| | | (#)Mer 04 Oct 2023, 08:34 | |
| @Adrian West
Ses parents s’en sont mêlés. Il leur a fallu un moment pour se rendre compte que leur fille était éteinte mais ce n’est que de la faute de leur éloignement naturel et du peu de nouvelles que Charlie leur donne en tout temps. Ils sont attentifs, ils font au mieux. Et c’est justement en nourrissant l’impression de faire au mieux qu’ils ont décidé de leur propre gré de se mêler à toute cette histoire et de pousser la blonde à rencontrer quelqu’un - comme si Charlie avait un jour eu besoin de l’aide de qui que ce soit pour trouver des hommes ou des femmes à mettre dans son lit et, parfois, desquels tomber amoureuse. Ils ont tenté de faire de leur mieux et d’être discrets mais elle a compris l’objectif assez rapidement quand ils lui ont donné une invitation pour un bal organisé à l’Octopus. L’idée n’est pas mauvaise, sans doute. Elle a été ravie de chercher une tenue dans le style imposé, tout comme elle a été ravie d’hériter des bijoux de sa mère pour aller avec. Tout a un air de bal des débutantes et elle aurait détesté cedit bal. Celui-ci, elle ne le déteste pas. Il est amusant, il est nouveau et, surtout, il n’engage à rien. Quelques tours sur le parquet, des sourires derrière son masque, quelques flûtes de champagne - elles ont intérêt à être proposées - et elle pourra dire à ses parents qu’elle s’y est rendue, que c’était amusant, et qu’elle peut maintenant retourner occuper ses journées de repos en étant au fond de son lit.
Ses parents lui ont parlé de l’organisation de paires mystères pour le bal, mais ils lui ont aussi dit qu’ils lui avaient octroyé son numéro avant l’heure, pour qu’elle ne soit pas embêtée à le demander le jour J. Déjà, et loin d’être naïve sur ce point, elle se demande surtout qui est-ce qu’ils ont eu l’idée de l’associer avec et à quel pauvre garçon ils ont aussi dit lui donner un numéro avant l’heure pour qu’il n’ait pas à s’embêter. Peut-être qu’elle est curieuse, au fond, de savoir à quoi ressemble selon eux le gendre parfait qu’elle pourrait (devrait ?) pouvoir leur présenter, alors qu’elle s’obstine à piocher dans les drogués et les infidèles, sans doute parce qu’elle ne vaut pas bien mieux elle-même.
Sa robe est moulante et courte, nombreux en sont les pans qui tombent et bougent dans tous les sens, lestés de perles. Ils sont faits pour la mettre en avant dès le moment où elle dansera, ce qu’elle compte évidemment faire. Son visage est caché derrière un masque nécessaire au thème de la soirée, laissant seuls apparaître ses prunelles d’un éternel bleu clair dans lequel on a tôt fait de se perdre. Dans le hall du casino, elle attend presque sagement que son numéro associé arrive à son tour. Charlie est tellement tête en l’air qu’elle est arrivée avant même le début du bal, ce qui est sans doute la preuve ultime qu’elle n’est pas elle-même. Face à elle, les duos d’un soir continuent de se former dès qu’un nouveau numéro est adopté et qu’il en appelle un autre, déjà pris. Elle observe toutes les personnes franchissant les marches avant plus ou moins de panache, et c’est avec cette absence d’informations à leur sujet qu’elle se contente de se dire si elle voudrait que l’homme en question lui soit associé. A quelques reprises déjà, elle s’est trouvée déçue que le numéro 17 n’ait pas été appelé. |
| | | | (#)Mer 04 Oct 2023, 12:10 | |
| Golden child, lion boy, tell me what it's like to conquer; fearless child, broken boy, tell me what it's like to burn. @Charlie Fawcett L'invitation est arrivée il y a quelques jours dans ta boite aux lettres. Peut-être qu'elle était là depuis plus longtemps, mais au vu de ton assiduité à relever ton courrier personne ne pourrait vraiment le savoir. Elle t'a foutu en rogne cette invitation. Assez en rogne pour motiver un appel à ton père, et Dieu sait qu'il en fallait pour t'amener à utiliser ce genre de recours. Devoir faire bonne figure à Melbourne de temps à autre pour sauvegarder la précieuse image familiale était déjà suffisant sans avoir besoin que ces responsabilités ne viennent te suivre jusqu'à Brisbane. Le deal avec ton paternel est pourtant clair: tes apparitions ponctuelles à Melbourne te donnaient un passe droit pour être tranquille à Brisbane. Et par tranquille, tu entendais n'avoir nullement besoin de te présenter à un bal masqué dédié aux plus fortunés. Mais ton père te l'a assuré, tout le monde sera masqué, très peu de chance que qui que ce soit fasse le lien entre ton joli minois et le patrimoine familial ainsi que ses drames incessants. Apparement, pour te sauver d'un certain embarras et permettre de passer le moins de temps possible dans le lobby, il s'était même arrangé pour truquer le système de création de paire de la soirée. Là encore, tu n'étais pas étonné, c'était lui tout craché, d'attendre un remerciement parce qu'il avait utilisé ses relations afin de monter une magouille. Là ce n'était pas grand chose, certes, mais représentatif d'un pattern de comportement à bien plus grande échelle et à plus grand impact. Mais ainsi soit-il, tu irais, ça serait le moyen de se prendre une petite coupe aux frais de ton père, et qu'il te fiche la paix au moins pendant quelques semaines. "Et puis qui sait, tu rencontreras peut-être quelqu'un comme toi à ce bal! Ça pourrait être une belle occasion!" qu'il avait même mentionné. Comme toi. Cette remarque n'avait pas manqué de te faire frissonner un peu. Ça n'avait pas manqué non plus de te faire te questionner un instant sur ce que ça pouvait bien représenter pour ton père, comme toi. Sûrement quelqu'un bien loin de ta réalité.
Alors quand le soir arrive, tu prends ton temps. De toute façon tu seras en retard, tu es toujours en retard, et encore plus dans cette situation qui t'es très largement égale. Tu prends le temps de te griller une clope sur un coin de fenêtre avant de réfléchir à ce que tu vas mettre. Simple et efficace c'est ce qu'il te fallait, un costume bleu marine et le premier noeud papillon te passant sous la main ferait l'affaire. Tu sais quand même qu'il faut faire assez chic dans ce genre de soirée mondaine, et tu ne voudrais pas trop détonner du paysage commun pour ne pas te faire trop remarquer. Tu décides d'opter pour l'ajout de ton trois pièces vintage en guise de costume, ça fera chic sans en faire non plus trop. Le masque, quant à lui, était venu de paire avec l'invitation. Heureusement d'ailleurs, parce qu'il y avait très peu de chance que tu aies pris la peine de te soucier de l'achat de ce masque avant le soir même de l'événement. Tu passes la montre de ton frère au poignet gauche, elle ne te quitte presque jamais, et surtout pas dans des soirs comme celui là. Avoir un petit bout de Michael avec toi dans ce genre d'événement t'aidait toujours à tenir la face, à te rappeler comment lui l'avait tenu pendant des années.
Tu sors du taxi, devant le casino de l'Octopus. En retard, comme toujours. Presque même, comme prévu. Ces lieux ne t'impressionnent plus vraiment maintenant, tu montes les marches d'un air déterminé mais pas émerveillé, contrairement à certaines demoiselles que tu peux voir entamer leur montée des marches. Tu ne peux pas forcément tout discerner mais tu imagines facilement les étoiles dans leurs yeux, derrière leurs masques, devant un lieu transpirant tellement le luxe. Tu sais que nombre d'entre elles rêvent de rencontrer leur âme soeur dans un tel lieu et dans ce genre de soirée. Dieu vous en préserve, que tu penses à toi même. Tu glisses le masque sur ton yeux, et passe le pas de la grande porte aux poignées dorées. Nombreux sont ceux qui attendent dans le hall. Un instant tu te demandes pourquoi et tu te rappelles de cette histoire de paire. C'est vrai, il y avait ça aussi. En espérant ne pas tomber sur une fille à papa désireuse de trouver chaussure à son pied, sinon la soirée allait être encore plus longue que prévu. Tu te diriges vers ce qui semble être l'accueil, en fouillant ta poche à la recherche du fameux papier avec ton numéro attribué à l'avance. Au vu du monde dans cet accueil, tu es, pour une fois, ravi que ton père ait fait joué ses relations. La perspective de devoir attendre avant de pouvoir entrer t'aurait sûrement refroidi et plus motivé à t'en aller sans même entrer qu'autre chose. La jeune fille s'occupant des entrées regardent ton papier, te regardent et appelle à la cantonade d'un ton enjoué le numéro 17.
Tu te retournes, curieux tout de même de voir qui sera à ton bras pour la suite de la soirée. Après tout, ça comptait un petit peu quand même non ? Et puis même si c'était une fille-unique-pourrie-gâtée-à-qui-tout-est-du ça ferait au moins une anecdote à raconter et une bonne raison à donner à son père pour ne plus se pointer à ce genre d'événement. Tu vois une jeune femme arriver. Elle est grande, sa robe quant à elle, moulante, courte, à perles. Tu les imagines se mettre en mouvement quand elle dansera. Cette perspective te fait sourire, parce que tu imagines aussi le nombre de robes à perles que tu vas voir ce soir et tu te doutes que bien que ce soit la première ce ne sera pas la dernière. Mais tu retiens quand même les mentions moulantes et courtes. Après tout, tu restes un homme simple, non ? "Le numéro 17 a l'air d'être mon numéro chance ce soir, apparement." Tu lui souris, tu fais bonne figure, on t'a appris depuis bien longtemps à jouer le rôle du parfait gentleman pour que tout se passe bien. Ne pas faire trop de vagues, ça reste dans tes cordes pour te permettre de préserver le petit cocon que tu as su créer à Brisbane. Quand tu te retrouvais dans ce genre d'événement à Melbourne, l'histoire était tout autre. Tu ne te gênais pas vraiment pour être toi-même et faire des remous. Mais la soirée était encore jeune finalement, rien n'empêchait que tu finisses par laisser tomber le masque avant la fin de la soirée, dans tous les sens du terme. "Du coup, je ne suis pas sûr qu'on soit censé se présenter dans ce genre de contexte, mais me réduire à vous appeler numéro 17 toute la soirée semble tout de même de mauvais goût." Tu lui offres un sourire malicieux pour aller avec ça, tout en lui tendant ton bras, attendant qu'elle le saisisse. Pareil, tu ne réfléchis même pas cette action, elle te vient naturellement. Si bien programmé, ça te foutait presque la trouille. "Et si je peux me permettre, je pense que c'est même encore plus judicieux de discuter de ces détails avec une coupe dans la main." Tu ajoutes, en lui montrant les marches montant à l'étage du casino d'un coup d'oeil.
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| | | | (#)Ven 06 Oct 2023, 14:29 | |
| Ils ne sont pas dans un conte de fées et pas même un film de Noël, raison pour laquelle Charlie avance d’un pas normal, sans hâte particulière. Il existe une certaine forme de curiosité en elle, mais pas de hâte. Pas d’excitation particulière non plus, puisqu’elle n’attend rien de cette soirée, si ce n’est peut-être une nouvelle manière de décevoir ses parents lorsqu’elle leur annoncera que l’homme découvert derrière un masque ne sera pas le père de ses dix-sept enfants (le nombre de petits-enfants qu’ils attendent, à un ou deux près). Ses perles se balancent au bout de sa robe, elles tintent les unes contre les autres avec une musique toute particulière. Son regard détaille l’homme attendant le numéro 17, et elle est au moins rassurée de constater qu’il ne s’agit pas d’un garçon bedonnant de deux à trois fois son âge. Ni l’un ni l’autre, et il semble avoir même joué le jeu de sa tenue de soirée autant que du masque cachant tout son visage.
"Le numéro 17 a l'air d'être mon numéro chance ce soir, apparemment." Malgré son masque, il peut au moins observer le sourire grandir sur le visage de la blonde, qui en profite pour ramener une partie de ses cheveux derrière son épaule. « Est-ce que tu as révisé cette phrase ? » Passe-partout, pseudo flatteuse. Elle connaît la chanson, et quand bien même elle lui assimile une allure flatteuse, elle ne croit pas au prince charmant. Les mots n’ont pas vocation à créer une dispute ou à l’humilier d’une quelconque façon ; au contraire, elle y voit là une certaine touche d’humour mais surtout une sincérité brute et nécessaire. « Tu as de la chance que le numéro 17 n’avait pas préparé de plan B. » Elle souligne son retard sans en faire toute une histoire non plus - mais quand même, elle souligne. Malgré ses remarques, elle pose tout de même son bras autour du sien lorsqu’il le lui tend. Elle déteste l’idée de la petite princesse qui doit être guidée jusqu’à la salle de balle mais tout de même, elle aime le côté romantique que ça donne de toute cette soirée. Une anecdote intéressante à raconter à Anwar autour de leur café du matin, sans doute. Ou au cours des dix autres de la journée.
"Du coup, je ne suis pas sûr qu'on soit censé se présenter dans ce genre de contexte, mais me réduire à vous appeler numéro 17 toute la soirée semble tout de même de mauvais goût." Charlie prend un instant pour lui demander de la tutoyer, parce qu’ils ne sont pas dans un cadre où le vouvoiement est nécessaire. Elle a l’impression d’être plus vieille que lui s’il insiste, ce qu’elle espère ne pas être vrai puisqu’elle refuse catégoriquement de croire que le temps passe réellement et qu’elle vieillit, elle aussi. Dans sa tête, elle a encore 15 ans, et son attitude laisse bien souvent penser que tel est le cas. « Tu peux m’appeler Charlie. Peut-être que c’est un faux prénom pour la soirée, qui sait. Toi ? » Elle aurait pu en inventer un réellement mais une telle idée ne l’amuse pas vraiment. Ils gravissent les quelques marches les menant à la salle de réception, dans laquelle elle lève le regard pour observer toute la décoration adaptée à cette seule et unique soirée. Cette vie semble être bien loin de tout ce dont elle a l’habitude au poste de police, sans surprise aucune. "Et si je peux me permettre, je pense que c'est même encore plus judicieux de discuter de ces détails avec une coupe dans la main." Elle ne risque pas d’aller contre cette idée, même si ses habitudes sont bien plus autour de verres de shot que de coupes de champagne. La blonde se dit simplement qu’elle n’aura qu’à en boire davantage. « Tu as de bonnes idées, je te l’accorde. » Il a sans doute appris tout son texte par cœur jusque-là, mais une partie au moins plaît à Charlie, qui prend bel et bien la direction des tours de coupe, en prenant deux au passage et lâchant déjà le bras de sa paire mystère.
Ses hanches se posent sur la table dont elle a vérifié la stabilité avant toutes choses et, après avoir posé ses lèvres d’un rouge parfait et artificiel autour de la coupe, elle n’attend pas davantage avant de laisser prendre à sa curiosité la forme d’une question. « Sois honnête avec moi, Monsieur paire mystère. » Elle pose la coupe à côté d’elle, croise les bras comme s’il s’agissait d’un interrogatoire à mener. « Qu’est-ce que tu sais de cette soirée ? » Est-ce qu’il sait à quel point leur tirage au sort n’a rien d’un tirage au sort ? Et si oui, l’idée vient d’elle de lui ou d’en dessus ? |
| | | | (#)Dim 15 Oct 2023, 17:37 | |
| Golden child, lion boy, tell me what it's like to conquer; fearless child, broken boy, tell me what it's like to burn. @Charlie Fawcett Est ce que tu as révisé cette phrase? Tu souris; satisfait. Elle est piquante, tout en restant légère. Tu sens qu'elle connait ce genre de soirée, et encore plus le genre de jeu auquel tu es en train de jouer. Celui du genre idéal bien propre sur lui pour donner le change. C'est d'habitude le genre de soirée que tu détestes, une compagnie que tu as toujours du mal à apprécier. Mais en une seule petite phrase, tu es en train de te dire que cette fois, ta soirée prendra une tournure plus agréable que les précédentes du même genre. Elle t'envoie même une petite pique bien tournée sur ton retard. Ton sourire s'agrandit encore, tu aimes qu'elle n'ait pas sa langue dans sa poche. Pour une fois, ton père t'a peut être vraiment fait une faveur en te prenant un numéro d'avance avec une personne qui te ressemble. Tu avais eu l'habitude du genre de date qui n'aurait rien dit concernant ce retard, qui aurait ri naïvement à tes blagues et posé des questions sur ta situation personnelle et familiale. Pas quelqu'un qui aurait souligné ton retard avec ironie. "Si j'avais su d'avance qui m'attendait, je me serai un peu plus dépêché." Tu as beau avoir ton masque, tu ne peux réfréner un clin d'oeil. Tu aurais pu préparer toutes ces phrases à l'avance, c'est vrai. Mais le pire dans cette histoire c'est que ce n'était pas le cas, tu étais tellement formaté à ce genre d'événement, tellement habitué à ce qu'il fallait dire, ce qu'il fallait faire, comment être charmant et flirter en même temps que ça te venait naturellement maintenant. Tu n'avais même plus besoin de le forcer. Après, pour être réellement honnête, tu n'avais jamais eu besoin de te forcer à flirter, c'était un peu comme un sport olympique que tu adorais pratiquer même sans que ça aboutisse sur quoi que ce soit. Ego, quand tu nous tiens. Tu hésites presque à lui dire que la réelle raison de ton retard ce n'est pas une envie irrépressible de se faire désirer comme cela pourrait paraître; mais bel et bien que tu vas toujours à ce genre d'événements en trainant les pieds, en espérant trouver une excuse de dernière minute pour t'octroyer une porte de sortie. Mais tu ne le fais pas, tu préfères garder ça pour toi, évitons de trop partager avec jeune femme rencontrée il n'y a même pas cinq minutes.
Malgré ses petits pics et son air indépendante, elle attrape le bras que tu lui tends. Sûrement plus pour les apparences que parce qu'elle en a envie, et sûrement pas parce qu'elle en a besoin, tu l'as bien compris et tu t'en es déjà rendu compte par toi même dans les quelques mots qu'elle t'a accordé. Tu es ravi qu'elle te propose de la tutoyer, tu préfères toujours prendre tes précautions, tu avais appris de tes erreurs après avoir froissé quelques filles de bonnes familles en étant un peu trop familier dès les premiers instants. Les soufflantes que le paternel t'avait renvoyé par la suite avait réfréné tes envies de tutoyer tes partenaires trop rapidement. Charlie. Tu aimes bien. Tu trouves que ça lui va bien. "Si c'est un faux il faudra considérer un changement, parce qu'il te va bien." Tu souris au fur et à mesure que vous progressez vers la salle. "Adrian. Et je suis vraiment loin d'avoir assez d'imagination pour être parvenu à pondre un faux prénom pour la soirée en aussi peu de temps, si je suis honnête." L'imagination n'est pas ton fort, les faux prénoms non plus. Tant qu'à t'être pointé ce soir pour faire plaisir au paternel, autant que les gens puissent ressortir ton vrai prénom pour prouver ta présence après tout. Tu es ravi qu'elle soit sur la même longueur d'onde que toi pour la boisson. Au moins, tu ne seras pas le seul à courir après les serveurs pour garder un verre plein pour le reste de ta soirée.
Elle s'installe, tu suis des yeux sa coupe qui fait le trajet de la table vers ses lèvres, teintée d'un rouge qui mets en valeur ses yeux sous son masque. Elle commence à te cuisiner un petit peu, les bras croisés mais toujours aussi charmante, pour savoir ce que tu sais de cette petite soirée. Tu trouves ça inhabituel, qu'on te demande ça dans ce genre de soirée. C'est drôle, parce que tu vas peut être pouvoir en savoir un peu plus sur qui elle est, et pourquoi ton père t'a fait une fleur en t'attribuant une paire en avance sans te fournir plus d'informations que cela. Te disant simplement que tu devais être présent et te tenir correctement. "Si j'ai bien compris, c'est ce soir qu'ils veulent qu'on discute pour régler le problème du réchauffement climatique avant de se mettre à plancher sur la paix dans le monde, non?" Un petit sourire sarcastique au coin des lèvres, l'occasion pour toi de laisser entendre que bien que tous les gens présents ce soir se pensent important et remplis de décisions importantes, la réalité de ces soirées mondaines était toute autre. Tu portes ta coupe à tes lèvres, avant de planter de nouveau tes yeux sur elle, un peu plus sérieusement cette fois. "Plus sérieusement, je ne me suis pas vraiment renseigné sur la teneur de l'événement. Je viens seulement pour que ma famille me foute la paix, ça fait partie du deal." Tu souris. Elle t'a demandé d'être honnête, alors voilà. Tu la penses assez similaire à ton caractère pour comprendre ce que tu veux dire sans le prendre de la mauvaise façon. "Et je pense que comme mon père avait peur que je ne me pointe pas, il s'est dit qu'il allait me faciliter la vie en m'attribuant une paire en avance pour me mettre de bonne humeur." C'est comme ça qu'il te l'avait présenté, et bien qu'il ait l'habitude de tirer les ficelles dans les mauvaises directions pour avoir ce qu'il voulait, tu ne vois pas bien dans quelle optique personnelle il aurait pu faire cela. C'est pour ça que tu avais pris le parti de le croire. C'était un menteur pathologique mais seulement quand il avait un but personnel. Ce soir, Adrian était persuadé que le but principal de son paternel était de faire le maximum pour que son fils daigne montrer son visage et serrer quelques mains au cours de cette soirée pour faire une bonne figure et lui épargner un déplacement longue distance inutile. "Mais j'avoue que pour l'instant je suis plutôt surpris, je ne m'attendais pas forcément à tomber sur quelqu'un qui pose des questions brutalement honnêtes dans ce genre de soirée." Tu affiches une fois de plus un petit sourire en coin, en balayant rapidement la salle d'un coup d'oeil. Sous entendu, à l'accoutumée, la compagnie que tu pouvais avoir dans ce genre d'événements ne semblait pas se rendre compte de la réalité des intentions de ces gens pleins aux as et des méthodes qu'ils pouvaient utiliser pour parvenir leur fins. Là, tu sentais que tu n'étais pas face à une fille-à-papa naïve. Et ça te faisait plaisir, plaisir de te dire que pour une fois, tu n'allais peut être pas passer une soirée si terrible.
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| | | | (#)Mer 18 Oct 2023, 11:07 | |
| "Si j'avais su d'avance qui m'attendait, je me serai un peu plus dépêché." Ce serait redondant que de lui demander une nouvelle fois s’il avait prévu cette phrase aussi, mais elle n’en pense pas moins, bien que cette fois un sourire simple mais véritable agrémente son visage, sous le masque de soirée. « Un peu bateau mais ça fait toujours son effet. » Oh, elle n’est pas follement amoureuse de lui en un claquement de doigts, et il y a de fortes chances pour que cela n’arrive jamais, mais il a au moins réussi à la faire sourire et ce n’était sans doute pas à la portée de tous. "Si c'est un faux il faudra considérer un changement, parce qu'il te va bien." - « Tu ne vois que la moitié de mon visage, tu n’as pas toutes les données. » Mais elle a toujours eu le franc parler et l’insolence des garçons, ce qui est aussi la raison pour laquelle elle est la première à aimer son prénom. Ils sont au moins d’accord sur un premier point ; elle se plaint simplement par habitude et par amusement. "Adrian. Et je suis vraiment loin d'avoir assez d'imagination pour être parvenu à pondre un faux prénom pour la soirée en aussi peu de temps, si je suis honnête." Avec le même sourire, elle s’arrête un instant pour faire courir son regard sur l’homme à ses côtés, ne cachant pas un seul instant. « Il te va plutôt bien. » Faisant la moue, elle mime hésiter sur la réponse à donner alors qu’elle se contente simplement de calquer ses mots sur les siens avec un brin d’humour. Elle aime la tonalité du prénom, mais ce n’est pas ce qui pourrait avoir la moindre importance, après tout.
Lorsqu’elle lui demande d’être honnête quant aux raisons de sa présence à l’événement, il ne change pas de sujet et tant mieux. Adrian est franc et n’hésite pas à avouer qu’il s’est lui aussi laissé entraîner par le choix de son paternel. Ils sont au moins deux, et peut-être qu’une partie de Charlie est soulagée qu’il en soit ainsi: elle n’aurait pas été à l’aise s’il n’avait pas été au courant de tout le stratagème inventé par leurs aînés. "Et je pense que comme mon père avait peur que je ne me pointe pas, il s'est dit qu'il allait me faciliter la vie en m'attribuant une paire en avance pour me mettre de bonne humeur." Avec un brin d’amertume sans doute, elle se laisse elle-même surprendre par son rire. « J’aurais pu être vexée d’être considérée comme un morceau de viande si le contraire avait pas été vrai aussi. » Parce qu’Adrian a servi d’appât à son tour, alors ils ne valent pas mieux l’un que l’autre, il faut croire. Leurs parents sont peut-être dotés des meilleures intentions mais ils sont sans doute un peu trop regardé de films en rapport avec les siècles passés, d’un temps où ce genre de coutume pouvait encore arriver à ses fins. "Mais j'avoue que pour l'instant je suis plutôt surpris, je ne m'attendais pas forcément à tomber sur quelqu'un qui pose des questions brutalement honnêtes dans ce genre de soirée." - « Déformation professionnelle. » Elle rétorque aussitôt, sans pour autant préciser qu’elle n’a pas attendu de se trouver une place au sein du corps policier pour agir de la sorte. Cela fait partie de son adn. « J’espère que ton père ne t’a pas fait miroiter que je rentrerais avec toi, ou le contraire. » Avec un brin de sérieux à son tour, elle se permet déjà de lui annoncer ce à quoi ressemblera leur fin de soirée, et cela n’a rien de romantique. Elle joue le jeu parce qu’il est de bonne compagnie, mais elle ne fera pas davantage plaisir à ses parents pour leur annoncer d’ici un an qu’elle s’est fiancée au bel inconnu du bal masqué. Cela appartient aux films, encore une fois.
Elle repose son verre sur le coin de la table comme si elle était chez elle avant de faire un premier pas vers Adrian, sa main tendue lui faisant comprendre qu’elle l’invite à danser. « Maintenant, qu’est-ce que tu as pu faire pour que tes parents soient à ce point désabusés quant à ta capacité à te trouver quelqu’un ? » Elle veut les histoires amusantes, tristes, macabres. Elle veut entendre tout et son contraire, simplement pour être assurée qu’ils sont sur le même bateau, et qu’il n’a rien de glorieux. |
| | | | (#)Dim 22 Oct 2023, 11:57 | |
| Golden child, lion boy, tell me what it's like to conquer; fearless child, broken boy, tell me what it's like to burn. @Charlie Fawcett Tu sais bien que tu utilises les phrases les plus clichées qui existent, mais c'est exactement ce que l'on t'a appris à faire lors de ces soirées. Ce que tu as répété longtemps pour ne pas faire de vagues. Et ça a beau être cliché, ça a au moins le mérite de lui arracher un sourire. Elle t'arrache à son sourire à son tour quand elle mentionne le fait que tu n'as que la moitié de son visage pour juger de son apparence. C'est vrai, mais Charlie, ça lui va bien. En seulement quelques minutes tu pourrais presque dire que ça lui colle à la peau, avec son air de défi et ses pics tous bien placés. Elle te confirme sa confiance en elle quand elle te toise de haut en bas dès que tu lui indiques ton prénom. Elle n'a aucune volonté de le cacher, et ça te fait presque plaisir. Plaisir d'avoir à faire à quelqu'un qui n'a visiblement pas envie de jouer au jeu habituel qui se trame dans ce genre de soirées. Elle s'amuse à reprendre tes mots, et tu n'es pas en reste. "Comme quoi, une moitié de visage suffit à se faire un avis finalement." Un point partout, balle au centre.
Tu es honnête avec elle, pas la peine de lui mentir ou de faire semblant que c'était ton choix et que tu étais venu ce soir de ton plein gré. Tu as bien vu qu'elle n'était pas du genre à tourner autour du pot. Tant mieux. Elle rit à ton explication, d'un rire ironique qui ne laisse que trop paraître que la situation n'est pas si différente de son côté. Sa mention du morceau de viande amène un sourire sur ton visage tandis que tu baisses ton regard sur la pointe de tes chaussures l'espace d'un instant. C'est vrai que, formulé comme ça, ce n'est pas très flatteur pour elle. Mais, après tout, la situation est bien réciproque. "Je suis ravi de savoir que je suis autant un morceau de viande que toi dans cette histoire, c'est rassurant concernant l'état de l'égalité des sexes finalement." Tu souris doucement, repensant à des temps où la situation aurait été bien différente pour toi en étant un homme. Michael t'avait raconté les histoires de ton père et la façon dont il avait pu traiter celles qu'il appelait les prétendantes. Rien que le mot ou la simple idée te donnait un relent et laissait un gout amer.
Elle répond du tac au tac. Déformation professionnelle. Tu hausses un sourcil, voilà qui attise ta curiosité. Tu ne sais pas dans quoi tu la vois, mais définitivement dans un métier à responsabilités où un besoin de fermeté est nécessaire. Pas d'idée particulière à évoquer à ce moment là mais tu es trop curieux pour réfréner l'envie de demander. Et puis après tout, elle a tendu la perche en le mentionnant donc la question paraît légitime. "Déformation professionnelle ? Pour poser des questions comme ça avec autant d'aplomb, je peux pas m'empêcher de demander dans quoi tu bosses." En espérant que ce ne soit pas psychiatre sinon certains patients devaient être suffisamment brusqués. Sa réflexion sur le fait de rentrer avec elle t'arrache un rire sincère. Non, tu ne miroites pas ça, loin de là. Déjà parce que ça ferait trop plaisir à ton paternel. Et en deuxième temps, elle a l'air intéressante. Pas le genre que tu aurais envie de ramener dans tes draps et de ne plus jamais voir. Plutôt du genre avec qui tu as envie de discuter un peu. Une petite intuition qu'elle pourrait t'offrir une perspective plutôt intéressante sur la situation. "Non, je te rassure, ce n'est pas vraiment comme ça que j'imagine ma fin de soirée. Encore une fois, ça ferait trop plaisir à mon père que je rentre avec un date d'une soirée comme celle ci." Tu souris doucement en la regardant. "Et au cas où ce n'était pas encore assez clair, je détesterai lui faire ce plaisir." Tu prends une gorgée de ta flûte avant d'ajouter, un sourire au coin des lèvres: "Et puis c'est vraiment trop cliché de finir avec la fille du bal masqué, non?" Tu penses avoir saisi son esprit, ou du moins la partie qu'elle t'a laissé voir, et tu te dis qu'elle a sûrement pensé exactement la même chose. Une belle histoire qui n'appartient pas à la vraie vie, et certainement pas à la tienne.
Elle prend les rennes à son tour, te tendant sa main pour t'inviter à danser. Tu la saisis, en te laissant guider sur la piste. Elle agrémente sa proposition d'une question une fois encore bien sentie. Elle s'intéresse, a l'air de vouloir en savoir plus. Comme pour être sûre de la personne à qui elle a à faire. Pas forcément ton genre de te confier comme ça à une personne rencontrée il y a une dizaine de minutes, mais Charlie t'inspire bien. Parfois, il n'y a pas besoin de se l'expliquer. Et comme ça ne t'arrive pas souvent, tu te laisses porter. "Ils sont surtout désabusés quant à ma capacité à assurer les responsabilités qu'ils estiment viennent avec le nom de famille et le porte feuille on va dire." Tu souris doucement, en la faisant tourner sur elle-même, les sequins de sa robe se mettant en mouvement comme prévu. Tu te retrouves de nouveau face à face avec elle, pour pouvoir finir ce que tu étais en train de raconter. "Je pense pas vraiment que c'était pour me trouver quelqu'un, cette soirée. C'était plus pour essayer de me brosser dans le sens du poil pour que je fasse ce qu'ils veulent." Tu sais que tu n'as pas vraiment répondu à sa question finale. Celle qui demandait ce que tu avais fait. Peut être parce que même si elle te semblait sincère, ce n'était tout de même pas le genre de chose que tu allais jeter sur la table l'air de rien. Difficile de dire que le suicide de ton aîné t'avait poussé à remuer un sacré tas de soucis ce qui n'avait pas du tout plu à ton père. Et concernant la difficulté à te trouver quelqu'un, tu aurais bien évidemment pu mentionner la tête qu'il avait fait la première fois qu'il avait vu un homme sortir de ta chambre au petit matin. Mais là encore, c'était une histoire pour un autre jour. Tu choisis de renvoyer la balle dans son camp, parce qu'après tout, elle n'était pas la seule à savoir poser des questions brutalement honnête. "Mais vu la situation dans laquelle on est, je ne dois pas être le seul à avoir désabusé ses parents concernant cette capacité à trouver quelqu'un, je me trompe ?" Tu étais assez persuadé que ce soir, ton père t'avait poussé à venir ici pour assurer une représentation familiale, pour essayer d'assertir une nouvelle fois une sorte d'emprise sur toi. Mais vu l'axe que Charlie avait pris, elle avait l'air de penser que ses parents à elle avaient l'espoir qu'elle trouve le prince charmant dans cette soirée, mais, manque de bol pour eux, elle était tombée sur toi.
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| | | | (#)Jeu 26 Oct 2023, 00:44 | |
| "Déformation professionnelle ? Pour poser des questions comme ça avec autant d'aplomb, je peux pas m'empêcher de demander dans quoi tu bosses." « Strip tease. »
Elle paraît bien trop assurée pour qu’on puisse déceler son mensonge au premier coup d’oeil et, à dire vrai, elle n’a pas nécessairement vocation à ce qu’il démêle le vrai du faux. Elle a simplement appris à ne pas dévoiler son métier au premier venu ; ce soir, elle invente simplement le strip tease parce que c’est ce qui la fait sourire, autant que parce que c’est ce qui la rend curieuse de la possible réponse d’Adrian en retour. Elle pourrait être une strip teaseuse certaine de ses appuis, mine de rien. Il lui assure néanmoins ne pas ambitionner de rentrer avec elle jusque chez lui, et Charlie hoche la tête avec un peu plus de sérieux. Tant mieux, parce qu’elle n’aurait pas aimé être celle lui expliquant par a + b les raisons pour lesquelles cela ne risquait pas d’arriver. "Et puis c'est vraiment trop cliché de finir avec la fille du bal masqué, non?" Il pose la fausse question avec un sourire et elle lui répond avec le même. « Tu vas me faire croire que t’en as jamais rêvé ? » Elle demande sérieusement. Charlie ne fait pas référence à elle-même, ni même à ce soir en particulier, mais bien aux filles populaires du genre à aller au bal de façon générale. Elle parle de l’équipe de pom pom girls, et de tous les clichés allant avec une telle idée.
Curieuse, elle l’est et elle le reste peu importe le contexte dont il est question. Ainsi, elle n’hésite pas un seul instant à poser les questions qui lui viennent à l’esprit, sans se demander bien longtemps si elles sont les bienvenues ou non. A ses yeux, il n’existe pas réellement de sujet tabou ni même interdit, encore moins alors qu’elle tente sincèrement d’apprendre à le connaître, même si cela ne dessert pas d’objectif en particulier. Charlie veut savoir à qui elle a à faire, tout simplement, et elle veut savoir comment une garçon de bonne famille se retrouve à devoir choisir la future femme de sa vie en plein coeur d’un bal masqué. A-t-il le droit à un joker si elle est finalement hideuse ? « C’est ton cadeau, alors. Chouette. » Elle déforme ses mots à ainsi considérer cette soirée comme son “cadeau” mais il commence sans doute à assez la comprendre pour savoir que ce n’est pas à Adrian qu’elle reproche quoi que ce soit. L’idée la révolte, évidemment, mais elle sait qu’elle ne peut pas révolutionner toute la société en un simple claquement de doigts, même si elle le voudrait sincèrement. « Tu dois pas leur causer beaucoup de cheveux blancs, alors. » Il ne lui donne aucune raison pour expliquer que ses parents pourraient lui en vouloir, outre leur désir qu’il apprenne à gérer un portefeuille d’actions. Si ce n’est que ça, l’âge fera sans doute son travail autant que l’expérience.
"Mais vu la situation dans laquelle on est, je ne dois pas être le seul à avoir désabusé ses parents concernant cette capacité à trouver quelqu'un, je me trompe ?" Elle sourit davantage, tourne sur elle-même, retrouve la paume de sa main qu’elle pose contre la sienne. Il était évident qu’il allait lui reposer la même question. « Ils détestent mon ex, et il a été dans le paysage très longtemps, alors je crois qu’ils ont peur que j’en trouve un tout aussi terrible pour les dix autres années à venir. » Mais ils veulent surtout qu’elle sorte de chez elle, au fond, et ça Charlie le sait parfaitement. Ses parents ne sont pas des monstres et s’ils détestent Kendall, c’est parce qu’il y a de quoi. Du reste, elle ne leur reproche pas grand chose, si ce n’est de trop la connaître. Et finalement, elle apprend à trouver le silence pour simplement profiter de leur danse autant que des verres de champagne, dans l’attente de minuit.
* * * A l’instant même où les églises sonnent l’heure pile, un bruit retentit dans la salle pour leur annoncer que minuit vient d’être sonné et qu’ils peuvent, de facto, tous enlever leurs masques. Sans quitter le brun du regard (et sans l’avoir quitté de la soirée non plus, ce dont elle est la première étonnée), Charlie retire son masque sans se faire prier davantage. Le jeu l’a amusé un instant seulement, et maintenant elle est heureuse de retourner dans un monde un peu plus normal où tout le monde affiche son visage dans son entièreté. « Donne moi ton téléphone. Je veux le fin mot de l’histoire au sujet de tes parents. » Elle veut qu’il continue de s’en plaindre, parce que cela a quelque chose de rassurant malgré tout. Sa main tendue attend qu’elle lui donne son téléphone, et à l’instant où elle le tiendra, elle ajoutera son numéro dans l’annuaire et en profitera pour s’appeler dans la même seconde, incapable de laisser son sort reposer dans son bon désir de lui envoyer un message. Quant à tout le reste, elle compte faire comme s’il n’y a rien de plus normal que de se rencontrer à ce genre de soirée et passer des heures à se parler sans connaître le visage de l’autre. Il lui a fait oublier le reste pendant un temps, et elle le remercie au moins pour ça. |
| | | | (#)Mar 14 Nov 2023, 17:48 | |
| Golden child, lion boy, tell me what it's like to conquer; fearless child, broken boy, tell me what it's like to burn. @Charlie Fawcett Sa réponse t'arrache un rire, il y avait pas à dire, elle savait trouver les bonnes répliques. Elle le dit avec un aplomb incroyable, c'est impressionnant, tu te doutes bien que c'est du millième degré mais simplement pour cet aplomb tu pourrais la croire, tu en aurais presque envie pour la beauté du geste. Tu te permets simplement de lui répondre, droit dans les yeux, le regard rieur: "Ceci explique cela alors !" Comme si ça coulait de source. Peut-être que juste pour un instant tu la croiras, parce que ça te ferait presque trop plaisir que ce soit la vérité, ça aurait été un vrai pied de nez à son milieu en tout cas. Elle reprend son ton sérieux, et tu souris doucement en regardant la pointe de tes chaussures tandis qu'elle te demande si tu n'as jamais réellement rêvé de repartir avec la fille du bal. C'est une image fictive, il n'est pas question ni d'elle, ni de ce soir, et tu l'as bien compris. Cette question donne presque le tournis, comme un vertige, comme à chaque fois qu'on te posait la question sincèrement sur tu n'avais pas déjà rêvé à l'histoire cliché qui finissait par ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, un labrador, une barrière blanche, un SUV familial. Ce serait mentir, tu restais persuadé que tout le monde en avait rêvé peut-être même ne serait-ce qu'une fois un peu innocemment. Mais tu savais que ce n'était pas fait pour toi, les histoires simples avaient du mal à te trouver, et quand bien même leur sens de l'orientation les amèneraient jusqu'à toi, tu serais sûrement assez stupide pour les faire fuir le plus loin possible. Alors tu te contentes de relever les yeux vers Charlie. "Les histoires qui finissent bien et moi on s'entend pas trop, c'est mieux quand on ne se fréquente pas elles et moi." Tu la sens toujours aussi curieuse de la situation et tu sais que le peu d'explication que tu as pu donner concernant tes parents ne sont pas très satisfaisantes. Ces explications avaient au moins le mérite de ne pas être contrariantes. C'est ce qu'on t'avait bien appris, non ? Garder une façade neutre pour ne pas trop en laisser paraître. Tu ne dois pas leur donner trop de cheveux blancs. Tu souffles un rire malgré toi, un peu ironique. Oh ça, tu leur en avais causé des cheveux blancs. A retourner les connexions douteuses et les sorties d'argents inexpliquées, les tensions et les secrets qui ne faisaient que remonter depuis la mort de Michael. Mais pour l'instant, tu n'avais pas encore assez pour changer quelque chose, il manquait la pièce maîtresse, donc en attendant, tu te devais de garder la face, de faire bonne figure et comme si de rien n'était, aussi bien avec eux qu'avec le reste du monde. "On va dire que je fais profil bas ces derniers temps, je ne voudrais pas qu'ils doivent se payer de nouveau une toute nouvelle teinture pour cacher ces cheveux blancs si vite." Se les mettre dans la poche pour mieux pouvoir avoir les informations dont tu avais besoin. Leur faire croire que tout était passé et sous le tapis. Se méfier de l'eau qui dort n'avait donc jamais été aussi vrai. Tu ne peux pas t'empêcher de respirer un peu calmement, un peu plus profondément, quand vous changez de protagoniste pour votre conversation, quand elle répond à tes questions. Avide d'en savoir plus, curieux également, et impatient de ne plus avoir à parler de toi. Autant de raisons qui faisaient que tu étais ravis d'avoir de nouvelles informations à te mettre sous la dent. Un ancien copain plus ou moins détesté par son ancienne belle famille, voilà qui te plaisait, une jolie anecdote, un classique mais dont on ne se lassait pas, surtout dans ce genre de famille, ça faisait toujours son petit effet. "Oh je vois, et donc ils se sont dits que sortir de chez toi et venir rencontrer un inconnu bon chic bon genre serait une bonne opportunité pour tourner la page donc ?" Tu souris en lui adressant un clin d’œil. "Quel déception quand ils apprendront l'énergumène sur lequel t'es tombé, à ce prix là ils trouveront peut être même l'ex plus à leur goût remarque." Plaisanter pour rendre cela un peu plus léger, tu savais à quel point ce genre de situation pouvait être pesante, les attentes familiales quand on traversait soi-même une période difficile dans une relation. Enfin pour être honnête tu ne savais pas vraiment ce que c'était car tu n'avais jamais suffisamment tenu à une relation pour que ça ait ce genre d'impact, mais tu avais vu Michael en souffrir. Et ça t'avait largement suffit. Tu reprends un court instant, plus sérieusement: "J'espère qu'ils ont de bonnes raisons de le détester, cet ancien copain." Parce que tu savais aussi que bien que tes parents ne soient pas les professionnels pour gérer les relations sentimentales de leurs enfants, certains autres avaient de bonnes raisons de détester leur gendre. Et ceux de Charlie faisaient peut-être partis de ceux-là. Ceux qui voulaient simplement voir leur enfant s'épanouir avec quelqu'un leur voulant du bien. Ce qui rendrait alors toute cette tentative de match plus louable. * * * La soirée passe beaucoup plus vite que ce que tu avais imaginé, que ce tu avais presque espéré quand tu étais sur le chemin aller. Dans un même mouvement, presque coordonné, vous retirez vos masques. Te voilà content d'enfin pouvoir voir le visage entier de la jeune fille avec qui tu as passé une soirée d'une telle qualité, comme tu n'en avais pas eu depuis un bout de temps. La sensation d'avoir quelqu'un à qui parler t'avait remis du baume en cœur sans même que tu ne te sois vraiment rendu compte que tu en avais besoins. Et visiblement, c'est réciproque, parce que Charlie te tend le bras, te demandant ton téléphone. Tu lui souris, tout en lui tendant. "Une histoire de parents contre l'histoire avec l'ex, et c'est un deal. Faudra juste être préparée parce que c'est une histoire en plusieurs tomes." Ton téléphone atterri dans sa main, prêt à accueillir son numéro. made by LUMOS MAXIMA |
| | | | (#)Ven 24 Nov 2023, 09:05 | |
| "Les histoires qui finissent bien et moi on s'entend pas trop, c'est mieux quand on ne se fréquente pas elles et moi." Elle aime cette réponse, Charlie. Elle l’aime de façon égoïste, uniquement parce qu’elle lui permet de se reconnaître un peu dans sa façon de faire, mais elle l’aime quand même. La jeune femme veut croire qu’elle a trouvé en lui un allié, une personne qui pourrait la comprendre mais qui serait aussi comprise en retour. Elle a aussi rêvé de finir avec le gars du bal masqué, elle a rêvé de son propre petit Kendall qui s’avère même porter le nom de l’histoire de Matel. Et à partir du moment où elle a longtemps aimé un Ken, elle n’a pas le droit de se moquer des rêves des autres, encore moins de dire que les happy endings existent bel et bien. La trentaine approche et elle n’en a vu que l’ombre, avant de mieux en souffrir juste ensuite. « On devrait trinquer à ça. » qu’elle se contente de rajouter, pragmatique. Elle ne veut pas tomber dans le pathos inutile, et elle pense qu’il en est de même pour Adrian face à elle, avec qui elle semble être sur la même longueur d’ondes. "On va dire que je fais profil bas ces derniers temps, je ne voudrais pas qu'ils doivent se payer de nouveau une toute nouvelle teinture pour cacher ces cheveux blancs si vite." Elle sourit à nouveau. Le parfait enfant n’en est pas un, et elle voudrait bien dire qu’elle est étonnée de cette réponse mais ce serait un mensonge: elle les attire, ceux-là. Peu importe le standing, peu importe le niveau de leur famille ; elle les attire. Un jour, elle aimerait savoir ce que c’est que de parler à un garçon bon sous tous rapports, rien que pour savoir ce que ça fait. « Une autre histoire qui ne s’est pas bien terminée, alors. » Sans qu’il soit toujours question d’histoire de couple, la règle semble englober toutes sortes d’histoires vouées à l’échec et Dieu sait que les parents peuvent parfois être demandeurs sur un très grand nombre de sujets, ce qui laisse un large choix de thèmes sur lesquels les décevoir. Il fait profil bas et il se retrouve au bal masqué de la ville pour se faire pardonner, ce qui n’est sûrement pas si différent de la raison pour laquelle Charlie s’y est aussi rendue, même si elle ne sait pas ce qu’elle a fait pour les décevoir dernièrement en date. Il y a sûrement quelque chose, elle ne s’en fait pas.
L’histoire la liant à Kendall est grossièrement résumée pour qu’il puisse la comprendre, sans s’appesantir dessus pour autant. Les détails ne sont pas nécessaires pour leur discussion. "Oh je vois, et donc ils se sont dits que sortir de chez toi et venir rencontrer un inconnu bon chic bon genre serait une bonne opportunité pour tourner la page donc ?" Beaucoup pourraient penser qu’il ne fait qu’en rire mais entre eux, ils savent qu’il n’y a pas que ça. Charlie hoche la tête, un brin moins amusée même si elle n’en perd pas sa bonne humeur superficielle. « Et ne pas risquer que je leur présente une personne qu’ils n’aimeraient pas. C’est l’idée. » Ils ont sûrement vu une photo de lui, pensé qu’il est mignon, espéré que cela ferait l’affaire pour berner leur fille, pour un temps au moins. Aussi simplement que cela, ses parents venaient de lui prévoir tout le programme de cette soirée, et bien que cela tient un côté cruellement patriarcal et misogyne, elle sait qu’ils font simplement de leur mieux, avec leurs maigres armes. "Quel déception quand ils apprendront l'énergumène sur lequel t'es tombé, à ce prix là ils trouveront peut être même l'ex plus à leur goût remarque." Il n’est sans doute pas aussi bon sous tous rapports que ses parents l’auraient aimé mais Adrian sait au moins donner le change et paraître bons sous tous rapports. Ses parents auraient sûrement pu s’en contenter, surtout alors qu’ils sont désormais habitués aux choix peu éclairés de leur fille dès que son coeur se met à parler. « C’est comme ça que tu te présentes à tes dates ? Tu m’étonnes que ça pèche. » Elle en rigole à son tour, passe outre les véritables problèmes et décide que ce n’est ni le lieu ni le moment pour en parler frontalement. "J'espère qu'ils ont de bonnes raisons de le détester, cet ancien copain." - « Fais moi danser. » Déjà, elle estime que le sujet a été assez longuement abordé pour ne plus avoir à continuer en ce sens. Puisqu’ils sont là, elle veut continuer à profiter de la soirée autant que possible, et cela va de pair avec l’idée d’arrêter de parler de leurs histoires respectives.
* * * Lorsque les masques tombent, littéralement, elle observe un temps son visage sans être étonnée un seul instant de ses traits. Il est beau garçon et le sait sans doute ; assez pour qu’elle ne juge pas nécessaire de le lui dire. Cela n’a aucune importance, de toute façon, et elle ne veut pas qu’elle y voit un lien de cause à effet entre cette remarque et la demande qu’elle lui fait de prendre son numéro de téléphone. "Une histoire de parents contre l'histoire avec l'ex, et c'est un deal. Faudra juste être préparée parce que c'est une histoire en plusieurs tomes." Elle accueille son téléphone entre ses mains et ne tarde pas davantage pour entrer son numéro de téléphone, ne prenant évidemment pas la peine d’en noter un faux. « Je vais pas à des bals masqués tous les soirs, alors je sais pas toi mais moi j’en aurai le temps. » Et elle lui rend son téléphone avec un large sourire, plus assurée que jamais de ses positions. Que leurs parents aillent se faire voir. |
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