the skin of a killer

@charlie fawcett

lieu: wickham terrace, dimension gothique.
(c): hotd (gif), luleaby (codage).

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Le sourire qu’il laissa s’étirer sur ses lèvres laissa paraitre ses canines, qui auraient été étincelantes si seulement il ne se cachait pas dans l’ombre d’une ruelle. Ruben n’était pas tout à fait fou non plus: ce n’était pas le genre de comportement qu’il se permettait si d’autres personnes pouvaient le voir, et surtout pouvaient l’identifier. Certes, ils auraient des armes de taille pour se défendre, mais il savait aussi que les humains devenaient de plus en plus malins au fil des journées - ou plutôt des nuits - qui s’écoulaient, trouvant des failles et des points faibles qu’il ne connaissait lui même pas encore.

S’il y en avait bien une de cette espèce qui n’avait pas peur de lui, et qui cherchait même assez régulièrement sa compagnie, c’était Charlie. Elle était douce, elle était innocente, elle était belle - mais surtout elle était humaine avec un coeur qui battait la chamade quand il était dans le coin et un sang chaud à se damner. Elle ne se rendait surement pas compte de l’effet qu’elle avait sur lui, tant ses sens étaient si peu aiguisés. Pourtant, plus les jours passaient et plus il devenait addict à l’odeur parfumée que sa peau pouvait dégagée. C’était pour ça qu’il repoussait et repoussait encore sa promesse: il ne souhaitait pas ne plus connaitre la douceur odeur de son sang. S’il plantait ses canines dans son épiderme une bonne fois pour toutes, elle ne se relèverait qu’à la condition de devenir l’une d’eux - et cela attristerait presque Ruben, s’il ne la gardait pas à ses côtés pour les mauvaises raisons.

Il repéra d’ailleurs dans le coin de son oeil qu’elle approchait, déambulant le long de la rue comme si sa vie n’était pas précieuse et n’était surtout pas d’une fragilité à toutes épreuves. Toujours terré dans la ruelle, Ben huma l’air simplement pour sentir son odeur - il la reconnaissait même à distance elle là -, avant de se ruer sur elle. Dans un mouvement souple, il l’attrapa par la taille pour la soulever du sol et l’emmener avec lui dans la ruelle de l’autre côté de la rue sans que personne n’ait eu le temps de voir quoi que ce soit. Il ne fit rien d’autre cependant, se contentant d’hausser un sourcil plutôt fier de lui pour cette action. « C’est dangereux de vous promener seule dans la rue, mademoiselle, il existe des personnes peu recommandables qui déambulent dans le coin ces derniers temps. »

Elle avance avec l’éternel même sourire imprimé sur ses lèvres, incapable de se soucier des problèmes que le reste du monde peut subir alors que tous les siens lui passent bien par dessus la tête. Elle est amoureuse, et bientôt elle sera amoureuse et éternelle, alors à quoi bon se soucier de tout le reste ? La surprise la fait crier lorsqu’elle se sent soulevée du sol mais, bien vite, elle est la première à plaquer une main contre sa bouche pour ne plus émettre le moindre son.  « C’est dangereux de vous promener seule dans la rue, mademoiselle, il existe des personnes peu recommandables qui déambulent dans le coin ces derniers temps. » Elle sourit encore un peu plus, définitivement éprise. « Vous dîtes ? » Charlie joue le jeu, paniquée le temps de prononcer ces quelques mots seulement. « Il ne faut pas écouter tout ce qui se dit au Nemrod, Monsieur. Vous savez bien qu’il est malfamé, cet endroit. » Elle rigole, pourtant bien au fait que l’alcool ne désaltère pas Ruben et qu’il ne lui procure même aucune sorte de plaisir ; et qu’il ne passe pas ses soirées au Nemrod, de toute façon, parce qu’il vaut bien mieux que ça.

« Tu m’attendais ? » Elle veut qu’il lui réponde que oui, évidemment. Elle veut qu’il lui dise qu’il s’était posté en espérant sa venue et qu’il n’attendait que ça ; qu’il n’attendait qu’elle. Elle veut savoir qu’elle est importante puisque, après tout, il la transformera tout bientôt, pour qu’elle puisse à jamais profiter de sa jeunesse. « Ou tu cherchais à me protéger de personnes peu recommandables ? » La ville toute entière craint vampires et loups-garous, mais depuis qu’elle a appris à connaître un membre en particulier de cette première espèce, Charlie sait qu’elle n’aura jamais rien à craindre: il la protégera toujours.

win - Ben sent l'odeur d'un loup-garou non loin
so close - Ben sent l'odeur d'un autre vampire non loin, du même clan que lui.
fail - Ben sent l'odeur d'un autre vampire non loin, d'un clan ennemi.

the skin of a killer

@charlie fawcett

lieu: wickham terrace, dimension gothique.
(c): hotd (gif), luleaby (codage).

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Bien sur qu’elle échappa un petit cri lorsqu’il l’attrapa pour l’emmener avec lui, mais cela ne l’alerta pas plus que de mesure: non seulement autour personne ne faisait attention à elle, mais en plus elle se reprit rapidement en mettant sa propre main devant sa bouche. Ce qui étira davantage le sourire de Ruben. « Vous dîtes ? » Le regard qu’elle lui portait le mentait pas, et il était plus qu’heureux d’être apte à le constater. « Il ne faut pas écouter tout ce qui se dit au Nemrod, Monsieur. Vous savez bien qu’il est malfamé, cet endroit. » Alors, il ajouta un petit rire aux paroles de la blonde. « C’est bien pour cette raison là que je n’y mets pas les pieds voyons. » Il ajouta un clin d’oeil à ses paroles: il n’avait besoin de prétendre que pour la blague, avec elle, c’était l’avantage.

« Tu m’attendais ? Ou tu cherchais à me protéger de personnes peu recommandables ? » Toujours avec ce sourire à la fois satisfait et amusé, il vint caresser sa joue du bout des doigts, suivant le tracé de ses yeux. « Je t’épiais. » Cela n’aurait pas été un commentaire appréciable dans certains circonstances: c’était un compliment ici. « Je savais que tu serais dans les parages, j’attendais simplement ton passage. »

« Ca me permettait aussi de m’assurer que tu étais à l’abris de personnes peu recommandables… » Et s’il avait été amusé et enclin à l’humour pendant ces quelques minutes, le visage de Ruben changea du tout au tout en un instant, alors qu’il reprenait des traits bien plus tirés, un regard bien plus noir lorsque son nez repéra une odeur qu’il aurait préféré voir au loin. Il n’était pas un vieux vampire, alors il ne l’avait pas repéré plus tôt - sinon il aurait agi pour que la rencontre qui s’en approchait n’en soit pas une, de rencontre justement. « Quelqu’un approche. » Et posa son regard dans celui de Charlie pendant un instant. « Et pas quelqu’un à qui je suis rattaché. Alors n’aies pas peur, je vais faire prétendre de boire ton sang pour ne pas que l’on soit dérangés. » Il haussa légèrement un sourcil, pour laisser le temps à la jeune femme d’intégrer l’information, avant de plonger son nez dans le cou de la blonde; il ne toucherait pas, même si la tentation était presque insupportable à être si puissante et si proche de ses canines qui peinaient à rester à leur place. Il avait envie de les planter dans sa chair et de s’abreuver jusqu’à ce que la soif ne soit plus qu’un lointain souvenir.

WIN:: le vampire les voit de loin, mais ne s'interpose pas alors qu'un autre prend son repas.
SO CLOSE: il attend que Ben ait terminé mais ça prend du temps, alors il s'approche.
FAIL: il s'approche de suite pour les séparer et il se rend compte qu'il n'y a pas de marques de crocs. Oops

« C’est bien pour cette raison là que je n’y mets pas les pieds voyons. » Elle se complaît dans son sourire, toujours aussi comblée. « Je t’épiais. Je savais que tu serais dans les parages, j’attendais simplement ton passage. » Elle devrait être terrifiée mais, au lieu de ça, elle sourit simplement, le menton relevé pour pouvoir pleinement l’observer dans les yeux. « Ce n’est pas le genre de chose qu’on dit à une dame, Ruben. » Mais elle, elle ne s’en offusque évidemment pas, parce qu’elle est loin d’être n’importe quelle dame et lui, il est loin d’être n’importe quel homme attendant dans la nuit. Il est différent, à bien des niveaux, et c’est un secret qu’ils partageront bientôt. « Ca me permettait aussi de m’assurer que tu étais à l’abris de personnes peu recommandables… » - « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » Elle vivrait sa vie sans se raccrocher à des chimères, sûrement, mais elle est encore incapable d’avoir le recul nécessaire sur les choses pour s’en rendre compte par elle-même.

Lorsqu’il lui annonce l’arrivée de quelqu’un, elle s’apprête à son tour à en rire: deux amis ont encore le droit de discuter en paix, non ? « Et pas quelqu’un à qui je suis rattaché. Alors n’aies pas peur, je vais faire prétendre de boire ton sang pour ne pas que l’on soit dérangés. » Non, parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel quelqu’un mais bien d’un autre vampire. Sans Ruben pour l’avertir et la protéger, il aurait pu la prendre pour son repas. Paralysée par la peur, la blonde trouve néanmoins la force de faiblement hocher la tête, avant de ne plus oser le faire à partir du moment où Ruben pose son visage dangereusement près de son cou. Si son cœur battait encore, elle sait qu’elle pourrait l’entendre. A défaut, elle entend seulement les pas de l’autre individu s’arrêter un moment, avant de recommencer. Toujours en leur direction. « Mords moi. » Elle demande, sans que cela n’ait plus rien à voir avec un désir d’immortalité. « Tu vas te faire repérer, Ruben. Mords-moi. » Si l’autre vampire ne sent pas l’odeur du sang, ils sont morts. Tous les deux, autant qu’ils sont.

WIN:: l’autre se contente de passer devant eux avec un sourire amusé.
SO CLOSE: il observe la scène un instant, forçant Ruben à boire plus de sang que de raison, sans doute.
FAIL: non seulement il s’arrête pour observer le spectacle, mais surtout il demande à goûter à son tour un peu du sang de Charlie

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@charlie fawcett

lieu: wickham terrace, dimension gothique.
(c): hotd (gif), luleaby (codage).

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« Ce n’est pas le genre de chose qu’on dit à une dame, Ruben. » Même si son sourire était amusé, bien sur qu’il agit comme il aurait surement du le faire initialement: il baissa quelque peu la tête, affectant une petite révérence devant la jeune femme. « Pardonnez moi très chère, ce n’est pas digne de moi d’agir de cette sorte avec une belle jeune femme comme vous. » Bien sur qu’il exagérait, et il savait pertinemment que Charlie aurait reconnu le trait d’humour en cet instant sans qu’il n’ait besoin de le préciser.

« Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » - « Tu resterais avec des personnes fréquentables, surement. » Mais s’amuserait-elle autant que lorsqu’elle était à ses côtés ? Il s’en doutait. Pas qu’il avait un avis un brin supérieur à la réalité de sa propre compagnie - peut-être un petit peu, en réalité -, mais il estimait que d’avoir la compagnie et la protection qui plus était d’un vampire était un extrême privilège. Il n’était pas sur qu’elle puisse se rendre compte de l’immensité de cette vérité, mais pourtant cette dernière résidait dans la scène qui se déroulait sous leurs yeux: si elle n’avait pas eu cette place privilégiée, elle serait surement déjà morte en cet instant. Car la venue d’un vampire qui n’était pas un des alliés de Ruben, alors qu’elle se tenait dans une ruelle un peu à l’écart et un brin sombre aussi, aurait signifié la fin de son existence pour sur.

Cette fois-ci cependant, il semblait que prétendre ne soit plus suffisant pour les sortir de cette situation; car si Ben prétendait boire le sang de Charlie autant qu’il le pouvait, repoussant ses pulsions pourtant naturelles pour lui de ne pas réellement le faire, l’autre vampire ne semblait pas décidé à les laisser tranquilles. Même: il s’approchait dangereusement d’eux. Les canines du jeune vampire le rendaient martyre, alors que sa main posée contre la hanche de Charlie tenait le tissu de sa robe avec fermeté - pas pour la retenir contre lui, mais pour se retenir lui de ne pas commettre l’irréparable. Car s’il avait toujours promis à la jeune femme d’un jour la mordre pour la transformer, la réalité était bien toute autre. Alors, quand elle dit « Mords moi. » au creux de son oreille, si le coeur de Ruben avait pu lui encore pomper du sang, il aurait manqué une éjection. « Tu vas te faire repérer, Ruben. Mords-moi. » Il grogna un instant, un vrai grognement de prédateur. « Si je te mords, il y a de fortes chances que je ne sache pas m’arrêter. » Il aurait voulu relever son regard vers elle pour voir la peur dans ses yeux, pour qu’elle puisse comprendre en réalité à quoi elle était exposée - mais relever la tête voulait dire montrer qu’il prétendait jusque maintenant et ce n'était pas leur intérêt. Il se retrouvait donc très frustré ne pas pouvoir laisser ses instincts prendre la place qu’ils méritaient.

Car s’ils avaient été dans une situation comme celles prévues par Ruben, le jour où il aurait planté ses canines dans la jugulaire de Charlie, elle aurait du courir pour sa vie avant. Il avait promis de la transformer - il n’avait pourtant jamais prévu de le faire. Aujourd’hui, il se retrouvait pourtant à céder à l’envie de boire son sang. Et malheureusement pour lui, l’autre vampire ne semblait pas pressé de s’éclipser - et plus les gouttes de sang coulaient le long de sa gorge, plus il prenait plaisir à cette nouvelle saveur qui avait le gout de l’odeur et auquel il avait souvent rêvé. Alors il prit une gorgée de plus, et une de plus, et se rappelait au fur et à mesure que s’arrêter était au programme était de plus en plus compliqué: la douleur aux canines, qu’il avait ressenti tout le temps où il avait niché son nez dans le creux de son cou disparaissait, ses gencives se faisaient de moins en moins criantes et la satiété prenait place au fil des secondes écoulées.

« Si je te mords, il y a de fortes chances que je ne sache pas m’arrêter. »
« Je sais. »

Mais ils n’ont pas le choix, et ils n’ont pas non plus le temps de mettre au point un autre plan, meilleur. Pour l’inciter à se laisser aller à ses pulsions animales, elle appuie doucement sur le haut de son crâne pour que ses lèvres touchent sa nuque, et ainsi le pousser à planter ses canines à l’intérieur de son cou. Elle fronce brièvement les sourcils à cause de la douleur et de la sensation inédite, avant de se laisser aller au flot de sang quittant son propre corps. Elle se sent partir de son enveloppe charnelle, les yeux fermés et son corps très largement retenu par Ruben et par le mur derrière elle, contre lequel elle s’appuie sans même s’en rendre compte.

Ses forces l’abandonnent bien plus rapidement qu’elle aurait pu le penser mais, après tout, comment aurait-elle su anticiper la sensation de se faire sucer le sang par un vampire centenaire, un soir d’une lune qui ne s’est jamais cachée depuis plusieurs semaines déjà ? Le monde est différent et tout le monde a dû apprendre à s’y adapter, elle la première. En témoigne son amitié avec un vampire, en témoigne sa demande pour qu’il plante ses canines dans sa chair.

Lorsqu’elle comprend que le moment s’éternise de trop, elle émet un faible grognement. Charlie n’arrive pas à parler et elle n’a pas non plus la force de le repousser, mais elle tente tout de même de se faire entendre et de se faire comprendre. Il va trop loin, il est trop gourmand. Le plan sous-entendait qu’il aurait dû s’arrêter, et elle commence petit à petit à paniquer, avant de purement et simplement perdre conscience. Son corps n’est plus en capacité de la maintenir éveillée, et elle n’a d’autre choix que de s’en remettre à Ruben pour le reste.

WIN: elle est morte chef (oui ça compte en win yaquoi)
SO CLOSE: s'il veut qu'elle reste en vie, il va devoir lui donner un peu de son propre sang
FAIL: ça va, elle est juste évanouie, rien de trépidant