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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptySam 16 Sep 2023 - 22:18


Back to where it all began ft  @Jackson Mills  #5

Los Angeles, septembre 2023. Il est temps. Il est temps de retourner dans cette ville qui a toujours été sienne, celle qui a vu naître la Gabrielle Strange qu’elle est aujourd’hui. Celle qui a pu prendre une revanche sur cette enfance et cette adolescence chaotique, sur cet avenir tout tracé qui aurait pu être le sien, celui que son père lui a longuement associé, en estimant qu’elle finirait serveuse dans un bar miteux et ne parviendrait jamais à faire carrière comme lui. Une carrière qu’il s’attribuait à un moment de sa vie où il n’était plus que la triste ombre de lui-même, déchu de son rôle d’avocat depuis des lustres et n’étant en rien un modèle pour sa fille, des mots prononcés alors qu’il était alcoolisé et dans une énième phase de violence verbale – si ce n’est physique. Les blessures restent, les souvenirs et la résonnance de certains mots aussi mais cela n’a en rien empêché Gabrielle de suivre son chemin et de réussir haut la main à devenir la personne qu’elle est aujourd’hui et l’avocate dont la réputation n’était plus à faire dans la ville californienne. Une phrase accordée au passé parce qu’elle a toutefois dû abandonner aussi cette vie qui était la sienne suite à cette fusillade survenue devant le tribunal trois ans plus tôt et l’obligeant donc à prendre un nouveau départ à Brisbane. Et c’est cette même fusillade qui l’emmène à prendre le chemin inverse aujourd’hui car s’ouvre dans quelques jours le procès d’un des tireurs, celui qui auraient pu lui ôter la vie si Jackson ne s’était pas jeté sur elle pour la protéger.

C’est d’ailleurs lui qui l’accompagne aujourd’hui, les deux amis qu’ils sont devenus embarquant à bord, avec une Gabrielle qui, bien qu’elle ne tente de laisser rien paraitre, est anxieuse à l’idée de retourner à Los Angeles. Ce n’est pas tant pour sa sécurité qu’elle l’est, mais davantage pour tous les souvenirs que cela ravive et toutes les interrogations aussi qui peuvent la tarauder alors qu’elle va dans quelques jours se retrouver devant celui qu’elle espère voir pourrir en prison pour le restant de ses jours. Des mois qu’elle et Jax travaillent d’arrache bien pour peaufiner leurs témoignages qu’ils savent cruciaux pour parvenir à incriminer le tireur et que justice soit rendue pour celui qui était son client et cet agent de sécurité qui ont tous deux perdus tragiquement la vie devant ce tribunal ce jour-là. C’est tout ce qui lui importe, estimant avoir été chanceuse dans l’histoire et ne cherchant pas à récolter de quelconque dommages et intérêts pour le traumatisme subit. Elle va bien et est en vie mais ne supporterait pas de voir le tireur relâché sous aucun prétexte. « On y est… » Elle le dit sûrement aussi pour réaliser elle-même, souriant avec une assurance incertaine « Un de mes anciens collègues m’a appelé pour me dire que quelqu’un viendra nous récupérer dès la sortie de l’aéroport pour nous conduire directement à l’hôtel » sous-entendre donc que le danger n’est pas totalement écarté et que cette personne est sûrement un policier en civil avec un ou deux collègues en renfort qui les suivront sûrement de près.


***


Il n’est peut-être pas judicieux de leur part de se trouver là. Mais ils ont eu besoin d’y revenir alors que c’est ici même que tout a basculé. Gabrielle sent des frissons parcourir son échine alors qu’elle se retrouve devant ses escaliers qu’elle a monté et descendu un nombre indéfinissable de fois. Si cela était devenu son quotidien dans le passé, aujourd’hui, c’est sous un autre angle qu’elle les observe et bien malgré elle, son regard observe les environs, comme si elle s’attendait à ce qu’un véhicule finisse par débouler et que des coups de feu raisonnent à nouveau. Mais rien de tout ça ne se passera à nouveau et même si elle essaye de s’en convaincre, une part d’elle ne se sent pas totalement rassurée pour autant. S’approchant du bas des marches, elle observe l’imposant bâtiment au-dessus d’eux « C’est perturbant de se retrouver ici après tout ce temps » Les souvenirs de cette fusillade reviennent mais aussi ceux de ce quotidien qu’elle a dû laisser derrière elle, ajoutant à ses émotions déjà nombreuses celle de la nostalgie « Je venais ici tellement régulièrement que mes collègues s’amusaient à me dire que c’était ma deuxième maison. Ils n’avaient pas totalement tort » Ils plaisantaient même sur le fait qu’elle aurait dû négocier un bureau au sein même du tribunal, tant elle y passait plus de temps qu’au cabinet. « Ca va ? » qu’elle demande un peu soucieuse, au bout d’un moment à Jackson, alors qu’elle cherche à capter son regard.


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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptySam 23 Sep 2023 - 5:20




GABRIELLE & JACKSON




L'aéroport de Brisbane. Jackson le connait comme sa poche. Debout face à l'urinoir, l'agent bascule la tête vers l'arrière, tâche de soulager sa nuque tendue par les enjeux de ce voyage. Deux mois et demi plus tôt, il embarquait en direction du Botswana ; aujourd'hui Los Angeles, le mois prochain Riyadh ... Mills a assuré à Marley qu'il se rendrait plus disponible pour eux mais passe son temps à des milliers de mètres du sol, des milliers de kilomètres de l'Australie. Le remontage de braguette s'accompagne d'un soupire contrarié. Le report de cette audience tombe mal, mais Mills n'est pas le genre d'ami à faire faux bond. Il rejoint Gabrielle après s'être lavé les mains, un tantinet nerveux à l'idée de ne pas avoir son arme sur lui. Cette dernière, rangée dans la soute de l'appareil, s'accompagne d'un permis estampillé par le MOSC que l'agent garde dans la poche intérieure de sa veste, à côté de son badge fédéral. Jax ne s'affiche pas comme tel, il ne souhaite suiciter aucune curiosité mal placée, aucune suspicion et, surtout, aucun vent de panique.  « On y est… » En effet : le personnel de bord invite les business classes à embarquer. Jackson sort son billet ainsi que son passeport.  « Un de mes anciens collègues m’a appelé pour me dire que quelqu’un viendra nous récupérer dès la sortie de l’aéroport pour nous conduire directement à l’hôtel » « Quelle chance. » Sarcasme. Mills fait référence à l'efficacité discutable de la police de L.A dans le quadrillage de la zone entourant le tribunal après le procès de Berak. Il n'insiste toutefois pas, conscient que Strange est aussi stressée que lui. À bord, il offre à l'avocate son épaule en guise de coussin et lui presse silencieusement la main au moment du décollage. Lui aussi craint ce que L.A leur réserve. Les ennemis potentiels ne l'effraient pas autant que la perspective de retourner sur les lieux d'un crime dont il ne se souvient que partiellement. Vestiges d'une autre vie, d'un autre temps, d'une époque à laquelle Jackson Mills n'était pas encore cet agent de terrain retrouvé à moitié mort, une balle logée en pleine tête. L'amnésie, cette ville amie, le tire par la manche ...

* * *

Le soleil entame sa descente lorsqu'ils atterrissent dans la cité des anges. Gaby et lui sont tombés d'accord sur le fait qu'arriver deux jours avant le procès leur sera profitable, ne serait-ce que pour se remettre du décalage horaire avant de se faire cuisiner par la partie adverse. Ce soir-là, pourtant, Mills sait qu'il ne trouvera pas le sommeil tant qu'il n'aura pas passé le crash test auquel il songe depuis leur arrivée à l'hôtel ...

Convaincre Strange de se rendre sur les lieux ne s'avère pas complexe, à croire que la brune nourrit les mêmes besoins que lui concernant la charge émotionnelle associée à toute cette histoire. C'est donc en taxi qu'ils se rendent au tribunal et, tandis que défilent derrière la vitre les lumières de la ville, Jackson sent sa tension artérielle monter d'un cran. Son intuition l'avertit, il se demande s'il devrait prévenir sa voisine de ce qu'il risque de se passer une fois arrivés à bon port ... Gabrielle l'a accompagnée durant toute sa convalescence. Elle sait pour son amnésie, en a même fait les frais à son réveil, quand il n'était plus capable de la reconnaître. À force de persévérance, l'oubli a laissé place à de l'amitié franche sans que pour autant jamais Mills ne se souvienne clairement des détails que leur rencontre initiale. Il a lu les comptes rendus et les articles de presse ; a vu leurs noms cités dans les médias à l'époque du drame autant que leur face agrafée aux rapports d'enquête. Mais toute cette paperasse et tous ces récits venus attester de la véracité des faits ne remplaceront jamais le trou laissé par le souvenir rayé sa mémoire suite à l'accident de Sydney. Songeur, Jax se tait. La route menant au tribunal semble ne durer qu'une poignée de secondes. À peine le temps d'envisager un demi-tour que le chauffeur les dépose déjà à destination ...

 « C’est perturbant de se retrouver ici après tout ce temps » Mills acquiesce en silence. Dents serrées, il tâche de contenir son hypervigilance ainsi que l'angoisse de plus en plus palpable au fond de ses tripes. Dans le sillage de Gaby qui lui raconte des anecdotes de son passé, Jax est aux prises d'injonctions contradictoires. Une partie de lui le pousse à observer chaque menu détail de la rue, à chercher les rappels, les impressions de déjà vue ... Une autre, plus instinctive, lui ordonne de reculer, de se préserver du choc qu'il sent pourtant arriver à vitesse grand V.  « ... Ils n’avaient pas totalement tort. » L'agent a perdu le fil de la conversation dès lors que ses poumons se sont mis à jouer contre lui. Son visage ne trahit aucune émotion, mais la courbe de ses épaules se meut bien trop rapidement. Jax est sur le point d'hyperventiler.  « Ca va ? » « Non. » Répondit-il honnêtement. Sa voix est tendue, mais pas autant que ses muscles bandés à l'extrême sous ses vêtements. Superposition de syndromes post-traumatiques : son corps revit le pic d'adrénaline engendré par la fusillade en même temps qu'il anticipe la douleur que Jackson ressent chaque fois qu'un souvenir refait surface dans sa mémoire. C'est tout son organisme qui se prépare et tente de se blinder, rendant sa carcasse plus raide qu'un rock pendant que ses organes sont pris en otage de cet état de sidération. Le train arrive à toute vitesse. 4, 3, 2, 1 ... « J'peux plus bouger. » Impact.

* * *

Il court à perdre haleine. Son champ de vision se réduit à la seule silhouette de Strange qu'il espère atteindre avant la berline en train d'accélérer derrière lui. Les semelles trop plates de ses chaussures de ville claquent sur le bitume du trottoir tandis qu'il sprinte à son maximum. « A TERRE ! » Il percute Gabrielle dans un concert de coups de feu. Leur chute semble durer des heures ... L'odeur de son shampoing dans ses narines. La chaleur de son souffle contre sa joue. Puis le crissement de pneus caractéristique d'un demi-tour au frein à main et la peur qui incite à agir, à tenter le tout pour le tout. Mills roule sur lui-même. L'arme du vigile est encore chaude lorsqu'il s'en saisit afin de vide le chargeur dans le pare-brise des assaillants. Ses tympans tremblent, mais pas ses mains. Il fait mouche.

Le reste est une succession de flashs matraquant son cerveau implacablement. L'arrivée de la police. Celle des secours. Le trajet jusqu'au commissariat. Le crayon avec lequel joue nerveusement l'avocate tandis qu'ils en arrivent à la conclusion que fuir est la seule solution ...


* * *

Jackson convulse. À demi-conscient, à demi-assommé, l'agent se retrouve genou à terre. Son ego lutte afin de lui éviter de finir une fois de plus allongé sur un trottoir, mais sa force mentale ne peut pas tout. Sourcils froncés, visage fermé, Mills fait ce qu'il peut dans le but de rester maître de la situation tandis que sa mémoire accouche du souvenir de la fusillade. Autour de lui, la réalité est aussi floue qu'abstraite. C'est pourquoi il tend aveuglément la main à la recherche de Gabrielle. Il a besoin d'une ancre à laquelle s'accrocher pour refaire surface.

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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyLun 30 Oct 2023 - 18:51


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Los Angeles, septembre 2023. TW : Violence, armes, meurtre.

« Quelle chance. » Son ironie est perceptible et Gabrielle ne peut pas lui reprocher quand elle sait qu’il reproche à cette même sécurité rapprochée à laquelle ils auront droit, de ne pas avoir fait convenablement leur travail ce jour-là. Peut-être que la présence policière aurait évité ce massacre, aurait évité que deux personnes perdent la vie trois ans plus tôt devant ce tribunal. Les mêmes erreurs ne doivent pas être reproduites alors que c’est dans ce même tribunal qu’ils se retrouveront pour témoigner dans deux jours, face à un des criminels qu’ils espèrent voir puni. Et l’avocate, bien qu’elle n’en montre rien et reste silencieuse face à la réaction de Jackson, espère que le même schéma ne se répètera pas. Parce que si l’incriminé est jugé coupable et finit derrière les barreaux pour le restant de ces jours, rien ne garantit que des représailles ne seront pas intentées à ce moment-là, ne voulant en rien revivre le traumatisme de ce jour où sa vie entière a basculé.


***


La nostalgie la frappe alors qu’ils se trouvent en bas des marches de l’imposant bâtiment mais la peur aussi. La crainte d’avoir été suivi, d’être surveillé par des malfrats qui voudraient mettre enfin leur plan à exécution, celui de l’éliminer une bonne fois pour toute – elle était celle visée ce jour-là, à n’en pas douter et elle est persuadée que, du fait de leur échec et qu’un des leurs est perdu la vie et l’autre soit inculpé, ils ne comptent pas en rester là. Ses collègues l’ont tenu éloigné de tout ça, Gabrielle se doutant qu’ils savent des choses à ce sujet, en collaboration avec la police, à savoir si le gang compte intenter quelque chose le jour du procès. Qu’ils aient tenu à les mettre sous escorte policière n’est pas anodin et si cette idée ne l’enchante guère, elle doit reconnaître qu’ils font preuve, ce soir, d’imprudence en venant ici alors qu’ils sont parfaitement conscients du danger auquel ils s’exposent, surtout en revenant naïvement sur les lieux. Parce que c’est sûrement exactement là qu’on les attend, la prévisibilité de leur déplacement n’ayant toutefois pas alarmé la patrouille qui est censée rester à proximité de leur hôtel pour les protéger.

En attendant, le calme de la nuit est déroutant dans une ville pourtant aussi vivante que peut être Los Angeles. Ils sont seuls, Gabrielle se laissant porter par des souvenirs qui lui redonnent le sourire, là où son cœur se serre pourtant face à une vie qui n’est plus sienne et lui a été retirée à ses dépens. Jackson, lui, paraît bien trop silencieux, bien trop calme et c’est ce qui sort la californienne de son récit – celui dont elle use finalement pour mieux camoufler ce qu’elle ressent réellement – demandant à l’agent s’il va « Non. ». Elle est surprise autant par la réponse que par la posture de son ami, comme figé et incapable de bouger. Fronçant les sourcils et assez instinctivement, Gabrielle fait un pas vers lui, puis un autre pour être à sa hauteur « J'peux plus bouger. ». A peine les mots sont prononcés que Gabrielle se sent impuissante face au corps imposant du Mills qui s’effondre, son genou touchant terre. Immédiatement, elle s’accroupit à sa hauteur, hélant son prénom, inquiète, jusqu’à ce que la main de l’homme se tende à son égard et qu’elle s’en saisisse aussitôt, répondant à son appel à l’aide silencieux. « Jackson, eh, je suis là ». Sa voix est à peine audible et en se rendant compte que cela n’est pas suffisant, elle s’approche, gardant sa main dans la sienne tandis que celle qui est libre vient se loger sur sa joue pour capter son regard « Jackson, regarde-moi ». Et pour l’inciter à sortir de sa torpeur, sa deuxième main vient se poser sur son autre joue « Jackson ! ». Elle le secoue un peu, sa voix est plus sévère et lorsqu’il semble enfin reprendre le dessus « Tout va bien, Jax’ » qu’elle glisse dans un murmure alors que ses mains quittent peu à peu ses joues pour venir saisir les siennes et l’incite à se remettre debout pour aller s’asseoir sur les marches du tribunal « Qu’est-ce qui s’est passé ? » qu’elle demande avec un air inquiet, ne se défaisant de leur contact.




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Dernière édition par Gabrielle Strange le Dim 4 Fév 2024 - 12:42, édité 3 fois
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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyVen 10 Nov 2023 - 19:46




GABRIELLE & JACKSON




 « Jackson, eh, je suis là » Il entend vaguement la voix féminine. Les sons parviennent à ses oreilles quelque peu déformés, comme s'il était sous l'eau. Le monde autour de lui est un trou noir dans lequel Mills flotte, seulement rattaché à la réalité par cette main qu'il sent fermement serrée autour de la sienne.  « Jackson, regarde-moi » Il faut que Gabrielle ajoute un autre contact au niveau de son visage pour qu'il réussisse à faire le point, à focaliser son attention sur autre chose que le foutoir abstrait que viennent de mettre les souvenirs dans son esprit. L'agent fixe les yeux de l'avocate. Les siens sont troubles.  « Jackson ! » Les secousses finissent de le ramener dans l'instant présent. La brise nocturne lui hérisse le poil tant et si bien que Mills réalise tout à coup à quel point il a froid. Son corps, choqué par ce qu'il vient de se passer, encaisse le contrecoup.

Ne se faisant pas prier, Jax se redresse et suit sa complice jusqu'aux marches du tribunal sur lesquelles ses fesses rencontrent la fraicheur du bitume. Un frisson lui remonte l'échine. Il enfonce la tête dans ses épaules puis reprend l'une de ses mains afin de remonter son col.  « Qu’est-ce qui s’est passé ? » « J'me souviens. » Confesse-t-il. C'est peut-être un peu simpliste pour quiconque n'a pas été dans sa tête au moment du raz-de-marrée, c'est pourquoi il ajoute : « Ma mémoire est revenue. » Peut-être pas toute sa mémoire, mais celle concernant L.A, oui.

Le neurologue lui a dit que la phase de recouvrement serait longue ; qu'au fur et à mesure qu'il retrouverait les brides de ses souvenirs, Mills aurait de plus en plus de peine à distinguer les vides des pleins, à savoir si tout est revenu en place ou s'il manque encore quelques pièces au puzzle. C'est d'ailleurs pour cette raison que plus le temps passe, plus les retours de flamme le perturbent. Au départ, juste après sa sortie du coma, chaque jour apportait son lot de constats affligeant. L'agent y était habitué, quand bien même personne ne s'habitue vraiment au désarroi de constater qu'on ne se souvient pas du visage d'un ami, d'une date importante ou d'un évènement marquant. Durant la première année de sa convalescence, les gains succédaient aux pertes. Jax pratiquait ses exercices et enchaînait les épisodes comme celui-ci. Puis tout s'était espacé, rendant plus surprenantes les remontées à la surface de réminiscences tassées dans des coins de son cerveau par le passage de la balle. « Ça faisait longtemps que ça m'avait plus secoué comme ça. » Admet-il tout en englobant la rue du regard. « Ça va. C'est juste le fait de revenir sur les lieux. C'est normal. » Mills se veut rassurant. Il a confiance en ses médecins et sait que ce genre de choses peut encore arriver. La dernière fois, c'était en relisant une lettre. Celle d'avant, en entendant un coup de tonnerre. Des éléments fortuits rattachés à des moments très précis des souvenirs oubliés leur permettent de revenir sur le devant de la scène. Jax ne peut pas les anticiper, simplement y faire face. Assis aux côtés de Gabrielle, l'agent se félicite intérieurement d'être venu ce soir. C'est ça de moins à se prendre dans la gueule le jour du procès.

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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptySam 25 Nov 2023 - 14:51


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TW : Violence, armes, meurtre, traumatisme.

Los Angeles, septembre 2023. « J'me souviens. » Les mots la frappent de la même façon que la chute de Jackson quelques minutes avant. Une chute impressionnante du mastodonte qu’il peut être, elle qui ne l’a jamais vu faillir devant elle, si ce n’est quelques années auparavant lorsqu’il s’est trouvé gravement blessé d’une balle en plein tête. Un miracle qu’il est survécu, un peu moins cependant pour ses souvenirs perdus, rendant la tâche difficile à Gabrielle de rappeler au Mills le lien qui les unissait. Elle lui doit la vie, il est la raison pour laquelle aujourd’hui elle respire encore et c’est donc naturellement qu’elle s’est battue, à ses côtés, pour l’aider à retrouver sa mémoire et l’a soutenu durant sa convalescence. Ces derniers mois, c’est ce même travail qu’ils ont réalisé, main dans la main, pour faire face à ce procès duquel ils ne sont plus qu’à quelques jours de la délivrance – elle l’espère dans le bon sens – et pourtant, une crainte nouvelle vient s’immiscer en elle alors qu’elle le voit perdre pied. « Ma mémoire est revenue. » Des nuits entières leur auront été nécessaires pour aider l’agent à se remémorer et ce soir, c’est en une fraction de secondes que tout semble lui être revenu. A quel prix, Gabrielle n’en a vu que la surface et elle s’inquiète d’autant plus pour son ami, des questions se bousculant par millier dans son esprit.

Mais elle ne tient pas à le secouer plus qu’il ne vient de l’être, lui laissant le temps de reprendre le dessus, son regard incapable toutefois de le lâcher, le scrutant comme craignant que cela puisse recommencer. « Ça faisait longtemps que ça m'avait plus secoué comme ça. » Il a déjà connu ce genre d’épisodes, à vrai dire, cela ne surprend pas Gabrielle mais jamais ils n’ont abordé le sujet, jamais il n’a évoqué cette possibilité avec elle et c’est peut-être ce qui la chiffonne un tant soit peu « Ça va. C'est juste le fait de revenir sur les lieux. C'est normal. » Elle laisse un instant de silence, sa main qui s’était logé sur l’épaule de son ami se retire peu à peu pour rejoindre son autre, libre, qu’elle joint entre elles, réfléchissant à ce qu’il vient de se passer. Indéniablement, une question lui brûle les lèvres mais elle s’interdit, pour l’instant, de lui poser, préférant revenir sur ce qui vient de se passer « Qu’est-ce qui t’es revenu exactement, Jax ? ». Elle a besoin de comprendre ce qu’il vient de traverser et aussi, elle a besoin de savoir ce dont il se rappelle et qui sera crucial pour le procès du lendemain. « C’est pas la première fois… » ce n’est qu’une question rhétorique finalement, il lui a lui-même avoué que cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps et donc, implicitement, qu’il avait déjà connu des moments comme celui-ci – en peut-être moins intense « Et si la même chose venait à se passer demain lorsque tu seras appelé à la barre, Jax ? ». Ils ne l’ont pas envisagé cette possibilité tout simplement parce que Mills ne lui en a pas parlé et qu’elle ignorait cela possible. Et même si elle ne le montre pas, cela l’angoisse parce que c’est tout le crédit de son témoignage qui pourrait être remis en question. La défense n’aura aucune pitié et un tel épisode leur servirait, permettant un peu plus d’éloigner une lourde peine pour le tireur. Son regard trouve finalement le sien. Elle ne cherche pas à lui reprocher ce qu’il traverse, il ne peut pas le contrôler et elle s’en veut même de formuler à voix haute ce qui suit mais elle se doit d’être transparente à son égard « J’aurai aimé qu'on anticipe cette possibilité... » Et peut-être même envisage-t-elle à cette heure de faire retarder voire annuler tout bonnement le témoignage de Jackson parce que les enjeux sont bien trop grands et qu’ils ne peuvent pas juste espérer que rien de tel ne se produira à nouveau le jour du procès.


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Dernière édition par Gabrielle Strange le Sam 13 Jan 2024 - 19:48, édité 1 fois
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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyJeu 21 Déc 2023 - 16:55




GABRIELLE & JACKSON




Jax ne voit pas s'étirer le silence et les doutes de Gabrielle grossir, car il est occupé à trier ses dossiers mentaux. C'est toujours pareil. Il avait presque oublié le processus, mais le voit se reproduire dans son esprit sans rien pouvoir faire d'autre que de le subir : la frise de ses certitudes se déchire, les trous qu'il avait comblés de suppositions ou de déductions expulsent le faux et l'à peu près dans le but de laisser place au véridique fraîchement revenu de nulle part. Ses pensées se détricotent afin de mieux se reconstituer, laissant dans leur nouvel agencement un goût insolite de déjà-vu dissonant. Mills doit se dé-convaincre de ce dont il s'était convaincu. Ça ne se joue pas à grand chose, car Gabrielle et lui ont travaillé dur pour que chaque aspect de leurs révisions soit le plus fidèle possible à la réalité des faits, mais des détails insignifiants lui sautent désormais aux yeux. Aussi s'entend-il lui répondre, lorsqu'elle lui demande ce qui lui est revenu : « Elle était noir mat. » La couleur de la voiture. Pas brillant comme il se l'était imaginé en lisant les rapports de police. Et Gaby avait les cheveux détachés, pas relevés en chignon comme sur les photos qu'il a déjà vu d'elle en tenue d'avocate.

 « C’est pas la première fois… » Jax tourne le regard en direction de sa voisine. Ça y est, il réalise. Au fur et à mesure que son brouillard mental se dissipe et que les frissons abandonnent son corps, l'agent perçoit l'étendue du problème. Aussi la question de son amie ne le surprend-il pas :  « Et si la même chose venait à se passer demain lorsque tu seras appelé à la barre, Jax ? ». Il se retient de soupirer. Strange ne souligne pas l'hypothèse dans le but de retourner le couteau dans la plaie ou de le faire se sentir impuissant. Elle s'inquiète à juste titre. C'est ce que Mills tâche de garder en tête pour faire taire son ego contrarié. Il n'aime pas se sentir inutile, inefficace, inadapté à la situation. Jackson est une machine, un agent parfaitement formé. Savoir qu'un talon d'Achille l'expose et risque de les faire tomber parce que Gabrielle et lui n'ont pas d'autre option que de se tenir la main dans cette course à la Justice le rend nerveux. On lui a appris à tomber seul, à ne surtout pas entraîner les autres dans sa chute si elle s'avère inévitable ... Alors Mills fait le choix de ne pas voir l'échec comme une fatalité. Il rejette en bloc l'idée qu'un autre flash puisse le percuter lors du procès, car angoisser à ce propos ne fera que le rendre davantage nerveux. Les jurys n'aiment pas les gens nerveux. Ils n'inspirent pas confiance ... « Ça n'arrivera pas. »

Jax n'a jamais eu deux flashs consécutifs concernant un même souvenir. La douleur vient d'ailleurs de là, du moins c'est ce qu'il en déduit : comme toute l'information refait surface en même temps, sa cervelle surchauffe et le mal de crâne est terrible. Mais, une fois assimilées, les informations retrouvent leur place initiale dans les dossiers de sa mémoire et plus aucune turbulence ne vient les secouer. Le reste de son corps se tourne lui aussi en direction de sa voisine. Mills fait face à son regard troublé et tâche d'y lire autre chose qu'une pitié quelconque qui pourrait le renfermer sur lui-même.  « J’aurai aimé qu'on anticipe cette possibilité... » Pas de pitié, mais quelque chose s'apparentant, a minima, à des regrets. Jax voit bien que Gaby s'interdit les reproches. Il pose une main sur les siennes, se veut rassurant. « Écoute. » Commence-t-il, cherchant ses mots plus qu'il n'a l'habitude de le faire, preuve s'il en faut qu’il inhibe son impulsivité dans le but de prouver à son amie la fiabilité du témoin qu'il est. « Ça change rien à c'qu'on a répété. Ça vient donner plus de détails à une réalité qu'on a déjà balayée en long en large et en travers. » Il aimerait trouver les mots pour lui décrire la luminosité qui désormais n'est plus la même dans sa vision de la scène, parce que son imagination avait teinté la fusillade d'un filtre australien quand, en réalité, le soleil de L.A est bien plus orangé que celui de Brisbane. Quelle importance ? Aucun avocat, aucun procureur, aucun juge ne viendra lui demander la forme des nuages, la texture du macadam sur lequel il s'est roulé pour récupérer l'arme ou la température extérieure… Ses doigts se serrent autour de ceux de la brune. « J'me sens bien Gab, j't'assure, ça va aller. » Jax fait ce qu'il faut pour soutenir le regard de son interlocutrice, l'empêcher d'observer ailleurs que dans sa direction. Il bouge la tête, garde le visage bien en face de celui de Gabrielle dans une attitude défiante non pas à l'encontre de l'avocate, mais de la situation. « Trust me. » Il parle en sa qualité de leader, de formateur, de premier de ligne. Ce n'est pas le moment de douter ; pas le moment de se laisser parasiter par les peut-être. Ils ont besoin d'arriver la tête haute, de refléter une confiance en eux et en leur version des faits qui n'éveillera aucun soupçon. L'image est importante quand il est question de procès, parce que se battre n'est pas concevable. Jax, dont les tendances ont toujours été de régler les problèmes à coups de poings ou d'armes à feu, le sait bien. Demain, leurs meilleures armes seront le paraître et l'intimidation. Il enfilera son costume de porte de prison et sera factuel, concis, rigide, autoritaire. Tout ce qu'on attend d'un agent fédéral que personne n'a envie d'asticoter de trop près. Le genre de bouclier dont la version de Gabrielle a besoin pour que Justice soit faite.

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Dernière édition par Jackson Mills le Mer 17 Jan 2024 - 4:20, édité 1 fois
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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptySam 13 Jan 2024 - 19:50


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TW : Violence, armes, meurtre, traumatisme.

Los Angeles, septembre 2023. « Elle était noir mat. » Il n’a pas besoin de préciser de quoi il parle exactement pour que l’avocate comprenne par elle-même. C’est cette même scène qu’ils ont vécu trois ans plus tôt qui lui est revenu, celle où, au même endroit, sur ses mêmes marches, ils étaient vulnérables et à découvert. Ils étaient surtout à la portée de ces deux gangsters prêts à les achever, surtout elle, dans cette voiture qui a débarqué de nulle part et dont le grisement des pneus résonne à nouveau dans les oreilles de Gabrielle, dont le regard divague vers le coin de la rue. Comme si cette même voiture pouvait subitement réapparaitre, qu’à tout instant leurs vies seraient à nouveau mises en danger. Ça n’arrivera pas, ça n’arrivera plus, mais elle ne peut qu’acquiescer tristement quand ce détail, loin d’être insignifiant, renait dans la mémoire de son ami.

Et si cet instant est à la fois traumatique et réjouissant, parce que c’est tout ce sur quoi ils ont travaillé pendant des mois, pour être certain que cette amnésie, qui est celle de Jackson, ne leur revienne pas en pleine figure durant le procès et puisse remettre en cause la véracité de ses propos, il est aussi inquiétant pour l’avocate. Parce qu’il est aussi soudain et ce genre de flashbacks ne se manifestant qu’à leur guise, elle craint qu’un épisode pareil puisse se reproduire le lendemain, alors que Mills se rendra à la barre. « Ça n'arrivera pas. » Il dit ça avec certitude et elle ne veut que le croire mais le doute subsiste alors que son regard navigue dans le sien, comme cherchant par elle-même cette faille, ce doute qui est en réalité celui de l’agent. « Tu en as eu beaucoup ? Des épisodes du genre ? » où il a été frappé aussi violemment par le retour de souvenirs perdus. Il l’a dit lui-même, ce n’est pas la première fois et c’est aussi pour cette raison qu’elle aurait aimé être au courant. Ce qu’elle ne manque pas d’ailleurs de lui préciser, ne voulant toutefois lui reprocher de n’avoir rien dit. « Écoute. » Le mot s’accompagne d’un geste, celui de sa main qui vient se poser sur celle de Gabrielle, dont l’inquiétude transparait aisément autant sur ses traits que sur ses mains qu’elle trituraient entre elles. « Ça change rien à c'qu'on a répété. Ça vient donner plus de détails à une réalité qu'on a déjà balayée en long en large et en travers. »  Elle ne peut le contredire. Jusque là, Jax a dû se contenter des souvenirs et des détails de la californienne, devant lui-même lui accorder une confiance aveugle sur son récit. Avec ce flash qu’il vient d’avoir, ses propos n’en seront que plus réels, ses images mentales aussi pour appuyer son récit face aux jurés. C’est finalement peut-être une bonne chose que tout lui revienne, mais il n’en reste pas moins qu’un autre flash pourrait lui revenir le lendemain, celui concernant les raisons qui l’ont poussé à se retrouver en ces lieux ce jour-là, alors qu’il était témoin afin de permettre à Gabrielle de remporter son procès. Et ce n’est pas quelque chose à côté duquel le juge et les jurés pourraient passer, au vu de la paralysie dans laquelle il s’est retrouvé « J'me sens bien Gab, j't'assure, ça va aller. » Si une part d’elle en doute, elle ne peut toutefois que commencer à acquiescer doucement de la tête parce qu’elle veut le croire et lui faire confiance à ce sujet. « Trust me. » Quelques secondes s’écoulent alors qu’elle ne le quitte pas des yeux avant que Gabrielle ne décide de se relever, dégageant ses mains lentement et avec douceur de celle de Jackson. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle lui tend une main, à nouveau, pour l’inciter à se relever « Je te fais confiance. Mais promets-moi une chose, Jax ? » qu’elle demande alors qu’elle relâche sa main « Si demain en revenant ici et surtout lorsqu’on sera à l’intérieur, tu sens que ça ne va pas, tu me promets de me le dire ? On trouvera une solution s’il le faut pour repousser ton témoignage » Et quand elle dit on c’est de son équipe, ou du moins, son ancienne équipe qu’elle parle, bien qu’elle soit cette fois leur cliente et plus leur associée. « On devrait rentrer » qu’elle fait finalement alors qu’elle pianote sur son téléphone pour appeler un Uber afin qu’ils se fassent reconduire à l’hôtel.


***


Elle n’a laissé rien transparaitre sur place mais, en retournant à l’hôtel, Gabrielle est préoccupée. Certes, une part d’elle l’est parce que Jackson a eu ce flash virulent et qu’elle craint que cela puisse se reproduire durant le procès. Mais c’est surtout les souvenirs qui lui sont revenus à elle aussi en frôlant à nouveau ce bitume qu’elle a vu de très près trois ans plus tôt qui la rend aussi fébrile. Après avoir délaissé Jackson une bonne demi-heure plus tôt et pris une douche revigorante, la jeune femme est assise sur son lit, son regard porté sur le sol. Ses pensées s’emmêlent à cause de ses incertitudes quant au déroulé du procès mais aussi la crainte de se retrouver face à celui qui préférerait la savoir six pieds sous terre. Et puis, il y a aussi cette vue imprenable qui s’offre devant ses yeux mais qu’elle tente d’ignorer parce qu’elle lui rappelle tout ce qu’elle a perdu et accentue cette vulnérabilité qui devient soudainement la sienne. Finalement, c’est un soupir qu’elle laisse échapper avant de se lever du lit et sortir sur le balcon pour prendre l’air, alors que la température est toujours agréable à cette période de l’année. Ses mains posées sur la rambarde, elle accepte de porter son regard sur l’horizon et retrouver les buildings face à elle qui lui semble si familier. Et pour cause, c’est ici même qu’elle a vécu pendant une bonne dizaine d’année, là aussi qu’elle est devenue la personne qu’elle est désormais et son cœur se serre davantage quand toutes sortes de souvenirs viennent la frapper de plein fouet.

Sa sensibilité est contenue, d’autant plus quand elle entend que la baie vitrée à côté de sa chambre vient à s’ouvrir à son tour. Alors, à travers la séparation, Gabrielle s’adresse à Jackson, un sourire, qu’il ne peut pas voir, se logeant au coin de ses lèvres « Toi aussi tu n’arrives pas à dormir ? ». Elle n’a pas quitté sa place initiale et au lieu de parler sans pouvoir croiser le regard de l’autre, elle propose « Tu peux venir, si tu veux, ce sera toujours mieux que de se parler sans se voir et je pense qu’un verre ne nous fera pas de mal ». Il aidera peut-être à apaiser leurs craintes ou, au contraire, ne fera que les amplifier. Ils auront au moins la possibilité de les partager et peut-être est-ce préférable que de ruminer chacun dans leur coin, Gabrielle se redirigeant vers l’intérieur de sa chambre pour laisser la porte ouverte afin que Jax la rejoigne, s’emparant de deux verres qu’elle remplit et qu’elle amène avec elle sur la terrasse en attendant qu’il arrive. « Tiens » qu’elle fait en lui tendant le verre. « Il y a une chose à laquelle on a pas envisagé et mis au clair. Pour le procès » la précision est importante parce que, ce qui s’est passé quelques mois en arrière entre eux, a été défini avant même qu’ils ne passent à l’acte « Il est fort possible qu’on te demande quelle est notre relation exactement » Il y a peu de chances que la partie adverse sache pour leur partie de jambes en l’air de février dernier mais, si la question sort, Jackson sera sous serment et se devra de dire la vérité. Ils sont amis, certes, et c’est la première chose qu’il dira mais il n’est pas improbable qu’on l’interroge sur un potentiel plus entre eux. « Ca ne devrait pas jouer en notre défaveur, quoi qu’il en soit, mais c’est une possibilité ». Et ils ne peuvent donc pas l’ignorer.  



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Dernière édition par Gabrielle Strange le Dim 4 Fév 2024 - 12:42, édité 1 fois
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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyMer 17 Jan 2024 - 5:28




GABRIELLE & JACKSON




« Promis. » Il ne répond rien d'autre. Gab sait qu'il tiendra parole. Des secrets, ils en ont plusieurs. C'est la preuve qu'ils peuvent tout se dire. Jax surveillera sa météo mentale au moment de rejoindre le procès.

* * *

Mal lui a envoyé un texto qu'il relit, allongé sur son lit. Les nuits sont chaudes à L.A, Jax n'a enfilé rien d'autre que son boxer et se regarde l'entre-jambe d'un air contrarié. Il n'a pas encore trouvé comment parler à la métisse de ses doutes concernant l'identité du père de l'enfant qu'elle porte et qu'elle prétend être le sien ; repense à Malik qu'il dégueule toujours autant d'imaginer lui passer dessus alors que lui-même se consolait avec Gabrielle, quelques mois et un cœur brisé plus tard. Il ne sait pas quoi répondre, écrit puis efface, soupire et finit par abandonner le portable sur la table de nuit. Dehors, les lueurs de la ville l'appel. Jax sort sur le balcon méditer sur sa vie et sur ce tournant imprévu qu'elle vient de prendre. Quand Strange et lui ont commencé à réviser pour le procès, Mills était persuadé de ne jamais pardonner à Lynch. Aujourd'hui, il voit le mal que ferait son absence à un enfant innocent, se demande si la dernière chance frêle et fragile qu'ils se sont laissée avant son départ pour le Botswana survivra au séisme d'une naissance aussi vite arrivée. Et dire que, lors de son dernier passage à L.A, cela faisait à peine un an que Lynch l'avait quitté, abandonnant le navire sous prétexte que son job prenait trop de place dans sa vie ... Et si la métisse lui ressortait la même cassette ?  « Toi aussi tu n’arrives pas à dormir ? » L'agent tourne instantanément la tête en direction du balcon voisin. La séparation l'aveugle, mais il ferait un bien mauvais flic s'il n'avait pas reconnu la voix de l'avocate.  « Tu peux venir, si tu veux, ce sera toujours mieux que de se parler sans se voir et je pense qu’un verre ne nous fera pas de mal. » Elle n'a pas tort. « J'arrive. » Dit-il avant d'enfiler jean et t-shirt.

Il rejoint Gabrielle sur la terrasse de sa chambre, attrapant au passage le verre qu'elle lui tend puis prend place à ses côtés. La ville leur rend leurs regards songeurs.  « Il y a une chose à laquelle on a pas envisagé et mis au clair. Pour le procès » « Quoi ? » La voix de l'agent est nonchalante. Contrairement à son amie, Jackson ne doute pas de leur efficacité le lendemain. Il fait le choix borné d'être solide et il s'y tient, mais ce qu'elle ajoute concernant les hypothétiques questions du camp adverse sur la nature de leur relation le mure dans un silence interdit.  « Ca ne devrait pas jouer en notre défaveur, quoi qu’il en soit, mais c’est une possibilité. » Jax prend le temps d'avaler une gorgée de vin, les yeux rivés sur la cité des anges. Ils ont la chance de se trouver dans un quartier calme. Ce n'est pas le cas de tous les coins de rues dans cette ville dangereuses. « Tu crois qu'ils iraient jusqu'à me demander des détails ? » Jax joue la carte de l'humour et lance à sa voisine un regard concupiscent. Les détails de leur nuit torride, il n'a pas besoin de flash pour s'en souvenir. La tristesse rend la baise plus intense. C'est la beauté du désespoir. Comme la question n'aspire à aucune autre réponse qu'un rire de la part de sa complice, Mills ajoute, plus sérieux : « J'suis retourné avec mon ex. » Boum : pavé numéro un. « Elle est enceinte. » Numéro deux. « J'suis pas sûr qu'il soit d'moi. » Et de trois. Il renifle dignement avant de conclure. « J'dois m'attendre à ce que Brushing me saute dessus si la question tombe ou bien il ne sera pas là ? » Ce mec, l'agent n'a jamais su son nom. En revanche, il est certain d'une chose : sur l'échelle des tourments affectifs, il concurrence Marley. Mills doit savoir si un dérapage en pleine audience risque de leur valoir un gros titre. Ça le chagrinerait que Lynch vienne à apprendre cette coucherie parce qu'un amant jaloux est sorti de ses gonds sur les marches du tribunal.

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Dernière édition par Jackson Mills le Sam 17 Fév 2024 - 1:07, édité 1 fois
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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyDim 4 Fév 2024 - 12:45


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Los Angeles, septembre 2023. Le sommeil sera difficile à trouver autant pour l’un que pour l’autre alors que leurs esprits vagabondent sur ces préoccupations qui sont les leurs, en plus de celles concernant le procès du lendemain. Gabrielle se perd dans une nostalgie certaine sur cette vie qui était la sienne quatre ans plus tôt à Los Angeles, des souvenirs sporadiques pointant le bout de leur nez à tour de rôle dans son esprit et s’ils ne sont pas désagréables, cela lui fait prendre conscience aussi des changements nombreux dans sa vie ces dernières années. Il est sûr que sa vie ici était bien plus apaisée que celle qu’elle mène désormais à Brisbane, mais elle se demande si, finalement, la douceur et le bon vivre de la ville australienne ne deviennent pas plus précieux à son cœur que le dynamisme de la ville californienne. Il n’en reste pas moins qu’elle doit se rendre à l’évidence quant au fait que Los Angeles devra, après ce procès, rester derrière elle et ainsi cloturer un gros chapitre de son histoire pour pouvoir en entamer un nouveau à Brisbane.

Un chapitre toutefois bien entamé et dont certaines bribes pourraient d’ailleurs être évoquées le lendemain, notamment si Jackson vient à être interrogé sur la nature de leur relation. « Quoi ? » Il ne semble pas lui, en avoir fait le rapprochement, mais Gabrielle sait comment fonctionne la défense et quels sont les points sensibles sur lesquels ils peuvent se permettre d’appuyer – quand bien même cela n’aurait aucune incidence sur l’issue du procès mais peut parvenir à décontenancer le témoin à la barre, et c’est un excellent gain de temps et un bon moyen de remettre en question la véracité des propos du témoin en question. « Tu crois qu'ils iraient jusqu'à me demander des détails ? » Jackson en plaisante et cela arrache un sourire à l’avocate qui reprend « Tu serais étonné de savoir ce qu’on peut entendre parfois entre les murs d’une salle d’audience ». Mais d’ajouter ensuite pour le rassurer « On devrait pas en arriver là dans notre cas ». Mais tout de même, peut-être est-ce bien qu’ils mettent les choses à plat quand ils n’ont jamais abordé le sujet parce que c’est aussi la promesse qu’ils se sont faites quand ils se sont autorisés à cet échange purement charnel. « J'suis retourné avec mon ex. » A ça, Gabrielle pivote son regard vers Jackson, adoptant cet air étonné qu’elle peut difficilement cacher, son sourcil s’arquant « Elle est enceinte. » Là, cette fois, ses yeux s’écarquillent parce qu’elle ne s’attendait sûrement pas à ça – surtout quand elle a cru comprendre la complexité de leur relation qui rendait malade Jackson quelques mois auparavant et que cette soudaine nouvelle la laisse perplexe. « J'suis pas sûr qu'il soit d'moi. » . Beaucoup d’informations en une minute de temps fait que Gabrielle marque un temps d’arrêt pour assimiler tout ça, sa tête reculant légèrement avant qu’elle ne viennent se pivoter totalement vers Jackson pour lui faire face « Vous vous êtes remis ensemble officiellement ? » qu’elle demande, sa question loin d’être anodine puisqu’il envisage que cet enfant puisse ne pas être le sien « Tu lui en as parlé ? De ce doute que tu as ? » Elle en doute, autrement il n’aurait pas abordé la question et dans ce cas, elle l’incitera à le faire « Tu te sens prêt ? » et ça, c’est dans le cas où cet enfant serait le sien qu’elle l’interroge.  

Lorsque la discussion se termine, un court silence s’installe avant que Jackson revienne sur le sujet initial, abordant la chose avec humour à nouveau « J'dois m'attendre à ce que Brushing me saute dessus si la question tombe ou bien il ne sera pas là ? » Son regard porté sur l’horizon, ses lèvres s’étirent d’un sourire avant qu’elle ne prenne le temps de se délecter d’une gorgée de son verre « Channing » qu’elle le corrige alors, bien que ce surnom ne la contrarie pas outre mesure, surtout quand on connait les raisons d’un tel attribut. « Il aurait dû être là, mais il a eu un contretemps de dernière minute. Tu n’as donc aucune inquiétude à avoir et quand bien même, il n’aurait jamais agi de la sorte ». Ce n’est pas dans les habitudes de l’héritier d’agir sous l’impulsivité ou par jalousie. Elle aurait de toute manière fait en sorte qu’il l’apprenne de sa propre bouche plutôt qu’au cours de ce procès, même si leur relation n’est plus et qu’ils sont désormais simplement amis. « Tu me demandes ça parce que je devrais aussi m’en inquiéter ? » Pas de Channing donc, mais de sa copine à lui si elle venait à apprendre qu’il y a eu quelque chose entre eux. Cela l’amuse en tout cas, expliquant ce sourire qu’elle aborde « Quoi qu’il en soit, il faut y être préparer et je serai même tentée de dire qu’on peut même les devancer » Et donc lorsque la question de quelle est la relation que vous entretenez avec Maitre Strange tombera – parce qu’elle sortira – Jackson devra être transparent à ce sujet en avouant ce qu’il s’est passé entre eux en janvier dernier.  

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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptySam 17 Fév 2024 - 1:54




GABRIELLE & JACKSON




 « Vous vous êtes remis ensemble officiellement ? » Il acquiesce en silence. Danser ensemble au mariage de Louisa, après leur discussion houleuse, et finir par faire des cochonneries à l'arrière du chapiteau, c'est pas mal la définition de quelque chose d'officiel pour Jackson. Mais plus sérieusement que cela : son pèlerinage en Afrique lui a ouvert les yeux sur la manie détestable qu'il a de se compliquer la vie quand cette dernière pourrait être si simple. Marley et lui ont des problèmes de riches, des drames d'humains qui s'ennuient et se cherchent des prétextes à tout comprendre de travers. Il a vu, au beau milieu du désert, comme le seul fait de ne pas avoir d'eau suffit à faire tourner le monde autour du jour le jour et des enjeux vitaux. Il a compris, après avoir étranglé le mafieux scotché aux basques de Mickey, que se faire la guerre pour des amours contrariés n'en vaut pas la peine. Qu'il y a pire. Plus grave. Plus important. Mills n'est pas encore un modèle d'égo dompté par son propriétaire, mais il y a du progrès, c'est indiscutable. Sinon, il ne serait pas capable de tenir cette conversation avec Gaby : « Pas encore, mais j'compte le faire avant ma prochaine mission. » Autant parce qu'il a promis à son cousin de tirer cette affaire de paternité au clair, autant parce qu'il a besoin d'en avoir le cœur net s'il veut pouvoir chasser les terroristes en territoire ennemi sans risquer d'être déconcentré. « J'suis prêt. » Affime-t-il. « Ça fait des années que j'suis prêt. » Il a toujours rêvé d'être papa.

Et parce qu'il n'y a rien de ne plus à dire sur ses histoires de couple complètement bancales, Mills enchaîne sur celles pas plus reluisantes de sa voisine. Brushing s'appelle donc Channing. Il prend note.  « Il aurait dû être là, mais il a eu un contretemps de dernière minute. Tu n’as donc aucune inquiétude à avoir et quand bien même, il n’aurait jamais agi de la sorte. » Jax se contente d'un hochement de tête. Son intime conviction lui dit qu'il y a un gouffre monumental entre ce que pensent les femmes et comment agissent les hommes, mais sa raison lui intime de fermer sa gueule. Prendre l'exemple de Swenson pour illustrer ses propos ne lui attirerait que des problèmes. Gabrielle est avocate. Il ne lui avouera pas son crime passionnel.  « Tu me demandes ça parce que je devrais aussi m’en inquiéter ? » L'agent revoit Marley sur le ring, entraînée par lui après son agression et capable de le défigurer de ses poings après qu'il l'eut suffisamment poussée à bout. « J'pense pas. » Ils ont convenu de se conduire en adultes ; de communiquer plus et mieux. Jax ose espérer que l'époque des coups bas est terminée. Lynch et lui se sont fait assez de mal. S'ils sont amenés à élever un enfant ensemble, la violence conjugale ne sera plus une option ...  « Quoi qu’il en soit, il faut y être préparés et je serai même tentée de dire qu’on peut même les devancer » « Tu veux m'faire passer pour un vantard ? » Questionne-t-il sur le ton de l'humour. La taquinerie les aide à dédramatiser les enjeux du lendemain. Jax reprend d'une voix formelle, laissant deviner qu'il répète les propos qu'il tiendra face à la défense. « Gabrielle Strange est une amie proche. Nous nous sommes rencontrés ici même, lors du procès de Berak. Il nous est arrivé de coucher ensemble. Une fois. » L'agent marque une pose puis tourne le regard en direction de l'avocate, le sourcil arqué en guise d'interrogation. Mills peut ajouter qu'ils étaient saouls et malheureux, mais il doute que cela serve leur cause, tout comme rien ne lui semble pertinent dans ce genre de détail. Simple. Concis. Expéditif. Le meilleur moyen de n'ouvrir aucune brèche, de ne laisser aucune faille par laquelle se faufiler. Jax les connait, ces avocats de malheur. S'il n'avait pas autant de respect et d'affection pour Strange, sûr qu'il l'aurait depuis longtemps mis dans le même panier que les autres. Le gouffre en la loi et la justice est aussi grand que celui entre ce que pensent les femmes et ce que font les hommes. Point de vue de soldat.

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Dernière édition par Jackson Mills le Sam 9 Mar 2024 - 17:58, édité 1 fois
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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyMer 6 Mar 2024 - 17:42


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TW : Violence, armes, meurtre, traumatisme.

Los Angeles, septembre 2023. Le sujet, concernant d’abord le procès du lendemain et sur cette chose qu’ils n’ont pas envisagé lors de leurs nombreuses heures de préparation, dévie sur l’état de la situation amoureuse actuelle du Mills. Il confesse sans détour à Gabrielle qu’il s’est remis avec son ex et que celle-ci est enceinte. Une bonne chose, vu comme ça, mais le détail troublant que l’agent ajoute a tout pour pousser l’avocate à conserver certains mots encore pour elle, qui sont pourtant de rigueur en temps normal, face à une telle nouvelle. Mais apprendre que Jackson a des doutes quant au fait que ce bébé puisse être le sien amène donc à prendre l’information avec des pincettes et ne pas crier victoire trop vite.  « Pas encore, mais j'compte le faire avant ma prochaine mission. » Demander à Marley si ce bébé est bel et bien le sien est évidemment le mieux à faire s’il souhaite en avoir le cœur net. Elle espère qu’il ne sera pas déçu et que la réponse à sa question sera affirmative. « J'suis prêt. (…) Ça fait des années que j'suis prêt. » A ça, les traits de Gabrielle se décrispe et un sourire vient à étirer ses lèvres « Dans ce cas, les félicitations sont de vigueur » bien qu’une question reste en suspens mais une part d’elle sent que cet enfant est bel et bien le sien « Tu seras un bon père, je n’en doute pas une seule seconde ». Elle ignore s’il a besoin d’entendre de tels encouragements – peut-être ne doute-t-il pas sur la question – mais elle les prononce quand même car elle le pense sincèrement, pouvant se permettre de dire qu’elle connait l’homme qu’il est.

En tout cas, pour en revenir au sujet initial, Jackson n’a pas à craindre une quelconque réaction de celui qu’il a décidé de surnommer Mr Brushing. Lui et Gaby ne sont plus ensemble et ce, depuis des mois, il ne fera donc preuve d’aucune jalousie à son égard en apprenant qu’il y a eu plus entre eux, à un moment donné. « J'pense pas. » Quant à Marley, il émet tout de même quelques réserves, c’est du moins comme ça que Gabrielle l’interprète quand il lui donne sa réponse. Elle a d’ailleurs ce mouvement de recul avec ce léger sourire amusé « Je ne sais pas si c’est censé me rassurer » qu’elle fait en riant légèrement avant de porter son verre à ses lèvres. Elle s’en soucie guère, en réalité, estimant que cette histoire n’en a rien changé quoi que ce soit entre les deux amis, entre qui il n’y a jamais rien eu que de l’amitié. Ils ont dérapé, il est vrai mais cela se résume à une unique fois où ils ont perdu pied et la Strange, tout comme le Mills sont clair que cela ne se reproduira jamais. « Tu veux m'faire passer pour un vantard ? » « Est-ce que, toi, tu veux passer pour un vantard ? » qu’elle répond aussitôt, toujours ce même sourire amusé au coin des lèvres, et finalement, cette conversation, qui aurait pu être désagréable alors qu’ils s’étaient fait la promesse de ne plus jamais parlé de ce soir-là, permet de détendre l’atmosphère entre eux, alors qu’ils sont tous les deux préoccupés par le lendemain. « Gabrielle Strange est une amie proche. Nous nous sommes rencontrés ici même, lors du procès de Berak. Il nous est arrivé de coucher ensemble. Une fois. » « Le une fois n’est pas nécessaire, c’est leur tendre la perche » Elle sait de quoi elle parle et d’ailleurs, elle se met à faire quelques pas sur la terrasse, réfléchissant à la suite. Lorsque quelque chose effleure son esprit, elle se retourne pour poser à nouveau son regard sur son ami « Nous nous sommes rencontrés ici même, lors du procès de Berak. Du fait de ce qui s’est passé lors de ce même procès, nous sommes restés en contact. Et même s’il nous ait arrivé d’avoir des relations intimes, Gabrielle est une amie proche. ». Elle ne dit pas que sa proposition est parfaite, elle y réfléchit d’ailleurs encore, ses lèvres venant se tordre sous la réflexion « Il ne faut pas qu’on finisse sur le fait qu’on ait couché ensemble dans tous les cas. Là aussi, ce serait une perche tendue ». Elle marque une pause avant d’ajouter en laissant retomber ses bras le long de son corps en soupirant « Même si je reste convaincue qu’en cherchant à noyer le poisson, ils rebondiront dessus, quoi qu’il en soit ». Ca l’agace d’ailleurs mais c’est quelque peu ironique de sa part quand on sait qu’elle-même a pu déjà utiliser les relations intimes entre un témoin et le client adverse pour abattre ses meilleures cartes. « Ne pense pas que j’ai des regrets pour autant » qu’elle finit tout de même par préciser du fait de ce léger agacement visible sur ses traits. Elle sourit d’ailleurs à Jackson avant de venir s’asseoir. Qu’ils y passent la nuit s’il le faut, mais rien n’est plus imprévisible qu’une cour d’audience. Alors, même s’ils tentent de formuler et reformuler les potentiels dires de Jackson, rien ne garantit qu’ils pourront ressortir tel qu’imaginer le lendemain.


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Message(#)(Gabson #5) Back to where it all began EmptyMar 12 Mar 2024 - 17:41




GABRIELLE & JACKSON



 « Le une fois n’est pas nécessaire, c’est leur tendre la perche » Jackson acquiesce en silence. L'expression de son visage, redevenue sérieuse, témoigne de sa concentration. Il écoute attentivement l'avocate débriefer, l'observe faire les cents pas sur le balcon, prend des notes mentales. Au bout de son bras, le contenu de son verre de vin ne diminue que très lentement, comme si l'agent cherchait à s'assurer que tout ce qui se dit ce soir ne sera pas rendu flou par l'alcool ou la gueule de bois.   « Il ne faut pas qu’on finisse sur le fait qu’on ait couché ensemble dans tous les cas. Là aussi, ce serait une perche tendue. » « OK. » Mills retiendra ce détail au moment de prendre la parole. Il veillera à ce que ses tournures de phrases verrouillent la conversation, abusera des voies passives s'il le faut, ne donnera ni date ni détails superflus.   « Même si je reste convaincue qu’en cherchant à noyer le poisson, ils rebondiront dessus, quoi qu’il en soit » « C'est de bonne guerre. » Jax est fairplay. En tant que soldat, il ne crache sur aucune faille exploitable et ne reprochera pas à des gens dont c'est le métier d'en faire de même. À vaincre sans péril ...   « Ne pense pas que j’ai des regrets pour autant » « Je ne le pense pas. » Sa réponse est moins insolente que le sourire qu'il adresse à Gabrielle lorsqu'elle revient prendre place à ses côtés. La confiance inébranlable de Jackson Mills dans toute sa splendeur. Taquin, il s'empare de la bouteille laissée sur la table et rempli le verre à moitié vide de Strange.

La nuit les accompagne dans leurs répétitions. Le décalage horaire est à leur faveur. Veiller jusqu’à tard leur permet d’accorder une ultime fois leur violons. L’arrivée de l’aube les rappelle à la nécessité de dormir quelques heures afin de refaire le plein. Jax retourne dans sa chambre la tête farcie de leur plan stratégique. Il s’endort le crâne plein d’informations qu’il recrachera le lendemain tout en priant pour que son retour sur les marches du tribunal ne provoque aucun autre flash de souvenirs. Strange et lui feront bonne figure. Le passé leur a prouvé que leurs perceptions différentes de la justice ne les empêchaient pas d’être un bon duo. Ensemble, ils feront condamner les criminels responsables de leur présence à L.A.

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