did the world stop spinnin' ?

@Tessa Mulligan & August Constantine

Septembre 2023, l’Octopus, Roaring Twenties. Les lieux ne lui sont pas totalement inconnus puisque sa dernière visite ici remonte à quelques mois en arrière. Il y était venu accompagné de Blake, le soir de la Saint-Valentin, les deux amis préférant passer la soirée entre potes à dilapider leurs argents, en espérant qu’à défaut d’avoir de la chance en amour, ils en auraient peut-être aux jeux. Ils n’ont toutefois pas remporté le jackpot mais ont pu faire la connaissance de deux charmantes jeunes femmes, sans pour autant que cela n’aille plus loin.  Une soirée agréable passé avec un de ses meilleurs amis mais qui lui rappellent aussi sa facilité à lever le coude à cette période-là, cette habitude qu’il tente désormais de laisser derrière lui. Depuis juin, il s’est promis de stopper toutes consommations d’alcools pour aller mieux, ayant décidé de se reprendre en main, allant jusqu’à participer à des réunions d’alcooliques anonymes – poussés par ses proches à le faire plus que par envie – pour ne pas resombrer. Cela va même au-delà de cette vieille habitude qui un an auparavant était devenu rassurante et de bonne compagnie, August a aussi décidé de reprendre sa carrière journalistique en main, décidant de mettre un terme définitif à son contrat avec ce journal local à West End pour travailler avec son ami Blake au Daily Insider. Un choix qui n’est pas anodin quand on connait l’article qu’il a pu écrire à propos de la relation que Saül Williams entretenait avec son frère Ambrose et qui a poussé August à enfin devenir le journaliste qu’il aurait dû être depuis tout ce temps, se battant pour ses convictions et non plus être celui qui se contentait d’écrire un vieil article lu par à peine un dixième de la population de la ville, fade et sans intérêt.

Une tentative donc de retrouver le droit chemin et pour ce bal masqué, vêtue d’un simple costume noir et d’une chemise blanche en dessous, bien qu’il se trouve aux abords du bar, il se contentera d’ingurgiter des cocktails sans alcool ou d’indémodables sodas. Surtout, il est venu accompagner et pas de n’importe qui puisque c’est Tessa qui est à ses côtés ce soir, une amie d’enfance dont il lui a semblé tout à fait naturel d’inviter, quand autant l’un que l’autre n’avait personne avec qui s’y rendre – et que cette histoire de loterie n’enchantait guère le Constantine. « Tu es ravissante ce soir, Tessa » compliment qu’il se permet de lui glisser alors qu’il ne l’avait pas encore fait « Ne te sens pas obligée de te priver d’alcool pour moi » qu’il fait alors qu’il vient de se commander un cocktail sans alcool donc et qui, une fois servi, ne manque pas de le faire sourire du fait de sa panoplie de couleurs et de petites ombrelles tout autant colorées qui ornent son verre « Cela dit, je peux comprendre que tu veuilles le même » de quoi en rendre jaloux plus d’un et une fois que les deux acolytes ont leurs verres respectifs en main, ils s’avancent un peu plus vers la salle principale « Bon, est-ce qu’on se risque à tenter notre chance aux machines à sous ou on s’économise cette déception ? » il sirote son cocktail tout en disant ça, son regard parcourant la foule, ne reconnaissant personne de son entourage. Il faut dire que les loups que tout le monde revêt aide bien pour cela.  
 

BY PHANTASMAGORIA

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@Tessa Mulligan & August Constantine

Septembre 2023, l’Octopus, Roaring Twenties.« Merci... j’ai pris deux... trois petites choses ici et là. » Il la complimente sur son apparence et se rend compte surtout du sourire resplendissant qu’elle porte, ce qui le rassure aussi sur l’état d’esprit dans lequel la jeune femme se trouve. Il est heureux de voir qu’elle va bien, que cette invitation semble la ravir, là où d’autres auraient préféré fuir, plutôt que de devoir s’habiller comme de vulgaires pantins, à la mode d’une époque désormais révolu. Lui, en tout cas à jouer le jeu aussi et il ne peut que remercier l’aide précieuse de sa jumelle pour ça « Mais je suis ravie que tu ais remarqué ma petite mise en plis. Le costume te va bien ! » « Merci. Flora y est pour beaucoup, tu te doutes ». Quand il lui avait envoyé le choix de sa tenue, celle-ci avait évidemment trouvé à redire et rectifier quelques petits détails. Et heureusement que son choix est de couleur sobre finalement alors que, son cocktail sans alcool, lui, est haut en couleur « Pour que tu sois le seul à profiter de cette superbe ombrelle ?! » Un cocktail qui plait à Tessa puisqu’elle décide de l’accompagner et de prendre le même, lui qui ne pourra, ce soir – comme tous les autres – toucher à une goutte d’alcool. « Allez trinque avec moi ! » Il sourit à l’invitation de Tessa et lève son verre pour le faire tinter contre le sien « A notre soirée, Mademoiselle Mulligan ». Un petit clin d’œil et il prend une gorgée de son verre avant de reporter son regard sur la foule environnante. Les distractions sont nombreuses, le choix multiple donc mais c’est évidemment les machines à sous qui happent davantage la curiosité et l’envie du journaliste, bien qu’il doute que cela soit une bonne idée quand il croit très peu à sa chance.  « A quoi ça sert d’être au casino... Si on ne peut pas se faire escroquer par le dit Casino ? » Tessa, en revanche, n’a pas l’air sur la réserve et cela amuse la Constantine qui ne peut s’empêcher de sourire devant tant d’entrain de sa part « On se fixe une limite, et si je te supplie de me laisser jouer plus... Tu me prends mon sac ! J’ai pas envie qu’Hemingway mange des croquettes premier prix le mois prochain ! Deal ?! » Il la suit donc sans rechigner, acquiesçant à ses dires « Ou je te laisse te ruiner et je te pique Hemingway. Je suis sûr que Bagheera sera ravi, ça lui fera un copain avec qui jouer ». Son chat, mais pas sûr que ce soit le cas de son colocataire « Ne t’en fais pas, je suis pour qu’on se fixe une limite et je compte aussi sur toi pour me retenir. Autrement, je risque de finir à la rue ». Il n’a pas besoin de ça, surtout qu’il cherche désormais à retrouver le droit chemin.

Et alors qu’ils approchent des machines à sous, August s’arrête net en reconnaissant quelqu’un qui ne souhaite plus avoir à faire à lui. Et si l’opportunité lui est donné ce soir de croiser sa route, celle qu’il n’a plus croisée depuis quelques mois maintenant, le Constantine estime que cette soirée n’est pas le lieu ni le moment pour essayer de recoller les morceaux. Doucement alors, il pose son bras sur celui de Tessa pour l’arrêter dans son élan « Tess… Ca te dérange si on va un peu plus loin ? ». Des machines à sous, ce n’est pas ce qu’il manque dans le casino après tout, autant ne pas tenter le diable « Je t’expliquerai » qu’il fait doucement alors qu’il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre, ne souhaitant pas que Mickey, à son tour, ne remarque sa présence, surtout alors qu’il semble être en bonne compagnie. Tessa et lui s’éloignent alors, choisissant une autre allée et l’air d’August s’est soudainement fermé, perdu dans ses pensées. Se rendant compte de son silence, il reporte son attention sur la Mulligan pour lui donner des explications « C’était Mickey. Mon meilleur ami que je considère comme un frère. On a eu… un petit différent il y a quelques mois et les choses ne se sont toujours pas arrangées depuis. Je suis pas sûr qu’il ait très envie de me voir et je ne tiens pas à gâcher notre soirée… ni la sienne » Un fin sourire prend vie sur ses lèvres même si son air préoccupé reste. Ne souhaitant pas plomber l’ambiance – et évitant clairement d’expliciter davantage les raisons de leur désaccord, August reprend « Aller, à toi l’honneur » qu’il fait en désignant la place devant la machine, lui laissant le plaisir de tenter sa chance la première.

 

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@Tessa Mulligan & August Constantine

Septembre 2023, l’Octopus, Roaring Twenties.« J’aurai dû me douter que cette petite touche en plus venait d’elle. » Flora a évidemment mis sa petite touche dans la tenue que revêt ce soir August, lui qui ne manque jamais l’occasion de demander conseil à sa jumelle à ce sujet, notamment parce qu’elle est experte en la matière. « Toi et moi on n’aurait visiblement pas tenu la route à l’époque de la prohibition... On aurait fait tâche sans nos coupes de champagnes ! » User d’humour pour parler d’un sujet qui aurait été houleux quelques mois plus tôt était un pas de plus vers la guérison pour August. Il apprécie la légèreté qui se dégage déjà de cette soirée aux côtés de Tessa, ne s’offusquant pas de ces mots, au contraire. Il ne peut qu’acquiescer tout en riant de bon cœur. « On nous aurait sûrement mis à la porte ». Mais qu’importe, ce soir, ce qu’ils peuvent avoir dans leurs verres n’a d’importance pour personne et puis ce cocktail est loin d’être déplaisant d’ailleurs. C’est dû au sucre ça, à n’en pas douter.

Ils vont devoir faire preuve de raison devant les machines à sous, celles face auxquelles ils vont nécessairement aller se frotter ce soir car il serait bien dommage de passer à côté de cette opportunité – ce n’est pas tous les jours qu’ils viennent au casino après tout. La trahison est rude... Mais je te comprends... moi aussi je choisirai Hemingway ! »  Il plaisante, August, jamais il ne laisserai Tessa se ruiner et ça, cette dernière le sait parfaitement. « Tu vois » qu’il surenchérit en prenant une nouvelle gorgée de son cocktail camouflant un léger air moqueur se faisant. « Hors de question que j’ai ça sur la conscience. Au pire des cas... il me reste une chambre d’ami et mon canapé est assez confortable ! » Elle est adorable, Tessa, elle qui ne le laissera pas sur le bord de la route s’il venait à se ruiner ce soir en jouant tout son salaire au Casino. « Tu es un petit ange tombé du ciel, Mulligan » qu’il fait et comme pour la remercier, il vient gentiment déposer un bisou sur sa joue avant qu’ils ne s’entraînent l’un l’autre vers les machines à sous.

Et c’est justement à hauteur de celles-ci qu’August marque soudainement un temps d’arrêt. Il ne s’attendait sûrement pas à croiser celui qu’il a toujours considéré comme un frère – et il le considère toujours comme tel, parce qu’il refuse de se dire que ce lien indéfectible appartient au passé désormais. C’est même inconcevable pour lui et c’est pour cette raison que revoir la silhouette de Mickey au loin lui procure un drôle d’effet dans la poitrine. Comme un coup de poignard alors que son estomac se noue alors que leurs routes ne se sont pas recroisées depuis des mois. Plus frustrant encore, il ne peut s’autoriser d’aller à sa rencontre parce qu’il sait que le Reeves le repousserait. Ce serait aussi un bon moyen de foutre leurs soirées respectives en l’air et ce n’est pas ce qu’il souhaite August. « T’es pas obligé de m’en parler mais... Est-ce que ça va ? On peut partir si tu veux.. » « Non, non, on a pas besoin de partir » Il est normal que Tessa cherche à comprendre et c’est pour cette raison qu’il enchaîne en dépoussiérant grossièrement les traits de cette histoire et les raisons de sa réaction. « Je vois... C’était... un différend de type irréparable ou alors tu penses que ça peut s’arranger avec le temps ? » Son regard retrouve lentement celui de Tessa alors qu’il décide de tourner définitivement le dos à Mickey. A force de le fixer, il risque fortement d’attirer son attention et ce n’est pas ce qu’il souhaite « Encore une fois, si tu ne veux pas en parler, pas de souci... Mais si tu as besoin, tu sais que je suis là. Tu ne gâcheras pas notre soirée... J’ai ma superbe ombrelle, je crois qu’elle me donne un super pouvoir. » Il sourit lorsque la Mulligan use d’humour pour détendre l’atmosphère et il apprécie. Il soupire alors doucement « Un différend de type irréparable… je ne veux pas le croire de mon côté, mais il ne me pardonnera jamais pour ce que j’ai fait » A juste titre et ne pouvant laisser Tessa dans le flou, il poursuit « Mickey avait une brillante carrière en tant que boxeur. Il était champion du monde, le meilleur dans sa catégorie. Il n’avait rien à envier à quiconque. Et un jour, son monde s’est écroulé parce qu’il a été surpris en train de consommer des substances illicites. C’est paru dans la presse et ça a mis fin à sa carrière » Mais aussi à son mariage, ce qu’August se garde de lui partager pour le moment « J’ai fait partie des ordures qui ont écrit à ce sujet. J’ai été animé par un besoin de me faire remarquer, dans l’espoir de faire bondir ma carrière » et, dit comme ça, c’est pathétique, August lui-même se donnerait le même coup de poing que Mickey a pu lui asséner lorsqu’il l’a découvert « Pendant toutes ces années, je lui ai caché. J’ai été qu’un putain d’hypocrites à ses côtés, à le soutenir alors que j’avais écrit à son sujet. Il l’a découvert en avril dernier. Ca a mis fin à notre amitié définitivement. Il ne veut plus entendre parler de moi, encore moins me voir. Il… il m’a rayé définitivement de sa vie ». C’est dur pour lui d’en parler parce que cette histoire l’atteint encore aujourd’hui, d’autant plus en sachant que Mickey se trouve qu’à quelques mètres d’eux « Je ferai tout pour retourner en arrière, Tessa. Je regrette, si tu savais à quel point ». Il souffle fortement, tentant de garder contenance pour ne pas craquer alors que sa gorge se serre. Il prend une gorgée de son cocktail – dans lequel, il doit le reconnaitre, il manque terriblement quelque chose pour apaiser sa douleur. « Je comprendrai que même toi, après ça, tu décides de fuir » il a un fin sourire sur les lèvres, bien triste en réalité, mais c’est sa façon à lui d’essayer d’alléger l’atmosphère. « Je suis désolé, je plombe l’ambiance. On est pas venu pour ça » qu’il dit honteusement, se ressaisissant une bonne fois pour toute.

Ils prennent place devant une machine et il laisse l’honneur à Tessa de tenter sa chance la première. « Si on gagne... on s’offre la Nouvelle Zélande. » « Deal ! ». Il est partant pour  n’importe quelle destination, il aurait tout autant accepté si elle s’était contentée de dire Sydney ou Melbourne. Bon, le voyage ne sera pas pour tout de suite car elle ne l’emporte pas « Ca commence bien en tout cas... Allez assis-toi à côté de moi Clyde, ce soir on dévalise le casino ! » Tessa se décale légèrement et August prend place à ses côtés. Il frotte ses mains entre elles – comme si ce geste allait lui porter chance – et voilà qu’il lance à son tour la machine. Mais celle-ci ne coopère pas vraiment puisque, encore une fois, la partie est perdante. « On tente à deux ? » En lançant le mécanisme ensemble, qui sait, peut-être que la chance leur sourira davantage.

Spoiler:

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@Tessa Mulligan & August Constantine

Septembre 2023, l’Octopus, Roaring Twenties. « Ca ne fait aucun doute ! Mais ça c’est parce qu’ils auraient agi par pure jalousie face à notre avant-gardisme ! » Il est question de cet alcool qu’ils s’abstiennent de consommer ce soir, August par nécessité absolue, Tessa par solidarité. Ils n’auraient pas fait l’unanimité à l’époque c’est certain et ils en rient les deux amis, de bon cœur, et le Constantine préfère cette tournure-là plutôt que de faire de cette faiblesse qui est devenu sienne un sujet sensible et dramatique. « Je sais, je sais ! Il n’y en a pas deux comme moi ! Tu es un sacré veinard d’être tombée sur moi ! » Et s’il sait que c’est encore sur le ton de l’humour que Tessa prononce ces paroles, lui n’en pense pas moins et c’est ce qui explique ce hochement de tête vif qu’il adopte alors qu’un sourire sincère s’immisce sur ses lèvres alors que son regard trouve celui de la Mulligan.

En arpentant les allées des machines à sous, c’est une silhouette familière qu’August reconnait un peu plus loin, celle de Mickey Reeves. Et parce qu’il demande à Tessa à ce qu’ils aillent ailleurs, il se doit de lui dire la vérité, surtout de lui donner des explications sur les raisons qui le poussent à fuir cet endroit pour ne pas croiser cette personne qu’il ne désigne que brièvement. Alors, honteusement, il lui donne les détails sordides de sa trahison envers celui qu’il a toujours considéré comme son frère et c’est à peine si, après ça, il ose relever le regard vers elle, énonçant tous les regrets qui sont les siens d’avoir agi comme il l’a fait. « August... » Il apprécie ce geste envers lui, ce geste rassurant mais il comprendrait qu’elle finisse par fuir elle aussi après avoir entendu une histoire pareille, pouvant notamment remettre en question toute la confiance qu’elle peut lui accorder quand il a été capable d’une telle chose envers son plus proche ami. « T’as sacrément merdé sur ce coup-là. » Il le mérite et tel un enfant qu’on vient de prendre sur le fait, August baisse la tête, son regard porté sur le sol, acquiesçant bien tristement. Comment pourrait-t-il la contredire ? « Je ne vais pas te faire la moral, je suis pas certaine que tu en ais besoin pour te flageller, mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête August ?! Depuis quand tu te rabaisses à écrire ce genre de chose ? Tu vaux tellement mieux que ça, tu le sais en plus. T’es pas ce genre de gars, ça te ressemble pas ! » Elle a raison, il ne l’est pas. Mais ce jour-là, c’est un autre but qui a primé, oubliant pendant quelques instants le lien qui l’unissait à celui sur qui il a écrit ces lignes. « J’ai été idiot, voilà ce qui s’est passé Tessa » qu’il constate bien tristement, un soupir s’échappant d’entre ses lèvres au même titre que son bras qu’il laisse balayer l’air « J’ai pensé que l’objectivité devait primer sur tout le reste, qu’en tant que journaliste je devais mettre de mon côté cette attache qui était la mienne avec lui. C’est du moins ce que je me suis dit pour m’enlever cette culpabilité d’avoir écrit à son sujet » Foutaise, donc, son regard arpentant plus les alentours, ne s’attardant que très brièvement dans celui de Tessa – et pour cause « Finalement, je suis peut-être ce genre de gars ». Celui qui profite du malheur des autres, celui qui n’a surtout aucune moralité et en qui on ne peut définitivement pas avoir confiance, encore moins capable d’assumer ses faits et ses gestes. Cette cassure et cette perte surtout de cette amitié l’anéantit et le fait douter surtout de la personne qu’il peut être même si, une chose est sure, après ça, plus jamais on ne l’y reprendra – sauf si la demande vient expressément d’un de ses proches, comme Ambrose quelques mois auparavant.

En tout cas, le ton de la soirée change et August s’en sent coupable « Ne dit pas de bêtise... je te l’ai déjà dit tu ne plombes rien du tout ! » Un peu quand même, c’est ce que son regard veut dire alors qu’il grimace légèrement et trouve son regard en souriant. Il hausse alors les épaules, lui fait confiance si elle dit que ce petit contre-temps n’en a rien changé quoi que ce soit entre eux – et ça le soulage même – et surtout si cela ne va pas les empêcher de profiter de cette soirée comme il se doit. Installés devant les machines à sous, Tessa et August tentent leur chance en appuyant ensemble sur le mécanisme et cela porte plutôt bien ses fruits puisque voilà qu’ils ne perdent pas d’argent – ils n’en gagnent pas non plus, certes. Mais, sur cette lancée, les deux amis décident de relancer ensemble le mécanisme et en attendant « Tu crois que des gens gagnent vraiment ? Ou c’est juste un attrape pigeon ?! » « Je dirai qu’on est sûrement les pigeons mais que l’espoir fait vivre et qui sait, peut-être que notre tour viendra à nous aussi ? ». Un mélange des deux en somme et preuve que ce soir, ils ne seront pas les heureux gagnants du gros jackpot, le destin s’en mêle et voilà que la machine se met à s’affoler et pas pour les bonnes raisons. Pas de milliers de pièces qui en tombent, mais des lumières de partout, attirant les regards de tout le monde, ceux accusateurs leur faisant comprendre qu’ils ne sont que des novices et qu’ils feraient mieux de déguerpir le plancher. Et même en relançant le mécanisme une nouvelle fois, en appuyant sur tous les boutons à leur portée, August ne parvient pas à faire cesser la machine de malheur « On se tire » qu’il dit subitement alors qu’il attrape la main de Tessa et que, d’un pas pressé, ils s’éloignent ensemble, non sans en rire « Bon, c’est pas aujourd’hui qu’on réalisera nos rêves mais, au moins, on n’évite la banqueroute » et peut-être peuvent-t-ils remercier cette machine de malheur à laquelle August prête un regard en arrière, alors que deux hommes approchent de celle-ci pour l’arrêter et la redémarrer. « Une danse, Mademoiselle Mulligan ? ». Il fait presque la révérence devant elle et, sans réellement attendre une réponse de sa part, il l’entraîne doucement vers la piste qui passe une musique plutôt rythmée de l’époque. Et c’est d’ailleurs par la mélodie de celle-ci qu’August se laisse porter, enchainant des pas de danse qui, il faut le dire, sont bien mal synchronisés mais qu’importe, ils sont après tout venus ici pour s’amuser.

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