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 Anger issues (Cody)

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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyMer 16 Aoû 2023 - 16:11

@Cody Shephard - Lucy Cavanagh


Décembre 2015


Six semaines. Cela faisait six semaines que Lucy avait quitté Brisbane sur un coup de tête, après avoir fait son sac en dix minutes, montre en main. Elle en avait eu besoin, après avoir négocié un accord avec un procureur pour éviter la prison, avec l’aide de Gabrielle, sa meilleure amie, qui œuvrait depuis l’étranger. Finalement, elle n’écopait « que » d’une peine de sursis, une épée de Damoclès qui resterait flotter comme une ombre menaçante au-dessus de sa tête pendant plusieurs années. Ho, la jeune femme n’avait aucunement l’intention de recommettre une infraction et de risquer d’aller en prison, ça non ! Mais lorsqu’on vous avait promis qu’on vous y enverrait pour avoir déshonoré la police de la ville, vous ressentiez toujours la crainte de dépasser cette ligne pourtant infranchissable.
A Brisbane, Lucy étouffait. En quelques jours, elle avait perdu son emploi, son fiancé, et avait échappé de peu à la prison. Elle avait évidemment été virée des rangs de la police, et son avenir était à présent incertain : qu’allait-elle faire, désormais ? Quel emploi pourrait-elle exercer ? Après trois ans en fac de droit à Los Angeles, elle avait immédiatement intégré l’école de police, puis avait été nommée officier. Elle ne savait faire que cela : enquêter. La police avait été sa vocation, ses collègues, une famille légèrement moins bancale que la sienne, et tout perdre lui donnait le vertige. Jake, son compagnon, l’avait abandonné. Il avait été jugé lors d’un procès médiatique et désastreux. Il ne l’avait pas défendu, à aucun moment. Il n’avait pas tenté de la protéger, ou de la dédouaner. Il n’avait pas confirmé ses affirmations selon lesquelles elle n’avait jamais accepté de pot de vin pour fermer les yeux sur une infraction ou selon lesquelles elle n’avait jamais pioché dans les scellés pour revendre de la drogue. Elle avait su, oui. Elle avait été au courant, certes. Elle les avait vu faire, elle savait, mais elle n’en avait pas profité. Elle avait franchi une limite, c’était incontestable, mais la sienne n’était-elle pas jaune ou orange, alors que celle de Jake et des autres collègues était rouge vif ? Jake avait été incarcéré, et quand Lucy était venue lui rendre visite, il avait refusé de lui parler, lui tournant le dos pour regagner sa cellule miteuse.

Sa vie était fichue. Son monde s’était écroulé autour d’elle, et elle-même menaçait de flancher. Elle avait besoin d’air, et vite. Alors elle était partie. Atlas l’avait accompagné. C’était son ami qui avait suggéré la première destination : l’Irlande. Les deux jeunes gens avaient ensuite visité l’Ecosse et l’Islande, avant de revenir sur le sol australien. Le retour à Brisbane n’était pas une volonté de Lucy : c’était Atlas qui avait insisté. Il avait des obligations et ne pouvait partir plus longtemps. Quant à elle, elle ne pourrait fuir éternellement. Elle devait affronter les conséquences de ses actes, et se reprendre en mains.

Désespérément, Lucy tapait dans le sac de frappe, encore et encore. C’était bien joli de vouloir tout recommencer à zéro depuis l’étranger, quand les problèmes semblaient plus lointains, plus dérisoires. Mais ici, la réalité la frappait à nouveau de plein fouet : elle avait tout perdu, et ne savait pas quoi faire de sa vie. Elle était seule, et sans le sou. Virée pour faute grave, radiée des rangs de la police, elle ne percevait évidemment aucune indemnité et, d’ici deux ou trois semaines, elle aurait vidé tous ses comptes bancaires. Lucy était perdue, et en colère et, depuis son retour, elle venait quotidiennement à la salle de boxe de Cody, un ami avec qui elle avait grandi avant qu’ils ne se perdent de vue en grandissant. Elle en profitait pour réfléchir, évaluer ses options, et continuait à frapper, encore et encore. Même avec les gants, ses poings étaient devenus douloureux, à force de donner des coups en continue. Elle ne pouvait s’empêcher de grimacer selon l’angle de frappe et la manière dont ses phalanges entraient en contact avec le sac. Mais elle continuait, mue par la colère, jusqu’à ce qu’elle sente une présence derrière elle. Elle fusilla du regard Cody qui s’était approché, n'avait rien à lui dire, n’avait pas envie de parler.

« Tu veux quoi ? »

Surtout, qu’il lui épargne sa compassion. Et, sans attendre de réponse, elle recommença à frapper.



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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyVen 18 Aoû 2023 - 2:08

Par la baie vitrée de son bureau, Cody peut apercevoir tout ce qu’il a mis tant d’années à construire, ce rêve transmis par un père passionné, désormais concrétisé devant ses yeux. Chaque sac porte les souvenirs de tant d’entraînements passionnés ; chaque tapis lui rappelle les techniques apprises par son géniteur ; et chaque élève qui passe la porte, qu’il soit jeune ou plus âgé, enfant, adolescence ou adulte, chacune de ces personnes lui rappelle le jeune Cody qu’il était, les étoiles dans les yeux chaque fois qu’il entrait sur le ring pour affronter son père, la concentration qu’il arborait quand il se trouvait - cette fois-ci - face à un adversaire. Ce lieu est devenu en l’espace de quelques mois, toute sa vie, son œuvre comme il aime l’appeler quand il en parle et il lui arrive de regarder par la vitre, le regard penseur, un sourire fier sur le visage, alors qu’il pourrait presque entendre la voix de son père lui murmurer ses félicitations.

Il en a fallu, du temps, pour bâtir ce lieu de ses mains. Il faut dire que tout n’a pas été évident pour Cody, à partir du moment où il a dû assumer la famille à la mort de leurs parents. Ces derniers ont laissé un peu d’argent, certes, mais les deux-tiers sont restés bloqués jusqu’à la majorité des enfants et son tiers à lui a servi à payer les factures de la maison - Cody ne souhaitait pas déménager et bouleverser Ash et Adèle une fois de plus. Petit boulot après petit boulot, il lui a fallu plusieurs années pour enfin se décider : il allait se lancer. Les enfants avaient grandi et n’avaient plus autant besoin de lui désormais, il pouvait se lancer dans sa propre aventure. Quelle fierté aujourd’hui de contempler ce lieu et les photos qui lui font face, sur le mur de l’entrée. On y retrouve son père, bien sûr, mais aussi des compagnons de boxe, des amis rencontrés au fil des ans, on peut apercevoir une photo familiale, toute la famille étant venue encourager le grand frère, quand les sourires pouvaient encore être présents sur chacun des visages. Il était si jeune. Ils étaient tous si jeunes.

Ces visages placardés à la vue de tous les clients lui rappellent chaque jour qu’il fait quelque chose de bien, qu’il peut en être fier et qu’il se doit d’avancer et de continuer dans la bonne direction, même s’il ne doit aider qu’une personne, c’est toujours une personne qui avait besoin d’aide. Et cette personne, il l’aperçoit en ce moment même. Lucy.

C’est un visage qu’il a connu pendant de nombreuses années et qu’il a vu évoluer, de l’enfance à l’adolescence, à l’âge adulte pour finalement ne plus le voir pendant quelques années. Puis les bruits sont arrivés dans le quartier, d’abord des murmures qui se sont amplifiés. Bientôt, les mots qu’il tentait alors d’ignorer étaient trop nombreux pour les oublier. Mais vous ne l’entendrez pas en parler au voisinage, comme tant d’autres ont pu le faire, Cody ne participe pas aux commérages. La seule chose à laquelle il pense en voyant ce visage familier, c’est tous ces souvenirs qui reviennent en pagaille, souvenirs d’une vie passée vers laquelle il aimerait parfois retourner. Elle aussi peut-être, il n’osera pas le lui demander.

Ce qu’il ose en revanche, c’est s’approcher de cette amie qui semble verser toute sa colère dans un sac - heureusement que c’est précisément le rôle de ce sac. « Tu veux quoi ? » Il retrouve là la Lucy qu’il a toujours connue, celle qui n’a jamais tenu sa langue dans sa poche et qui n’en a jamais eu que faire de l’image qu’elle pouvait renvoyer. C’est la Lucy qu’il a tant appréciée et qu’il apprécie toujours. Quiconque relèverait la tête à ce moment-là ne penserait pas que cette appréciation est réciproque, mais Cody sait mieux que ça. Il lâche un petit rire et contourne le sac pour venir se mettre en face d’elle. Il prend le sac entre ses bras, le tenant fermement pour accompagner les coups de Lucy. « Bonjour à toi aussi Lucy. Aux dernières nouvelles, c’est ma salle ici. » Un sourire aux lèvres, il la taquine. Elle pourra le repousser, il restera là, ça ne lui fait pas peur, y’a pas grand chose qui lui fait peur dirons-nous. « Il faut que tout ton corps accompagne le coup. Tu frapperas plus fort et tu te fatigueras moins. » C’est un peu son rôle dans cette salle que de donner des conseils, alors il se le permet. Mais c’est aussi un peu son rôle, en tant qu’ami (ancien ami? connaissance? ami d’enfance? comment se définir quand on ne s’est pas parlé depuis si longtemps?) de l’embêter et peut-être, de frapper un peu là où ça peut piquer. Il n’y a pas que la boxe qui donne des coups. « Si tu fais pas attention, tu vas te faire mal. Et après ce sera plus dur de frapper comme une dingue pour faire taire ce qu’il y a dans ta tête. » N’importe qui aurait remarqué le regard de la jeune femme - il l’a remarqué - et ce serait abstenu de faire quelconque commentaire. Pas Cody, pas quand il est dans cette salle. Dans cette salle, il joue son rôle à fond et parfois, ça implique de parler autant que de frapper.
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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyVen 18 Aoû 2023 - 16:13

@Cody Shephard - Lucy Cavanagh


Avant même qu’il ne prenne la parole, avant qu’il ne se signale, Lucy sent sa présence. Elle sent le regard de Cody sur sa nuque et se tend, aboyant sa question à l’encontre du propriétaire de la salle avant de se concentrer à nouveau sur le sac de frappe. Elle aimerait qu’il parte, qu’il ait compris que sa question n’était pas une invitation à la discussion, bien au contraire : son ton était explicite et trahissait sa colère et sa mauvaise humeur. Pourtant, Cody laisse échapper un petit rire avant d’aller saisir le sac de frappe pour le maintenir pendant que la brunette le martèle de coups, un long soupire franchissant ses lèvres.

« Bonjour à toi aussi Lucy. Aux dernières nouvelles, c’est ma salle ici. »

La jeune femme hausse un sourcil, dévisageant Cody.

« Et ? Si j’avais voulu faire la causette, j’serais allée me poser dans un salon de thé. »

Elle n’était pas venue ici pour taper la discute, pour qu’on essaie de lui remonter le moral et encore moins pour qu’on lui remonte les bretelles. Elle voudrait qu’il s’en aille, mais après tout, c’est elle qui est dans sa salle, comme il l’a si bien fait remarquer. Un instant, elle envisage de lui tourner de dos et de s’en aller, mais la colère est encore trop intense pour qu’elle range les gants dès à présent.

« Il faut que tout ton corps accompagne le coup. Tu frapperas plus fort et tu te fatigueras moins. »

Lucy lui lance un regard noir : il va sérieusement lui donner des conseils de boxe ? A elle, la flic … ou plutôt l’ancienne flic, qui attrape des méchants presque tous les jours ?

« J’ai pas entendu le dernier suspect à qui j’ai cassé le nez se plaindre de mon coup de poing … Enfin si, mais pas à cause de ma position … »

Un sourire mauvais s’affiche sur le visage de la brunette qui observe toujours le coach. Puis tout va très vite : elle esquisse un pas sur le côté et porte un coup en direction de Cody, son gant s’arrêtant à deux centimètres de la mâchoire du Shephard. Son regard bleuté se plonge dans celui de Cody et, après être restée deux ou trois secondes immobiles, elle recule.

« C’était mieux comme ça ? »

Son ton est méprisant, et on sent toute l’animosité qu’elle ressent à ce moment précis envers l’espèce humaine. Elle apprécie Cody, ou du moins elle l’a apprécié, sans aucun doute. Mais pas aujourd’hui. Pas cette semaine. Pas ce mois-ci, ni même cette année-là. Pas alors qu’elle vient de perdre en l’espace de quelques jours son job et son compagnon. Pas alors qu’elle a échappé de justesse à la prison. Pas alors qu’elle est la honte de la police, que ses collègues la détestent, et qu’elle n’aura bientôt plus un rond sur ses comptes en banque.

« Si tu fais pas attention, tu vas te faire mal. Et après ce sera plus dur de frapper comme une dingue pour faire taire ce qu’il y a dans ta tête. »

Une nouvelle fois, elle le fusille du regard : alors il savait. Evidemment qu’il savait. Il avait dû entendre des bruits de couloir, lire la presse, regarder la télévision. Et si son nom n’était jamais cité nulle part, comme le nom d’aucun de ses collègues, il devait être facile pour ceux qui connaissaient un minimum la brunette et son affectation de faire le lien avec elle. Il était facile de remarquer qu’elle passait ses journées ici, et non plus au bureau. Il était facile de noter les cernes sous ses yeux et la pâleur inhabituelle de sa peau.  

« Mais qu’est-ce que ça peut te foutre ? », qu’elle lui crache.

Ne pouvait-il pas faire comme les autres boxeurs de la salle : l’éviter, tout simplement. Les membres se contentaient de s’entraîner, plus loin, à quelques mètres. Certains, en la contournant, semblaient même laisser une distance de sécurité qui faisait rire intérieurement la brunette. Mais Cody, lui, pour une raison étrange, s’obstine, et met les deux pieds dans le plat. Est-ce parce qu’il est le propriétaire de cette salle, ou bien parce qu’ils ont été amis, à une époque ? Avec rage, Lucy lance un énorme coup dans le sac de frappe avant de monter finalement sur le ring, écartant les cordes pour passer. De là-haut, elle jette un regard supérieur à Cody et lui fait signe de la rejoindre.

« He bien, tu viens ou quoi ?! Moins de blabla et plus de coups, que je puisse te montrer que je ne me suis pas blessée ! »

Qu’il se rende utile : qu’il ferme sa bouche et qu’il devienne un sac de frappe, en un peu plus intéressant. C’est tout ce qu’elle demande.


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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyLun 21 Aoû 2023 - 3:12

Cody ne peut s’empêcher d’apprécier l’échange, sûrement que beaucoup de personnes auraient préféré s’en tenir à ce début de conversation et seraient repartis dans l’autre sens dans le seul et unique but d’éviter les foudres de la jeune femme, toute personne censée aurait sûrement pris cette meilleure décision. Mais pas Cody, peut-être en recherche de conflit, peut-être simplement parce que ça l’amuse ou qu’il veut creuser ou aider - même si elle n’en a pas envie ou besoin. « Et ? Si j’avais voulu faire la causette, j’serais allée me poser dans un salon de thé. » Plus d’une personne aurait compris que ce n’était pas le bon moment et aurait cessé, c’est bien le moment d’arrêter son insistance et de fuir avant qu’il ne soit trop tard. C’est mal connaître le propriétaire de l’établissement. « En voilà une excellente idée, j’ai plus qu’à acheter le local à côté pour lancer le salon et je t’embauche en tant que serveuse. Tu pourras aboyer sur les clients, ça sera un concept. » Il la cherche, c’est évident, et il sait qu’au moins un ou deux clients aux alentours sont en train de tendre l’oreille pour tenter de suivre la conversation - s’agit-il réellement d’une conversation ? Il tente, on ne peut pas lui retirer ça, il essaie de faire de cette session un vrai cours de boxe. Et il sait bien que Lucy n’a pas besoin de ses conseils pour s’en sortir, toujours est-il que ça ne peut faire de mal, que ça lui permet de faire son travail et qu’elle peut penser à autre chose, si elle se l’autorise et lui autorise. Mais visiblement, ce n’est pas le cas. Il va trop loin, et il le sait. « J’ai pas entendu le dernier suspect à qui j’ai cassé le nez se plaindre de mon coup de poing … Enfin si, mais pas à cause de ma position …  » Il n’a même pas le temps de lui répondre, de lancer la surenchère sûrement, que tout en vient à s’enchaîner très vite. En quelques secondes, il se retrouve avec un gant à quelques centimètres du visage, lui n’a pas bougé. C’est une des premières choses que lui a apprise son père, ne pas avoir peur de prendre des coups, ça fait partie du jeu. Alors il reste immobile, la fixe du regard sans prononcer une parole. Il n’a pas peur, n’est pas intimidé, ne va pas partir. Elle peut tenter de le faire fuir, son envie de rester n’en sera que plus forte. Il est têtu Cody, sûrement que Lucy l’est aussi, alors forcément ça fait des étincelles. « C’était mieux comme ça ?  » Il en aurait des choses à dire, et il sait qu’il ne va qu’attiser encore plus la colère de la belle en insistant. Mais il joue au con le Cody, il prend un malin plaisir à lui répondre. « Y’a encore des progrès. »


Il ne sait pas, ce que ça peut lui foutre. Y’a peut-être pas de raison particulière ou peut-être qu’au contraire, il y en a trop. Ce lui, il l’a monté dans le but d’aider quiconque déciderait de pousser sa porte, d’une manière ou d’une autre, que ce soit par un sourire, une parole ou par des cours de boxe. Il aurait aimé qu’on insiste auprès de lui, avant qu’il ne se renferme sur lui-même, cachant ses tristesses au fond de son cœur, des secrets qu’il garde pour lui, empêchant même sa propre sœur d’en connaître les contours. Alors il enfile ses gants et frappe pour extérioriser tout ça, et il aide ceux qui le désirent - ou non quand il s’agit de Lucy - pour se guérir un peu lui-même, sûrement.

Il n’a pas le temps de plus se poser la question qu’elle monte sur le ring disponible et l’attend. Il la regarde quelques instants. « He bien, tu viens ou quoi ?! Moins de blabla et plus de coups, que je puisse te montrer que je ne me suis pas blessée ! » Il peut pas s’empêcher de sourire en la voyant s’énerver toujours plus contre lui, dirigeant sa colère vers lui. Il sait ce que c'est, il la comprend même si elle pense que c'est impossible. Bien sûr qu'ils n'ont pas la même histoire, mais il se souvient de cette colère mal dirigée, de cette envie d'envoyer tout le monde bouler. Il pourrait monter sur le ring avec ses gants et lui montrer que savoir se battre et la boxe pure sont deux choses différentes mais il s'y refuse et se contente d'attraper ses pattes d'ours sur le côté du ring qu'il enfile, une sur chaque main. C'est ce qu'elle va devoir frapper. Pas son visage même si elle en meurt d'envie, pas son torse même si elle se décide à le tenter mais bien le matériel prévu à cet effet. « Je sais pas ce que tu crois que tu vas faire mais je te laisserai pas me puncher juste parce que tu sais pas sur quoi passer tes nerfs. » Il écarte les cordes et se faufile avant d'ajouter. « Alors réfléchis bien à chaque chose qui te met en colère, et on sait tous les deux que je ne suis qu'une infime raison. Si j'en suis même une. Et frappe. Tu veux t'énerver, vas-y je t'en donne l'opportunité. Saisis-la. » Il lève alors les mains au niveau de son torse, affichant les cibles qu’elle doit viser.
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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyDim 27 Aoû 2023 - 14:56

@Cody Shephard - Lucy Cavanagh


Ce n’est ni l’endroit, ni le moment. Ce n’est plus le moment depuis qu’elle a perdu son job. La colère et les remords la dévorent, la honte aussi, sans aucun doute. Et si elle vient ici, ce n’est pas pour obtenir une oreille attentive, mais pour se défouler. Elle a besoin de faire sortir toute cette rage accumulée dans son corps, ou elle va exploser. Et pourtant, Cody insiste : il ne part pas, ne la laisse pas tranquille, et c’est donc sur lui qu’elle va déverser sa haine, en plus du sac de frappe.

« En voilà une excellente idée, j’ai plus qu’à acheter le local à côté pour lancer le salon et je t’embauche en tant que serveuse. Tu pourras aboyer sur les clients, ça sera un concept. »

Elle s’arrête un instant de cogner dans le sac, le temps de lancer un regard glacial à Cody : comme si elle avait besoin d’un rappel de son statut actuel, celui de chômeuse.

« Quelle délicate attention de ta part, de souligner le fait que j’ai perdu mon travail … »

Elle ironise puis laisse un instant le silence s’installer avant de reprendre, son regard bleuté plongé dans celui du propriétaire de la salle.

« Parce que tu sais, n’est-ce pas ? »

Elle secoue la tête, visiblement affectée. Elle aurait aimé être à l’abri ici. Bien sûr, elle se doute que sa présence quotidienne peut éveiller des bruits de couloir. Bien sûr, elle sait que, si son nom n’a jamais été cité dans la presse, l’histoire de son unité a fait les choux gras pendant un temps. Mais ici, elle aurait bien voulu trouver refuge, et ne pas avoir à subir le regard et le jugement des autres. Elle avait déjà dû affronter un procureur rigide, n’avait pas besoin d’une piqûre de rappel ici. D’ailleurs, plusieurs clients de la salle semblent s’entrainer avec moins d’entrain, glissant de temps à autre un regard indiscret vers le duo pour ne pas manquer une miette de l’échange qui se déroule non loin d’eux.
Cody insiste. Cette fois-ci, il se permet de critiquer sa position, et Lucy se sent blessée dans son égo. Boxer, elle sait faire. Elle s’entraine depuis des années, et elle est douée. Alors, qu’il ne lui enlève pas cela, comme on lui a enlevé une carrière dans la police. Elle s’agace, réplique en portant un coup qu’elle n’arrête qu’à quelques centimètres du nez de Cody. Il devrait s’arrêter là. Il devrait comprendre qu’il a dépassé toutes les limites, et qu’il ne fait qu’attiser la colère de la jeune femme. Pourtant, il renchérit encore.

« Y’a encore des progrès à faire. »

Lucy voit rouge et, une seconde plus tard, elle est sur le ring, à défier Cody. Il l’a tellement mise en colère qu’un sac de frappe ne peut plus suffire. Elle a besoin de cogner sur quelqu’un, elle a besoin d’un humain qui esquive, se défend et réplique. Elle a besoin de challenge. Elle le regarde la rejoindre sur le ring, mais la déception se lit sur son visage quand elle voit qu’il a opté pour des pattes d’ours. Ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle ne veut pas encore frapper une cible inanimée ou presque. Elle veut un combat, un vrai.

« T’as peur ou quoi ? »

Elle l’attaque bassement, par des paroles, pour tenter de toucher son égo. S’il en a un minimum, il finira par troquer ces cibles en mousse contre des gants de boxe.

« Je sais pas ce que tu crois que tu vas faire mais je te laisserai pas me puncher juste parce que tu sais pas sur quoi passer tes nerfs. »

Elle lève les yeux au ciel, agacée.

« Le sac me suffisait très bien jusqu’à ce que tu viennes en rajouter une couche … Tu peux t’en prendre qu’à toi-même. »

C’est lui qui était venu lui parler et l’avait fait sortir de ses gonds. Il était le seul responsable de son état actuel et pourtant, il refusait maintenant d’en assumer les conséquences.

« Alors réfléchis bien à chaque chose qui te met en colère, et on sait tous les deux que je ne suis qu’une infime raison. Si j’en suis même une. »

Elle hausse les sourcils et hoche la tête, bornée et obstinée : bien sûr qu’il en était une, et une bonne, à cet instant précis.

« Et frappe. Tu veux t’énerver, vas-y je t’en donne l’opportunité. Saisis-la. »

Elle le regarde se mettre en position en levant les pattes d’ours au niveau de son torse, secouant la tête : lui aussi semble bien borné ce soir. Elle laisse échapper un soupire théâtral, bien décidée à marquer son agacement. Elle hésite un instant, mais finit par se résoudre : après tout, il est sa meilleure option à ce moment précis. Et peut-être que, après quelques minutes, il acceptera de troquer les cibles pour des gants. Alors elle se met à son tour en position d’attaque, et s’applique pour porter le premier coup, se remémorant son conseil précédent sur le poids de son corps. Elle veut réussir au moins une chose, alors elle écoute et elle frappe, encore et encore. Elle y met toute sa force, toute sa précision, et elle cogne.
Ce petit manège dure longtemps, très longtemps, et la salle se vide peu à peu de ses sportifs. Lucy fatigue, mais elle n’arrête pas, pas encore. Elle laisse sortir toute sa colère, extériorise tout, expulse la rage qui la dévore. Ses bras tirent, ses articulations sont douloureuses, et bientôt, son corps commence à la trahir. Elle sent les larmes rouler sur ses joues, et s’en veut de se laisser aller ainsi. Un mouvement dans sa vision périphérique attire son attention : les deux derniers clients sont au pied du ring, et ils l’observent, ils contemplent sa faiblesse. Alors elle fait ce qu’elle sait faire de mieux ces derniers temps, elle leur aboie dessus.

« Vous voulez ma photo ? Dégagez, bande de crétins ! »

Les deux hommes lèvent les mains en signe d’apaisement et s’en vont sans demander leur reste. Lucy, elle, quitte le ring et part se réfugier dans les vestiaires. Là, elle ôte ses gants et les jette sur le sol d’un air rageur avant de se laisser glisser le long du mur en carrelage froid. Assise sur le sol, elle se prend la tête entre les mains et laisse les larmes affluer, encore et encore. A cet instant précis, elle se déteste, déteste la faiblesse qu’elle affiche devant tous. Elle en veut à Cody, en veut à la terre entière mais surtout, elle s’en veut à elle-même.



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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyJeu 31 Aoû 2023 - 5:52

Il n’y a pas de raison particulière pour que Cody pousse aujourd’hui tous les boutons de Lucy, et sûrement qu’il ferait mieux de l’écouter et de la laisser tranquille mais il en est bien incapable, comme si une force invisible le poussait à lui rentrer dedans, le persuadant que c’est exactement ce dont elle a besoin, quitte à aller trop loin, quitte à pousser trop fort. Il est maladroit aussi, car sinon ça ne serait pas Cody et il se retrouve à mettre les pieds dans le plat sans le vouloir concernant le travail de la jeune femme. Car bien sûr, il est au courant, en ayant entendu parler à droite à gauche sans jamais pour autant mettre le nez dedans de lui-même. Cody n’est pas le genre à chercher les ragots à droite à gauche, seulement quand on vit dans le même quartier depuis sa naissance, les ragots finissent par nous trouver d’eux-mêmes. Il a suffit à Cody d’une visite au supermarché, de croiser une voisine en rentrant ou simplement de tondre sa pelouse un jour pour entendre des bribes d’histoire concernant Lucy. Et aujourd’hui le voilà, mettant les pieds en plein dedans et tentant de la pousser à bout. « Parce que tu sais, n’est-ce pas ? » Alors oui, il sait, mais là n’est ni le lieu ni le moment et Cody n’a aucunement l’intention de la faire souffrir inutilement. Il la pousse, persuadé que c’est ce qui lui fera du bien - car il fonctionne comme ça peut-être et qu’il projette, sans doute. « Ça n’a pas d’importance Lucy, pas ici. » Et il le pense. Bien sûr, il veut la pousser dans ses retranchements, mais il ne veut pas qu’elle en vienne à considérer cet endroit - ou lui - comme des ennemis.

Pourtant, elle le prend sûrement comme tel en cet instant : un ennemi. Cody se refuse à en être un, ne montant sur le ring que pour l’accompagner dans sa rage, pas pour l’aggraver en les faisant combattre, ce n’est pas ce qu’il veut même s’il voit sur le visage de son amie que c’est bel et bien ce dont elle rêve en cet instant : de se lancer dans un combat avec lui et potentiellement de lui infliger quelques blessures. Il peut comprendre mais il lui propose autre chose, et s’y tient. Il en a vu des gens passer par ici, la boxe étant un sport qui peut s’avérer violent - plus souvent que non, d’ailleurs -, il a vu tous types de profils et il a vu beaucoup de gens passer qui souhaitaient se lancer dans ce sport parce que c’est une bonne matière d’extérioriser tout ce que l’on ressent. Lui-même utilise régulièrement un ring pour se défaire de tous ces boulets enchaînés à ses pieds, le temps de quelques instants. « T’as peur ou quoi ? » Cody ne peut s’empêcher de rire en entendant sa question, et se contente de ne pas répondre et de se mettre en position pour la suite des événements, sous quelques regards curieux, attirés par les piques lancées en allers-retours entre les deux amis.

Il voit bien qu’elle est agacée, il le voit, l’entend, le sent mais… s’en moque. Deux personnes bornées comme ils le sont, ça peut évidemment faire des étincelles et il s’attend à ce que Lucy l’envoie chier une nouvelle fois. Mais finalement, ce n’est plus le cas. Le yoyo entre eux se termine et il réceptionne les multiples coups de la jeune femme ne cesse d’envoyer sur les pattes d’ours - peut-être en imaginant sa tête à la place. Cody ne dit rien, se contentant de changer régulièrement de position et de toujours accueillir chacune de ses frappes, comme il a l’habitude de le faire. Elle ne s’arrête pas - peut-être avait-il eu raison d’insister à ce point - et la salle se vide peu à peu à mesure que le soleil descend dans le ciel pour venir s’éteindre petit à petit. Il sent que Lucy commence à fatiguer, les coups se font moins forts, plus saccadés mais Cody ne dit rien, la laissant aller au bout de l’effort, au bout de son besoin.

Et finalement, le bout arrive. Cette fatigue commence par une émotion que Cody décide d’ignorer pour le moment, conscient que ce qu’il pourrait dire face à ça n’aiderait en rien la situation. Bien vite l’émotion laisse place à une colère, à nouveau, puis une fuite. Il aurait pu s’y attendre. Cody prend quelques secondes pour poser les pattes d’ours, descendre du ring et aller fermer la porte principale, ne souhaitant pas être dérangé maintenant que la salle est vide, et que Lucy a craqué - comme il l’espérait pour elle, persuadé que ça ne peut faire que du bien. Ainsi, il lui laisse quelques minutes avant de se diriger lui-même vers les vestiaires, à la poursuite de la jeune femme qu’il retrouve très rapidement assise à même le sol, dos collé contre la paroi froide. S’il ne les voit pas pour le moment, il peut entendre les larmes. Il se laisse glisser à ses côtés, son genou venant cogner contre celui de Lucy. Il ne parle pas tout de suite, se contentant d’être là, à ses côtés, sans un mot. Il laisse quelques minutes supplémentaires passer avant de se décider à ouvrir une potentielle conversation, si la jeune femme le veut bien. « Je suis désolé de t’avoir poussée. » qu’il s’excuse tout d’abord, toujours persuadé d’avoir pris la bonne décision mais également convaincu que des excuses sont de rigueur. « Je me fiche de connaître les histoires qui font que t’en es là aujourd’hui. Mais je me fiche pas de toi, alors si t’as besoin de moi, de quelque manière que ce soit, je suis là. Mais je vais pas arrêter de te faire chier parce que je pense que c’est ce dont t’as besoin. » Il pose sa main sur le genou de Lucy et poursuit. « Mais je suis ton ami avant tout, et je suis là. » qu’il lui dit plus doucement, posant son épaule contre la sienne, en signe d’amitié, de réconfort, de soutien. Ce qu’il veut lui crier, c’est qu’il est là pour elle, c’est le plus important.
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Message(#)Anger issues (Cody) EmptySam 2 Sep 2023 - 16:35

@Cody Shephard - Lucy Cavanagh


Cody l’agace au plus haut point, avec son instance. Si Lucy vient ici, c’est simplement pour s’entrainer et extérioriser toute la colère qui la dévore de l’intérieur. Elle en veut au collègue dont elle ignore le nom mais qui les a tous balancés, détruisant de multiples carrières au passage et envoyant plusieurs policiers en détention, y compris l’ex-compagnon de Lucy. Elle en veut à ce dernier qui lui a tourné le dos et ne l’a défendu à aucun moment, préférant couper entièrement les ponts avec celle qu’il fréquentait pourtant depuis plusieurs années. Elle s’en veut à elle-même d’avoir été assez stupide pour fermer les yeux et laisser un tel trafic se poursuivre. Et, à cet instant, elle en veut aussi à Cody, qui insiste encore, avant de souligner son statut de chômeuse.

« Ca n’a pas d’importance Lucy, pas ici. »

C’est ce qu’elle voudrait aussi. Ici, c’est un refuge. Et pourtant, si elle peut venir autant, c’est parce qu’elle a perdu son emploi. C’est sa descente aux enfers qui justifie sa présence quotidienne, alors peut-être que si, ça en a, de l’importance, finalement. Surtout quand elle remarque les regards en coin des autres clients et entend les chuchotements derrière son dos.
Elle voudrait que Cody arrête, qu’il comprenne qu’il a touché un point sensible, et qu’il doit maintenant faire marche arrière. Pourtant, il critique sa position, en rajoute une couche, et réussit à déchaîner la colère de la brune qui le défie en montant sur le ring. Mais il ne joue pas le jeu jusqu’au bout, optant pour des pattes d’ours alors que Lucy souhaiterait qu’il enfile des gants. Elle veut combattre, elle veut lui faire payer son arrogance, mais il semble aussi têtu qu’elle et se contente d’amortir les coups qu’elle donne. Alors elle frappe de toutes ses forces. Elle frappe pendant longtemps, trop longtemps. Sa concentration s’évapore petit à petit, et les pensées la submergent. Elle ne fait plus réellement attention aux coups qu’elle porte, tape par automatisme, ce qui laisse tout le temps à son cerveau de revenir sur les événements de ces dernières semaines et surtout, sur son avenir plus qu’incertain. Elle n’a plus d’emploi, toute carrière dans la police est impossible. Elle a perdu tous ses collègues et amis. Et d’ici la fin du mois, elle n'aura plus un rond de côté sur son compte en banque. Le futur s’annonce bien compliqué et bien vide. Les regrets finissent par la dévorer et les larmes jaillissent soudain de ses yeux sans qu’elle ne puisse les arrêter. Elle prétend d’abord qu’elles ne sont pas là, et continue à frapper. Peut-être que si elle les ignore, Cody ne les remarquera pas, et que le flux finira par se tarir. Mais bien trop tôt, sa vue se brouille, et Lucy est maintenant incapable de cogner dans les cibles tendues par son ami. Submergée par la honte, la jeune femme quitte le ring en direction des vestiaires, non sans avoir insulté au passage les derniers clients qui traînaient encore dans la salle. Une fois la porte refermée derrière elle, Lucy se débarrasse des gants d’un geste rageur et se laisse aller contre le mur en carrelage froid. La tête entre les genoux, elle se laisse aller et laisse les larmes couler librement. Quelques minutes plus tard, la jeune femme entend la porte des vestiaires s’ouvrir, mais elle ne relève pas la tête. Elle ne bouge pas non plus quand elle sent le genou de Cody cogner contre le sien, alors qu’elle aimerait s’éloigner, fuir, encore. Pourtant, il reste assis là, en silence, comme l’ami borné et têtu qu’il est depuis plusieurs heures. Après plusieurs minutes, il semble finalement se décider à prendre la parole.

« Je suis désolé de t’avoir poussée. »

Elle ne répond pas, ne bouge pas, ne relève pas la tête, et le laisse continuer.

« Je me fiche de connaître les histoires qui font que t’en es là aujourd’hui. Mais je me fiche pas de toi, alors si t’as besoin de moi, de quelque manière que ce soit, je suis là. Mais je vais pas arrêter de te faire chier parce que je pense que c’est ce dont t’as besoin. »

Et il pose sa main sur le genou de Lucy, qui relève la tête. Elle plonge ses yeux bleus emplis de larmes dans ceux de Cody, essayant de comprendre où il veut en venir. Elle est confuse, soudain. Elle est vulnérable, hantée par ses erreurs, et voilà que les mots de son ami semblent avoir un sens qu’ils ne devraient pas avoir. Elle a l’impression d’être plus bas que terre, de ne rien valoir et pourtant, Cody lui dit qu’il s’en fiche, et qu’il est là, « de quelque manière que ce soit ». Elle entend un double-sens dans ses mots, ou plutôt elle veut en entendre un, confirmé par le geste tendre du propriétaire de la salle.

« Mais je suis ton ami avant tout, et je suis là. »

Et il pose son épaule contre celle de Lucy, et la brunette y voit une confirmation. Elle a besoin de se sentir encore appréciée, désirée, et non simplement comme une paria qui a foutu sa vie en l’air. Alors elle n’est pas en mesure de se demander si elle interprète mal les signaux de Cody, elle est simplement en mesure d’accepter ses démonstrations d’affection qui la font se sentir un petit peu moins détestable. Les larmes ont cessé de couler, mais ses joues sont toujours humides quand elle se penche pour poser ses lèvres sur celles de Cody. Lucy se ravise cependant à mi-chemin et recule, gênée.

« Je suis désolée ! »

En une fraction de secondes, tous les doutes sont revenus et la jeune femme a su interpréter les gestes de Cody comme ce qu’ils étaient sans doute réellement : un réconfort amical. Rougissant sans pouvoir dissimuler son embarras, Lucy essuie d’un geste rageur ses joues avant de se relever et de fouiller dans son vestiaire, enfournant ses affaires dans son sac à toute vitesse.

« Je suis désolée, je sais pas ce qui m’a pris. On a qu’à … on a qu’à faire comme si rien ne s’était jamais passé … »

Gênée, elle continue à parler en fermant la tirette de son sac.

« D’ailleurs, il ne s’est rien passé. »

Son ton est ferme et déterminé, même si elle évite soigneusement de croiser le regard de Cody.



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Message(#)Anger issues (Cody) EmptyMar 12 Sep 2023 - 2:41

C’est ce qu’il voulait, Cody : la pousser au bout de ses retranchements et la faire craquer, car il estime que c’est la meilleure façon de se retirer ne serait-ce qu’un tout petit bout du poids que l’on porte quotidiennement sur les épaules. Il a peut-être tort, peut-être que Lucy ne fonctionne pas ainsi et qu’il ferait mieux de tout arrêter et de la laisser tranquille, peut-être bien mais il ne lui pose pas la question, ne se la pose pas à lui-même et continue sur son chemin, sachant pertinemment que ça ne règlera pas tous les problèmes mais espérant que ça puisse tout de même aider, ne serait-ce qu’un petit peu, comme ça a pu l’aider lui dans le passé. La boxe a toujours été un refuge pour Cody et il prend évidemment plaisir à accompagner d’autres personnes sur le chemin qu’il a déjà emprunté. Aujourd’hui, c’est Lucy, et il la fait fuir.

Il aurait pu la laisser seule, aurait pu comprendre avec cette fuite qu’il était allé trop loin et qu’il se devait désormais de la laisser tranquille. Ce serait mal connaître Cody qui prend la décision de se lancer à sa poursuite et de la réconforter, du mieux qu’il le peut. Il ne connaît pas toute l’histoire qui pèse sur Lucy, car il n’a pas souhaité se renseigner par lui-même, mais il en connaît une bonne partie ; il lui offre rapidement son soutien en tant qu’ami, d’une voix ferme qui ne peut que confirmer ses paroles : il est son ami et il sera toujours là pour elle, car Cody est quelqu’un de fiable, peut-être souvent maladroit, mais un ami fidèle.

Il n’a pas imaginé que ses paroles trouveraient un autre sens auprès de la jeune femme, et il ne s’en rend compte que quand il réalise que leurs visages ne se trouvent qu’à quelques centimètres. Pourtant, Cody n’a pas bougé, prêt à l’impact de leurs lèvres. L’impact ne vient pas car Lucy se relève rapidement, se confondant en excuses alors que Cody n’a toujours pas bougé d’un pouce, encore assommé par les secondes qui viennent de s’écouler, tentant de faire du sens parmi toutes ses pensées. Allait-il la repousser ou comptait-il laisser faire ? Même lui n’a pas la réponse à cette question. « Je suis désolée, je sais pas ce qui m’a pris. On a qu’à … on a qu’à faire comme si rien ne s’était jamais passé … » La panique dans la voix de son amie le fait sortir de sa torpeur. Il se lève à sa suite et, passant derrière elle, lui prend les épaules pour la stopper dans ses mouvements. « Ça va, c’est rien Lucy, calme-toi. » qu’il lui dit en frottant un peu ses épaules d’un geste qu’il veut - pense ? - amical. Est-ce qu’il ferait mieux de ne pas la toucher et de se décaler ? Un millier de questions fusent désormais dans sa tête et il ne sait comment réagir, alors que son manque de mouvement quelques minutes plus tôt ne cesse de tourner dans sa tête. Ce serait mentir que de dire qu’il n’a jamais trouvé la jeune femme charmante, mais plus ? « D’ailleurs, il ne s’est rien passé. » Il hoche la tête, c’est la vérité, il ne s’est rien passé. « C’est vrai, mais ne t’inquiète pas, je comprends. Tu es vulnérable et je suis là, tu es sûrement fatiguée aussi. Tu devrais rentrer te reposer. » Il n’était qu’une figure bien trop amicale dans un moment un peu trop vulnérable pour la jeune femme et il le comprend complètement. Se décalant, il la laisse terminer de ranger ses affaires, ne sachant pas réellement sur quel pied danser.
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