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 (craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear?

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Message(#)(craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? EmptyDim 10 Sep 2023 - 18:49


(c) keetika & hcphaesticn
where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear?

lieu: hôpital st vincent

« Est-ce que vous pouvez me dire ce qui s’est passé ? » La question se voulait on ne peut plus simple. Qu’est-ce qui s’était passé pour que je me retrouve allongé sur ce brancard ? Je me souviens être passé chercher un café en me garant en double file ce qui a fait gueuler une mère de famille. Je me rappelle avoir allumé une cigarette, tout en gardant une main sur le volant. Mon café, c’est quelque peu renverser sur mon jean, j’ai lâché un juron pour la tâche et mon téléphone, c’est mis à sonner. Je ne suis pas certain d’avoir regardé l’écran, je voulais juste me dépêcher. J’étais en retard, c’est tout. « C’est un peu flou. » que j’avoue au médecin qui gardait un regard insistant. Il y avait du monde, je voulais juste accélérer un peu. Peut-être que j’ai pas vérifié l’intersection. Je ne sais plus vraiment. « On va faire quelques examens Monsieur Parker. » Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. Il manquait plus que ça, que je me retrouve coincé à l’hôpital à devoir attendre durant des heures alors que j’ai tant de choses à faire. Je cherche à me redresser dans le lit, mais je dois me mordre les lèvres pour ne pas lâcher un hurlement lorsque tout mon côte droit me fait atrocement, mal. L’infirmière me jette un regard noir, c’est la troisième fois qu’elle me dit que je dois avoir quelques côtes cassées et que je dois cesser de bouger. Comme si j’avais le temps d’écouter des conseils aussi idiots. « Je dois vraiment sortir d’ici. » Ma mère va m’attendre, alors que je lui avais promis d’être dans le cabinet de son médecin traitant quand il allait lui parler de la suite de son traitement. Je dois aller voir Leo, j’ai toutes les copies de Damon à revoir et Gabriel a allé chercher à la garderie. Visiblement, j’ai balancé toute ma liste à haute voix, parce que l’infirmière viens d’éclater de rire avant de me rappeler que je ne pouvais même pas me lever sans pleurer comme une petite fille. Parfait.

Je ne sais combien de minutes se sont écoulés, mais mes côtes me font désormais un mal de chien et j’ai un mal de crâne clairement sorti des enfers. Et aucun réel souvenir de ce qui a bien pu se passer pour que je me retrouve dans ce lit de merde. Mon téléphone a été éclaté dans l’accident et par conséquent au lieu de pouvoir appeler Rain pour qu’il me sorte d’ici sans histoire, ma nouvelle copine l’infirmière à décider d’appeler mon contact d’urgence, autrement dit ma chère compagne, enceinte jusqu’aux yeux et qui ne doit pas subir le moindre stress. Après quelques jurons et une énième tentative, pour qu’on me laisse partir en signant un papier, je me retrouve malgré tout coincé dans ce fichu lit d’hôpital avec la moitié de mon tee-shirt encore déchiré par le personnel médical pour me coller tout un tas de trucs sur la poitrine. J’ai mal et la tête me tourne quelque peu. Ce n’est pas bon. Une part de moi en a pleinement conscience, mais je ne peux pas rester là sans prévenir ma mère, sans m’assurer que Leo n'est pas en train de foutre le feu au voisinage et en abandonnant mon fils avec tout un tas d’autres morveux. Mon voisin de chambrée refuse de me prêter son téléphone, l’infirmière a relevé que je me plaignais d’un mal de crâne et je viens de l’entendre dire qu’il allait falloir m’envoyer passer mes examens rapidement. Génial.

Je ne veux pas que Rosalie s’inquiète, elle est déjà constamment en train de me regarder avec ses yeux tristes. Parce que je ne parle pas, parce que je passe mon temps à vouloir occuper pour ne pas laisser mes pensées courir et envisager le pire. Je ne suis pas le meilleur des compagnons actuellement, je le sais. Je suis là pour elle, mais je ne discute pas comme je lui avais promis de le faire. Rosalie ne veut pas pousser les choses, je le sais. Mais elle ne va pas aimer me retrouver là et je vais en entendre parler pendant des semaines. On n’avait pas besoin de ça. T’as été trop con Wyatt. Ayant abandonné la bataille, j’étais en train de chercher à me reposer, c’est-à-dire juste fermer les yeux. Juste une minute pour calmer cette douleur à l’arrière de mon crâne. Je n’ai pas besoin de les rouvrir pour comprendre que les pas déterminés que j’entends au bout du couloir appartienne à Rosalie. De la porte entrouverte, je la vois passer au travers du médecin qui cherchait à lui parler. Son regard est planté sur moi et je n’arrive pas à savoir si elle est inquiète ou si elle est prête à m’étrangler et m’achever elle-même. « Je vais bien. » que je tente sur un ton calme alors qu’une nouvelle grimace tord mon visage lorsque j’essaye bêtement de me redresser.

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Message(#)(craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? EmptyMar 19 Sep 2023 - 10:41


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ROSALIE CRAINE & @WYATT PARKER

Tu sais comment gérer les imprévus.
Oui vraiment.
Mais là, ça commence à faire trop d’un coup.

« C’est juste pour vous dire que le papa de Gabriel n’est toujours pas venu le chercher et que la garderie ferme dans moins d’une demi-heure… » Say that again? Ton regard tourne sur le plateau de tournage. Ta journée est loin d’être terminée, c’est pour ça d’ailleurs que c’est Wyatt qui devait aller chercher le petit parce que tu n’avais pas la moindre idée à quelle heure tu allais entrer à la maison ce soir. Wyatt n’oublie jamais d’aller chercher Gabriel. Il oublie peut-être le beurre à l’épicerie, ou de te rappeler quand il va être pris au bureau plus tard avec Damon. Il oublie peut-être de te parler de tout ce qui le tracasse depuis que vous avez reçu le diagnostic de la maladie de sa mère, mais il n’oublie pas votre fils, jamais. Tu as à peine le temps de t’excuser auprès de l’éducatrice, promettant d’envoyer quelqu’un récupérer Gabriel aussi vite que possible que tu reçois un nouvel appel. Tu es obligée de faire répéter la personne au bout du fil une bonne dizaine de fois, tant tu peines à assimiler les informations qui te sont offertes. Wyatt. Accident de voiture. Hôpital. Il faut que tu penses, vite. Ton nom est appelé quelque part dans le studio, mais tu n’entends plus rien en dehors des battements éreintants de ton cœur entre tes deux oreilles. Tu ne sais pas qui te cherche et te demande, mais ça devra attendre. Tes pieds te mènent vers la sortie, et tous tes gestes se font par automatisme. C’est à peine si tu réalises ce que tu fais que tu es déjà sur l’autoroute, à naviguer maladroitement ton tableau de bord pour tenter d’appeler Rory, Talia ou Wendy, n’importe qui pour te dépanner et s’occuper de Gabriel pendant que tu te rends à l’hôpital. C’est la dernière qui répond à ton appel et qui promet d’aller chercher ton fils à la garderie et de te tenir au courant si tu promets d’en faire de même.

Tu te forces à te concentrer sur la route jusqu’à l’hôpital, la dernière chose dont tu as besoin c’est de te retrouver dans un accident à ton tour. Tu détestes te retrouver aux urgences. Il faut dire que les dernières fois qui vous y ont mené ne préservent pas grand-chose de joyeux. Tu t’imposes de prendre de grandes respirations avant de t’adresser à qui que ce soit. In, out. In, out. Les tensions dans le bas de ton ventre te rappelle que plus tu paniques, plus tu deviens inconfortable et non, tu refuses que ce soit l’histoire qui accompagne la naissance de votre fille. Tu n’as pas à attendre longtemps avant que l’on t’indique où se trouve Wyatt et de le voir allongé sur un brancard est une vision d’horreur que tu sais va désormais habiter tes pires cauchemars. « Je vais bien. » Mensonge qu’elle te crie la grimace sur son visage alors qu’il tente de se redresser. « Bouge pas. » que tu l’intimes alors que tu fais l’inventaire de ses blessures. Tu remarques quelques égratignures sur son visage, mais rien de bien alarmant, du moins tu l’espères. « T’as mal où? » que tu lui demandes, une main se posant contre sa joue, faisant bien attention de ne toucher aucune zone potentiellement sensible. Tu as besoin de l’entendre te dire, sans la grimace cette fois, qu’il va bien. Qu’il n’a rien de cassé, que c’est pire que ça en a l’air, de le voir allonger comme ça alors qu’il semble avoir toute la misère du monde a bougé ne serait-ce qu’un petit peu. Mais tu veux qu’il te dise la vérité surtout, et tu crains que ça ne soit pas compatible avec ce que tu as besoin d’entendre. « Qu’est-ce qui s’est passé? » que tu lui demandes avec aussi de douceur et de calme que tu es en mesure de démontrer en ce moment, c’est-à-dire pas grand-chose. Silencieusement, tu remercies le ciel que Gabriel n’ait pas été avec lui dans la voiture. « Gabriel est avec ma sœur. » que tu t’empresses toutefois de lui dire, pour ne pas qu’il s’inquiète d’autre chose que de lui-même en ce moment. « Elle est allée le chercher à la garderie après qu’il m’ait appelé pour me dire que t’y avais pas été. » Est-ce qu’il avait été en direction vers la garderie quand il avait eu son accident? Est-ce qu’il avait autre chose en tête? Tu avais tellement de questions et d’inquiétudes et tu ne pouvais espérer qu’une chose en ce moment : que pour une fois, juste une seule, Wyatt accepterait enfin de s’ouvrir à toi et de te parler un peu.
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Message(#)(craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? EmptySam 23 Sep 2023 - 15:30


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Tel l’orage qui gronde au loin, Rosalie se fraie un chemin jusqu’à moi. Personne ne saurait l’arrêter avec un regard aussi déterminé. Elle est encore à quelques mètres et pourtant, je peux déjà deviner tout ce qu’elle est en train d’analyser. Chaque grimace sur mon visage vient tirer ses traits. Une main protectrice sur son ventre rond me rappelle qu’elle ne devrait pas se mettre en colère, que j’avais une seule chose à faire : la tenir éloignée de toute source de stress. Un soupir de douleur m’échappe alors que je cherche à me redresser pour ne rien laisser paraître. « Bouge pas. » C’est peine perdue quand elle capte la moindre de mes réactions. Je voudrais contester, mais son regard insistant me fait comprendre qu’il serait mieux de ne pas insister. Elle cherche à comprendre tout en contrôlant encore assez sa respiration pour ne laisser paraître qu’une inquiétude de surface. « T’as mal où ? » - « Juste aux côtes. » Je ne sais pas pourquoi je m’entête à laisser sous silence la douleur qui pulse dans mon poignet et ce mal de crâne lancinant qui me donne l’impression d’avoir une hache plantée dans le front. Je ne veux pas qu’elle panique. Tout simplement. Elle a déjà dû se presser pour venir ici quand elle avait prévu de passer la journée au studio pour travailler. Et je m’en veux. D’avoir été aussi distrait, de ne pas avoir la tête assez ancrée dans la réalité pour faire attention. « Assieds-toi. » que je lui demande alors que son visage est si grave. Je refuse que notre fille arrive aujourd’hui à cause de la stupidité de son père.

« Qu’est-ce qui s’est passé? » Ses phrases sont courtes. Elle cherche à se contenir Rosalie et ma réponse ne l’aidera pas à conserver son air composé. Comment je vais bien pouvoir lui dire que je n’étais pas certain d’avoir compris ce qui s’était passé, que tout était aller trop vite, mais que tout portait à croire que j’avais simplement pas remarqué l’intersection. Mentir n’aidera en rien quand je sais qu’elle ira demander au médecin ou à n’importe qui pour obtenir de réelles réponses. « J’ai loupé l’intersection. » que j’avoue sans croiser son regard. « Je pensais à autre chose, je sais pas. » Cela n’avait plus vraiment d’importance. Elle savait de toute façon, a quoi je pouvais bien penser. À ma mère, à mon bouquin qui n'avance pas assez vite à mon goût, à l’arrivée imminente de notre fille, à cette maison qu’elle aimerait tant que l’on achète. Je pense à tout, sans interruption. Je ne peux pas m’autoriser la moindre pause, on en connaît tous les deux les conséquences, si je venais de prendre ne serait-ce qu’une seule seconde pour réaliser ce qui se passait réellement dans ma vie. Je ne pouvais pas me laisser aller à prendre le temps de ralentir, trop de monde comptait sur moi pour cela. « Gabriel est avec ma sœur. » Je relâche un souffle que je ne m’étais pas venu retenir. « Elle est allée le chercher à la garderie après qu’il m’ait appelé pour me dire que t’y avais pas été. » Sa remarque se veut presque acerbe. « J’avais pas prévu de me faire rentrer dedans Rosalie. » Je ne sais pas pourquoi je me retrouve à être autant sur la défensive, mais rien de tout cela n’entrait dans mon planning du jour. « L’écran de mon téléphone est explosé. » que je finis par marmonner comme pour justifier mon silence. « Il faut que tu préviennes ma mère, je devais aller avec elle. » C’est pour cela que je me pressais, parce que je n’étais pas sûr d’avoir le temps de tout faire et surtout d’être à l’heure pour la rejoindre. « Tu lui dis pas que je suis ici. » Elle aura qu’à dire que j’avais cassé mon téléphone, ce n’est pas comme si cela serait la première fois après tout.

Et alors que j’allais dépiter tout un tas d’instruction à la mère de mes enfants, l’interne viens nous interrompre pour me demander de noter mon mal de crâne sur une échelle de 1 à 10. « Si je dis un petit 3, vous me laissez sortir ? » Il savait parfaitement que j’étais en train de lui mentir. « Je vous ai déjà dit qu’on allait vous garder en observation Monsieur Parker. La vérité maintenant ? » Et sans jamais croiser le regard de Rosalie, je finis par soupirer. « Huit qui flirt avec le neuf. » Il note ma réponse sur son dossier et m’explique que quelqu’un va venir me chercher pour m’emmener passer quelques examens supplémentaires pour mettre de côté tout soupçon de traumatisme crânien. Génial. Vraiment parfait quant à mes côtés, je peux sentir que Rosalie est en train de bouillonner. « Je vais bien, il en fait des tonnes. » T’es sûr de toi Wyatt ?
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Message(#)(craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? EmptyLun 23 Oct 2023 - 1:48


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ROSALIE CRAINE & @WYATT PARKER

Si tu fais ton possible pour ne pas laisser la panique t’envelopper complètement, ton corps semble être en désaccord avec ta façon de faire. Du moins, c’est l’impression que ça te donne, alors que tu sens ton ventre se contracter de manière douloureuse et irrégulière depuis le moment où tu as discuté avec l’éducatrice de ton fils, quand tu as compris que quelque chose n’était pas normal, que tu ne gérais pas l’ensemble de ton existence aussi bien que tu ne le pensais. Il est trop tôt pour que votre fille ne fasse son apparition, tu refuses que cette visite à l’hôpital ne se transforme en un accouchement et tu apprécierais que ton corps reçoive le mémo. Ton inconfort devient toutefois secondaire lorsque ton attention se porte sur Wyatt, qui tente inévitablement de minimiser ce qui lui arrive. Tu ne le crois pas, quand il te dit avoir mal « Juste aux côtes. » mais tu n’insistes pas. Pas tout de suite du moins, parce que tu as besoin de quelques secondes, quelques minutes peut-être même à seulement le regarder et t’encrer dans la tête qu’il est là. Qu’il est peut-être légèrement amoché, mais qu’il est encore en un seul et unique morceau et que c’est l’essentiel. « Assieds-toi. » Tu t’installes au pied de son lit, mais tu es trop sur les nerfs pour rester en place plus que quelques secondes à la fois. Debout, assis, debout encore. Aucune position ne semble être confortable de toute façon alors tu décides de rester sur tes pieds, en meilleure position pour ausculter ton amoureux dont les traits sont toujours tirés par un inconfort que tu imagines plus important que ce qu’il te relate.

Tu as besoin de comprendre ce qui s’est passé, comment il a bien pu se retrouver ici. Tu t’imagines déjà devoir entreprendre tout un tas de démarche si l’accident a été causé par quelqu’un d’autre, ou pire encore si c’est un accident causé par Wyatt et qu’il y a d’autres blessés. Tes pensées filent à toute allure et le silence qui s’allonge de la part du Parker n’aide en rien à te calmer. « J’ai loupé l’intersection. » Ton cœur s’arrête avant de s’affoler de nouveau, alors que sur son visage se décèle désormais une culpabilité qu’il essaye inutilement de te cacher en ne regardant pas dans ta direction. « Je pensais à autre chose, je sais pas. » « Wyatt… » Ta voix se veut douce et pleine de compassion, mais tu trouves ça d’autant plus difficile de ne pas perdre le contrôle quand tu t’imagines déjà que la raison pour laquelle il se retrouve ici, c’est qu’il avait trop de choses à gérer en même temps. Une liste trop longue d’inquiétudes et de choses à faire et qu’importe à quel point tu essayes d’amoindrir le poids sur ses épaules, il ne t’en donne jamais pleinement l’opportunité. Trop renfermé, décidé à prendre sur lui-même quand bien même tu lui as promis par cent fois qu’il pouvait compter sur toi. « Y’a d’autres blessés? » Faites que non, par pitié. La dernière chose dont il a besoin, c’est les souffrances d’une autre personne sur la conscience. Tu n’essayes pas de le faire culpabiliser lorsque tu l’informes que votre fils est avec ta sœur, mais le ton froid et distant que tu as malencontreusement utilisé fait ressortir le côté défensif de Wyatt, ajoutant une nouvelle couche de tension dans la pièce qui semble désormais bien trop petite pour tout contenir. « J’avais pas prévu de me faire rentrer dedans Rosalie. » « C’est pas ce que j’ai dit. » que tu réponds tout aussi vivement, regrettant les mots aussitôt qu’ils sont dits. « J’veux juste pas que tu t’inquiètes pour lui. Il est en sécurité. » que tu ajoutes plus doucement, joignant ta main à la sienne, ressentant le besoin de le sentir contre toi. « L’écran de mon téléphone est explosé. Il faut que tu préviennes ma mère, je devais aller avec elle. » Tu hoches la tête, comprenant un peu plus tout ce qui pouvait se passer dans sa tête au moment de l’accident. Plusieurs heures se sont écoulées depuis le moment où Wyatt devait rejoindre sa mère, et tu n’es pas surprise de voir que tu as déjà reçu un message de la part de Sara te demandant si tu sais où se trouve son fils. « Tu lui dis pas que je suis ici. » Tes doigts se figent contre ton écran, les mots te manquant soudainement. « Je vais pas mentir à ta mère Wyatt. Elle veut savoir où tu es et si tu es ok. » Tu comprends que Wyatt ne veut pas inquiéter Sara avec ce qui vient de se produire, mais tu n’es pas à l’aise avec l’idée de ne pas la mettre au courant. « J’vais lui dire que tu vas bien, mais elle va poser des questions. » Et non, tu n’as pas l’intention de mentir, qu’importe s’il continue de te regarder avec un air mauvais comme il le fait présentement ou non.

Ton attention se pose sur l’interne qui vient reprendre les signes vitaux de Wyatt, tout en l’interrogeant sur un mal de tête qu’il ne t’avait même pas encore avoué, une autre chose qu’il avait tenté de passer sous silence. « Si je dis un petit 3, vous me laissez sortir? » Tu lui offres une moue sévère, mais fort heureusement, tu n’es pas la seule qui est en mesure de détecter qu’il n’est pas complètement honnête. « Je vous ai déjà dit qu’on allait vous garder en observation Monsieur Parker. La vérité maintenant? » « Huit qui flirt avec le neuf. » Ça parle soudainement de potentiel traumatisme crânien et de tests supplémentaires à passer et tu n’as pas le temps de poser toutes les questions qui te passent par la tête que déjà l’interne est reparti, et toute trace de patience et de compréhension que tu tentais d’offrir au Parker est complètement évaporée. « Je vais bien, il en fait des tonnes. » « Arrête. » Tu te recules brusquement, ressentant le besoin de mettre de l’espace entre vous. « Arrête de me mentir et de faire comme si de rien était Wyatt. Tu peux pas continuer de tout garder pour toi et t’imaginer que ça n’a pas un impact autour de toi. Sur moi. » Et peut-être que tu ne parles plus seulement de l’accident. Peut-être que ce n’est pas le bon moment de finalement vider ton sac, mais c’est trop tard pour faire marche-arrière. Les dégâts sont déjà là et il est plus que temps qu’ils soient abordés. « Ça va prendre quoi pour que tu comprennes que tu peux pas tout gérer tout seul? Comment il faut que je te le dise que je suis là pour toi pour que tu me laisses t’aider? » Tes mains tremblent et tu t’efforces de prendre une longue inspiration, posant ses dernières contre ton ventre bien trop arrondi pour tenter de te calmer, l’inconfort toujours présent et plus imposant que jamais. « Des mois que je parle dans le vide Wyatt. Des mois que j’essaye de te donner l’espace dont tu as besoin pour faire le point avec tout ce qui se passe et que j’attends que tu me laisses une place, mais ça marche pas Wyatt. Vraiment pas. » La preuve est sous votre nez après tout, et il est enfin temps qu’il le réalise et qu’il accepte la main que tu tends dans sa direction.
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Message(#)(craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? EmptyDim 19 Nov 2023 - 20:04


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Alors que tout me paraît encore si flou sur les circonstances qui m’ont amené à me retrouver dans ce lit, Rosalie paraît vouloir m’interroger. Je peux lire dans son regard qu’elle a besoin de comprendre, que tout doit faire sens pour elle, avant qu’elle ne se mette à hurler. « Y’a d’autres blessés? » - « Non. » Je peux au moins la rassurer sur ce point. Une femme qui arrivait de l’autre côté de l’intersection a probablement eu la peur de sa vie, mais il n’y a pas eu d’autres blessés, quand je suis tout simplement aller emboutir ma voiture dans un poteau. C’est en tout cas ce que m’a dit le policier qui est immédiatement venu me parler alors que l’on m’amenait aux urgences. J’avais répondu à toutes ses questions, non, je ne me souvenais pas avoir grillé le stop, oui, j’ai regardé de chaque côté, oui, j’ai probablement été perturbé par la sonnerie de mon téléphone. Je ne pouvais que prendre le blâme après tout.

« J’veux juste pas que tu t’inquiètes pour lui. Il est en sécurité. » Notre fils est avec sa tante, c’est tout ce que j’ai besoin d’entendre. Est-ce qu’il se rappellera que je n’ai pas été là pour venir le chercher ? J’en doute, mais la pensée me traverser. Est-ce que Gabriel va m’en vouloir ? J’aimerais formuler ma question, mais Rosalie se tient encore debout à mes côtés et elle insiste pour tout faire, pour être en charge de tout, alors que je lui demande une chose assez simple. « Je vais pas mentir à ta mère Wyatt. Elle veut savoir où tu es et si tu es ok. » Un soupir m’échappe malgré la douleur que cela provoque contre mes côtes. « Commence pas Rosie. » Ce n’est pas le moment de jouer les têtes brûlées. « J’vais lui dire que tu vas bien, mais elle va poser des questions. » - « Tu va rien lui dire du tout ! » Qu’est-ce qu’elle attendait ? Que ma mère s’inquiète au point de mettre en danger sa santé ? « Et tu vas t’asseoir parce que l’un d’entre nous à l’hôpital, c’est suffisant. » Je veux bien prendre tout le blâme qu’elle souhaite me jeter à la figure, mais je refuse qu’elle alerte la terre entière alors que je vais bien.

Et bien sûr que l’interne décide d’intervenir à cet instant précis, m’obligeant à lui dire la vérité alors que je cherchais simplement à faire asseoir Rosalie. Ce n’est pas une volonté que de lui mentir, mais il faut qu’elle se ménage dans son état. Alors, je cherche encore à adoucir les choses, malgré tout. « Arrête. » Et je sais, instinctivement, que je suis allé trop loin pour elle. Et qu’elle va en faire de même. « Arrête de me mentir et de faire comme si de rien était Wyatt. Tu peux pas continuer de tout garder pour toi et t’imaginer que ça n’a pas un impact autour de toi. Sur moi. » Une fois encore, je soupire. « C’est pas franchement le moment là, Rosalie. » Ça ne le sera jamais à mes yeux, de toute façon. « Ça va prendre quoi pour que tu comprennes que tu peux pas tout gérer tout seul? Comment il faut que je te le dise que je suis là pour toi pour que tu me laisses t’aider? » Je vois à quel point elle se rends malade à ce sujet, je peux voir tout ce qui l’inquiète, mais son discours ne fait que nourrir cette colère sous-jacente. Celle qui bouillonne depuis le diagnostic de ma mère, depuis que Rosalie cherche à me faire parler comme si elle s’était transformée en une psy. « Des mois que je parle dans le vide Wyatt. Des mois que j’essaye de te donner l’espace dont tu as besoin pour faire le point avec tout ce qui se passe et que j’attends que tu me laisses une place, mais ça marche pas Wyatt. Vraiment pas. » Non, ça ne marche pas. « Tu devrais rentrer. » que je marmonne, incapable de parler plus fort tant j’ai l’impression que quelqu’un cherche à m’ouvrir le crâne en deux. Je n’aurais pas cette conversation avec elle dans les couloirs d’un hôpital. Je n’aurais pas cette conversation, tout court, et si elle ne l’a toujours pas compris alors je ne sais plus quoi faire pour qu’elle entende que j’ai besoin d’espace. Je peux pas gérer ses désirs et tout le reste. Rosalie veut toujours parler, exposer les émotions, mettre des mots sur les maux. Je n’ai jamais su faire cela, je n’ai jamais eu l’intention de le faire, pas même pour elle.

Comme si la situation n’était pas assez tendue, il a fallu que Nina débarque dans l’équation avec son franc-parler et ses remarques acerbes. « Pourquoi envoyer un interne quand tu peux faire le sale travail hein Nina ? » Je sais mieux répondre à ses provocations que relever les yeux vers sa sœur qui s’inquiète encore et encore. On échange un regard avec la médecin, l’accord se veut tacite, qu’elle me souhaite de crever, je ne suis plus à ça près, mais qu’elle garde au moins un œil sur son aîné alors qu’on m’entraîne pour des examens complémentaires.

Je ne sais pas réellement combien de minutes se sont écoulés. L’interne m’a observé sous toutes les coutures, j’ai eu le droit à la totale et une conclusion qui aurait pu me faire hurler de rage : je dois me reposer. Surmenage ou quelque chose comme ça. Pas de traumatisme crânien, mais je suis obligé de passer la nuit en observation. On me ramène dans une chambre et Rosalie est là, confortablement installée dans le fauteuil de la pièce, le regard viser sur ma personne. Je n’ai pas envie de lui parler, j’ai mal au crâne et je crois que je pourrais m’endormir en une minute. L’interne lui fait son petit rapport, elle sort la carte de ‘ma sœur travaille ici’ et soudainement elle a le droit de passer la nuit dans cette chambre. Ce n’est pas la solution, mais elle va se la jouer entêté, je le sais. Alors malgré la douleur, je lui tourne le dos, tant bien que mal. Je m’allonge sur le côté, la tête poser sur l’oreiller, à fixer le mur en face de moi. À quoi bon répéter encore et encore, ce qui a été dit un million de fois. Elle doit se soucier de sa santé, de notre future fille, et je me charge du reste. Cela doit rester ainsi, je peux gérer ma mère, Gabriel, c’était juste un stupide accident, ça arrive à tout le monde. Je n’ai pas besoin qu’elle vienne gratter dans mon cerveau alors que j’ai simplement raté une intersection. Ce n’était qu’un stupide accident, rien de plus.
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Message(#)(craker #31) where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? EmptyDim 17 Déc 2023 - 10:44


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ROSALIE CRAINE & @WYATT PARKER

« Non. » Un soupir de soulagement s’échappe de tes lèvres. C’est la meilleure nouvelle que tu pouvais entendre aujourd’hui, même si ça ne suffit pas réellement pour faire disparaître le poids sur tes épaules. Les tensions sont encore hautes d’un côté comme de l’autre, le ton de voix se fait plus élevé que nécessaire autant de sa part que de la tienne alors qu’au fond, vous n’avez besoin que de la même chose : d’être rassuré. De savoir que tout va bien. Mais tu n’étais pas la seule qui avait besoin de savoir que tout allait bien. La mère de Wyatt méritait de savoir ce qui se passait, sinon elle risquait de faire comme toi : s’inquiéter au point de mettre sa santé à risque. « Commence pas Rosie. » Le ton se veut sans appel, mais ce n’est pas la première fois que tu l’entends et surtout, ce n’est pas la première fois que tu choisis de l’ignorer. « Tu vas rien lui dire du tout! » Tu soupires longuement, déjà complètement épuisée par cette interaction qui ne mènerait nulle part le connaissant. Le mieux que tu puisses faire en ce moment, c’était au moins dire à Sara que tu étais avec lui et que tout allait bien. Ou du moins, aussi bien que possible, même si tu avais la distincte impression que Wyatt ne te disait pas tout sur les différentes douleurs qui l’affligeaient actuellement. « Et tu vas t’asseoir parce que l’un d’entre nous à l’hôpital, c’est suffisant. » C’est à contre-cœur que tu viens t’asseoir sur le bord de sa civière, une main venant se poser contre son épaule. C’est plus fort que toi, tu as besoin de sentir sa chaleur sous tes doigts, d’avoir la preuve tactile qu’il est bien là avec toi, un peu amoché mais encore bel et bien en un seul morceau. « Ok. Je vais lui dire qu’on est ensemble et que tu vas bien. On avisera pour la suite. » C’est le mieux que tu puisses lui offrir pour l’instant, bien décidé à ne pas garder cette visite à l’hôpital un secret éternellement.

Les tensions ne viennent que de descendre, que déjà elles remontent en flèche avec la visite de l’interne qui t’informe que tu avais bien raison de ne pas croire Wyatt quand il te disait que tout allait bien et que le personnel de la santé était en train de faire une montagne d’un rien. Si tu sais logiquement que l’accident n’est pas de la faute de Wyatt, tu ne peux pas t’empêcher de lui en vouloir pour la façon qu’il a d’agir, a constamment minimisé ce qui lui arrive et t’empêchant de lui prêter mains fortes alors qu’il en a désespérément besoin. Tu t’emportes, les mots s’échappant de tes lèvres sans que tu ne cherches à les retenir cette fois-ci. Trop souvent, tu as tourné autour du pot. Trop souvent, tu as tenté d’excuser son comportement, lui offrant temps et espace pour venir à toi, chose qui ne semble jamais suffire pour que vous ne veniez à bout de toutes les choses qui restent éternellement non-dites. « C’est pas franchement le moment là, Rosalie. » « C’est ça le problème avec toi Wyatt, c’est jamais le moment. » Avec lui, il faudrait toujours tout garder dans un coin bien précis de son esprit, et attendre que ça passe, qu’importe si ça pourrit tout autour de lui, autour de vous en attendant. Mais tu n’as plus envie de fonctionner comme ça, c’est ce qui a fini par te détruire, vous détruire la dernière fois et maintenant, il y a tellement plus en jeu que simplement lui et toi. Il veut que tu te calmes, que tu te ménages, que tu penses à vos enfants, mais c’est exactement la même chose que tu attends de sa part, mais chaque fois que ça vient de toi, ça semble être une demande déraisonnable. Et plus tu plaides, plus tu as l’impression qu’il s’éloigne et se referme, rendant le tout pénible et franchement dévastateur. « Tu devrais rentrer. » Tu secoues déjà la tête, refusant de céder à cette requête. Il est hors de question que tu le laisses seul ici ce soir. Tu n’as pas le temps de rouspéter toutefois que ta sœur apparaît, les piques se lançant de part et d’autre entre Wyatt et Nina, t’offrant déjà une migraine avec laquelle tu n’as pas envie de gérer.

Tu n’as pas le temps de dire quoique ce soit à Wyatt que déjà un autre membre du personnel hospitalier s’occupe de l’amener passer quelques examens supplémentaires, te laissant seule avec ta sœur pour une conversation que tu n’as pas envie d’avoir avec elle. Tu ne sais pas combien de temps dure la discussion, ni combien de temps tu te retrouves seule à attendre que Wyatt revienne dans la chambre, là où l’on t’a installé pour l’attendre. La chaise est inconfortable, ton dos te fait des misères entre le matériel qui grince sous ton poids et les fausses contractions qui ont diminué, mais qui continuent de te faire des misères. Tu te redresses légèrement lorsque Wyatt revient, laissant l’interne te faire un bref résumé des informations qu’ils ont accumulé jusqu’à maintenant : pas de traumatisme crânien mais il doit rester ici cette nuit sous observation. On t’annonce que les visites sont terminées, mais tu n’as qu’à mentionné le statut de médecin de ta sœur au sein de l’établissement que déjà, on t’autorise à rester tant que tu n’empêches pas les infirmiers d’effectuer leur travail. Une fois seuls, le silence pèse partout autour de vous et tu détestes cette distance qui prend toute la place. Il te tourne le dos et un soupir t’échappe. Tu ne veux pas finir cette soirée sur cette note-là, sur l’évitement et ce sentiment d’être ignoré. Vous aviez promis de faire mieux, et tu tiens à la tenir, cette promesse-là. Tu te lèves maladroitement du fauteuil, et si le lit n’est réellement assez grand que pour accueillir un corps, tu viens presser ton devant dans son dos, ton ventre proéminant t’empêchant de te coller autant que tu le voudrais. Tu viens poser une main sur son bras, cherchant les bons mots. Ceux qui ne seront pas une attaque, ceux qui ne feront pas mal, mais qui diront quand même tout ce qui a besoin d’être dit. Ton cœur s’emballe, tu es tellement fatiguée, inquiète et soulagée à la fois, tes pensées et tes émotions partant dans tous les sens. « Je t’aime. J’ai besoin de toi. » C’est pour ça que tu insistes. Pour ça que tu t’inquiètes. Pour ça que tu cherches tant à ce qu’il s’ouvre à toi, à ce qu’il accepte la main que tu lui tends. Mais si pour ce soir, tout ce que tu peux faire c’est être là avec lui en silence, tes doigts dansant sur sa peau alors qu’il se repose, alors c’est ce que tu feras parce que tu refuses de le laisser seul. Ni aujourd’hui, ni jamais.
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