| Trouble at Paradise (Lara) |
| | (#)Lun 21 Aoû 2023 - 21:46 | |
|
Trouble at Paradise @Lara Pearson - août 2023
La fin des vacances, simple résumé des changements amorcés par le mois d’août. Ils lui ont laissé le temps de se refaire une santé, de remettre un semblant d’ordre dans tout son bordel, jusqu’à ce que la patience finisse irrémédiablement par s’épuiser. Presque un an depuis que son addiction a été affichée sur la place publique, accompagnée par toutes les conneries engendrées. Suffisant pour remettre le pied à l’étrier et commencer à réparer l’image foireuse qu’elle se traîne. « Et qu’est-ce que tu veux que je fasse de ça, précisément ? » La vidéo continue de se jouer sur l’écran de l’ordinateur, clips d’une chaîne de danse qui s’enchaînent les uns après les autres, mettant en scène une meuf, performant plusieurs chorégraphies sur différents sons du répertoire de June. Elle se doute de ce qui va découler de cette conversation, cherchant simplement à ce qu’on lui annonce l’objectif final sans tergiverser éternellement sur des détails manquant d’importance. « Joshua a trouvé les vidéos en fouillant un peu, il pense que c’est un bon moyen de relancer ta com’. Facile, sans prétention. » Elle lève les yeux au ciel à peine le prénom entendu, suffisant pour laisser paraître tout le dédain éprouvé à l’encontre du type. Joshua et Camille font partie de la communication du label, s’occupant entre autres de l’image de June, Camille en particulier, ayant passé un temps monstre à tenter de limiter la casse depuis les déboires de l’artiste. « Ça en fait pas une bonne idée pour autant, Camille. On sait toutes les deux que Joshua vendrait sa mère s’il trouvait un moyen d’en faire une bonne com’ » Le pire, c’est qu’elle n’est même pas certaine d’avoir totalement tort dans sa description du jeune homme. Reste qu’il faut bien commencer quelque part, alors, après des minutes d’échanges supplémentaires, June finit par concéder à la demande. Rien de bien extraordinaire, dans le fond, une bonne partie du travail de recherche en amont a déjà été effectué, ne lui reste plus qu’à se rendre au bon endroit afin de trouver la fameuse danseuse et de lui pitcher le concept. En temps normal, la brune se serait contenté de débarquer au dernier moment, une fois l’ensemble des détails réglés par ses responsables de communication, mais ceux-ci n’ont pas encore débarqué pour la rejoindre sur sa terre d’exil. À elle, donc, d’en faire un peu plus pour compenser le choix de s’isoler aux antipodes. Camille termine de lui filer une paire de directives, quelques conseils et la réunion numérique prend fin.
Malgré les mois qui défilent, elle n’a toujours pas la moindre notion d’orientation quand il s’agit de se déplacer instinctivement dans Brisbane, faisant aveuglement confiance aux divers chauffeurs ou aux consignes de son téléphone pour naviguer jusqu’à destination. Elle reste plantée quelques minutes devant la façade de l’établissement, légèrement dubitative en rapport avec les informations lui ayant été données. Elle devait se retrouver devant une école de danse, mais rien de ce qu’elle voit sur le moment ne lui donne l’impression d’être au bon endroit, malgré la concordance du nom. Casquette vissée sur le crâne et épaisse paire de lunettes sur le nez, dans le but de masquer l’identité, elle l’air d’une touriste totalement paumé à qui on a indiqué le chemin sans qu’elle ne comprenne rien. La situation l’agace déjà, quelques insultes venant parcourir son esprit à l’encontre des personnes responsables de sa présence en ce lieu. Pas pour autant qu’elle va faire demi-tour, même si l’idée s’est furtivement glissée dans ses pensées. Elle passe une première porte, retire l’attirail masquant son visage, et il suffit de quelques pas supplémentaires avant que sa marche en avant ne soit stoppée net par ce qu’elle devine être une sorte de videur. Pas commun dans le cadre d’une simple école de danse, mais il en faut plus pour la décontenancer, même quand il prend une poignée de secondes afin de la dévisager avec insistance. « Désolé, j’peux pas vous laisser rentrer. » Elle arque un sourcil sous le coup de la surprise. « Très drôle. » Qu’elle souffle, ne s’imaginant rien d’autre qu’un trait d’humour foireux, avant d’amorcer une nouvelle avancée rapidement avortée par son interlocuteur. « C’est quoi ton problème ? » Interaction à peine entamée que la patience fout le camp sans demander son reste, jamais un trait avec lequel on l’encense, bien au contraire. « Vous êtes sur la liste, j’peux pas vous laisser rentrer. » La phrase sonne faux, l’inverse de ce qu’elle a l’habitude d’entendre. Il lui montre l’écran de sa tablette, sur laquelle apparaît, parmi d’autres, la tête de June, signifiée comme persona non grata. De son point de vue, la situation ne fait aucun sens, encore moins en étant persuadé de foutre les pieds dans cet endroit pour la toute première fois. « C’est une blague ? » Elle jure que si c’est l’un de ses pranks à la con pour célébrité avec une caméra planquée dans un coin, elle saute dans le prochain vol en direction de Londres afin d’envoyer les personnes ayant validé ça six pieds sous terre. Pas plus de détails, le bonhomme se défend de connaître la raison du ban. « Donc t’attends quoi pour appeler une personne capable de me donner une justification ? » Le ton est mauvais, emplis de frustration envers le pauvre type faisant juste son taf, suffisant pour qu’il s’exécute.
|
| | | | (#)Mar 29 Aoû 2023 - 21:33 | |
| "Cela ne te dérange pas si je filme ?" La question arrive alors que tu es en train de te passer une main dans les cheveux, assise au bord de la scène principale de Paradise City, les jambes perdues dans le vide et le regard rivé sur ton téléphone portable. Tu aimerais pouvoir te débloubler ces temps-ci, il n'y a pas que le club et son fonctionnement qui te prennent tout ton temps libre. Il y a toujours cette recherche d'appartement que tu as entamé sans grande conviction, la campagne de charme commencé pour différents investisseurs pour ton nouveau projet et les soucis avec Itziar qui ne lâche toujours pas le morceau à propos de Paradise City. Et les cours de danse que tu donnes, au club justement, comme en ce moment. Vous avez pris quinze minutes de pause, assez pour boire de l'eau, se remettre, papoter et pour toi de vérifier tous tes emails, tes appels manqués et demander à ton assistant du moment de déplacer des appels et des réunions. Parce que tu dois être ici certains soirs et même matinées, pour tes clients fidèles. Mais tu délaisses ton écran de téléphone au profit de la voix qui vient de s'adresser à toi, un élève, masculin, avec une jolie paire de Manolo que tu as remarqué dès son arrivée et un maquillage beaucoup plus compliqué que le tien. Les cours de danse attirent tout le monde, ce qui est bien, pas besoin d'avoir une poitrine pour vouloir se sentir bien dans sa peau ou vouloir apprendre et c'est tant mieux. "Oh, tu peux, certains le font... je crois qu'il y a un tag pour le club aussi, si tu veux poster, comme ça, ça me fait plus de publicité pour les cours." Tu dis cela en haussant les épaules, tout ça, ça t'échappe, tu es à peine présente sur Instagram mais on te taggue dans les vidéos de tes chorégraphies et de tes propres mouvements. Et être filmée dans ce cadre, quand le club est techniquement fermé, ça ne te dérange pas vraiment. "Du coup, il va vraiment falloir que je me concentre !" Tu dis ça avec un sourire aux lèvres et c'est assez pour faire rire l'élève qui te rassure et tu le laisses prendre sa place dans une des chaises réservés aux clients d'ordinaire, avant de faire signe à la vingtaine de personnes présentes. "On va reprendre si tout le monde est prêt, on va se diviser en groupe de quatre, ça sera plus simple okay... Prenez de la place, respirez et surtout... amusez-vous, okay?" Un sourire pour le groupe de danseurs, tu lisses les pans du t-shirt rose que tu portes, à l'effigie du club, qui couvre ton justaucorps noir. Tes jambes sont partiellement couvertes par les longues bottes que tu portes, les talons hauts et ce sont eux qui te portent vers la stéréo alors que la musique se lance.
La présence de la caméra ne change rien pour toi, la chorégraphie est de toi et les mouvements sont fluides et légers. Funs, là pour aguicher, mais c'est ce que les élèves viennent rechercher, les clients aussi. Et c'est facile de faire ça, facile de danser, tu le fais avec le premier groupe, bougeant en rythme avec la musique, tes hanches suivant les basses, tes bras aussi. Le groupe suivant, tu regardes, tu leur donnes des conseils à la fin et tu es sur le point de lancer le troisième groupe quand un agent de sécurité, Melvin, fait son apparition. Il essaye de capter ton attention, il n'a vraiment pas le charisme de Duran, ton chef de la sécurité, mais ce dernier est de repos alors... "Okay, on fait une autre pause, je reviens." Quelqu'un à l'entrée, quelqu'un qui ne devrait pas être là... C'est assez pour que tu le suives vers l'entrée du club et tu reconnais aussitôt l'indésirable, tes bras se croisent automatiquement sur ta poitrine alors que tu lui fais face. "June Coleman-Pope." Comme entrée en matière, il y a mieux, elle n'a même pas le droit à ton sourire professionnel qui est là pour les élèves, ou celui aguicheur pour les clients. Juste un haussement de sourcils. "Non, on ne se connait pas, mais j'ai fait mes recherches." Tu as dû quand après son passage, l'entrée du club a été mitraillée par les flashs et des paparazzi... qui la cherchaient elle. Et ce n'est pas le genre de publicité que tu veux, ou qui est bonne pour un club de strip-tease. Les clients viennent ici pour l'anonymat, pour la discrétion et l'efficacité de tous les employés, ici, on ignore les bagues de mariage, les appels manqués, les âges et même la décence, pour autre chose. "On va apprendre à se connaitre, je crois, je suis la propriétaire des lieux, Lara, et comme mon employé l'a dit, tu n'es pas la bienvenue ici." On ne peut pas faire plus clair, que tu réalises que c'est totalement injuste, elle ne peut pas contrôler la presse, cependant, être connue vient avec des avantages et des inconvénients. Aujourd'hui, c'est un inconvénient. "Je m'excuserais, mais ton passage précédent dans mon club a causé trop de soucis, alors oui, il fait encore jour et je porte encore beaucoup de vêtement, mais je préfère éviter les soucis, je pense que tu peux le comprendre." Une explication claire et précise, June a de la chance, tu es de bonne humeur aujourd'hui.
|
| | | | (#)Ven 1 Sep 2023 - 0:04 | |
|
Trouble at Paradise @Lara Pearson - août 2023
L’espace d’un instant, elle se maudit d’avoir accepté cette foutue proposition, se jurant de balancer le fond de sa pensée aux deux responsables de la situation présente, accompagné d’insultes placées sans la moindre subtilité. Forcée d’attendre que le pseudo coup de pression fasse son effet, et que l’agent gardant l’entrée de l’établissement réussisse à lui amener une personne capable d’expliquer la raison de son statut d’indésirable, elle piétine afin de tenir l’impatience en laisse. Elle fouille ses souvenirs de manière superficielle, cherchant une raison susceptible d’expliquer la raison du refus ou, à minima, le moment où elle aurait foutu les pieds dans cet endroit. Mais rien ne lui vient, pourtant, les mois suivants son passage en cure n’ont pas été sujet à un emploi du temps draconien qui justifierait l’oublie d’un tel événement. Le retour du type, accompagné, met fin à la phase de réflexion, surtout quand son blase est évoqué de manière aussi brute. Relent de nostalgie, sa mère utilisait souvent le combo prénom et nom lorsqu’elle devait jouer de son autorité pour recadrer la gamine. Jamais bon signe quand une conversation débute de la sorte, soit on va lui expliquer des choses qu’elle ne veut pas entendre, soit on va lui renvoyer ses conneries à la gueule. « Bravo, tu sais te servir d’un moteur de recherche. » Connaître l’identité de June ne relève clairement pas de l’exploit, n’importe quelle personne capable de faire une recherche internet pouvant trouver sans le moindre effort. La raison voudrait qu’elle évite de s’antagoniser davantage, après tout, elle est déjà sur liste noire. Pourtant, elle fait tout le contraire, ne cherchant pas un instant à arrondir les angles. Pire exemple dans la gestion du conflit, la notion de désescalade ne fait clairement pas partie de son vocabulaire, plutôt adepte de l’embrouille jusqu’au moment où l’une de personnes en cause se décide à quitter la pièce. « Ouais, ton gorille me l’a déjà signifié. Je l’ai pas envoyé chercher quelqu’un pour avoir le droit au même discours que le sien. » Elle ne cache pas la lassitude accompagnant ses paroles, à croire qu’il n’y a pas de véritables raisons derrière la sanction, ou du moins, pas une qu’on souhaite clairement lui communiquer. La situation reste confuse, encore plus avec le semblant d’explication que Lara daigne enfin énoncer, des détails qui ne font aucun sens et ne révèlent, au final, pas grand-chose, si ce n’est que June aurait déjà causé un certain tapage lors d’une supposé précédente visite. « J’ai aucune putain d’idée de ce que tu me racontes. » Non, vraiment, rien ne lui revient en tête, les maigres éléments maintenant en sa possession ne déclenchent aucune révélation, même lorsqu’elle plisse les yeux en signe de réflexion. Tout ressemble à une vaste blague dont elle est la victime, avec pour unique but de se foutre de sa gueule. « Et c’est quoi le rapport avec comment t’es sapé ? » Là encore, il manque des pièces au puzzle avant qu’elle puisse résoudre le mystère, toutes celles qu’on lui donne ne s’emboîtent pas entre elles. Une simple discussion afin de mettre en place un petit projet, même pas ambitieux, simplement pour alimenter les réseaux, rien de plus, c’est tout ce qu’elle devait mettre en scène en se pointant ici, pas se retrouver la cible d’accusations lui paraissant sans queue ni tête. L’idée de tourner les talons sans demander son reste rôde toujours dans un coin de sa tête, semble plus séduisante encore qu’elle ne l’était avant de renter. Mais elle veut connaître le fin fond de cette histoire. « Y’a rien à comprendre là. J’débarque en solo dans ce… » Toujours aucune certitude sur comment qualifier l’établissement dans lequel la scène prend vie, on lui a simplement précisé que s’y tenaient des cours de danse, suffisant sur le moment, June n’a pas cherché à en apprendre plus. « …Truc, j’me fais rembarrer et la meuf se présentant comme la proprio est pas capable de m’expliquer pourquoi. » Rien que cette description suffirait à l’agacer en temps normal, le fait que la conversation tourne autour du pot n’arrange pas les choses. « Je t’avais pas demandé d’amener quelqu’un capable de répondre à la question ? Ça semblait pas être une tâche très compliquée pourtant. » Qu’elle balance au mec de la sécurité, alors que le type n’a rien demandé, n’est sûrement responsable en rien du bordel actuel et fait juste le boulot pour lequel il est payé. Son regard glisse de nouveau vers Lara. « J’ai pas que ça à foutre. Tu comptes me filer une justification concrète ou faut que je continue de perdre mon temps à deviner ? » Oui et non, si son temps était vraiment précieux, elle ne serait pas présente pour effectuer le taf elle-même, mais sans doute que les minutes perdues ici seraient mieux employées à bosser à l’élaboration du prochain album.
|
| | | | (#)Jeu 7 Sep 2023 - 11:40 | |
| June n'est pas innocente à tes yeux, pas quand elle a semé la zizanie dans ton club. Pas après avoir dérangé l'équilibre et l'alchimie pour laquelle vous avez bossé dur, Itziar et toi, enfin, surtout toi... Mais ça, c'est un débat pour un autre jour, tu sais que si la blonde était là avec toi, elle serait du même avis, n'importe quel élément perturbateur, pour faire rentrer les clients dans le club, n'est pas le bienvenu. Tu l'as appris assez tôt dans ta carrière de danseuse et même dans la vie, toute publicité n'est pas bonne à prendre. Il y a des rumeurs qui peuvent casser ou faire les gens et si on venait à savoir que Paradise City était un endroit pour des starlettes de la musique ? Cela ne serait pas bon pour le club, vous n'êtes pas là pour être in ou à la mode, mais bien pour perdurer. Pour les clients qui ont les poches bien profondes, qui ont leur petite habitude ici, leur danseuse préférée, leur table préférée et tout ce qui va avec... Donc même si elle ne se souvient pas de l'incident, que tu dois avouer tu avais même fini par un peu oublier avant de la revoir ici, sur le pas de ta porte, June n'est pas innocente. Elle a l'air irrité alors que tu lui renvoies un sourire, la brune te dit ne pas comprendre. La jeune femme dit débarquer en solo dans ... ce truc. Oh. Non. "Dans ce truc ? Oh chérie, non." L'inspiration que tu prends la seconde suivante est profonde, ton sourire disparait de ton visage et l'expression se fait beaucoup plus profonde et assassine. Tes bras se croisent d'eux-mêmes sur ta poitrine, dans une pose que beaucoup connaissent, ce n'est clairement pas défensif, c'est tout le contraire et tu adresses un regard à Melvin pour qu'il se la boucle, vraiment, avant de te tourner de nouveau vers June. Tu fais même un pas de plus dans sa direction, pour qu'elle l'est, sa précieuse justification et son explication. Oh, elle va en avoir une d'explication. "Paradise City, mon club, mon club de strip-tease... où tu étais pour une soirée il y a quelques mois, et ton passage a été remarqué, tellement remarqué qu'on a dû mettre en place des mesures pour que les journalistes dégagent et ne dérangent pas le reste de mes clients." Le ton est froid et vindicatif et June ne se rend même pas compte de ce qu'elle vient de dire ou de faire. Te provoquer était une erreur, débarquer ici en était une de plus et tu vas te faire une joie de lui refuser l'accès à ton club et ce même si tu t'en mords les doigts dans quelques mois. "Tu as peut-être la courte mémoire, June, mais pas moi et quand il s'agit de protéger mon business et la vie privée de mes clients, je suis prête à tout faire." Absolument tout et tu n'auras même pas besoin de ton gorille pour lui faire passer l'envie de s'aventurer dans ce coin de la ville, vraiment pas, tu te débrouilles très bien dans ce domaine. Tous les gens de ton entourage le savent très bien, pas encore June, ce n'est pas grave, elle va l'apprendre très vite en réalité. "Y compris t'interdire l'accès à mon club, de jour comme de nuit." Oui, elle pourrait argumenter et te faire remarquer que techniquement, pour le moment, Paradise City n'est pas encore ouvert au public. Tu ne fais que donner un cours de danse, on nettoie les vestiaires, les salles privées, l'inventaire se fait tranquillement... des activités banales et un peu barbantes, mais qui sont nécessaires au fonctionnement du club en réalité."Donc, est-ce que j'ai été assez claire pour toi ?" La question est posée avec une pointe de sarcasme, plus qu'une pointe, assez pour qu'elle comprenne le message et pour que June tourne les talons et te laisse retourner à tes activités. "Ou est-ce qu'il faut que je recommence depuis le début, plus lentement, pour que ça atteigne le peu de matière grise que tu sembles posséder ?" Est-ce que la dernière pique est nécessaire ? Absolument pas, June le sait, tu le sais, cela est quand même ajouté, sur le même ton et parce que dans la présente, elle ne t'impressionne pas. Pas sa musique, pas sa carrière et définitivement pas son ton, pas aujourd'hui, pas ici. Vous êtes sur ton territoire après tout.
|
| | | | (#)Sam 16 Sep 2023 - 18:48 | |
|
Trouble at Paradise @Lara Pearson - août 2023
Des moments perdus dans les méandres de l’oubli, verrouillés derrière un voile floutant leurs contours, elle en a toute une collection. Mémoire qui saute à la manière d’un disque rayé, rendant impossible l’accès à certains instants, la grande majorité ayant l’excès de spiritueux comme point commun. Les détails que Lara lui balance à la gueule font partie de ces souvenirs qui, bien qu’inaccessibles, ne lui paraissent pas étrangers pour autant. Loin d’avoir une attitude irréprochable, même une fois les problèmes d’addiction rendus publique, s’être décidée à venir traîner dans ce genre d’établissement pour un dernier tour d’honneur avant d’abandonner ses démons lui correspond suffisamment pour qu’elle ne remette pas en doute les accusations. Pas pour autant qu’elle va gentiment se verser dans un mélange d’excuses et de justifications, l’idée n’a déjà rien de naturel en temps normal, encore moins avec le ton vindicatif auquel elle fait face. Au regard de cette interdiction à mettre les pieds dans le club, elle s’imagine avoir foutu un certain bordel lors de son passage, profitant d’une ultime nuit d’ivresse sans la moindre limite. Autant dire que la réalité lui semble un brin décevante, toute cette embrouille naissante n’a pas pour cause l’attitude de l’Anglaise, mais la présence d’une force extérieure, hors de son contrôle. Elle arque un sourcil blindé de mépris. « Tu te fous de ma gueule ? » Son ton est aussi désagréable que celui de Lara. « C’est moi qui trinque pour des connards avec un appareil photo ? J’y peux rien si t’es pas capable de gérer qui peut voir c’qui se passe dans ton club. » On peut facilement la blâmer d’avoir amené les photographes à sa suite en premier lieu, elle ne renierait même pas la chose, inévitable bien que loin d’être la partie la plus attrayante de la célébrité, contraignant trop souvent au subterfuge pour maintenir un semblant de vie privée. Mais elle refuse qu’on lui impute la gêne occasionnée, si l’autre tient tant au confort de ses clients et à ce qu’ils puissent venir profiter du club en se cachant de la pratique, elle n’a qu’à mettre en place le nécessaire pour que les perturbations extérieures n'aient plus possibilité de poser quelconque problème. « Et honnêtement, qu’est-ce qu’ils en auraient à foutre de photographier le premier random du coin qui vient titiller sa libido avant de rentrer chez lui border ses gamins ? » Ils étaient là dans l’optique de choper un cliché de June entre deux néons, préférentiellement dans un certain état d’ébriété, afin de vendre l’image au premier torchon près à aligner les billets pour surfer sur la vague du scandale. Le reste devait simplement leur paraître comme un bruit de fond qui finirait, sans aucun doute, flouté au-delà de toute reconnaissance. Qu’est-ce qu’elle peut y faire, elle, si les types qui fréquentent l’endroit se pensent assez important pour avoir le droit à une paparazzade ou son trop honteux pour avouer leur pratique ? Le pire dans tout ça reste qu’elle n’est même pas là pour quoi que ce soit en rapport avec le club, présente uniquement pour discuter en rapport avec l’activité secondaire proposée en journée, de quoi rendre l’embrouille en court toujours plus frustrante. Le sarcasme et la provocation n’aident pas à arranger la situation, June reste loin d’être raisonnable face à ce genre de piques, pas le genre à tourner les talons afin d’éviter la confrontation, bien au contraire. Si elle a plusieurs fois pensé au demi-tour avant de se retrouver face à Lara, ce qui lui aurait évité le désagrément actuel, l’idée s’estompe dans l’instant. « Tu vas descendre d’un étage direct, meuf. On a pas toutes une vie suffisamment chiante au point d’se souvenir de détails à la con pendant plusieurs mois. » On arrive dans les échanges gratuits, les piques inutiles qui cherchent juste à toucher l’ego. L’attention se reporte sur son téléphone lorsqu’elle sent celui-ci vibrer, affichant un message de Camille lui demandant si tout se déroule tranquillement. Avec toutes ses conneries, elle en oublierait presque la raison initiale de sa présence, mais ce n’est pas pour autant que la désescalade lui effleure l’esprit une seule seconde. Au pire, elle lui filera la justification classique à base de différence artistique trop importante. Son regard vient de nouveau accrocher celui de Lara. « T’es capable de connecter tes deux neurones pour te rendre compte que j’me suis pas pointée ici pour parler d’ton club, mais du reste ? » Rien que le fait de n’avoir aucun souvenir de son passage et de venir en pleine journée devrait suffire à l’indiquer. « Ou faut que je t’explique comme à une débile pour que tu comprennes quelque chose ? »
|
| | | | (#)Jeu 21 Sep 2023 - 19:55 | |
| "Est-ce que j'ai l'air de plaisanter ?" Que tu réponds tout simplement face à June qui te demande si tu es en train de lui jouer le meilleur numéro de l'année. Oui, il y a des conséquences à ses actions et tu ne peux pas risquer que l'incident qu'elle a causé la dernière fois se répète, c'est aussi simple que cela. Ton équipe est principalement là pour gérer les choses à l'intérieur du club quand celui-ci est horrible, Duncan le chef de la sécurité le sait, et tous le savent, la sécurité des filles est ce qui t'importe le plus. C'est avant tout pour cela qu'Itziar et toi vous vous êtes lancés dans tout ça, pour divertir, amuser, mais également offrir un endroit sécurisé et sécurisant pour toute votre équipe. Et cela requière une patience et une attention constante, ce qui veut bien dire ne pas se laisser distraire par des idiots de journalistes à l'entrée. Surtout pas quand cela est mauvais pour le business. Tu ne te trouves même pas déraisonnable, pour une fois, il ne s'agit même pas d'un caprice et peut-être que le ton désagréable n'était pas nécessaire. Tu es lancée, le feu est allumé et June ne le sait sans doute pas, mais il va être très difficile de l'éteindre pour le coup. Plus que difficile même. Quand elle te conseille de descendre d'un étage, tu lui renvoies un véritable rire, vraiment, parce qu'elle ne sait pas que tu n'as même pas encore commencé. Du tout et tu conserves ta pose défensive, tes bras croisés sur ta poitrine alors que June te dit être là pour le reste. Elle ne va pas lâcher le morceau, hein ? "Je peux t'assurer que la seule débile ici c'est toi, celle qui ne comprend pas que vue qu'il s'agit de mon club et d'une propriété privée, je peux littéralement faire tout ce que je veux et que je n'ai pas besoin de justification ou même de la moindre raison pour t'interdire l'accès." Du tout, si les choses continuent encore plus, ce n'est certainement pas toi qui a le plus à perdre. Est-ce que June devrait vraiment se comporter comme cela ? N'est-ce pas elle qui justement doit surveiller sa réputation et le moindre de ses mouvements ? Elle ne devrait pas essayer d'adoucir les angles justement, si elle a quelque chose à dire... Tout cela te traverse l'esprit, pendant une seconde, puis deux, puis tu bats des cils, la tête penchée sur le côté, la fixant comme si elle n'était qu'un client de plus. De ceux qui ne comprennent pas les règles et qui insistent. Mais l'analogie est bonne pour le coup, pas vrai ? "Mais je peux aller beaucoup plus loin, on peut faire ça de la manière douce ou de la manière forte, vraiment, si tu veux voir à quel point je gère qui fait des allers-retours à Paradise City, je peux te montrer." Le sourire tombe, tu n'auras pas besoin de Melvin pour la faire partir, tu ne laisses jamais passer une occasion d'en venir aux mains et tous les cours d'auto-défense que tu as pris ne sont pas là pour faire jolis. S'il faut lui apprendre une leçon d'une manière plus que brutale, tu te feras une joie de le faire. Tu fais passer le message en serrant un de tes poings l'instant suivant, alors que tu fais mine de souffler dessus pour indiquer que tu es plus que prête. "Parce que si tu n'en as rien à foutre, tu ne devrais avoir aucun problème à faire demi-tour, sans faire plus de vagues." N'est-ce pas ? Vu que ce n'est pas important pour elle ? Tu ne retiens pas June, elle peut partir, ou subir plus si elle le souhaite, la balle est littéralement dans son camp."Non, ce n'est pas juste, mais je pense que tu as passé l'âge où tu penses que tout te tombe dans la main et que tout le monde va être reconnaissant juste parce que tu es présente." Elle ne peut pas plaire à tout le monde, c'est un fait, quelque chose que tu as dû apprendre toi-même, comme tu sais que June et toi, là tout de suite, vous n'êtes pas faites pour vous entendre. Et que vous êtes même à l'opposé en réalité, tant pis, tant mieux, tu ne vois pas ce que tu peux ajouter de plus. "A moins que tu sois là pour me faire un chèque conséquent ou me complimenter sur mon choix impeccable de talons du jour... dé-gage." Le dernier mot est coupé en deux, dit avec tout le venin que tu peux conjurer, c'est son dernier avertissement avant que tu ne passes aux choses sérieuses. |
| | | | (#)Lun 25 Sep 2023 - 18:29 | |
|
Trouble at Paradise @Lara Pearson - août 2023
Chacune reste campée sur ses positions, laissant ce qui s’apparente plus à une confrontation qu’une discussion tourner en rond au détour des quelques insultes venant agrémenter les débats. Elle a les yeux qui roulent vers les cieux face à la nouvelle explication, écoutant un mot sur trois, juste de quoi comprendre l’idée principale sans y accorder trop d’importance. Encore une fois, elle n’envisage pas la conciliation, sans même chercher à s’en cacher. Les moments où elle prend la peine de manier les faux-semblants sont aussi rares qu’une éclipse totale, même lorsque s’y astreindre pourrait lui faciliter la vie, elle a toujours ce naturel animant les traits de son visage en accord avec les sentiments qui lui traînent dans la tête. Elle aurait simplement pu chercher à comprendre le point de vue de Lara qui, au demeurant, reste aisément justifiable pour quelqu’un avec le souhait de protéger son établissement de toute perturbation pouvant jouer sur son bon fonctionnement. En partant dans ce sens, sûrement que de plates excuses auraient eu un effet d’apaisement et ouvert un échange infiniment plus cordial que celui en cours. Mais June, elle a un certain problème avec les excuses, et devoir en présenter quand elle estime n’avoir rien fait qui en vaille la peine reste un exercice auquel elle ne prend jamais part. Peu importe les conneries enchaînées ses dernières années, à aucun moment elle n’a pris la parole afin d’aller justifier ses agissements et demander pardon, pas aujourd’hui qu’elle va commencer. L’Anglaise laisse couler l’explication pseudo-juridique sur les droits de la propriété privée, surtout car elle n’a pas grand-chose à balancer en réponse, sachant qu’au fond, son interlocutrice est dans son bon droit, même avant le rappel qu’elle vient de lui faire. Le silence ne calme pas les choses pour autant, les menaces venant prendre la place des insultes, et, plus que tout, ça lui décroche un sourire en coin et un souffle moqueur à l’évocation de la manière forte. Les chances d’un retournement de situation étaient déjà plus que faméliques, elles s’en trouvent maintenant complétement inexistantes. Poursuivant l’attitude désinvolte, June se concentre de nouveau sur son portable, tapotant sans pression pour répondre au message précédent de Camille. J’ai essayé. De manière totalement biaisée, dans le seul et unique but de pouvoir placer cette justification, mais elle a bien laissé entendre qu’elle était là afin de proposer quelque chose en rapport l’activité annexe du club, derrière un écran de fumée entre deux insultes certes, mais ça lui suffit pour dire qu’elle l’a fait. Laisse tomber, la proprio est une vieille psycho borderline débile. Trouve un autre truc. Qu’elle ajoute avant de renvoyer le téléphone au fond de sa poche arrière. Elle relève les yeux pour voir la nouvelle posture de Lara, haussant les sourcils en voyant le cliché lui faisant face. « Calme-toi, Rocky. » Dans d’autres circonstances, elle se serait autocongratulée de placer correctement une des trois pauvres références cinématographiques en sa possession, pas aujourd’hui. « J’en ai effectivement rien à foutre. Y’en a d’autres qui pensaient faire un truc. Mais au moins, les choses sont claires et ça va me faciliter la vie. » Première et dernière fois qu’elle accepte de se taper le job des autres, aller démarcher les gens pour des conneries du genre et de la promotion, ce n’est vraiment pas la partie pour laquelle elle est faite, la scène actuelle en est la preuve si jamais certains en doutaient encore. Elle aurait dû rester sur sa première idée et rester à l’Emerald pour bosser plutôt que de se laisser convaincre de venir jusqu’ici. « C’est riche, venant de la meuf qui fait un caprice pour trois photographes devant son club. » Qu’elle la garde, sa leçon de morale. « J’suis pas dans le business d’acheter l’affection des gens. » Elle balaye la silhouette de Lara du regard. « Et comme y’a rien à complimenter, je vais prendre la troisième option. » Car ouais, sa réputation est déjà assez écorchée pour se permettre d’en rajouter une couche, en venant aux mains en se faisant refuser l’entrée dans un club comme le Paradise, elle a au moins la lucidité de garder ça en tête malgré leur échange. Alors cette fois, elle tourne vraiment les talons, remettant sa parfaite panoplie de la meuf cherchant à passer incognito avant de quitter l’endroit.
|
| | | | | | | | Trouble at Paradise (Lara) |
|
| |