| Allais tu dire pire ?! | Byron#1 |
| | (#)Lun 18 Sep 2023 - 17:02 | |
| (FB - JANVIER 2023) | Il y a ce bip strident et répété dans l’habitacle, celui qui n’est que rarement annonciateur de bonnes nouvelles. Elle jette un œil sur le tableau de bord et constate que le message qui s’affiche lui signale un problème au niveau des roues. Elle n’est plus très loin de chez elle, et l’espace d’un instant, elle envisage de faire comme si elle n’avait rien vu. Ca rendrait sûrement dingue Lincoln s’il savait, mais la mécanique ça n’a jamais été son fort. Elle sait gérer deux ou trois choses lorsqu’il s’agit de son voilier... Mais c’est tout. Elle n’a jamais eu à se soucier de ce qui pouvait bien se passer sous le capot de sa voiture, encore moins depuis que son jumeau avait décidé de s’orienter dans cette voie. Elle pousse le vice encore un peu, et c’est finalement un bruit de claquement qui lui fait comprendre que ça n’était sûrement pas la meilleure chose à faire, d’autant que les bruits qui s’enchaînent n’ont rien de rassurants. Sans plus tarder, elle prend le temps de se garer avant de finalement sortir et constater l’étendue des dégâts. Son pneu est à plat et pire il est dans un état proche de l’éclatement. « Note à moi-même... ne pas insister la prochaine fois ! » La Mulligan se sent stupide là sur la bas côté de la route. Elle prend le temps d’analyser la situation, en temps normal, elle aurait téléphoné à son frère et l’affaire aurait été réglée en deux temps, trois mouvements... Elle hésite la brune, en ouvrant la portière, elle se dit que tout aurait été plus simple quelques semaines plus tôt, mais depuis cette soirée de décembre, son monde a volé en éclat. C’est son temps d’hésitation qui laisse l’opportunité à Hemingway de sortir à son tour. « Tu ne bouges pas ! » Et il l’écoute, au moins dans un premier temps, il reste là sagement face à son air dépité face à la situation. Elle ne voit qu’une solution : appeler l’assistance et ça l’agace d’avance.
Le téléphone a la main, elle n’a pas le temps de chercher le numéro qu’on la klaxonne, le bond qu’elle fait en dit long sur la peur qu’elle a sur l’instant. Son coeur en manque un battement et elle peste contre l’imbécile qui est responsable de ce sursaut, d’autant que l’individu ne s’arrête pas non, elle le voit déjà s’éloigner et c’est là qu’elle remarque le pourquoi du coup de klaxon : la fuite d’Hemingway ! Son sang ne fait qu’un tour, l’idée qu’il puisse se faire taper par une voiture l’angoisse au point qu’elle se lance à sa poursuite tout en l’interpellant en espérant le raisonner, en vain. Et c’est à bout de souffle qu’elle est contrainte de s’arrêter. La poitrine douloureuse, elle sent son palpitant s’emballer et cogner avec cette sensation de pouvoir le sentir pulser de façon désordonnée. Tessa finit par s’asseoir, les joues rougies par l’effort pourtant moindre. Elle n’a plus Hemingway en vue et ça l’angoisse ! Cette journée ne pouvait pas être pire, c’est ce qu’elle aurait clamé haut et fort si elle n’avait pas cru reconnaître la silhouette s’approchant. « C’est une blague j’espère ?! » Elle lève les yeux au ciel. « Comme si cette journée n’était pas déjà assez pourrie, fallait que tu l’envoies lui ?! Vraiment ?! » Elle pourrait croire que le destin lui en veut, mais depuis plusieurs années elle sait que le mois de janvier est une période maudite chez les Mulligan. « Je n’ai pas besoin de ton aide. » Ca se voit d’ailleurs, elle s’en sort très bien toute seule, elle n’a pas besoin de son aide à lui en particulier. Parce qu’elle n’en serait pas là s’il n’était pas entré dans leurs vies pour la faire imploser !
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Dernière édition par Tessa Mulligan le Mar 17 Oct 2023 - 16:58, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 21 Sep 2023 - 15:21 | |
| La nuit avance. Je marche dans les rues de Brisbane. Sans but. Trop de pensées m'assaillent pour que je trouve le sommeil. Depuis ce fameux soir où, contraint, j'ai dû lui révéler que j'étais escort. Il l'a mal vécu. Et il est parti. Et mes messages sont restés lettres mortes. Outre le fait de n'avoir personne à embrasser sous le gui pour l'année nouvelle, je n'ai eu aucun message de sa part. Et l'année a commencé. Et je regrette de ne pas avoir été franc du collier avec lui, dès le départ. Les choses auraient différentes. Nous n'aurions peut-être pas vécu ce que nous avons vécu, mais il n'aurait pas autant souffert, à cause de moi.
Absorbé dans mes pensées, j'en suis sorti par des bruits étranges. Je tourne la tête en direction de la chaussée. Une voiture passe. Mon regard s'attarde sur l'une des roues. Elle semble en piteux état. Mais le véhicule continue sa route. Je fais une grimace. Pour combien de temps encore ? Qu'importe, ce souci mécanique n'est pas mon problème. Je poursuis ma route. Tranquillement. Une nouvelle voiture passe. Sans problème particulier. Le moteur vrombisse, normalement. Je fais abstraction du monde qui m'entoure et je continue ma marche.
Coup de klaxon au loin. Je lève les yeux. Surpris. Je ne vois rien. Sauf des feux de détresse clignoter au loin. Sans m'alarmer, je m'approche de cette voiture. J'aperçois une silhouette s'activer autour de l'habitacle. Avant qu'elle s'assoie dans le siège conducteur. Regard à gauche. Regard à droite. Je traverse la route. Je m'approche pour m'enquérir de l'état de la personne. C'est alors que je la reconnais. Elle. À l'origine de ma récente séparation. La sœur jumelle. Nos regards se croisent. Elle fait la moue. Et, dans un monologue aussi clair que de l'eau de roche, elle ne cache pas sa réticence à me voir débarquer. Mais je suis là. « Ravi de te voir aussi ! ». Je l'observe, avant de me concentrer sur la roue défectueuse. Elle est en mauvais point. « Tu as chopé un trottoir ou quoi ? » Demandé-je naturellement, sans garantie qu'elle daigne me répondre. « Ca va pas ? » Poursuis-je tandis que je la vois reprendre son souffle. |
| | | | (#)Dim 24 Sep 2023 - 4:45 | |
| (FB - JANVIER 2023) | Est-ce que Tessa croyait au karma ?! Pas vraiment, pourtant dans les circonstances actuelles, la Mulligan serait du genre à revoir son jugement ! Janvier est une période noire pour la jeune femme depuis des années et elle avait espéré que cette année serait différente, en vain... la faute à une décision qu’elle avait prise et une confiance qu’elle avait accordée à la mauvaise personne. Mauvaise personne qui se dirigeait vers elle sans qu’elle ne sache pourquoi le sort avait décidé de s’acharner sur elle de cette façon. « Ravi de te voir aussi ! » Elle lève les yeux au ciel, agacée par le son de sa voix et ce détachement qu’il a envers elle. Ils sont rares les gens qu’elle déteste, pourtant Byron est en tête de sa liste gravé au fer rouge. « Tu as chopé un trottoir ou quoi ? » Elle soupire, prend sur elle pour ne pas lui sauter à la gorge... peut-être parce qu’elle sent la colère bouillonner dans ses veines. « Qu’est-ce que ça peut te faire ?! T’es mécano peut être ?! » Non parce que le mécanicien, c’est son jumeau et qu’elle ne peut pas le joindre à cause de lui. Elle tente de calmer ses ardeurs, mais la tâche est rude. Elle se rappelle des mots de son cardiologue : éviter au maximum toute source de stress. C’est raté et de loin !
« Ca va pas ? » C’est ce moment qu’elle choisit pour relever la tête vers lui, pour le fixer avec un air bourré de dédain, est-ce qu’il était en train de se foutre d’elle ?! « Qu’est-ce qui te fait penser ça, Byron ?! Qu’est-ce qui pourrait mal aller après tout ?! » Notons l’ironie de ses mots. Elle a mal à la poitrine et elle ne sait pas si c’est dû à l’effort d’avoir tenté de rattraper en vain son compagnon à quatre pattes, si c’est le stress de la situation ou si c’est simplement son cœur qui se brise à l’idée qu’elle a perdu sa connexion avec son jumeau ! Et surtout, pourquoi a-t’il l’air aussi détaché quand elle est tout simplement brisée ! « Tout est parfait, tu ne vois pas ?! » Rien ne l’est non. Elle finit par se lever, oppressée qu’elle est par sa simple présence. « Ma voiture est HS... Hemingway s’est barré je ne sais où, il s’est peut-être fait taper par une voiture ou pire... Ma tension crève le plafond... Je ne peux pas appeler mon frère car il ne m’adresse plus la parole... J’ose à peine rentrer chez moi parce que j’ai l’impression d’être une garce à chaque fois que je croise son regard et qu’il me fuit... Et toi... Toi... » Elle lâche un rire bourré d’amertume et de rancœur en venant passer sa main dans ses cheveux pour dégager son visage. « Et toi tu te pointes, la bouche en cœur... en te pavanant comme tu adores le faire, comme si de rien... En me demandant si ça va ?! » Elle retient ses nerfs de craquer, mais dans le fond elle aimerait juste se défouler sur celui qui à foutu en l’air son existence à l’heure actuelle. « Alors non Byron... Ca ne va pas non... Et tu sais très bien POURQUOI ! »
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Dernière édition par Tessa Mulligan le Ven 13 Oct 2023 - 16:44, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 26 Sep 2023 - 12:51 | |
| « Non, je ne suis pas mécanicien ! » Toutefois, j'ai quelques notions simples. Comme le changement d'une roue. Néanmoins, Lincoln est le professionnel en la matière. Elle l'a peut-être déjà contacté pour lui venir en aide. Certainement. Je n'insiste pas plus et j'interroge sur son état. Elle semble essoufflée. Et, elle m'envoie dans les cordes, dans les règles de l'art. Avec véhémence. Elle me pose des questions. Rhétoriques. Sans réellement attendre de réponses de ma part. Car elle est remontée. Comme un coucou. Et elle déverse son fiel contre moi. Le grand fautif de tous ses maux. Et elle poursuit. En jouant avec l'ironie. « Tout à fait... La vie est belle, les oiseaux chantent et tout le patacaisse... » Même si j'essaie de prendre les choses avec légèreté, je sais que ses diatribes ne sont pas terminés. Le pire est à venir. Elle n'a pas encore lâcher les chevaux. Ça ne saurait tardé. Je la regarde. Elle bout de l'intérieur. Et la soupape lâche. Première fautive, la voiture. Elle a rendu l'âme. Pire. Son chien a disparu. Je comprends ce qu'elle peut ressentir. Je serais dans le même état qu'elle dans de pareilles circonstances si Diablo s'était la mal en pleine nuit. « Il va revenir ! » Tenté-je de la rassurer. Sans certitude qu'elle m'est entendu. Sans certitude qu'elle m'écoute réellement. Elle continue et révèle ce qui la ronge. Le lien avec son frère est rompu. Depuis ce soir-là où les révélations ont été faites. Et depuis, elle a une dent contre moi. Elle me le fait bien sentir. « Je ne me pavane pas. Je passais simplement dans le quartier... Je ne pensais pas tomber sur toi ! » Moins je la vois mieux je me porte désormais. La preuve. Elle décharge complètement sa rancœur. Et son dernier mot raisonne. Elle ne va pas bien. J'en connais les raisons. « Tu devrais te calmer. Respirer. Reprendre tes esprits ! » Être dans cet état ne pas pas arranger les choses. « T'es sa sœur jumelle... Il ne pourra pas t'en vouloir éternellement... Faut juste serrer les dents... Et attendre... Tu es probablement la personne la plus importante dans sa vie. Faut juste qu'il digère les choses et tu verras ! » Elle a plus de chance de le voir revenir vers elle que moi de le revoir. J'ai trahi sa confiance. Je doute qu'il me pardonne un jour. L'espoir fait vivre. Et peut-être qu'un jour il me comprendra. |
| | | | (#)Mar 17 Oct 2023 - 17:01 | |
| (FB - JANVIER 2023) | « Non, je ne suis pas mécanicien ! » Tessa ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel tant elle est agacée par les dires de Byron... Elle aimerait l’envoyer au diable lui et sa maudite face qu’elle ne supporte plus de voir en peinture ! Sa langue claque d’agacement et lorsqu’elle le regarder elle ne peut s’empêcher de secouer la tête, plus agacée encore. Son sourire n’a rien de sincère, tout juste est-il là pour illustrer la difficulté qu’elle a à garder son calme. « Ah oui vraiment, tu ne m’es donc aucune utilité, c’est bien ce que je disais ! » Mulligan n’est pas tendre elle le sait, mais elle n’a pas envie de faire d’efforts alors qu’elle lui balance son venin. « Il va revenir ! » Un rictus amer reste sur ses lèvres à l’allusion. « La ferme Byron ! Lincoln m’en veut, je l’ai blessé à cause de toi, mais ça t’es incapable de le comprendre, car tu ne le connais pas ! » Il ne peut pas l’entendre, ni même le comprendre car c’est un égoïste ! « Je ne me pavane pas. Je passais simplement dans le quartier... Je ne pensais pas tomber sur toi ! » Glaciale, la jeune femme ne peut retenir un nouveau soupire d’agacement. « Alors j’imagine que c’est le karma qui a décidé de me punir ! » Nerveusement, elle s’impatiente, ne rêve que d’une chose de le voir se tirer loin d’ici, hors de sa vie et de celle de sa famille. « Tu devrais te calmer. Respirer. Reprendre tes esprits ! T'es sa sœur jumelle... Il ne pourra pas t'en vouloir éternellement... Faut juste serrer les dents... Et attendre... Tu es probablement la personne la plus importante dans sa vie. Faut juste qu'il digère les choses et tu verras ! » « Tu n’as strictement rien compris en fait ? En tant que jumelle, je ne lui avais jamais caché un truc aussi grave, il avait le droit de savoir et tu m’as mise dans une situation affreuse ! Sa santé était en jeu, t’es conscient des risques que tu lui as fait prendre au moins ? » Sa main jambe s’agite sous le stress qui fait battre trop fort son cœur dans sa poitrine. « Avec ta double vie, tu aurais pu lui refiler je ne sais quelle saloperie... Mais ça, ça te passe au-dessus n’est-ce pas ? Un tout petit détail sans importance dans ta vie de débauche, un putain d’égoïste, c’est tout ce que tu es ! » Link, c’est une une partie d’elle et il lui manque cruellement. La vétérinaire finit par se lever en faisant l’impasse sur les mouches qui dansent devant ses yeux et qui la font tanguer légèrement. « Il a toutes les raisons du monde de m’en vouloir. » Généralement, la Mulligan est du genre optimiste, dans la situation présente, elle sait que le lien est brisé pour de bon et qu’elle l’a perdu. « Arrête de faire comme si tu savais tout... Ne me dit pas de me calmer comme si tu te souciais de ce que je pouvais ressentir... Tu es venu chez nous Byron, tu as mangé avec nous, tu l’as laissé te présenter à nos parents... Et tu sais combien c’était important pour lui, combien ça comptait et ce que ça signifiait... Sérieusement pourquoi tu lui as fait ça ?!! » Sûrement pas par amour comme il pouvait le prétendre !
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Dernière édition par Tessa Mulligan le Ven 1 Déc 2023 - 16:43, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 30 Oct 2023 - 2:31 | |
| « Je ne sais pas si c'est le karma. Dans tous les cas, je suis là, tu dois t'y faire ma pauvre ! » Dis-je sur un ton neutre. Elle est suffisamment en rogne, pour ne pas en rajouter. D'autant que je le sens monter dans les tours. Je tente, même si j'ai conscience que c'est perdu d'avance, de faire redescendre la pression. Peut-être que Lincoln se sent trahi. Sûrement. Il ne lui en voudra pas indéfiniment. Liés par le sang, il finira par passer l'éponge. Elle n'en a cure. Le problème à ses yeux ? C'est moi. Et elle déverse sont ressentiment. Et la sempiternelle remarque sur les risques encourus par le Bouclé lorsque nous eûmes des relations intimes. « Oui, j'aurais pu ! Mais j'ai toujours été extrêmement prudent ! » Parce que cela me concerne au premier chef. Je n'ai pas envie d'attraper une maladie sexuellement transmissible à cause d'un client indélicat. Et je l'étais d'autant plus depuis que Lincoln partageait ma vie. « Si c'était aussi gênant que cela, je ne comprends pas pourquoi tu n'es pas allée le voir directement. Au moins, tu ne serais pas en train de te triturer l'esprit à te demander s'il te pardonnera un jour... » Parce que oui, je suis fautif. Je ne le nie pas. Elle aurait pu prendre son courage à deux mains et révéler mon lourd secret à son frère. Ça l'aurait, certes, tout autant détruit, comme notre couple, mais leur relation gémellaire aurait été préservée. Elle se lève et poursuit. Je comprends que j'ai dépassé les bornes lorsqu'elle m'a vu débarquer chez leurs parents, lorsque Lincoln m'a présenté à eux. « Parce que j'ai pas eu le courage de lui dire... Malgré l'ultimatum. Parce que je ne trouvais pas les mots justes. Et l'engrenage était lancé... » Silence. Je regarde Tessa. « De toute manière, pourquoi je me justifie, tu m'as déjà cloué au pilori... » Quoi que je dise, quoi que je fasse, elle m'a dans le collimateur. Autant économiser ma salive. « Du coup, tu as pas besoin de moi, je peux me barrer ? » Question rhétorique, je n'attends pas de réponse et je poursuis ma route. C'est alors que j'entends un aboiement au loin. Comme un chien à l'arrêt, je stoppe tout mouvement. Je tends l'oreille. J'écoute de nouveau. Je fais volte face. « C'est pas ton clebs qu'on entend ? ». Ça m'arrangerait. Comme ça, on le retrouve, je lui laisse et je fous le camp. Puisqu'elle n'a pas besoin de moi. |
| | | | (#)Sam 2 Déc 2023 - 12:02 | |
| (FB - JANVIER 2023) | « Je ne sais pas si c'est le karma. Dans tous les cas, je suis là, tu dois t'y faire ma pauvre ! » Tessa le dévisage avec un dédain certain lorsqu’il la surnomme, entre ses lèvres, ça sonne comme une insulte, une moquerie et elle a dû mal à se montrer rationnelle quand elle n’a qu’une envie : le voir disparaître de sa vie et de celle de son frère par la même occasion. Il est néfaste pour eux ! « Oui, j'aurais pu ! Mais j'ai toujours été extrêmement prudent ! » Elle ne peut s’empêcher de laisser passer un rire amer. « Ah oui, vraiment ?! Les préservatifs sont infaillibles, c’est bien connu. » Elle est bien placée pour savoir que ce genre de protection n’est pas à l’épreuve de tout. « Le pire c’est que t’y croit à ton grande bonté d’âme... » Elle le voit dans son regard, dans son attitude qu’il est persuadé d’agir le plus sereinement du monde. « Si c'était aussi gênant que cela, je ne comprends pas pourquoi tu n'es pas allée le voir directement. Au moins, tu ne serais pas en train de te triturer l'esprit à te demander s'il te pardonnera un jour... » Il se moque d’elle ? Ou une fois encore il la prend pour une imbécile au choix... « Pourquoi ?! Tu manques pas de culot à me remettre tout sur le dos, comme si t’avais rien à te reprocher. Je te rappelle que c’est toi qui m’a limite supplié de te laisser le lui annoncer Byron... T’as la mémoire courte à ce que je vois ! » Elle soupire, agacée, la poitrine meurtrie autant par la situation que par sa culpabilité. « J’aurai jamais dû te faire confiance... J’ai cru que tu l’aimais assez pour te repentir, mais t’en as tellement rien à foutre. » Strictement rien même et ça la fascine de savoir à quel point il peut être aussi désinvolte et si peu concerné.
« Parce que j'ai pas eu le courage de lui dire... Malgré l'ultimatum. Parce que je ne trouvais pas les mots justes. Et l'engrenage était lancé... » Cette excuse, elle la trouve bidon au possible... « De toute manière, pourquoi je me justifie, tu m'as déjà cloué au pilori... » Elle ne vient pas appuyer ses dires, ses yeux parlent pour elle... « Du coup, tu as pas besoin de moi, je peux me barrer ? » « C’est mieux pour tout le monde... Que tu disparaisses de nos vies une bonne fois pour toute. A quoi tu t’attendais au juste hein ? A ce que je t’accueille à bras ouverts comme le messie ? » Elle le voit qui s’éloigne... « C’est ça casse-toi. » Elle n’a pas besoin de lui non ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais ! « C'est pas ton clebs qu'on entend ? » Trop absorbée par son besoin de faire redescendre la pression, elle n’a pas prêté attention aux bruits environnants. Elle prête l’oreille, tourne la tête vers lui et cherche à écouter. Un nouvel aboiement vient lui mettre un peu de baume au cœur. « Si c’est Hemingway. » Elle se lève, sûrement trop rapidement, elle peut voir les mouches voler devant ses yeux et si elle vacille légèrement, la brune essaie de ne rien laisser transparaître. Elle n’a aucune envie qu’il se prenne pour le sauveur du monde et Tessa n’a surtout pas envie de lui être redevable pour quoi que ce soit. Tout au plus un simple merci et encore ça lui arracherait la langue de devoir le faire. Elle tend l’oreille, appelle le bouvier bernois dans l’espoir de le faire revenir, alors quand elle l’aperçoit au loin, elle a espoir de voir au moins UNE chose se passer correctement. « Si tu veux vraiment te rendre utile... Fait le tour par là pour moi tu veux ? S’il court dans l’autre sens, je ne pourrais pas le rattraper.» Avec ses problèmes cardiaques, Tessa ne risque pas de courir le sprint de sa vie. Elle n’est pas spécialement aimable, elle le conçoit. Elle laisse Byron faire le tour pour tenter de rabattre le fuyard. Une chance, l’animal n’est pas farouche et après quelques minutes, elle réussit à le rattraper, ses doigts se glissent sous le collier et la brune vient se mettre à sa hauteur pour rassurer l’animal et le serrer contre elle. Tessa n’a pas le coeur de l’enguirlander, elle estime que ça ne sert pas à grand chose. Lorsqu’elle relève la tête, elle constate que Byron est là non loin. « Merci... » Ca lui écorche effectivement la langue d’en arriver là. Elle soupire. « Ecoute Byron, je te remercie pour Hemingway, mais je ne veux plus rien avoir affaire avec toi... J’ai fait la connerie de te faire confiance une fois et tu en as abusé. Reste loin de ma famille tu m’entends ! Ne t’approche plus de Lincoln. Si tu tiens à lui comme tu le prétends... Reste loin de lui, tu lui as déjà fait assez de mal comme ça. Il ne mérite pas de souffrir. » Plus encore. Il mérite d’être heureux et épanouis, d’avoir un homme qui l’aime et qui prend soin de lui, pas d’un égoïste incapable de s’excuser et d’assumer ses actes.
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Dernière édition par Tessa Mulligan le Mer 24 Jan 2024 - 13:55, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 14 Déc 2023 - 17:03 | |
| « Le risque zéro n’existe pas. Effectivement, un préservatif peut craquer. Maintenant, il y aussi des traitements post-exposition en cas de désagréments de ce type ». Dans le milieu, personne n'est à l'abri de ce genre de mésaventures. D'autant plus si la confiance n'est pas établi avec la clientèle. Au moindre doute, je n'ai jamais hésité à prendre un traitement. Pour ma propre sécurité. Celle de mes autres clients. Et celles de mes aventures éventuelles. Rien de fâcheux depuis que je connais Lincoln. Parce que, depuis un certain temps, je suis monté en gamme. Je ne multiplie plus les clients. Je fidélise les meilleurs. Ils me le rendent bien. Et les risques se sont amoindris. Il est inutile de poursuivre la discussion sur le sujet. Je la mets devant le fait accompli. Elle aurait pu vendre la mèche dès le départ. Briser le couple de son frère. Sans compter sur moi. Elle m'a donné une chance, certes, mais vider son sac, du jour au lendemain, ce n'est pas chose aisé. Et je n'ai pas réussi. Et j'ai été happé par l'engrenage. « Je m'en souviens très bien... Mais j'ai pas pu... Je le regrette... J'ai manqué de courage... Connaissant son aversion pour la période de Noël, je ne voulais pas ajouter du drame au drame. Il semblait plutôt enjoué en plus... » Je continue à parler, à me justifier. Je parle à un mur. Elle m'a déjà condamné. Je le vois dans ses yeux. Elle ne parle pas mais elle est très expressive. Les gestes sont plus forts que les mots. Et je préfère couper court à notre discussion. À mon monologue. Elle est majeure et vaccinée. Elle peut se démerder toute seule après tout. Je trace. Sans me soucier d'elle. Je poursuis ma vie, comme je ne l'avais pas vu. Pourtant, je suis rapidement ramener à la réalité. Des aboiements au loin. Je m'interroge et me retourne vers Tessa.Vraisemblablement, il s'agit de son chien. Comme si elle était sur pile électrique, elle se relève instantanément. Bien trop vite semble-t-il. Elle vacille. Je fais quelques pas vers elle, au cas où elle ait besoin d'aide. Elle se ressaisit, presque aussitôt. Et commence à appeler son animal de compagnie. Rien ne se passe, avant de voir apparaître, au loin, le bouvier bernois. Essoufflée, elle a besoin d'aide. Je le sens. Cela lui fait du mal de me demander. Elle me propose de faire un grand tour, afin de couper tout échappatoire et rabattre le chien vers sa maîtresse. Je retiens mon souffle pour que cette manigance improvisée fonctionne. Et, après quelques minutes, j'entends un cri de soulagement, lorsque la sœur de Lincoln rattrape son canidé. Je me rapproche d'eux. Je vois que ses traits sont soudainement plus apaisés. Je me mets à sa place. Si Diablo m'avait fait un coup pareil, j'aurais été décomposé. Elle lève les yeux vers moi. Et, pour mon plus grand étonnement, elle me remercie. Après avoir longuement, quelques minutes plus tôt, cracher son venin. Je prends. Je hoche simplement la tête. Mais elle ne perd pas le nord. Et assez naturellement, sans trop de véhémence, elle me demande de quitter sa vie. D'oublier le bouclé. De ne plus m'approcher de lui. Je ne veux pas mettre de l'huile sur le feu. « De toute manière, il ne veut plus me parler... Un rapprochement serait compliqué ! ». Je reste immobile. Silencieux. Avant de tourner les talons. Et filer à l'anglaise. Comme si de rien n'était. |
| | | | (#)Sam 27 Jan 2024 - 17:06 | |
| (FB - JANVIER 2023) | « Le risque zéro n’existe pas. Effectivement, un préservatif peut craquer. Maintenant, il y aussi des traitements post-exposition en cas de désagréments de ce type » La vétérinaire le dévisage, est-ce qu’il est vraiment sérieux ?! Vient-il seulement de lui faire cette réponse ou alors elle vient de le rêver. Elle le fixe, sa tête allant de droite à gauche dans un léger balancement. « Des traitements post-exposition... vraiment ?! C’est ton excuse ?! T’étais prêt à prendre ce risque pour continuer de te taper tes clients ?! » Le rire qui passe ses lippes est amer au possible alors qu’elle continue de le dévisager. « Tu sais je me retiens très fort de te coller mon poing dans la figure, mais tu ne m’aides pas du tout. » Oh que non, il ne l’aide pas et elle se fiche pas mal de savoir ce qu’il a en tête. A ses yeux, rien ne justifie le risque qu’il a fait encourir à son frère. Et qu’il ose lui remettre tout sur le dos, ça fait monter sa tension déjà pas très bonne. Ca ne fait que la conforter dans l’idée qu’il se fiche pas mal du reste et qu’il ne pense qu’à sa petite personne. « Je m'en souviens très bien... Mais j'ai pas pu... Je le regrette... J'ai manqué de courage... Connaissant son aversion pour la période de Noël, je ne voulais pas ajouter du drame au drame. Il semblait plutôt enjoué en plus... » Une nouvelle fois, elle hausse un sourcil, dévisage un peu plus Oberkampf. « Ah parce que te pointer chez nous la bouche en coeur et le laisser te présenter comme le gendre idéal c’était pas rajouter du drame au drame ?! Tu te fous de moi Oberkampf ?! » Comment peut-il être aussi à côté de la plaque, comment ne peut-il pas voir le problème alors qu’il est aussi gros qu’un nez au milieu d’un visage ?! « Enjoué... J’hallucine... T’es complètement déconnecté du monde réel en fait. » Bien sûr qu’il était enjoué, il lui avait fallu quinze ans pour oser franchir le cap et cet imbécile avait tout ruiné !
Son envie de l’étrangler était finalement passé au second plan, le temps de retrouver son canidé. Hemingway en sécurité, elle se sent contrainte de le remercier. Il aura au moins fait une chose positive, mais ça ne suffirait clairement pas à redorer son blason auprès de la Mulligan. Il lui a fait trop de mal et la blessure est encore trop fraîche pour qu’elle puisse lui pardonner. Elle n’est même pas certaine d’en avoir envie au fond, elle vivra très bien sans l’avoir dans son champ de vision ! « De toute manière, il ne veut plus me parler... Un rapprochement serait compliqué ! » Elle hoche la tête, satisfaite dans un sens. « Et c’est très bien comme ça ! Tu ne le mérites pas de toute façon. Il mérite un homme qui soit prêt à tout pour lui et qui le fasse passer avant tout le reste ! » Et ça, ça le dépasse, lui l’égoïste ! Alors elle le laisse s’éloigner, amère qu’elle est. Ca n’est pas sa fierté qui parle, mais sa colère et sa rancœur qui refusent tout bonnement de lui être redevable pour quoi que ce soit ! Elle attend qu’il soit hors de sa vue pour attraper son téléphone, elle hésite un instant, son pouce glisse jusqu’à Lincoln sur l’écran de son téléphone et ça la brise de devoir renoncer. L’australienne finit par appeler sa brute épaisse favorite, même à mille kilomètres de là, elle espère qu’il pourra trouver les mots, même s’ils sont rudes. Elle tente de cacher la véritable nature de son appel derrière des banalités, bien vites balayées par le franc parler de Lawrence. Il n’a jamais été du genre à prendre des pincettes, alors quand il la pousse, elle ne tarde pas à vider son sac entre deux sanglots. Si elle s’écoutait, elle prendrait sûrement le premier avion pour Sydney, juste pour avoir le privilège de se nicher dans ses bras et l’entendre grogner, parce qu'elle n'a jamais eu autant la sensation d'être seule. Ca passerait, mais pour l'heure elle a juste envie d'aller se terrer dans un coin en attendant que la tempête passe.
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| | | | | | | | Allais tu dire pire ?! | Byron#1 |
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