Taking a break can lead to breakthroughs
@Cami Hasting ☆ crédit/ keetikagifs

Doucement, les couleurs reviennent et le monde s’émerveille. Doucement, Olive sent son esprit devenir de plus en plus libre, mais surtout, elle n’a plus ce poids horrible qui lui transperce la poitrine. Elle a laissé derrière elle le mal qui lui rongeait les entrailles pour se contenter de respirer, de vivre, mais surtout d’apprécier le moment présent. De ne plus regarder derrière ce qu’elle a pu mettre de côté pendant ces dernières années. Olive, pendant trop longtemps elle n’a été que l’ombre d’elle-même. Une femme qui n’était qu’un fantôme parmi ses semblables, incapable de rire à gorge déployé même quand l’envie était là. Parce qu’elle a toujours trop ressassée les choses Olive. Toujours à craint le regard des autres, mais surtout de ses géniteurs, parce qu’ils ne comprendront jamais qu’elle ait envie de vivre pour elle-même et non pour l’image qu’ils pourraient avoir de cette petite fille parfaite. Elle ne l’est pas Olive, et elle ne le sera jamais c’est un fait. Alors, elle a appris de ses erreurs Olive, avec quelques années, elle a surmonté la peur d’être franche avec ses proches, et du jour au lendemain, elle a laissé ses secrets envahir l’espace sans les retenir, se promettant que plus jamais elle ne le ferait. Ce n'était pas viable de tenir ainsi. Pas sain non plus. Mais maintenant que c’était fait, elle respirait enfin correctement.

Olive, elle est revenue de Paris le cœur léger et la tête vide. C’était tout ce dont elle avait eu besoin, et le retour à Brisbane avait été plus simple qu’elle ne l’aurait cru. Bien évidemment, elle avait des responsabilités à tenir en Australie, et elle avait besoin de retrouver son quotidien aussi. Olive avait beau être une bosseuse sans pause, cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas aussi besoin de temps pour elle. Et la jeune femme n’était pas la seule dans ce cas, et elle venait de réaliser ce matin-là qu’il y avait un moment qu’elle n’était pas allée voir Cami. Alors ni une, ni deux, Olive avait empilé les cafés tout chaud dans sa main et avait pris la direction de l’office de Cami. Même si son amie ne l’admettait jamais puisque c’était un bourru du travail, Olive avait bien conscience que la jeune femme avait aussi le droit de faire des pauses de temps en temps et que si elle n’intervenant pas, Cami resterait fixée à son écran d’ordinateur pour le reste de ses jours, ce qu’Olive ne souhaitait évidement pas à son amie. Le chemin ne fut pas long et très vite elle arriva devant le bâtiment de Hasting Conciergerie. Elle n’avait pas pensé à se faire connaître auprès de Cami, espérant qu’elle soit tout de même dans le coin et pas dans un rendez-vous d’affaire important. Olive n’était pas du genre à prendre les devants de toute manière, non pas qu’elle agissait sur des coups de tête non plus, elle était du genre prévisible c’était un fait, mais avec Cami elle avait appris à faire les choses autrement. Sinon, elles n’avaient jamais le temps de prendre du temps ensemble. Hors de question de laisser passer la moindre chance de ne voir la jeune femme même si c’était pour dix minutes. C’était toujours ça de pris.

Olive se présenta devant l'assistante de Madame Hasting. Elle respectait tout de même le protocole pour ne pas franchir une étape trop vite. Un sourire radieux sur son visage, elle se présenta par habitude, et même si ce n’était pas la première fois qu’elle venait ici. « Bonjour, Olive Sterling, Cami est-elle disponible s’il vous plait ? » Au fond, elle croisait les doigts dans son dos pour ne pas avoir louper la brune. « Bonjour. Oui, je vous demande un instant. »  Elle resta planter là attendant le verdict final.

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C'était aussi très important de prendre du temps pour soi, Olive en était parfaitement consciente, c'est aussi et avant tout pour cette raison qu'elle avait décidé de fuir Brisbane pendant un bon mois pour rejoindre la France. De cette façon, elle avait été complétement dépaysé et ça avait été une expérience incroyable. Ainsi, elle avait pu se retrouver avec elle-même et profiter de chaque instant sans avoir à se soucier du rester. Elle en avait eu grand besoin après les dernières épreuves qu'elle avait affronté et qui n'avaient pas été des plus simples. Devoir se justifier auprès de ses parents sur ce qu'elle avait gardé pour elle depuis plus de deux ans, avait été une épreuve des plus difficiles, et maintenant qu'elle en était sortie sans trop de cassures, elle comptait bien profiter et ne pas replonger dans cette mauvaise spirale. D'ailleurs, Olive, elle ne souhaitait cela à personne, c'est pour cette raison que quand elle avait l'occasion, elle n'hésitait pas à être prévenante avec son entourage. C'est pour l'une de ces raisons qu'Olive avait décidé de rendre visite à Cami, elle savait à quel point la jeune femme avait dû mal à sortir la tête de son bureau. Le travail n'était pas une fin en sois, et Olive en savait particulièrement quelque chose. Elle avait essayé de le faire comprendre à Cami, espérant qu'elle n'aurait jamais à remettre sa vie en question pour avoir trop bosser pendant longtemps. Alors de temps en temps, elle débarquait à l'improviste pour pousser son amie à faire une pause, et même si cela n'était que de quelques minutes, et bien c'était déjà ça.

Olive attendait que l'assistante de Cami ne lui indique que la voie était libre quand ce fut son amie en personne qui lui répondit. Le soulagement se dessina sur ses traits. « Bien sur que je suis disponible pour toi. » Olive fit volte face avant de serrer Cami dans ses bras. « Je suis contente de te voir. » Olive se recula un pue, un sourire radieux flanqué sur son visage. « Et moi dont, j'avais tellement peur de ne pas te trouver là. » Mais par chance, Cami était souvent dans le coin, et le contraire aurait été regrettable. Olive emboita le pas de la brune en direction de son office. « Je suis désolé, je t'aurais bien proposer un café mais je n'en ai plus. » Olive allait rétorqué qu'elle avait tout prévue avant que Cami n’aperçoive les gobelets brulants dans sa main. « C'est du café?   » Olive se mit à rire. « Bien sûr, tu pensais que j'allais venir sans une petite douceur pour madame? » Olive tendit le gobelet à Cami avant de s'installer dans l'un des fauteuils jonchant le bureau. « Je suis à toi dans deux secondes. » Olive laissa son amie vaquer quelques instants à ses occupations de dirigeante, en profitant pour avaler une gorgée de café. « Je veux tout savoir sur Paris, raconte-moi tout. » Olive s'installa plus convenablement sur le fauteuil avant de se focaliser sur son amie. « Franchement, c'était incroyable. » Elle avait tant de choses à dire sur son séjour à Paris Olive, qu'elle ne savait même pas par où commencer. « Mais tu sais, j'aurai vraiment aimé que tu m'accompagnes. Tu serais tomber amoureuse de cette ville. » Tout est beau à Paris, et Olive a encore des paillettes dans les yeux en repensant aux souvenirs de son séjour. « La prochaine fois, j'veux vraiment que tu m'accompagnes. Et pas d'excuses s'il te plait. » Le travail n'en serait pas toujours une bonne, et Cami avait aussi le droit à des vacances. Elle le méritait.

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Chaque instant qu'elle pouvait passer avec ses amis était un moment unique. Olive, pour cela elle était fortement reconnaissante. Mais elle savait aussi qu'il n'était plus si facile de se retrouver en un claquement de doigt. Que parfois, tout prenait plus de temps, plus d'ampleur puisqu'ils avaient tous des responsabilités plus ou moins importante, et qu'ils dépendaient forcément d'autre chose que d'eux-mêmes. Ce qui rendait forcément la tâche plus difficile, mais pas infaisable. Comme aujourd'hui, où il suffisait finalement à Olive de prendre la direction du bureau de son amie pour avoir un instant rien qu'à elles. Ce n'était pas conventionnelle, loin de là même, mais c'était déjà ça et pour rien au monde Olive ne changerait cela. Même si ce n'était pas autour de la table d'un restaurant de la ville, c'était au moins un moment qu'elles avaient pour elles, et c'était amplement suffisant. Du moins pour Olive qui arrivait facilement à se contenter des petites occasions particulières. « Ou pourrais-je être d’autre ? » C'est bien ce qui l'inquiétait pourtant, et même si elle savait pertinemment que le boulot de Cami était la chose la plus importante à ses yeux, Olive savait aussi que justement elle était bien trop prise à son goût et qu'à tout moment, des hommes en uniforme finirait par la kidnapper pour une réunion trop longue à son goût. « Près de la machine à café? » Olive, elle émet un petit rire avant de sa caler convenablement dans le fauteuil du bureau de son amie. Elle avait du goût Cami, c'était un fait évident. Son office était décoré avec beaucoup de charme, et Olive ne se doutait pas qu'elle avait réfléchie à l'emplacement de chaque chose au millimètre près. L'entreprise de Cami était toute sa vie, et Olive l'avait compris dès le début. C'est pour cette raison qu'elle l'avait encouragé et qu'elle continuait de le faire encore aujourd'hui. C'était épatant de voir l'ampleur que tout avait pris et à quel point son amie était une parfaite dirigeante, à croire qu'elle était faite pour cela depuis toujours. En tout cas, le costume lui allait à la perfection et Olive était rudement fière d'elle. « Tu es vraiment la meilleure. » Il n'était pas question qu'elle laisse son amie sans caféine, c'était après tout la moindre des choses alors qu'elle débarquait constamment à l'improviste. « Disons que je sais comment te rendre heureuse. » Olive lui fit un clin d’œil avant de porter à son tour le gobelet à ses lèvres. Elle devait admettre qu'elle en avait bien besoin aussi l'Australienne. Les nuits étant un peu courte depuis son retour de Paris dû au décalage horaire encore trop frais dans son corps. Mais elle faisait avec Olive, parce que ça fait partie du jeu et qu'elle n'en retient que des bonnes choses au final, de son séjour à Paris. Ce qui était sûrement la meilleure décision de sa vie. « Tu sais que j’aurais adoré être là-bas avec toi, à flâner près de la seine et faire les boutiques sur les champs mais, je ne peux pas partir. » Olive hoche la tête. Oui, elle le savait, mais elles n'avaient pas les mêmes obligations. Ce qui était plus facile pour Olive, l'était beaucoup moins pour Cami. « J’ai beaucoup de travail ici. [...] Et ne me dis pas que le travail sera toujours là à mon retour. Je le sais, mais c’est ma société, je ne peux abandonner mes clients pendant un mois. » Elle en est pleinement consciente Olive, c'est pour cette raison qu'elle n'avait pas plus insister que de raison quand elle avait proposé à Cami de la suivre. Même si elle aurait aimé partager cet instant avec la brune. Même si Cami avait aussi besoin de repos, ce n'était pas à Olive de juger ce qui était bon ou mauvais pour Cami, ce n'était pas non plus à elle de lui dire quoi faire alors qu'elle était à la tête d'une entreprise. « Peut-être dans quelques années, si ça marche bien et que j’ai plus d’employé pour m’aider, on partira à l’aventure. » - « J'attendrais que tu sois prête et à ce moment là, tu définiras la destination et j'organiserais tout. » Elle devait au moins ça à son amie. Des vacances de rêves, sans prise de tête, loin de tout. « Mais seras-tu vraiment prête à lâcher prise ? » Olive étrangement, elle en doutait un peu. Elle savait que l'entreprise de Cami lui prenait tout son temps et elle avait du mal à concevoir son amie ne pas regarder ses mails même cinq minutes. Mais elle espérait sincèrement que ce temps arrive Olive, qu'elle puisse enfin lâcher prise le temps de quelques jours. Ce serait déjà une grande victoire pour l'Australienne. « Alors, racontes moi, qu’est-ce que tu as fait la bas ? » Olive sourit de toutes ses dents avant de faire la longue listes des activités de son séjour à Paris. « Cette ville est magnifique il n'y a pas à dire. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant tellement il y avait de choses à faire et à voir. » Les musées, les parcs, les rues, tout était immense et beau à la fois. Olive avait eu le vertige dès le premier jour à force que sa tête ne tourne et retourne dans tout les sens. « Et les terrasses Parisiennes sont dignes des films. Tout est charmant et les gens sont gentils. » Même si ce n'était pas toujours le cas, Olive préférait ne garder que le positif. « Je suis contente que tu sois venue aujourd’hui, je pars pour Nashville demain. Si tu ne serais pas venue, j’aurais dû attendre une semaine de plus pour t’entendre me raconter ton périple français. » La réponse de son amie étonna Olive. Surtout quand quelques secondes avant Cami lui répétait à quel point il était difficile pour elle de lâcher son entreprise. « A Nashville ? Oh, ce n'est pas tout près ça. » C'était même à un paquet d'heure d'avion d'ici. Étonnant, mais Olive garda ses commentaires pour elle, à la place, elle approcha le gobelet de ses lèvres pour prendre une gorgée. « C'est super, j'espère que tu vas t'amuser alors. » Elle était un peu vexée Olive, même si elle ne l'admettrait pas.

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« Je suppose qu’on ne le sera qu’au moment venue. » Olive soupira. Effectivement, il n'y aurait qu'à cet instant qu'elle pourrait croire Cami. Elle savait l'Australienne que ce ne serait pas demain la vieille que son amie lâcherait prise sur son entreprise. Olive, elle comprenait ce besoin de contrôle, ce besoin de ne pas partir trop loin au cas où, mais elle n'avait pas non plus envie que son amie passer potentiellement à côté de quelque chose à force de rester les fesses sur son siège de bureau. Ce n'était pas le tout d'être à la tête d'une chouette entreprise si on était pas capable de prendre du temps pour soi. Peut-être qu'un jour ce temps viendra, et Olive elle serait là. A attendre que son amie accepte de la suivre, et même pour une courte aventure c'était déjà ça de pris. « Ce teaser est intéressant en tout cas, il me tarde. » Mais elle espérait que ce ne soit pas dans dix ans, Olive avait du temps à revendre, mais elle finirait par se poser un jour et ne serait sûrement pas autant disponible. Pour l'instant, elle avait la chance d'avoir un métier qui ne lui prenait pas plus de temps que nécessaire, mais Olive secrètement, elle espérait que cela puisse changer un jour. Elle aspirait à de nouvelles choses, et c'était logique. « Vingt heures. » Ce n'était pas rien, mais pour autant, Olive garda son nouveau commentaire. Elle n'avait pas envie de paraitre jalouse plus que nécessaire. Cami avait bien le droit de prendre du temps pour elle, et même si c'était visiblement pendant un voyage d'une semaine. Ce qui était étonnant, c'est que cette fois ce ne serait visiblement pas si difficile pour la brune de lâcher prise. M'enfin peu importe. « Je rentre à la maison, j’ai tellement hâte.» - « Tu dois être impatiente de pouvoir revoir les tiens, ça fait combien de temps déjà? » Olive aurait eu du mal à se retrouver ci-loin de son pays natale, encore plus de sa famille. Certes, ils n'étaient pas parfait, mais c'était tout ce qu'elle avait de plus important et pour rien au monde, même s'ils étaient pénibles, elle ne s'en éloignerait. « Je ne pars que quatre jours mais c’est déjà ça. » Olive fut surprise d'un délai si court. « Et bah, tu n'auras pas le temps de dire "ouf" que tu seras déjà de retour. » Le séjour de Cami risquait d'être épuisant. « Ma meilleure amie d’enfance se marie, je suis demoiselle d’honneur. » Olive laissa un large sourire se dessiner sur son visage. « Toutes mes félicitations à la future mariée. Tu dois être tellement fière ! » Ce n'était pas tous les jours que ce type d'occasion se profilait, encore moins quand c'était le mariage d'une amie proche. Olive trouvait ça courageux et très bienveillant de la part de son amie de faire le voyage aller-retour pour cet événement. « Tu es libre pour le déjeuner ce midi ? » Olive consulta son téléphone pour vérifier sa disponibilité. Elle avait la chance de pouvoir organiser ses visites à Esmée un peu comme elle en avait envie. La vieille dame était d'une grande écoute et laissait aussi toute la liberté à sa protégée tant qu'elle n'avait pas besoin d'un coup de main. Par précaution, Olive passait toujours un coup de fil pour ne pas louper un événement, elle pourrait donc en faire autant dans les minutes à suivre pour s'assurer qu'elle était bien libre. « Et bien, j'ai juste un petit coup de téléphone à passer et j'suis toute à toi. » Elle ne pensait pas si bien dire. « On va prendre l'air ? » Même si ce n'était que quelques minutes, mais Olive n'avait pas envie de manger dans les bureaux de la brune. Elle avait besoin d'air frais, et d'une vraie pause. « Promis, on revient très vite. » Olive sourit de toutes ses dents, comme le ferait une enfant avant un caprice pour une sucrerie, espérant que ce serait suffisant pour charmer son amie et qu'elle accepte.