’elle voit en lui un sacré imbécile, quand bien même il soit capable de faire battre son cœur d’une façon bien singulière.

C’est avec ses doigts enroulés autour des siens qu’elle finit par traverser la route à toute allure, ne prenant pas même la peine de regarder à droite ou bien à gauche pour s’assurer qu’aucune voiture ne s’apprête à traverser. Peu importe ; ils n’ont plus le temps pour ce genre de choses. Leurs camarades risquent leur vie, et c’est pour eux qu’elle attrape le combiné à vive allure pour atteindre le téléphone du poste de police et leur raconter toute la situation d’une voix incroyablement tremblante. C'est un cauchemar.