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 (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort

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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyVen 29 Sep 2023 - 14:08

(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort Wohq
 « t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort… »  (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort 873483867  carl flanagan & adèle shephard.


Rien de tout cela n’était réellement prévu. Évidemment que ce n'était pas prévu quand elle s'est rendue ce soir-là à une course de voiture. Elle devait juste assister à la course et rentrer chez elle – mais son regard divague dans cette rue sombre, à la recherche peut-être de sa seule ancre dans ce monde bien éloigné du sien : Channing - ou plus souvent appelé Ace par ici - n'est pas là ce soir ou déjà en vol vers une victoire. Il ne l’a pas attendu, de toute évidence il ne pourra rien lui apporter de ce qu’elle désire : ce n’est pas ça qui ramènera Ash à la vie. Elle ne lui en veut pas de ce qui s'est passé la fois précédente, mais à peine a t’-elle le temps de s'imprégner de l'ambiance, d'observer de loin les gens l'entourant - qu'elle aperçoit déjà des gens courir dans tous les sens, les bolides démarrant au quart de tour. Une bagnole s'arrête à sa hauteur et elle ne croit pas reconnaître la silhouette de l'homme, alors qu'elle le regarde un moment, il semble rouler au pas et un moment elle croit l'avoir déjà vu quelque part. Lors de ses sorties, Ace roule si vite et croise tout autant de concurrents, peut-être en est-ce un ? Ou quelqu'un qui se demande ce qu'elle fait là et pourquoi elle ne cherche pas plus que ça à fuir. Elle pourrait elle aussi suivre les autres et se mettre à crier, à courir. Retourner dans l'appartement auprès de Carl et se faufiler dans sa chambre comme il l'avait autorisé il y a quelques jours. Elle pourrait à chaque fois qu'elle avait ce coeur lourd, vouloir le voir lui plus que les autres - et pourtant c'est bien autour de ses engins et de ses phares bien trop éclairés qu'elle se retrouve. Perdue, marchant sans but. Le coeur battant. Mais pourtant elle ne cherche pas à le fuir, cet homme, encore moins à se diriger vers lui. Elle accélère la cadence avant de tomber nez à nez avec des flics. La voiture se met à rouler en trombe et Adèle à partir en sens inverse. Mais au bout de plusieurs longues minutes, c'est dans une voiture de police qu'elle est forcée de rentrer. Comme si elle leur servirait à quelque chose. Comme si leur seul moyen de pression c'était cette étrangère, cette inconnue à ce monde. Elle ne coopère que si peu, et si elle ne voulait pas vraiment en dire beaucoup c'est surtout par manque de connaissance. Elle ne peut donner aucun nom alors que le seul qu'elle puisse connaître c'est Channing, autrement dit Ace. Les autres ne sont que des visages éphémères, inconnus. Sans grande valeur pour elle. Pour autant, elle ne trahira pas la confiance de Ace. Jamais. Elle soupire de bien des façons, commençant à trouver le temps long, et assise derrière ses barreaux, elle pense à Carl. Qui doit tranquillement dormir dans son lit, ou qui n’arrive peut-être pas à trouver son sommeil – c’est visiblement récurrent d’après ce qu’il avait laissé entendre la précédente fois. Mais elle ne connaît pas suffisamment son passé pour savoir réellement de quoi il est fait. Et le mal qu’on a pu lui infliger par le passé. Elle aimerait tant pouvoir être cette personne qui panse ses blessures et qui le rassure, mais elle est elle-même pas vraiment rassuré par ce qui l’entoure, et n’est pas dans une étape cruciale de sa vie. Depuis qu’elle a quitté le Mexique, elle doit se rendre à l’évidence : elle a laissé un bout d’elle sur place. Recroquevillé sur elle-même, assise à même le sol, elle se demande bien si quelqu’un pense à elle, si elle manque à quelqu’un. Mais ce regard qui l'a fixe depuis plusieurs secondes et qui l'a rend mal à l'aise, elle le reconnaîtrait entre mille. Cette silhouette se retrouve désormais face à elle. Cody est juste à l'entrée, il se tient à l'entrée de la porte et il ne lui a pas fallu bien longtemps pour trouver cette jeune soeur du regard sans détacher un seul mot quand elle peut enfin avoir l'autorisation de le retrouver. Qu'il doit encore sauver in extrémis. Qu'il doit encore éponger ses conneries. Comme si elle ne savait faire que ça. Et c'est le trou noir. Elle ne sait pas bien comment elle peut se retrouver dans ce lit, dans des draps froids. Un lit qu'elle connaît pourtant de long en large. Ses yeux sont rouges et ils picotent. Et ce cœur est vide. Depuis combien de temps est-elle encore en train de toucher ce gouffre sans même accepter de s'en rendre compte ? Elle se souvient de cette soirée pourtant, tous les détails la ramenant à une réalité qu’elle voudrait effacer. Les cris, le mensonge, d'être tombé sur le sol et de s'être relevé avant d'avoir tapé avec force sur le torse de Cody tout en dégageant sa colère, pour la première fois elle tentait de l'extérioriser. Elle n'a mis aucune opposition quand il lui a demandé de monter dans cette voiture pour la ramener chez eux. Mais ce n'était désormais plus chez elle et elle se sentait, ici comme une étrangère. Le sommeil n’était pas là, mais elle n’avait aucune force de le retrouver. Aucune envie de faire face à son regard. Et au matin…

Elle était partie comme une voleuse.
Ou presque, en laissant un petit mot sur la table de la cuisine.

Le chemin entre la villa familiale et la coloc où désormais, vivait Adèle fut long. Mais elle ne savait pas pour quelle raison, elle ressentait ce sentiment qu'elle détestait. Le manque de Ash est évidemment plus présent que jamais - alors que Cody ne parvient plus à trouver sa place auprès d'elle et que leur rencontre n'est sans équivoque : ils se tirent vers le bas et leurs paroles sont brutales dépassant parfois leurs pensées. Elle soupire en arrivant devant la grande bâtisse, ses pensées sont si troublées qu'elle n'a eu le temps de penser à rien, du moins de retenir ses pensées. Les quelques marches qui la séparent de sa chambre, Adèle tente d'ouvrir la porte de l'appartement le plus silencieusement possible, il est à peine six heures du matin et elle ne souhaite ni réveiller Carl ni Chelsea. Elle n'aurait pas le coeur à une énième dispute, encore moins qu'on vienne lui faire la morale sur son nom de famille dont elle a pourtant bien dû mal à faire face depuis que la Cavanagh lui a prouvé qu'elles ne seront jamais amies. Mais la porte se referme derrière elle et en se retournant, elle entend du bruit dans le salon, plongé dans le noir elle ne parvient pas à définir la silhouette, mais l'ombre est assise sur le canapé, immobile. Elle n'entend même pas sa respiration - probablement à cause de la distance, elle fronce les sourcils restant ainsi de longues secondes immobile à son tour sans aucun mot ne parvienne à sortir de la barrière de ses lèvres. Elle se décide d'avancer en douceur et découvre avec la lumière de son portable, son colocataire, assis sur le canapé en train de l'observer, calmement, trop calmement peut-être. Est-ce qu'il dort souvent sur le canapé habituellement comme ça ? Elle pense certainement l'avoir réveillé mais ne comprend pas pourquoi il reste silencieux ainsi, « Carl ? » Son premier mot lui est destiné, et elle chuchote son prénom en son encontre, ne sachant pas trop comment réagir. Elle a pourtant tout autant de questions que lui - sûrement - qu'elle aurait envie de lui poser, mais la première d'entre elles n'attend même pas d'y être invitée. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Elle veut dire, dans le salon et pas dans sa chambre. Elle fronce les sourcils avant de se retrouver juste devant lui, reprenant alors sans doute un peu plus timidement. Il n'est pas comme à son habitude et ça l'a surprend, « tu n'as pas dormi dans ta chambre ? » Et Adèle ne devine absolument pas la raison - pour elle, il n'y a pas à s'en faire, elle était avec son frère. Mais ça Carl ne le saura probablement jamais, parce qu'une évidence est qu'elle ne lui dira pas qu'elle a fini derrière une cage pendant quelques heures tout ça parce qu'on l'a chopé assisté à une course illégale - enfin en réalité, les flics devaient réellement penser qu'elle tenait à cacher son petit ami, ce qui n'est absolument pas le cas, quand bien même le secret de Ace est bien gardé avec elle. Et c'est comme si il n'avait jamais existé. Est-ce que l'Irlandais pourrait se contenter simplement du fait qu'elle ait passé la nuit chez Cody sans poser plus de questions ? Non, bien sûr que non et elle peut parfaitement l'entendre - elle-même ne s'en contenterait pas si elle ne saurait pas l'histoire depuis le début. « T'es sur que ça va Carl ? » Elle demande en reprenant sa voix basse, complétant la distance qui les sépare en s'installant elle-même au côté de Carl sur la banquette, souriant brièvement. Comme ça elle parvient très légèrement à deviner ses formes et elle ne parvient pas totalement à définir la vague qui les submerge, alors qu'elle s'ose effleurer doucement la main du Flanagan de la sienne. Espérant qu'il n'en soit pas déjà au stade d'en avoir marre d'elle. Aussi vite…


@Carl Flanagan (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort 4014933344 :drama: (& @Cody Shephard STALKEUR TOI-MÊME VA :niah: (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort 3258319053 )


Dernière édition par Adèle Shephard le Dim 5 Nov 2023 - 23:15, édité 1 fois
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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyMar 3 Oct 2023 - 20:52


☾ t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort
I'm gonna wait 'til the midnight hour, that's when my love come tumbling down. I'm gonna wait 'til the midnight hour when there's no one else around. I'm gonna wait 'til the stars come out and see that twinkle in your eyes. I'm gonna wait 'til the midnight hour that's when my love begins to shine. Nobody around, just you and I.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
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Carl n’a jamais eu la notion du temps et pourtant, il saurait un peu trop bien estimer le nombre d’heures qu’il vient de passer sur ce canapé – quand il ne faisait pas plutôt les cent pas entre ce salon et la porte d’entrée. Sa soirée, le garçon l’a littéralement passée à attendre un signe de vie de sa colocataire et c’est aussi sa nuit qu’il a de toute évidence choisi de sacrifier, incapable de se glisser paisiblement dans son lit sans savoir où Adèle pouvait au même moment se trouver. Elle n’est pas rentrée à l’heure habituelle et depuis, Carl s’inquiète. Il s’inquiète même tellement que sa propre vie est sur pause depuis qu’il s’est mis à penser au pire, jusqu’à faire une croix sur son repas du soir sous le regard désapprobateur de Chelsea. Elle ne comprend pas pourquoi il arrête de vivre quand Adèle ne rentre pas et se demande sûrement aussi ce qui le lie véritablement à celle-ci, quand il ne peut pour sa part coller aucune étiquette sur leur relation à l’heure actuelle, si ce n'est celles auxquelles il a presque déjà envie de croire dans sa tête. Ce n’est pas dans les habitudes d’Adèle de découcher sans prévenir, Carl le sait et il n’envisage pas de céder à l’appel de sa fatigue tant qu’aucune nouvelle ne lui sera parvenue de celle-ci. Chelsea, elle, ne s’est pas faite prier pour aller dormir et ce n’est pas faute d’avoir insisté pour qu’il le fasse aussi, la rousse s’étant heurtée à un Carl restant scotché au canapé et refusant catégoriquement d’en bouger. Depuis, le temps lui semble affreusement long tandis qu’il lutte pour ne pas piquer du nez, seul dans l’obscurité de la pièce que seule une lampe peut éclairer et dont le silence n’est rompu que par ses propres bâillements. Il n’assumera pas la journée de demain à l’hôtel après une nuit blanche et il le sait, bien conscient du zombie qu'il sera et des remarques qui lui seront sûrement faites sur ses multiples maladresses mais il ne peut pas ignorer le fait qu’Adèle s’est volatilisée sans avoir prévenu qui que ce soit qu’elle risquait de rentrer tard. Carl pense alors à beaucoup de choses et pas les plus rassurantes, d’une mauvaise rencontre que sa colocataire aurait pu faire jusqu’à un accident qu’elle aurait pu avoir, et ces deux idées ne manquent bien évidemment pas de l’angoisser. S’il s’inquiète, c’est aussi parce que cet appartement n’est plus aussi agréable à vivre sans elle car c’est un rayon de soleil qu’Adèle a apporté avec elle il y a quelques mois en s'y installant, et une raison de sourire que Carl n’a officiellement plus. Elle lui manque, sans doute bien plus qu’elle ne le devrait d'ailleurs, et son regard n’en finit plus de naviguer entre son téléphone et la porte dans l’espoir d’un signe que l’univers lui enverrait.

Et c'est au petit matin, alors que ses yeux menacent sérieusement de se fermer qu’un bruit de serrure le ramène à lui, jusqu’à même le faire sursauter. Carl voudrait se hisser sur ses deux jambes pour s'assurer qu'il n'hallucine pas mais il ne fait pas confiance à son équilibre avec un ventre vide et une si grande fatigue, de quoi l'amener à rester assis sur ce canapé dont il doit au moins reconnaître le confort, puisque son dos ne s'en tire pas trop mal à défaut qu'il en soit de même pour le reste de son corps. Carl est alors incapable d'évaluer l’heure qu’il peut être et il s'en fiche à vrai dire pas mal, car tout ce qui l’intéresse est de voir dans quel état se trouve Adèle. À première vue et malgré le fait qu’il ne voit plus très clair, sa colocataire semble aller bien, assez bien en tout cas pour que Carl s’autorise à respirer mais sûrement pas pour qu'il mette aussitôt son inquiétude de côté. La voir réapparaître l’amène à se tracasser d’une toute autre manière car aussi vivante soit-elle, il n’oublie pas qu'Adèle a disparu toute une soirée pendant que lui l’attendait désespérément sur ce canapé. Pourquoi ne pas lui avoir au moins envoyé un message ? Sans doute parce qu’il ne figurait pas dans ses pensées ce soir, parmi tout ce qu'il peut déjà imaginer, et qu’Adèle n’a aussi aucun compte à rendre à celui qu’elle considère certainement comme un simple ami. Là encore, d'après les conclusions que le garçon peut tristement tirer. « Carl ? » Elle se souvient de son nom, devrait-il en être honoré pour commencer ? Il ne sait pas Carl, il ne sait plus et son silence n'est rompu que par quelques mots, soufflés sans qu'il ne se mette pour autant à bouger. « T'es rentrée. » il constate, perdu entre le soulagement de la revoir et le millier de questions l'ayant tenu éveillé toute la nuit. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Ce n'est pas de sa présence dans cet appartement mais bien de sa carcasse échouée dans ce salon dont sa colocataire s'étonne et ce, sans que Carl n'ait aucune réponse à lui fournir. Lui-même se demande ce qu'il fabrique pour tout dire, alors même qu'il n'a pas envie de donner raison à Chelsea sur le temps qu'il a pu perdre à l’attendre cette nuit. « Tu n'as pas dormi dans ta chambre ? » Sans doute pense-t-elle qu'il est simplement très matinal, quand la réalité veut en fait que le garçon n'ait pas fermé l'œil une seule seconde durant son absence. À cet instant, Carl n'a même pas la force d'inventer le moindre mensonge. « J’ai pas dormi du tout. » Et sa voix témoigne de son manque évident d’énergie, tout comme il pourrait d’ailleurs ajouter qu’il n’a rien avalé non plus. Et elle, était-elle vraiment seule pendant tout ce temps ? C’est ce que le garçon craint presque d’apprendre alors qu’elle s’avance pour le rejoindre sur le canapé avant de frôler sa main de la sienne, dans un geste qu’il se surprend lui-même à repousser. Sa main posée sur lui n’aurait vraiment rien de désagréable en temps normal, Carl s’est juste tellement inquiété qu’il en est maintenant crispé, bien incapable pour sa part de sourire comme Adèle peut le faire alors que tant de questions envahissent encore ses pensées. « T'es sur que ça va Carl ? » Non, il n'est à vrai dire pas sûr que ça aille mais il n'est pas question de lui ici, et c'est ce que le garçon s'empresse finalement de rétablir tandis qu'il se redresse et s'éloigne, peut-être aussi, légèrement d'elle. « C'est plutôt à toi qu'il faudrait poser la question, je crois. » Son regard se risque à croiser le sien pour s'assurer qu'au moins, Adèle se porte bien car c'est sûrement la seule chose qui peut encore l'apaiser à ce stade. « Tu nous avais pas dit que tu rentrerais aussi tard. » il souffle après un court silence, ses yeux peinant cette fois à maintenir le contact avec ceux de sa colocataire. C’est la première fois qu’Adèle rentre au petit matin et sans nouvelle de sa part, Carl n’a pas pu faire autrement que de tourner en rond comme un animal à l’attendre. Parce qu’il ne peut de toute évidence pas poursuivre sa vie sans être certain qu’elle va bien, comme quelqu’un tenant manifestement déjà beaucoup à elle. Et parce qu'il aurait aussi aimé être à ses côtés, autant bien se l'avouer. « Chelsea est allée dormir mais moi j’ai pas voulu. » Il n’a pas pu, surtout. L’admettre le fait aussitôt se sentir ridicule car face à lui, Adèle ne donne pas l’impression d’avoir enduré le pire. Et s’il avait tout dramatisé une fois de plus ? Et si sa colocataire avait même passé une excellente soirée sans lui ? Et si.. tout ça n’était au final qu’une histoire de garçon, pour qui Adèle n’aurait pas hésiter à découcher ? Il y pense Carl, autant que cette idée le dérange car il ne peut pas l’imaginer avec un autre sans en attraper mal au ventre. D’une voix hésitante, il demande alors : « Où est-ce que t'as dormi, toi ? » Et cette question, il espère ne pas regretter de l'avoir posée quand Adèle se chargera d'y répondre, si les mots de cette dernière ne doivent potentiellement pas lui plaire et confirmer les craintes que Carl peut avoir de son côté.

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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyMar 3 Oct 2023 - 22:57

(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort Wohq
 « t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort… »  (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort 873483867  carl flanagan & adèle shephard.


Le coeur de Adèle Shephard est lourd, empreint d'une amertume qu'elle ne supportait plus, mais elle n'avait pas le choix de faire comme si tout allait bien. Du moins, c'est ce qu'elle s'efforce de faire en rentrant dans l'appartement et en tombant nez à nez avec Carl. Aurait-elle préféré ne pas tomber sur lui et ne pas avoir à discuter sur ses dernières heures qui ont été bien trop riches en émotions et dont elle se serait bien volontiers passé ? Oui. Il lui suffirait pourtant de presque rien, peut-être d'une inspiration, de fermer les yeux un court instant et de déballer tout ce qu'elle a ressenti, sans même le regarder dans les yeux. Tout ce qu'elle avait sur le coeur - qui est déjà bien plein. Il suffirait juste de ça, et peut-être comprendrait-il les choses. Mais elle se tait, se rue dans le silence parce que c'est ce qu'elle fait de mieux et que de toute évidence, parler de ses deux frères lui fait trop mal, alors quitte à souffrir, elle l'embarque avec elle peut-être contre son gré. Elle se demande bien ce qu'il fait assis sur le canapé a cette heure-ci, une moue sur le visage et les traits tirés. Et il ne lui vient pas en tête que peut-être que si il se retrouve à cet emplacement là c'est parce qu'il a refusé d'aller se coucher sans la savoir en sécurité - visiblement, son absence n'a pas vraiment manqué à Chelsea, leur seconde colocataire. Mais lui, oui et ça devrait suffire pour qu'elle cesse son jeu, qu'elle cesse de faire souffrir les autres en même temps qu'elle. Carl Flanagan est certainement la chose la plus douce qui lui soit arrivée cette année et elle perdra à ce jeu la Shephard - elle en a conscience mais fonce tête baissée comme trop souvent. « T'es rentrée. » Il souffle à l'autre bout de la pièce, et elle ne peut s'empêcher d'avoir le coeur qui se serre en croisant son regard et en comprenant que peut-être il l'attendait. Elle aimerait peut-être lui dire que tout va bien et le prendre dans ses bras, et peut-être que dans d'autres circonstances, elle aurait pu tenter de lui en dévoiler plus sur elle, de le laisser pénétrer un peu plus dans sa tête et de lui confier des choses qu'elle n'a encore jamais dit à quiconque - pas même à Cody. Peut-être qu'un jour il tiendra ce rôle et c'est tout ce qu'elle peut espérer mais le chemin est long et périlleux et il lui faudra tellement de patience et de rigueur, que pour le moment elle s'enferme dans son éternel silence. « Je ne pensais pas te voir là. » C'est une surprise et elle ne saurait jauger si c'est une bonne ou mauvaise. Si au fond d'elle le voir lui donne du baume au coeur et lui permet d'adoucir son petit coeur, de l'autre elle aurait préféré se fondre dans le décor, et se rendre dans sa chambre peut-être pour tenter une énième fois de sortir la tête de l'eau. Elle avait tant espéré retrouver son lit quand elle a préféré rentrer à la villa familiale - là où vit désormais plus que son aîné. Ça fait plusieurs longues minutes qu'elle n'attend qu'une chose : prendre une douche et pouvoir retirer toute cette épaisseur de mal être qui l'a possède depuis qu'elle a affronté son frère de la pire manière qui soit. Des mots qu'elle lui a balancé en plein visage dans l'unique but de le blesser alors même qu'elle a finit dans le commissariat de la ville et qu'il est venu lui payer sa dette pour lui éviter de longues heures supplémentaires. Simplement tout oublié, tout effacé de sa mémoire si cela est encore possible. Mais Carl retarde l'échéance et elle ne peut pas lui en vouloir - n'aurait-elle pas fait pareil à sa place ? Ne serait-elle pas suffisamment inquiète pour vouloir en connaître davantage, peu importe la fatigue s'emparant du corps de l'autre ? « J'ai pas dormi du tout. » Sa voix tranche avec le sentiment d'impuissance de l'agente immobilière. Il souffre par sa faute et elle n'est pas capable de le voir, de le comprendre et de l'adoucir, quand elle serait pourtant la seule à avoir cette clé. Et elle fronce les sourcils, Adèle, ne comprenant pas où il veut en venir, peut-être fatigué elle aussi, moins que Carl mais elle n'a pourtant que peu trouvé le sommeil.

Elle parvient à réduire cette distance entre eux quand elle vient s'asseoir à côté de lui. Elle ne voulait pas le blesser ou empiéter dans sa zone de confort mais le fait est qu'il retire sa main au moment où elle voulait l'emprisonner dans la sienne ne fait qu'accroître ce sentiment d'échec. Son bide se serre, son coeur avec et elle relève avec difficulté ses yeux sur lui. Alors qu'il s'éloigne légèrement d'elle, suffisamment pour qu'elle comprenne qu'il ne veut pas. Qu'il n'accepte pas. Et tout se percute dans sa tête et elle a mal, c'est tout ce qu'elle peut dire. Tout ce qu'elle peut ressentir. Elle détourne son visage, ne cherchant plus son regard, ni quoi que ce soit qu'il pourrait lui offrir. « C'est plutôt à toi qu'il faudrait poser la question, je crois. » Et cette simple phrase elle le prend comme une attaque direct alors qu'un soupire sort de ses lèvres.  « Ça va. » Qu'elle répond sur le même ton, presque machinalement comme si elle était programmé pour mentir. Non tout va mal et elle aurait bien besoin qu'il la prenne dans ses bras et lui dise que tout ira bien désormais. Mais elle est forte Adèle, et c'est en tout cas ce que cette muraille transparente laisse entrevoir : rien qui puisse le faire totalement douter. « Tu nous avais pas dit que tu rentrerais aussi tard. » Elle déglutit sous cette phrase, cherchant un échappatoire, une issus de secours et son coeur rate un battement devant cette pression qu'elle ne parvient ni à maîtriser ni à réduire. « Chelsea est allée dormir mais moi j’ai pas voulu. » Pourquoi Carl ? qu'elle se demande et c'est bien une question qui l'a démange mais elle se retient, « Où est-ce que t'as dormi, toi ?  » Elle aimerait pouvoir lui dire la réalité et qu'elle a dormi simplement chez son frère. Elle n'est pas certaine qu'il accepte la vérité. Celle où elle aurait atterri chez les flics puis où elle se serait rendue chez son aîné. C'était pourtant une vérité dérangeante. « Ça n'a pas vraiment d'importance, mais... » Mais quoi Adèle ? Elle est bien incapable d'adoucir ses craintes. Elle inspire à peine avant de feinter un léger sourire en son encontre et de lui dire,  « tu devrais t'allonger un petit peu non ? Ou prendre une douche ? » Changer de sujet, en voilà une idée du siècle. « Tu veux un café ? » Elle tente, en se levant, s'éloignant de lui c'était ce qu'il voulait non ? Qu'elle ne s'approche pas trop prêt et surtout qu'elle ne le touche pas ?  
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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyLun 9 Oct 2023 - 19:46


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I'm gonna wait 'til the midnight hour, that's when my love come tumbling down. I'm gonna wait 'til the midnight hour when there's no one else around. I'm gonna wait 'til the stars come out and see that twinkle in your eyes. I'm gonna wait 'til the midnight hour that's when my love begins to shine. Nobody around, just you and I.
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Sois pas idiot, Carl. Tu vas quand même pas sacrifier ta nuit pour elle. Les mots de Chelsea lui reviennent à l'esprit et le garçon réalise que si, il est même tout aussi prêt à compromettre une journée de travail pour Adèle, tant que celle-ci ne lui donne pas l'ombre d'une nouvelle. Sans doute est-il parfaitement ridicule de s'inquiéter comme il le fait mais il a vu suffisamment de personnes autour de lui s'évaporer un beau jour en le laissant derrière pour ne pas imaginer la même chose arriver avec sa colocataire, aussi infondée soit cette fois sa crainte de la perdre. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas rentrée de la nuit qu'elle l'abandonnera comme son père ou comme Murphy l'ont fait et il le sait, mais c'est aussi parce que Carl la préfère auprès de lui qu'il en vient à tourner en rond quand Adèle déserte ces murs, à se demander comment elle peut de son côté occuper sa soirée et sa nuit. Et quand enfin celle-ci daigne ressurgir, c'est pour aussitôt se heurter à la présence fantomatique de Carl sur le canapé comme quelqu'un qui en viendrait presque à fusionner avec ce dernier. « Je ne pensais pas te voir là. » Et c'est plutôt compréhensible, peut-être même qu'il lui a fait peur en apparaissant dans la pénombre du salon, tel un véritable zombie. Il ne doit pas avoir fière allure après sa nuit blanche, de quoi le dissuader d'autant plus de croiser son reflet aujourd'hui mais si Adèle se laisse avant tout surprendre, c'est parce qu'elle ne s'attendait certainement pas à le trouver ailleurs que dans sa chambre. Un garçon normal aurait au moins tenté de dormir mais pas lui, pas alors qu'il ignorait tout de l'endroit où elle pouvait être et qu'avec sa disposition naturelle à redouter le pire, c'est limite si Carl n'a pas songé à contacter tous les hôpitaux de la ville. Ce que ses yeux constatent, toutefois, c'est que sa colocataire semble en meilleur état que lui mais ce n'est pas suffisant pour le soulager, ou pour rendre ce geste qu'elle amorce vers lui acceptable après tout le mouron qu'il a pu se faire. Il regrettera par la suite de la repousser ainsi mais cette proximité, à cet instant, Carl n'en veut pas. Ses questions sont encore trop nombreuses, ses craintes et ses doutes aussi, et il se demande si Adèle a ne serait-ce qu'un peu pensé à lui. N'a-t-il pas juste le mérite d'exister quand elle rentre à leur appartement ? N'est-il pas un simple colocataire pour elle, sans tellement plus de symbolique ? Il ne sait plus quoi en penser à ce stade, et ce ne sont pas les réponses évasives d'Adèle qui l'aident à y voir beaucoup plus clair. « Ça va. » qu'elle confirme, d'une voix mécanique et sans timbre. Sans doute est-il censé la croire mais une part de lui n'y parvient pas vraiment, comme s'il pouvait sentir autre chose, sur quoi sa colocataire ne désire pas mettre de mots.

Le garçon n'est pourtant pas réputé pour son flair légendaire alors son seul moyen de comprendre est encore de chercher des réponses, aussi peu nombreuses soient celles qu'accepte de lui fournir sa colocataire. Il ne demande qu'à savoir où elle a pu dormir, se doutant bien qu'Adèle n'a pas enchainé une nuit complète sans sommeil comme lui, mais sa question semble indisposer plus qu'autre chose celle qui se trouve encore sur ce canapé à ses côtés. « Ça n'a pas vraiment d'importance, mais... » Mais ? Si sa question dérange, autant le lui dire. Il ne veut pas paraître intrusif mais c'est plus fort que lui, car rester dans son ignorance ne ferait qu'aggraver les scénarios que Carl peut déjà se faire, dans lesquels Adèle ne s'est en l'occurrence pas contenté de dormir cette nuit. Elle ne lui doit rien et il en a bien conscience, mais ne pas savoir agit sur lui comme une torture après les nombreuses heures passées à l'attendre menaçant déjà de l'achever. « Tu devrais t'allonger un petit peu non ? Ou prendre une douche ? » Elle détourne la conversation, c'est officiel et Carl en vient à tristement soupirer, certain à présent qu'Adèle n'est pas décidée à lui dire certaines choses car dans quel monde tout ceci le concerne, après tout ? « C'est trop tard pour que je dorme, je dois partir à l'hôtel dans.. » Il jette un coup d'œil à son téléphone et se met par la même occasion à jour quant à l'heure qu'il peut être. Outch, se dit-il. « Moins d'une heure. » il reprend dans une grimace, sentant que la journée va être affreusement longue avec zéro heure de sommeil au compteur mais il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, c'est bien ce que Chelsea lui dira quand elle le verra somnoler dans les couloirs de l'hôtel. Quant à sa douche, il la prendra sur son lieu de travail en admettant qu'il parvienne à s'y rendre sans tourner de l'oeil, puisque Carl n'a de toute évidence pas prévu de déjeuner non plus. « Tu veux un café ? » C'est sûrement la question de trop, mais pas pour la raison que l'on imagine. Sans le vouloir, Adèle ne fait ici que se trahir et c'est d'une voix éteinte que le garçon lui rappelle : « J'aime pas le café et tu le sais. » C'est à ses yeux la preuve qu'elle a cherché n'importe quel prétexte pour changer de sujet, car en temps normal sa colocataire n'oublierait jamais qu'il a le café en horreur, jamais. « J'ai l'impression que t'as pas trop envie d'en parler. » Et ça le désole Carl, à tel point qu'il ne peut s'empêcher de reprendre bien vite, son regard posé sur Adèle quand bien même celle-ci s'est entre temps éloignée. « Si t'avais été avec quelqu'un, tu me le dirais ? » Sa voix résonne depuis le canapé dont Carl n'a pour sa part toujours pas consenti à bouger, certain que ses jambes auront du mal à le porter et pourtant contraint d'aller bientôt travailler. « Comme.. un garçon, par exemple. » Une précision rendant sa gorge douloureuse tandis qu'il l'observe, et se persuade lui-même qu'Adèle a forcément passé la nuit chez quelqu'un si ça n'était pas ici. « Si je dis ça c'est parce que t'as les mêmes vêtements qu'hier, et puis.. c'est généralement la raison pour laquelle quelqu'un rentre pas de la nuit. » Elle doit avoir rencontré un garçon, voilà la conclusion que Carl s'empresse de tirer et bien sûr que cela le contrarie, autant que cette idée le terrifie. Haussant mollement les épaules comme s'il était déjà résigné, c'est avec dépit qu'il souffle « Enfin, j'imagine. » car qu'est-ce qu'il peut bien y connaître, lui qui n'a jamais passé la nuit avec quiconque dans un autre but que celui de dormir ? Au fond de lui, Carl se tient déjà prêt à détester le moindre garçon avec lequel elle aurait pu être et ce, parce qu'il n'était tout bonnement pas celui-ci.

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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyLun 9 Oct 2023 - 22:45

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 « t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort… »  (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort 873483867  carl flanagan & adèle shephard.


Elle aurait tant aimé pouvoir le rassurer Adèle. Lui dire tout ce qu'il a besoin d'entendre. Et tout ce qu'il a envie d'entendre. Mais elle ne sait pas y faire l'agente immobilière, et surtout elle ne sait pas bien ce qu'il attend d'elle. Elle ne peut pas nier pourtant que la présence de Carl Flanagan près d'elle lui fait du bien, la réconforte, mais elle ne veut pas le voir, et elle ne veut pas s'en rendre compte, elle reste pour l'heure hermétique à ses SOS que le regard de Carl semble envoyer. Il aurait certainement envie d'hurler qu'elle n'entendrait rien. Elle est fatiguée Adèle.  Lassée de se battre dans le vide. Elle aimerait pouvoir retenir son attention mais il semble résigné. Et ça elle n'a guère besoin de beaucoup de minutes pour s'en rendre compte. La soirée au bal est bien loin désormais, elle avait eu cette accalmie avec son frangin et aujourd'hui que sont-ils devenus ? Elle même l'ignore mais refuse de faire souffrir Carl à cause de son propre frère. A peine les pieds dans cet appartement qu'elle commence à connaître sur le bout de ses doigts, voilà un Flanagan au garde à vous, encore assis sur le canapé prêt à vouloir connaître tous les détails de cette soirée comme si il y avait de quoi la rendre fière. Si il savait combien d'heures elle a pleuré, seule dans cette chambre qui a été sienne pendant toute son enfance. Pleuré un frère qui n'est plus de ce monde, qui n'existe plus. Si il savait que pour le revoir, le retrouver elle a sans doute fait la pire connerie de sa vie - en se rendant à ses courses illégales. Si il savait que peut-être ne l'aurait-il plus jamais revu, pour de vrai cette fois et pas juste parce qu'elle voulait fuir un monde dans lequel elle n'a plus de place. Mais il ne sait rien de tout cela Carl et à la seconde où elle croise son regard, elle se promet de ne rien dire. Rien dévoiler. Juste prendre tout sur elle comme elle a l'habitude de faire. Elle sait pourtant qu'un jour, elle devra le laisser rentrer dans son monde, quand bien même son monde n'a rien à être envié, et ne semble pas aussi sympathique qu'elle ne le laisse croire. « C'est trop tard pour que je dorme, je dois partir à l'hôtel dans..  » Sa voix qui résonne dans l'appartement silencieux, elle n'entend que son souffle et le sien. Pour lui réchauffer un coeur mort qui ne demande qu'à renaître comme si c'était facile à Carl de savoir ce qu'elle attend de lui. C'était si simple le speed dating, et si compliqué désormais que tout s'emmêle, « moins d'une heure. » Ses deux phrases lui ont apparus être une éternité alors même qu'il n'y avait en réalité que quelques secondes l'une de l'autre - juste le temps pour le Vallet de regarder sa montre. « Tu veux que je vienne te réveiller quand ce sera l'heure ? » Comme si c'était ça le problème, Adèle. Elle fronce les sourcils et est sincèrement embêté de constater dans quel état il se trouve, et son pincement au coeur et sa boule au ventre ne partira pas d'une minute à l'autre. « J'aime pas le café et tu le sais. » Et elle accuse le coup. Un long et profond soupire sort de ses lèvres alors même qu'il prend ses distances avec elle et elle pourra prétendre tout ce qu'elle veut et faire comme si ça ne la touchait pas : ça la touche bien plus qu'elle n'acceptera jamais de le montrer. Elle se sent idiote et ne parvient pas à trouver les mots pour le réconforter. Alors que l'envie de le prendre dans ses bras devient plus oppressante. « J'ai l'impression que t'as pas trop envie d'en parler.  » Est-ce que ça se voit tant que ça ? Est-ce que ça se ressent tant que ça ? Elle déglutit légèrement et avec toute la difficulté avant de soupirer une énième fois - à défaut de pas arriver à mettre de mots sur ce qu'elle ressent, elle peut au moins lui montrer de la pire des façons combien le malaise s'empare d'elle. « J'ai pas grand chose à dire Carl.  » Elle finit par murmurer son prénom, épuisée de devoir rendre des comptes alors qu'elle n'a qu'une envie c'est de rejoindre sa chambre. Et elle ne sait pas bien ce qu'il peut lui reprocher, peut-être de ne pas avoir donné de nouvelles, mais qu'est-ce que ça aurait changé ? Est-ce que vraiment ça l'aurait rassuré ? Et surtout, elle aurait donné une raison de plus à la Cavanagh d'éloigner Carl d'elle, elle en avait cette certitude. « Si t'avais été avec quelqu'un, tu me le dirais ?  » Elle relève avec brutalité ses yeux sur lui, alors même qu'elle se trouve à présent dans la cuisine derrière le comptoir. Heureusement qu'il est suffisamment loin d'elle pour ne pas voir les traits de son visage et son changement de teint. « Comme.. un garçon, par exemple. » Le silence est la meilleure arme, et elle le sait bien Adèle, elle en joue mais elle sait aussi qu'elle n'aura pas le choix de tout lui dire. Ou au moins de répondre à cette question. « Si je dis ça c'est parce que t'as les mêmes vêtements qu'hier, et puis.. c'est généralement la raison pour laquelle quelqu'un rentre pas de la nuit. » Elle déglutit revenant avec sa tasse de café. Visiblement, il ne voudrait pas l'accompagner, pourrait-il avaler de toute évidence quelque chose ? Et au lieu de s'asseoir au côté du brun comme elle l'aurait fait en toute normalité - elle s'installe sur le petit pouffe en plein milieu du salon, à quelques mètres de lui. « Enfin, j'imagine. » Arrête d'imaginer Carl, par pitié. Aurait pu être ses mots, si elle avait su quoi dire. « Je... » Elle baisse son visage sur la tasse bien trop chaude pour qu'elle déguste le café - ça lui aurait fait largement gagner quelques secondes et tout peut se passer en quelques secondes songe t'elle intérieurement. Et surtout se brûler la gorge lui éviterait bien des futurs cauchemars par la suite quand il lui sortira ses jours prochains tout son palmarès des phrases idiotes qu'elle aurait pu dire. « Oui Carl.  » Et elle ne relève même pas son regard sur lui, passant sa main sur son front avant de poursuivre, précisant hélas, « oui j'étais chez un homme.  » Et techniquement c'était une vérité fracassante mais pas pour les raisons que Carl va s'imaginer, et cela elle se le garde bien de le préciser. Son frère est un homme et elle était bien chez lui, elle ne ment donc pas, elle oublie juste de préciser certains détails. « Mais c'est pas ce que tu crois...  » Elle cherche à se défendre sans toutefois vouloir en dire davantage, se résignant de toute façon devant ce constat.
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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyLun 16 Oct 2023 - 20:28


☾ t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort
I'm gonna wait 'til the midnight hour, that's when my love come tumbling down. I'm gonna wait 'til the midnight hour when there's no one else around. I'm gonna wait 'til the stars come out and see that twinkle in your eyes. I'm gonna wait 'til the midnight hour that's when my love begins to shine. Nobody around, just you and I.
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Ses yeux menacent dangereusement de se fermer alors que sa journée n'a même pas encore débuté, conséquence d'une privation de sommeil que Carl n'assumera pas lorsqu'il aura enfilé son uniforme de valet. Mais pour ça, encore faudrait-il que le garçon trouve l'énergie pour quitter cet appartement quand sa seule envie est d'aller s'échouer sur son lit, regrettant désormais d'avoir fui ce dernier lorsque son inquiétude le paralysait encore sur ce maudit canapé. « Tu veux que je vienne te réveiller quand ce sera l'heure ? » Si la proposition d'Adèle part d'une bonne intention, décliner celle-ci est pour Carl un automatisme car il se connait assez pour savoir que dormir sur commande n'a jamais été son fort. Le temps qu'il parvienne à se détendre suffisamment pour rejoindre les bras de Morphée il sera déjà l'heure pour lui de partir, car c'est bien le problème quand on ne connait pas la moindre forme de sommeil apaisé depuis des années. « C'est pas la peine, j'arriverai pas à dormir de toute façon. » il souffle alors, sans préciser qu'une heure ne sera aussi jamais assez pour le rebooster car à ce stade, ce n'est pas d'une petite sieste dont le bonhomme a besoin pour affronter sa journée. La prochaine fois, il y réfléchira à deux fois avant de faire une croix sur sa nuit et sur son repas car à l'arrivée, il ne voit pas bien ce que tout ça lui a apporté – ou si, toujours plus de confusion face à Adèle dont les mots lui prouvent un peu plus que leur échange l'indispose, au cas où il était encore permis d'en douter. « J'ai pas grand chose à dire Carl. » Il la sent fatiguée tout comme lui peut l'être, et se demande aussitôt s'il n'a pas été trop brusque en couvrant sa colocataire de questions à peine celle-ci rentrée. Il ne voulait pas se montrer envahissant Carl, tout ce qu'il souhaitait c'était se rassurer mais le retour d'Adèle ne s'accompagne pas tout à fait du soulagement qu'il s'était imaginé. Elle est là, oui, mais il ne l'a jamais connue aussi peu bavarde, comme s'il touchait du doigt un point sensible que la jeune femme ne désirait pas partager avec lui. Peut-être bien qu'il s'est fait des idées et qu'il ne peut même pas être un confident pour elle, cette idée a d'ailleurs de quoi l'attrister et Carl pourrait en rester là, silencieux et pensif, si une nouvelle question ne s'apprêtait pas à passer la barrière de ses lèvres. La plus risquée certes, mais ne pas en avoir le cœur net serait pire encore car derrière, ce sont d'interminables heures que Carl passera à douter et à tout imaginer.

Si c'est une histoire de garçon, une part de lui veut à tout prix le savoir tandis qu'une autre craint de ne pas pouvoir encaisser une vérité de ce type. Le regard d'Adèle s'oriente vers lui depuis leur cuisine ouverte sans qu'il ne sache à quel point sa curiosité peut lui déplaire, et sans qu'il ne puisse mesurer non plus combien il peut être dans le vrai. Le silence qui s'installe rendrait presque l'air de cet appartement irrespirable, poussant Carl à meubler ses propres paroles quand au fond de lui, la peur de recevoir la réponse tant redoutée ne fait que grandir. C'est tout juste s'il s'autorise à la regarder quand Adèle traverse leur salon avec sa tasse de café, prenant place sur un pouf plutôt qu'à ses côtés et amorçant sans le vouloir le premier acte d'une désillusion de plus, chez le garçon. « Je... » Il retient son souffle, incapable cette fois de ne pas poser ses yeux sur elle tandis qu'à quelques mètres, sa colocataire n'a pas l'ombre d'un regard pour lui. Ce n'est pas bon signe, et il en a conscience. « Oui Carl. » Son cœur manque de défaillir à l'entente de ces deux mots, assez parlants pour qu'il s'enfonce tout entier dans le dossier du canapé. Le ventre tordu par l'appréhension du moindre détail qu'Adèle pourrait désormais lui donner, Carl triture ses ongles avec la plus grande nervosité. « Oui j'étais chez un homme. » Et c'est officiellement le moment où une partie de ses espoirs s'effondre, quand bien même il ne s'était jamais risqué à les nommer. Adèle fréquente quelqu'un, a-t-il vraiment besoin d'en entendre plus pour saisir que la partie est perdue pour lui ? L'avantage quand on a connu un paquet de cœurs brisés, c'est qu'on ne peut plus tomber de très haut. « Mais c'est pas ce que tu crois... » S'il n'était pas aussi épuisé, Carl pourrait se fendre d'un sourire moqueur envers lui-même car inutile de prendre des pincettes avec lui, ce n'est pas parce qu'il transpire l'inexpérience dans le domaine qu'il ne sait comment ces choses-là fonctionnent. « Tu le dirais pas de cette façon si c'était pas ce que je crois.. » soupire-t-il d'une voix désenchantée, voyant dans les silences et les détours dont Adèle peut user de quoi le confirmer. Elle en fait tout un mystère, comme quelqu'un désirant fuir au plus vite le sujet. « Et je me sens encore plus stupide, maintenant. » Parce qu'il n'ose pas imaginer ce qu'Adèle pouvait faire pendant qu'il était planté sur ce canapé toute la nuit, à fixer désespérément leur porte d'entrée. Carl n'a pas cessé de penser à elle, mais il sait au moins maintenant que la réciproque n'était pas vraie puisqu'elle se trouvait avec cet homme, bien plus intéressant sans doute. « C'est le type du jazz bar, tu.. tu l'as rappelé finalement ? » il se risque à demander, la gorge toujours plus douloureuse et le cœur agité. « Ça me regarde pas je sais, mais je croyais que.. » Qu'ils avaient eu une vraie connexion pendant leur danse au bal, que ce garçon n'avait aussi aucune chance de lui plaire... mais il a peut-être bien pris ses rêves pour la réalité, une fois de plus. « Rien. » il balaie finalement, ne voyant pas l'intérêt de lui ouvrir son cœur ici et maintenant. À quoi bon, si c'est à un autre qu'Adèle doit penser au même instant. « J'espère juste que t'as passé une bonne soirée. » Avec lui. Chaque mot qu'il prononce est une torture, si bien que Carl déglutit amèrement car s'il veut effectivement croire que sa colocataire passe de bons moments quand elle n'est pas ici, c'est plus compliqué quand il devient question d'un homme qu'il se surprend à envier.

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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyMer 18 Oct 2023 - 14:40

(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort Wohq
 « t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort… »  (caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort 873483867  carl flanagan & adèle shephard.


C’est une évidence quand elle pose ses yeux sur Carl, elle ne devrait pas être ici. Si elle ne s’était pas laissé tenter une nouvelle fois par ses courses, elle n’aurait jamais passé une partie de la nuit dans une cage, et Cody n’aurait pas eu besoin d’interrompre son date au restaurant pour venir la chercher – comme il est déjà allé chercher Ash il y a quelques années auparavant. Son cœur aurait été moins triste si elle ne s’était pas disputée avec lui, et Carl… Carl aurait peut-être passé une meilleure soirée si elle ne venait pas gâcher les choses avec cette faculté de se mettre dans le pétrin en une fraction de secondes. Elle l’observe quelques instants, osant à peine respirer plus fort que lui, voulant simplement retrouver cette place auprès de lui sans se soucier de plus, et elle sent dans le regard du valet un air désapprobateur, sans qu’elle ne perçoive réellement la raison. Elle est a des années lumières de s’imaginer une seule seconde qu’il a passé la nuit dans le salon à l’attendre sans vouloir fermer l’œil au risque de ne pas pouvoir échanger avec elle. Elle est à des années lumières de s’imaginer qu’au fond c’est une certaine jalousie qui parle en lui, une manière d’envier la personne avec laquelle, Adèle aurait passé une soirée. Ou bien davantage. Peut-être parce qu’elle sait la raison, elle, et que Carl n’a pas à envier Cody pour quoi que ce soit quand on regarde de plus près ce lien fraternel presque détruit qui les unit. « C'est pas la peine, j'arriverai pas à dormir de toute façon. » Il répond machinalement, sans que sa voix ne trahisse un quelconque sentiment, et elle baisse presque son visage sans savoir quoi penser de tout ça, « je suis désolée Carl. » Elle ne saurait même pas dire pourquoi elle s’excuse réellement, elle a l’impression qu’il lui manque des cartes en mains, mais ce dont par contre elle peut être certaine : c’est qu’elle ressent cette angoisse en Carl, et ce côté qui viendrait à lui reprocher quelque chose. Elle demeure dans le flou artistique pour connaître avec exactitude ce qu’il lui reproche exactement, mais elle sait qu’elle a fauté quelque part – et se sent un peu responsable à présent de l’état dans lequel se trouve le Flanagan. Peut-être est-ce la raison qui lui fait croire qu’elle peut réduire cette distance entre eux et lui prendre la main, mais c’était totalement absurde, et elle regrette à la seconde même où il retire de son emprise ses doigts et qu’il s’éloigne, restant néanmoins assis sur la banquette. Le silence s’installe et elle se sent mal Adèle sans parvenir à mettre de mots sur ce qu’elle ressent. Elle pensait… Elle pensait vraiment qu’il se passait un petit truc entre eux, qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, mais peut-être qu’elle s’est complètement trompé, tout comme elle foire à peu près toute ses conversations avec ses proches ses temps-ci. Se réfugier dans la cuisine lui paraît être la décision la plus sage, et silencieusement, elle se lève pour atteindre le comptoir ainsi que la machine à café. Elle n’ose plus vraiment le regarder, et compte probablement aller s’enfermer dans sa chambre jusqu’à ce qu’il parte. Carl est censé commencer son boulot un peu avant celui de la jeune Shephard. Il n’y aura pas de petit déjeuner ce matin ensemble, même si il ne mange rien – mais sa présence et son rire lui suffit en général. Ce matin-là, il n’y aura rien de cela, et elle le réalise un peu tardivement. Après plusieurs minutes et autant dire, qu’elle a pris tout son temps, espérant sans aucun doute qu’il en est marre, qu’il se lève et qu’il claque la porte de sa chambre avant qu’elle n’est besoin de revenir dans le salon – mais il veut des réponses à ses questions – qu’elle n’est malheureusement pour lui, pas prête à lui fournir. C’est la raison pour laquelle, elle décide néanmoins de revenir près de Carl, en s’installant à son opposé, plus par dépit qu’autre chose, ou pour ne pas qu’il se sente oppressé lui-même avec sa venue – visiblement elle n’est pas autant la bienvenue qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. « Tu le dirais pas de cette façon si c'était pas ce que je crois.. » Elle se sent mal Adèle et tente de rendre le change. A quoi bon de se justifier, il ne la croirait de toute façon pas, elle préfère alors le laisser dans ses pensées, dans son imagination, en sachant pertinemment qu’un jour, il viendrait à le lui reprocher. « Et je me sens encore plus stupide, maintenant. » Elle relève ses yeux sur le jeune homme, qui murmure ses quelques mots, alors qu’elle fronce les sourcils, gardant toujours sa tasse entre ses deux mains. « Dit pas ça, Carl… » C’est presque inaudible pour les oreilles du valet, mais elle refuse qu’il fasse une croix sur elle, ou qu’il tire un trait sur elle aussi facilement, mais l’avouer à voix haute lui est impossible. Plus encore quand elle ne mesure pas les risques qu’elle prend à le perdre. Et ce vide qu’il finira par laisser… « C'est le type du jazz bar, tu.. tu l'as rappelé finalement ? » Elle échange un regard avec son colocataire quand il décide de relever son regard sur elle, bien incapable d’émettre pour l’heure un quelconque son de ses lèvres. Son cœur lui hurle de dire non, quand les mots restent coincés au creux de sa gorge, et qu’elle semble dans l’incapacité totale de le protéger, et d’adoucir ses craintes. « Ça me regarde pas je sais, mais je croyais que.. Elle avale avec difficulté sa salive, gardant ses yeux figés sur lui, attendant peut-être quelque chose de lui, un signe, ou un mot réconfortant, rien… » Est-ce qu’il peut entrevoir cette moue triste qu’elle tire à présent ? Est-ce qu’il peut le sentir son cœur défaillant à cet instant ? Parce qu’elle, oui. «  J'espère juste que t'as passé une bonne soirée. » Elle dépose sa tasse de café pleine sur la table basse devant elle, probablement a-t-elle eu les yeux plus gros que le ventre, et elle demeure dans l’incapacité d’avaler quoi que ce soit pour l’heure, « oui, Carl, j’ai passé une bonne soirée… » C’est faux, elle ment aussi bien qu’elle respire, mais elle se sent prit dans l’étau et la marche arrière lui est impossible. « Ce n’était pas avec le gars du jazz, Carl. » Mais elle se garde bien le loisir de lui dévoiler l’identité de la personne – certainement qu’il n’en a rien à faire c’est du moins pour elle, plus facile de le penser comme ça. « Est-ce qu’on peut en reparler plus tard, s’il te plait ? Je vais devoir bientôt aller me préparer. » Et surtout, elle est fatiguée. Mais elle ne le dira pas à voix haute, quand elle peut considérer que son colocataire préféré, c’est exactement pareil, voire pire, car lui n’est responsable de rien à sa différence.
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Message(#)(caele #6) t'as les yeux tristes même quand tu souris c'est c'qui me rappelle que j'ai tort EmptyVen 3 Nov 2023 - 18:52


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I'm gonna wait 'til the midnight hour, that's when my love come tumbling down. I'm gonna wait 'til the midnight hour when there's no one else around. I'm gonna wait 'til the stars come out and see that twinkle in your eyes. I'm gonna wait 'til the midnight hour that's when my love begins to shine. Nobody around, just you and I.
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Il abandonne l'idée de dormir ne serait-ce qu'une petite heure, car c'est un sac de fatigue bien trop lourd que Carl traine actuellement derrière lui. Sa journée est fichue, il en est d'ores et déjà convaincu et cette carcasse qu'il peine à extirper de ce canapé est à l'image de ce qui se joue dans sa tête, où l'inquiétude a laissé place à l'incapacité de réfléchir correctement. C'est un peu comme si son corps pesait deux tonnes soudainement, mais ne serait-ce pas aussi le poids de son cœur alourdi considérablement ? « Je suis désolée Carl. » Pourquoi l'est-elle, il n'en sait rien et ne tentera pas non plus de le savoir. Parce qu'être désolée ne l'empêchera pas de ressasser cette histoire tout au long de sa journée, et parce qu'être désolée ne change rien au fait qu'il ait passé une nuit complète à l'attendre sans jamais recevoir le moindre message d'elle. C'est le minimum que Carl a pu espérer mais sous doute était-ce déjà trop en demander, se contentant comme toujours du peu de choses qu'on peut lui accorder. Et si Adèle économise jusque là les informations qu'elle distille, ce n'est que pour mieux l'anéantir en lui confirmant qu'elle a effectivement passé sa nuit chez quelqu'un – et un homme, surtout. C'est certainement ce qui lui manquait pour être au fond du trou et pour enterrer les maigres espoirs qui lui restaient, persuadé à présent que sa colocataire n'est pas aussi intéressée qu'il peut l'être de son côté. Parce qu'il commençait mine de rien à y croire Carl, ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il s'est risqué à parler d'elle à sa meilleure amie et tout ça pour quoi, au final ? Pour entendre qu'un autre garçon a de toute évidence réussi là où lui a encore échoué, parce qu'il ne sera jamais celui que l'on choisit, autant s'y résigner. Non, lui est tout juste bon à perdre sa soirée en attendant de longues heures dans le vide, comme l'être pathétique qu'il est et a finalement toujours été. Il doute à présent que se priver de manger et de dormir en valait vraiment la peine, tout comme il doute de réussir à accepter l'idée qu'Adèle en fréquente un autre en vérité, bien incapable de contrôler son cœur quand elle se trouve à ses côtés. C'est pourtant comme si sa colocataire instaurait entre eux une distance immense avec cette révélation, devenant dès lors inaccessible pour celui qui a probablement cessé de la voir comme une amie. Stupide. « Dit pas ça, Carl… » Il l'est pourtant, et pourrait même y ajouter tout un tas d'autres qualificatifs du même genre car il faut être forcément idiot pour mettre sa vie sur pause comme il vient de le faire pour les beaux yeux de sa colocataire, quand elle se trouvait manifestement dans les bras – et les draps – d'un autre durant tout ce temps.

Chelsea avait sûrement raison même s'il déteste par-dessus tout se l'avouer : il a perdu son énergie et son temps et le regrette amèrement, nul doute que la rousse lui dira d'ailleurs ce qu'elle en pense en lui scandant son bon vieux je te l’avais dit. Et comme si ça ne suffisait pas, Carl obtient l'ultime confirmation qui lui manque pour débuter sa journée de la pire des façons. « Oui, Carl, j’ai passé une bonne soirée… » Et dire qu'il a été assez bête pour poser la question, en sachant pertinemment que la réponse obtenue risquerait de lui faire bien plus de mal que l'inverse. À l'arrivée c'est un coup supplémentaire que le garçon encaisse, rajoutant à ses pensées en désordre l'idée qu'Adèle a passé du bon temps auprès d'un homme qui n'était pas lui, ce qu'il n'arrive là encore pas à accepter. Et leur si belle connexion dans tout ça, que valait-elle vraiment ? Il peine maintenant à croire qu'il ne s'est pas trompé sur toute la ligne et se maudit intérieurement d'avoir été si naïf. « Ce n’était pas avec le gars du jazz, Carl. » Il relève doucement la tête face à cette précision, quand bien même celle-ci ne le soulage en rien. C'est une bien maigre consolation quand il garde avant tout à l'esprit ce quelqu'un d'autre dont il ne connait ni le visage ni le nom, car n'est-ce pas encore pire quand il y pense ? Ne pas savoir qui est ce garçon n'est qu'une torture de plus et il n'a officiellement plus la force de batailler pour obtenir des réponses, d'où le faible « Peu importe. » qu'il vient souffler dans un haussement d'épaules, pour le moins résigné. Et tant pis s'il donne pour ça l'impression d'abandonner, compte tenu des illusions qu'il ne se fait désormais plus. Il ne voit surtout plus vraiment à quoi se raccrocher Carl, dans une discussion qui montre ses limites depuis le départ et dont l'issue le frustre d'avance, sans qu'il n'y puisse rien là encore. « Est-ce qu’on peut en reparler plus tard, s’il te plait ? Je vais devoir bientôt aller me préparer. » Il soupire doucement depuis le canapé, n'imaginant pas la retenir lorsque tout semble de toute façon avoir été dit. Plus il en entendra et plus il en souffrira, n'est-ce pas. « Je suis pas sûr qu'il y ait besoin d'en reparler, tu sais. » Ni certain de tenir à en entendre davantage à ce stade, quand bien même son envie est grande de lui poser toujours plus de questions. Aucune réponse ne l'apaisera, Carl le sait au fond de lui et il n'a également pas le droit d'en exiger autant d'elle, car Adèle ne lui doit strictement rien. « Et moi aussi, je vais devoir y aller. J'arriverai encore plus tôt à l'hôtel comme ça, c'est sûrement pas plus mal. » Sa journée n'en sera que plus longue, plus épuisante donc, puisque l'idée est apparemment de se faire souffrir pour se punir d'avoir été aussi stupide. Et parce que ses jambes le démangent subitement, Carl se redresse pour quitter le canapé avec un équilibre pour le moins bancal, avant de se déplacer lentement dans la pièce. « Il reste à manger d'hier soir au frigo, tu peux même prendre ma part si tu veux. Chelsea était pas très contente de manger seule alors je ferai la cuisine ce soir pour me faire pardonner. » S'il ne tombe pas de fatigue d'ici là toutefois, car il reste conscient de l'interminable journée qui l'attend et de son humeur massacrante qui n'arrangera rien. Et cela en repensant constamment à cette discussion et à ses illusions brisées, pour ne jamais changer. « Ou demain. » nuance-t-il, comme s'il réalisait que ses capacités à cuisiner seront aujourd'hui très limitées. Chelsea ne le laissera de toute façon pas toucher au moindre ustensile dans son état alors il ne tentera sans doute pas le diable, d'autant plus en ne sachant pas si Adèle leur fera l'honneur de sa présence, cette fois. Combien de soirées et de nuits est-elle encore susceptible de passer ailleurs à compter de ce soir ? Il préfère ne pas y penser Carl, certain qu'il ne cessera dans tous les cas jamais de s'inquiéter en ne la voyant pas rentrer. Avec un peu de chance, il pourra au moins espérer un message de sa part la prochaine fois. « Passe une bonne journée. » il finit par souffler, trainant des pieds jusqu'à sa chambre sans même se retourner. Il faudrait après tout songer à s'habiller, aussi forte soit son envie de disparaître sous sa couette et de dormir d'une traite jusqu'à la semaine prochaine.

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