Cami passait une soirée des plus agréable. Le retour chez elle était toujours un moment spécial pour elle, mais cette fois-ci, c’était différent. L’atmosphère était différente, tout comme la compagnie. En y repensant, Cami n’arrivait pas à croire qu’elle avait chanté devant Dorian. Colt, Jenna et les enfants avaient l’habitude, ils étaient comme sa famille, mais Dorian ne connaissait pas cette partie d’elle. Alors qu’elle s’installait à ses côtés tout en prenant le soin de partager son plaid, elle tourna son visage vers lui pour poursuivre la conversation. Elle ne pouvait dire qu’il avait tort, Tucker était un enfant super, plein de vie et d’énergie surtout mais il était aimant et adorable. Bien sûr il méritait de l’espoir mais Cami savait qu’à chaque fois qu’elle reprenait l’avion, Tucker pleurait pendant plusieurs heures. Cela lui brisait le cœur à chaque seconde, le jour où elle lui annoncera qu’on l’a demandé en mariage, elle n’ose même pas imaginer sa réaction. Enfin, pour l’instant ce n’est pas prêt d’arriver. Elle secoua la tête en entendant Dorian et haussa les épaules. « Tout comme tu ne m’as pas dit que tu étais un chanteur aguerri. Tu deviens de plus en plus cowboy. Elle lui fit un clin d’œil et avec un sourire elle reprit. A vrai dire, je ne joue pas vraiment de la guitare. Enfin si mais. Je ne connais que quatre-cinq chansons.. Mon grand-père me les a apprises avant de … Mourir, avant de mourir. Elle ne termina pas sa phrase, ne souhaitant pas épiloguer sur le sujet qui était encore sensible, pourtant, cela faisait maintenant une dizaine d’années mais il lui manquait énormément. Lorsque Dorian repris la parole, Cami tourna son visage vers lui, comme souvent depuis quelques temps, leurs regards ne se quittaient plus. Elle esquissa un sourire timide. Merci.. » Elle se mordit doucement la lèvre, il avait adoré la chanson, son cœur battait un peu plus vite, elle n’arrivait pas à mettre un mot sur ce qui lui arrivait en ce moment mais Dorian la troublait de plus en plus. Elle leva son regard vers lui, prête à écouter ce qu’il avait à lui dire mais la petite famille revenait et il ne termina pas. Cami serra sa main sous le plaid et esquissa un sourire, ce n’était que partie remise.
La soirée se termina trop rapidement au gout de Cami, elle aurait pu rester ainsi pendant des heures encore. Ecouter Colt et Jenna chantaient, tout en tenant la main de Dorian à l’abris des regards, c’était une soirée mémorable. Tucker et Charlotte commençaient à s’endormir, ils décident donc de rentrer. Dorian se lève et sa main quitte celle de Cami. La demoiselle se redressa également, et embrassa ses amis. Ils se retrouveront avant son départ. Elle sent les mains de Dorian qui dépose le plaid sur ses épaules et elle esquisse un sourire tendre. Les deux amis se dirigeaient alors vers la maison, prêt pour la nuit. Cami n’était pas épuisé mais il fallait dormir, demain, une grosse journée les attend. Elle prit le temps de déposer le plaid sur l’ilot de la cuisine et ensemble ils se dirigent vers l’étage. S’arrêtant devant sa chambre, Cami posa sa main sur sa poignée tout en s’appuyant sur le contour de sa porte. Dorian vient se placer devant elle et son souffle se coupe, il est vraiment sexy. Ses yeux se dirigent vers ses lèvres puis retrouve ses yeux. « Bonne nuit à toi aussi. » Elle sourit à son baiser sur sa joue et entrouvre sa porte. La demoiselle s’apprêtait à entrer dans sa chambre lorsqu’elle entendit Dorian. Un immense sourire se dessinait sur son visage, avait-il compris le message ? Peut-être bien ce dit-elle. Fermant la porte de sa chambre, Cami s’appuyait sur sa porte et se laissa glisser le long de celle-ci. Elle se mordit la lèvre, certaine que sa nuit serait agréable. On aurait dit une adolescente qui venait de se faire remarquer par le garçon le plus populaire du lycée. Après un rapide passage par la salle de bain, elle enleva son maquillage et enfila son ensemble de pyjama en soit blanc.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux le lendemain matin, Cami fut surprise de l’heure qu’il était. Elle n’avait pas aussi bien dormi depuis bien longtemps. Elle s’étira, attrapa son téléphone portable pour consulter ses mails. Notification d’un message de Dorian. Partir courir ? Sous cette chaleur ? Elle fronça les sourcils et sortie du lit. Elle prit soin d’ouvrir tous les volets du ranch avant d’aller dans sa salle de bain. Elle passe un coup de brosse dans ses cheveux et un peu d’eau froide sur son visage. Bien qu’elle comptait rester dans son ensemble en soie toute la matinée, elle ne voulait pas paraitre débrailler devant son ami. Descendant vers la cuisine, Cami commença à préparer le petit déjeuner, elle scrollait sur son téléphone en même temps. La trentenaire se retourna lorsqu’elle entendit la voix de Dorian, elle manqua de faire tomber son téléphone lorsqu’elle l’aperçu torse nu et luisant de sueur. Elle déglutit, ayant du mal à trouver ses mots. Depuis quand était-il devenu si sexy ? Ou plutôt depuis quand son regard sur lui avait-il changé. Elle essaya de reprendre ses esprits lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’a pas dit une seule chose depuis qu’il avait passé la porte. « Parfaitement bien. Aucun prince charmant ne m’a réveillée avec un baiser d’amour sincère mais la nuit était agréable. Elle se reconcentra sur la cuisson et empêcha Dorian de toucher à ce qu’elle faisait. Tu en auras, après ta douche. Dit-elle en posant sa main sur son torse. Elle la retira quelques secondes plus tard et esquiva le câlin du jeune homme avec un sourire. Le temps que Dorian soit sous la douche, Cami avait tout installé sur l’ilot central de la cuisine et en le regardant, elle se doutait qu’elle en avait fait beaucoup trop. Pancakes au sirop d’érable avec de la chantilly et des fruits rouges, œufs brouillés, bacon, avocado toast. Vraiment trop mais elle ne savait pas ce que Dorian prenait le matin alors, elle avait visé grand. Après avoir fait passé le café, Cami se servit une tasse et posa ses fesses sur l’ilot central. Elle balançait ses pieds dans le vide, tout en répondant à quelques mails professionnels sur son téléphone. Elle chantonnait en même temps une chanson de Dolly Parton lorsque Dorian fit son entré. « Tu as été bien long ce matin. Dit-elle à propos de son footing. Pouvait-elle lui en vouloir au vu du paysage ? Non. J’ai cru que tu allais encore disparaitre sans donner de nouvelles. » Un petit pic, pas très sympathique de la part de notre américaine mais elle n’avait pu pu s’en empêcher, cela faisait bien trop longtemps qu’elle ne lui avait pas fait remarqué. Elle prit une gorgée de son café et commença à répondre à d’autres mails lorsque Dorian lui pris son téléphone. Elle fronça les sourcils et reprit. « Hé ! Qu’est-ce que tu fais ? Elle tendit sa main vers lui, espérant qu’il lui rendrait son téléphone. Elle soupira. Dorian, je travaillais. » C’est surement ce qu’il avait à lui reprocher mais elle ne pouvait pas s’empêcher, elle savait très bien que son assistante gérer très bien les affaires mais, elle était perfectionniste. Elle se tourna légèrement, toujours assise sur l’ilot central. Elle se pencha en avant, attrapa un peu de chantilly et en mit sur le visage de Dorian, tel une enfant. Un rire s’échappa de sa bouche. Au vu de la tête de Dorian, elle savait qu’il allait vouloir se venger. Elle descendit de l’ilot, et se mit à courir vers le jardin. Bien qu’elle soit encore en pyjama, l’avantage d’être ici c’est qu’hormis Colt, personne ne pouvait les voir. Elle s’avança un peu plus loin dans le jardin jusqu’à l’arbre où se trouve sa cabane d’enfance. Elle monte l’escalier qui mène vers sa cabane et se cache. Elle s’apprête à faire le tour lorsqu’elle sent des mains qui l’attrape par la taille alors qu’elle est encore de dos. Elle sourit. Elle arrive à se tourner, bien que Dorian la tienne toujours. Elle se retrouve face à lui, sans pouvoir bouger ses bras et esquisse un sourire. « Tu es vraiment mignon avec de la chantilly sur le visage. » On pouvait entendre un peu de moquerie dans sa voix.
Le grand jour était arrivé, celui que Cami attendait depuis je ne sais combien de temps et dont elle me parlait aussi depuis des lustres. Je n'osais pas encore imaginer dans quel état elle allait être aujourd'hui, je misais soit sur intenable, soit à fleur de peau. Sûrement un peu des deux ! Mais je pense que son excitation pour se jour devait être contagieux parce que j'avais moi même hâte d'y être alors que je connaîtrais absolument personne ! Même pas les mariés ! Mais bon, j'adorais vraiment les mariages, c'était toujours bonne ambiance et convivial, alors je ne m'inquiétais pas. En tout cas, une bonne séance de sport avant de commencer faisait le plus grand bien, je ne connaissais rien de tel pour se vider le tête. Et dieu sait que j'en avais grand besoin ! Avec tout ce qui c'était passé ces derniers jours et surtout hier, je devais avouer j'avais qu'une seule chose en tête: Cami. J'avais le cerveau qui tournait à mille à l'heure à chaque fois que j'étais avec elle, je faisais des dizaines de scénarios dans ma tête, des tas de films, certains qui finissaient très bien, d’autres horriblement mal ! J'avais beau avoir cette sensation que le vent tournait en ma faveur, je ne pouvais pas m'empêcher de sentir se doute qui persistait tout au fond de moi. C'était vraiment terrible et ce qui m'empêchait de sauter le pas à chaque fois. Et si elle ne m'aimait pas comme ça ? Et si ça ne marchait pas ? J'aurais fait tout ça pour rien. J'avais beau me dire qu'il y avait que en tentant que je saurais, et que surtout si je ne le faisais pas j'allais le regretter toute ma vie, j'avais toujours cette boule au ventre.
J'avais été content de la trouvé réveillé à mon retour, elle m'avait semblé d'ailleurs un peu perturbé, mais je me disais que ça devait être le stresse et l'impatience de tout à l'heure. Après avoir essuyé un horrible refus de me nourrir, j'avais dû aller prendre une douche avant, je ne voyais absolument pas ce qui gênait ! Une douche bien fraîche m'avait tout de même fait le plus grand bien ! Je m'étais habillé simplement, car pour le moment on n'avait pas prévu de sortir et que je n'allais pas m'habiller pour le mariage tout de suite. J'avais juste enfiler un short et un débardeur pour être à l'aise. Je descendais les escaliers en sifflotant tranquillement lorsque je l'entendais ce plaindre de la durer de mon footing matinal. « J'avoue avoir un peu flâné en regardant le paysage ! Et j'ai croisé Colt, on a discuté un peu » Je lui avait répondu en souriant, mais je compris ensuite où elle voulait en venir quand elle avait rajouté qu'elle pensait que j'allais encore disparaître sans donner de nouvelle. Alors ça c'était très petit et vicieux comme attaque ! Je mettais alors arrêter de marcher, en la regardant d'un air blasé, avant de lui faire une grimace comme un gamin. « haha très drôle... je vois absolument pas de quoi tu parles ! Mais j'avoue que l'idée m'a peut être traversé l'esprit... » Lui avais-je renvoyé avec un petit sourire en coin. C'était sûre que pour ça j'étais foutu, ça allait me suivre très longtemps je pense ! Mais j'accepte, c'est de bonne guerre !
Je me rapprochais alors d'elle et souriais en voyant toute la nourriture qu'elle avait préparé, ça avait vraiment l'air très bon, et j'avais très faim. « La vache, t'as invité tout Nashville ou quoi ? Ça à l'air tellement bon en tout cas ! ». Je remarquais ensuite qu'elle était concentré sur son téléphone et qu'elle ne m'écoutais déjà plus, elle ne s'arrêtait vraiment jamais, je levais alors mes yeux aux ciels. Je me plaçais en face d'elle, avant de tirer sur son téléphone pour lui arracher des mains, ce qui n'avait pas l'air de lui plaire à première vue. « Hm il me semble que tu est en week-end nan ? » Quand elle tendait sa main pour le récupérer, je lui tapais dedans avant de mettre son portable dans ma poche, son excuse était le travail, bien évidement. Je la regardai alors en haussant un sourcils. « Et t'as pas l'impression que y'a un problème dans ce que tu vient de dire peut être ? Il y a le feu ? Un tremblement de terre ? Quelqu'un est mort ? Alors c'est pas plus important qu'ici, et que moi surtout ! »Dis-je avec un grand sourire. Alors de sa part, j'aurais imaginé toute sorte de réponse ou de piques qu'elle aurait pu me lancer encore, mais à la place, elle avait choisi la chantilly, bien sûr ! J'avais ouvert grand le bouche en la sentant en mettre sur mon visage et avait fait un ou deux pas en arrière. Je l'entendais rire pendant que je passais ma main sur mon visage pour en enlever le plus gros, puis je la vis partir en courant. « T'es vraiment une enfant ! J'étais propre ! » Dis-je sans m'empêcher de rire aussi avant de poursuivre « Oui c'est ça t'a bien raison de fuir tu vas voir ! » J'attrapais la bouteille de chantilly avant de la poursuivre en courant également.
Une fois dans le jardin, je regardais un peu autour de moi pour voir où est-ce qu'elle aurait pu aller. Je la voyais un peu plus loin commencer à monter dans une cabane dans un arbre. Je vais jusqu'à la bas le plus discrètement possible et monte doucement pour éviter qu'elle ne m'entende. Je m'avançais à pas de loup derrière elle, pendant qu'elle marchait pour faire le tour de cette dernière. Et une fois juste derrière elle je l'avais saisie d'un coup par la taille « Je te tiens ! ». Elle c'était ensuite retourner vers moi, en souriant, alors que je la tenais toujours dans mes bras, elle se moquait de moi et de ma chantilly sur le visage, ce qui m'amusait également. « Ah oui tu trouves ? Moi je pense que ça rendrai encore mieux sur toi » J'avais un petit sourire en coin de défis, le regard plein de malice. J'avoue avoir quand même hésité un instant, son petit sourire et ses yeux doux avait failli m'avoir et m'attendrir, mais le désir de vengeance était trop fort et l'occasion trop belle. Je saisissais ensuite ses deux mains avec une seule de mes mains pour la tenir et éviter qu'elle ne se débatte de trop, puis de mon autre main, la bombardais littéralement de chantilly, j'en mettais partout où je pouvais, visage, cou, cheveux, je n'épargnais rien ! Je la relâchais ensuite, en riant content de moi. En la regardant je me disais que j'avais peut être un peu exagéré sur la quantité... Non c'était bien plus drôle comme ça ! Après tout, c'était elle qui avait commencé ! Mais même là quand je regardais je ne la trouvais même pas ridicule, elle était mignonne en toute circonstance, et avec de la chantilly partout, on pouvait même dire belle à croquer. « Ouais je suis convaincu, tu portes bien mieux la chantilly que moi, toujours aussi incroyablement parfaite ! ». J'avais dis ça en riant encore un peu, avant de me demander quand même si ce n'était pas un peu trop.
Je regardais un peu la cabane autour de moi, curieux, pendant qu'elle essayait d'enlever le plus gros de la chantilly de son visage. « Eh c'était ta cabane quand tu était petite ? Parce qu'elle est incroyable je suis trop jaloux ! » J'imaginais Cami enfant, jouer dans celle-ci et ça me faisait sourire, je regardais également un peu à l'intérieur, j'aurais tellement adoré en avoir une comme ça petit ! Elle était ensuite venue me rejoindre en s'arrêtant à côté de moi, mais je ne pouvais pas m'empêcher de rire de nouveau en la voyant. « Tu en as encore partout, peut être aller se nettoyer à l'intérieur non ? ». Elle avait plutôt l'air d'apprécier l'idée, donc on descendait tous les deux de l'arbre avant de retourner vers l'intérieur de la maison. On était allé jusqu'à l'évier de la cuisine pour se nettoyer vite fait avant de pouvoir quand même manger, j'avais pris de l'eau dans mes mains pour en mettre sur mon visage. Je la voyais quant à elle prendre un torchon humidifier pour s'essuyer le visage. « Attend, tu oublies des endroits. » Je lui avais pris le torchon des mains, puis la tournais pour qu'elle soit face à moi, j'avais saisie délicatement son menton d'une main pour lui faire pivoter la tête, puis frottais doucement avec le chiffon là où elle en avait oublié, dans le creux de son cou, près des oreilles, j'étais très concentré dans ce que je faisais. Et en finissant de nettoyer ce qui restait, je n'avais pas pu empêcher ce geste, lui remettre ses cheveux derrière son oreille avec mes doigts. Je regrettais presque tout de suite mon geste, en ayant peur d'en avoir trop fait, ou que ce soit déplacé. Je sentais son regard sur moi, et en le croisant, j'étais encore obligé de sourire, malgré tout. Je détournais alors le regard pour ne pas craquer, et reposais le torchon. « Bon j'ai fait ce que j'ai pu, par contre, désolé pour tes cheveux là je peux pas faire grand chose » Dis-je amusé avant de poursuivre. « Et on va pouvoir manger maintenant ou tu as d'autres idées brillantes du genre ? » Loin de moi d'être contre, mais là, mon ventre allait réellement finir par m'en vouloir !
Visiblement, Dorian n’avait pas prévu dans l’emploi du temps du week-end de laisser quelques instants Cami travaillait. Bien sûre, elle pouvait comprendre qu’il souhaitait qu’elle soit attentive à lui mais elle n’en avait que pour quelques minutes – apparemment, des minutes de trop -. Elle soupira en l’écoutant, il avait raison, elle ne pouvait pas le nier, que pouvait-elle dire d’autre ? Non ce n’était pas l’apocalypse et non aucun bâtiment était en feu, personne n’était en train de mourir mais c’était son bébé, elle devait rester connecter à n’importe quel moment. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu’il expliqua que ce n’était plus important que ce voyage ou que lui. Le cœur de Cami se serra doucement, non ce n’était pas plus important que lui mais en ce moment, elle ne savait plus quoi penser. Elle le regardait avec tendresse mais décida de se venger autrement. Déjà sur le point de partir vers le jardin, Cami entendit Dorian rire et lui soutenir de partir bien loin. Dans sa cabane d’enfance, Cami marchait doucement, espérant que Dorian ne la trouve pas. Mais ce ne fut qu’une question de seconde avant qu’elle sente ses mains sur sa taille. Un frisson parcouru sa colonne vertébrale, mais c’était un frison plutôt agréable à vrai dire. En quelques secondes, elle se retrouva pleine de chantilly. Elle laissa tomber le superflu directement sur le sol de la cabane et releva son regard vers Dorian. Lorsque son regard croisa celui de son ami, un sourire illumina son visage lorsqu’il prononça les mots : toujours aussi parfaite. Cami ne se considérait pas comme quelqu’un de parfait mais l’entendre de sa bouche à lui, fut différent, une sensation différente, comme si cela pouvait-être vrai finalement. « Je t’en avais mis qu’un tout petit peu. » Dit-elle pour comparer leur état de saleté, contrairement à lui, Cami en avait vraiment partout. Dorian commenta sa cabane et elle hocha la tête positivement. « Oui, le père de Taylor nous l’a construite et c’est ici que tous nos plans les plus machiavélique ont eu lieu. » De leur enfance jusqu’à leur adolescence, Cami et Taylor avaient passés les meilleurs moments de leur vie ici. Allongé sur le sol de la cabane, elles avaient refait le monde. Des grandes soirées à refaire le monde, à leur première soirée alcoolisée, tout avait eu lieu ici. C’est d’ailleurs ici que Taylor avait dit à Cami qu’elle épouserait James un jour. Sur le mur de la cabane, au marqueur était inscrit : T + J. Cami posait ses yeux dessus et elle ne put s’empêcher de sourire. Lorsqu’elle rejoignait Dorian, la demoiselle s’appuya sur la rambarde présente devant elle. Elle se tourna vers lui et elle se mit en rire en entendant la voix de son ami, elle hocha la tête positivement, prêt à le suivre.
Le temps de descendre de l’arbre et de parcourir le jardin, Cami et Dorian entrèrent dans la maison assez rapidement. La demoiselle s’avançait vers l’évier et commençait à se nettoyer à l’aide d’un torchon. La tâche s’avéra plus compliqué que prévu. Sans qu’elle puisse dire quelque chose, Dorian pris le torchon et commença à aider la demoiselle, lorsqu’il posa sa main sur son menton, Cami se sentit un peu étrange, ça semblait si naturelle mais à la fois si étrange, comme si elle voulait que ça se produise mais que cela n’arrive pas, comme si c’était hors du temps. Elle croisa son regard mais elle décida de ne pas s’y attarder trop longtemps, elle ne pouvait pas avoir envie de l’embrasser, il n’en avait définitivement pas envie, ça serait trop malaissant pour elle. Elle hocha la tête lorsqu’il parla de déjeuner et le laisse s’installer autour de l’ilôt. Comme au petit matin, Cami s’asseyait sur l’ilôt centrale en petit indien et pris une assiette, elle prit un pancake et redescendit finalement de l’ilot. « Café ? » Elle se servit une tasse et après la réponse de Dorian, elle lui apporta la sienne. Elle reprit place sur un tabouret et pris une bouchée du pancake, elle laisse échapper un bruit de bonheur de sa bouche, c’était vraiment délicieux. « Oh, il faut que tu manges tout. » Dit-elle en désignant toutes les assiettes présentes devant lui. Après avoir fini son seul et unique pancake, elle mit son assiette dans le lave-vaisselle et pris une gorgée de son café. Oui, elle lui demandait de tout finir alors qu’elle-même se contenterais uniquement d’un seul pancake et d’une tasse de café. Lorsque Dorian eu fini, elle débarrassa le tout et mis le tout dans le lave-vaisselle.
La matinée passa à une vitesse folle. Ils avaient été se balader dans le ranch, passant par les écuries, faisant le tour du jardin. Lorsque Cami regarda sa montre pour la première fois, il était déjà treize heure trente. Le mariage était à quinze heure, si on compte le temps de préparation, plus le quart d’heure de route, elle n’avait plus qu’une heure et quart pour se préparer. La demoiselle se tourna vers son ami. « On devrait rentrer pour se préparer. » Dorian acquiesça positivement et les deux jeunes gens arrivèrent au ranch très rapidement. Cami se rendit directement dans sa chambre et se dirigea rapidement vers sa salle de bain. Comme à son habitude, la demoiselle pris une douche très chaude, tellement chaude que sa peau ressorti rouge. Elle s’enroula dans une serviette et s’installait sur son lit pendant quelques instants, le temps de laisser son corps sécher. Dans son armoire, elle enfila ses sous-vêtements et retourna s’occuper de ses cheveux. Une bonne heure passa avant que Cami soit maquiller, coiffer et presque prête. Elle se dirigeait vers son armoire et en sortit sa robe pour la journée. Une magnifique robe rouge fluide qui épouserait parfaitement son corps. Elle l’enfila et remarquait que finalement un soutien-gorge avec cette robe n’était pas une bonne idée, elle l’enleva, regardait dans son miroir pendant cinq minutes avant de décider que ça irait très bien sans. Elle mit ses talons hauts et attrapa sa pochette noire. Elle avait attaché ses cheveux dans un chignon bas, maquillé ses lèvres avec un rouge à lèvre rouge. En se regardant dans le miroir, elle se sentait belle, confidente, sexy.
Lorsqu’elle descendit les escaliers, elle tomba sur Dorian qui l’attendait en bas de celui-ci. Cami posa son regard sur lui, il était extrêmement beau, très classe. Elle le rejoignit au bout de quelques instants et se plaça devant lui. « Je vais devoir te surveiller ce soir, toutes les célibataires de la ville vont accourir vers toi. Dit-elle avec un sourire sur les lèvres, elle reprit rapidement. Tu es très beau Dorian. » Elle posa sa main sur son bras quelques instant. Un silence s’était installé entre eux et Cami reprit très rapidement la parole. « Si tu es prêt, on peut y aller. » Dorian hocha la tête positivement et Cami se dirigea vers sa voiture. Elle mit le contact et conduit rapidement jusqu’au ranch de James et Taylor. La cérémonie aurait lieu en extérieur, au vue du magnifique soleil qu’apportait la journée, Cami savait que le mariage serait réussi. Dans la voiture, ils parlèrent de tout et rien, chantonnait quelques chansons qui passait à la radio. Une fois arrivée, Cami gara la voiture et attendit Dorian devant celle-ci. Elle marchait à ses côtés jusqu’à l’entrée du ranch. C’était splendide, bien sûre, Cami connaissait l’endroit par cœur mais les parents de Taylor et James avaient tout redécorer. Dans le fond du jardin, une immense grange avait été construite, la dernière fois que Cami était venue, elle n’existait pas, elle y apercevait au loin les tables et supposa qu’ils passeront la soirée là-bas. Dans le jardin, des chaises étaient aligne, un immense tapis blanc menait jusqu’à l’autel. L’autel était arrondi et remplis de fleurs blanches et rose pale. Cami avait le souffle coupé et déjà les larmes aux yeux alors qu’ils venaient à peine d’arriver et que Taylor n’était pas encore mariée. « C’est magnifique. » Dit-elle tout en admirant ce qui s’offrait à elle. Elle accompagna Dorian au siège qui lui était réservé. Elle s’approcha de lui et repris. « Je te retrouve à la fin de la cérémonie d’accord ? » Elle déposa un baiser sur sa joue et partie pour retrouver Taylor.
Quand Cami retrouva Taylor, et qu’elle la vit pour la première fois dans sa robe de mariée, les larmes coulaient tout seul sur son visage. Elle était tellement émue, heureuse et comblé par son amie qu’elle ne savait plus quoi dire. La mère de la mariée dû intervenir pour les séparer. Taylor était sublime dans sa robe de mariée, une robe longue avec de magnifique broderie et un peu de dentelle. Ses longs cheveux blonds étaient ondulés et descendait parfaitement sur ses épaules. La mariée attrapait son bouquet, il était temps d’y aller. James et sa mère parcouru le tapis blanc qui les menaient à l’autel en premier, suivi des témoins de ce dernier. La chanson de Stephan Sanchez, Until i found you démarra, et les premières demoiselles d’honneur empruntaient le chemin de l’autel. En avant dernière, juste avant la mariée, Cami emprunta seule le chemin. Un bouquet de fleur dans les mains, elle s’avança seule. Lorsqu’elle arriva à la hauteur de Dorian, elle lui adressa un petit clin d’œil. Elle vient ensuite se placer sur le côté de la mariée, n’attendant plus qu’elle. Taylor au bras de son père, marchait jusqu’à l’autel. James ne pouvait retenir ses larmes, tout comme Cami qui avait les yeux embués par l’émotion. Lorsque Taylor et son futur mari étaient l’un en face de l’autre, la trentenaire pris le bouquet de son amie. La cérémonie pouvait enfin commencer. Les vœux échangés étaient sublimes, des discours pleins d’émotions, ils étaient faits l’un pour l’autre, Cami n’en avait jamais douté. Elle tamponna le dessous de ses yeux pour éviter que son maquillage coule et elle lança un regard discret à Dorian. Chacun leur tours, Taylor et James prononcèrent le fameux OUI. Jenna les déclara mari et femme, Cami applaudissait, un sourire aux lèvres mais avec toujours des larmes sur ses joues. La personne la plus importante de sa vie venait de se mariée, elle était une femme mariée avec un homme incroyable. Les mariées retraversaient le tapis blanc sous une musique des plus romantique.
Je ne savais pas trop si à chaque fois, tout ce qui ce passait était réel, ou si c'était moi qui me faisais des films et qui voyait partout des moments à la fois gênant mais en même temps chargé de passion. J'avais la cruelle impression qu'à chaque fois que nos regards ce croisait, nos lèvres n'allait pas tarder à se toucher. C'était arrivé plusieurs fois hier, et déjà deux fois ce matin, j'avais peur qu'à force de trop l'imaginé, je prenais mes rêve pour une réalité et que la vérité était que rien n'avait changé entre nous, que j'avais tout inventé. Je verrais bien, je me disais qu'un mariage serait sans doute une bonne occasion pour lui avouer enfin ce que je ressentais, mais je savais très bien que j'allais en être incapable.
En attendant, autant se concentrer sur ce que j'étais sûr, c'est à dire que j'avais faim et qu'il était temps de manger. Je m'étais assis autour de l’îlot de la cuisine et Cami me proposai du café, ce qui j'acceptais volontiers. Je me servais d'un peu de tout, car tout avait vraiment l'air beaucoup trop bon, et c'était le cas. Je haussais alors un sourcils en l'entendant dire que j'étais censé tout finir. « Quoi ? Tu veux m'engraisser ou quoi ? Je vais jamais rentrer dans mon costume après ! » Bon après il est vrai que je saurais parfaitement capable de tout manger, mais je n'en demandais pas tant ! Je ne pu m'empêcher d'avoir un petit rire en la voyant déjà ranger ses couvert, elle n'avait presque rien avalé ! J'avais réussi quant à moi ma mission, tout engloutir, bon j'avoue j'avais eu du mal sur la fin tout de même. « Alors c'était délicieux, mais ne me refait plus ça s'il te plaît ! ». Je ne faisais pas spécialement attention à ce que je mangeais, mais une chose était sûr, si je mangeais comme ça tout les matins, je pourrais dire adieux à ma silhouette !
Étant donné qu'on était encore un peu large avant le début de la cérémonie, on en avait profiter pour faire une petite promenade dans le ranch, c'était très agréable et ça permettais de digérer en tout cas. L'heure de se préparer était ensuite arrivé, on était retourner dans la maison et chacun était aller dans sa chambre se préparer. Je savais très bien que j'allais être prêt beaucoup plus rapidement qu'elle, alors j'essayais tout de même de prendre le plus mon temps possible. J'avais enfilé une chemise blanche et j'avais choisis un pantalon et une veste de costume rouge/bordeaux, les chaussures assortis à la chemise. J'avais pris le temps de me parfumer, de me coiffer correctement et de tailler un peu ma barbe pour faire plus propre et plus élégant. J'étais donc sans surprise le premier en bas des marches, et m'adossais contre le mur en bas en l'attendant, tout en scrollant sur mon portable. En l'entendant arrivé, je rangeais mon portable dans ma poche et relevais mon visage vers elle, je restais alors sans voix. Je la regardais descendre, la bouche légèrement entre ouverte, incapable de prononcer un seul mot. Je n'arrivais à trouver aucun mot pour décrire ce que je voyais à ce moment là. La seule chose dont j'étais sûr, c'est que je ne l'avais encore jamais vu aussi, magnifique, somptueuse et sexy surtout. Elle avait pris la parole en première, toujours incapable de dire quoi que ce soit, elle me complimenta sur ma beauté, en précisant que j'allais attirer beaucoup de fille ce soir, ce qui me fit sourire, si elle savait. « Je pense que ça ne sera rien comparé à toi... » Je la regardais sur toute sa hauteur. « Sincèrement tu es... Wahou ! Et ta robe est... Wahou ! ». J'avais aucun autre mot en bouche pour la décrire exactement à ce moment là. Je pense que si je n'avais pas déjà des sentiments pour elle, j'aurais pu tomber amoureux d'elle en cet instant.
Elle proposait ensuite qu'on y aille et j’acquiesçais, on sortit donc de la maison avant de rejoindre la voiture. Le trajet était assez court entre les deux ranch, juste quinze minutes et à peine arrivé on pouvait déjà voir une partie de l'incroyable décoration qu'ils avaient réalisés. On sortait de la voiture, puis on se dirigeait vers l'entrée du ranch. La cérémonie allait se dérouler en extérieur, une partie du jardin était remplie de chaises et l'arche au bout était vraiment très belle. On pouvait voir aussi d'ici la grange dans laquelle où la soirée allé sûrement se dérouler, ainsi que tout l'extérieur de celle ci décoré pour le vin d'honneur. Cami avait déjà l'air ému alors que le mariage n'avait pas encore commencé, j'espère qu'elle avait prévu la quantité de mouchoir ! Elle m’indiquais ensuite où est ce que je devais m'asseoir avant de me dire qu'on se retrouvera après la cérémonie. Étant demoiselle d'honneur, elle allait forcément être sur les devant de la scène avec la mariée. Je souriais alors à son baisé sur ma joue. « Pas de soucis, je resterais pas loin avec les mouchoirs si besoin » Dis-je amusé. Les mariages était très souvent propices aux farandoles des larmes, valait mieux être armé pour l'occasion. Je m'installais alors sur ma chaise, près d'une dame assez âgé qui me regardait en souriant, je lui rendais alors son sourire poliment. « Vous formez un très jolie couple, elle est ravissante. » Je me sentais alors instantanément gêné, mais en même temps un peu flatté. « Oh, ce n'est pas ma... Mais euh merci ! ». ça avait l'air d'amusé la vielle dame, quant à moi j'essayais de sourire le plus normalement possible, je me raclais la gorge puis me reconcentrais sur le mariage qui allait commencer.
Le marié fit son entré en premier, au bras de sa mère, il était vraiment très élégant, ses témoins suivaient, puis ce fut le tour des témoins de la marié, et dont Cami. Je souriais alors davantage quand elle passais à ma hauteur, je n'arrêtais de me dire à quel point je la trouvais belle. Ce fut ensuite autour de la mariée de faire son entrée, elle était vraiment magnifique, et marchais jusqu'à se poser en face de son futur mari. Je pense que pendant toute la durer de la cérémonie, mon regard était resté beaucoup plus longtemps sur Cami que sur le couple, même si c'était une très belle cérémonie remplie d'émotion. Mais j'avais tout de suite remarqué que je n'étais pas le seul, en même temps comment leur en vouloir, j'avais surtout fait attention à l'un des témoins du marié, qui je trouvais regardais Cami avec plus d'instance qu'il ne devrait. A la fin, tout le monde se mettais à applaudir pendant que les mariées reprenais le chemin du tapis blanc, mais cette fois-ci, au bras l'un de l'autre. Je comprenais ce que disais Cami, c'est vrai qu'ils formaient un très beau couple et avaient vraiment l'air très heureux. Tout le monde se levait ensuite pour suivre les mariés, ça allait certainement être le moment des photos. Je l'attendais alors à l'autre bout du tapis blanc, pour ne pas gêner les autres personnes qui quittaient le lieu, et souriais ensuite en la voyant arriver à ma hauteur. « Je trouve que tu t'es très bien débrouillé, ton discours était très émouvant, et tu n'a presque pas pleuré » finissais-je d'un ton amusé. Je passais alors ma main dans son dos pendant qu'on se dirigeait vers les autres.
Elle me proposai ensuite de quand même me présenter les mariés avant qu'ils ne soient trop accaparé, ce que je comprenais tout à fait avec autant d'invité. C'était quand même la moindre des choses que je me présente étant donné qu'ils avaient accepté ma présence sans même me connaître. Une fois à leur hauteur, elle les repris dans ses bras avant de faire les présentations. «Je suis vraiment content de vous rencontrer, Cami m'a tellement parlé de vous. En tout cas, votre mariage est vraiment incroyable ! » On parlait ainsi quelques instant, ils étaient vraiment très sympa, avant que James ne se tourne vers mon amie. « Au faite Cami, il faut absolument que je te présente quelqu'un, tu vas voir il est génial et en plus célibataire. ». Il l'a regardait avec un air entendu et un sourire satisfait, et la marié approuva également ses dires. Quant à moi, je tiquais un peu sur ce qu'il venait de lui dire, pourquoi avoir insisté sur le fait qu'il était célibataire ? Il avait vraiment l'intention de lui présenter un gars, alors j'étais enfin décidé de me rapprocher d'elle ? C'était bien ma veine, mais en même eux n'en savait rien, elle était juste venu accompagné de son ami pour éviter d'être seule... Quand je vis le fameux gars arriver, mon sang ne fit qu'un tour, c'était le témoin qui l'avait maté pendant toute la cérémonie, super ! Je tentais de sourire le plus naturellement possible sans avoir l'air trop crispé. Comme si c'était pas assez compliqué comme ça et que j'avais besoin de concurrence... Tout au fond de moi j'espérais qu'elle prévienne James que ce n'était pas nécessaire ou quelque chose comme ça, mais ce ne fut pas le cas. J'espérais alors qu'il ne soit absolument pas a son goût, ou alors que ce soit un parfait connard. Mais je me doutais que si, ces amis d'enfance lui présentait une personne, c'est que forcément ce n'était pas n'importe qui. Et puis en le voyant de plus près, je me rendais très vite compte que c'était parfaitement son genre d'homme physiquement, celui qu'elle me décrivait à chaque fois, j'étais dépité. Ils faisaient rapidement connaissance grâce aux nouveaux mariés. Mais dieu soit loué, tout ça était rapidement interrompu par le photographe qui réclamait les photos de groupe. « Je vais vous attendre juste ici »Dis-je en souriant à l'attention de Cami. Bien évidement je restais un peu en retrais car cela ne me concernait pas réellement. A cet instant pendant que je les regardait faire des photos un peu à tour de rôle, une pensé me traversait l'esprit, pourquoi j'étais là ? Pourquoi au juste avait-elle eut besoin de m'inviter ? Il était clair qu'elle n'avait pas besoin de moi pour ne pas être seule, je pense qu'elle se sous-estimait beaucoup trop, elle était très bien entouré, et n'aurait aucun mal, si elle le voudrais, pour trouver un gars sympa avec qui terminer la soirée. Mais bon, ça ne servait à rien que je me prenne la tête la dessus, la soirée n'avait même pas encore commencé, elle lui parlait peut être juste par politesse, pour ne pas froisser James, je l'espérais. Je souriais ensuite quand je la vis me faire signe pour la rejoindre, ils allaient faire une photo avec tout les invités, ce que je m'empressais alors de faire. Je vis que l'autre gars était juste a côté d'elle, et sans vraiment m'en rendre compte, j'avais passé mon bras autour de la taille de Cami pour la photo, et l'avais un peu rapprocher de moi. Je croisai brièvement le regard de ce type, dont je n'avais pas retenu le prénom et esquissai un très léger sourire. Je ne savais même pas vraiment ce que j'essayais de faire, je n'avais rien à prouver, je trouvais ça même un peu ridicule peut être. Mais je n'avais pas envie non plus de me laisser faire. Une fois les photos terminés, je les entendit parler du fait qu'ils allaient faire le lancer du bouquet avant que l'on passe tous au vin d'honneur. Bien évidemment cette nouvelle avait mis Cami dans tout ces états, je savais très bien qu'elle ne rêvait que de ça, rencontrer son grand amour , se marier, et vivre sa vie avec, alors je pouvais comprendre qu'elle pouvait espérer que ce bouquet pourrait potentiellement lui porter chance. C'est peut être moi alors qui devrait essayer de l'attraper qui sait. « Surtout n'ai pas peur de jouer des mains et des coudes » lui lançais en souriant avec un petit coup de coude.
Tout était parfait, que ce soit la décoration, le lieu, les mariées et la compagnie qu’elle avait, Cami était absolument certaine qu’elle passerait la plus belle journée, soirée de sa vie. La cérémonie s’était déroulée sans encombre, personne ne s’était levé pour s’opposer au mariage et tout le monde avait dignement pleurer – surtout elle -. Alors que les mariées s’apprêtaient à rejoindre leurs invités, c’était l’heure des discours des témoins et demoiselle d’honneur. Le cousin de James passa en premier, c’était un discours assez rapide, avec des blagues plutôt douteuses sur le fait que James ne coucherait plus jamais avec une autre fille – visiblement, cela avait fait rire l’assemblé ce qui est déjà pas mal -. Après une accolade, Jenna porta son attention sur Cami qui devait à son tour, faire son discours. Elle n’avait même pas encore commencé que des larmes coulaient sur son visage, elle regardait Taylor avec tant d’amour dans les yeux qu’elle aussi se mit à sangloter. « Taylor.. Elle laissa quelques secondes de silence, essayant de se concentrer au maximum et d’éviter d’avoir la voix qui tremble. Je n’ai pas eu la chance d’avoir une sœur. Mais je remercie la vie chaque jour d’avoir eu la chance de te rencontrer. Si tu n’avais pas proposé de partager ton gouter à la maternelle, nous ne serions pas ici aujourd’hui. Cami essuya une larme qui coulait sur ses joues et reprit. La vie m’a offert une sœur.. et un frère. Dit-elle en se tournant vers le frère de Taylor présent dans l’assemblé. Il fit un signe de la main. James et toi m’inspiraient depuis des années. Vous êtes la définition même de l’amour. Malgré toutes ses années qui ont passés vous êtes restée vous, ensemble, envers et contre tout. James m’avait pourtant prévenu. Le premier soir où James à rencontrer Taylor, il m’a dit : un jour, j’épouserais cette fille. Un sourire se dessine sur les visages présents dans l’assemblé. James est un homme de parole, même s’il nous a fallu attendre quinze longues années pour assister à ce jour. Quelques rires se font entendre et Cami se tourne de nouveau vers les mariées. Mais qu’est-ce que peut-être quelques années contre la vie formidable qui vous attend désormais. Cami sourit et reprend. J’espère un jour, connaitre un amour aussi fort que le vôtre, un amour qui inspire tout le monde, comme vous. Taylor, je t’aime. Taylor essuie ses larmes, James essaie de retenir les siennes. Avant de rendre son micro à Jenna, Cami reprend une dernière fois. Toutes mes félicitations. » Cami donne le micro à Jenna, des applaudissement ce font entendre et les jeunes mariés traversent le tapis blanc main dans la main. Cami rejoint Dorian à la fin de celui-ci et esquisse un sourire en le voyant. Elle secoua la tête en l’entendant, était-il en train de se moquer d’elle ?
Quelques instants plus tard, Cami se chargea des présentations entre nos jeunes mariés et Dorian. Bien qu’il ne pouvait pas comprendre, Cami laissa échapper un rire en voyant le visage de Taylor. Elle venait de faire le regard qu’elles avaient inventés à l’école primaire, celui qui voulait dire : wahou, il est canon. Cami ne pouvait pas être plus d’accord, qu’elle ne l’était. Lorsque James proposa à Cami de lui présenter quelqu’un, la demoiselle fut gênée pendant quelques instants. Elle n’était pas venue seule à ce mariage, elle était accompagnée et d’une très bonne compagnie qui plus est. Mais quelques instants plus tard, Connor était devant elle. Apparemment, il s’agissait du cousin de James, par politesse, Cami discuta avec lui pendant quelques instants avant d’être sauvée par le photographe. Quelques photos à trois, puis avec toutes les demoiselles d’honneurs, les demoiselles d’honneurs et les témoins, puis la fameuse photo avec tous les invités, Cami fit signe à Dorian et son sourire s’agrandit lorsqu’il se retrouva près d’elle. Elle sentit sa main se poser autour de sa taille et un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Elle se mordait doucement sa lèvre inférieure avant de faire un beau sourire pour la photo. La foule se dispersa pendant quelques instants, Cami accompagnait de Dorian, elle voulait lui demander ce que ça voulait dire tout ça, son geste, mais elle n’eut le temps de parler que Taylor annonça le lancer de bouquet. C’est un incontournable des mariages et Cami adore cette tradition. Elle se dit que peut-être un jour, quelqu’un la demandera en mariage dans l’année, comme le veut la coutume. Mais même si elle l’attrapait, elle devrait déjà être avec quelqu’un pour que cela se produise avant septembre de l’année prochaine. « Si j’emporte le bouquet, j’aurais une récompense ? » Demanda-t-elle à son ami. Taylor l’appela, elle prit le temps de laisser son sac à main à Dorian et se mit dans la foule de demoiselle en détresse.
Cami attrapa le bouquet assez rapidement et sans grande difficulté, on pouvait voir qu’elle était une experte dans le domaine. En se retournant, Taylor se mit à courir vers sa meilleure amie, c’est elle qui avait attrapé le bouquet et la mariée ne pouvait espérer mieux. Paul, le père de Taylor les regardaient toutes deux avec un sourire aux lèvres, on dirait les deux adolescentes qui écrivaient leurs prénoms suivit de Jonas Brothers derrière et qui planifiais déjà leur mariage : Nick pour Cami et Joe pour Taylor. Cami chercha Dorian du regard et esquissa un sourire lorsqu’elle le trouva. Elle lui montrait son bouquet dans la main et commençait à se diriger vers lui. Un sourire aux lèvres, elle reprit. « Alors, qu’est-ce que j’ai gagné ? » Elle attendait patiemment la réponse de Dorian lorsque Connor se présenta devant elle. Cami se tourna légèrement, tout en restant à coté de Dorian. Elle fronça les sourcils lorsqu’il mit un genou à terre. Elle manqua de s’étouffer. « Qu’est-ce que tu fais ? » James se mit à rire à quelques mètres de là. « Cami, tu as attrapé le bouquet, et je serais plus que ravie de t’épouser dans un an. » Horriblement gênée, c’est le mot qui convenait le plus à la situation, Cami se sentait vraiment mal à l’aise. Elle secoua la tête négativement et s’abaissait pour se retrouver au niveau de Connor. « On ne se connait que depuis cinq minutes, relèves-toi. » Heureusement pour elle, le jeune homme s’exécuta et s’en alla, non sans un sourire charmeur.
Le reste du vin d’honneur se déroula sans encombre, tout le monde s’était bien amusé. Quelques instants plus tard, l’animateur de la soirée, demanda à tout le monde de rejoindre la grange, pour la première apparition publique de Mr et Mme James. Cami pris la main de Dorian et l’emmena vers la grange, ils trouvèrent leurs places au niveau de la table d’honneur. Cami posa son sac à main et se mit à applaudir lorsque Taylor et James firent leur apparition. Cami souriait en voyant Taylor et elle se tourna vers Dorian. « J’espère qu’un jour quelqu’un m’aimera comme James aime Taylor. ». La soirée avança rapidement, au bout d’une heure, Taylor et James ouvrirent le bal. La lumière tamisée, la musique, tout était parfait. Une fois leur valse terminée, l’animateur invita tout le monde à les rejoindre sur la piste de danse pour partager le premier slow de la soirée. Connor arriva vers Cami et lui tendit la main. « Mademoiselle, souhaitez-vous danser ? » Cami esquissa un sourire et hocha la tête positivement. Tout en posant sa pochette sur la table ainsi que son téléphone portable, elle reprit. « Avec plaisir. Elle se tourna alors vers Dorian et lui tendit sa main. Dorian, veux-tu bien danser avec moi ? » Connor fit une mine choquée et Cami souriait à Dorian, espérant qu’il prenne sa main et c’est ce qu’il fit. Cami avança jusqu’à la piste de danse à ses côtés, elle posa ses mains autour de son cou et son regard croisa le sien. Pendant un instant, le temps d’une chanson c’est comme s’ils n’y avaient plus qu’eux, personne d’autre, juste la musique et eux.
Je trouvais ça vraiment attendrissant la relation qu'elle avait l'air d'avoir avec Taylor, elles avaient l'air fusionnelles et très ravie de se revoir, j'étais content de voir mon amie aussi heureuse et épanouie en ce moment. J'avais surtout été content de rencontrer enfin ces personnes dont elle m'avait temps parler et dont elle m'avait dit autant de bien, malheureusement on avait pas pu parler très longtemps car le moment de photo était réclamé. Tout c'était très bien passé et l'heure du lancé de bouquet avait sonné, cette annonce avait bien évidement attiré bon nombre de jeunes femmes célibataires ou non marié qui n'espérait qu'une seule chose, attraper ce bouquet ! Cami c'était retourner vers moi pour me demander quelle en serait sa récompense si jamais c'était elle qui gagnait, sa question me fit rire. L'attraper, ce n'était pas censé être ça la récompense déjà ? « Bien sûr, tout ce que tu voudras » Je lui avais répondu un sourire aux lèvres, elle me lançait ensuite son sac avant de partir pour la bataille. Il devait y avoir au moins une quinzaine voir une vingtaine de prétendantes pour le passage du flambeau. Au moment du lancé, le bouquet avait filé droit sur Cami, c'était du hasard, mais c'était à croire que son amie avait fait exprès ! Je souriais et applaudissais comme les autres invités, Taylor avait l'air plus que ravie de la personne qui avait eut son bouquet, je n'en doutais pas une seconde que ça n'aurait pas pu mieux tomber pour elle. Cami avait brandi son bouquet fièrement en ma direction pour me montrer sa réussite ce qui me fit légèrement rire encore, elle était ensuite revenu à ma hauteur, sourire aux lèvres, contente d'elle certainement. Elle était revenue pour réclamer son prix, qu'est ce qui pourrait bien être à la hauteur d'un tel exploit ? J'avais bien deux ou trois idées, mais je ne pensais pas que c'était le moment de sortir ce genre de choses. « Certainement une fierté éternelle ? » Lançais-je amusé pour l'embêter, et alors que j'ouvrais la bouche pour lui dire ma véritable idée, Connor avait fait son arrivé et nous avait interrompu. Je pense qu'on a tous les deux dû faire la même temps en le voyant mettre un genou à terre, à quoi il jouait au juste ? Les sourcils froncés, et dans l'incompréhension, on le regardait lui faire une pseudo demande en mariage, bien plus gênante qu'amusante. Cami semblait réellement mal à l'aise de la situation, qui pour le coup avait fait quand même rire quelques personnes autour de nous. Elle c'était penché vers lui pour lui demander tout de même gentiment de se relever, elle n'avait pas l'air du tout d'adhérer à son idée, ce qui m’allait plus que bien et me rassurait. Si ce gars tentait de la séduire, il venait de perdre des points c'est certains, ce qui était bon pour moi. J'étais soulagé de le voir s'en aller, mais je n'ai pu m'empêcher de lever les yeux aux ciels en remarquant son sourire charmeur envers Cami, quel abruti. Il était peut être très sympa, adorable et drôle en temps normal, je ne doute pas, mais là, en ce moment, je ne l'aimais pas. Du tout. « Alors je suis pas sûr hein, mais je crois que tu lui as taper dans l’œil. » Je préférais plaisanter sur ce qui venait de se passer, car sinon j'avais peur que l'on remarque mon manque d'affection certain pour cette personne. « A coup sûr c'est la robe ça, je te l'avais dit... » Finissais-je avec un petit sourire.
Tout le vin d'honneur c'était déroulé en extérieur et c'était passé à la perfection. J'avais pas mal discuté avec Cami mais aussi avec d'autres personnes que je ne connaissais absolument pas, c'était l'avantage des mariages, les gens parlaient toujours facilement, et personne ne reste seul très longtemps. Un peu plus tard, on était tous rentrés dans la grange pour véritablement commencer la soirée ainsi que le repas. On était tous deux installés à la table des mariés avec les autres témoins de Taylor et James. Cami ne quittait d'ailleurs pas des yeux ses amis lorsqu'ils faisaient leur entré dans la grange à leur tour, elle semblait rêveuse en espérant rencontrer un jour un homme qui l'aimerait autant que James aime sa femme. Je n'ai pu alors m'empêcher de la regarder pendant que son regard à elle était concentré sur le couple. Je mourais d'envie de lui dire que c'était probablement déjà le cas, qu'elle n'avait qu'à se retourner pour le voir... « Je suis sûre que ça arrivera plus tôt que tu ne le penses ». C'est tout ce que j'avais réussi à répondre, je lui avais dit à l'oreille en me penchant légèrement vers elle et en souriant. J'espérais juste que ce n'était pas totalement faux.
La soirée avançait bien, à table l'ambiance était vraiment sympa, on discutait et plaisantait, même ce Connor n'était pas si désagréable quand il ne prenait pas Cami pour cible. Après l'entrée et le repas, c'était le moment pour nos vedettes de ce soir d'ouvrir le bal afin de commencer à lancer doucement les festivités. Ils avaient fait une très belle valse, l'émotion avait été au rendez-vous, beaucoup avaient les yeux humides de nouveaux. Une fois terminés, la plupart des gens les avaient rejoint spour commencer à danser et profiter du premier slow. Comme je m'y attendais, avant même que j'ai pu dire quoi que ce soit à Cami, Connor avait déjà fait le tour de la table pour tendre sa main à Cami et lui proposer de danser. J'étais quasiment sûr qu'elle allait accepter, elle était beaucoup trop gentille pour refuser et puis elle en avait peut être envie aussi. Mais même si je le savais, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir un peu déçu de la voir accepter et de se lever, après tout, c'était juste une danse... Je vis ensuite sa main se tendre dans ma direction, je la regardais alors en fronçant les sourcils, j'avais raté quelque chose ? Elle me proposait ensuite de danser avec elle, avec ce même sourire qui me faisait chavirer à chaque fois. Le visage de Connor venait de se décomposer, je crois qu'il avait très mal prit ce que Cami venait de lui faire, quant à moi, j'acceptais bien évidemment, souriant également et lui pris sa main en me levant. J'avais quand même un peu de peine pour lui je pense, c'était tellement horrible ce qu'elle venait de lui faire, mais surtout tellement satisfaisant bordel ! Je la suivais alors, sans pouvoir décrocher le sourire sur mon visage. J'aurais pu penser qu'elle m'utilisait simplement pour fuir ce type et l'éviter, mais je préférais penser que c'était parce qu'elle voulait simplement danser avec moi et non avec lui, j'avais envie de positiver pour une fois. « Ça me fait mal pour lui, mais la scène était vraiment incroyable ». Je ne pouvais pas m'empêcher de plaisanter, tant j'avais adoré ce moment, mais lorsqu'elle avait posé ses mains autour de mon cou et que nos regards c'étaient croisés, je ne riais plus du tout. Immédiatement, j'oubliais Connor et tout le reste, et me concentrais sur Cami, j'avais posé mes mains sur sa taille, et j'étais comme transporté. On se déplaçait lentement au rythme de la musique, sans se quitter des yeux, sans que personne ne disent rien, profitant de ce moment. C'était différent de quand on avait danser la veille, c'était beaucoup plus personnel, plus intime. J'avais une envie folle de l'avoir plus près de moi et de l'embrasser à ce moment même, j'avais hésité, mais en y réfléchissant je ne voulais pas le faire avec autant de monde autour, mais je pouvais faire autre chose. Je la rapprochais doucement vers moi en passant mes bras dans son dos, comme pour l'enlacer, pour qu'elle soit plus proche de moi et me penchais vers oreille pour lui parler. « Et j'ai trouvé ce que tu as gagné ». Un baiser ? C'est ce que j'aurai rêvé lui répondre, mais je devais redescendre un peu et rester réaliste. J'avais en tête la chanson que j'avais écrite pour elle il y à quelque temps, je me disais que ce serait la bonne excuse et le bon moment de la lui montrer. Bon ça ne serait pas dans l'immédiat, ni ce soir, je n'allais pas faire ça alors qu'on était à un mariage, mais il nous restait encore deux jours ici, j'aurais bien l'occasion de le faire là... « Mais je ne te dirais pas ce que c'est tout de suite, sinon ça gâcherait la surprise, il va falloir être un peu patiente encore... ». Je souriais et j'étais persuadé qu'elle allait m'en vouloir de laisser le suspense comme ça, mais ce sera vraiment meilleur comme ça. Je posais ensuite ma joue sur sa tempe, profitant des dernières notes de la musique jusqu'au bout.
La musique changeait ensuite pour quelque chose de plus festif et faire danser les invités. Je continuais alors de danser avec Cami et d'autres personnes nous avait rejoints également. Ce n'était pas dans mes habitudes de danser régulièrement mais ça n'empêchait pas que j'appréciais tout de même le faire de temps en temps. J'avais fini par m'éclipser pour me diriger vers les toilettes, il fallait bien évacuer tout ce qu'on avait déjà bu ! Je n'avais pas remarqué mais James me suivais non loin pour y aller également. Une fois que j’avais terminé, je le trouvais à m'attendre patiemment, un sourire aux lèvres, je le regardais alors un peu perplexe sans comprendre ce qu'il me voulait, je me surpris même à me regarder pour vérifier que je n'avais pas oublié ma fermeture ou quelque chose comme ça. « Il y a quelque chose qui va pas ? » . « Non non, je tenais juste à m'excuser pour mon cousin, je ne savais pas pour Cami et toi, si j'aurais su, jamais je ne les aurais présentés je t'assure. Quand Taylor m'a dit que Cami venait avec un ami, je ne pensais pas que c'était avec ce genre d'ami ». Je fronçais encore plus les sourcils, je ne voyais pas du tout de quoi il parlait ni où il voulait en venir. «Quoi ? De quoi tu parles ? On est amis normalement, je comprend pas... ». Il se mit alors à rire, je ne voyais pas ce qu'il y avait de drôle dans ce que je venais de dire pourtant. «Arrête on ne me l'a fait pas à moi, peut être que ça marche avec Cami, mais je t'assure que ça se voit à des kilomètres que tu en es dingue... » J’ouvrais alors la bouche pour parler, mais je ne savais absolument pas quoi lui répondre, comment il avait pu deviner ça en quelques heures à peine ? « Je sais très bien de quoi je parle, tu la regardes, exactement comme moi je regarde ma femme, et puis même elle, il y a des regards et des sourires qui ne trompent pas... Et puis cette tension aussi quand vous êtes à côtés, faut se laisser aller un peu ! Alors j'ai raison c'est ça ? C'est pas juste « ton amie », tu l'aimes non ? » En voyant son regard insistant et son grand sourire, je ne pouvais m'empêcher de sourire à mon tour, je m'adossais alors au mur en passant ma main sur mon visage, à quoi bon nier et le cacher, il ne me croirait jamais de toute façon. Je laissais alors échapper un soupire et dit avec un air un peu coupable « Follement... ». Il avait l'air vraiment content de lui d'avoir déduit ça de lui même. « Bah alors qu'est-ce que tu attends ? Va lui dire ! » Il avait presque crier ça. « Pas si fort ! » lançais-je amusé. « C'est pas si simple...Je tiens vraiment à elle, plus que tout, et j'ai tellement peur que ça ne soit pas réciproque, ou bien que ça se passe mal, ou bien que je fasse tout foiré, que du coup ça me bloque, je veux pas risquer de la perdre... ». Il secouait la tête comme si je disais n'importe quoi. « Alors pas réciproque ça je pense que c'est impossible, je connais Cami depuis assez longtemps pour savoir que tu lui plais aussi, attend tu as vu mon cousin, j'étais pourtant sûre de moi, il était censé être tout ce qu'elle aime chez un gars normalement ! Après pour le reste, il faut essayer pour savoir ! Si tu veux mon avis, il vaut mieux laisser sa chance au bonheur, il pourrait te surprendre, plutôt que de s'en priver toute sa vie au risque de le perdre un jour qui n'arrivera peut être jamais. Tu risquerais de le regretter. » J'esquissais un petit sourire en l'entendant, il n'avait pas tort. « Je sais bien tout ça, mais ça reste plus facile à dire qu'à faire...Je veux le lui dire, et je le ferais un jour, j'en rêve sincèrement, si tu savais le nombre de fois que j'ai imaginé ce moment, je pense à elle en permanence, mais... je suis vraiment faible et lâche... »Dis-je avec un petit sourire amusé. « Mais avoir peur et ne pas être sûre de soit c'est une bonne chose, c'est que c'est sincère...Mais je pense que l'amour ne devrait jamais être compliqué » Il laissa un blanc avant de reprendre « Bon j'y retourne avant de me faire engueuler par les invités et par ma femme, j’adore dire ce mot : ma femme. » Il poursuivait ensuite tout en sortant des toilettes « Et dit le lui ! Ce soir ! » Je laissais échapper un petit rire, on verra bien... J'allais alors au lavabo pour me passer un peu d'eau fraîche sur le visage. Pour le coup me faire remonter les bretelles de la sorte par un gars que je venais à peine de rencontrer ça ne m'étais jamais arrivé ! Je ne savais pas trop quoi penser de cette discussion, il avait entièrement raison, ça c'était sûr, mais est ce que ça allait être suffisant pour me convaincre et me donner assez de courage ? Ça j'en étais moins certain. Je repensais à ce qu'il avait dit, que je lui plaisais aussi très certainement, je souriais tout seul en y pensant, mais je perdasi ce sourire en me disant qu'il pouvait aussi se tromper, comme il c'était trompé pour son cousin par exemple. Je pris une bonne inspiration avant de sortir des toilettes pour aller rejoindre Cami. Maintenant il allait falloir faire comme si de rien n'était, comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu.
Accompagné de Dorian, Cami s’élança sur la piste de danse. Passant ses bras autour de son cou, elle bougeait doucement au rythme de la musique. Son regard se posait sur celui de son ami, un sourire se dessinait sur ses lèvres, c’était un moment hors du temps. C’est comme s’il n’y avait plus personnes dans la grange, elle ne voyait que lui, son regard, son odeur. Alors que les deux jeunes gens suivaient le rythme de la musique, Cami sentit les mains de Dorian se déplacé et d’un seul coup, elle se retrouva beaucoup plus proche de lui. Elle posa sa tête sur son torse, s’appuyant sur ses muscles, elle se mordit la lèvre inférieure doucement. Lorsqu’elle sentit le souffle chaud de Dorian près de son oreille, un frisson parcouru toute sa colonne vertébrale. Depuis quand la simple respiration de quelqu’un lui faisait un tel effet ? En entendant sa phrase, notre demoiselle fronçait les sourcils légèrement. Il ne pouvait définitivement pas lui parler d’une surprise et ne pas lui donner plus de détail. Cami releva son visage vers lui et fit la moue. « Hé.. tu n’as pas le droit de faire ça. Cami adorait les surprises, elle appréciait les efforts que chaque personne mettait dans l’organisation d’une surprise, ils s’investissaient, cela devait donc dire qu’ils tenaient à elle ? Sans quitter Dorian des yeux, elle reprit. Comment je vais faire pour attendre maintenant ? Elle voulait savoir tout de suite ce qui lui avait préparer, ou encore il pouvait au moins lui donner un petit indice. Un ou plusieurs d’ailleurs. Elle souriait de toutes ses dents. Que puis-je faire pour te convaincre de me le dire de suite ? » Il y avait un air de défi dans son regard, elle voulait savoir, c’était devenu une nécessité. Voyant très bien, qu’elle n’arriverait pas à la convaincre, elle reposa sa tête sur son torse, et savoura le reste de la danse en silence. Elle pouvait entendre son cœur battre, et elle se sentait étrangement en sécurité dans ses bras.
La musique romantique s’arrêta et une musique bien plus rythmée pris place. C’est avec obligation que Cami se détacha de Dorian. Plusieurs personnes les rejoignaient, Taylor s’approchait pour danser avec eux. Le sourire de Cami ne quitta pas son visage, et il ne le quittera surement pas de la soirée. Dorian s’excusa le temps d’un instant et Cami resta avec Taylor. « Cami, j’ai besoin de ton aide. » Taylor attrapa la main de Cami et l’emmena vers les toilettes de la salle. Elles entrèrent et Cami aida Taylor avec sa robe, ce n’est vraiment pas pratique de faire ses besoins avec une robe de mariée. Les deux jeunes femmes riaient aux éclats lorsqu’elle entendit la voix de Dorian et James dans les toilettes pour homme juste à côté. Les deux jeunes demoiselles ne disaient plus rien, bien trop occupés à écouter. Cami fronçait les sourcils lorsqu’elle entendait James. Que faisait-il exactement ? Taylor attrapa la main de sa meilleure amie, lorsqu’elle entendit son mari demandé à Dorian s’il aimait Cami. Le cœur de Cami se mit à battre à une allure folle, elle retenait sa respiration, ne sachant pas si elle voulait entendre la réponse. « Taylor, on ne devrait pas écouter... » Taylor posa sa main sur la bouche de Cami, pour la faire taire. Son cœur se serra davantage. Mais alors que la voix de Dorian se fit entendre, le cœur de Cami manqua clairement un battement. Venait-il clairement d’avouer qu’il aimer follement Cami. « Oh mon dieu Cami, tu ne l’avais vraiment pas remarqué ? » La porte des toilettes s’ouvrit et avec le bruit de la musique, elles ne pouvaient distinguer le reste de la conversation. Cami s’était appuyé sur l’évier, et ne disait mot, elle était encore un peu perturbée par ce qu’elle venait d’entendre. Avait-il dit ça pour éloigner James et qui le laisse tranquille ? Le pensait-il vraiment ? Il l’aimait ? Elle n’arrivait pas à le croire, c’était tout bonnement impossible. « Arrête de me regarder comme ça, comme si c’était évident. » Taylor haussa les épaules avant de reprendre. « Mais Cami, c’est évident. Même moi je l’ai remarqué alors que je le connais depuis moins de cinq heures. » Cami secouait la tête négativement et sorti des toilettes. Alors qu’elle s’avançait dans la salle, elle percuta James qui sortait également des toilettes pour homme. Il regardait Cami puis Taylor. Cami le contournait et il lançait un regard à sa femme. « Ne me dis pas qu’elle a tout entendu ? » Taylor s’approcha de son mari et tapota sur son épaule. « Bien, je ne te le dirais pas dans ce cas. » James pris sa tête entre ses mains et parti à la recherche de Cami en compagnie de sa femme.
Installée dans les cuisines, Cami regardait dans le vide, elle essayait d’assimiler tout ce qu’elle venait d’entendre. C’était impossible, si Dorian l’aimait, elle l’aurait remarqué non ? Elle n’est même pas son style de fille, elle l’a toujours vu avec de belles blondes. Elle jouait avec une serviette en papier qu’elle avait trouvé là, repassant dans sa tête, tous ses derniers moments avec Dorian. Elle repensait à la soirée chez lui, ou elle avait failli l’embrasser – merci Loki -, aux derniers moments au ranch avant de venir, au feu de camp. Il ne lui avait d’ailleurs pas dit ce qu’il voulait lui dire ce soir-là. Alors qu’elle était dans ses pensées, le jeune couple de mariés fit leur apparition. Cami releva son visage vers eux, elle leur esquissa un sourire et repris. « Vous n’êtes pas censée être sur la piste de danse ? » James s’approchait et désigna Cami d’un de ses doigts, comme s’il allait la réprimandais. « N’essaie pas de changer de sujet Hasting, ça ne marchera pas avec moi. Cami se mit à rire en les regardant. Allaient-ils vraiment jouer au bon et mauvais flics avec elle ? Vraiment ? Ce soir ? Taylor s’installa près de sa meilleure amie et pris sa main dans la sienne. Un regard échangé suffisait, elles se comprenaient. C’est si évident que ça ? Elle parlait des sentiments de Dorian à son égard. Les deux jeunes gens hochaient la tête positivement et James pris rapidement la parole. Tu as vu comment il te regarde ? Je regarde Taylor comme ça depuis quinze ans Cami, je sais reconnaitre un homme amoureux et visiblement… il l’est. Cami fronçait les sourcils, essayant vraiment de comprendre. Une sensation étrange se déroulait en elle, elle se sentait à la fois heureuse, perturbé et reconnaissante. Pour une fois c’est un homme bien qui était épris d’elle, ça changeait. Alors qu’elle allait reprendre la parole, James repris. Mais ce n’est pas le seul Cami, il te plait aussi. Tu rayonnes à ses côtés.. Il laissa quelques secondes de silence avant de reprendre. Je me trompes ? » Cami ne pu dire un seul mot, elle se contente de secouer la tête négativement, il ne se trompait pas. Elle ne sait quand ses sentiments avaient changé. Surement le soir ou il était venu la récupérer après sa soirée trop arrosée. Il avait su trouver les bons mots, il ne l’avait pas jugé, il l’avait réconforté, et il lui avait dit qu’elle était incroyable et merveilleuse. Et elle savait au plus profond d’elle-même qu’il le pensait. « Tu devrais aller lui parler. » James attrapa la main de Taylor et tout deux rejoignait le reste de leurs invités.
Il fallut quelques instants à Cami pour sortir à son tour de la cuisine. Cherchant du regard Dorian dans la salle, son sourire se dissipa lorsqu’elle l’aperçu en charmante compagnie au niveau du bar. Cami s’approchait doucement, elle arrivait par derrière, Dorian ne pouvait pas vraiment l’apercevoir. Alors qu’elle arrivait, Cami entendit la demoiselle, elle faisait clairement du rentre dedans à Dorian et cela avait l’air de plutôt l’amuser. Elle restait ainsi pendant quelques minutes mais lorsque la demoiselle posa sa main sur celui de Dorian, c’était trop. Elle s’approcha avec un sourire et repris. « Excuse-moi, tu es Elie ? La demoiselle hocha la tête positivement et Cami esquissa un sourire. Taylor te cherche partout, elle a besoin de toi. Une histoire de robe je crois. La demoiselle s’excusa auprès de Dorian et partie à la recherche de Taylor. Ce n’était pas vrai, mais ça allait l’occuper pendant quelques minutes. Cami se tourna vers le barman, commanda une margharita et se tourna vers Dorian tout en sirotant. Je t’avais bien dit que ton costume t’attirait toutes les célibataires de la ville. Petite référence à sa propre phrase lors du lancée de bouquet, visiblement, il n’y avait pas que la robe de Cami qui faisait de l’effet ce soir. Cami regardait la fille au loin, encore une fois c’était une magnifique blonde aux yeux clairs, tout le contraire de notre américaine. Celle-ci fit un signe de la main à Dorian et Cami secoua la tête. Ok, la c’est trop. Au vu du visage de son ami, Cami se doutait qu’il ne comprenait rien à ce qu’elle venait de dire. Elle secoua la tête, pris une gorgée de son verre et se tourna vers lui, lui faisant face. Donc, il y a peine vingt minutes tu dis à James que tu m’aimes follement et là je te retrouve en train de draguer une fille. Elle le regardait dans les yeux, l’expression du visage de Dorian changeait complétement. Tu m’expliques ? » Et elle était plus que sérieuse, Cami voulait une explication. S’il s’était servi d’elle comme une excuse, elle l’accepterait mais elle avait vraiment besoin de savoir.
Alors qu’elle attendait patiemment la réponse de Dorian – qui était d’ailleurs un peu longue à arriver -, Cami entendit une voix familière. Paul, le père de la mariée. « Ma deuxième fille. Cami avait toujours considéré Paul comme son père et lui comme sa fille. Elle qui avait une relation plutôt complexe avec le sien, c’était un soulagement de retrouvé en Paul, une figure paternelle et aimante. Il l’avait toujours protégé, avait fait la morale à ses petits amis plus jeune et continuait encore maintenant. Il saluait Dorian avec un sourire et se présentait. Paul, enchanté, vous êtes ? Après quelques secondes, Paul repris. Vous permettez que je vous emprunte Cami le temps d’une danse ? » Cami ne pouvait refuser une danse à Paul. Elle posa son verre sur le bar, et pris la main de Paul. Elle quittait Dorian sans avoir eu la réponse qu’elle voulait. Son regard croisa le sien, le temps du chemin vers la piste. Elle se concentrait ensuite sur Paul et dansait avec lui, sur une des musiques favorites de Paul. La danse terminée, elle regardait autour d’elle à la recherche de Dorian, qu’elle n’apercevait plus.
J'étais encore tout chambouler de la conversation que je venais d'avoir avec James, c'était assez perturbant de parler de ce genre de chose avec une personne qu'on connaît à peine. Surtout moi, qui de base ait déjà du mal à parler ouvertement de mes sentiments à mes amis proches, mais là, j'ai un peu été mis au pied du mur, je n'ai pas eu trop le choix. Mais je pense au final que c'était une bonne chose, je crois que ça m'a quand même fait du bien de pouvoir en parler, ça m'a libéré d'un poids. Après je craignais un peu qu'il en parle à Taylor, ce qui serait normal, et qu'elle à son tour en parle à Cami, je voulais surtout pas qu'elle l’apprenne d'une autre personne, ça ne serais pas pareil. Puis tout ça mine de rien ça commençait à faire beaucoup à gérer, entre cette discussion, et le slow tout à l'heure avec Cami, là j'avais vraiment été au bord de céder, déjà pour l'embrasser, et surtout pour ne lui révéler la surprise, c'était vraiment très difficile de résister à ce visage et à ce sourire, je pourrais lui céder n'importe quoi. Mais je voulais vraiment garder cet effet de surprise.
En sortant des toilettes, je cherchais Cami des yeux, mais ne la trouvant pas, j'avais décidé d'aller me chercher un verre au bar pour patienter, et puis surtout parce que ça me ferais le plus grand bien je pense ! J'avais pris un premier verre que j'avais presque bu cul sec. Je me refaisais la conversation en boucle dans la tête, il y avait une véritable bataille à l'intérieur, une part de moi voulais courir retrouver Cami pour tout lui avouer, et l'autre partie continuait de me crier que ce n'était pas une bonne idée, je ne savais pas laquelle des deux laisser s'exprimer. Alors que j'étais dans mes pensés, une voix féminine m'avait ramené à la réalité, en tournant la tête vers cette voix, je vis une charmante blonde me regarder en souriant, me demandant si je passais une bonne soirée. Je lui rendais alors son sourire par politesse, je la voyais venir à des kilomètres, si James avait un radar pour capter les gens amoureux, le mien captais tout de suite le moindre signe de drague. C'était clair que je n'avais absolument pas la tête à ça, et que ça ne m’intéressais pas le moindre du monde, la clairement je pense qu'aucune fille maintenant ne pourrait m'enlever Cami de la tête, ça je l'avais bien compris, et surtout, je voulais n'avoir qu'elle en tête, tant qu'il y avait une chance que ça puisse évoluer entre nous. Mais pour le moment j'étais seul, alors je me disais que tant qu'elle ne cherchait qu'à discuter, autant faire la conversation pour passer un peu le temps, elle avait l'air sympathique, et ne forçait pas trop.
On avait pris un nouveau verre semble pendant qu'on parlait de tout et de rien, puis à un moment, je pense qu'elle a dû en avoir marre de voir les choses traîner, et avait commencer à me complimenter sur mon physique et à poser sa main sur la mienne. Je souriais poliment et voulais la repousser gentiment, mais je n'en eu pas le temps car Cami avait fait d'un coup son apparition. D'où est ce qu'elle sortait au juste ? Je ne l'avais même pas entendu ni vue arriver. Elle lui avait alors annoncé que apparemment Taylor la cherchait, elle s'excusa alors avec un sourire, que je lui rendais, avant de partir retrouver son amie. Je souriais ensuite à Cami, j'étais content qu'elle soit là, c'était nettement plus intéressant comme compagnie, et de loin, elle m'accompagnais alors avec un verre avant de commenter sur le fais qu'elle avait raison et que c’était moi qui attirais les célibataires. Je laissais alors échapper un petit rire amusé, c'était l'hôpital qui se fichait de la charité. Je la regardais alors en haussant un sourcils « J'ai pas encore eut droit à une demande en mariage moi. » Elle avait une petite longueur d'avance à ce sujet. Je croisais ensuite plus loin le regard de la fille avec qui je discutais avant l'arrivée de Cami et je la vis me faire un signe de la main, je lui avais répondu avec un sourire. Bon il allait falloir que je l'évite alors si je ne voulais pas qu'elle m'embête davantage ou alors lui dire sincèrement que je n'étais pas intéressé, je ne voulais pas que ça risque de gâcher quoi que ce soit avec Cami. D'ailleurs son visage c'était fermé d'un seul coup, et elle semblait contrarié. « Qu'est ce qui ne va pas ? » Je fronçais les sourcils en la regardant, essayant de comprendre ce qui la gênait. Elle avait bu son verre d'un air blasé, avant de me faire face d'un seul coup, je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait et commençais même à m'inquiéter un peu. Je bu également une gorgée de mon verre, puis manquais de tout recraché en l'entendant, je m'étais même étouffé et m'étais mis à tousser. Comment ça elle savait que j'avais dit à James que je l'aimais ?! Ça sortait d'où ça ?! Il avait quand même pas tout balancer aussi rapidement ? J'en étais sûr j'aurais du me taire et rien dire du tout ! J'avais la bouche grande ouverte et la regardais avec de grands yeux, comme un enfant pris sur le fait, j'étais abasourdi, j'en croyais pas oreilles, je sentais tout s’effondrer à l'intérieur. « Quoi ?! Mais comment tu... ? D'où tu... ? C'est lui qui t'as dit que... ? Et j'étais pas entrain de... C'est pas vrai c'est une blague... ». Je bafouillais comme je pouvais, ne sachant absolument pas quoi dire, j'étais clairement pas préparé à cette situation, j'avais imaginé un tas de chose, mais pas ça ! Ça c'était clairement un des plus mauvais scénarios qui pouvait arriver, je sentais même un peu de colère en moi, j'étais vraiment dégoûté qu'il lui ait tout balancé comme ça, c'est pas ce qui était prévu !
Heureusement ou malheureusement, on avait été interrompu par un homme assez âgé, il me semblait que c'était le père de Taylor mais je n'étais pas sûr, je n'avais plus les idées très clair à vrai dire. Il se présentait à moi, Paul, et me retournait la question. J'avais mis quelques secondes avant de répondre, avant de comprendre qu'il s'adressait à moi, j'avais la phrase de Cami en boucle dans la tête. Je m'empressais alors de lui serrer la main « Euh oui bien sûr, enchanté, Dorian. » Je tentais de sourire comme je pouvais, mais là c'était vraiment compliqué, il allait me trouver tellement étrange. Il me demandait ensuite si il pouvait m'emprunter Cami pour danser. « Oh oui bien sûr aucun soucis, prenez tout votre temps » Étrangement je me sentais un peu soulagé d’échapper à cette conversation pour le moment, mais si je savais que maintenant c'était foutu et inévitable, toute mes chances était clairement grillé vu la manière dont elle m'avait dit ça. Je les regardais s'éloigner, avant de prendre mon verre et de me sauver d'ici le plus vite possible, je ne pensais qu'à une seule chose, je voulais me cacher pour toujours, et ne jamais ressortir. J'avais un grand besoin de prendre l'air, j'avais étrangement très chaud, mon cœur battais à cent mille à l'heure, j'avais peur et j'étais énervé en même temps. Une fois dehors, je retirais ma veste, remontais les manches de ma chemise et déboutonnais quelques boutons pour pouvoir respirer. J'avais besoin d'être seul, de marcher un peu pour me calmer, je divaguais alors ainsi dans le jardin, il faisait nuit, mais heureusement la lune brillait tellement qu'on pouvait presque voir correctement. Je n'arrêtais pas de me frotter le visage et de passer ma main dans mes cheveux en me demandant ce que j'allais bien pouvoir lui dire, je ne pourrais pas fuir éternellement. L'idée de nier et de mentir m'avais traversé l'esprit, mais c'était clairement pas la bonne solution. J'allais devoir jouer carte sur table, je n'aurais pas le choix, et ça sera soit ça passe soit ça casse. J'avais tellement peur, j'étais sûr qu'elle allait me détester, elle allait me renvoyer chez moi le lendemain dans le premier avion et je ne la reverrais plus jamais.
Je réfléchissais à un moyen de me détendre et de déstresser un peu, car si je la voyais dans cet état ça allait forcément mal ce passer. J’eus alors une idée, j'étais retourné là où avait eu lieu le vin d'honneur, il y avait eu un petit groupe qui y avait joué de la musique, et ils avaient laissé leurs instruments pour la soirée. J'avais alors décidé d'emprunter une des guitares, ils ne verraient même pas qu'elle a disparu quelques temps j'étais sûr. C'était une des choses les plus efficaces pour se détendre que je connaissais. Je retournais alors m'enfoncer dans le jardin, qui en passant avait l'air immense, j'avais fini pas trouver non loin un sorte de Kiosque de jardin, éclairé par quelques lumières, proche d'un étang, et décidais alors de m'y rendre. Je m'installais sur un des banc à l'intérieur, respirais un bon coup lentement, puis m'étais mis à jouer quelques notes, sans vraiment m'en rendre compte je jouais la mélodie de la chanson que j'avais écrite. Ça me permettait de rester encore un peu dans cette petite bulle où tout allait bien, où je craignais rien, où tout se passait comme je l'avais imaginé. Alors que ça commençais à fonctionner, que je me sentais un peu mieux, j'entendais des bruits de pas venir vers moi. Je m'arrêtais aussitôt et relevais la tête. Elle était là, je sais pas absolument pas comment elle a fait pour me trouver ici, mais elle l'avait fait. Je croisais son regard, laissais échapper un soupire et basculais ma tête en arrière. Mon stresse et mes craintes refaisais immédiatement surface, je n'étais pas encore prêt à une telle confrontation, mais en y réfléchissant, je ne le serais sans doute jamais alors bon. Elle c'était rapproché, tout en gardant une certaine distance, elle voulait parler, qu'on s'explique, je comprenais, mais c'était clairement pas ce que je voulais. Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine, encore un peu et il allait exploser si ça continuais comme ça, je posais alors la guitare à côté de moi. « Écoute j'ai pas vraiment envie d'en parler, je préfère rester seul... Puis de toute façon tu à l'air déjà bien au courant, si James t'a tout raconté. » J'étais un peu amer dans mes paroles, réellement vexé par le fait qu'elle ai été mise au courant par autrui, je ne savais plus vraiment quoi penser de tout ça. Je secouais la tête et me relevais pour aller m'accouder à la rembarre du Kiosque pour regarder dehors. Si moi j'étais décidé à rester fermer et à vouloir rester seul, elle avait plutôt l'air décidé à mettre les pieds dans le plats et à ce qu'on en parle. Je me retournais alors vers elle, décidé à la faire partir. « Et qu'est ce que tu veux que je te dise ? Qu'est ce que tu attends de moi au juste ? Oui c'est la vérité, mais c'est absolument pas ce que je voulais, ça ne devait pas se passer comme ça, tu devait même peut être jamais être au courant ! » Je soupirais en me massant les tempes, il fallait vraiment que j'essaie de ne pas m'énerver car ça ne servirais à rien à part empirer les choses, je continuais ensuite sur ma lancé. « Je suis sincèrement désolé, j'ai essayé pourtant, j'ai tout fait pour refouler ce que je ressent pour toi, mais... J'ai jamais réussi ! Je voulais pas que les choses changent entre nous, j'avais beaucoup trop peur que tu me rejette et que je te perde ! Maintenant tout est gâché et foutu ! ». Je m'en voulais de lui parler comme ça, c'est absolument pas ce que je m'imaginais lui dire à ce moment là, mais c'était plus fort que moi. Je lui en voulait aussi un peu de m'avoir balancé ça comme ça à la figure sans m'avoir laissé une chance avant de m'expliquer ou même de lui dire de moi même. Je ne savais pas comment cette conversation allait se terminer, mais une chose était sûr, elle ne commençait pas bien.
Cami était encore assez surprise de ce qu’elle venait d’entendre et bien qu’elle c’était finalement décidé à rejoindre Dorian et les autres invités, son esprit n’y était pas, elle n’arrêtait pas d’entendre la voix de son ami dans sa tête, avouant qu’il l’aimait. Mais pas qu’il l’aimait simplement, non, il l’aimait follement. Cami avait été touché par ses mots, elle aurait bien sûre, préférait l’entendre de sa bouche à lui, qu’il lui dise mais ça ne s’était pas passé comme ça. En sortant de la cuisine, elle s’était promis de ne pas lui en parler, elle attendrait qui lui dise – bien que cela serait compliqué, elle le savait maintenant et tout allait changer -, elle ferait preuve de bon sens, et jouerait la comédie, espérant un jour entendre ses mots sortir de sa bouche. Pourtant quand elle l’avait aperçu accompagné d’une jolie blonde, son cœur s’était accéléré, elle ne comprenait plus rien, ils avaient l’air proche, peut-être un peu trop au gout de notre américaine, elle détestait ressentir cela. Et si Dorian avait tout inventé ? Si ça avait été juste un prétexte pour que James le laisse tranquille. Au final, Taylor et elle n’avait pas entendu la conversation en entier, alors peut-être que James voulait le caser avec une demoiselle en détresse et qu’il avait inventé cette excuse pour échapper à son plan. Tout se mélangeait dans sa tête, elle était assez perdue mais à ce moment précis, elle était plutôt en colère. Un mensonge n’en a pas vraiment un s’il est pour la bonne cause non ? Cami ne voulait pas d’Elie près de Dorian, alors elle avait inventé cette histoire avec Taylor. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu’elle entendit la remarque de Dorian sur la demande en mariage, et elle ne put s’empêcher de reprendre. « Dorian Kean, es-tu jaloux ? » Elle avait espéré pouvoir entrevoir une once de vérité sur son visage mais rien n’y paraissait, c’était comme si elle avait rêvé toute la scène précédente. Mais lorsque la demoiselle lui fit signe et que Dorian répondit avec un sourire, elle ne put s’empêcher et c’est comme si tout ce qu’elle s’était promis avant avait disparu. Elle avait tout balancé et à peine quelques secondes plus tard, elle regrettait déjà. Ce n’est pas ce qu’elle voulait, elle voulait l’entendre de sa bouche. Le visage de Dorian se décomposa en quelques secondes et les mots avaient du mal à sortir de sa bouche. Cami fronça les sourcils. Elle voulut s’approchait, poser sa main sur la sienne mais elle n’eut le temps, Paul arriva et c’est comme si Dorian avait été soulagé.
Aux côtés de Paul sur la piste de danse, Cami profitait du moment. Elle essayait de ne pas penser à sa future conversation avec Dorian et c’était plus compliqué que prévu. Cependant, son regard croisa celui de Paul et un sourire se dessina sur son visage. Cet homme représentait tellement de chose pour elle qu’elle ne pouvait l’ignorer le temps d’une danse. A l’époque où les parents de Cami avaient pris la décision de déménager en Australie, Paul avait proposé d’accueillir la demoiselle chez lui, pour ne pas qu’elle quitte le pays. Naturellement, les parents de notre américaine avaient refusé immédiatement mais Cami avait compris ce jour qu’elle avait une famille qui l’attendrait ici, pour toujours. Il l’avait toujours considéré comme sa propre fille, il l’avait traité de la même manière que Taylor. Elles s’étaient faite disputés ensemble lors de leur première cuite, elles s’étaient également fait reprendre lors de leur premier couvre-feu raté mais Paul s’était montré plutôt compréhensif sur les petits amis. Surement parce que Taylor n’avait connu que James et que Cami ne lui avait jamais vraiment présenté quelqu’un mais il surveiller toujours tout de loin. La danse se termina et Cami remercia Paul avec une étreinte chaleureuse. Alors qu’elle allait partir pour rejoindre Dorian, la mère de Taylor fit son apparition et Cami discutait avec elle pendant au moins quinze bonnes minutes. Bien qu’elle l’adorait, elle voulait vraiment retrouver Dorian. Taylor appelait sa mère et Cami remercia le seigneur au moins dix fois dans sa tête. Elle heurta cependant James et elle fronça les sourcils. « James, il faut que j’aille... James pris la main de Cami et l’emmena sur la piste de danse. Pourquoi tout le monde voulait subitement danser avec elle tout d’un coup ? Retrouver Dorian, je sais Cami mais avant laisse-moi te dire quelque chose. Il laissait un instant de silence avant de reprendre. Ne soit pas trop dur avec lui Cami, c’est compliqué d’avouer ses sentiments et encore plus quand une amitié est en jeu. La demoiselle fronçait les sourcils, elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Ce n’était pas une situation facile pour Dorian, elle pouvait le comprendre mais elle non plus ne rêver pas de cette discussion, pourtant elle allait devoir l’avoir. Cami, dis-lui que tu l’aimes aussi. Il laissa un instant de silence, la fit tourner sur elle-même et la rapprocha ensuite de lui. Taylor n’était pas très loin, elle soutenait les paroles de son mari, comme s’ils avaient répété avant ce qu’il allait lui dire. Tu as le droit au bonheur Hasting, toi aussi. Et, pour une fois, tu as un homme bien qui t’aime et le mieux dans tout ça c’est que c’est réciproque. Tout a l’heure tu as dit que tu voulais trouver le James de ta Taylor. Et en étant un James. Dit-il avait un sourire charmeur, digne de James Bond – ce qui fit sourire Cami et lui permis même de laisser un rire s’échapper -. Je peux te dire, que je pense que ton James est ici. Il laissa quelques secondes et il sourit. Et, je ne parle pas de mon cousin pour mettre les choses au clair. » Cami esquissa un sourire, ils continuaient de danser pendant encore une bonne minute avant que leur chemin se sépare. Cami s’approcha de James et déposait un baiser sur sa joue. « Merci. » Elle ne rajoutait rien de plus, il avait dit tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Il était vraiment la personne parfaite pour Taylor, en plus d’être le meilleur ami de sa femme, il était aussi devenu celui de Cami en quelque sorte.
Cami se précipitait rapidement hors de la piste de danse et cherchait Dorian du regard. Elle ne le trouvait nulle part. Elle passait premièrement par les vestiaires mais personne, elle regardait dans la cuisine – où elle avait, elle-même trouvait refuge quelques minutes auparavant-, les toilettes, le devant de la grange, il était nulle part. Arrivant dans le jardin, elle levait les yeux vers le ciel, le clair de lune était puissant et éclairer le jardin magnifiquement, le ciel était remplis d’étoiles, c’était vraiment magnifique, une nuit parfaite pour une soirée parfaite – du moins, pour James et Taylor -. S’avançant dans le jardin, la demoiselle sentit ses talons hauts qui s’enfonçaient dans le sol. Elle prit appuie sur un arbre et enleva ses chaussures. Les prenants dans une main, elle s’aventurait pied nus dans le jardin, à la recherche de Dorian. Elle passait par le lieu de la cérémonie mais ne le trouvait pas. Ce ne fut qu’après dix bonnes minutes, qu’elle le repérait, assis dans le kiosque, près de l’étang. C’est ici que James avait demandé Taylor en mariage et depuis, ils n’avaient toujours pas enlevé les lumières qu’il avait installé. Cami s’approchait doucement, son cœur battait à mille à l’heure, c’était une sensation horrible, elle était vraiment stressée, elle ne savait pas comment l’aborder. Au fur et à mesure qu’elle s’approchait, elle l’entendait jouer à la guitare et un sourire se dessina sur ses lèvres. Son sourire ne fut que de courte durée lorsqu’elle entendit les premières paroles de Dorian. Etait-il vraiment sérieux ? Pourquoi était-il énervé contre elle ? Elle n’avait rien fait, ce n’était même pas sa faute. Elle fronçait les sourcils, ne sachant pas quoi répondre au début, elle voulait dire quelque chose. « Je… » Elle ne put rien dire de plus et pour cause, Dorian parlait sans s’arrêter. Le visage de Cami se fermait petit à petit, il n’était pas le Dorian qu’elle aurait voulu voir à ce moment-là. Elle restait là, planté comme une idiote au milieu de kiosque, comme s’il allait finir par se retourner et lui faire face mais non, elle ne voyait que son dos et n’entendait que sa voix qui était bien différente de d’habitude, beaucoup plus froide et sans amitié dedans.
« Attends, parce que tu es en colère contre moi ? Cami secouait la tête, elle n’arrivait pas à croire qu’il était vraiment énervé contre elle, c’était incroyable et vraiment injuste pour le coup. Elle avait juste entendu une conversation, ce n’était pas de sa faute, elle ne l’avait pas espionné ou n’avait pas fouillé son téléphone où autre. Elle fronçait les sourcils et sans qu’elle le veuille, sa voix n’était plus la même. Elle était comme le jour du départ, quand Dorian s’était pointé après des jours de silence. Premièrement, n’accuse pas James parce qu’il ne m’a rien dit du tout. Elle voulait clairement clarifier les choses, James n’était pas responsable. J’étais dans les toilettes avec Taylor et on a entendu c’est tout. Elle soupira, restait à la même place, il ne la regardait même pas, c’est comme s’il était séparé par des kilomètres et pourtant ils étaient à la fois si près l’un de l’autre. Qu’est-ce que j’attends de toi Dorian ? Je pense que la question peut être réciproque non ? Elle laissa un instant de silence mais repris très rapidement la parole, elle était hors d’elle, c’était trop. Bien, faisons comme si je n’avais rien entendu alors et prétendons que tout ça ce n’est pas arrivé. Je serais Cami et tu seras Dorian, deux amis qui rentreront bientôt en Australie et reprendront leurs vies comme si de rien n’était c’est ce que tu veux non ? Alors allons-y. Et surtout tu n’oublieras pas de me parler de tes conquêtes. Tiens, commençons maintenant, par Elie. Elle débitait un nombre de mots à la minute assez impressionnant, elle n’avait jamais parler aussi vite de sa vie, pour cause, elle n’avait jamais été autant énervé. Dorian voulait jouer à un jeu qu’elle ne comprenait pas et s’il voulait la faire partir, il allait définitivement gagner. C’est ridicule. Elle passa ses mains sur son visage, secouait la tête, comme si elle essayait de reprendre ses esprits, mais cela s’avérer beaucoup plus compliqué que prévu. Elle s’écartait un peu, s’approchant un peu plus de la sortie du kiosque. Tu veux que je te dise ce que j’aurais voulu ? J’aurais voulu que tu me le dises Dorian. Pas que tu me cries dessus. Que tu me dises que oui, c’est vrai et que oui tu m’aimes et que tu ne peux le contrôler. Que tu me dises pourquoi tu m’aimes parce que je t’avoue que je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Que tu me dises quand tu es tombé amoureux de moi. Parce que j’ai du mal à comprendre. Pour cause, Cami était assez différente des filles avec qui Dorian sortait habituellement. Que tu m’expliques cette histoire de rester « vierge » pour la future Mme Kean, et que tu me dises pourquoi, tu ne me l’as pas dit avant. Elle laissa un instant de silence, comme si elle allait dire autre chose, elle hésitait mais se lança tout de même. Et tu sais ce qui aurait été géniale si tu avais dit tout ça ? C’est que je t’aurais dit que moi aussi je.. Je voulais être avec toi. Mais elle ne finissait pas sa phrase, elle restait restée en suspens. Elle n’avait pas pu lui dire, parce qu’elle ne voulait pas lui dire en plein milieu d’une dispute, elle voulait lui dire quand il serait prêt à l’entendre. Elle soupira, haussait les épaules, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu. Alors qu’elle s’apprêtait à quitter le kiosque, elle laissait tomber ses talons sur le sol de celui-ci et repris. Mais je t’en prie Dorian, fuis la situation. Il me semble que tu aimes bien disparaitre quand les choses deviennent compliqués. Elle faisait naturellement référence au silence radio qu’elle avait eu droit avant leur départ à Nashville. Maintenant, elle pouvait le comprendre un peu mieux mais elle lui avait quand même balancé au visage. Pars Dorian, je t’en prie mais si tu pars, n’essaie pas de revenir, ça sera trop tard. » Elle s’abaissait, pris ses chaussures dans la main et quitta le kiosque. Elle leva son regard vers les étoiles et avança dans le jardin. Elle qui avait toujours rêver d’une magnifique déclaration d’amour sous ce kiosque, elle se retrouvait dans un dilemme qui sonnerait peut-être la fin d’une amitié. Elle se tourna doucement, son regard croisa celui de Dorian mais elle continuait d’avancer.
Je me demandais vraiment comment on en avait pu arriver aller là, comment les choses avaient pu mal tourner aussi subitement ? Tout ce passait très bien, à merveille, on c'était beaucoup rapproché, plus que ce que je pensais, et certainement plus que ce que j'aurais voulu de base. J'étais tout de même venu ici, avec elle, avec en tête l'idée d'être et de rester l'ami qu'elle méritait, car j'étais persuadé que plus ne serait jamais possible. Mais ces deux derniers jours m'ont montré le contraire, qu'il y avait sans doute un espoir, une chance, pour que ce que j'imagine depuis des semaines, voir des mois, soit en fait bien une réalité. J'avais commencé à me faire à l'idée que j'allais enfin pouvoir tout lui avouer, car c'était peut être réciproque. Mais malheureusement, ça ne c'était pas passé du tout comme je l'aurais voulu, j'avais imaginé mille façons de lui dire que je l'aimais, mais certainement pas de la bouche d'une autre personne. Et bien évidement, encore une fois, et comme à chaque qu'il y a quelque chose qui me contrarie, je prends la fuite, c'était plus fort que moi, j'étais certain qu'elle allait trouver ça ridicule, stupide et irréaliste. Je n'avais aucune envie de l'entendre me dire que c'était impossible, et je n'avais aucune envie que l'on reparte chacun de son côté. Alors j'étais parti, j'avais trouvé refuge dans le kiosque du jardin, une guitare « emprunter » à la main, c'était là que je me sentais le mieux, le plus détendu, c'était un petit moment à part, le calme avant la tempête, que je voyais arriver au loin. J'espérais juste qu'elle ne serait pas si terrible, et que je ne m'y noierais pas.
Quand j'avais vu Cami me rejoindre, j'étais partagé entre deux sentiments, elle m'avait suivi, donc cette discussion lui tenait à cœur, mais elle m'avait suivi et j'étais en colère, en colère contre moi même. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de rejeter cette faute sur elle, et sur James également, il fallait bien un fautif, et je ne voulais pas avouer que c'était moi, je ne voulais pas me l'avouer surtout. En y réfléchissant, mais trop tard, j'ai été dur avec elle, je ne l'avais même pas laisser dire quoi que ce soit que je m'étais senti obligé de me défendre tout de suite, c'était un peu stupide comme façon de se protéger soit même. Et cette réaction incontrôlable que j'avais m'énervais encore plus, c'était un cercle vicieux, je faisais tout le contraire de ce que je voulais faire, et de ce que je voulais dire. Je ne savais pas si le fait d'apprendre que ce n'était pas James qui lui avait dit, mais qu'elle l'avait entendu par inadvertance dans les toilettes me rassurais, ou si je trouvais ça encore plus, humiliant. Je n'avais pas pu m'empêcher de lever les yeux aux ciels en l'entendant me parler de mes conquêtes et de la fille du bar de tout à l'heure, pourquoi cherchait-elle toujours le petit point où ça fait mal pour appuyer dessus ? « Arrête un peu avec ça... C'est n'importe quoi, j'en ai strictement rien à faire de cette fille ! Et comme toutes les autres d'ailleurs ! Mais ça tu pouvais pas le savoir parce que tu était tout le temps préoccupé à vouloir absolument me caser avec la première jolie fille venue, alors que moi tout ce que je voulais c'était toi ! Toutes ces filles, c'était seulement pour essayer de t'oublier, mais aucune ne t'arrivait à la cheville ! Elle n'était pas comme toi... Mais le problème c'est que tu n'en a jamais rien eu à faire de moi, tu ne m'a jamais vu autrement que comme un ami. » Je laissais alors un blanc un court instant avant de reprendre. « Alors excuse moi de n'avoir jamais envisagé pouvoir t'en parler et d'avoir toujours voulu que rien ne change. » Je n'ai pu empêcher un petit rire nerveux en entendant la suite de son discours, la réponse était tellement évidente que j'en trouvais ça ridicule. « Pourquoi je t'aime ? » Des fois je trouvais ça impressionnant le peu d'estime qu'elle pouvait avoir pour elle, comment ne pouvait elle pas voir ce qu'elle représentait, ce qu'elle dégageait, ce qu'elle était tout simplement. « C'est vrai que ça à l'air si simple dit comme ça ! Je vois vraiment pas pourquoi je n'y ai pas pensé avant...C'est vrai que prendre le risque de tout gâcher entre nous et de te perdre pour toujours était envisageable ! » Je laissais un instant de silence, je voulais reprendre de plus bel, en remettre une couche, mais alors que j'ouvrais la bouche pour parler, elle avait pris la parole avant moi, et ça phrase m'avais fait immédiatement redescendre en pression, elle n'avait pas fini sa phrase, mais c'était tout comme. Je me retournais alors de nouveau et posais mes mains sur la rembarre en regardant dehors. Je me sentais encore plus bête, je m'en voulais encore plus, j'étais encore plus énervé contre moi même. J'aurais pu lui dire plus tôt, alors pourquoi n'avait elle jamais donné aucun signe ? Qu'est ce que je pouvais être stupide parfois ! Qu'est ce que j'allais faire maintenant ? Comme j'allais me sortir de là ? Nous sortir de là. Je l'entendais dans mon dos me relancer encore un autre pique sur ma manie de fuir les problèmes, ce qui me faisait serrer le poing, car elle avait entièrement raison, et là encore, j'avais envie de fuir en courant le plus loin possible, mais je ne devais pas. Elle m'autorisait à partir, mais que dans ce cas, je ne pourrais plus jamais revenir, puis je l'entendais partir. J'étais perdu profondément dans mes pensées, mais pour une fois, c'était assez limpide et évident. La laisser partir, éviter les problèmes, la confrontation, et la perdre pour toujours, ou bien mettre mon ego et ma peur de côté et tenter une ultime fois de tout lui expliquer...
Je tapais alors du poing contre le rembarre. « Et puis merde.. » J'avais dit ça plus pour moi même. Après tout, je n'avais plus rien à perdre, car là, je l'avais déjà perdu, alors autant tenter le tout pour le tout, ça ne pourra jamais être pire. « Je ne compte pas partir... » Je me retournais alors, pour être sûr qu'elle se soit au moins arrêté, et ce fut le cas. « Et je n'ai pas envie de fuir non plus... Écoute je... » Je ne savais pas par où commencer, j'inspirais alors un bon coup, pour essayer de lâcher prise et de lui dire simplement ce que je pense. « Je m'excuse de m'être emporté, je... Tu n'y es pour rien, tout est de ma faute, encore, et c'est contre moi même que je suis énervé. Je m'en veux de n'avoir jamais eut le courage de te le dire, ça aurait évité un tas de complication, ça aurait évité, tout ça... Mais je... » Je commençais alors à faire les cents pas. « Le problème c'est que ça fait beaucoup trop longtemps que ça dure et que... Je pense que plus le temps passait, plus au final je me décourageais, car plus on devenait juste « amis ». Et plus c'était difficile pour moi de te regarder comme tel, parce que plus j'essayais de te sortir de ma tête, et plus tu t'y accrochait... Comment j'aurais pu du à mon amie que plus je la regardais, et plus elle me souriait, plus je tombais amoureux ? » Je n'ai pu à ce moment m'empêcher un bref sourire coupable. « Tu ne te rends pas compte à quel point tu es une personne exceptionnelle Cami... Quand je suis avec toi, j'oublie tout le reste. Tu me fais me sentir mieux, qu'importe là journée que j'ai passé avant de te voir, et surtout, tu me rend meilleur... Quand tu est là, tout devient lumineux et je ne suis même pas sûr de te mérité mais... avec toi j'ai vraiment l'impression d'exister et que tout es possible. Et je pense qu'au final ce n'est pas plus mal que tu ai entendu cette conversation, parce que je ne sais même pas si j'aurais été capable de le faire un jour ! Et a garder tout ça au fond de moi, j'aurais certainement fini par exploser. Alors peut être que tout ça n'aura servi a rien, peut être que tu voudras quand même ne plus jamais me revoir, car je peut comprendre que j'arrive trop tard... » ça me faisait mal de dire ça mais c'était la vérité, et je comprendrais tout à fait le fait d'avoir mis trop de temps. « Mais avant que tu te décides je voudrais juste te montrer quelque chose... si tu veux bien... s'il te plaît... c'est hm... en rapport avec ce que tu as gagné ». Je faisais en effet référence à ce que je lui avais dit pendant que l'on dansait, que je savais ce qu'allais être sa récompense, la chanson. Et je pense que c'était maintenant ou jamais, c'est peut être la dernière fois que je lui parle réellement, alors autant aller au bout des choses et tout essayer. Je lui faisais signe alors de venir s'asseoir sur le banc. Heureusement pour moi elle avait accepter, et bien évidemment j'étais plus stressé que jamais. « Il faut juste que je te demande une dernière chose... Quoi que tu décide, je te demande juste de me laisser finir, parce que sinon je ne pense pas en avoir le courage à un autre moment... » Elle devait sans doute pas vraiment comprendre de quoi je parlais, mais c'était très compliqué pour moi de faire ça, c'était comme se mettre a nu devant une personne, on se sent vulnérable, je n'aimais vraiment pas cette sensation, mais je me devais de le faire pour elle. Exprimé ce qu'on ressent avec des mots est très compliqué, alors j'espérais qu'à travers cette chanson, elle comprendrait mieux ce que j'essayais de lui dire depuis tout à l'heure, car je ne savais même pas si tout ce que j'avais dis avait un réel sens tant tout était confus dans mon esprit. J'attrapais alors la guitare et m'essayais sur le banc également. « Alors... J'ai encore une chose à te demander en fait... d'être indulgente, c'est la première fois que... hm... j'écris une chanson, et pour quelqu'un surtout... » Je me raclais la gorge, gêner un peu par cet aveu, je n'osais même pas la regarder dans les yeux, j'avais tellement peur qu'elle trouve ça ridicule. C'était ma dernière chance, et j'espérais ne pas la gâcher comme ça...
Spoiler:
Je commençais alors à jouer les premières notes de la chanson, et le stresse se dissipait doucement au fur et à fur que la musique avançais. Je chantais alors ensuite par dessus, en y mettant sincèrement tout mon cœur, j'espérais qu'elle comprenne chaque parole et chaque émotion de cette chanson. Je l'avais réécrite des dizaines de fois, car je n'arrivais jamais à trouver les bons mots, mais avec ces derniers jours, le reste des paroles c'était écrit très facilement, comme si c'était logique. J'avais même fait l'effort de la faire dans un style country car je savais qu'elle adorait ça. Je me sentais de plus en plus à l'aise, et m'autorisais même quelques brefs regard vers elle, j’essayais de lire dans son regard ce qu'elle pensait de tout ça. « Half a bottle in, she was laughin', lookin' up at the stars, But I was lookin' at her, Told me every little thing hidden inside of her heart, Without sayin' a word, Time flew by, but we didn't move, She stayed with me all night like she wanted to. » Je n'ai pas pu m'empêcher de lancer un regard vers le ciel étoilé à ce moment là, avant de reposer mon regard sur elle. Plus ça allait, et plus je trouvais au final que cette chanson allait parfaitement bien avec la situation. « Up 'til now, it was her secret, But tonight, she couldn't keep it, Tried to blame it on tequila, but I knew, She kissed me like she wanted to ». J'avais été plutôt surpris de moi même, car j'avais réussi à la regarder droit dans les yeux en chantant ces dernières paroles, avec tout de même un très léger sourire timide. Je ne voulais pas me réjouir trop rapidement, car peut être elle m'écoutait seulement parce que je lui avais demandé et que peut être, elle allait partir après ça, rien n'était sûr après ce que j'avais fait, enfin, ce que je n'ai pas fait serait plus juste. Une fois la chanson terminée, je me sentais comme plus léger, comme si j'avais un poids énorme en moins. J'étais vraiment content de l'avoir fait, j'avais dit ce que j'avais à dire, que ça fonctionne ou non, je ne regretterais en rien ce moment. Maintenant, elle avait toutes les cartes en mains, elle savait ce que je voulais, elle n'avait plus qu'à prendre une décision. « Dit quelque chose, s'il te plaît... » Je la trouvais bien trop silencieuse.
Cami ne comprenait plus rien à la situation, elle se sentait dépassé par les événements et totalement perdu. Pourtant, ce qui devait être un moment magique, mignon et agréable à entendre était enfaite tout le contraire. Dorian avait l’air de lui en vouloir terriblement et il lui avait bien fait comprendre. Il lui parlait comme s’ils n’étaient pas amis, comme s’ils étaient deux inconnus qui se disputaient à propos d’une place de parking. Lorsqu’elle avait entendu le début de sa conversation avec James, elle avait cru que les choses allaient bien se terminer, pas qu’elle dégénèrerait comme ça. Il était à la fois triste et déçu, elle ne savait plus comment réagir. L’énervement de Dorian, avait fait monté sa propre voix également. Elle secouait la tête en entendant Dorian, prête à réagir tout comme lui, de la même façon, de la même intonation de voix. « Ah oui ? Pourtant tout à l’heure, ça n’avait pas l’air de te déranger lorsqu’elle avait sa main sur toi. Cami s’en voulait, elle s’en voulait de réagir de la sorte mais elle ne pouvait pas faire autrement, ses sentiments prenaient le dessus. Elle avait détesté voir cette fille près de lui, comme s’il allait la séduire elle, et qu’il repartirait avec elle. Il devait rentrer avec Cami. Ne remets pas toute la faute sur moi Dorian. Elle passa les mains sur son visage et fronçait les sourcils. Comment je pouvais le savoir Dorian ? Tu n’as jamais montré un seul signe d’affection autre qu’amical envers moi. Et ne dis pas que c’est faux, tu le sais très bien, je peux te faire la liste. Elle laissa un instant de silence avant de reprendre. Tiens, commençons, tu m’as très bien fait comprendre que jamais il ne se passerait quelque chose entre nous. Tu te n’en souviens peut-être pas mais je me souviens très bien de ton visage lorsque j’ai proposé qu’on passe une nuit ensemble. Quel a été ta réponse ? Rester vierge pour Mme Kean ? Oh oui c’était ça. Elle le regardait, c’était plus fort qu’elle, tout ce qu’elle avait sur le cœur sortait, comme si ça allait tout arrangé, mais ça ne faisait qu’empirer au final. Et ne parlons pas du fait de passer juste une nuit dans mon appartement. J’ai toujours eu l’impression que le fait d’être à mes côtés ou trop proche de fois te mettait mal à l’aise. » Sur la fin de sa phrase, sa voix s’était adoucie. Il ne pouvait lui reprocher qu’elle ne lui a pas laissé de chance, pour cause, comment aurait-elle pu savoir ? Il avait été tellement secret. Maintenant en y repensant, tout se mettait plus ou moins en place, les réactions de Dorian, sa distance et sa présence en même temps. Notre américaine l’écoutait, elle comprenait ce qu’il voulait dire, elle non plus elle n’avait pas envie de le perdre et que tout change, mais s’ils étaient sur la même longueur d’onde, est-ce que cela ne serait-il pas merveilleux ? Visiblement, ils auraient pu l’être mais aucun des deux n’avaient l’air de changer de positions. Ils étaient sur la défensive.
Cami regardait une dernière fois Dorian. Elle venait de lui dire qu’il pouvait partir mais que cette décision changerait leur relation à jamais. S’il partait, cette fois-ci, elle ne lui pardonnerait pas, elle ne pourrait pas faire face à un nouveau départ de sa part, elle l’avait pardonné son abandon et son silence radio mais c’était terminé. Il prendrait une décision et assumerait les conséquences. Ses talons en main, Cami avançait dans le jardin, éclairé par le clair de lune, elle se dirigeait vers la grange, prête à faire comme si de rien n’était et à danser avec Taylor et James, qui eux vivaient le plus beau jour de leur vie. Alors qu’elle avait déjà fait un bout de chemin, Cami entendit la voix de Dorian. Il ne partirait pas, elle était toujours dos à lui. Un sourire se dessina sur son visage, il n’allait pas partir, il voulait avoir une discussion. Cami laissa tomber ses talons dans l’herbe. Elle hésita pendant un instant, elle ne savait pas si elle voulait voir son visage. Mais quand sa voix résonnait de nouveau dans le jardin, elle se tournait vers lui et haussa les épaules. Ses mots lui faisaient chaud au cœur, elle était bouleversée par ce qu’elle entendait, il était amoureux d’elle. Chacune de ses phrases résonnait dans sa tête et quand elle y repensait, elle avoir l’impression d’avoir déjà entendue des paroles similaires et elle repensait au feu de camp, les paroles de Tucker. Naturellement, elle savait que Dorian lui avait chuchotait les paroles mais elle ne savait pas qui les pensait, il devait s’adresser à elle par son biais et son cœur se réchauffait. Elle aurait voulu lui répondre mais rien ne sortait, elle essayait encore d’assimiler ce qu’elle venait d’entendre. Une distance était cependant toujours présente entre eux, Dorian toujours sous le kiosque et Cami en plein milieu du jardin.
Lorsque Dorian parlait de sa surprise, un sourire se dessina sur le visage de notre américaine. Doucement, elle se rapprochait du kiosque. Elle ne savait pas à quoi s’attendre mais elle voulait le savoir. Arrivant au même endroit que son amie, Cami pris place sur le banc à ses côtés. Elle remit une mèche de ses cheveux en place, et croisa ses jambes. Elle fronçait les sourcils, elle ne comprenait rien de ce qui lui disait. Le laisser finir ? Mais de quoi parlait-il ? Cami le regardait alors qu’il attrapait sa guitare, elle fut surprise, et elle le fut encore plus lorsqu’il reprit la parole. Venait-il de dire qu’il allait lui chanter une chanson ? Mais pas n’importe quelle chanson, il lui avait écrite une chanson, pour elle ? Alors que les premières notes de la chanson commenceraient, le cœur de notre jeune demoiselle s’accélérait à une vitesse folle. Elle n’arrivait pas à le croire. Son visage était concentré sur Dorian, elle souriait, prête à entendre ce qu’il avait à lui dire. La voix de Dorian se fit entendre et un sourire se dessina sur son visage, il ne fit que de grandir à chaque instant. La chanson était merveilleuse, elle était une véritable déclaration. Cami quitta le regard de Dorian quelques instants, juste le temps d’admirer le ciel étoilé et la chanson correspondait bien à ce moment. Elle reposa son visage sur son ami et elle ne pouvait s’empêcher de sourire. Son visage était radieux mais son regard était remplis d’émotions. Elle avait les larmes aux yeux, pas de larmes de tristesse non, mais simplement des larmes d’émotions sincère. La chanson se terminait et Cami rendit son sourire à Dorian, elle voulait dire quelque chose mais elle n’y arrivait pas. Sa gorge était pleine d’émotions, elle savait qu’elle n’arriverait pas à dire un seul mot. « Je.. » Dorian la suppliait de dire quelque chose mais elle ne le pouvait.
Elle se levait du banc, fit quelques pas dans le kiosque, tournant le dos à son ami. Lorsqu’elle se tournait de nouveau vers lui, les larmes coulaient sur son visage. Des larmes d’émotions, elle venait de vivre un moment romantique à souhait. Un garçon qui l’aimait, lui avait écrite une chanson pour le lui dire, il lui avait avouer cela sous un magnifique ciel étoilé dans la ville qu’elle aimait plus que tout. Elle marchait doucement puis se tourna. Elle posa ses mains sur front, et appuyait un peu dessus. « Tu m’as écrite une chanson ? Elle le pointait du doigt, n’arrivant pas à croire ce qui lui arrivait. Elle était surprise, heureuse, et un peu timide d’un seul coup. On aurait dit Haley lorsque Nathan lui annonce qu’il jouera en NBA, elle était presque sûr de ressentir la même chose. Son visage, regardait Dorian. Elle le regardait et Dorian s’était levé à son tour, il avait enlevé la guitare et se tenait juste débout, pas très loin d’elle. Tu m’aimes vraiment ? » Ce n’était pas vraiment une question, elle venait juste de se rendre compte qu’il ne plaisantait pas, il lui avait dit qu’il l’aimait et c’était visiblement la vérité.
Cami repassait chaque seconde de la chanson dans sa tête, chaque parole, chaque message qu’il avait voulu lui faire passer. Elle se sentait coupable de le faire attendre comme ça, elle devait contrôler ses émotions avant, elle ne voulait pas lui faire peur. Elle passait ses mains sur son visage pour essuyer les larmes qui avaient couler. Son regard croisa celui de Dorian et elle savait à cet instant que c’était le moment. Elle repensait à ce moment chez lui, où lorsqu’elle avait croisé son regard sa respiration c’était coupé et elle avait eu envie de l’embrasser si profondément. Elle repensait au coucher de soleil et à ce baiser qui avait failli avoir lieu. Et bien qu’elle aurait adoré l’embrasser ce jour-là, elle savait que si ça ne s’était pas réalisé c’est parce que ce moment allait être encore plus merveilleux qu’elle l’aurait imaginé. Cami s’approchait doucement de Dorian, elle se retrouvait devant lui en quelques secondes. Elle leva son visage vers lui, et son regard s’encra au sien. Elle esquissa un sourire. « Dorian, je.. » Aucun mot ne serait suffisant pour lui dire ce qu’elle voulait lui dire. Elle se mordit la lèvre inférieure doucement. Ses yeux dérivaient entre le regard de Dorian et ses lèvres. Elle posait sa main sur sa joue tendrement. Elle se mit sur la pointe des pieds – sans ses talons, Dorian était plus grande qu’elle -, son visage était si près du sien, elle sentait sa respiration, elle posait son regard dans le sien, un sourire se dessina sur son visage. Elle rapprochait un peu plus son visage, elle n’hésita qu’une petite seconde avant de se lancer. Pour la première fois, ses lèvres se posaient sur celle de Dorian. Dans un baiser qui se voulait d’abord plutôt tendre et romantique. Elle espérait surtout qui lui rendrait son baiser, elle le voulait. Et il le fit. Ce baiser qui était tendre, se transformait. C’était comme si toute l’envie, la passion qu’ils avaient retenue depuis tout ce temps se libérait enfin. Cami n’entendait plus rien, c’est comme s’il n’y avait plus qu’eux. La musique qui provenait de la grange, elle ne l’entendait plus, c’était juste elle et Dorian et se baiser qui était merveilleux.
Feux d’artifice, c’est ce que Cami ressentit lorsque le baiser se termina. C’était clairement le meilleur baiser de sa vie, son cœur battait à une allure folle, elle était encore toute chose de ce baiser qui avait été merveilleux. Ses pieds touchaient de nouveau le sol. Et bien que son corps était toujours aussi près de Dorian, il lui manquait déjà, elle voulait de nouveau l’embrasser, mais elle était décidée à lui laisser prendre les devants pour la suite. Elle l’avait embrassé, pour la première fois. Elle était plus que ravie qu’il lui a rendu son baiser. « L’un d’entre nous devrait dire quelque chose. » Dit-elle pour briser le silence qu’il y avait entre eux. Son visage se redressa vers celui de Dorian. Elle se mordit la lèvre inférieure. Son regard plongeait de nouveau dans le sien. Elle se sentait extrêmement bien à ce moment précis, c’est comme si elle avait attendu toute sa vie pour vivre cet instant en sa compagnie.
En y réfléchissant bien je crois que c'est la première fois qu'on se dispute aussi sérieusement avec Cami, et une chose était sûre, je n'aimais vraiment pas ça. Chaque mot, chaque phrase que je ne pouvais pas retenir, et qui je savais allait la blesser, me faisais du mal, tout ce que je disais je le pensais, et même si je redoutais cette discussion, j'avais au final besoin d'extérioriser tout ça. Tout ce qu'elle me répondait me faisait me sentir encore plus mal, maintenant que je savais que toutes les fois où je l'avais repoussée, car je ne voulais pas aller trop loin, tout ça l'avait blessé à chaque fois, et je le regrettais profondément. Je ne regrettais pas mes choix, mais je regrettais le fait de lui avoir fait du mal sans le savoir et sans le vouloir surtout. Car je reste persuadé que les autres fois aurait été trop tôt et que la finalité n'aurait pas été celle que j’espérais. Mais heureusement pour moi, j'avais réussi à passer outre ma colère et ma déception pour tenter de sauver ce qui restait à sauver. J'avais réussi à prendre mon courage à deux mains et de lui avouer clairement ce que je ressentais, c'était tout ce qu'elle me demandait, et c'était le minimum que je lui devais. Après ça, son visage c'était détendue elle n'avait plus vraiment l'air en colère, ce qui me rassurais déjà grandement, mais ce qui m'avais davantage réconforté, c'était d'enfin apercevoir son sourire quand je lui avais parlé de sa surprise. Elle avait accepté de me rejoindre, et pour moi c'était déjà beaucoup, car rien ne lui obligeait de me laisser une chance de me rattraper et de m'expliquer, elle aurait très bien pu partir, que je ne lui en aurais pas voulu, j'aurais compris sa réaction. Je crois bien qu'aussi loin je me souvienne, je n'ai jamais été autant stressé qu'à ce moment précis. J'avais vraiment l'impression de jouer ma vie presque. Et une chose était sûre, je n'avais jamais autant été en panique comme ça devant une fille, avant elle.
Voir son sourire sur son visage pendant que je chantais me réchauffais pleinement le cœur, j'avais vraiment l'impression qu'elle aimait ma chanson et que ça lui faisait plaisir. Elle avait les larmes aux yeux, et j'osais espérer tout au fond de moi que c'était parce qu'elle était tout simplement heureuse d'entendre tout ça, et pas parce qu'elle savait qu'elle allait devoir me dire adieu après cette chanson. Je ne voulais surtout pas me faire de faux espoirs, pas maintenant, là, j'avais besoin d'être certain de tout ce qui se passait et de tout ce qui allait se passer. J'avais besoin qu'elle me pardonne, j'avais besoin, qu'elle m'aime aussi, et que tout s'arrange, je ne voulais plus m'inquiéter pour quoi que ce soit. Mais le fait qu'elle n'arrivait à sortir aucun mot après la chanson m'avais mis un coup de stresse supplémentaire et en la voyant se lever du banc, mon cœur c'était serrer d'un seul coup, j'avais terriblement peur qu'elle ne fuit. Je voulais dire quelque chose, mais je ne savais pas quoi dire de plus, je ne savais pas ce qu'elle voulait entendre de plus. Là, à ce moment précis, j'étais prêt à faire n'importe quoi pour elle. Elle marchait doucement, semblant réfléchir, je comprenais que ça pouvais faire beaucoup à digérer d'un coup. Mais quand elle se retourna, avec des larmes sur ses joues, et toute cette émotion dans son regard, j'avais tout de suite compris qu'elle avait été touché par ce que je venais de lui avouer, et semblait surprise que je lui ai écrite une chanson. Alors quasiment instantanément, je me sentais soulagé, elle avait aimé. J'avais esquissé un petit sourire timide avant de me lever et de lui répondre simplement « oui... ». Je posais alors la guitare contre le banc et la regardais de nouveau en me tenant debout face à elle. Je commençais de plus en plus à y croire et je sentais ma poitrine se réchauffer en même temps que mon cœur s’accélérait. Elle m'avait ensuite demandé si je l'aimais vraiment, je n'ai pu empêcher un bref sourire amusé en regardant mes pieds. A croire que toute notre précédente conversation n'avait servie à rien, si j'aurais su j'aurais commencé directement par là, ça aurait été beaucoup plus simple pour moi. Mais j'avais trouvé ça tellement adorable sa façon de me le demander que j'étais obligé de fondre. « Oui... » . Je la regardais avec une grande tendresse, j'avais envie que d'une seule chose, la prendre dans mes bras pour enfin l'embrasser. Mais je ne voulais pas paraître trop brusque, je voulais lui laisser le temps de digérer ça, je voulais être sûr qu'elle en avait envie, que c'était ce qu'elle voulait aussi. Quand elle avait croisé à nouveau mon regard, j'avais compris qu'elle avait pris sa décision et j'avais compris qu'elle n'avait pas l'intention de partir non plus. Je me sentais comme si je pouvais enfin toucher un rêve du doigt, tellement plus léger... Lorsqu'elle c'était approché de moi, qu'elle avait plongé son regard dans le mien et qu'elle m'avait sourit, je sentais que ce moment qui avait été repoussé à plusieurs reprises allait arriver. J'avais maintenant la certitude qu'elle partageait mes sentiments, je ne ressentais plus de peur, plus de stresse, enfin si, mais là c'était du stresse très agréable. Chacun de ses gestes me donnais de plus en plus envie d'écraser mes lèvres sur les siennes, je souriais en sentant sa main sur ma joue. Chaque centimètre que son visage faisait pour se rapprocher du mien ne faisait qu’accroître les battement de mon cœur. Je n'arrivais pas à croire que ça allait se produire, je pensais vraiment avoir tout gâcher, et elle était quand même là, juste en face de moi... Rien et personne pour nous interrompre cette fois, pas de Loki, pas de Tucker, personnes d'autres qu'elle et moi, maintenant. Je la laissais faire, elle faisait ça si bien que je me laissais totalement guider.
Lorsque j'avais senti ces lèvres se poser sur les miennes, j'avais mis un court instant avant de réagir tant cela me paraissais irréaliste, impossible, j'avais tellement rêvé de cet instant, et ça arrivait réellement. Quand j'en avais enfin pris conscience, je l'avais saisie par la taille et lui rendais son baiser avec autant de tendresse. Je me sentais comme si je flottais dans les aires, tellement léger, tellement soulagé, tellement heureux tout simplement. Comme si tout ce poids que je portais depuis des semaines, voir des mois, venait de s'envoler. Je me sentais comme dans du coton, tant son baiser me rendais fébrile, j'avais presque du mal à tenir sur mes jambes, et tous ces papillons dans mon ventre... Lorsqu'elle avait détaché ses lèvres des miennes, je les regrettais aussitôt, les goûter une seule fois m'avais suffit pour les adorer. Je n'étais même sûr qu'un baiser m’aie déjà fait autant d'effet dans ma vie, c'était tellement incroyable, comment j'ai pu attendre aussi longtemps ? Je restais proche d'elle, la gardant dans mes bras, et souriant à sa remarque. Je passais alors ma main sur ses cheveux pour remettre une mèche derrière son oreille, et le voyant se mordre la lèvre, je regardais sa bouche et j'avais encore plus envie de l'embrasser. «Encore deux minutes alors... ». Je posais ma main sur son cou et approchais mon visage du sien pour l’embrasser avec plus de passion. Je pense que mon cœur allait littéralement exploser mais je m'en fichais, j'avais tellement attendu, et maintenant que je n'étais plus obligé de faire semblant ou de me retenir, je voulais en profiter. J'allais enfin pouvoir me comporter normalement avec elle, sans mentir, sans retenue, être juste moi même. J'avais tout de même fini par me détacher d'elle et avait laisser mon front poser contre le sien un sourire aux lèvres. « Si tu savais, depuis combien de temps j’attendais ça... mais oui je sais, je peux m'en prendre qu'à moi même, pas besoin de revenir là dessus... » Je la regardais avec un petit sourire amusé tout en l'enlaçant. Malgré le fait que ce moment était tout simplement merveilleux, je me doutais que ces petits piques n'étaient jamais bien loin, alors autant se piquer soit même. Mais maintenant qu'on c'était parlé à cœur ouvert je pense que l'on pourrait en reparler sans le moindre soucis. « Je pense qu'on devrait y retourner... » Dis-je un peu à contre cœur avant de poursuivre. « Je ne te cache pas que je pourrais rester ici avec toi toute la nuit, mais... je me dit qu'on à le temps, et que le mariage de ton amie lui, ne dur que cette soirée ». Je la regardais avec un petit sourire. Bien sûr moi si on me demandais entre retourner a ce mariage et continuer toute la soirée juste avec Cami, mon choix serait très rapide ! Honnêtement, maintenant qu'on c'était rendu compte l'un comme l'autre qu'on avait des sentiments partagés, et surtout après l'avoir embrassée, je ne voulais plus la lâcher. Mais je relativisais, ce soir techniquement n'était pas le mien, ni le notre, mais celui de ses amies d'enfance, dont elle devrait profiter à fond de cette fête incroyable. Ce serait vraiment égoïste de ma part de la privé de ça, puis je me disais qu'une fois le mariage terminé, on ne serait vraiment plus qu'elle et moi, et j'aurais alors à ce moment tout le temps de profiter de cette relation naissante. Je me séparais d'elle alors à regret, pour aller récupérer ma veste ainsi que la guitare, que d'ailleurs j'allais devoir remettre à sa place. Je descendais alors les quelques marches du kiosque avant de me retourner et de lui tendre ma main un sourire aux lèvres. Sourire qui je pense ne me quittera plus de toute la soirée. On retournait vers le lieu de la fête, elle avait au passage récupérer ses chaussures et une fois arrivé proche du lieu du vin d'honneur je la laissais deux minutes le temps qu'elle se rechausse, pour aller déposer la guitare où je l'avais prise, ni vu ni connu, comme prévu. Je la voyais me regarder faire. « Quoi ? C'était juste un emprunt, pour la bonne cause non ? » lançais-je amusé. J'avais rarement pris une aussi bonne décision dans ma vie je pense, celle là avait certainement pesé très lourd dans le choix final de Cami. On se dirigeait vers l'entrée de la grange, et avant d'y entrer, je me tournais vers elle en lui prenant la main à nouveau. « Dit moi je me demandais... Est ce qu'il faut faire comme si de rien n'était à l'intérieur ? Je comprendrai... ». Je préférais demandé avant de faire une bêtise à l'intérieur, je ne savais absolument pas si ça la dérangeai ou pas de se montrer avec moi devant tout ces gens qu'elle connaissait, alors que ce n'était pas le cas en début de soirée. Bon clairement ce n'était pas ce que je voulais, mais pour le temps d'une soirée, si par contre c'était ce qu'elle voulait elle je pouvais faire l'effort et prendre sur moi, pour elle. A l'intérieur de la grange, on pouvait entendre l'animateur annoncer l'arrivé du gâteau, pile à l'heure.
Les lèvres de Dorian avaient un goût exquis, elles étaient si douces, si agréable que Cami voudrait ne jamais s’en séparer. Lorsqu’elle avait dû se séparer de sa bouche, elle s’était sentie vide. Dorian était juste là, tout près d’elle et pourtant, elle avait l’impression qu’il était si loin, qu’elle n’était pas assez proche de lui, elle voudrait que ce moment ne s’arrête jamais. Son corps ne répondait plus de rien, elle se perdait dans le regard de Dorian, chacun de ses gestes lui faisaient perdre un peu plus le contrôle, elle ne voulait que sentir ses lèvres, le sentir lui, près d’elle. Moins d’une minute s’était écoulé mais ça lui manquait déjà. Alors qu’elle sentit sa main se posait sur son cou, ses mots lui firent l’effet d’une bombe. Elle redressa son regard vers lui et elle sentit qu’à son tour, il s’approchait. Son corps près du sien, sa main sur son cou et ses lèvres qui se posèrent sur les siennes, un frison chaud parcouru son corps tout entier, à des endroits dont elle n’imaginait pas la possibilité avant ce baiser. Celui-ci était différent du premier, beaucoup plus intense, beaucoup plus passionné. Elle se sentait comme transporté, c’est comme si ses pieds ne touchaient plus le sol, on pouvait sentir toute la pression des semaines passés qui s’envolaient, chaque sentiment présent dans ce baiser étaient sincère, ils en avaient tellement envie que c’était magique. Sa main se posait sur le torse de Dorian et elle ne pouvait s’empêcher de l’imaginer torse nu – comme quand il était revenu de son footing -, bon dieu qu’elle avait envie d’être avec lui, torse nu à ce moment précis. Lorsque le baiser se termina, Cami esquissa un sourire – sourire qui ne quitterait probablement pas son visage pour le reste de la soirée-. Son visage, contre celui de Dorian, elle reprenait petit à petit sa respiration, c’était vraiment le baiser de sa vie, le meilleur qu’elle ait jamais vécu, elle ne se souvenait pas d’avoir ressenti autant d’émotion juste grâce à un baiser auparavant. Elle souriait encore plus lorsqu’elle entendit Dorian prendre la parole, elle laissa sa main glisser doucement le long de son torse et quand elle rencontra celle de Dorian, elle liait ses doigts aux siens. « J’en ai envie depuis que Loki nous a séparé… Je n’ai pas arrêté d’imaginer ce moment... » Elle le pensait, elle y avait songé de nombreuses fois, se demandant si un jour leurs lèvres ne feraient plus qu’un, elle n’avait jamais pensé que ça se passerait ici, dans cet endroit qui comptait beaucoup pour elle et pour cause, lorsqu’elle avait croisé Dorian en bas de chez elle, il y a deux jours, elle n’avait pas imaginé que leur relation évoluait à ce point. Mais elle ne s’en plaignait pas, bien au contraire.
Dorian n’avait pas tort, ils devraient probablement retourner auprès des autres invités mais ce qu’elle venait de vivre était tellement parfait qu’elle ne savait si elle était capable de se remettre dans l’ambiance. Mais quand il se mit à parler de Taylor, il ne lui fallut que quelques secondes pour être de nouveau prête. Cami regardait Dorian qui attrapait sa veste et la guitare et bon dieu, elle le trouvait tellement sexy, guitare à la main. Cami, un sourire aux lèvres acceptait la main de Dorian et descendit du kiosque. Ensemble, ils traversaient le jardin et Cami se sentait comme sur un nuage, elle flottait dans les airs, elle était tout simplement heureuse, elle lançait un regard à sa main, liée à celle de Dorian et elle se mordait la lèvre inférieure, ils l’avaient fait, ils venaient de passer un cap dans leur relation et elle en était plus que ravie. Sur le chemin, elle s’abaissait pour récupérer ses chaussures et lorsqu’ils furent près du vin d’honneur, leur chemin se séparaient un instant le temps que Cami remette ses chaussures et que Dorian rend la guitare. Cami le regardait en fronçant les sourcils, elle haussait les épaules et se mit à rire en l’entendant. « La bonne cause hein ? » Elle ne s’en plaindrait pas, mais elle n’était pas vraiment certaine de la véracité des propos de son ami. Pouvait-elle dire encore ami ? Qu’étaient-ils vraiment désormais ?
Arrivant devant la grange, notre américaine s’apprêtait à entrer lorsqu’elle sentit Dorian qui attrapait sa main. Elle lançait un regard vers leurs mains, puis son visage se levait vers celui de Dorian, un sourire sur ses lèvres étaient présent et elle fronçait les sourcils en l’entendant. Il est vrai qu’elle était un peu surprise en entendant ses propos, en réalité, elle n’y avait pas pensé. Son regard ne quittait pas celui de Dorian, elle serrait doucement sa main dans la sienne. « Est-ce que c’est ce que tu veux ? Parce qu’elle ne voulait absolument pas ça. Bien au contraire, elle était plutôt fière d’être vu au bras de Dorian. Elle l’était déjà en début de soirée alors qu’ils ne s’étaient pas encore embrassé et qu’ils étaient encore juste des amis, mais maintenant c’était différent, mais elle était très contente de cette situation, qu’elle ne voudrait la changer pour rien au monde. Je… Pourquoi elle n’arrivait pas à trouver ses mots ce soir ? Elle était devenue si timide en quelques secondes, qu’on pourrait presque voir que ses joues étaient légèrement rougies. Elle vient déposer un petit baiser rapide sur les lèvres de Dorian et elle reprit avec un grand sourire. Je pense que je veux que tout le monde sache que c’est moi qui repars avec le plus bel homme de la soirée. Elle se mordillait doucement la lèvre, puis, sur la pointe des pieds, son visage se rapprochait de celui de Dorian. Elle déviait cependant la trajectoire, et sa bouche s’approchait de son oreille. Elle se mit alors à chuchoter. A moins, que tu veuilles que Connor m’invites de nouveau à danser. » Cami se remit sur ses pieds et esquissa un sourire charmeur, elle lui fit un clin d’œil et lorsqu’elle entendit l’animateur annoncé l’arrivée du gâteau, elle entrait de nouveau de la grange en compagnie de Dorian. Cami s’installa à leur table et applaudissait avec les autres invités l’arrivé de l’énorme pièce monté, Taylor avait vraiment vu les choses en grand, c’est certain. Cami pris place sur sa chaise et les serveurs leur ramena les parts du gâteau. C’était un délice, c’est peu de le dire, Cami ne se souvenait plus la dernière fois qu’elle en avait manger un aussi bon.
Installée autour de la table, la soirée suivi son cour. Cami avait danser en compagnie de Dorian et des autres invités, ils avaient ris. Bon nombres d’invités étaient déjà rentrer chez eux, ils ne restaient que les personnes les plus proches, les parents de Taylor, ceux de James, les demoiselles d’honneurs et les témoins, tous étaient réunis dans la salle. Cami discutait avec Taylor, alors que Dorian était en compagnie de James, un sourire était présent sur le visage de la demoiselle lorsqu’elle le regardait. « Alors, tu vas m’en parler où ? Cami tournait son visage vers sa meilleure amie, elle secouait la tête négativement. C’est ton mariage Taylor, on parlera de ça une autre fois. Taylor secouait la tête, rappelant à Cami qu’elle repartait pour l’Australie dans moins de deux jours et qu’elle voulait savoir maintenant. Allez, raconte-moi, est-ce qu’il embrasse bien ? Cami pris une mine choquée, comme si elle pouvait encore être choquée de ce que Taylor pouvait lui dire après autant d’années d’amitiés. Elle s’approchait doucement d’elle, pour qu’hormis elle, personne ne puisse entendre sa confession. Si tu savais, c’est le meilleur baiser que j’ai jamais reçu. Il est incroyable. Taylor tapotait dans ses mains et repris. JE LE SAVAIS ! Elle avait dit cela tellement fort que tout le monde s’étaient retourner vers les deux jeunes demoiselles. Cami posa sa main sur son visage, un peu gênée par la situation mais elles se mirent à rire. Elle n’était vraiment pas discrète. Tu es incapable de garder un secret c’est vraiment dingue. »
Il était temps pour les mariées de reprendre le chemin de leur lit, pour leur première nuit en tant que mari et femme. Taylor et Cami s’avançaient vers Dorian et James, toutes deux très souriante. Taylor reprit assez rapidement. « Je me disais que demain soir on pourrait sortir au footloose ? Il s’agissait du fameux bar de cowboy que Cami avait montrer à Dorian lors de leur arrivé. Taylor expliquait qu’elle et James prenait l’avion dans deux jours lorsque Cami et Dorian rentrerait en Australie et qu’elle aimerait profiter d’une soirée avec sa meilleure amie avant de ne plus la voir pendant de nombreux mois. Cami hocha la tête positivement mais laissait Dorian répondre. Peut-être voudrait-il passer une soirée sans les amis de Cami, elle pouvait le comprendre. Taylor s’approchait de Dorian et le pris dans ses bras pour lui dire au revoir mais elle lui chuchotait à l’oreille. Brise lui le cœur et je débarque en Australie. » Elle se décalait et pris ensuite Cami dans ses bras, James fit de même. Cami pris la main de Dorian et l’emmena vers la voiture. Elle montait côté passager, mis son téléphone sur le chargeur. Avant de démarrer, elle esquissa un sourire taquin et reprit. « J’ai une question pour toi.. Elle s’approchait doucement de lui, posa sa main sur sa jambe tendrement. Quel est la note du week-end désormais ? » Elle faisait référence à ce qui lui avait hier après le feu de camp. Elle était impatiente d’entendre sa réponse.
Je pense que je ne réalisais pas vraiment ce qui venait de se passer, pour moi, c'était comme dans un rêve, tout y était doux et cotonneux, je venais d'embrasser la personne que je convoitais depuis tant de temps, que dis-je, la femme dont j'étais tombé amoureux. Pour moi c'était tellement impossible que je n'arrivais toujours pas à y croire, je pense que j'y croirai si c'est toujours vrai demain au réveil. Ce baiser que nous avions partagé était pourtant si simple, mais c'était tout de même le plus incroyable que j'ai jamais connu, certainement que la personne avec qui il est partagé à un impact important sur son véritable effet. Embrasser une personne avec qui on est ami depuis un certain temps déjà aurait pu devenir un moment très gênant, mais ça n'a pas été le cas, tout était si naturel, évidement même, comme si ça aurait dû être ça depuis le début déjà. Une chose était sûre, à ce moment précis, j'étais le plus heureux du monde.
Cependant, avant de rentrer dans la grange, j'avais eu un petit moment de doute, maintenant qu'on avait passé ce cap, je ne pourrais certainement plus m'empêcher de l'enlacer ou de l'embrasser dès que j'en aurai l'occasion. Alors peut être qu'elle ne souhaitait pas montrer cette nouvelle partie de nous, c'était peut être trop récent pour ça, pour elle. Cami avait serré ma main en me demandant si c'était ce que je voulais. « Non absolument pas, mais je peux le faire si toi c'est ce que tu veux... » Je la regardais avec un léger sourire pour lui montrer que je ne lui en voudrais en aucun cas si c'était ce qu'elle voulait. Pour ma part, si je le pouvais, je crierais mon amour sur tous les toits. Elle semblait hésité à me répondre, je la regardais tendrement, et esquissais un sourire en la sentant déposer un baiser sur mes lèvres. Mon sourire c'était immédiatement agrandi quand j'avais entendu sa réponse, qui je dois l'avouer, m'avais fait extrêmement plaisir, mais si elle savait à quel point elle se trompait, et que c'était elle que tous convoitait. « Ah oui ? » Je la regardais ensuite avec un petit sourire en coin, j'avais posé une main sur taille, désirant l'embrasser, mais sa bouche c'était mise à me chuchoter au creux de mon oreille et cette sensation, sentir son souffle si près, me donnait des frissons tout le long de ma colonne vertébrale. Mais quand j'avais entendu ses mots, j'avais pris un air faussement choqué, comme si c'était envisageable. « Quoi ? Et le laisser repartir avec la femme la plus belle de la soirée ? Certainement pas... » Je la regardais avec un sourire tout aussi charmeur que le sien. Clairement, plus rien ni personne ne pourra me gâcher cette soirée désormais.
Je la suivais alors à l'intérieur pour retourner à notre table, la suite et la fin du repas avait sonné, c'était l'heure du gâteau, qui comme tout le reste, était exceptionnel. Tout le reste de la soirée c'était vraiment bien déroulé, tout le monde avait l'air de bien s'amuser, une bonne partie des invités avaient dansé toute la soirée. On était resté jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il ne reste quasiment presque plus personne, à part la famille et les amis les plus proches des mariés. J'avais discuté un bon moment avec James, il était vraiment sympa et j'avais l'impression que l'on s'entendait plutôt bien, ce qui était une très bonne chose. Bien entendu on en était venu de parler de Cami et moi, il avait bien remarqué que quelque chose avait changé depuis qu'on était revenu de notre escapade dans le jardin. « D'ailleurs, je ne sais pas si tu es au courant, enfin je pense que si quand même, mais elle à tout entendu notre discussion dans les toilettes, alors... ça n'a pas vraiment été très simple après, je l'ai mal pris je crois, de ne pas avoir pu lui dire moi même... mais du coup j'ai fini par tout lui avouer et ça c'est plutôt bien finit je crois » dis-je avec un petit sourire amusé. Et il avait d'ailleurs confirmé ce que je pensais car il l'avait bien croisé en sortant des toilettes et apparemment ils en avaient un peu parlé avant que Cami ne vienne me voir ensuite. On a été coupé d'un coup dans notre conversation par la voix de Taylor qui c'était exprimé de manière un peu trop enjouée. Et vu la tête que tirait Cami, j'étais presque sûr de ce dont elles parlaient, ce qui m'avait laissé échapper un petit rire en les voyant.
Il était tard quand tout le monde décidaient d'aller se coucher ou de rentrer chez eux. Taylor et Cami étaient venu à notre hauteur, souriante, pour proposer une sortie demain soir, il me semble qu'elle parlait du bar dont Cami m'avait parlé en arrivant. Apparemment les jeunes mariés allaient s'envoler également dans deux jours, certainement leur voyage de noce, et elles désiraient passer une dernière soirée ensemble. Je les regardais alors en souriant, comment leur refuser ça ? « Bien sûr oui ! Avec plaisir même. ». Loin de moi l'idée de les empêcher de se voir alors qu'elle ne se voyait déjà que de rare fois dans l'année, et puis je les appréciais tout les deux alors ça ne me dérangeait absolument pas. Le moment de leurs dire au revoir et de partir était arrivé, et j'étais surpris de voir Taylor me prendre dans ses bras pour me dire au revoir, mais j'avais très vite compris quand je l'avais entendu me chuchoter ses mots à mon oreille. Si elle savait à quel point elle n'avait aucun soucis à ce faire, je n'avais certainement pas fait tout ça pour finir par lui briser le cœur. Je lui répondais alors de la même manière en chuchotant à mon tour. « Impossible, tu devras trouver une autre excuse pour venir la voir ». Je m'étais alors reculé en la regardant avec un petit sourire, j'étais pour le coup vraiment sûr de moi, mais je comprenais complètement sa réaction, Cami avait eut son lot de gars qu'il lui avait brisé le cœur, alors c'était normal qu'elle voulait la protéger, mais j'espérais la rassurer et la convaincre. J'avais ensuite dit au revoir à James, avant que Cami ne m'attrape par la main pour retourner jusqu'à la voiture.
Je montais cette fois-ci côté conducteur et m'installais correctement. Je m'apprêtais à démarrer, quand j'entendis Cami vouloir me poser une question, et au vu de son sourire joueur, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, je la regardais alors, un sourire aux lèvres. « Je t'écoute... ». Je la regardais se pencher vers moi, et poser sa ma sur ma cuisse, à quoi allait-elle vouloir jouer ? Je n'ai pu retenir un petit rire amusé en l'entendant me demander la note du week-end maintenant, j'étais plutôt surpris et amusé par le fait qu'elle s'en souvenait et par le fait que cette note l'intéressait au final. « Hm c'est une bonne question tient... t'es sûre de vouloir le savoir ? » Je faisais mine de réfléchir, alors que la réponse était déjà plus qu'évidente. Ce week-end avait déjà largement dépassé mes attentes et mes espérances, je n'aurais jamais pu imaginer mieux même dans mes rêves. C'était clairement un 12/10. Je me tournais alors a mon tour vers elle et me penchais également pour rapprocher mon visage du sien. « Je dirais... 9,5/10 je pense... ce qui est déjà une note tout à fait respectable... » Je la regardais dans les yeux en essayant de garder mon sérieux, ce qui n'était pas évident avec ce visage à quelques centimètres du mien. Je posais ensuite ma main sur la sienne qui était sur ma jambe, et je mettais mon autre main sur sa joue. Elle avait l'air de vouloir jouer, alors, autant rentrer dans son jeu. « Mais c'est parce que le week-end n'est pas encore terminé... et... » Je regardais alors ses lèvres, que j'avais de nouveau envie de dévorer, et passais doucement mon pouce sur celle-ci. « Et il peut se passer encore beaucoup de chose... ». J'approchais ensuite mon visage encore plus, pour qu'il n'y plus que quelques millimètres entre nous, je sentais son souffle sur mes lèvres, et je restais un instant comme ça, en suspend, un petit sourire mutin aux lèvres. Je voulais la faire languir, mais je m'étais surestimé, je n'ai pu résister plus longtemps, et j'écrasais mes lèvres contre les siennes sans retenu. Chaque baiser était plus intense que le précédent, et à chaque baiser je perdais de plus en plus pied et lâchais prise. Sans vraiment m'en rendre compte, j'avais rendu cet échange bien plus langoureux que ce que j'aurais voulu de base. Être si proche d'elle me donnait toujours envie de plus, c'était comme si je ne contrôlais plus rien, comme si, mon corps avait attendu tellement longtemps qu'il n'écoutait plus du tout la raison. Et avant de plus être capable de m'arrêter, je mettais moi même un terme à ce baiser. Je me reculais d'elle et me redressais en prenant une grande inspiration pour reprendre mes esprits. Bon dieu si j'aurais pensé que ses baisers me feraient autant d'effet... Il ne faut pas jouer à ce genre de jeu... Il fallait clairement que je me calme, et que j'arrête d'avoir toutes ces pensées que je n'étais pas sensé me permettre d'avoir pour le moment ! Je me raclais la gorge à moitié gêné et à moitié amusé. « Hm... On devrait y aller je pense. » J'essayais de dire ça le plus normalement possible, mais c'était compliqué avec l'esprit en vrac, je lui jetais en regard en souriant avant de démarrer la voiture et de partir. Malgré moi, je n'arrêtais pas de me demander ce qui allait se passer une fois arrivé au ranch, je me forçais à ne rien imaginer, je ne voulais pas qu'elle pense que c'est tout ce que j'attendais, je ne voulais pas précipiter les choses, mais dès que mon regard se posait sur elle, elle me rendait fou. Après quelques instants de silence, je décidais de faire la conversation pour me changer les esprits. « Et au fait je voulais te dire, pour la soirée de demain, si jamais vous voulez être seulement vous deux, ça ne me dérangerait pas, je sais que vous ne voyez pas souvent, alors vous devriez profiter au maximum. Après si tu veux que je vienne quand même, ça sera vraiment avec plaisir. » Je lui souriais et posais à mon tour ma main sur sa jambe, mais c'était vrai, je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de me dire de venir pour ne pas que je reste seul, ça ne me dérangeais pas, je voulais juste qu'elle profite le plus possible de ce week-end et de sa meilleure amie.
Je me garais ensuite une fois arrivé au ranch, on descendait tout deux de la voiture et je la suivais jusqu'à l'entrée. Une fois à l'intérieur, je la regardais avancer dans le salon, un petit sourire aux lèvres, je n'arrêtais pas de me répéter quelle chance j'avais que tout cela se produise. Elle remarquait mon regard insistant sur elle, ce qui avait agrandi mon sourire. « Je peux te le dire maintenant je pense, mais... je te trouve terriblement sexy dans cette robe, donc... » Je m'approchais d'elle en même temps. « C'était très compliqué de ne pas te regarder comme ça pendant toute la journée, mais... maintenant je peux, non ? ». J'esquissais un petit sourire charmeur en passant bras autour d'elle. Cette robe était réellement taillée pour elle, et je ne pouvais m'empêcher de la contempler. Il n'y avait plus qu'elle et moi désormais, je pouvais lui consacrer toute mon attention, et l'embrasser autant de fois que je le voudrais. D'ailleurs nos lèvres c'était de nouveau rencontré, comme attiré l'une par l'autre tel des aimants. Ma main dans son dos effleurait sa peau, et ça m'électrisait. Cette fois-ci c'était elle qui avait mis fin au baiser, un sourire aux lèvres, je l'avais laissé m’entraîner par la main dans les escaliers. Et une fois en haut de ceux-ci, j'avais tiré sur sa main pour la retourner vers moi, je ne voulais pas gâcher un instant de plus sans l'embrasser, et je collais alors de nouveaux mes lèvres aux sienne avec passion. C'était clairement mon corps et mon cœur qui guidait chacun de mes gestes, je ne décidais plus de rien. Je la poussais doucement tout en l'embrassant pour que son dos touche le mur derrière elle, mon corps était collé au sien, et le baiser plus fougueux. Si jamais la soirée devait se terminer ici, je voulais la terminer sur un baiser dont elle rêvera cette nuit. Bien entendu, jamais je ne tenterais quoi que soit de déplacer tant que je n'étais pas certain que c'était ce qu'elle voulait également. Et comme dans la voiture, je détachais doucement mes lèvres des siennes, avant d'avoir vraiment envie d'aller plus loin et de risquer de faire quelque chose que je ne devrais pas. Mais je ne me reculais pas tout de suite pour le moment et plongeais simplement mon regard dans le sien, je pense que je ne me lasserais jamais de la regarder ainsi. Je remarquai ensuite son regard se poser sur le porte qui était juste à côté de nous, celle de sa chambre, et elle semblait hésité. Ce que je pouvais parfaitement comprendre, je ne voulais la forcer à rien, mais je pense que je me devais d'être clair avec elle à ce sujet, je voulais absolument éviter tout malentendu. Je me reculais alors légèrement, un léger sourire aux lèvres pour tenter de la rassurer et gardait ses mais dans les miennes. « Tu sais... Ce soir là chez toi, quand tout est parti de travers à cause moi. Si je n'ai pas voulu rester dormir avec toi, c'est parce que je savais que j'en étais incapable, j'aurais jamais pu rester allongé à côté de toi sans tenter de t'embrasser, voir plus. Et je ne voulais pas que ça se passe comme ça... c'était pas le bon moment, et j'ai paniqué. » Je la regardais avec un sourire désolé aux lèvres, et je continuais pour en venir au fait. « Mais, je te propose de revenir en arrière, où on en était resté, et recommencer... alors... » J'esquissais un petit sourire, en espérant que ça allait suffire et que c'est ce qu'elle voulait entendre. « Sache que tu peux me demander tout ce que tu veux, si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là... ». Qu'importe sa réponse, je l'accepterai, qu'elle préfère qu'on y aille doucement, ou bien pas du tout, je suivrais son rythme. Car si jamais je rentrais dans cette chambre, j'étais certain que je ne serais pas le même que de ce côté ci. Il était clair que seul dans une chambre avec elle, avec toute cette tension que je sentais en moi, toute cette envie, et le fait que je ne contrôlais plus rien quand elle m'embrasse, j'aurais aucune volonté de me retenir. Mais pour être honnête... Bon dieu ce que j'avais envie de rentrer dans cette chambre !
Tout était parfait. S’il y a quelques jours vous aurez raconté ce qui se passerait pendant ce séjour à notre américaine, elle ne vous aurez certainement pas cru. Pourtant, elle ne le changerait pour rien au monde, elle referait tout exactement de la même façon. En y repensant, elle n’avait jamais imaginé que Dorian puisse avoir des sentiments pour elle, encore mieux, qu’il pouvait être amoureux d’elle, elle avait toujours pensé qu’il la considérait comme une amie, qu’elle n’était pas son style et qu’il ne la désirait pas. Pourtant, ce soir, il avait prouvé le contraire. Chacun de ses baisers, ne faisait que confirmer la tension qui régnait entre eux, chaque séparation était de plus en plus compliqué, chaque retrouvaille de plus en plus intense. L’électricité que leurs corps créent lorsqu’ils se rapprochaient était presque insoutenable et Cami ne savait pas combien de temps elle allait encore pouvoir lui résister. Tout chez lui l’appelait et tout son corps lui disait d’y aller. Heureusement, pour le moment, elle avait encore une partie de raison qu’elle arrivait à contrôler. Alors qu’ils venaient de quitter le mariage, Cami avait posé une question à son cavalier et elle avait vraiment hâte d’entendre la réponse, elle espérait secrètement que la note serait au-dessus de dix mais elle ne voulait pas lui avouer pour l’instant. « Je suis plutôt certaine oui.. » Avait-elle repris avec une touche de sensualité dans sa voix, ils commençaient à jouer à un jeu dangereux, trop dangereux visiblement. Dorian se rapprochait, leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, elle sentait son souffle chaud, son corps frissonnait, elle le voulait, elle ne pouvait se mentir à elle-même. Il lui donnait sa note, son cœur se serra quelques secondes mais il se rattrapait plutôt bien. Cami sentit sa main sur la sienne, puis celle qui posait sur sa joue, elle se mordit la lèvre doucement mais fut encore plus surprise de sentir son pouce dessinait le contour de ses lèvres. Elle ne savait à quel jeu il jouait, mais cela lui faisait ressentir des choses qu’elle ne devrait pas ressentir par une simple caresse innocente. Elle savait pertinemment ce qu’il essayait de faire, la faire languir, mais elle ne lui ferait pas le plaisir de craquer en première, pourtant elle en avait terriblement envie, elle voulait sentir ses lèvres sur les siennes, se perdre sous ses baisers. Moins d’une minute s’écoulait avant que Dorian trouva ses lèvres – heureusement pour elle, parce qu’elle était sur le point de craquer et de l’embrasser -. Elle posa sa main sur sa nuque, le baiser devenait de plus en plus intense, Cami ne pouvait résister à l’envie de l’approfondir encore plus, c’était si bon qu’elle souhaitait qu’il ne s’arrête jamais. Sa main descendait doucement sur son torse, lorsque Dorian mit fin au baiser, Cami se sentit légèrement troublé. Bon dieu, si ses baisers lui faisaient cet effet-là, elle n’osait même pas imaginer ce qu’il pourrait lui faire ressentir d’autre lorsque le moment sera venu. Cami esquissa un sourire en le voyant se remettre sur son siège et prendre une grande respiration. Visiblement, elle n’était pas la seule à avoir besoin d’un temps mort. « On devrait en effet.. » Elle ne rajoutait rien de plus, elle essayait de reprendre ses esprits. Elle secouait la tête, essayant d’enlever l’image de Dorian torse nu, au-dessus d’elle qui lui trottait dans la tête.
Elle fut soulagée lorsqu’il avait repris la parole pour parler d’un autre sujet, cela lui libérait l’esprit pendant quelques minutes du moins. Elle l’écoutait attentivement et souriait en l’entendant. Comment avait-elle fait pour qu’un garçon aussi gentil et compréhensif tombe amoureux d’elle ? Elle n’avait vraiment pas l’habitude d’avoir quelqu’un d’aussi attentionnée à ses côtés, il lui faudrait encore quelques semaines avant de s’y habituer. « Bien sûre que je veux que tu viennes. C’était sorti si naturellement et rapidement que Cami fut surprise elle-même. Elle n’imaginait pas passer la soirée sans lui, elle voulait lui faire découvrir la danse country, les karaokés de Nashville et les soirées qui n’en finissait plus. J’allais justement te proposer d’aller t’acheter ton chapeau de cowboy demain matin. Tu ne peux aller à une soirée country sans ton chapeau. Bon dieu, elle l’imaginait dans sa petite chemise blanche avec son chapeau et elle fantasmait déjà sur ce qu’elle aurait envie de lui faire. Elle reprenait ses esprits assez rapidement, elle aurait tout le temps d’y penser demain. James sera présent également et je suis sûre qu’il aimerait beaucoup de la compagnie masculine. » Pour cause, lorsque Cami et Taylor étaient ensemble, c’était tout un spectacle qu’elles offraient. Ils ne seraient pas trop de deux pour les surveiller, entre leurs verres d’alcools et leur chorégraphie sexy qu’elles prenaient un malin plaisir à faire, Dorian ne savait pas encore dans quoi il s’était embarqué.
Quinze minutes, c’était le temps exact qui séparait le ranch des Hasting de celui de James et Taylor, pourtant ce soir, Cami avait eu l’impression que le trajet avait duré plus d’une heure. Lorsque Dorian arrêta la voiture, Cami sortit de celle-ci, attrapait son téléphone portable et son sac à main. Elle ouvrait la porte du ranch et posait les clés de la maison et son sac à main sur l’ilot centrale de la cuisine. En avançant dans celle-ci, elle entendit la porte se refermait et sentit le regard de Dorian se posait sur elle. Elle se tournait doucement et esquissait un grand sourire en entendant la remarque de Dorian, cette robe avait vraiment eu l’air de lui faire de l’effet. Cami se mordait la lèvre inférieure avant de reprendre d’une voix encore plus sensuelle que tout a l’heure. « Ah oui ? Je suis contente qu’elle te plaise.. Elle laissait jusque quelques secondes de silence, ses mains se posaient autour du coup de Dorian, il voulait jouer au jeu de la séduction et Cami était prête à le tenter d’avantage. Et, tu me trouverais toujours sexy sans ? Elle lui lançait un regard joueur alors que de nouveau, les bouches se rencontraient dans un baiser passionnée. C’est comme s’ils ne pourraient plus jamais rester séparer trop longtemps, elle avait envie de continuer, de l’embrasser, de le sentir près d’elle. Par elle ne sait qu’elle force, elle arrivait à se décaler de lui pendant quelques instants. Son regard croisait le sien, c’était de plus en plus compliqué de résister à cette envie, l’alchimie qu’ils avaient, les perdraient ce soir.
Cami attrapait sa main et s’avançait vers les escaliers. Dos à lui, elle montait les marches une à une, assez rapidement, du moins plus rapidement que d’habitude. A peine avait-elle posait ses pieds sur le sol de l’étage, elle sentit Dorian qui l’attirait vers lui. Elle se retrouvait, sa poitrine contre son torse, et sans criait garde, ses lèvres sur celle de Dorian. Bien que leurs premiers baisers avaient été épique, celui-ci était excitant. Rapidement, son dos se retrouvait contre le mur du couloir, près de la porte de sa chambre, et elle devait se retenir pour ne pas pousser un léger gémissement. Ton son corps le réclamait, elle frissonnait. Sentir sa langue sur la sienne, ses mains sur sa taille, elle le voulait, elle ne savait pas comment elle pourrait résister, surtout s’il continue de l’embrasser comme ça. Lorsque Dorian se retirait, Cami haletait, essayant tant bien que mal de reprendre sa respiration. Sa poitrine se soulevait sous le torse de Dorian, ils étaient si proche, elle pouvait sentir tout son corps contre le sien, et elle ne changerait cela pour rien au monde. Son regard, se décalait quelques secondes, regard ant la porte de sa chambre, elle eut un moment d’hésitation, la dernière fois qu’elle lui avait proposé d’aller dans sa chambre, ça ne s’était pas bien terminé. Bien sûre, elle savait pertinemment que ce soir, ça ne serait pas le cas mais, elle ne savait pas quoi faire. Cami esquissait un sourire lorsque Dorian avait repris la parole, elle comprenait maintenant – bien que cela l’avait profondément blessé, elle comprenait -. Elle n’aurait pas aimé que leur premier baiser se passe ainsi, comme ça c’était passé ce soir avait été parfait, et elle ne regrettait pas qu’il ait dû partir quelques jours avant. Elle souriait de plus belle en entendant sa dernière phrase, la réplique exacte de ce qui lui avait dit ce soir-là.
Cami ne disait rien pendant quelques secondes, elle se contenait de posait la main sur la poignée de sa chambre, elle ouvrit la porte sans quitter Dorian des yeux. Elle réussit cependant à se décaler doucement, et à prendre place dans sa chambre. Elle se mit à la porte de sa chambre et esquissa un sourire. « Dorian.. Tu veux bien rester ce soir ? » C’était plus au moins la même chose qu’elle lui avait dit quelques jours plus tôt. Elle se décalait, lui laissant prendre sa décision et visiblement, il ne mit pas longtemps avant de faire son apparition. Dans sa chambre, Cami venait d’enlever ses talons et s’appliquait à enlever ses boucles d’oreilles. Elle entendit le bruit de la porte qui se fermait et elle esquissait un sourire à Dorian. Bon dieu, qu’elle le trouvait sexy à ce moment précis. « Accorde-moi un instant.. Elle lui souriait et entrait dans sa salle de bain, refermant la porte derrière elle. Elle avait laissé Dorian seul, dans sa chambre, remplis de ses souvenirs. Elle était plutôt au gout du jour, pour cause, Colt avait refait la décoration l’été dernier comme elle lui avait demandé. Il restait cependant des souvenirs d’adolescente, dont son uniforme de cheerlader, posait sur centre sur la porte de son armoire, ou encore sa toge de diplômé, des photos d’elle et Taylor. Appuyé sur la porte de la salle de bain, Cami s’avançait vers son miroir et pris une grande respiration, ça allait vraiment arriver, Dorian était dans sa chambre, et tout son corps le réclamait, elle essayait de se calmer pendant un cours instant. Elle regardait sa tenue, sous sa robe, elle n’avait que son string et elle hésitait pendant un instant. Allait-elle se changer ?
Après quelques secondes d’hésitation, Cami enleva sa robe et passait un soutien-gorge en dentelle noir qui allait parfaitement avec le string qu’elle portait. Elle se regardait dans le miroir. Lorsqu’elle passerait la porte de la salle de bain, tout serait différent. Elle était stressée, elle savait très bien que Dorian n’était pas là pour ça, il lui avait dit qu’il l’aimait, il ne partirait pas cette nuit et elle ne se réveillerait pas sans lui. Son cœur battait à une vitesse folle, il manquait même quelques battements. Elle s’avançait vers la porte de la salle de bain et l’ouvrit doucement. Elle trouvait Dorian en train de regarder son uniforme de cheerlader et elle reprenait avec un grand sourire. « Tu veux que je le mette ? » Lorsqu’il se tournait pour lui faire face, Cami se rendit compte véritablement qu’elle était en sous-vêtement devant lui alors que lui avait encore sa chemise, et son pantalon. Avait-elle était trop rapide ? Trop aventurière ? Allait-il la prendre pour une fille facile ? Toutes ses idées se bousculaient dans sa tête. Elle fermait la porte de la salle de bain et s’approchait doucement de Dorian. Elle sentait son regard sur elle, elle savait qu’il en avait envie aussi. En quelques secondes à peine, ses lèvres trouvaient celle de Dorian, dans un baisé plus que langoureux. Elle posait sa main sur son torse, attrapant le col de sa chemise, elle l’attirait un peu plus vers elle. Son corps se pressait contre le sien, aucun des deux ne contrôlaient plus rien, c’était ce genre de moment unique, passionnée, intense, Cami aimerait que celui-ci ne prenne fin. Elle marchait à reculons dans sa chambre, lorsqu’elle sentit son lit juste derrière elle. Elle se laissait tomber en arrière doucement, faisant en sorte que Dorian la rejoigne dans sa chute. Il était juste au-dessus d’elle. Leurs lèvres se séparaient, Cami plongeait son regard dans celui du jeune homme, haletante, essayant du mal à reprendre sa respiration. Elle voulait déjà sentir ses lèvres sur les siennes. Doucement, elle faisait glisser ses mains sur son torse et commençait à déboutonner sa chemise. Au bout de quelques secondes, ses mains glissaient sur ses épaules, pour lui enlever complétement sa chemise, qu’elle laissait tomber sur le sol de sa chambre. Elle le regardait, attendant qu’il fasse quelque chose à son tour. Bon dieu qu’elle avait envie de lui à ce moment précis, comme elle n’avait jamais eu envie de personne.
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