| | | (#)Sam 19 Aoû 2023 - 12:50 | |
| @Amos Taylor
Le soleil était brûlant, ce matin-là. L’air lourd et humide. L’hiver avait déposé un congé pour la journée. Les stagiaires de la Survival Academy se rassemblaient une fois de plus. Pour Jonah, c’était le dernier atelier : celui de la navigation en pleine nature. Au fil des jours, il avait abordé les autres thèmes avec des binômes aux caractères diversifiés, apprenant à allumer un feu (et à tomber dans les pommes en soufflant dessus), à construire un abri (et se battre contre le vent), à s’orienter dans la forêt (et tenir une carte à l’endroit) et à identifier les plantes comestibles (et celles qui n'étaient que des farces cruelles de la nature). Et tout cela avait confirmé qu'il n'était pas bon candidat à la désurbanisation. Mais, à ses yeux, le plus grand défi l'attendait encore : l'escalade et la navigation.
Une lueur d'excitation et d'appréhension dans les yeux, les mains fermement verrouillées sur les lanières de son sac à dos, il écoutait l’instructeur détailler les différentes techniques permettant d’évoluer à travers les reliefs du bush. Il écoutait attentivement, cette fois, même si cela lui demandait tous les efforts du monde. Il n’y aurait pas d’accident au cours de cet atelier, pas de maladresse, pas de grosse frayeur, pas d’impression d’être le dernier des nazes, il s’en était fait la promesse. “Escalader une surface naturelle est bien plus difficile et dangereux qu’en salle, alors soyez très attentifs.” beuglait le spécialiste qui venait de leur faire la démonstration d’un harnachement dans les règles de l’art. Certes, il n’y avait pas tout ce matériel dans une zone sauvage, mais le but n’était pas non plus que quelqu’un se brise la nuque. “On grimpe en quatre temps : on visualise la prise, on engage le mouvement, on se stabilise et on se sé-cu-ri-se. Je ne veux voir personne poursuivre son ascension sans s’être sécurisé, ok ?” Le jeune homme secouait vivement la tête comme un écolier désireux de montrer ostentatoirement qu’il était définitivement le plus attentif de toute la classe. Son sourire niais trahissait toute sa candeur, sa naïveté et son enthousiasme grandissant. “Vous allez commencer le parcours ici même, escalader cette paroi, traverser la crevasse plus loin comme on vous l’a montré, et une fois au fleuve vous trouverez des radeaux pour naviguer jusqu’au camp. En cas de pépin, n’oubliez pas que vous avez votre radio et votre trousse de premiers secours.” Oh, le Fletcher ne risquait pas de l’oublier ; il n’y avait pas un seul atelier où il n’avait pas eu recours à ce matériel. Il n’y avait vraiment pas de quoi s’en vanter.
Les binômes furent attribués. L’instructeur désigna Jonah et un autre homme à côté de lui. “Vous deux, ensemble.” L’homme s’était présenté au groupe en se prénommant Amos. Et Amos n’avait pas l’air du type le plus commode de Brisbane. Les yeux écarquillés, Jonah le regardait avec un mélange de crainte et de curiosité. Les traits sévères du quarantenaire semblaient démentir tout esprit de coopération. Il avait une carrure imposante, une musculature d'acier, tout pour rivaliser avec un alligator enragé. Secrètement, Jonah était également persuadé qu’il portait un tatouage de pin-up chevauchant un obus caché quelque part sous son T-shirt camouflage. “S-salut !” bégaya le jeune homme avec un sourire crispé. Il lui aurait volontiers serré la main virilement, comme un vrai bonhomme, s’il ne craignait pas qu’Amos lui brise les doigts sans même le vouloir. Du coup, il préféra se diriger immédiatement vers la paroi à escalader. “On visualise, on bouge, on sécurise… On visualise, on bouge, on sécurise…” qu’il répétait en murmurant pour lui-même afin de se rassurer, ses mains moites saisissant le harnais.
Win : Jonah parvient à l’enfiler malgré sa nervosité naissante, c’est une première victoire personnelle pour le Fletcher. So close : Les deux pieds dans le harnais, ok. Le remonter jusqu’aux hanches, ok. Le serrer autour de sa taille ? Impossible, on dirait que quelque chose est coincé. Fail : Il tremblote et le regard d’Amos posé sur lui n’arrange rien. Finalement, il se tourne vers lui et lui tend le harnais. “Passe devant, l’âge avant la beauté”. Finement joué, Fletcher.
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| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Sam 19 Aoû 2023 - 12:50 | |
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| | | | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 20:05 | |
| @Jonah Fletcher Pas de joie extatique à la découverte du fascicule de l’académie - je suis trop pudique - juste un intérêt profond pour le seul atelier susceptible de redorer mon blason : la navigation. L’épreuve de l’escalade ? Je l’ai zappée. Mon regard a glissé sur les lettres sans que mon cerveau ne lise le mot. Au contraire, peut-être ne me serais-je pas inscrit, non pas que je sois couard, mais parce que l’exercice est dangereux et qu’une magnifique petite fille compte sur moi pour l’aider à s’élever. Au lieu de ça, je me suis pointé sur le lieu de rendez-vous avec, au fond des tripes, un brasier de hâte apte à ce que j’oublie la foule. De coutume, je la déteste autant que l’idée de rencontrer des étrangers. Or, aujourd’hui, je suis disposé à diviser de moitié mon tempérament d’ours mal léché. Bien sûr, je n’affiche pas un sourire “colgate” afin de paraître sympathique. Je ne serre pas de poignées de main et ne taille pas de bavettes avec le “tout-venant”. C’est à peine si j’adresse la parole au gringalet qui complète mon équipe. Je ne retiens que ce prénom qui aurait plu à ma mère tandis que je lui grogne le mien faute à la contrariété. Devant la démonstration de l’instructeur, j’ai réalisé ma bévue. Depuis quand n’ai-je plus grimper le long d’une paroi ? Je prends le pouls de tout ce que mon acolyte désigné manquera - je le suppose - d’utilité. Il semble être resté coincé dans le cadre temporel de son adolescence : il est maigre, dégingandé, trop grand, assurément imberbe (ou presque) et s’exprime avec l’assurance d’un enfant de cinq ans. Bon gars, je l’aurais bien rassuré, mais comment m’y prendre dès lors qu’il n’inspire à mon instinct de survie aucune once de confiance ? «Tu as jamais fait ça, pas vrai, le môme ? » L’imbécile s’arrêtant sur des préjugés, je m’efforce d’avoir l’intelligence de vérifier mes hypothèses. «Tu es sûr que tu veux que j’y aille le premier ?» ai-je lancé, amusé par son trait d’esprit. Susceptible, je m’en serais volontiers vexé : les blagues sur mon âge passe mal en général. Ceci étant, je pense surtout à la “nécessité” de ressortir entier de cet atelier. Pas de bras cassé dans mon métier… ni même au-delà, d’ailleurs. « La beauté, c’est utile pour draguer dans les salles de sport, mais rien de plus.» Je taquine sans avoir l’air d’y toucher en attachant mon harnais, gardant un œil sur Jonah. Il n’est pas à l’aise. Je jurerais qu’il tremble comme une feuille soufflée par un vent d’hiver en Europe. « Allez, tu me fais pitié, donne-moi, je vais t’aider…» ai-je proposé, mes airs renfrogné trahi par la noblesse de mon coeur et de mon éducation. «Puis, j’irai si tu y tiens.» J’ai tendu la main pour récupérer le harnais du blondinet pour suivre les conseils reçus et savamment répétés par le précité : assurer le matériel. Win : le matériel est parfait. Amos enfile son harnais et supervise Jonah : il lui paraît sympathique. Tout va pour le mieux. So close : Le matériel de Jonah est défectueux. Impossible de serrer la ceinture. Un appel à l’équipe par radio est nécessaire. On nous en apporte un neuf aussi vite que possible. «Qu’est-ce qu’un type comme toi fait ici ? » Amos demande-t-il, anormalement curieux. Fail : Le matériel de Jonah est défectueux. Impossible de serrer la ceinture. Un appel à l’équipe par radio est nécessaire. Personne ne répond. Il va falloir se débrouiller et assurer pour ne pas se blesser. D’ailleurs… |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 20:05 | |
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| | | | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 20:27 | |
| @Amos Taylor
«Tu as jamais fait ça, pas vrai, le môme ? » Jonah secoua négativement la tête, nerveux, honteux -s’il fallait l’être de ne jamais avoir mis les pieds dans une salle d’escalade ou un parc d'accrobranche. C’était son baptême et déjà sa promesse de ne rien foirer paraît difficilement tenable. Quand c’était la première fois, on se ratait forcément. “Je grimpe super bien aux arbres, par contre,” se sentit-il obligé de préciser, comme si cela relevait son niveau en dessous de zéro et faisait un peu moins de lui un “môme”. A la réflexion, on voyait rarement les adultes escalader les mangroves juste pour le fun, pour faire l’idiot avec les potes. Pas sûr qu’il gagne des points, donc. «Tu es sûr que tu veux que j’y aille le premier ?» Encore une fois, sa tête fit le travail de ses cordes vocales. Oui, oui, signifiait-il vivement, zéro doute, pas une once d’hésitation. C’était sans doute mieux pour tout le monde. “Vous pourrez repérer les prises, ou ce genre de trucs. Vous allez de vous y connaître, vous.” Il avait aussi l’air d’être capable de mater un tigre à mains nues, et Jonah ne savait pas si cela était rassurant ou non. Il imaginait déjà sa tête se dévisser de ses épaules dans une baffe magistrale s’il continuait d’être d’une gaucherie maladive. D’un mouvement se voulant discret, il essuya ses mains moites sur son pantacourt plein de poches qui lui donnait l’air d’un ornithologue du dimanche, laissant de belles traces de transpiration sur le kaki clair. « La beauté, c’est utile pour draguer dans les salles de sport, mais rien de plus. » Le jeune homme lâcha un rire sonnant comme un train en plein déraillement. La nervosité avait enroué sa gorge. Il n’avait pas le vertige, pourtant. Non, c’était l’air bourru d'Amos qui le mettait dans tous ses états. Le simple fait qu’il mentionne tout naturellement une salle de sport était une nouvelle preuve qu’il était tout ce que la société appelait un homme, tandis que lui était l’équivalent australien d’un Alan. « Allez, tu me fais pitié, donne-moi, je vais t’aider…Puis, j’irai si tu y tiens.» Soulagement et reconnaissance se lisaient dans le regard du Fletcher. Lui aussi se faisait pitié, si vous vouliez tout savoir. Il se laissa harnacher comme un enfant en camp de vacances accompagné d’un vrai adulte. Sauf que le harnais n’était pas de cet avis. La radio demeurait silencieuse, le binôme livré à lui-même. “Vous avez essayé les autres fréquences ?” il demanda, sur un malentendu ils arriveraient à contacter un instructeur. Pas qu’il avait la frousse de monter sans sécurité, non… “Non, parce que, ils ont dit que la sécurité c’est super important, c’est une étape obligatoire quand on monte, et…” Donnez-lui un carré de sucre, il va se faire dessus.
Win : Quelques exercices de respiration plus tard, Jonah est calmé. “J’peux m’accrocher à vous comme un koala sinon ?” demanda-t-il, abruti heureux qu’il était, persuadé que c’était une technique faisable. So close : Tout ce qu’il trouve de lucide à proposer, c’est d’échanger ; qu’il prenne le harnais de Amos, et que celui-ci grimpe sans sécurité. Après tout, il avait bel et bien l’air de savoir ce qu’il faisait. Fail : Puisque la radio ne fonctionne pas pour appeler de l’assistance, Jonah se met à hurler au milieu de la forêt à pleins poumons. Y’a bien quelqu’un qui va finir par les entendre ?
Dernière édition par Jonah Fletcher le Dim 20 Aoû 2023 - 20:28, édité 1 fois |
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| | | | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 20:58 | |
| @Jonah Fletcher Jumelée à une forme de honte, son honnêteté est presque touchante. La bleusaille qui l’assume soulève toujours en moi l’envie d’aider, de prendre sous mon aile, mais sans l’admettre. Je tends la main en maugréant dans ma barbe des lazzi bien sentis voués à dissimuler ma bonté. Sans cela, j’aurais assuré le matériel avec sur les traits la mine du mentor fier de lui, du vieux quarantenaire, retraité de l’armée, content d’être utile et ravi de transmettre. J’aurais aussi affiché mon amusement puisqu’il faut reconnaître au môme qu’il n’est pas dépourvu d’humour. Mon sourire se dérobe toutefois derrière ma frustration d’endosser malgré moi ces rôles qui, dans les films, sont réservés aux vieux acteurs. Vivre avec une femme de dix années ma cadette n’arrange en rien les travers de ma pudeur et ceux de ma condition. J’approche la cinquantaine et Dieu que c’est flippant. « Je pourrais, mais on voit mieux avec plus de recul et toi, tu as besoin d’être guidé. » ai-je assuré dans l’espoir de le convaincre que son idée ne vaut pas tripette sur l’échelle de la survie. «Faut pas s’y connaître pour savoir ça.» Mes yeux roulent dans mes orbites. Ils paraissent voués à ce geste à chaque fois qu’il ouvre la bouche, le gosse et, pour cause, sa nervosité lui fait débiter plus de conneries qu’un gamin. Il m’exaspère, mais gentiment, si bien que je mets du coeur à lui garantir un avenir à court terme sans plâtre autour du plâtre. La poisse l’apprécierait-elle trop ? Le harnais de mon partenaire est défectueux et j’en soupire. Je peste contre l’adulescent comme s’il en était responsable. Je persifle tandis que mes différents appels radios demeurent lettre morte. «Ils se foutent de notre gueule ?» ai-je craché, jetant un regard noir et oblique à l’impudent qui prend pour un débutant. «Je sais que la sécurité c’est important.» Je hausse le ton, me pliant toutefois à son conseil. Je cherche la bonne onde, je rectifie, j’opère au millimètre, en vain. Alors, oui, les commentaires du gosse m’exaspèrent. Quant à ses idées stupides, elles me raidissent : je suis un homme de silence. Ces/Ses hurlements sont des agressions pour mes oreilles. Ils troublent ma capacité à réfléchir et, par conséquent, à trouver une solution pour enfin démarrer cet atelier de malheur. «Mais, qu’est-ce que tu fous ?» Le ton grimpe (plus que nous) afin de couvrir la voix du bienheureux. «C’est pas comme ça que ça marche. Prends ça. Cherche. Je vais essayer de réparer ça.» A l’aide du couteau suisse que je garde toujours avec moi. Win : Jonah réussit à joindre quelqu’un. Du nouveau matériel va être apporté. En attendant, il ne reste plus qu’à s’essayer à un brin de causette. So close : Jonah réussit à joindre quelqu’un. Sauf qu’il n’y a pas de matériel en rab. L’un des deux va être obligé de prendre le risque de grimper avec un harnais réparé par un boy scout comme un boy scout. C’est le moment de le tirer à la courte paille, à moins qu’Amos ne se dévoue en échange d’une paix royale. Fail : Personne n’est joignable. A force d’hurler, la nervosité de Jonah se transmet. Le couteau suisse casse, Amos se coupe. Le harnais est à peine réparé. Et sur qui va-t-il passer sa mauvaie humeur, le vieux militaire ? |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 20:58 | |
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| | | | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 21:47 | |
| @Amos Taylor
« Ils se foutent de notre gueule ? » Oula. “Peut-être qu’ils sont occupés…” La voix de Jonah mourut avant qu’il ne termine sa phrase. «Je sais que la sécurité c’est important.» Ok, ok. Le jeune homme se pinça les lèvres, baissa les yeux, verrouilla ses mains dans son dos et piétina les feuilles sous sa semelle. Lui était coopératif à deux cent pour cent, le harnais beaucoup moins, et la radio, définitivement pas. Puisque le groupe s’était dispersé depuis peu et que les instructeurs venaient de les laisser se débrouiller (ou les abandonner à leur sort, d’après Jonah), il estima que donner un peu de voix devrait suffire à attirer l’attention. La seule chose qu’il attira fut le regard foudroyant d’Amos, à croire que la chanson Eye of the Tiger avait été écrite tout spécialement pour lui. «Mais, qu’est-ce que tu fous ? - J’appelle à l’aide ? » Est-ce que ses hurlements d’agonie n’étaient pas assez articulés ? «C’est pas comme ça que ça marche. Prends ça. Cherche. Je vais essayer de réparer ça.» Le poids de la radio satellite combinée à la force de son binôme lui donna l’impression de recevoir un poing dans le thorax, mais il n’osa pas s’en plaindre et s’exécuta immédiatement. Heureusement que l’électronique était bien plus son domaine que l’escalade. Ses doigts se baladaient sur les boutons à la recherche d’une fréquence qui sonnerait occupée par un instructeur ou n’importe quel membre du staff à proximité. “Ah !” Une voix venait de crépiter hors du combiné. Victoire. Jonah expliqua la situation en quelques mots bégayés, on leur assura que quelqu’un allait venir à leur rescousse. “Ils arrivent.” dit-il à Amos, qui l’avait sûrement très bien entendu lui-même puisqu’il s'essayait à la réparation du harnais façon Mac Gyver. Autant dire que le couteau suisse aussi proche de son entre-jambe avait rendu le Fletcher particulièrement fébrile tout le long de ses tentatives de communication avec les encadrants. Il n’était pas peu content que son binôme abandonne la manœuvre. En attendant d'obtenir une assistance, un silence, loin d’être confortable, s’imposa entre les deux hommes. Le genre d’atmosphère que le Fletcher supportait rarement plus de dix secondes avant de recommencer à pomper tout l’air environnant. “On est pas partis du bon pied, vous et moi.” C’était peu de le dire. Jonah, éternel optimiste, était persuadé que cela pouvait être arrangé en un rien de temps. “Vous, euh… Vous avez vu 127 heures ? Le film avec James Franco. Il tombe dans une crevasse et se coince le bras, il finit par se le couper pour s’en sortir. C’est très chouette.” Et pas du tout le genre de scène qu’il faut avoir en tête dans la situation actuelle, mais Jonah était bon pour faire la conversation, pas pour le timing.
Win : Sauvé par l’arrivée d’un instructeur qui vient changer le matériel, le jeune homme affiche un sourire d’oreille à oreille tandis qu’il hurle à l’aide intérieurement dans l’espoir d’être entendu par télépathie. So close : Évacuant sa nervosité, Jonah poursuit sa tirade de cinéphile ; “Sinon y’a Into the Wild qui est sympa aussi. Bon le gars meurt aussi à la fin, mais c’est un beau film. Et Wild, avec Reese Witherspoon, vous l’avez vu ?” Fail : La radio grésille, une voix retentit ; “Vous allez devoir patienter un peu, on a une urgence médicale chez un autre groupe.” Bon, pour une fois, ce n’était pas le binôme de Jonah qui était dans cette situation.
Dernière édition par Jonah Fletcher le Dim 20 Aoû 2023 - 21:49, édité 1 fois |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 21:47 | |
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| | | | (#)Ven 22 Sep 2023 - 6:01 | |
| Peu réputé pour être bavard, on me reconnait plus souvent par mes accents bourrus que pour ma sympathie. Elle existe, pourtant. Elle n’est ni mythe ni légende, mais pour s’exprimer, elle doit remplir quelques conditions. Primo, ne supporter aucune contrariété. Secundo, être bien à l’aise au cœur de ma zone de confort. Tertio, avoir un interlocuteur capable de s’attirer mes bonnes grâces. Or, au pied de la première épreuve, une radio récalcitrante entre les mains et un harnais défectueux, ce sont des entraves conséquentes à ce que s’exprime la plus belle facette de ma personnalité. Le capital attendrissant du gosse que l’on m’a imposé en binôme gomme en moi toute envie de lui décocher un sourire. Quant à ces hurlements, ils ne l’aident en rien. Sensible au bruit, j’en deviendrais vulgaire. il parle trop, ce gamin. Il devrait apprendre à ne pas titiller la corde sensible de ma mauvaise humeur perpétuelle. A-t-il la moindre idée de ce qu’il peut être agaçant à jacasser comme une oie au premier rayon du soleil ? Un “ta gueule” me brûle les lèvres. Je me demande ce qui retient de ne pas l’assommer et ce qui me pousse, au contraire, à lui répondre. «Oh, une chance qu’il n’y ait pas de crevasse autour de nous, alors.» J’ai levé les yeux au ciel et j’ai béni l’instructeur arrivant les bras chargés de matériel neuf. Je lui ai rapporté les défauts avec un enthousiasme notoire qui a perduré puisque je ne me suis pas de suite lancé dans cette épreuve. Non, j’ai enfin pris la peine de commenter la première constatation de Jonah. « Négatif. On n’est pas parti du tout. Recommençons.» ai-je tenté, sans lui sourire, mais diablement sincère malgré tout tandis que je lui tends la main avant le harnais neuf. «Amos. Et, toi, c’est Jonah, le cinéphile si je comprends bien, c’est ça ? » J’ai attendu qu’il m’offre une franche poignée de main en surenchérissant. «Le dernier film que j’ai vu date de…. il y a quatre ou cinq ans. Je ne suis pas le bon client si tu veux causer cinéma.» Malheureusement. «On va finir cet atelier-là, je peux t’y aider si tu apprends à te taire au bon moment. Et on fera tous les autres, si tu me promets de plus évoquer des films catastrophes. Ok ? » Une part de moi se demande tout de même s’il n’a pas commis l’ineptie d’interroger l’aveugle sur sa curiosité à voir un jour ou l’autre, si bien que je me reprends… «Mais tu peux parler cinéma, quand j’suis pas concentré.» Et le cas échéant, tandis que je me jette à l’eau, présumant qu’une fois l’obstacle escaladé, il me sera plus facile de guider le novice, je suis focus sur mon objectif. Jonah, je ne l’entends déjà plus jusqu’à ce que vienne son tour. «Prêt ?» - Spoiler:
WIN : Il l’est. Lui aussi se lance dans le vide en conquérant, suivant les conseils d’un Amos moins exaspéré quoique toujours méfiant. SO CLOSE : Il n’est pas rassuré et au moment où il s’apprête à y aller tout de même, un hélicoptère passe au-dessus de leur tête. Le bruit est assourdissant et une vague de panique s’installe doucement autour des deux protagonistes. FAIL : Au moment où Jonah, confiant, se lance dans l’exercice, son pied glisse sur une pierre. A-t-il perdu l’équilibre et, Amos, son sang-froid devant tant de poisse ?
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| Le membre ' Amos Taylor' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | | (#)Mer 15 Nov 2023 - 17:47 | |
| @Amos Taylor
Le nouveau harnais lui inspirait plus de confiance. La paroi, elle, était toujours terriblement menaçante. Et la manière dont Amos venait de lui broyer les doigts avec une puissante poignée de main n’allait certainement pas arranger les choses. «Amos. Et, toi, c’est Jonah, le cinéphile si je comprends bien, c’est ça ? » Le grand dadet approuva avec un sourire crispé, toutes dents serrées. “Dans le mille, Emile !” Voilà, encore une connerie qui venait de lui échapper. Maintenant Amos allait croire qu’il était assez stupide pour ne pas avoir retenu son prénom si, par malheur, il était aussi familier avec l’expression qu’il ne l’était avec le septième art. «Le dernier film que j’ai vu date de…. il y a quatre ou cinq ans. Je ne suis pas le bon client si tu veux causer cinéma.» Ah. “Ok, chef.” Compris, reçu, cinq sur cinq, Roger. «On va finir cet atelier-là, je peux t’y aider si tu apprends à te taire au bon moment. Et on fera tous les autres, si tu me promets de plus évoquer des films catastrophes. Ok ? - Ok, chef. » Roger. «Mais tu peux parler cinéma, quand j’suis pas concentré.» Il ne s’y risquerait pas. De un, parce qu’à la manière dont les sourcils d’Amos étaient constamment froncés, Jonah ne l’imaginait pas quitter sa concentration une seule seconde. Il respirait concentration, il était né concentré, et même le gynéco à la maternité avait dû se faire la remarque que c’était un bébé qui avait pris son arrivée au monde vachement au sérieux. Son premier hurlement terrestre avait sûrement ressemblé au cri d’un soldat du Vietnam façon Apocalypse Now et tout le monde avait immédiatement su que c’était un bonhomme, un vrai. «Prêt ? - N-... (ravale ta langue Fletcher sinon c’est lui qui te la coupe) Oui, ouais, ouep, yup. » Carrément prêt, super prêt, le plus prêt des mecs prêts.
Il escaladait avec précaution, se laissant guider par les conseils d'Amos qui, cette fois-ci, se montrait moins irrité semblait-il. L'échange précédent semblait avoir créé une sorte de trêve entre eux, du moins pendant cette activité particulière. Jonah était étrangement en confiance avec son binôme, autant qu’il en était terrorisé. Intérieurement, il n’avait pas manqué de faire un parallèle avec le cinéma. On suit le script, on suit les indications, et on arrive au sommet. "J’sais que t’as dit “pas de films catastrophe” mais faut avouer qu’on y trouve les meilleures leçons de vie, lança le Fletcher qui n’allait définitivement pas pouvoir s’empêcher de parler à mille à l’heure pour s’empêcher de songer à l’écart grandissant entre ses pieds et le sol. Dans celui avec James Franco, il a dû se couper le bras pour survivre. Les effets spéciaux et le maquillage sont ouffissimes d’ailleurs. Dire que c’est une histoire vraie, bruh. Bref, c'est comme une métaphore sur le sacrifice pour atteindre quelque chose de mieux. Non, pas mieux, perdre un bras c’est très moyen. Atteindre un truc, quoi. J’dis pas qu'on devrait se couper les bras ici, bien sûr. Mais c’que ça dit c’est que parfois on doit faire des choix difficiles pour progresser." Comme la prochaine prise dans le mur pour ne pas finir en doublure de Stallone dans un mauvais remake de Cliffhanger.
WIN : Toujours sur les conseils d’Amos, Jonah trouve une bonne prise. “T’as vu ? T’as vu ?! Je l’ai fait !” qu’il beugle encore une fois comme un gosse allant pour la première fois seul sur la balançoire. SO CLOSE : Il aperçoit la prise, s’étend de toute sa hauteur pour l’atteindre, pose sa main et sent un truc bizarre dans la roche. La maman araignée, le papa araignée, les bébés araignées, tous tombent en pluie sur eux. FAIL : En s’étirant pour atteindre la prise, le pied de Jonah glisse. Parfaitement sécurisé, c’est aussi peu dangereux que de manquer la dernière marche de l’escalier, mais aussi effrayant. Le jeune homme ne veut plus bouger. |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 15 Nov 2023 - 17:47 | |
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