| (raphael) head out high watеrs |
| ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
(ab.) nicky (2019) › quincy (2019) › red › kyle › tobias › aiden › sofia › › muiredach #2 › rudy › halston (fb) › murphy › oxtorm › clément (db) › seth #5 › bonnie #1 › angus #11 › angus #12 › seth #6 › jo #3 › cameron #1 › logan #1 › aide #2 › carl #6 › twelve #1 › anwar #1 › vivian #2 › maxine #1 › dan #1
(dimension gothique) › eve › greta › cesar #2 AVATAR : daisy edgar-jones. CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/07/2021 | (#)Sam 16 Sep 2023 - 0:46 | |
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@RAPHAEL ELLY & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹Head out high waters Down and out in the dust Know it's never enough Always just a little too Late goin' under, Goin' out in the sun. Can't keep my head up, high waters. (c) harley & velouriawrites Deux jours plus tard, j’ai toujours le cœur qui tambourine dans ma poitrine, et cette fois-ci, je ne suis pas sûre qu’il s’en remette. Pourtant, ce n’est pas faute de lui avoir fait subi de nombreuses épreuves au cours de mon existence ; je l’ai épuisé jusqu’à ce qu’il s’arrête, quelques années plus tôt, mais aujourd’hui il est très loin d’être ralenti, alors qu’il s’emballe en continu depuis que j’ai claqué la porte de l’appartement d’Angus. Allégée d’une vérité que je lui devais depuis bien longtemps, je suis désormais aussi fébrile qu’excitée quant à notre rendez-vous de vendredi. J’ai qu’une hâte ; le retrouver, mais j’ai aussi terriblement peur qu’il change d’avis et se rende compte que la charge que je représente est trop lourde pour lui. Il aurait le droit, j’ai insisté sur le fait qu’il ne devait pas essayer de m’épargner si c’est le constat qu’il finit par faire. Il ne serait pas le premier, après tout. Mais c’est celui dont le rejet me ferait le plus mal, c’est certain. Je me suis gardée de le préciser, parce que je ne veux pas mettre de pression sur ses épaules, je ne veux pas qu’il se sente d’une quelconque obligation envers moi. Pour l’heure, deux jours plus tard, il ne s’est pas encore ravisé et j’espère qu’il ne le fera pas d’ici la fin de la semaine, qui me parait insupportablement loin. Son absence quand il a quitté Brisbane m’avait déjà convaincue que sa présence était essentielle à mon quotidien, et elle l’est d’autant plus depuis que nous avons réussi à mettre les choses au clair. Depuis que j’ai réussi à lui dire ce que je ressentais, surtout, même si je n’ai pas vraiment formulé de grande déclaration pour lui signifier que je tiens énormément à lui. Mais c’est justement parce que je tiens autant à lui que je m’inquiète autant. J’ai peur de tout gâcher, une fois encore, comme je l’ai toujours fait par le passé, alors que les concernés étaient très loin d’être aussi importants qu’Angus. Au-delà de mon trouble et de ma stabilité jamais vraiment acquise, je n’ai pas eu de relations depuis quatre ans. Quatre ans, c’est long, quand on est jeune et qu’on n’a pas d’expérience. Quatre ans plus tôt, j’étais encore au lycée et c’était différent, j’ai eu des amourettes avec Cesar et Logan qui n’ont duré que quelques semaines avant que je finisse par paniquer. On a eu quelques rencards, mais ça s’arrête-là ; on était au lycée, on passait déjà nos journées ensemble et c’était bien assez. Je me suis jamais creusée la tête quant aux efforts à faire, je savais que tout était voué à l’échec et je ne me suis jamais vraiment donnée la peine de sauver ces relations. Avec Angus, tout est différent, tout a plus de sens et j’ai l’impression de ne pas savoir comment m’y prendre. J’ai réussi à le rattraper, oui, mais c’est désormais tout un pan inconnu qui s’ouvre à moi et que je ne sais pas comment appréhender. Il s’y connait bien mieux que moi dans le domaine et j’ai peur qu’il réalise que je ne suis finalement pas assez impliquée, pas assez tactile ou, pire encore, pas assez intéressante. Tout ceci me fait peur, je ne connais vraiment le monde du dating et des relations qu’à travers les comédies à l’eau de rose que j’enchaîne en période de blues, mais dans la réalité... dans la réalité, je me rends compte que ça me fait peur, alors même que tout ceci concerne le garçon auquel j’ai souvent rêvé au cours des derniers mois.
Mais, justement, j’ai envie de faire les choses bien cette fois. Je dois faire les choses bien, j’ai vécu une fois son absence et je sais que je ne supporterai pas de la revivre à nouveau. Et pour ça, c’est à moi d’apprendre à mettre mes craintes de côté et à cesser de penser au pire à chaque fois que j’ai le droit à un peu de bonheur. Je ne doute pas de ce que je ressens pour Angus, bien au contraire, mais je doute de ma manière de vivre les choses et pour ça, j’ai besoin de la seule oreille qui me semble en mesure de comprendre ce que je vis, entre cet enthousiasme qui ne me quitte pas et qui se lit sur mon air béat à chaque fois que je repense à cette soirée décisive, et ma préoccupation quant à celle qui s’en vient. J’ai contacté Raphael, à une heure tardive alors que je sentais à nouveau la peur me gagner, usant aussi du fait qu’il s’est pointé chez moi, un an plus tôt, dans un état proche de celui que je vis ce soir. Je suis passée par un traiteur asiatique pour emporter un assortiment de rouleaux de printemps ainsi qu’un plat de nouilles avec moi, et, une fois arrivée devant la porte de son appartement, j’envoie un message à Raphael.
Maisie Je suis là, la bouffe refroidit, grouille
J’attends quelques minutes avec mon sac en main, avant qu’il ne vienne m’ouvrir. Je lui tends nos victuailles en guise de passe-droit, et guette la silhouette de Molly lorsque je suis autorisée à entrer, espérant qu’elle ne soit pas là ce soir. L’appartement n’est pas particulièrement bruyant, c’est qu’elle doit être absente. « Allez, hop, maintenant t’es à moi pour la nuit. » J’annonce avec un clin d’œil, il ne s’offusquera pas de la manière de formuler les choses – on est fait du même bois, lui et moi.
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| | | | (#)Mer 27 Sep 2023 - 2:32 | |
| Il n’aurait pas besoin de se préparer... Nooooon... C’est Maisie. Ils sont amis. Elle connait plus de lui que lui-même. Elle a pu admirer le filet de salive qui sillonnait son menton lorsqu’ils se sont réveillés en sueur au milieu d’un van planté au soleil, ainsi que ses cheveux trempés de transpiration, rip les bouclettes. Alors, non, il n’a pas besoin de l’impressionner, mais est-ce vraiment la raison pour laquelle il lorgne sa trousse de maquillage alors qu’il vient à peine de se doucher ? Il regrettera l'eyeliner demain. C’est un problème pour plus tard.
Comme un gamin surexcité, il bondit hors de son lit. Si Maisie partait de chez elle, alors il a une bonne trentaine de minutes pour se pouponner et présenter ses skills, bien qu’elle les connaisse déjà. Ceci dit, il s’est certainement amélioré depuis la dernière fois parce qu’il enchaîne tutoriel après tutoriel durant son temps libre. Traversant le couloir comme un coup de vent, il trébuche dans le tapis de la salle de bains, ne sait pas quoi faire de ses kilomètres de jambe qui dérapent, se rattrape contre le lavabo duquel s’échappe le son effrayant d’un craquement. Oh. « EXCUSEZ-MOI, J’AI RIEN. » Qu’il s’empresse d’hurler à tue-tête pour s’assurer que ni Andrea ni Molly ne s’inquiètent pour lui (quoique, ce serait surprenant de la part de la seconde, de montrer un peu d’intérêt pour sa santé physique). Toutes les lumières de l’appartement sont encore allumées, malgré l’heure avancée, alors il savait que les filles ne dormaient toujours pas elles non plus. Ce doit être la pleine lune.
Un peu de fond de teint pour cacher les grossiers rappels de la puberté, de la poudre mate pour le transformer en Ken (ou Barbie ? OU KEN ??? OU BARBIE AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA) et du bleu marin à ses paupières, voilà, c’est tout parfait ; quinze minutes plus tard Raphael ressort de la salle en gambadant comme une fière brebis. Il jette un coup d’oeil à son téléphone pour s’assurer que Maisie n’est pas encore arrivée puis il se permet un petit tour à sa garde-robe pour enfiler une chemise (bien sûr) très laide (bien sûr) mais particulièrement à son goût (seulement le sien) et c’est toujours avec de la joie au cœur qu’il sautille (fière brebis) jusqu’au salon pour enfiler ses converses (oui à l’intérieur) afin de terminer le look. Il ne ressemble à absolument rien. C’EST PARFAIT ! Heureusement qu’il ne lui a pas promis un pyja- attendez.
Son téléphone vibre contre le bois de la table à manger. Maisie est là. Ou alors c’est Kai qui veut l’appeler ? Oh ! Ah non, c’est Maisie. Elle est arrivée et... La bouffe refroidit ? Il faudrait à tout prix éviter la catastrophe. Petite brebis fière rejoint la porte d’entrée qu’il ouvre sans patience. Les deux paquets encore fumant que lui tend son Maisie lui suffisent ; sans même la saluer, il s’empare de ses offrandes et lui referme la porte au nez en la faisant bien claquer. Incapable de faire durer le gag plus longtemps (il n’a pas les couilles), il rouvre le battant à peine quelques secondes après, se confondant en ridicules excuses. « Excuse-moi je m’étais dit que ce serait marrant comme gag visuel mais on n'est pas dans The Office. » Sourire gêné mais tendre à la fois. Il se pousse sur le côté. « Entre, entre, entre, fais comme chez toi. » « Allez, hop, maintenant t’es à moi pour la nuit. » Puis il le voit, ce regard furtif qu’elle dirige vers les chambres. Il préfère mettre les choses au clair aussitôt : « Elle est là. Mais elle ne va pas sortir de sa chambre, t’inquiète, je la vois une fois par semaine. C'est un événement à chaque fois. » Il la rassure, posant la bouffe sur la table, à côté de son téléphone, auquel il jette un autre coup d’œil pour s’assurer qu’il n’a toujours pas reçu de message de son ami. « Je suis tout à toiiiii... » Qu’il conclut d’une voix suave en rapportant des assiettes et des couverts. Il pointe les chaussures de son amie : « Tu peux les garder, d’ailleurs, parce que moi j’ai l’intention de garder les miennes. Le look n’est jamais complet en chaussettes. » Un dicton qui le suivra jusqu’à sa tombe.
« Alors dis-moi... T’as fait une connerie ?! » Pour avoir envie de se pointer à cette heure chez lui, ce doit être important, voire indécent. Il est prêt à gober tous les potins, ainsi que ce rouleau de printemps qu’il coince entre ses dents. @Maisie Moriarty |
| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
(ab.) nicky (2019) › quincy (2019) › red › kyle › tobias › aiden › sofia › › muiredach #2 › rudy › halston (fb) › murphy › oxtorm › clément (db) › seth #5 › bonnie #1 › angus #11 › angus #12 › seth #6 › jo #3 › cameron #1 › logan #1 › aide #2 › carl #6 › twelve #1 › anwar #1 › vivian #2 › maxine #1 › dan #1
(dimension gothique) › eve › greta › cesar #2 AVATAR : daisy edgar-jones. CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/07/2021 | (#)Sam 14 Oct 2023 - 0:49 | |
| Plantée devant cette porte, j’attends avec angoisse le moment où elle s’ouvrira sur mon ami, aux bons conseils dont je doute sérieusement, mais à la présence rassurante. Ce n’est pourtant pas le premier mot auquel on pense quand on voit le Elly – inutile de le nier – mais il a le mérite d’être de ceux, si ce n’est le seul, en mesure de comprendre tout ce qui se passe dans ma tête depuis quelques jours. Cette excitation qui se confond inévitablement avec de la peur, et mes envies qui ne semblent pas compatibles avec ce que je suis prête à offrir. Tout autant de choses qui m’ont poussée à me montrer parfaitement honnête avec Angus et à anticiper une fin que je veux délibérément être heureuse tout en sachant que la probabilité qu’elle ne le soit pas est bien plus conséquente. Et ce, uniquement par ma faute ; comme ce fut déjà le cas lorsque notre amitié a couru à son terme parce que je n’ai pas pu m’empêcher de le fuir plutôt que de l’affronter. Mais j’y suis finalement parvenue, je lui ai fait face et je lui ai balancé mon plus grand secret, le laissant entre ses mains sans vraiment considérer s’il était prêt ou non à le recevoir. Il m’a juré que oui, il me l’a même promis, mais il n’est pas le premier à s’y essayer et à le regretter par la suite. Il regrettera. Je sais qu’il regrettera, mais à la différence des autres, il n’aura pas le cœur de se détourner de moi et il finira par subir le traitement où j’excelle le plus ; c’est-à-dire rendre mon entourage malheureux malgré moi – et parfois, en toute connaissance de cause. Alors oui, je panique, parce que si je me suis raisonnée pendant des mois à l’idée de ne pas m’ouvrir à lui et à admettre ce que je ressens pour lui, je n’ai moi-même pas su tenir cette promesse que je m’étais faite à moi-même, celle de le laisser en dehors de tout ça, car c’en devenait de plus en plus insupportable d’être éloignée de lui. Et maintenant, j’ai bien conscience que pour rien au monde je ne veux revenir en arrière, que j’ai envie d’avoir cette chance et de la préserver du mieux que je peux. Mais tout est confus dans ma tête ; et la confusion amène a encore plus de honte de ma part, de me sentir ainsi alors que je devrais être sur mon petit nuage. Je le suis, vraiment, seulement le nuage est gris et chargé.
La porte s’ouvre et je lui tends les sacs de nourriture en guise de laissez-passer, sans m’attendre à ce qu’elle se referme sur moi aussitôt délestée de mon offrande. Je sursaute un instant, reste dépitée de longues secondes avant que, finalement, la silhouette de Raphael se rappelle à moi. « Excuse-moi je m’étais dit que ce serait marrant comme gag visuel mais on n'est pas dans The Office. » - « Abruti. » Je râle en faisant claquer ma langue contre mon palais, trahie par un léger sourire qui étire mes lèvres. Pour autant, c’était bien joué – même si je me garde bien de le souligner. J’y ai cru durant un instant, peu habituée à une telle aisance de la part de Raphael même si les choses sont loin d’être aussi gênantes qu’elles ne l’étaient au début de notre amitié. Il a gagné en confiance, je le sais bien, mais de là à me claquer la porte au nez, je ne m’y suis pas attendue. « Entre, entre, entre, fais comme chez toi. » Je fais un pas en avant, guettant la silhouette de ma collègue, dont la présence serait très loin d’être un cadeau, autant parce qu’elle m’insupporte que parce que je ne peux m’empêcher d’être piquée en sachant qu’elle affectionne Angus à sa façon. « Elle est là. Mais elle ne va pas sortir de sa chambre, t’inquiète, je la vois une fois par semaine. C'est un événement à chaque fois. » - « Oh, ouais, ok, merci. » Je dis, pas rassurée pour autant, car malgré tout, ça laisse un pourcentage considérable de risques qu’elle s’aventure hors de sa chambre, genre, pour aller pisser et qu’elle s’arrête sur ma présence et finisse par plaquer son oreille contre sa porte pour ne rien rater de mes confessions, qu’elle utiliserait sans doute avec joie. Peut-être que je me fais des idées, que je suis légèrement parano et il y a peut-être une part de vrai, mais on ne sait jamais avec Molly. « Je suis tout à toiiiii... » Je le suis docilement, restant silencieuse alors qu’il nous installe à table avant de pointer mes chaussures. « Tu peux les garder, d’ailleurs, parce que moi j’ai l’intention de garder les miennes. Le look n’est jamais complet en chaussettes. » - « Euh, ok, merci. » J’avais pas l’intention de les enlever, en fait, mais soit. Je finis par froncer les sourcils, mon regard planté sur Raphael, soulignant : « mais qui êtes-vous ? » Ma main qui finit par entourer sa mâchoire pour mieux serrer mes doigts autour de celle-ci et l’obliger à tourner la tête, à gauche, puis à droite. J’observe son maquillage autant que sa désinvolture, pas encore tout à fait habituée. Sa légèreté contraste avec la gravité sur mon visage et, paradoxalement, ça me détend quelque peu alors que j’affiche un léger sourire, l’observant déballer les plans, me saisissant d’un rouleau de printemps que je pose sur une serviette sans avoir l’intention de le toucher. J’ai l’estomac noué. « Alors dis-moi... T’as fait une connerie ?! » - « Quoi ? Non ! Non. » Je souligne, ne sachant pas par où commencer, ajoutant, afin de gagner du temps : « Non. Non, je crois pas. » Et mes coudes viennent se poser sur la table, mes mains soutenant bientôt ma tête alors que j’ai bien conscience de ne pas présenter les choses sous le meilleur angle. Ainsi, on dirait, au contraire, que je viens de me rendre coupable d’un acte hautement répréhensible. « J’ai accepté un rencard avec le mec qui me plaît. » Et c’est finalement un chef d’accusation que je suis prête à accepter, tant les conséquences me rendent heureuse, au fond. « Non, c’est même moi qui lui l’ai demandé. » Techniquement, c’est bien moi qui ai amené le sujet, même si j’ai été grandement aidée sur ce point-là, lorsque j’ai compris qu’Angus ne parlait pas d’amitié envers moi, mais d’autre chose, quelque chose que j’espérais depuis longtemps sans me l’avouer. « Et j’en ai vraiment, vraiment, vraiment envie. » Je dis en délaissant mes mains, alors que mes bras retombent sur la table, se collant l’un à l’autre. J’en ai vraiment envie, parce que je n’ai espéré que ça pendant longtemps. J’en ai envie parce qu’il me plaît, vraiment beaucoup. « Mais je suis aussi vraiment, vraiment, vraiment paniquée. » Et je cherche son regard, parce que je sais qu’il comprendra la raison derrière ma panique. Ce n’est pas l’appréhension d’un premier date, c’est tout le reste. Tout ce que ça implique si ça marche – et je sais que ça marchera – et toutes ces choses qui me sont encore bien trop abstraites. « Tu t’es amélioré, depuis la dernière fois. » Je finis par commenter après avoir longuement sondé ses paupières, dans une vaine tentative de mettre un peu de lumière sur lui, n’ayant jamais été à l’aise à l’idée d’être sur le devant de la scène.
@Raphael Elly
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| | | | (#)Mar 7 Nov 2023 - 2:10 | |
| Raphael est heureux. Maisie fait face à un garçon débordant d’énergie et de joie malgré la journée bien avancée, voire disparue à travers la fenêtre. Il est tard et, s’il était prêt à se rouler sous les couvertures avant de recevoir le message nocturne de son amie, désormais il est excité comme s’il venait d’avaler trois litres de café avec un entonnoir. Il s’est mis beau pour lui-même parce qu’il n’a pas besoin d’impressionner la jeune femme, mais ce sera tant mieux si elle note la coquetterie de laquelle il s’est paré pour ouvrir la porte et l’inviter à entrer dans son appartement où les démons ne règnent plus. Ceci dit, il y a toujours un élément perturbateur prénommé Molly, mais il se cache dans sa chambre depuis longtemps. Plusieurs fois dans la soirée, le danseur a jeté un coup d’œil à sa colocataire par la fente de sa porte pour s’assurer qu’elle ne plainait pas. Il ne souhaite pas la revoir dans l’état qu’il l’a trouvée quelques semaines plus tôt. S’ils n’ont presque aucun atome crochu, il ne souhaite tout de même pas la retrouver sans vie un lundi matin, ou écrasée dans la cour parce qu’elle se serait jetée par la fenêtre en hallucinant un ange dans le ciel. Il n’y connait rien en drogues et médicaments forts mais, s’il y a une chose dont il est certain, c’est qu’il y a une bonne raison pour laquelle de nombreuses publicités font de la prévention contre les hallucinogènes de toute sorte. Lui, ça ne l’a jamais intéressé. C’est un froussard qui craindrait de se brûler la main en touchant à un sachet de poudre. Il n’a jamais testé plus fort que la prescription d’antidouleurs qui le suit depuis qu’il s’est cassé la cheville à seize ans. Il a d’ailleurs pris l’habitude de vérifier qu’il ne manque aucun cachet dans le contenant en plastique, maintenant qu’il connait le dédale des secrets de Molly. Dans tous les cas, elle ne les dérangera pas ce soir. Et, si elle sortait de sa chambre, Raphael s’assurerait de cacher Maisie pour leur éviter la confrontation. Il se jetterait sur elle tel Captain America qui veut sauver des dizaines de soldats d’une grenade qui va imploser. Fine comme elle est, elle disparaitra sous la musculature suffisante du bouclé. « Oh, ouais, ok, merci. » Il soulève les sourcils devant l’incertitude dont elle fait preuve, la regarde droit dans les yeux et souffle : « T’inquiète pas, vraiment. » Le diable ne se montrera pas le bout du nez.
Les festivités peuvent commencer. Raphael se doute que son amie a quelque chose d’important à lui dire, sinon elle se serait contentée de lui écrire ou, encore, de l’appeler. Elle a voulu le voir en personne alors ce doit être excitant comme ragots, ce qu’elle s’apprête à dérouler comme une pellicule de film. Avant tout, ils doivent se mettre confortable et bien installer la table, parce que le plat chinois qu’elle a rapporté mérite de se faire déguster comme le diner d’un roi. « mais qui êtes-vous ? » Surpris, il la fixe avec un point d’interrogation dans les yeux. C’est quand elle s’empare de son menton pour mieux sonder son visage qu’il comprend. La brillance de ses yeux se multiplie. Il se laisse faire, chat de spectacle qui n’attend que sa note finale après s’être fait examiner par le jury. « La même personne, je t'assure ! » Il s’exclame en battant des cils de manière innocente, bien conscient qu’il n’est pas comme d’habitude. Certes, il n’est pas aussi ennuyant que lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois, mais à chacune de leurs sorties il se colore encore plus, expérimente de nouvelles techniques de maquillage, aussi pour se sentir bien dans sa peau, aussi pour impressionner celui qui sait manier le pinceau comme un dieu. Il adore recevoir les compliments de Kai, et il en obtient davantage quand il se pavane tel le flamant rose. Il a enfin un peu d’attention. Enfin. Alors autant en profiter. Son ancien colocataire aurait certainement détourné le regard pour faire semblant de ne pas voir le far à paupières pourtant extravagant et néon qui surplombe ses iris bleues. Il ne sait pas comment complimenter ; pire, s’il n’apprécie pas, ça se voit aussitôt dans la tête étourdie qu’il affiche. Bon débarras.
Erm.
« Quoi ? Non ! Non. » Maisie semble surprise de l’entendre questionner la connerie qu’elle aurait pu faire. Il ne savait pas à quoi s’attendre à la suite de son message, certes, mais il s’imaginait mal que c’était pour lui annoncer qu’elle avait chopé les numéros gagnants à la loterie. « Non. Non, je crois pas. » Ses deux coudes posés sur la table, la pose nonchalante, il croque dans un rouleau de printemps sans détacher ses yeux d’elle. En cet instant, il aurait envie d’avoir du popcorn, en fin de compte. Mais le plat chinois est très bien aussi. Il le fait saliver, lui qui arrive enfin à manger correctement parce qu’il n’y a plus de boule d’anxiété logée dans son estomac. « J’ai accepté un rencard avec le mec qui me plaît. » Ses yeux s’écarquillent. Il ouvre la bouche en O. « Non, c’est même moi qui lui l’ai demandé. » Oh, qu’il a envie de l’interrompre pour lui exiger tous les détails les plus croustillants, mais il retient sa folie par respect. Maisie ne parait pas tout à fait à l’aise, comme si quelque chose clochait dans cette histoire aux apparences parfaites. « Et j’en ai vraiment, vraiment, vraiment envie. » Un sourire tendre étire ses lèvres. Il pose le reste de son rouleau dans son assiette pour concentrer toute son attention sur elle. « Mais je suis aussi vraiment, vraiment, vraiment paniquée. » Il se mord la lèvre inférieure en acquiesçant. Il essuie vaguement le bout de ses doigts huileux sur une serviette de table à motifs de tournesol. Il a compris. « Et c’est à moi que tu veux parler parce que tu savais que je comprendrais la source de cette panique, pas vrai ? » Il demande de manière rhétorique. Il n’y a pas mille raisons pour lesquelles elle viendrait le voir, lui, alors qu’il n’a aucune expérience en matière de couples. Les autres ne comprendraient pas exactement ce qui l’empêche de profiter de cette histoire qui s’écrit entre lui et ce garçon dont il n’a jamais entendu parler. Ils sont les extraterrestres de Brisbane. Il doit bien y en avoir d’autres, mais Raphael n’a pas cherché à trouver parce qu’il arrive à louvoyer dans les eaux troubles depuis sa rencontre avec Kai. Il a été honnête dès le premier jour, et ça avait fonctionné. Il faut croire que c’était la bonne personne. Est-ce que le mec qui plaît à Maisie est la bonne personne ? Elle devra s’en assurer avant toute chose. « Sois honnête le plus tôt possible. S’il t’apprécie autant que tu l’apprécies, alors il comprendra peut-être. Je sais que c’est compliqué de voir le positif parce que le monde du dating tourne autour du sexe mais… J’imagine qu’il a quelque chose de plus que les autres, si tu lui as proposé un rencard ? » Il demande, la tête s’étant naturellement basculée sur le côté pour mieux observer les traits de son amie afin de lire dans ses pensées. Bien sûr, il ne peut pas s’empêcher : « Je le connais ? Comment il s’appelle ? Il est gentil, au moins ? » Ça y est, il s’est transformé en papa. Il aurait presque l’âge, tiens.
« Tu t’es amélioré, depuis la dernière fois. » Oh, c’est ce qu’elle faisait, à fixer ses yeux comme si elle les voyait pour la première fois. Passant timidement sa main dans ses cheveux, il la remercie d’un petit couinement. « Je suis plein de tutoriels sur Youtube et je teste un peu tout et n’importe quoi pour savoir ce qui me plaît le plus. » Il se mord le bout de la langue, hésite, puis finit par avouer : « Et ce qui lui plaît le plus. »
@Maisie Moriarty |
| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
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| J’aimerais dire que je suis en terrain connu ; Raphael et moi, on se connaît suffisamment pour être à l’aise l’un avec l’autre – du moins, sans parler pour lui, je peux au moins admettre qu’il s’agit de mon cas. Pourtant, je n’arrive pas à être totalement sereine et il n’en est pas fautif. C’est l’identité de sa colocataire qui me pose un problème, bien connue et surtout bien détestée de mon côté, suffisamment pour que je craigne son irruption à tout moment. « T’inquiète pas, vraiment. » Il essaie de me tranquilliser et j’étire un sourire pour le rassurer, même si je ne serai jamais totalement sereine. Molly est une fouine, j’en ai la preuve chaque jour au boulot et je ne doute pas que si elle venait à reconnaître ma voix ou à se douter de ma présence ici, elle se ferait un plaisir d’écouter aux portes pour avoir des éléments à utiliser contre moi. Dans le fond, ce ne serait peut-être pas une si mauvaise idée, ça m’éviterait d’avoir à dire moi-même à Angus que eh, c’est gentil de t’intéresser à la petite vierge, mais t’es clairement pas prêt pour tout ce qui t’attend. Ouais, non. Molly serait capable de déformer l’information à son avantage et Dieu sait ; ça finirait sûrement en « elle t’apprécie pas vraiment, tu sais » alors qu’elle ne pourrait être plus éloignée de la vérité. C’est bien parce que je l’apprécie trop que je me retrouve à chercher refuge ici. C’est d’ailleurs presque hilarant, le fait que je me retrouve à chercher le soutien de Raphael et à apprécier sa compagnie, alors qu’un an auparavant, c’est bien lui qui me mettait dans tous mes états et qui me faisait bégayer. Un béguin qui n’a pas été très loin, que j’ai très vite réussi à raisonner – et parce que, finalement, l’évidence s’est imposée à moi à force de côtoyer Angus au quotidien.
J’ai aussi bien compris que je n’étais pas vraiment le genre de personne qui l’intéresse. Si j’ai l’impression d’avoir forcé une amitié pendant quelques temps, je me suis vite rendue compte que, justement, c’est ça qu’il pouvait m’apporter – et qu’il m’apporte bien : l’amitié – et j’ai appris à découvrir sa personnalité et toutes les qualités qu’il avait à offrir. J’ai l’impression que la personne qui m’intéressait autrefois n’a plus grand-chose à voir avec celle que j’affectionne aujourd’hui, et c’est pour le mieux. Je le vanne, je m’étonne de sa soudaine confiance en lui, mais putain qu’est-ce que ça fait du bien de le voir ainsi. Je suis pas sûre qu’il soit encore capable d’élever la voix dans une pièce pour vraiment faire entendre son opinion, mais il commence à ne plus se cacher, à s’assumer, à se montrer, et j’aime cette version de lui. « La même personne, je t'assure ! » Je fronce les sourcils, prétend ne pas être convaincue, mais au bout de quelques secondes mon sourire me trahit, et un rictus se dessine sur mes lèvres. « Tu te maquilles mieux que moi, ça saoule. » Je laisse entendre, même si air amusé ne quitte toujours pas mon visage.
C’est enfin le cas quand Raphael m’oblige à entrer dans le vif du sujet et passé un instant de panique, j’essaie de gagner un peu de temps avant de formuler les choses. Pourtant, je sais qu’il est celui auprès de qui je peux me confier sans le moindre filtre, c’est bien pour ça que je suis venue. Parce qu’il est le seul qui peut m’entendre, me comprendre et respecter mes bizarreries – pour ne pas dire carrément anomalies. Raphael attaque le repas et le fait qu’il ait la bouche occupée m’arrange bien pour éviter qu’il pose de nouvelles questions, le temps que je trouve mes mots, tandis que la nourriture me donne plus la nausée qu’autre chose – l’appréhension de dévoiler ce qu’il se passe, voilà tout. Et ça y est, Une phrase, puis une autre, et finalement je balance tout avec une facilité déconcertante malgré mon malaise évident. Merde, il ne mâche plus. Alors j’enchaîne ; et j’explique que je suis totalement paniquée. Sois délicat, Raph, s’il te plaît. « Et c’est à moi que tu veux parler parce que tu savais que je comprendrais la source de cette panique, pas vrai ? » Je hoche la tête rapidement, mes yeux posés sur son rouleau de printemps abandonné plutôt que de chercher son regard. Ça aussi, c’est ironique, d’ordinaire c’est pas moi la plus silencieuse du duo. « Et que tu te vexerais pas, quoi. » J’ajoute, parce que comprendre c’est une chose, mais ne pas s’offenser en est une autre. C’est pas très vendeur, présenté ainsi : eh, je suis venue vers toi parce que t’es aussi naze que moi en matière de relation amoureuse, ah ah. « Sois honnête le plus tôt possible. S’il t’apprécie autant que tu l’apprécies, alors il comprendra peut-être. Je sais que c’est compliqué de voir le positif parce que le monde du dating tourne autour du sexe mais… J’imagine qu’il a quelque chose de plus que les autres, si tu lui as proposé un rencard ? » Je secoue une nouvelle fois la tête. Oui, il a quelque chose de plus que les autres ; il a tellement plus que tous les autres, en fait. « Ouais, et il va fuir, et je vais me retrouver avec le cœur brisé, je vais chialer pendant des mois, me rappeler pourquoi normalement je fais pas ça, et je vais me promettre de plus me faire avoir. » C’est l’option qui me paraît la plus probable, quand bien même je n’arrive pas à imaginer Angus me faire ça. Pas qu’il sera obligé de rester avec moi, mais j’imagine qu’il saura amener la rupture avec douceur. « C’est ça qui me fait peur, j’crois. De savoir que c’est sûrement foireux depuis le début, et que j’ai quand même sauté à pieds joints dedans, parce que j’en avais envie et pas parce que je suis raisonnable. » Si je l’avais été, j’aurais réussi à garder mes foutus sentiments pour moi plutôt que de prendre le risque qu’ils se retournent contre moi. C’est toujours le cas, toujours. Je devrais le savoir, depuis le temps, et je devrais avoir appris à me protéger – mais eh, faut croire que j’ai un côté maso, ce qui est ironique pour une vierge. « Et il a de l’expérience. Putain, il a de l’expérience. » Je répète en réalisant l’ampleur de mes mots, portant à nouveau mes mains à ma tête dans un nouveau sursaut d’angoisse. Même s’il m’a dit qu’il n’a jamais enchaîné les relations, le fait est qu’il en a eue, qu’il a déjà couché avec quelques – plusieurs personnes différentes, même – et, surtout, qu’il sait ce qu’il aime ou ce qu’il ne veut pas. C’est mort, ça va jamais marcher, il ne pourra qu’être déçu. Merde, je suis même pas sûre de savoir embrasser correctement. « Je le connais ? Comment il s’appelle ? Il est gentil, au moins ? » - « Nan, je crois pas. Il s’appelle Angus. C’est un ancien pote à mon frère à la base et, maintenant, on bosse ensemble. Enfin, c’est un peu plus compliqué, on pouvait pas trop se saquer et je lui ai demandé de faire semblant d’être mon mec pour emmerder mon frère, enfin, bref, tu vois, c’est foireux, c’est pas des bonnes bases, ça. » Même si ça a duré presque un an, même si c’est exactement ce qui nous a rapprochés. « Quand tu le connais pas, tu peux pas imaginer qu’il soit gentil, mais c’est le mec le plus loyal, avenant, calme et drôle que je connaisse, si tu grattes bien ses couches. » Et il est gentil, oui, mais il est comme moi, il a peur de s’exposer et ça donne l’impression qu’il est le roi des connards. Mais c’est mon roi des connards. « Oh, et il fait deux mètres. Je suis un cliché, mais j’adore ça, voilà. » J’avoue tout. Je le vanne tout le temps, et je sais qu’il complexe, mais j’y peux rien, moi ça me laisse pas indifférente.
J’essaie de me reconcentrer sur lui, le fixant avec sûrement trop d’intensité, alors que je finis par le complimenter. « Je suis plein de tutoriels sur Youtube et je teste un peu tout et n’importe quoi pour savoir ce qui me plaît le plus. » - « Et verdict ? Qu’est-ce qui te plaît le plus ? » Je suis curieuse et envieuse de savoir qu’il arrive à savoir ce qui lui plaît et, par extension, à apprécier ce qu’il voit dans le miroir. « Et ce qui lui plaît le plus. » Mes yeux s’écarquillent et je manque de m’étouffer ; « Quoi ?! » Je demande, oubliant bien vite mes soucis : « Qui c’est ? Je veux tout savoir, Raph, TOUT. » Je demande, les yeux rivés dans les siens, menaçante ; vu son expression, c’est sans doute moins compliqué pour lui que ça ne l’est pour moi et j’ai besoin d’entendre que les choses peuvent bien se passer.
@Raphael Elly
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| | | | (#)Mar 13 Fév 2024 - 2:51 | |
| Bien sûr que Raphael fera semblant qu’il n’apprécie pas l’attention sur son visage.
Mais bien sûr qu’il adore susciter l’intérêt de Maisie, ainsi que ses regards prolongés qui surfent sur la surface de son épiderme qu’il a coloré pour l’occasion ! Qu’on remarque sa nouvelle passion est ce qu’il souhaite le plus au monde parce qu’il ne s’est jamais autant senti… lui-même. S’il avait su qu’il lui suffisait d’appliquer un peu de poudre sur ses paupières pour se transformer en un poisson dans l’eau. Au début, de sortir ainsi décoré l’avait intimidé, mais il avait pu constater que les gens se fichent bien de ce qu’il fait de sa tête, comme ils se fichent des vêtements excentriques desquels il se pare comme le flamant rose qu’il est. Il pensait attirer les critiques mais il faut croire que les gens sont trop occupés avec leurs problèmes pour pointer ses insécurités du doigt. Qui l’eu cru ?! « Tu te maquilles mieux que moi, ça saoule. » Fier, il hausse les épaules et bat des cils avant de se remettre à grignoter son rouleau de printemps. C’est la bouche pleine qu’il présente la suite de son plan… sans vraiment le faire. C’est encore trop tôt. « Et ce n’est que le début, très chère. » Il lui adresse un regard plein de mystère, mais ses lèvres closes et son air innocent laissent savoir à son amie qu’elle n’aura pas plus d’informations. Il a encore le droit de garder quelques secrets ! Dans tous les cas, ça le touche beaucoup, qu’elle remarque les changements qui s’opèrent en lui. Peu de gens sont réceptifs à ce genre de chose, et Maisie semble avoir un sixième sens.
Lui aussi a compris que quelque chose se trame du côté de la jeune femme. Et ce n’est pas parce qu’elle a insisté pour venir chez lui aussi tard le soir, encore moins parce que les sms qu’ils ont échangés lui ont paru paniqué ! Non non. Du tout. Lui aussi a un sixième sens (non). Satisfait d’avoir un truc à manger, il est désormais à l’écoute de son amie qui semble avoir un long tapis à dérouler. Il se sent à nouveau adolescent, excité et prêt à gober tous les potins qu’elle pourra lui fournir. Il est question d’un garçon (c’était certain !!) et, ce n’est pas pour se vanter (c’est pas ironique, cette fois), mais il a directement compris pourquoi Maisie avait besoin de ses conseils, à lui, et pas ceux d’une personne plus expérimentée en matière d’amour. Il y a un certain truc qu’ils ont en commun. « Et que tu te vexerais pas, quoi. » Plissant les paupières, il secoue la tête. Il ne sait pas comment il aurait pu se vexer. Au contraire, il est honoré qu’elle soit venue le voir alors qu’il a toujours été celui qui cherchait les conseils auprès des autres. Il commence à devenir un adulte. C’est inquiétant et intéressant en même temps. Les erreurs qu’il a faites deviennent des conseils à donner, et cette pensée est… rassurante. Il a peut-être enfin mis une partie de sa vie derrière lui. « Ouais, et il va fuir, et je vais me retrouver avec le cœur brisé, je vais chialer pendant des mois, me rappeler pourquoi normalement je fais pas ça, et je vais me promettre de plus me faire avoir. » Raphael n’a pas eu le temps d’avoir cette inquiétude quand il a rencontré Kai. C’est l’autre qui est venu à lui avec la ferme intention de le rencontrer, et le danseur avait aussitôt placé ses conditions. Oui, il était ouvert à l’idée de faire la connaissance d’un garçon, mais, non, il ne pourrait pas lui offrir ce que la majorité recherche. Il avait été chanceux, ce jour-là, de tomber sur un mec aussi compréhensif. Il ne sait absolument rien de ce nouvel intérêt amoureux de Maisie et il peut seulement espérer que c’est un type bien, à l’image de Kai. « C’est ça qui me fait peur, j’crois. De savoir que c’est sûrement foireux depuis le début, et que j’ai quand même sauté à pieds joints dedans, parce que j’en avais envie et pas parce que je suis raisonnable. » Il se mord la lèvre inférieure plutôt que sa collation. « Et il a de l’expérience. Putain, il a de l’expérience. » Il ne peut contenir un rire, cette fois, à voir ses yeux doubler de volume. Il s’excuse aussitôt. « Pardon, c’est pas drôle. » Il se râcle la gorge, reprend son sérieux. « Je comprends ta détresse. Il n’y a pas mille solutions. Je crois que tu cherches trop loin, alors que la solution est sous ton nez. La communication ! » Faites ce qu’il dit, pas ce qu’il fait. Lui, il a été chanceux. Sa nouvelle relation est née à travers un accord commun dès le début. Se découvrir. Se parler. Voir si ça fonctionne. Il n’a jamais été question de sexualité, seulement d’une amitié qui pourrait prendre des teintes de rose si les astres s’enlignent. Ce que Raphael comprend de l’histoire de Maisie, c’est que la relation a évolué sans que les limites ne soient exposées. Une relation… Comme dans les films, sûrement. Alors, non, le jeune homme ne pourra pas lui offrir les meilleurs conseils, seulement : « Écoute-toi, c’est le plus important. S’il a de l’expérience, alors il peut comprendre que toutes les filles n’ont pas besoin des mêmes choses, tu crois pas ? Parle-lui-eeeeeeeeeen, je te dis. » Il insistera toujours sur ça.
La curiosité prend le dessus, sans surprise. Raphael a envie de tout savoir. Qui est ce garçon mystère ? Est-ce qu’il est un bon candidat ? Il est déjà prêt à écrire la liste de ses qualités et de ses défauts dans sa tête. « Nan, je crois pas. Il s’appelle Angus. C’est un ancien pote à mon frère à la base et, maintenant, on bosse ensemble. Enfin, c’est un peu plus compliqué, on pouvait pas trop se saquer et je lui ai demandé de faire semblant d’être mon mec pour emmerder mon frère, enfin, bref, tu vois, c’est foireux, c’est pas des bonnes bases, ça. » What the fuck ? « Quand tu le connais pas, tu peux pas imaginer qu’il soit gentil, mais c’est le mec le plus loyal, avenant, calme et drôle que je connaisse, si tu grattes bien ses couches. » Il penche la tête sur le côté, recueille sa joue dans sa main, bat à nouveau des cils. Il y a du miel dans ses propos. « Ennemies to lovers ? » Le genre de commentaire qu’il aurait dû garder pour lui-même. Ça lui a échappé. « Tu as bien gratté ses couches, si tu ne vois plus que ses qualités ! J’ai l’impression que j’ai plusieurs saisons de retard sur la série. » Elle ne lui a jamais parlé de lui avant. Il ne lui reproche pas le secret. Il comprend qu’il devait y avoir une bonne raison pour qu’il en reste un. « Oh, et il fait deux mètres. Je suis un cliché, mais j’adore ça, voilà. » Il éclate de rire. C’est vrai que c’est un argument de taille (voyez, le jeu de mot) ! « Oula, même moi je devrai lever les yeux pour le regarder ?! » Il a l’habitude de faire partie des plus grands de la salle. Longue branche svelte. Mais cet Angus détient une avance de… Dix-sept centimètres sur lui ! Absolument pas négligeable. « Parce que tu vas me le présenter, heiiin ? T’es obligée, t’as signé un contrat sans même le savoir en venant me demander conseils. Je pourrai te dire s’il a la tête d’un type qui accepterait de retirer les capotes de sa liste de courses. » Professionnel en la matière, ça c’est certain. De son côté, il a rencontré un garçon qui n’a même pas grincé des dents quand Raphael lui a parlé de son asexualité. Il a été chanceux, et il espère que le même scénario se produira avec Maisie.
« Et verdict ? Qu’est-ce qui te plaît le plus ? » Ses doigts, frétillant sous ses yeux pour les désigner, viennent résumer ses préférences. « Les yeux, j’ai besoin de rien d’autre que de la couleur sur les yeux. » Et les ongles, aussi, mais ceux-là ne jouent pas sur le même terrain. Il ne ressent pas ce besoin qu’a Kai (Bea), de couvrir son visage entier de féminité. Il s’est arrêté sur un juste milieu. Une ligne bien au centre, entre la masculinité et son opposé. C’est là qu’il se plaît le plus pour l’instant. Sa discussion avec Jordan lui a ouvert les portes sur la non-binarité, mais il n’est pas encore certain d’appartenir à ce terme-là non plus. Il explore. Il a toute sa vie pour le faire. Et il a un compagnon pour le soutenir dans cette aventure. « Quoi ?! » Il se plaque la main sur la bouche, détourne les yeux. « Qui c’est ? Je veux tout savoir, Raph, TOUT. » « OULA ! On se calme ! » Qu’il s’exclame en riant devant l’air menaçant de son amie. Il croque dans son rouleau de printemps et prend bien le temps de mâcher et d’avaler, pour faire retarder le moment. Les dents bien propres et la gorge éclaircie, il reprend, n’abusant plus de l’impatience de Maisie. Il a déjà viré au rouge. C’est sa marque de commerce. « C’est rien de sérieux. Pour le moment en tout cas. J’en suis pas au même stade que toi et Angus. » Il se justifie en passant encore et encore sa main dans ses cheveux. « Mais c’est la toute première chose que je lui ai dit. À Kai. » Il lève le doigt, prend un air sérieux et fixe son amie pour qu’elle comprenne le message qu’il lui envoie.
« J’ai envie de te rencontrer, mais je ne pourrai pas t’offrir ce que les autres recherchent dans les bars. Je suis asexuel, et si c’est un problème, je ne suis pas la personne pour toi. »
Il marque une pause, sa posture se détendant. Il s’est remis à ronger ses ongles. « Il est resté. » À partir de ce moment, ils ont toute une histoire à créer. Il n’a pas beaucoup plus de ragots à raconter à son amie, mais il voulait surtout lui montrer que c’était possible d’être soi-même. Les bonnes personnes resteront. « Il vaut mieux rêver en couleurs, non ? Ça pourrait se passer de la même façon pour toi. » Le sourire qu’il lui adresse est plus tendre et intime que les autres. Il lui envoie tout son courage pour franchir le pas même si la réponse peu être aussi positive que négative. Personne ne vit complètement sans prendre le risque.
@Maisie Moriarty |
| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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| J’ignore combien de temps Raphael a passé à visionner divers tutoriaux pour perfectionner son maquillage, toujours est-il que c’est franchement réussi et que, ouais, j’avoue tout, je suis carrément jalouse qu’il maîtrise mieux les pinceaux que moi. Je râle, gentiment, tandis qu’il ajoute : « Et ce n’est que le début, très chère. » auquel je réponds dans un premier temps par un froncement de sourcils qui vise à sonder son âme – rien que ça. C’est quoi la suite ? Que je lui demande à travers mon regard insistant, sincèrement curieuse de découvrir (et surtout, d’assister) à l’évolution du Elly. Il y a des mois en arrière, ça aurait été impensable qu’il s’ouvre à ce point, qu’il s’autorise à être lui-même. Aujourd’hui, j’ai peut-être l’impression d’avoir loupé de nombreux chapitres et de me retrouver devant un inconnu, mais c’est un sentiment qui est loin d’être désagréable. Car la personne qui me fait face n’a rien d’un étranger, au contraire, dans un sens j’ai ce sentiment qu’il m’autorise enfin à le connaître comme je le devrais et, surtout, comme il mérite d’être apprécié et aimé. « Bon, ok, garde tes mystères pour toi. » Je dis en haussant les épaules, l’air presque détaché, avant d’ajouter, un sourire qui étire déjà mes lèvres : « mais que tu saches, je compte plus m’emmerder à faire mon propre make-up si je t’ai sous la main, hein. » Je ponctue ma réflexion d’un clin d’œil, alors que je suis parfaitement sincère. À quoi bon être jalouse alors que je compte – sans la moindre honte – en profiter allégrement ? S’il sait manier aussi bien les pinceaux, il a intérêt à m’en faire bénéficier, c’est dans le code des obligations quand on est potes, en fait. Désolée pour lui (pas du tout).
Et pendant quelques secondes, cette légèreté me fait du bien. Des mois plus tôt, Raphael n’aurait pas forcément été la personne vers laquelle je me serais tournée malgré notre situation commune ; parce qu’il me semblait avoir ses propres soucis à régler sans que je ne vienne lui imposer les miens en complément. Je sais qu’il m’aurait toujours accueilli et écouté, mais sa présence s’est toujours accompagnée d’une aura morose difficilement explicable. Une sorte de mélancolie couplée à d’évidents regrets, donnant lieu à un malaise toujours sous-jacent. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, le garçon que j’ai face à moi m’allège l’esprit, même si ce n’est qu’un quart de seconde, autant par ses mots que sa seule présence. Il dégage autre chose, à présent, Raphael. Quelque chose de plus serein, de plus doux, de plus luminaire – et j’ai envie de croire que ça a toujours fait partie de lui et qu’il se donne seulement l’autorisation de laisser toutes ces belles qualités s’exprimer. À cela s’ajoute cette impression de pouvoir lui faire confiance les yeux fermés, plus que ça n’était déjà le cas en considérant qu’il est sans doute le seul qui peut écouter mes craintes sans les juger ou, pire encore, me rire au nez. Alors j’y vais, je déballe tout ce que j’ai sur le cœur, même si j’essaie de condenser les choses pour ne pas l’ensevelir sous des informations futiles qui ne feraient que le perdre alors que j’ai, plus que jamais, besoin de le sentir à mes côtés. L’étape que je vis avec Angus est sans doute anodine pour beaucoup d’individus, et lui seul sait le caractère complexe de tout ceci. Difficile d’expliquer à n’importe qui que j’ai des sentiments pour lui que j’essaie encore de refouler, je déteste quitter ses bras alors même que je n’ai qu’une envie : celle de le fuir. Ça n’a pas de sens ; même pour moi, par moment. Et quand Raphael rit, je ne me vexe pas ; j’interprète cela comme une vérité universelle : ça n’a vraiment aucun sens. « Pardon, c’est pas drôle. » Je secoue brièvement la tête, lui assurant ainsi qu’il n’y a pas d’offense, mais n’ayant plus le courage de reprendre la parole. C’est beaucoup à dévoiler, c’est surtout beaucoup à assumer. « Je comprends ta détresse. Il n’y a pas mille solutions. Je crois que tu cherches trop loin, alors que la solution est sous ton nez. La communication ! » - « On sait pas faire ça. » Je précise aussi tôt, argument imparable pour me conforter dans mon malaise. J’aimerais dire que je ne sais pas pourquoi je m’inflige ça, pourquoi je me vautre dans mon mal-être, mais je connais la réponse à tout ça ; parce que je ne connais que ça, parce que j’en ai besoin, parce que je dois sans doute aimer ça, au fond. « Je sais pas faire ça. » Je corrige, car à la décharge d’Angus, il a su se montrer honnête bien plus vite que je ne l’ai été de mon côté, et malgré toutes les preuves de sa bienveillance, je n’arrive toujours pas à l’être de mon côté. « Écoute-toi, c’est le plus important. S’il a de l’expérience, alors il peut comprendre que toutes les filles n’ont pas besoin des mêmes choses, tu crois pas ? Parle-lui-eeeeeeeeeen, je te dis. » - « Je crois que je t’aimais mieux quand t’étais moins sûr de toi. » Je dis en le jaugeant du regard, me saisissant d’un rouleau de printemps avec lequel je joue pour me donner contenance. « Il pourrait comprendre oui, je crois. » Je dis, plus sérieuse, avant que de me reprendre malgré moi : « mais c’est différent de ne pas avoir besoin des mêmes choses et de ne pas avoir de besoins tout court. Les gens sont pas comme nous. » J’ajoute, un soupir défaitiste qui vient ponctuer ma phrase. Il m’a bien dit qu’il n’avait voulu connaître personne du temps où nous étions « ensemble », ce qui peut me laisser croire que ce n’est pas si important pour lui. Mais de là à dire totalement insignifiant, je n’en suis pas sûre.
Ce qui n’est pas insignifiant, en revanche, c’est la manière dont nous nous sommes rapprochés ; des détails qui ne font que me confirmer que tout ceci est sans doute voué à l’échec vu les bases peu solides de notre couple. Est-ce qu’on peut vraiment s’aimer sincèrement après s’être détestés aussi longtemps ? Est-ce que nous ne retrouverons pas nos vieux travers à la première occasion ? L’air mielleux d’un Raphael qui bat des cils me sauve de mes pensées. « Ennemies to lovers ? » Je ris sincèrement pendant quelques instants, oui, ennemies to lovers. « C’est cliché, hein ? » Je dis, et mon large sourire laisse supposer que je ne m’en porte pas plus mal d’être ce foutu cliché. « Tu as bien gratté ses couches, si tu ne vois plus que ses qualités ! J’ai l’impression que j’ai plusieurs saisons de retard sur la série. » - « De ne pas en parler, ça rendait tout ça moins réel et donc tout ça, ça pouvait pas être un problème. » Ça ne pouvait pas être un problème et c’était par conséquent rassurant ; il n’y a qu’à voir où j’en suis aujourd’hui. Il a raison, Raphael. J’ai tellement gratté la couche que je ne vois plus que les qualités, et ça me rend complètement accro alors que je ne devrais pas. Et même quand j’essaie de me restreindre, j’arrive encore à ajouter des bons points à Angus. « Oula, même moi je devrai lever les yeux pour le regarder ?! » - « Tu vivras l’expérience du torticolis constant, bienvenue dans ma nouvelle vie. » Dont je ne me plains pas. Pas totalement, malgré tout ce que je peux laisser croire. Paradoxalement, c’est parce que j’ai envie d’y croire, justement, à cette nouvelle vie, que j’en doute autant. Car je sais que la déception me tuerait sans doute. « Parce que tu vas me le présenter, heiiin ? T’es obligée, t’as signé un contrat sans même le savoir en venant me demander conseils. Je pourrai te dire s’il a la tête d’un type qui accepterait de retirer les capotes de sa liste de courses. » Il a le mérite d’avoir réussi à me détendre avec sa réflexion, alors que j’éclate de rire, un rire franc et bruyant, m’en fichant bien qu’il résonne désagréablement dans la pièce. Il est sincère, et j’en ai besoin. « À la base je voulais pas encore le présenter à qui que ce soit sans savoir où on va, mais ton argument est totalement recevable. Alors c’est un deal, estime-toi chanceux. » Je dis, mon rire qui s’est transformé en sourire. « Mais au moindre interrogatoire de ta part, je te le fais payer, hein. » J’annonce, qu’il prenne connaissance des limites. Qu’il le rencontre est une chose, qu’il le mette mal à l’aise, c’en est une autre.
Je reporte mon attention sur Raphael, dans une tentative de changer de sujet et me laisser un instant de répit, que de lui rendre un peu de l’attention qu’il me prête en cet instant. « Les yeux, j’ai besoin de rien d’autre que de la couleur sur les yeux. » - « T’as raison, en plus avec tes yeux tu peux vraiment faire des dingueries. » Il a cette chance d’avoir un regard perçant, un de ceux qui est mis en valeur peu importe l’ombre à paupière, mais qui peut devenir réellement hypnotisant avec une bonne maîtrise. Un instant, j’ai envie de lui demander des conseils, mais j’en oublie bien vite cette option alors qu’il m’annonce une bombe, une qui aurait mérité qu’il me coupe au préalable pour me dire la bonne nouvelle. « OULA ! On se calme ! » - « Hé non, tu peux pas m’interroger et t’attendre à ce que j’en fasse pas de même, non mais. » Non, j’ai besoin qu’on équilibre les comptes, et j’ai surtout besoin qu’il me vende du rêve, qu’il me fasse croire qu’on peut être heureux malgré nos différences. Qu’il y a peut-être une petite place pour nous dans cette société hypersexualisée. Que nous avons le droit de vouloir être aimés et, surtout que nous pouvons l’être. « Mais allez accouche ! » Je l’implore, me permettant même de lui donner un léger coup de pied pour le motiver à mâcher plus vite. « C’est rien de sérieux. Pour le moment en tout cas. J’en suis pas au même stade que toi et Angus. » Je fronce les sourcils un instant, de manière presque imperceptible avant de me reprendre, n’ayant pas envie qu’il lise ma déception quant à l’entente de ces paroles. Si je lui pose cette question, ce n’est pas pour être confronté, une fois encore, à ma situation avec Angus, mais pour l’oublier le temps de quelques minutes. « Mais c’est la toute première chose que je lui ai dit. À Kai. » - « Comment ? » Je demande, pendue à ses lèvres, ne supportant pas le suspense qu’il fait, une fois encore, planer. J’ai besoin qu’il me dise comment il a pu formuler cette chose qui ne me semble pas plus naturelle sous prétexte que je suis concernée. « J’ai envie de te rencontrer, mais je ne pourrai pas t’offrir ce que les autres recherchent dans les bars. Je suis asexuel, et si c’est un problème, je ne suis pas la personne pour toi. » Mon regard se perd sur Raphael, encore une fois piquée par une certaine jalousie, plus vive cette fois-ci. Ce type gauche, qui bégayait encore il n’y a pas si longtemps, a réussi à formuler en deux phrases tout ce que je n’arrive jamais à dire. « Il est resté. » La jalousie est remplacée par le soulagement, autant le concernant que le fait de savoir qu’ils existent, ces gens qui peuvent nous accepter malgré tout. « Il vaut mieux rêver en couleurs, non ? Ça pourrait se passer de la même façon pour toi. » - « Ouais, j’imagine. Peut-être. » J’en suis pas convaincue. Pourtant, il y a une partie de moi qui se dit que c’est possible, et qui, cette fois-ci, y croit vraiment. « Je peux le perdre si je lui dis rien, et je peux le perdre si je lui dis tout. J’imagine que vaut mieux que je me lance, tant qu’à prendre un risque. » Au pire, la rupture aura lieu plus vite que prévue. Au mieux, elle n’aura tout simplement pas lieu. « Tu l’as pris et ça a marché pour toi, peut-être que… peut-être que ça peut marcher pour moi, oui. » J’admets enfin, restant silencieuse pendant quelques instants avant de reporter mon attention sur Raphael. « Alors, Kai, hein ? » Qu’il ne s’imagine pas que l’information est tombée dans l’oreille d’une sourde – c’est loin d’être le cas. « Tu dois m’en dire plus, qu’on soit sur un pied d’égalité, tu comprends. » J’ajoute, en haussant les épaules, et en croquant enfin dans le rouleau de printemps froid qui a graissé mes doigts durant de longues minutes.
@Raphael Elly |
| | | | (#)Lun 18 Mar 2024 - 21:57 | |
| « Bon, ok, garde tes mystères pour toi. » Raphael ne se détache pas de son sourire taquin et ses cils continuent à battre l’air lorsqu’il se redresse énergiquement quand Maisie implique qu’il pourrait devenir son maquilleur officiel. Si elle pensait l’agacer avec cette réflexion, elle peut s’étonner de constater que son ami semble emballé par l’idée. Un visage féminin à peindre ?! C’est le Graal pour celui qui maudit sa morphologie ainsi que les angles coupés de ses traits faciaux. Il doit toujours s’adapter aux tutoriels makeup qu’il suit sur Youtube lorsque les artistes désignent les courbes de leurs joues pulpeuses, de leurs sourcils, alors que Raphael doit travailler avec un carré, littéralement. Il n’y aurait rien de plus plaisant que de travailler sur un visage rond comme celui de Maisie. Et ses lèvres ! Ses lèvres de rêve. Ce sont deux quartiers d’orange juteux qu’il s’imagine déjà couvrir de gloss légèrement rosé et, et, et… L’inspiration frappe ! « Me dis pas ça, sinon je vais déjà chercher mon matériel. » Elle pensait le décevoir en lui faisant cette proposition ?! Bon, il est carrément onze heures du soir, et la prochaine étape est de se coucher, mais ce n’est qu’un détail. Peut-être que le maquillage la suivra dans ses rêves. « Tu sais pas à quel point j’aimerais avoir un visage comme le tien à maquiller, plutôt que… Que... Ouais, voilà, quoi. » Qu’il bredouille en désignant son visage avec une sorte de mépris mal camouflé – il ne déteste pas toujours son physique, ça dépend des jours, de ses envies, du moment, mais de parler de maquillage ranime son désir de ne plus s’associer à un genre – il paraît que c’est normal, du moins, s’il se fie à ce que Jordan lui a dit, et Jordan lui a paru tout à fait normal et valide.
Maisie est tombée dans le tout premier piège de l’humanité : celui de ne pas accorder assez d’importance à la communication. Certes, Raphael n’est pas un expert en la matière (teuf teuf), mais il commence à s’améliorer au fil de ses expériences. Si ça fonctionne pour lui, il peut très bien imaginer un scénario dans lequel Angus accepte Maisie telle qu’elle est, sexualité ou pas. Il ne connait pas ce garçon, sait seulement qu’il ne doit pas être trop méchant si son amie s’est attachée à lui, et il fait confiance en ses goûts. Quoique… Elle se rappelle son dernier crush en date ? M’ouais. « On sait pas faire ça. » Fronçant les sourcils, il s’apprête à la gronder mais elle se reprend. « Je sais pas faire ça. » C’est bien ce qu’il croyait. Ce sera à elle de faire le pas qui fait le plus peur. C’est elle qui a un message à faire passer, et Angus ne comprendra jamais si elle n’utilise pas les mots tels qu’ils sont. C’est un garçon, quoi ! Raphael sait de quoi il parle, il ne remarquerait pas une mouche en plein milieu du front de Maisie. Il faut lui dire les choses telles qu’elles sont parce qu’il aura tendance à s’imaginer l’irréel autrement. « Je crois que je t’aimais mieux quand t’étais moins sûr de toi. » Le gloussement qu’il s’apprêtait à lâcher et interrompu par une réalisation peut-être anodine. Elle a mangé un rouleau de printemps, ou elle ne fait que jouer avec la nourriture ? À partir de ce moment, Raphael se note de compter chaque bouchée qu’elle prend, si elle s’y risque ; il comprend si son appétit est coupé puisque la discussion représente un défi. Il est pareil, lorsque les émotions prennent les rênes. Il finit toujours par croquer un truc une fois la tension retombée, et heureusement. « Il pourrait comprendre oui, je crois. » Il redresse ses yeux colorés du rouleau de printemps qu’elle manipule. « mais c’est différent de ne pas avoir besoin des mêmes choses et de ne pas avoir de besoins tout court. Les gens sont pas comme nous. » Ça, il ne pourra pas le défendre. Gonflant ses poumons d’air, il finit par tout relâcher en haussant les épaules. « Ça ne te sert à rien de t’imaginer des scénarios. Peut-être que ça se passera mal, mais peut-être que ça se passera bien, aussi ! T’en sais absolument rien, alors c’est mieux d’éviter de faire des prédictions. »
Il veut en apprendre davantage sur ce garçon qui a su faire chavirer le cœur de Maisie. De constater que l’histoire a des similarités avec le trope du ennemies to lovers le fait ricaner, mais ne lui retire pas les étoiles des yeux pour autant. Il aime voir le visage de son amie se faire déformer par les sentiments qu’elle éprouve. Raphael est un grand amoureux de l’amour, et il ne la blâmera jamais de ne pas lui en avoir parlé plus tôt. Tout le monde a le droit à ses secrets. Ce serait hypocrite de sa part de lui en vouloir, alors qu’il vit aussi une aventure de son côté, à l’abris des regards. « De ne pas en parler, ça rendait tout ça moins réel et donc tout ça, ça pouvait pas être un problème. » Un problème ? Qu’il s’interroge en penchant la tête sur le côté, rouleau de printemps coincé entre ses dents. Ça le peine de constater que Maisie compare cette aventure à un problème. Il n’en touche cependant pas mot : elle est libre de l’appeler ainsi. « C’est pas grave, je comprends. » Il la rassure pour ne pas l’interrompre davantage. Il éclate de rire lorsqu’il est question de torticolis. Ce qu’il comprend aussi, c’est qu’il le rencontrera ce fameux Angus, et qu’il pourra se faire son propre avis. « À la base je voulais pas encore le présenter à qui que ce soit sans savoir où on va, mais ton argument est totalement recevable. Alors c’est un deal, estime-toi chanceux. » Poing fermé et levé devant lui, il célèbre sa victoire. « Mais au moindre interrogatoire de ta part, je te le fais payer, hein. » Aucune promesse faite à ce sujet sera respectée… « Promis, je ne dirai rien. » Oups ! On dirait bien qu’elle va devoir lui faire payer ! Quoique… Raphael fait le brave en ce moment, mais il sait bien qu’au moment-même où il croisera le regard de cette girafe, il se décomposera et redeviendra la boule d’angoisse qu’il a toujours été.
Ce devait être une soirée pour parler des soucis de Maisie. À aucun moment Raphael n’avait pensé prendre la place du conteur, mais voilà que la jeune femme insiste pour qu’il partage son récit. Est-il prêt à le faire ? Non, pas vraiment. Elle avait bien raison, Maisie, en prétendant que les non-dits ne deviennent pas de vrais problèmes. Il ne conçoit pas Kai comme un problème, au contraire, ce dernier lui apporte tout l’amour dont il a besoin. Mais de le mentionner comme une personne faisait partie de sa vie, ça veut aussi dire qu’il a fait le deuil de l’autre K, ce qui serait un mensonge. Il est encore là sous la surface de sa peau, à lui donner des coups dans les organes à chaque fois qu’il croise le regard d’un passant qui partage quelques traits avec lui. Il est le monstre de ses terreurs nocturnes. « Hé non, tu peux pas m’interroger et t’attendre à ce que j’en fasse pas de même, non mais. » Posant sa joue dans sa paume, il contemple Maisie avec perplexité mais il finit par se lâcher. C’est vrai qu’il lui en doit une. Plutôt que de focaliser l’information sur les sentiments qu’il éprouve, il préfère miser sur leur rencontre et le discours qu’il a tenu dès le départ afin que les attentes de ni lui, ni Kai, ne soient fixées trop hautes. Raphael a eu l’avantage de ne pas avoir peur de le perdre au moment où il a annoncé son asexualité, puisqu’ils ne se connaissaient tout simplement pas. Il n’aurait pas pleuré une seule larme de son corps si le brésilien avait fait marcher arrière à cette annonce. Il aurait terminé sa boisson sans alcool et serait rentré chez lui, comme d’habitude. Il a pleinement conscience que le scénario de Maisie ne sera pas le même, et que les risques sont plus élevés, mais il préfère rester positif. « Je peux le perdre si je lui dis rien, et je peux le perdre si je lui dis tout. J’imagine que vaut mieux que je me lance, tant qu’à prendre un risque. » C’est exactement ça. Encore une fois, c’est la communication qui lui sauvera les fesses. Il se pourrait que la déception l’attente au bout du couloir, mais au moins elle aura fait quelque chose pour faire avancer l’histoire. « Tu l’as pris et ça a marché pour toi, peut-être que… peut-être que ça peut marcher pour moi, oui. » « Des pensées positives ! J’aime ça ! » Qu’il s’exclame en lui faisant un clin d’œil.
« Alors, Kai, hein ? » Roooooooh, zut. « Tu dois m’en dire plus, qu’on soit sur un pied d’égalité, tu comprends. » Il allait zipper ses lèvres ensemble, faire la grève du silence mais… Il remarque qu’elle mord enfin dans le rouleau de printemps plutôt que d’en faire son jouet. Ce doit être un bon signe. La nervosité qui est passée. Un peu d’air frais dans son visage. Et c’est parce que le sujet ne tourne plus autour de ses dilemmes à elle. Seulement, il doit être honnête. Il y a beaucoup de choses qu’il ne peut pas dire au sujet de Kai. Son plus gros secret est l’essence même de leur complicité. Raphael s’est fait enivrer par Kai autant que par Bea, son persona. Jamais il ne trahira son désir de rester anonyme. « Il est gentil, et c’est tout ce qui compte. » Il ne respecte pas la volonté de Maisie d’être sur un même pied d’égalité mais, à la différence d’elle, il n’est pas allé la voir pour lui parler de cette personne importante dans sa vie. Il a encore besoin de temps pour apprivoiser la relation, peu importe sa nature. « Promis, je te donne des nouvelles quand je me sens de le faire, d’accord ? » Ce compromis la satisfera-t-elle ? « J’ai encore besoin de voir où ça me mènera avant d’officialiser quoi que ce soit. » Il craint surtout de commettre une autre bêtise et de tout ruiner, comme la première fois. Certes, c’est complètement différent comme relation, mais il ne veut pas tenter le diable. Ce dernier pourrait prendre un malin plaisir à jouer sur un terrain aussi fragile !
@Maisie Moriarty |
| | | | | | | | (raphael) head out high watеrs |
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