Hey little monster, I got my eye on you Where are you going, where you running to? Hey little monster, you know it's all okay I'm gonna love ya, no matter what you say
Elles n'ont même pas encore trois ans, mais j'ai déjà des nouvelles partenaires de shopping avec Lucy et Lena. Ce n'est pas dans mes magasins habituels que je me rends quand je suis avec elles, mais des magasins pour enfants, pour les gâter, pour agrandir leur garde-robe déjà beaucoup trop chargée, mais c'est un petit moment entre filles. Les garçons sont avec Caleb, ils devaient aller au match de Nathan pour sa reprise du foot et pour le reste je ne sais pas ce qu'il avait prévu mais moi, je profite de cette journée avec les filles. Après quelques magasins et des essayages parfois un peu chaotiques, nous nous posons toutes les trois pour manger. Et après manger, c'est dans un parc de jeu que nous nous rendons pour permettre aux filles de décharger leur énergie et c'est avec un grand sourire que je vois Lena partir en direction des toboggans et des structures de jeu. Lucy est bien plus timide et elle me tient la main si fortement que je ne peux pas vraiment me détacher d'elle. Le bruit, les autres enfants, c'est autant de critères qui perturbent et inquiètent Lucy mais c'est un œil sur Lena qui elle grimpe déjà que j'accompagne Lucy pour l'aider à prendre ses marques et à se rassurer. Elle ne me lâche pas du regard mais après de longues minutes à m'aventurer avec elle dans les jeux, elle semble finir par oser grimper toute seule quand Lena vient la chercher. Je les regarde partir toutes les deux main dans la main et j'envoie une vidéo à Caleb de ce moment que je trouve trop mignon. Elles jouent toutes les deux un long moment, et moi je regarde autour de moi. Jamais je n'aurais cru un jour être au milieu de parents, être cette mère qui sourit à chaque fois que ses filles l'appellent, je ne pensais pas être une mère et pourtant aujourd'hui, ça me semble impensable de ne pas l'être. Ce n'est pas mon univers, je n'ai jamais connu ça avec mes parents, mais quand je vois le sourire des filles et leurs rires quand elles glissent sur le toboggan je me sens heureuse de leur offrir des moments comme ça. Je profite de ce moment ou elles s'occupent toutes les deux pour répondre à deux mails pour le travail et c'est plus d'une heure après notre arrivée que nous quittons le lieu, non sans des pleurs de Lena qui manifeste son envie de rester encore un peu. Mais je ne cède pas malgré son caprice et c'est vers 15h que nous rentrons pour leur permettre de faire une sieste et pour me permettre aussi de passer un peu de temps avec Caleb parce que même si j'adore passer du moment avec les enfants et qu'on essaye de leur consacrer à chacun du temps avec nous, j'ai aussi besoin et envie de profiter de la présence de Caleb à la maison.
Les filles se sont endormies dans la voiture et avec l'aide de Caleb nous allons les coucher toutes les deux avec douceur en espérant qu'elles ne se réveillent pas et que l'on puisse passer un peu de temps tous les deux. Les filles sont dans leur lit et au vu du calme dans la maison, je pense que Mael est à la sieste aussi et Nathan doit sans doute être dans sa salle de jeu, mais tout ce que je vois c'est que j'ai un peu de temps avec Caleb en tête à tête et je compte bien en profiter. Je viens l'embrasser d'abord parce que c'est la première chose dont j'ai envie à ce moment précis et j'en profite pour l'attirer avec moi sur le canapé pour m'allonger contre lui. « Ça a été Nathan ? Il a pas trop ronchonné sur le terrain ? Et toi tu t'es pas trop ennuyé ? » Je ris un peu en posant cette deuxième question, parce que je sais que si Caleb peut faire les efforts pour Nathan, il n'aime vraiment pas le foot, et il n'y comprends toujours pas grand chose malgré les années de vie à mes côtés. « Vous avez fais quoi de beau après tous les trois ? Tu as pris des photos ? » Oui je suis ce genre de maman, oui je veux voir des photos des enfants, je veux garder des souvenirs, je veux tout savoir de ce qu'ils ont fait pour ne pas avoir l'impression de manquer quelque chose. « Je viens de passer plus d'une heure au milieu des cris des enfants, si un jour on m'avait dit que j'aimerais ça, je n'y aurais jamais cru. » Parce que je n'ai jamais été comme ça, j'aurais sans doute pleurer de rire à cette remarque. J'aurais sans doute vu ce genre de lieu comme une autre définition de l'enfer, mais aujourd'hui, le sourire de mes filles quand elles jouent suffit à me montrer que ce lieu est spécial pour elles alors il l'est pour moi. Je reste contre lui de longues minutes et après un moment, je me lève avec une idée en tête. « Tu nous fais un café ? J'ai quelques trucs à sortir de la voiture et à te montrer. » Et à nouveau, je l'embrasse, un baiser volé avant de partir chercher les sacs dans ma voiture. Je pose les nombreux sacs de vêtements et j'hésite encore à en cacher certains parce que je sais que Caleb va faire une remarque, mais je fais le choix d'assumer mes achats et je les dépose tous sur la table. « Je sais que tu vas dire que j'ai encore abusé, mais j'ai pas été dans des magasins de luxe donc j'ai été quand même raisonnable. » Je sais que l'on a pas du tout la même notion de raisonnable mais à mes yeux, je vous assure que j'ai l'impression d'avoir été raisonnable. Là ou j'aurais eu un ensemble avant aujourd'hui j'en ai trois alors peut-être que j'en profite pour en acheter un peu plus. « Y'en a beaucoup mais paniques pas, c'est pas tout pour les filles ou pour moi y'en a pour Nathan et Mael aussi et j'ai même pensé à toi. » On est 6 alors finalement ça me semble logique d'avoir beaucoup de sacs et de vêtements et pendant qu'il boit son café, je commence à lui montrer certains des achats. « Tiens ton cadeau, il est parfait pour toi. » Je lui donne une tasse emballée et je le regarde découvrir son cadeau tout en buvant mon café.
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Aujourd’hui Alex a décidé de passer un petit temps privilégié avec les jumelles et c’est bien entendu son activité préférée qu’elle a choisi : le shopping. Malheureusement pour moi et notre compte en banque, Lucy et Lena n’ont que trois ans – enfin, elles auront trois ans dans trois semaines – mais elles semblent toutes les deux apprécier beaucoup faire les magasins pour se trouver de nouveaux vêtements. Nathan lève les yeux au ciel et commence à râler quand il est traîné dans les magasins, c’est quelque chose qu’il déteste presque autant que moi et quant à Mael il est bien trop petit pour nous dire s’il apprécie ces moments ou non. Nous avons fêté son premier anniversaire il y a une dizaine de jours et il a commencé à parler il y a peu aussi. Si ses sœurs ont été plus traditionnelles pour leur premier mot en commençant par maman ou papa, lui a décidé de se démarquer en prononçant ballon en guise de premier mot. Outre l’émotion et le bonheur incroyable d’entendre notre fils articuler son premier mot, réaliser que celui-ci est directement en lien avec le sport fut presque désespérant. Peut-être qu’il aimera le sport et tout particulièrement le foot autant que sa mère et son grand-frère, Nathan. Je ne l’espère pas mais il semble pourtant bien parti pour, malheureusement pour moi et au vue de l’énergie débordante de Lena je ne serais pas étonné qu’en grandissant elle s’intéresse elle aussi grandement au sport au point de vouloir en pratiquer elle aussi.
Mael installé sur mes genoux, une petite casquette sur la tête afin d’éviter qu’il ne prenne trop chaud avec les beaux jours qui commencent à arriver, c’est au premier rang des tribunes que nous suivons et encourageons Nathan lors de son entraînement de foot. Quand il marque un but je l’applaudis et Mael fait de même. Il commence à entrer dans cette période où il essaie toujours d’imiter les personnes présente autour de lui alors quand j’applaudis, il applaudit et cette constatation me fait sourire tendrement. Quand il voit Nathan se retourner pour nous regarder un court instant il lui arrive même de faire un signe de la main vers son grand-frère et ça aussi, je trouve ça adorable. Sauf que Mael ne comprend pas encore le foot – moi non plus, d’ailleurs – il s’ennuie vite et dans ce genre de moment il se retourne vers moi et venant attraper et tirer tout ce qui lui est à portée de main : ma barbe, mes cheveux, ma chemise et me voir grimacer semble beaucoup l’amuser et le faire rire. J’attrape sa main pour l’empêcher de continuer et le réinstalle le dos contre mon torse afin de faire face au terrain. Plusieurs fois il montre du doigt le ballon en répétant le mot plusieurs fois d’affilées et l’entendre commencer à parler ainsi me touche et ne fait qu’agrandir mon sourire à chaque fois. Une fois l’entraînement terminé en attendant que Nathan ne ressorte des vestiaires, j’accompagne Mael sur l’herbe et tout en le tenant vers les mains je l’aide à y faire quelques pas. Bien qu’il tienne debout il ne marche pas encore seul, mais il fait des progrès chaque jour. Lors du repas tous les trois j’interroge Mael en lui demandant de me montrer du doigt Nathan, ce qu’il fait et quand je lui demande où sont ses sœurs je le vois inspecter les lieux sans réussir à les trouver. À chaque fois qu’il m’appelle papa je souris toujours un peu plus et une fois le repas terminé je l’emmène dans sa chambre pour sa sieste.
Moi aussi j’aimerais dormir. Mais c’est pourtant sur la table de la salle à manger que je m’installe avec mon ordinateur après avoir fumé une cigarette pour compléter quelques papiers administratifs de l’Interlude jusqu’à ce qu’Alex ne rentre avec les filles. « Ça a été Nathan ? Il a pas trop ronchonné sur le terrain ? Et toi tu t'es pas trop ennuyé ? » Les trois plus petits enfants sont en train de faire leur sieste et j’en profite alors pour me poser sur le canapé avec ma femme. « Non ça va, il s’en est plutôt bien sorti. » Pour le peu que je m’y connais c’est-à-dire, pas du tout. Mais il me semble avoir fait un bon entraînement. « Vous avez fais quoi de beau après tous les trois ? Tu as pris des photos ? » Je lève les épaules. « Pas grand-chose, après l’entraînement c’était l’heure de manger et Mael s’impatientait. » Et non, je n’ai pas pu prendre beaucoup de photos parce que notre fils n’a pas arrêté de bouger dans tous les sens. « Il faisait des petits signes de la main à Nathan quand il nous regardait, c’était tellement adorable. » que j’ajoute tout en accompagnant cette réflexion d’un sourire certainement rempli de niaiserie. « Je viens de passer plus d'une heure au milieu des cris des enfants, si un jour on m'avait dit que j'aimerais ça, je n'y aurais jamais cru. » Je ne pense pas que j’aurais pas croire cette affirmation moi non plus, raison pour laquelle je ris légèrement avant de froncer doucement les sourcils. « Je croyais que tu voulais faire du shopping ? » Je me redresse pour regarder rapidement la pièce. « Et tu n’as pas cinquante sacs ? » C’est presque en mélangeant l’humour et l’inquiétude que je lui fais cette remarque, parce qu’Alex qui passe une partie de la journée dans les magasins sans revenir les bras chargés de sacs remplis à ras bord, ce n’est pas normal. « Tu nous fais un café ? J'ai quelques trucs à sortir de la voiture et à te montrer. » Ah. Voilà qui me semble moins inquiétant. Je lui réponds par un simple sourire et acquiescement de tête mais avant de me lever pour nous préparer un café je la regarde s’éloigner laissant même mes yeux glisser sur ses fesses. Je finis tout de même par me lever afin de nous préparer un café quand elle disparait de mon champ de vision. « Je sais que tu vas dire que j'ai encore abusé, mais j'ai pas été dans des magasins de luxe donc j'ai été quand même raisonnable. » Je me retourne pour voir un bien trop grand nombre de sacs posés sur la table. Mes yeux s’écarquillent de surprise – bien que je ne le sois pas vraiment et avant que je ne puisse dire quoique ce soit elle se justifie. « Y'en a beaucoup mais paniques pas, c'est pas tout pour les filles ou pour moi y'en a pour Nathan et Mael aussi et j'ai même pensé à toi. » Sauf que les filles n’ont besoin de rien. Moi non plus. Elle non plus et Mael et Nathan non plus. Nous avons tous bien assez de vêtements, mais je sais que dépenser de l’argent dans la mode est important pour elle – bien que je ne comprenne toujours pas pourquoi – alors je ne lui dis rien et me contente de m’avancer vers elle pour lui donner sa tasse de café et déposer un léger baiser sur ses lèvres. « Tiens ton cadeau, il est parfait pour toi. » Sauf que ce qu’elle m’a acheté ne ressemble en rien à un vêtement. Je déballe son achat et les inscriptions sur le mug me font tout de suite rire. I love you for your personality but that dick is a great bonus. « Alexandra Mary Clarke Anderson ! » je souffle entre deux rires. « Où est-ce que tu es allée avec nos filles pour trouver ça ? » et sa réponse m’intrigue grandement. « Je ne sais pas où on va le ranger, je n’ai pas envie que Nathan puisse voir ça. Mais merci, tu es adorable. » je pose le mug sur la table et je viens l’embrasser avec beaucoup de tendresse.
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Nous avons passé la matinée chacun avec deux de nos enfants. Lui entre garçons, moi avec nos filles, et si habituellement c'est plutôt moi qui accompagne Nathan au foot, aujourd'hui, c'est Caleb et Mael qui ont été les supporters de Nathan. Je sais que je n'aurais pas de résumé de la part de Nathan, mais j'en demande à Caleb parce que le foot c'est vraiment l'une des rares choses que Nathan accepte de partager avec moi ou du moins qu'il me laisse participer un peu avec lui. Notre relation est un peu plus apaisée, mais il ne viendra pas me voir pour me parler en détail de son match, ni même d'autre chose d'ailleurs, alors je compte sur Caleb pour ça. « Non ça va, il s’en est plutôt bien sorti. » Je le crois sans soucis, il m'impressionne Nathan, pas qu'il soit le meilleur, ni même le plus rapide ou le plus physique mais il aime ça et comme son père, il semble avoir une détermination qui fait qu'il se donne toujours un peu plus pour progresser. « J'ai hâte de pouvoir le revoir jouer. Il est impressionnant, je crois qu'il tient ça de toi, pas son niveau en sport. » Je ris avant d'ajouter les précisions. «Mais il est vraiment déterminé à réussir. » Il est parti avec du retard sur les autres, sa maladie l'ayant privé de vraiment pouvoir jouer, l'ayant affaibli aussi mais aujourd'hui il est en bonne santé et il s'épanouit sur le terrain et j'ai déjà hâte de pouvoir voir encore ses progrès et le plaisir dans ses yeux cette saison. « Pas grand-chose, après l’entraînement c’était l’heure de manger et Mael s’impatientait. » Quand il prononce le prénom de notre petit dernier, je souris presque inconsciemment. « Il faisait des petits signes de la main à Nathan quand il nous regardait, c’était tellement adorable. » Et quand il me partage cette anecdote, je souris encore un peu plus en imaginant la scène. « Oh j'aurais tellement voulu voir ça. Je suis sûre qu'il n'a pas arrêté de te parler du ballon. » Et dire que ce fut son premier mot. Ballon. C'est assez drôle non et je l'imagine sans mal répéter encore et encore le mot ballon à chaque fois que son regard se posait sur le dit ballon. Il a eu ses moments adorables comme il dit et j'ai eu aussi les miens, même si c'était bruyant, avec d'autres enfants autour, mais voir nos filles rires et jouer ensembles dans les jeux toutes les deux avait quelque chose d'adorable aussi. « Je croyais que tu voulais faire du shopping ? » Je secoue la tête pour lui répondre. « On a fait du shopping ce matin, mais les filles ne sont pas encore aussi patientes que moi et je les ai emmené se défouler après que l'on ait mangé. » Parce que si moi je peux rester une journée entière dans les magasins, ce n'est pas encore le cas de nos filles. Elles n'ont même pas trois ans alors c'est tout à fait normal, j'ai encore le temps de faire d'elles de vraies addicts du shopping. « Et tu n’as pas cinquante sacs ? » Je lâche un petit rire à sa remarque, je ne sais pas s'il est inquiet parce qu'il ne voit pas de sacs ou parce qu'il a peur que j'en ai vraiment cinquante cachés quelque part. « Non, rassures toi, j'ai acheté quelques trucs mais j'ai pas cinquante sacs. » Je n'ai pas 50 sacs, mais j'ai pourtant un peu plus que quelques trucs et au fond de lui, s'il me connaît, il doit déjà le savoir et il devait aussi le savoir ce matin quand je lui ai fais part de mon programme avec les filles.
Je vais chercher les sacs, pour lui montrer ce que quelques trucs signifie chez moi et je sais déjà que l'on aura pas la même conception et je vois bien à son regard, quand il découvre les sacs posés sur la table, qu'il est sans doute choqué par ce qu'il voit mais il ne réagit pas. Pas verbalement du moins, il commence à prendre l'habitude peut-être, mais il me donne mon café et alors que je fouille dans les sacs, je sors un cadeau pour lui. « Alexandra Mary Clarke Anderson ! » Je le regarde, il semble amusé par ce cadeau et par le message qui est inscrit sur la tasse qu'il tient entre ses mains. Je le regarde l'air totalement innocente alors que l'envie de rire est grande. « Où est-ce que tu es allée avec nos filles pour trouver ça ? » Cette fois je ris à sa question en pensant déjà à ce que je vais pouvoir lui répondre. « Il est jamais trop tôt pour leur faire découvrir les sexshops non ? » Je ne suis pas sérieuse, et la façon dont je lui dis ça le prouve, mais avant qu'il ne commence à vraiment penser que j'ai été dans un sex-shop avec nos filles de 3 ans (enfin dans 3 semaines), je reprends la parole. « Je plaisante, ne panique pas, je ne ferais jamais ça, pas avant leur 18 ans. Je voulais juste acheter une nouvelle gourde pour Nathan, je voulais un truc original et je suis tombée sur ça. J'ai tout de suite pensé à toi. Ta personnalité est aussi incroyable que ta bite. » Je lui dis ces mots en me pinçant la lèvre, je sais qu'il va encore me trouver vulgaire mais les mots sont assumés, et pensés surtout. « Je ne sais pas où on va le ranger, je n’ai pas envie que Nathan puisse voir ça. Mais merci, tu es adorable. » Il se lève et il vient m'embrasser. Je ne pense pas être adorable, enfin c'était pas le but de ce cadeau, mais il a rit et ça c'était le but en revanche. Qu'il rit et qu'il m'embrasse aussi, ça c'est le bonus qui me plaît et dont je profite avant de lui répondre. « Je comprends pas pourquoi tu veux pas que Nathan voit ça. » La encore, je ne suis pas sérieuse avec cette remarque. Je sais très bien pourquoi il ne veut pas que Nathan la voit et si j'assume facilement mes éléments de langages parfois un peu trop direct avec lui, je ne tiens pas à voir Nathan déjeuner le matin avec cette tasse. « Mais j'ai un endroit ou on peut la ranger, elle ira très bien avec tous les autres trucs que ni toi ni moi ne voulons que les enfants puissent voir un jour. » Certains jouets pour adultes que nous avons bien caché à l’abri des regards curieux de nos enfants, à l’abri des yeux innocents pour qu'ils le restent encore longtemps. Et après ce cadeau humoristique, je continue à lui montrer le reste de mes achats. Il y a de tout, pour tout le monde. Des petites robes et la paire de chaussure assortie pour les filles, ce sont elles qui ont été le plus gâtées puisque c'était avec elles et pour elles que nous étions au magasin, mais je n'ai pas oublié les autres membres de la famille. Je sors des sacs un nouveau maillot de foot pour Nathan, une chemise pour Caleb sans oublier des vêtements pour Mael et il y a même des journées, encore, pour nos enfants. La matinée a été bien productive malgré la présence de nos deux filles. Je ne lui ai pas montré tout ce que j'ai acheté, et rien de ce que j'ai acheté pour moi, j'ai été très raisonnable ou plutôt je n'ai pas eu le temps nécessaire pour vraiment me lâcher dans les achats, mais c'est avec un grand sourire que je détourne mon attention pour la poser sur le babyphone qui vient nous indiquer que Mael est réveillé. Mael pleure et entre ses pleurs, on peut l'entendre nous appeler. Papa, mama en alternance et je regarde Caleb en souriant. « Je me lasse pas qu'il nous appelle comme ça. » Je trouve ça beaucoup beaucoup trop mignon surtout que c'est encore assez récent finalement et l'entendre commencer à parler me rends à la fois fière et déjà un peu nostalgique parce qu'il grandit et bientôt ça ne sera plus mon, notre bébé. Dans quelques temps sans doute que l'entendre répéter en boucle toutes les 30 secondes maman ce sera un peu plus agaçant mais pour l'instant je trouve ça tellement mignon. Je regarde l'écran du babyphone et je le vois debout dans son lit accroché au cadre de son lit. « Il grandit si vite. » Il vient de fêter sa première année de vie et le temps passe si vite. Je laisse Caleb avec une partie du contenu des sacs en vrac sur la table pour aller chercher notre fils et quand j'entre dans sa chambre et qu'il me voit, son sourire me fait craquer et la façon avec laquelle il répète plus ou moins bien le mot maman je trouve ça beaucoup trop adorable. Je lui parle en lui changeant sa couche, et j'entends ses gazouillis et il répète le mot papa quand il l'entends, et il en fait de même pour le mot ballon quand je lui dis. Son vocabulaire est loin d'être riche mais il essaye et il me fait rire. Je le chatouille et il rit, et si avant d'avoir des enfants le rire des bébés était un son que je détestais aujourd'hui, c'est l'un de mes sons préférés et je ris avec lui. Et c'est presque dix minutes plus tard que je rejoins Caleb avec Mael dans les bras et quand il voit son père, le voilà qui répète avec un grand sourire aux lèvres, « papa, papa, papa » Je pose Mael au sol et je fouille dans un des sacs pour trouver un petit ballon à sa taille, et c'est avec le ballon dans les mains que je recule pour lui tendre les bras et le ballon, voir s'il veut marcher un peu jusqu'à moi mais s'il vient bien vers moi, il vient en rampant et ce n'est qu'une fois contre moi qu'il se met debout et qu'il gigote en s'accrochant à mes bras et en prenant le ballon dans ses mains pour le lancer ensuite. Je rattrape le ballon et je l'envoie à Caleb. « Tu vas voir Papa ? » Il tourne la tête regarde en direction de Caleb et se laisse tomber sur les fesses pour rejoindre son père toujours en rampant et il attrape le ballon, puis se met debout en prenant appui sur Caleb. Il tente de me le lancer, enfin c'est ce que je crois mais il se rate complètement mais ça semble le faire rire et c'est à ce moment qu'il lâche Caleb et qu'il se dirige vers son ballon à quelques centimètres de lui. Sauf qu'il le fait en marchant, ce n'est qu'après quelques pas qu'il se laisse tomber sur les fesses pour ramasser le ballon. Mon sourire est grand, très grand et je regarde Mael puis Caleb, puis de nouveau Mael qui ne semble pas réaliser qu'il vient de marcher seul. « Bravo mon bébé, tu es trop fort, je suis si fière de toi. » Oui sans doute que je suis gaga, mais c'est notre bébé qui vient de faire ses premiers pas et ce qui est encore plus touchant c'est qu'on était la Caleb et moi pour assister à ce moment. « Tu recommences ? Tu viens voir maman ? » Il a son ballon dans les mains et il le lance encore mais cette fois c'est en rampant qu'il vient vers moi. Tant pis, il a fait ses premiers pas et c'est tout ce que je retiens. « Même pour ses premiers pas c'est le ballon qui compte, si le ballon pouvait le nourrir, je crois qu'il nous oublierait vite. » Que je dis en riant à Caleb et si je ris, c'est surtout la fierté et l'émotion que je ressens, parce que si ce n'est finalement pas grand chose, quelques pas, c'est une nouvelle étape qui prouve qu'il grandit.
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« J'ai hâte de pouvoir le revoir jouer. Il est impressionnant, je crois qu'il tient ça de toi, pas son niveau en sport. » Bien sûr qu’il ne tient pas son excellent niveau sportif de moi et sa remarque pourtant logique me fait tout de même lâcher un léger rire, mes yeux qui se lèvent au ciel accompagnant ma réaction. «Mais il est vraiment déterminé à réussir. » C’est bien ce trait de caractère-là que Nathan tient de moi. Sa détermination. Et Alex a raison sur ce point. Quand j’ai une idée et un objectif en tête je ne lâche rien tant que je n’ai pas atteint mon but., et Nathan semble me ressembler sur ce point-là. C’est un trait de caractère qui pousse souvent au perfectionnisme, mais je ne sais pas encore si Nathan a hérité de cela ou non. « Je suis plutôt fier de constater qu’il semble avoir hérité de ma détermination et mon ambition. » Parce que j’ai toujours trouvé qu’une vie sans ambition semblait triste, voire presque fade. Et selon moi il faut toujours se donner les moyens d’atteindre nos objectifs, car rien n’est impossible. Qui aurait pu croire qu’avec le peu d’argent que j’avais j’aurais un jour pu ouvrir le restaurant de mes rêves ? Que celui-ci fonctionne ? Et qu’à, à peine trente ans je devienne un chef étoilé ? Personne. Pas moi. Mais j’ai travaillé dur pour ça. « Oh j'aurais tellement voulu voir ça. Je suis sûre qu'il n'a pas arrêté de te parler du ballon. » J’acquiesce d’un signe de tête lui précisant que oui, notre fils s’est amusé à répéter sans cesser le mot ballon en le pointant du doigt. « J’ai bien peur qu’il finisse par adorer le foot... » C’est clairement d’un air complètement dépité que je lui dis cela, et je pense que de toute façon le fait que ballon soit son premier mot en était déjà une preuve. « On a fait du shopping ce matin, mais les filles ne sont pas encore aussi patientes que moi et je les ai emmené se défouler après que l'on ait mangé. » Du haut de leur – presque – trois ans, nos filles n’ont tout simplement aucune patience mais elles semblent aimer se défouler et faire les magasins. Malheureusement pour moi, j’ai bien l’impression que tous nos enfants auront les mêmes hobbies et passions que leur mère, mais aucun ne partagera ce que j’aime moi. « Non, rassures toi, j'ai acheté quelques trucs mais j'ai pas cinquante sacs. » « Non, tu en as juste quarante-neuf. » que je réponds d’un ton moqueur, balayant ma propre remarque d’un mouvement de la main.
S’il n’y a finalement ni cinquante, ni quarante-neuf sacs je constate tout de même qu’Alex s’est encore une fois lâchée dans les dépenses aujourd’hui et bien que notre compte en banque puisse le supporter j’ai toujours beaucoup de mal à comprendre l’intérêt de tous ces achats. Mais le cadeau qu’elle me fait aujourd’hui change et est bien différent des vêtements qu’elle aime m’acheter habituellement, et il a au moins le mérite de m’amuser beaucoup. « Il est jamais trop tôt pour leur faire découvrir les sexshops non ? » Je sais qu’elle n’est pas sérieuse. Mais pourtant je la fixe longuement afin d’essayer de déceler la moindre chose sur son visage pour me confirmer que ce n’est pas dans un sexshop qu’elle s’est rendue avec nos filles. « Je plaisante, ne panique pas, je ne ferais jamais ça, pas avant leur 18 ans. Je voulais juste acheter une nouvelle gourde pour Nathan, je voulais un truc original et je suis tombée sur ça. J'ai tout de suite pensé à toi. Ta personnalité est aussi incroyable que ta bite.» Je lâche un petit rire. « Pas avant leur vingt-cinq ans. Et j’espère bien que tu l’aimes. » j’ajoute, en lui faisant un clin d’œil. Bien que je n’ai jamais vraiment douté de son appréciation de mon pénis. « Je comprends pas pourquoi tu veux pas que Nathan voit ça. Mais j'ai un endroit ou on peut la ranger, elle ira très bien avec tous les autres trucs que ni toi ni moi ne voulons que les enfants puissent voir un jour. » Oh, il y en a beaucoup des choses que j’espère ne tomberont jamais entre les mains de nos enfants. Ce serait bien trop gênant pour nous mais aussi pour eux. « Oui, mais c’est dommage, j’aimerais pouvoir y boire mon café le matin. » Peut-être quand je me lève plus tôt que tout le monde les rares fois où je dois me rendre tôt au restaurant. C’est avec grand dépit que je regarde tous les achats effectués par ma femme ce matin. Nathan a déjà beaucoup trop de maillots de foot, les filles trop de robes et moi bien plus de vêtements dont j’ai besoin. « Je me lasse pas qu'il nous appelle comme ça. Il grandit si vite. » Mon attention se porte sur le babyphone, Mael s’est réveillé et nous appelle pour venir l’aider à sortir de son lit. Je souris en voyant ces images et dépose un rapide baiser sur les lèvres de ma femme. « Vas-y, je vais tout débarrasser. » J’ai passé la journée avec Mael et je sais qu’elle crève sûrement d’envie de le sortir de son lit. En attendant, je coupe les étiquettes attachées aux nouveaux vêtements achetés ce matin les yeux qui s’agrandissant en voyant le prix de certains d’entre eux et ne voulant pas prendre le risque de réveiller les filles en allant ranger leurs robes dans leur chambre je les range à nouveau dans les sacs. Je bois d’une traite mon café et débarrasse la table de nos deux tasses vides et du mug pour aller les poser dans l’évier de la cuisiner. Profitant d’être seul encore pour quelques minutes je sors rapidement sur la terrasse pour fumer une cigarette et au moment où je rentre que je vois Alex arriver avec Mael. « papa, papa, papa » Un grand sourire s’étire sur mes lèvres et c’est par terre que je décide de m’installer. J’attrape avec presque un peu de difficulté le ballon lancé en ma direction par Alex. « Tu vas voir Papa ? » J’ouvre en grand les bras pour l’inciter à venir vers moi et c’est en rampant qu’il le fait. Une fois arrivé à ma hauteur il prend appui sur moi pour se lever, essaie de lancer le ballon à sa mère sans y parvenir ce qui le fait éclater de rire. Et bien sûr en entendant son rire un immense sourire vient illuminer mon visage, et si je croyais qu’il se redirigerait vers son ballon en rampant c’est en faisant quelques pas vers celui-ci qu’il se déplace. Mes yeux commencent par s’écarquiller en voyant les premiers pas de notre fils et très vite mon sourire s’élargit encore plus. « Bravo mon grand ! Papa est très très fier de toi ! » L’émotion et le bonheur sont tous les deux présents sur mon visage et je me glisse vers lui pour l’embrasser sur la joue. Il rampe vers Alex et c’est toujours les yeux brillants d’amour et de bonheur que je le regarde. « Même pour ses premiers pas c'est le ballon qui compte, si le ballon pouvait le nourrir, je crois qu'il nous oublierait vite. » Sa remarque me fait rire mais elle est surtout très vraie. « C’est de ta faute ça. » que je lui réponds, à moitié sérieux. J’attrape à mon tour le ballon. « Tu essaies de marcher vers papa mon grand ? » que je lui demande en agitant le ballon afin d’attirer son attention parce que, comme Alex vient de le préciser c’est bien le ballon qui semble l’intéresser. « Papa ! Ballon !» Sauf que cette fois je sors mon portable pour filmer son avancée. Parce qu’il y arrive. Il fait quelques pas vers moi, et retombe rapidement sur ses fesses. Mais j’ai réussi à l’avoir en vidéo et sans même attendre qu’Alex ne me le demande je lu envoie.
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« Je suis plutôt fier de constater qu’il semble avoir hérité de ma détermination et mon ambition. » Sur ça aussi nous sommes bien différents Caleb et moi. Il est parti de rien et a réussi à construire son restaurant, le rêve de sa vie et décrocher une étoile tôt dans sa carrière. Moi, je ne suis partie avec tout, et si tout récemment je me suis lancée dans un projet professionnel, avant ce jour, je n'avais jamais eu vraiment d'ambition très élevée ou même d'ambition tout court. Et on ne peut pas dire que je sois très déterminée non plus. Têtue oui, mais déterminée pas vraiment. C'est une chose que j'admire chez Caleb et que je retrouve chez Nathan. Lui aussi n'a rien eu, et il a du se battre pour juste vivre et si aujourd'hui c'est dans sa pratique du foot que je vois sa détermination, je sais que c'est un trait de caractère qu'il a depuis tout petit, sans même s'en rendre compte. Sauf, que Nathan semble avoir décidé de choisir les domaines dans lequel il va être déterminé à réussir, et si le foot en fait parti, l'école à l'exception de quelques matières, ne semble pas faire partie de ses priorités et il semble bien moins déterminé dans les sujets qui ne le passionne pas. « S'il pouvait être aussi déterminé à l'idée de réussir un exercice de math ça serait pas mal aussi. » Je ris un peu, mais je sais que la prochaine fois que je ferais les devoirs avec lui, je vais sans doute un peu moins rire, mais ça fait un an qu'il est avec nous et on découvre la joie des devoirs à la maison et c'est clairement pas le moment le plus agréable. Je préfère nettement passer du temps le samedi avec lui au bord des terrains de foot, mais aujourd'hui c'est Caleb qui a eu cette chance de profiter d'un moment comme ça avec Nathan et notre plus jeune enfant. « J’ai bien peur qu’il finisse par adorer le foot... » Je ris devant son air dépité, et je sais comme Caleb n'apprécie pas ce sport et qu'il n'aime pas le regarder, qu'il n'y connaît rien aussi et si lui a peur que notre fils finisse par adorer le foot, ce n'est pas mon cas, bien au contraire. « J'ai pas réussi à te convertir et à te transmettre ma passion mais je vais réussir avec nos fils. » C'est presque l'air fière et surtout amusée que je lui dis ça. Mais si les enfants ont pleins de ballons chez nous, ils ont aussi pleins d'autres jeux, pleins d'autres façons de se créer leurs propres passions, même si les petits sont encore jeunes pour ça, les filles ont des instruments de musique adaptés à leur âge, elles ont une cuisinière pour faire comme leur papa, et on tente de leur faire découvrir différentes activités mais Mael a jeté son dévolu sur le ballon et c'est bien ce mot qu'il a choisi de nous faire entendre pour la première fois. Et si Mael semble aimer les ballons plus que le foot pour le moment, j'essaye de partager avec nos filles une autre de mes passions : le shopping. Avec plus ou moins de réussite mais j'ai réussi à les gérer dans les magasins et à gérer les essayages sans crises, ce qui prouve assez bien qu'elles détestent pas ça, même si je sais qu'elles ont sans doute bien plus apprécier le moment dans les jeux que nous avons passé ensuite. « Non, tu en as juste quarante-neuf. » Croyez moi si je disais que quarante-neuf sacs ne seraient même pas illogique tant nous sommes beaucoup dans cette maison, mais quarante-neuf en une matinée, là ce serait un peu abusé par contre. Et non je n'en ai pas quarante-neuf et il va pouvoir le découvrir dans quelques minutes.
Il y a pour chacun de nos enfants, vêtements, jeux, accessoires, je les gâtes mais je gâte aussi Caleb même si la tasse est plus un cadeau humoristique qu'un vrai cadeau. Bien que le message soit sincère, la tasse n'est pas vraiment utilisable avec des gens autour et pas avec Nathan qui est bien assez grand pour lire le message sur la tasse et le comprendre. Mais, il n'est pas là et je me permets quelques remarques verbales et quelques allusions que je ne pourrais pas en sa présence. Non, je n'ai pas été dans un sex-shop avec nos filles et si je sais qu'il n'y croira pas, juste le faire réfléchir quelques secondes la dessus me fait rire. « Pas avant leur vingt-cinq ans. Et j’espère bien que tu l’aimes. » Je ris autant pour sa première remarque que la seconde. « Vingt-cinq ans, tu es mignon chéri, mais tu sais qu'il y a des chances qu'elles aient plus rien à découvrir la dessus à vingt-cinq ans. » J’exagère un peu, il y a toujours des choses à découvrir, mais c'est une manière pour moi de lui rappeler qu'à vingt-cinq ans, elles risquent toutes les deux d'avoir déjà eu plusieurs expériences. Ou pas d'ailleurs, peu importe mais elles seront depuis longtemps en âge de s'intéresser à ces choses là en tout cas. « Et oui j'adore le mini-toi, depuis mes vingt ans je l'adore. Il est le sujet de tous mes rêves. » Ca fait quelques années désormais, et c'est un autre moyen pour lui rappeler que nous n'avons pas attendu vingt-cinq ans pour découvrir le sexe et les sex-shop. Bon j'en rajoute un peu en riant sur le sujet de tous mes rêves, et s'il est bien le sujet de certains de mes rêves, c'est surtout Caleb l'acteur de mes rêves. Parce que comme il y a écrit sur la tasse, c'est sa personnalité, lui que j'aime avant tout et ce qu'il a entre les jambes est un bonus, un sacré bonus mais c'est pas ce pourquoi je suis tombée amoureuse de lui et il y a bien d'autres choses chez lui que j'admire, qui m'excite aussi. « Oui, mais c’est dommage, j’aimerais pouvoir y boire mon café le matin. » Je ris en l'imaginant tout fier le matin en lisant le message alors qu'il boit son café. « Tu peux l'amener à l'Interlude sinon pour tes pauses café/clope je suis sûre que ça sera bien vu là bas. » Je ris ce n'est pas sérieux comme remarque, je doute qu'il veuille, ni même qu'il assume, en tant que patron, avoir une telle tasse avec un tel message. Mais tant pis s'il ne peut pas vraiment l'utiliser, il y a d'autres cadeaux dans ces sacs qu'il pourra utiliser et celui ci n'était qu'un petit plus humoristique bien que sincère aussi.
« Vas-y, je vais tout débarrasser. » « Merci chéri, tu es parfait. » Je souris à Caleb et je lui rends son baiser avant de me diriger pour aller retrouver Mael, qui me sourit quand il me voit et je lui souris en retour. Ce lien que j'ai avec Mael est spécial, non pas que celui que j'ai avec nos filles ne l'est pas, mais Caleb pourrait en témoigner, j'ai eu du mal à me détacher de notre petit dernier, pour bien des raisons, et si désormais je pense avoir réussi à trouver un équilibre et laisser une place à Caleb, le fait de ne pas l'avoir vu de la journée, j'ai ce sourire encore plus grand quand je le prends dans les bras et que je dépose plusieurs bisous sur son visage en le faisant rire. Après un petit moment avec lui, c'est vers Caleb que nous redescendons tous les deux et là encore le visage de Mael s'illumine quand il voit son père. J'aime voir à quel point il est expressif à cet âge et je trouve ça si adorable de voir son visage marquer ses émotions avec autant d'innocence et de sincérité. Et si c'est lui qui semble s'extasier de voir son père, puis le ballon, l'émotion nous gagne avec Caleb quand on assiste aux premiers pas seul de notre fils. Quelques pas pour aller chercher son ballon, quelques pas qui ont semblé presque naturels pour lui sur le moment mais qui ont eu pour conséquence de nous rendre gaga. Et fiers aussi. On est fier de lui, il ne comprends sans doute pas nos réactions mais c'est avec un large sourire que nous le regardons tous les deux et lui continue de jouer avec son ballon. Bien-sur, je veux qu'il recommence, qu'il marche un peu plus désormais mais il ne se lève pas pour venir jusqu'à moi, il rampe, faut croire que je n'ai pas le pouvoir du ballon. « C’est de ta faute ça. » C'est pas vrai ça, enfin c'est moi qui lui ait acheté ses ballons mais j'aurais vraiment préféré que son premier mot soit maman ou même papa plutôt que ballon. « Tu entends ça, papa il dit que c'est ma faute si tu préfères le ballon, c'est pas vrai, dis lui que tu préfères ta maman au ballon. » Je parle à Mael avec une petite voix et en le chatouillant un peu pour le faire rire. Le ballon glisse jusqu'à Caleb et il essaye d'attirer notre fils avec le ballon. Ca semble être la seule chose qui attire vraiment Mael. « Tu essaies de marcher vers papa mon grand ? » Je prends les mains de Mael pour l'aider à se mettre debout en espérant qu'il puisse y aller en marchant et non en rampant. Il regarde le ballon et son père et il se lance, il lâche ma main et il avance menaçant de tomber mais il arrive à faire quelques pas sous le regard de Caleb qui filme ce moment si important. Moi je reste à l’affût, derrière lui pour le rattraper s'il vient à mal tomber mais c'est surtout avec un grand sourire que je le regarde faire. Il tombe au sol et je viens lui faire pleins de bisous, tellement fière et heureuse de pouvoir assister à ces moments importants de sa vie. Caleb a filmé ce qui nous fera des souvenirs à partager avec Mael quand il sera plus grand. Je lui prends les mains et je l'aide à se lever à nouveau pour le voir continuer à faire quelques pas. « Pa' tu as vu mon comic ? » Nathan arrive dans la cuisine et c'est vers son frère que Nathan se dirige en faisant quelques pas avant de tomber devant lui et de lui tendre les bras. Je regarde Nathan et Mael, je regarde la réaction de Nathan en voyant les premiers pas de son petit frère. Pour lui aussi c'est nouveau tout ça, il n'était pas avec nous pour les premiers pas des filles mais il était là quand Mael est né, il a vu son petit frère naitre, grandir et aujourd'hui il le voit faire ses premiers pas et je vois que ça ne le laisse pas indifférent. « Il marche ? Vous avez vu, il marche ! » Il prends Mael dans ses bras, et le fait tourner un peu avec lui en le faisant rire. Personne n'a été là pour les premiers pas de Nathan, ni pour ses premiers mots, ni pour toutes les premières fois qu'il a déjà eu, mais il n'en tient pas rigueur à son frère ou à ses sœurs. « Il vient de faire ses premiers pas oui, et tu as de la chance tu n'as pas eu besoin du ballon pour l'attirer toi. » Je souris en regardant Mael et Nathan, je souris en voyant à quel point notre famille, pas très traditionnelle, se construit ensemble. « Je peux aller jouer dehors avec Mael ? » Je secoue la tête, et je tends le nouveau ballon de Mael pour qu'ils puissent jouer tous les deux dehors et après avoir habillé Mael, je laisse Nathan sortir dehors avec son petit frère. Je les rejoins dehors en prenant la main de Caleb pour lui signifier que j'ai envie qu'il m'accompagne sur la terrasse pour profiter de cette belle journée de Septembre. « Ils sont tellement adorables tous les deux. » Je sais que j'ai de la chance de pouvoir profiter de ce genre de moment, sans Caleb, jamais je n'aurais pu espérer avoir Nathan sans ma vie. « J'aimerais essayer de contacter ses anciennes familles d'accueil, peut-être qu'elles auront des souvenirs de ce genre pour Nathan, tu penses que ça lui plairait ? J'ai peur que ça lui rappelle tout ce qu'il a vécu mais en même temps, je n'ai quasi aucun souvenir de mon enfance, et je ne veux pas qu'il n'ait rien à montré sur lui à ses enfants plus tard. » C'est une pensée que je lui partage, une pensée qui me traverse l'esprit mais j'ai besoin de son avis, de son accord aussi puisque c'est lui le seul responsable légal et le seul en mesure de demander des informations légalement sur le passé de Nathan.
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« S'il pouvait être aussi déterminé à l'idée de réussir un exercice de math ça serait pas mal aussi. » Nathan semble avoir hérité de certains traits de mon caractère et la détermination en fait partie. En revanche, là où Alex a raison c’est en disant qu’il n’a pas l’air d’être le plus grand admirateur de l’école et encore moins des matières scientifiques. Mais si j’ai toujours réussi à avoir des notes plutôt correctes même dans les matières scientifiques, ce que je préférais était clairement les matières plus littéraires et si j’en crois le métier de ma femme, elle devait être dans le même cas que moi. « J'ai pas réussi à te convertir et à te transmettre ma passion mais je vais réussir avec nos fils. » Amusé par sa réflexion plutôt véridique, je lâche un léger rire tout en secouant la tête de gauche à droite. « Je ne serai pas étonné que Lena finisse par s’y intéresser elle aussi. » Elle semble avoir le profil pour devenir une jeune fille qui aime se défouler avec le sport. Déjà à la limite de l’hyperactivité à son âge, je n’ai aucun mal à l’imaginer nous demander de l’inscrire dans un club de foot dans quelques années et si Alex semble parvenir à retransmettre ses passions à nos enfants ce n’est malheureusement pas mon cas. Si Nathan aime cuisiner avec moi, je sais que c’est surtout dans l’idée que l’on passe du temps ensemble plutôt que par réel intérêt pour la cuisine, et il n’est pas non plus de ceux qui pourraient passer des heures entières à lire un livre. Nos autres enfants sont eux bien trop jeunes pour savoir si ce sont des activités qu’ils apprécieront ou non, mais Alex semble bien mieux partie que moi pour leur partager ses passions. « Vingt-cinq ans, tu es mignon chéri, mais tu sais qu'il y a des chances qu'elles aient plus rien à découvrir la dessus à vingt-cinq ans. » Pas besoin de parler pour qu’elle comprenne ce que je pense de son intervention, mon regard parle pour moi. Mes yeux deviennent comme des lasers qui cherchent à la faire taire et à ne pas aller plus loin dans sa pensée, et je sais que cela risque clairement de l’amuser. « Et oui j'adore le mini-toi, depuis mes vingt ans je l'adore. Il est le sujet de tous mes rêves. » Là en revanche je souris en entendant ses mots. « Madame Anderson, vous faites des rêves érotiques dans lesquels j’ai un petit rôle ? » que je lui demande un petit sourire qui s’étire doucement sur mes lippes alors que je ne quitte pas ma femme des yeux. « Tu peux l'amener à l'Interlude sinon pour tes pauses café/clope je suis sûre que ça sera bien vu là bas. » Si son rire me prouve qu’elle ne pense pas sincèrement ce qu’elle vient de me proposer je m’autorise à réfléchir plus sérieusement à cette éventualité. Je pourrais tout simplement laisser cette tasse dans mon bureau et sachant que quasiment personne n’a accès à cette pièce cette idée ne me semble pas si mauvaise que cela.
Laissant Alex partir s’occuper de Mael lors de son réveil de sieste j’en profite pour ranger les derniers achats de ma femme. Mael semble toujours autant de bonne humeur et apprécier beaucoup le cadeau de sa femme : un ballon qu’il se met en tête de venir chercher, et c’est d’ailleurs en marchant seul pour la première fois qu’il commence à le faire. C’est un moment rempli d’émotion pour nous, assister au premier pas de notre petit bébé. Mael commence à parler avec quelques petits mots basiques et maintenant il commence également à marcher. « Tu entends ça, papa il dit que c'est ma faute si tu préfères le ballon, c'est pas vrai, dis lui que tu préfères ta maman au ballon. » La douceur qui se dégage d’Alex à ce moment précis me fait sourire grandement et me fait fondre sur place. « T’es adorable… » que je lui réponds tout simplement alors que je souris toujours en la regardant les yeux brillants d’amour et de tendresse pour ma femme. Sauf que c’est finalement vers Mael que mon attention se porte à nouveau et je réussis à le faire marcher de nouveau l’attirant avec un ballon tout en le filmant. Je continue à filmer quand Alex semble l’embrasser et faire rire notre fils, extrêmement touché et heureux d’assister à tout ça. « Pa' tu as vu mon comic ? » Toujours assis par terre, le portable en main je me retourne vers Nathan qui vient de nous rejoindre dans le salon. « Le spiderman ? Je l’ai rangé dans la bibliothèque du salon. » Parce que je voyais ce livre traîner depuis plusieurs jours, et tout le monde dans cette maison sait que je déteste quand chaque objet n’est pas parfaitement rangé. Sauf que son comics ne devient plus sa priorité quand il voit Mael faire quelques pas vers lui. « Il marche ? Vous avez vu, il marche ! » Et sa réaction ne se fait pas attende il attrape son frère dans ses bras, le faisant tourner dans tous les sens ce qui fait éclater de rire le plus jeune. Devant cette scène je souris à nouveau, jetant également un coup d’œil vers Alex. « Il vient de faire ses premiers pas oui, et tu as de la chance tu n'as pas eu besoin du ballon pour l'attirer toi. » Je lâche un petit rire à sa dernière remarque avant que Nathan se sorte avec Mael dans le jardin après avoir eu l’autorisation de sa mère. Je suis Alex qui me tend la main afin que nous les accompagnions tous les deux sur la terrasse. « Ils sont tellement adorables tous les deux. » Sans la moindre hésitation j’acquiesce d’un signe de tête en nous installant deux chaises collées l’une à l’autre. Je m’installe sur l’une d’entre elle et tire sur sa main pour qu’elle en fasse de même. « Nathan est un très bon grand-frère. » que ce soit pour son petit frère ou ses deux petites sœurs. « Et tous les deux, on fait de très très très beaux enfants je trouve. Je suis plutôt fier de nous. » Si je lui dis cela d’un air plutôt léger je le pense pourtant réellement et c’est tout en l’attirant contre moi que je regarde nos deux fils s’amuser ensemble. « J'aimerais essayer de contacter ses anciennes familles d'accueil, peut-être qu'elles auront des souvenirs de ce genre pour Nathan, tu penses que ça lui plairait ? J'ai peur que ça lui rappelle tout ce qu'il a vécu mais en même temps, je n'ai quasi aucun souvenir de mon enfance, et je ne veux pas qu'il n'ait rien à montré sur lui à ses enfants plus tard. » Je commence par grimacer et lever les épaules avant de lui répondre. « Tu sais, je pense qu’il n’a pas besoin de ça pour lui rappeler qu’il n’a pas eu ses parents pour l’aimer et l’applaudir pour ses premiers mots ou ses premiers pas. » Triste certes, mais ça n’en reste pas pour le moins une réalité. « Je ne sais même pas s’il était en famille d’accueil ou en foyer lors de ces moments. » Je caresse avec douceur ses bras avant de venir déposer un léger baiser sur sa joue. « Mais on devrait lui demander son autorisation avant. » Parce qu’on ne sait même pas s’il accepterait finalement, et je pense qu’il est primordial de l’inclure dans ce genre de décision.
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« Je ne serai pas étonné que Lena finisse par s’y intéresser elle aussi. » Il suffit de voir comme elle court partout, comme elle joue avec les ballons de Nathan, comme elle aime tester tout ce que fait Nathan aussi. On en a un souvenir encore récent avec le skate et son poignet cassé. Il a sans doute raison, elle risque de s'y intéresser elle aussi mais pour l'instant elle semble surtout prête à tout essayer tant que ça bouge et qu'elle peut se défouler. « Je suis même pas sure que ce soit suffisant pour qu'elle se défoule totalement. » Le rugby ou le foot australien serait sans doute plus intéressant pour elle, enfin elle a le temps de découvrir et je me doute pas qu'elle risque d'en faire plus d'une des expériences avant de trouver sa passion et ce qu'elle aime. Elle n'a même pas 3 ans encore et s'il y a une chose dont je suis certaine, c'est qu'elle a beaucoup d'énergie, peut-être un peu trop parfois et qu'un sport lui sera sans doute bénéfique mais que ce soit le foot ou un autre sport, je sais que je ne la forcerai pas et qu'elle sera la seule à choisir ce qu'elle aime vraiment. Je n'ai pas eu cette possibilité étant plus jeune. J'ai du faire ce que l'on attendait de moi, ce que l'on voulait pour moi sans jamais me demander ce que moi je voulais réellement et je ne veux pas de ça pour nos enfants.
Je n'ai pas beaucoup de repères parentaux, je n'ai pas eu les meilleurs parents du monde, mais j'ai au moins appris grâce à eux certaines choses à ne surtout pas faire et pour le reste j'apprends au jour le jour à être une mère pour nos enfants. Et je passe du temps avec eux aussi comme aujourd'hui avec nos filles. Elles sont encore petites mais elles vont grandir, et je ne doute pas qu'un jour elles aussi elles auront une vie de femme, une chose que Caleb semble bien moins enclin à entendre pour le moment, enfin c'est ce que son regard me laisse sous-entendre. « J'arrête de parler de ça, mais tu sais qu'elles vont grandir et un jour elles auront envie de découvrir cette chose si intrigante qu'est le sexe. » Je lève les épaules et je me tais, amusée de voir qu'il semble vraiment perturbé par l'idée de voir ses princesses grandir. Pas que ce soit facile pour moi, ou que ça ne soit pas bizarre aussi de me dire qu'un jour elles seront grandes, adultes elles aussi, mais je crois que ça me semble si loin que je peux en rire pour le moment. Et si évoquer le fait qu'à 25 ans nos filles auront déjà découvert le sexe semble le perturber grandement, sa réaction est toute autre quand c'est de moi et de lui dont je parle. La c'est un sujet avec lequel il est bien plus à l'aise et bien plus enclin à rire. « Madame Anderson, vous faites des rêves érotiques dans lesquels j’ai un petit rôle ? » Je lève les sourcils en souriant. « Peut-être bien. » Que je lui réponds d'abord en me pinçant les lèvres et en lui souriant. « Mais tu n'as clairement pas un petit rôle dans ce genre de rêve chéri. » Il a le rôle principal, le seul et unique rôle de ce genre de rêve d'ailleurs. « Tu es la tête d'affiche et l'unique acteur de mes rêves enfin tu partages l'affiche avec le mini-toi mais promis c'est ton corps entier qui me fait rêver. » Parce qu'il serait quand même bien étrange de faire des rêves sur son pénis tout seul non ? Je ris un peu en imaginant ce genre de rêve. Je le regarde, et je l'embrasse en laissant ma langue venir donner un caractère un peu plus sensuel à ce baiser, et tout en pensant à ces rêves que je peux faire avec lui, j'ai l'impression d'avoir un peu chaud alors je mets fin à ce baiser en m'éloignant un peu de lui tout en restant mes yeux figés dans les siens. « Tu me donnes chaud bébé. » Je ris encore, un petit rire léger et amusé mais un peu niais aussi sans doute, mais c'est l'effet que Caleb à sur moi ça.
Ce moment presque intime dans notre cuisine prends fin au moment ou Mael se réveille de la sieste et c'est à trois que nous assistons aux premiers pas de notre fils. Ses premiers pas sans se tenir et Caleb filme ce moment si particulier, un souvenir que l'on gardera précieusement. Mais, pour l'instant c'est surtout de ce moment que je veux profiter et je souris à notre fils et à Caleb. Je félicite Mael, je ris aussi, je suis sans doute gaga et cette image de moi m'aurait sûrement fait peur à 20 ans mais aujourd'hui s'assume d'être ce genre de femme et ce genre de maman surtout parce qu'ils sont tous ce que j'ai et grâce à eux et à leur père, j'ai découvert tellement de chose qu'aujourd'hui je me sens bien avec eux. « T’es adorable… » Je relève les yeux vers Caleb, et je lui souris. Il fut un temps ou entendre que j'étais adorable, c'était pas toujours naturel, mais aujourd'hui je sais que ce n'est pas une moquerie ou autre, que c'est même tout l'inverse et que c'est positif. Je souris à Caleb, mon regard pleins d'amour passe de Mael à Caleb et de Caleb à Mael. « Vous aussi vous êtes adorables. » Je vois Mael marcher vers Caleb, je les vois ensembles et si ça n'a jamais été le rêve d'une vie, assisse sur le sol, assister aux premiers pas de mon fils fait désormais parti des souvenirs que je ne veux jamais oublier et de ceux dont je serais toujours fière et heureuse de raconter. Nathan nous rejoins, d'abord à la recherche de son livre que Caleb a sans doute rangé, on sait tous vers qui se tourner quand quelque chose semble perdu, c'est lui le maniaque de la maison et avec 4 enfants et moi, il est pas verni mais au moment ou Nathan voit son petit frère marcher, il oublie son livre et après avoir réagit aux premiers pas de Mael, il emmène son petit frère dehors pour jouer avec lui et moi j'emmène Caleb avec moi dehors, pour les regarder jouer. « Nathan est un très bon grand-frère. » Je secoue la tête tout en gardant mon regard poser sur Nathan et Mael qui jouent ensembles et le rire de Mael vient accompagner ce moment pour prouver comme il aime passer du temps avec Nathan. « Et tous les deux, on fait de très très très beaux enfants je trouve. Je suis plutôt fier de nous. » Cette fois c'est vers Caleb que mon regard se tourne pour sourire à ses propos. « Je confirme, on est plutôt doué pour faire de très beaux enfants, faut dire qu'on est canon aussi. Je suis fière de toi chéri. » Fière du papa qu'il est, fière du mari qu'il est, fière de l'homme qu'il est tout simplement parce qu'il est un modèle pour nous et je crois qu'il en a même pas vraiment conscience. Grâce à lui Nathan a pu trouver un équilibre dans sa vie, il a quelqu'un sur qui compter depuis un an maintenant et son évolution en un an prouve à quel point Caleb a eu un impact fort dans sa vie. Je les observe, mes deux fils, même si Nathan ne sera jamais officiellement reconnu comme étant le mien, c'est mon fils malgré tout. « Tu sais, je pense qu’il n’a pas besoin de ça pour lui rappeler qu’il n’a pas eu ses parents pour l’aimer et l’applaudir pour ses premiers mots ou ses premiers pas. » Je sais tout ça, et pourtant les mots de Caleb viennent encore renforcer un peu plus les regrets que j'ai d'avoir raté tellement de choses avec lui. Je vais devoir vivre à l'avenir et pour le reste de ma vie avec l'idée que je l'ai privé de tout ça, lui et Caleb aussi d'ailleurs et cette culpabilité ne pourra sans doute jamais disparaître. C'est Nathan que je regarde à ce moment, il sourit, il rit, il joue avec Mael et je ne peux m'empêcher de penser à tous les moments que l'on a raté. « Je ne sais même pas s’il était en famille d’accueil ou en foyer lors de ces moments. » Nathan était lui trop petit pour le savoir et nous apporter une réponse, son parcours ayant été qu'une succession de rupture et de changement et pour ça aussi je me sens affreusement coupable. Caleb est toujours doux avec moi, il vient même déposer un baiser sur ma joue et parfois encore aujourd'hui je me demande comment il peut ressentir l'envie d'être tendre avec moi quand on parle du parcours de Nathan et du passé. Moi, je me sens affreusement coupable, affreusement mal dès que je pense à tout ça, mais Caleb lui reste affectueux et je n'ai pas l'impression de mériter ça. « Son éducatrice devrait pouvoir nous donner un peu plus d'éléments, et avec l'adoption tu devrais avoir accès à son dossier ? » Je n'ai pas de droits moi, je ne suis rien aux yeux de la loi pour Nathan, juste une femme qui a renoncé à ses droits à la naissance de son bébé. Je suis la génitrice et c'est tout, pourtant aujourd'hui j'essaye d'être une mère pour lui, j'essaye de prendre un rôle que je n'étais pas prête à assumer y'a onze ans, j'essaye vraiment mais ce n'est pas toujours simple de faire les bons choix. « Mais on devrait lui demander son autorisation avant. » Il a raison sur ce point, encore une fois. « C'est vrai, après je pense que c'est mieux si ça vient de toi, il pourra sans doute te parler plus librement de ce qu'il ressent si ce ne suis pas là. » Non, je vous assure que je ne fuis pas mes responsabilités, pas cette fois, mais je suis juste persuadée qu'évoquer ce qu'il ressent vis à vis de son parcours sera plus simple sans moi, tout simplement parce que je suis la responsable de tout ça. « Je suis vraiment désolée. A chaque fois que je vois les enfants grandir, je me sens coupable de t'avoir privé de ces moments avec Nathan. » Je sais que mes excuses ne pourront rien rattraper, ce n'est pas une simple erreur sans conséquence que j'ai faite, mais une erreur qui 12 ans après fait encore mal à des gens que j'aime et qui restera comme une blessure pour le reste de nos vies. « Mais toi chéri, tu en penses quoi ? Tu voudrais tous ces souvenirs de lui bébé ? Parce que si tu le veux je vais faire en sorte de te trouver ça. » Je ne sais pas comment puis-qu’encore une fois je n'ai aucun droit sur l'histoire de Nathan, mais si Caleb peut avoir son dossier, je ferais ce que je peux pour réunir les souvenirs de son histoire, de son enfance, pour Caleb, pour Nathan, pour combler les vides que j'ai moi même créer dans cette relation père/fils.
HEY LITTLE MONSTER, I GOT MY EYE ON YOU WHERE ARE YOU GOING, WHERE YOU RUNNING TO? HEY LITTLE MONSTER, YOU KNOW IT'S ALL OKAY I'M GONNA LOVE YA, NO MATTER WHAT YOU SAY
« Je suis même pas sure que ce soit suffisant pour qu'elle se défoule totalement. » Je ne partage pas son avis et j’espère sincèrement que le foot sera suffisant pour canaliser l’énergie de Lena. « J'arrête de parler de ça, mais tu sais qu'elles vont grandir et un jour elles auront envie de découvrir cette chose si intrigante qu'est le sexe. » Je le sais oui et bien évidemment que j’en ai déjà conscience. Quand je dis vouloir ou interdire à nos filles de fréquenter des garçons avant leur vingt-cinq ans je ne suis pas sérieux e de toute façon je sais que je n’aurai aucun droit ni mon mot à dire sur leur vie sentimentale. Mes parents n’en avaient pas quand je leur ai présenté Alex à vingt-et-un an et qu’ils m’ont tous les deux dit que selon eux notre relation ne pourrait durer. Ils n’avaient rien contre ma petite-amie de l’époque et la trouvaient d’ailleurs plutôt gentille et rayonnante mais pas une seule seconde ils n’ont cru à notre histoire d’amour. Trop différents, qu’ils me disaient mais nous avons finalement fini par leur prouver qu’ils avaient tort. Parce qu’aujourd’hui treize ans après notre rencontre nous avons fondés une famille et nous sommes amoureux comme au premier jour. Si ce n’est pas encore plus pour ma part. « Un jour, oui. Mais qu’elles prennent leur temps. » Jamais je n’empêcherais nos filles de vivre leur vie comme elles l’entendent et je me promets de ne jamais être un frein à leur bonheur et leur évolution. Mais aujourd’hui elles n’ont que trois ans (presque) et je veux pouvoir profiter de mes petites princesses encore longtemps. « Peut-être bien. » mais pour leur mère et moi, la sagesse est bien loin derrière nous et cette discussion en est bien la preuve. « Mais tu n'as clairement pas un petit rôle dans ce genre de rêve chéri. » Un sourire sincèrement amusé s’étire sur mes lèvres alors que c’est avec un regard rempli de malice que je regarde ma femme, attendant qu’elle creuse le fond de sa pensée. « Tu es la tête d'affiche et l'unique acteur de mes rêves enfin tu partages l'affiche avec le mini-toi mais promis c'est ton corps entier qui me fait rêver. » Mes bras s’enroulent autour de sa taille l’attirant ainsi un peu plus vers moi alors que je lâche un léger rire en réaction à ses paroles. Une de mes mains remonte le long de son corps pour se poser sur sa joue lors de ce baiser. « Tu me donnes chaud bébé. » Mes yeux brillent d’amour et de tendresse alors qu’ils sont perdus dans le regard hypnotique de ma femme. Si elle rit doucement en me disant ces mots, moi je lui souris tendrement. « J’avoue que tu ne me laisses pas indifférent toi non plus. » un clin d’œil vient ponctuer cette fin de phrase.
C’est en compagnie de nos enfants que nous nous continuons cette journée mais le regard que je pose sur ma femme ne change toujours pas, la trouvant particulièrement touchante avec Mael aujourd’hui – sûrement l’euphorie des premiers pas de notre fils. « Vous aussi vous êtes adorables. » Et c’est avec les bras grands ouverts que j’accueille Mael qui s’avance doucement vers moi. Je ne chatouille dans le seul et unique but d’entendre le son si caractéristique de son rire qui me procure une joie immense. Sauf que Mael préfère partir jouer avec son grand-frère et je ne le blâme pas. Parce que Nathan excelle dans ce rôle et c’est avec beaucoup de tendresse et d’amour que je les regarde s’amuser tous les deux dans le jardin. « Je confirme, on est plutôt doué pour faire de très beaux enfants, faut dire qu'on est canon aussi. Je suis fière de toi chéri. » Mes doigts se baladent avec douceur et tendresse sur le dos de la main de ma femme tandis que mon regard est toujours vers nos deux fils. « Je crois que c’est la preuve ultime que toi et moi on est vraiment parfaitement compatibles. » Cette fois c’est tout de même en tournant le regard vers ma femme que j’apporte cette précision et souriant, amusé par mes propres propos qui sont pourtant sincères. Je ne parle pas que sexuellement parlant même si c’est clairement le cas, notre compatibilité ne s’arrête pas au lit mais à tous les niveaux. À mes yeux nos nombreuses différences sont la plus grande force de notre couple et le mélange de nos gènes fait des pures merveilles : la preuve avec nos enfants. Mais si j’aurais largement préféré que le ton de notre conversation reste léger, Alex en décide autrement. « Son éducatrice devrait pouvoir nous donner un peu plus d'éléments, et avec l'adoption tu devrais avoir accès à son dossier ? » Techniquement, ce n’est pas une adoption mais une reconnaissance de paternité mais je passe au-dessus de ce détail en levant doucement les épaules. « Sûrement. » Il y a des chances que je puisse avoir accès à l’intégralité de son dossier si j’en fais la demande mais suis-je prêt à connaître la misère exacte qu’a été les dix premières années de sa vie ? Je n’en suis pas sûr. « C'est vrai, après je pense que c'est mieux si ça vient de toi, il pourra sans doute te parler plus librement de ce qu'il ressent si ce ne suis pas là. » Pour le coup je partage son avis et c’est simplement en acquiesçant que je lui fais savoir. « Je suis vraiment désolée. A chaque fois que je vois les enfants grandir, je me sens coupable de t'avoir privé de ces moments avec Nathan. » Encore une fois, elle a raison. Malheureusement. Elle m’a privé de tous ces moments avec Nathan. J’aurais pu être présent pour ses premiers mots. Pour ses premiers pas. Pour son premier jour à l’école comme les filles auront le leur à la rentrée. J’aurais pu. Si j’avais connu l’existence de mon fils. Si Alex avait décidé de m’impliquer dans cette grossesse. Peu désireux de continuer cette partie précise de la conversation je baisse simplement les yeux en levant les épaules. « Mais toi chéri, tu en penses quoi ? Tu voudrais tous ces souvenirs de lui bébé ? Parce que si tu le veux je vais faire en sorte de te trouver ça. » Cette fois je relève le regard pour le poser sur ma femme et sa détermination de me trouver ces informations m’arrache un léger rictus. « Je vais essayer d’en parler à Nathan, et s’il est d’accord j’appellerai son ancienne éducatrice. » Après avoir déposé un léger baiser sur sa joue je sors ma cigarette électronique de ma poche pour y tirer dessus. « Je crois qu'il a un match bientôt, tu pourras l’accompagner si tu veux. Ça va avec lui ? » Mon regard passant rapidement de notre plus grand à ma femme, toujours en tirant sur ma cigarette électronique à plusieurs reprises.
Hey little monster, I got my eye on you Where are you going, where you running to? Hey little monster, you know it's all okay I'm gonna love ya, no matter what you say
« Un jour, oui. Mais qu’elles prennent leur temps. » Le temps elles l'ont, elles n'ont que trois ans, enfin dans quelques jours elles auront 3 ans et elles ont encore tellement de chose à découvrir avant de vivre leur première histoire d'amour, et tout ce qu'il va avec. « Tu as encore au moins 13/14 ans devant toi avant de devoir partager tes princesses. » Je sais que les voir grandir vont être à la fois une fierté mais aussi une crainte dans bien d'autres domaines parce que le monde n'est pas simple, parce que la vie est parfois cruelle et dure mais je sais que quoiqu'il arrive nous serons là pour elles. Je n'ai pas eu ça moi, je n'ai jamais pu compter sur le soutien, autre que financier, de mes parents, mais je sais qu'avec Caleb, nous ferons tout pour être un soutien total pour nos enfants. C'est comme ça que lui, il a grandit et c'est avec ses valeurs qu'il a en lui que je veux qu'on élève nos enfants parce que Caleb est une bien meilleure personne que moi, c'est un fait évident et c'est aussi pour ça que je l'aime tant. Il me rends meilleure par sa simple présence et c'est autant sa personnalité que son physique qui font que je suis raide dingue amoureuse de cet homme. Et si je pourrais parler de sa personnalité et ce dont je suis admirative chez lui pendant des heures c'est sur son physique que la discussion dérive. Et sur le sexe plus précisément. Comme souvent d'ailleurs. Et alors que je lui parle de mes rêves érotiques dont il est l'acteur principal, il me rapproche de lui, ses bras autour de moi, je sens que j'ai un peu chaud et le baiser échangé n'aide pas d'ailleurs. C'est agréable, très agréable mais c'est surtout pas le moment pour avoir ce genre de pensées et pourtant je vous assure qu'à ce moment je ne pense qu'à ça encore plus au moment ou son regard brillant d'amour se pose sur moi. « J’avoue que tu ne me laisses pas indifférent toi non plus. » Je souris en riant un peu et je me pince les lèvres en soupirant doucement. « Je crois que je suis accro, j'ai envie de toi. » Je lui glisse ces mots en déposant un baiser sur sa joue et en venant déposer un petite tape sur ses fesses en riant.
L'ambiance qui s'était installée à deux change radicalement au moment ou Mael est présent avec nous. Il marche, ses premiers pas officiellement face à nous et c'est dans un moment de tendresse, de douceur et de joie que nous profitons de ce moment important dans le développement de notre fils. Il grandit, sous nos yeux remplis de fierté et d'amour pour notre petit dernier. Mael est notre petit bébé encore mais avec ce moment il fait un pas, sans jeu de mot, vers l'enfance quittant le monde des nourrissons. Il commence à parler, commence à marcher, commence à découvrir le monde sans nous et c'est à la fois une fierté de la voir grandir mais aussi un petit pincement à l'idée que notre bébé ne sera bientôt plus vraiment notre bébé. Il passe des bras de son père à ceux de son frère et il continue à découvrir le monde debout avec Nathan sur l'herbe de notre jardin. Il marche avec Nathan, puis fait quelques pas sans lui avant de lui tendre les bras. Ils jouent au ballon tous les deux et j'observe tout ça. C'est avec Caleb que je m'installe sur la terrasse pour regarder les deux garçons jouer ensemble sur l'herbe. « Je crois que c’est la preuve ultime que toi et moi on est vraiment parfaitement compatibles. » Je viens jouer avec la main de Caleb, cette main avec laquelle il caressait ma peau et je lui souris. Je n'ai pas toujours eu la force de croire en nous et c'est sans doute l'une des plus grosses erreurs que j'ai faite il y a quelques années. Douter, écouter ce que les autres pensaient de notre couple. Trop différents, pas fait l'un pour l'autre, ça ne marcherai pas … J'ai douté, j'ai eu peur, alors qu'aujourd'hui, c'est la force de notre couple et de notre amour qui m'aide à surmonter toutes les épreuves de ma vie. « C'est vrai qu'on se complète parfaitement bien toi et moi, et quand on ne fait qu'un on est sacrément compétent ensemble. » Nos enfants sont le résultat de ces moments, mais aussi le résultat d'un mélange parfait de nos deux personnes. Ils sont la réussite parfaite de ce que l'on peut faire de mieux ensemble et sans doute ce dont je suis la plus fière dans ma vie. Pourtant Nathan représente aussi à lui seul ce dont j'ai le plus honte dans ma vie. Ce n'est pas de lui dont j'ai honte au contraire même, mais c'est de moi dont j'ai honte. Des choix que j'ai fais pour lui, de cette vie qu'il a du vivre à cause de moi. Le voir grandir chaque jour avec nous, me rappelle aussi tout ce que je n'ai pas pu vivre avec lui et surtout ce qu'il a du vivre seul. Pas de père, pas de mère, pour lui tenir la main pour ses premiers pas, pas de père ou de mère pour apprendre à parler, personne à qui faire de cadeau pour les fêtes des pères et mères, personne pour l'aimer comme il aurait mérité de l'être. Et voir Nathan chaque jour est un rappel constant à tout ce que j'ai fais de pire dans ma vie, encore plus dans des moments comme aujourd'hui ou on assiste aux étapes de développements importants de nos enfants. Et Nathan n'a rien de tout ça, ni souvenir, ni traces, et Caleb n'a rien aussi sur les grandes étapes de son fils, par ma faute. « Sûrement. » Il ne semble pas aussi investi dans ce questionnement, peut-être qu'il n'a pas envie de tout savoir ou s'il n'a juste pas envie d'en parler aujourd'hui. Je ne sais pas vraiment mais je peux voir à son attitude que cette discussion n'est pas agréable pour lui, elle ne l'est pas pour moi non plus, mais j'ai besoin de lui en parler. Peut-être que je réalise qu'après un an avec Nathan dans notre vie, il y a des blessures qui ne seront jamais refermées et des émotions avec lesquelles je vais devoir vivre toute ma vie. Et toute cette culpabilité, tous ces regrets et cette dévalorisation de moi en lien avec ce passé, je vais devoir vivre avec. Je voudrais me racheter, me faire pardonner, mais il y a des choses que je ne peux pas réparer et ces moments que je leur ai pris, je ne pourrais pas leur rendre. Et si l'idée de regrouper des souvenirs de la vie de Nathan me semble être une première étape, je ne sais pas ce que Nathan ni même Caleb en pense. Pour le premier Caleb sera amené à en parler avec lui, un jour, quand ils seront prêt tous les deux, pour ce qui est de Caleb, j'ai besoin de savoir ce qu'il en pense, ce qu'il désire. « Je vais essayer d’en parler à Nathan, et s’il est d’accord j’appellerai son ancienne éducatrice. » Il ne me dit pas ce qu'il en pense, il ne parle que de Nathan, que de ce que Nathan veut et si je comprends sa logique et la raison pour laquelle il veut d'abord penser à Nathan, j'aurais aimé savoir ce que lui voulait vraiment. Indépendamment de ce que Nathan veut, ce que Caleb désire doit être pris en compte mais je sais que mon mari n'est pas vraiment très doué pour penser à lui. J'aimerais pouvoir insister, lui demander ce que lui désire, comment il veut gérer mais j'apprends à me taire quand il le faut et je crois que le voir sortir sa cigarette électronique me montre que cette discussion le stress, alors je n'insiste pas et je reporte mon regard sur Mael et sur Nathan. « Je crois qu'il a un match bientôt, tu pourras l’accompagner si tu veux. Ça va avec lui ? » La question de Caleb me surprends et je prends quelques secondes avant de me tourner vers lui. « Ca va, pas mieux, pas pire, il accepte de répondre quand je lui pose une question mais depuis la fin de la coupe du monde on a pas beaucoup d'échanges. » Ce mois de foot nous a un peu rapproché, mais depuis c'est redevenu comme avant finalement. Est-ce que je le vis bien ? Non pas du tout, mais c'est notre quotidien et je fais avec. Je m'adapte et j'accepte, je n'ai pas d'autre choix. Il est là, je suis là, dans une même maison mais je ne fais pas vraiment partie de sa vie, il me tient encore à l'écart mais il me parle, de temps en temps, et il n'est plus agressif dans ses propos envers moi alors finalement c'est pas trop mal je pense et je me contente de ça, c'est déjà mieux que tout ce que j'aurais cru avoir un jour. « Mais c'est pas grave, il va bien, sa santé va bien, il a trouvé ses marques dans notre famille, c'est tout ce qui compte. » Et je le pense sincèrement, le plus important c'est qu'il puisse s'épanouir avec nous, enfin avec eux. Avec Caleb et les enfants, parce que c'est sa famille aussi désormais et si je ne ferais sans doute jamais vraiment parti de sa famille, il fait partie de la mienne et je prends sa comme une chance même si ce n'est pas simple à vivre. Je viens attraper sa cigarette électronique entre ses doigts pour tirer dessus à mon tour. J'aurais pas été contre une vraie cigarette à cet instant précis mais vu qu'il ne fume pas je ne vais pas en allumer une parce que je sais qu'il me suivrait et je ne veux pas, surtout qu'il fume bien assez. J'entends Nathan répéter son prénom en espérant que Mael finisse par le dire mais c'est du charabia sans sens ce qui semble faire autant rire Nathan que Mael. Je souris en les regardant et je vois Mael se lever et marcher, quatre, cinq, six, sept pas jusqu'à se jeter dans les bras de Nathan. Il marche vraiment, il n'est pas encore prêt à faire un marathon mais il prends confiance et je réalise que ce moment c'est la dernière fois que nous allons le vivre. Assister aux premiers pas de notre bébé. « Tu réalises que c'est la dernière fois qu'on voit les premiers pas d'un de nos enfants, et que notre bébé commence déjà à grandir et à ne plus être notre bébé. » Mael c'est notre bébé, mon bébé et le voir grandir me fait ressentir un sentiment étrange entre fierté et nostalgie déjà. « Je veux pas qu'il grandisse. » Je dis ça en riant un peu, je sais que je n'ai pas le choix, qu'il va continuer à grandir encore et encore et je sais qu'il deviendra un petit garçon dont je serais fière mais pour l'heure voir mon petit bébé grandir me fait réaliser que je ne suis peut-être pas encore tout à fait prête à le voir grandir. « La prochaine étape c'est la rentrée des filles dans quelques mois et je crois que je suis vraiment pas prête. Ces 3 années sont passées tellement vite. » On est passé de 2 à 6 en trois ans et parfois j'aimerais mettre pause pour profiter un peu plus, pour prendre le temps de profiter de ces instants de bonheur en famille, et à défaut de pouvoir mettre pause, je décide de profiter de ce moment, de mettre de côté mes pensées liées au passé de Nathan, mes pensées liées au fait que Mael grandisse trop vite à mes yeux et je profite.
Je prends la main de Caleb et je l'emmène avec moi vers Mael et Nathan sur l'herbe de notre jardin. J'appelle Mael qui fait quelques pas jusqu'à moi et quand il se jette dans mes bras je me laisse tomber dans l'herbe avec lui en riant. Il rit, je ris et il se dirige vers Caleb cette fois, il chute plusieurs fois, se relève et recommence jusqu'à arriver jusqu'à Caleb. Il se jette dans ses bras et repart vers Nathan en répétant le mot ballon. Mon regard passe du petit à Nathan et s'arrête sur Caleb, et je lui souris. Je viens vers lui pour me blottir dans ses bras et après l'avoir embrassé, je lui glisse quelques mots à l'oreille. « Je t'aime chéri. » Et c'est dans ses bras que je reporte mon regard sur Nathan et Mael, un sourire aux lèvres. Notre famille ne sera jamais parfaite, dans l'histoire de notre famille il y aura toujours ce passé qui viendra ternir les choses, mais à l'heure actuelle, je me sens heureuse, chanceuse et fière de ce que nous avons réussi à construire.