Seule chez elle, elle n’avait pas ressentie un sentiment de vide depuis des années, ou à vrai dire, elle ne l’avait jamais ressentie. Elle ne cessait de voir les images se répéter encore et encore, à chaque fois, elle en avait les poils qui se hérissaient. Encore une vague de frisson venait de la traverser alors qu’elle voyait ces trous fins dans la chair de son père. Elle haïssait cette malédiction, surement comme la plupart des habitants de Brisbane, chacun était touché à sa manière et surement que chacun avait perdu d’une manière ou d’une autre une personne qui lui était proche. Siham se moquait bien des autres à présent, c’était sa colère et son chagrin qui l’emportaient sur le reste. Son empathie s’était fait la male et sa motivation à présent était de se venger. Se venger de qui ? Elle n’en avait aucune idée. Se venger de quoi ? D’un vampire, c’était sans doute mieux que rien. Elle s’en voulait de ne pas avoir suivi ce monstre qu’elle avait croisé juste avant de trouver son père mort, elle s’en voulait de ne pas l’avoir suivi, de ne pas avoir vu son visage, elle se sentait responsable et savait qu’il y aurait bien d’autres victimes. Il était hors de question de laisser faire cette impunité.
Lena lui avait donné une adresse où se rendre. Greta lui serait sans doute d’une grande utlité. Car Siham savait bien qu’elle n’avait aucune chance seule et que pour avoir l’ombre d’un espoir de retrouver ce vampire, elle devait s’adresser aux meilleurs : les chasseurs.
Greta n’était pas chasseur, elle était simple humaine, aussi inoffensive que l’était un chat d’appartement. Salem devait être plus terrifiant qu’elle, sans aucun doute. Ce n’était pas Greta qui intéressait Siham en soit, mais plutôt la personne avec qui elle partageait sa vie. Impossible de savoir où Arthur se cachait, impossible de savoir où le contacter, le seul moyen pour Siham était de s’adresser à la blonde. « Y a quelqu’un ? » la boutique au coin de Wickham. Elle se présente brièvement, faisant mine d’être une amie de Greta à celui qui semblait être son père. Il lui avait répondu qu’il la trouverait surement au British Pub, situé à quelques minutes. Siham le remercia et s’y rendit aussitôt. Les blondes ne manquaient pas dans ce bar, la tâche lui revenait de trouver la bonne personne à présent. « Greta ? » la première tentative fu un échec, la seconde et la troisième également. Elle senti l’impatience la gagner, d’un coup, le bruit devenait de plus en plus insupportable. Siham avait l’impression que sa tête allait exploser, que son cœur allait percer sa cage thoracique et alors qu’on la bouscula plutôt violement, à l’instant où une main se posa sur son bras, tout devenait beaucoup plus calme. Cette main appartenait à une blonde. « Greta… » ca ne pouvait être qu’elle.

@Greta Moore

La vie devait continuer, c’était tout ce que tout le monde s’efforcer à croire, comme si le simple fait de se le répéter rendrait la tâche plus aisée. Il n’en était rien et aider ses parents à la boutique qui n’était éclairée qu’à la lumière ondulante des bougies qui se faisaient rare tant ils en utilisaient rendait la tâche bien plus pénible. Le sourire qu’elle adressait aux clients était brisé, empli d’une tristesse maintenant que la frayeur était devenue une constante dans son esprit. Arthur avait tenté de la rassurer et l’idée de côtoyer un chasseur aurait du être une assurance mais elle savait qu’elle n’hésiterait pas un instant à se mettre entre lui et une créature si elle devait le sauver. Sans lui, la vie ne valait plus la peine d’être vécue et ce sentiment était amplifié maintenant que la nuit avait raison de tous les sentiments qui avaient un jour pu être positifs. La voyant perdue dans ses pensées, son père l’avait autorisé à se rendre au pub qu’il savait sûr - pour l’instant - à condition de ne pas s’éloigner des amis qui y avaient élu résidence. Il voulait savoir sa fille saine et sauve mais la vérité était qu’elle avait perdu tout sentiment de sûreté depuis qu’Arthur avait du aller répondre à ses obligations de chasseur. Le manque était difficile à coupler à ses autres sentiments et elle avait cédé à la même drogue que tout ceux présents ici : l’alcool. « Greta ? » Un frisson l’avait parcouru, être reconnue ne signifiait rien de bon par les temps qui couraient. La voix lointaine était maintenant juste à ses côtés et à l’appel, Greta avait posé sa main sur le bras de la jeune femme. « Greta… » Ce geste n’était pas dû à la sympathie, la blonde souhaitait simplement comprendre. « Qui la demande ? » Ne faire confiance à personne. Arthur avait été clair, ses parents aussi et elle savait que c’était la marche à suivre à présent. Elle n’allait pas confirmer son identité, pas avant d’être certaine que cette personne aux traits endurcis par le phénomène qui leur gâchait la vie n’ait montré patte blanche. Mais ses yeux avaient sondé les siens et elle n’y avait vu que du désespoir, les créatures et leurs yeux vides étaient facilement identifiables. « C’est moi, on se connait ? » avait-elle demandé depuis le tabouret sur lequel elle était perchée.

« Qui la demande ? » Siham eu un petit pas de recul, ayant bien conscience que si une inconnue venait a crier son nom dans un pub, elle-même serait méfiante et voudrait en savoir plus sur qui elle était et surtout, quelles sont ses intentions. « je suis Siham Fowler » peut être que Greta avait entendu parlé de James Fowler, un journaliste du daily de Brisbane. D’ailleurs, Siham se demandait si finalement, il n’avait pas été tué pour les articles qu’il écrivait. Aussi, elle savait qu’il faisait des recherches très spéciales dont elle n’avait pourtant aucun détail sur le contenu. Sa prochaine mission était de retrouver l’objet de ses recherches, elle aurait sans doute des indices sur celui qui lui avait donner la mort. « C’est moi, on se connait ? » elle secoua la tête, réponse rassurante ou non, Siham n’allait pas lui mentir. « une amie m’a orienté vers vous… elle m’a dit que vous pourriez m’aider. » elle avait un air suppliant, bien qu’elle se savait étrange de venir ici à sa recherche. « ou plutôt, que quelqu’un que vous connaissez bien pourrait m’aider. » elle regarda autour d’elle, ne sachant pas si le lieu était reellement sécurisé. « est ce qu’on pourrait se parler dans un endroit plus sûre ? Plus discret ? » Siham se mefiait plus que jamais des gens qui l’entouraient car elle avait appris une chose, comme chaque habitant de Brisbane depuis le début de cette malédiction : les apparences sont trompeuses. Il y avait sûrement autant de vampires que d’hommes autour d’eux et a chaque instant, ce pub pouvait devenir le théâtre d’un bain de sang sans précédent. « je recherche Arthur… »  le chasseur. L’un des meilleurs, a ce qui se dit dans les ruelles de Brisbane. Siham ne savait ni comment retrouver son vampire, ni comment se venger de lui, ni avec quoi d’ailleurs. Seule, elle n’y arrivera jamais. Greta était une pièce de son puzzle, elle le mènera vers le chasseur.

Greta aurait du savoir que le pub ne serait pas l’endroit idéal pour obtenir un peu de tranquillité. Pourtant, elle ne détestait pas la compagnie de ses pairs, bien au contraire, elle était juste totalement suspicieuse maintenant. Elle s’était retrouvée face à des vampires et des loup-garous et le monde ne tournait plus rond depuis plusieurs heures maintenant. « je suis Siham Fowler » Et moi Marie Curie. « Hum … ? » s’était-elle finalement contentée de répondre avant que les yeux doux de Siham lui donnent l’envie de confirmer son identité. Cela avait été suffisant pour que Siham se confie et Greta se félicitait intérieurement d’avoir un peu plus de jugeote que cette fille-là. « une amie m’a orienté vers vous… elle m’a dit que vous pourriez m’aider. » Elle avait arqué un sourcil, Greta était plutôt le type princesse en détresse qu’aide précieuse. « ou plutôt, que quelqu’un que vous connaissez bien pourrait m’aider. » « Dites-moi le nom de cette amie ? » Et ce serait le mot de passe, le mot-clé qui viendrait assurer à Greta qu’elle disait vrai et qu’elle n’était pas en train de faire un tour de passe-passe pour l’emmener être la proie des vampires. « est ce qu’on pourrait se parler dans un endroit plus sûre ? Plus discret ? » C’était maintenant. L’inconnue allait l’attraper et l’embarquer dans un rite sacrificiel pour vampires. Mais quelque chose au fond d’elle l’avait amené à acquiescer plutôt que fuir, probablement un certain soupçon de cyclothymie. Elle avait suivi Siham dans un coin retiré du pub et l’avait laissé parler. « je recherche Arthur… » Bien pire que l’emmener dans un rite sacrificiel, elle souhaitait lui voler son petit-ami et cela lui plaisait encore moins. « Pourquoi ? » avait-elle simplement demandé. Greta connaissait qui était Arthur mais c’était le secret le mieux gardé alors entendre quelqu’un le chercher la mettait mal à l’aise, elle détestait être dans la confidence. Cette fille était étrange et semblait connaître bien trop de choses à son sujet alors Greta était désireuse d’en savoir plus avant de ne trop parler. « Vous ne seriez pas un vampire, par hasard ? » Autant être directe par les temps qui couraient et en voyant le reflet de Siham dans le miroir accroché à côté d’elle, Greta s’était sentie plutôt bête mais elle avait haussé les épaules.

De toutes évidences, le nom Fowler ne semblait rien n’évoquer à la blonde, Siham ne lui en voulait pas, elle ne connaissait pas elle-même les noms des autres journalistes dans la ville alors à qui jeter la pierre ? Greta était sur ses gardes, elle se méfiait plus que quiconque de Siham et elle en avait tout à fait le droit. Depuis que le soleil ne faisait plus surface, toutes les injonctions à la méfiance étaient dites à la messe. Chacun n’avait plus que ça à la bouche. « Dites-moi le nom de cette amie ? » elle espérait que cette fois, elle sache de qui elle allait parler, parce que Siham avait confiance en Lena, elle savait qu’elle pourrait compter sur elle. « Lena Edwards, l’apothicaire » pour sure que Greta était l’une de ses clientes, fervente acheteuse de ces fameuses huiles rajeunissante, les femmes et les hommes toujours à la recherche de leur eau de jouvence. A voir la peau presque parfaite de Greta, elle en était surement adepte.
Bien que la proposition de Siham pouvait sembler suspecte, pour elle, c’était plus rassurant d’être un peu à l’écart et de s’assurer, non seulement que personne ne les entendrait mais aussi que personne ne les voit pour décrypter leurs attitudes. Alors qu’elle ne lui laisse finalement pas trop le choix, Siham avait commencé à s’écarte un peu, au moins du bruit, Greta l’avait suivi. Par confiance ou pas naïveté ou insouciance ? Surement la somme de tout cela. La Fowler aborda aussitôt le sujet de sa requête. Elle voulait que la blonde la mène au chasseur le plus connu de cette ville mais aussi le plus mystérieux et celui dont il est plus difficile de mettre la main dessus. Sans doute pour éviter de tomber dans les griffes de mauvaises personnes, mauvaises créatures, plutôt. « Pourquoi ? » Siham sentie que Greta se raidit à l’instant même qu’elle avait prononcé le nom du chasseur. « Vous ne seriez pas un vampire, par hasard ? » « Je n’ai que ma parole pour vous le prouver. » en tout cas, elle pouvait déjà lui montrer ses dents bien alignées pour voir que ses canines n’avaient rien de suspect. « Je ne suis pas un vampire. » son intonation était ferme et convaincante. « Un vampire à tuer mon père, je cherche quelqu’un pour le venger… ou pour m’aider à le faire, du moins. »

« Lena Edwards, l’apothicaire » Elle regrettait de savoir que Lena ait pu donner son nom à quelqu’un, aussi jolie puisse être la fameuse Siham qui semblait mettre un point d’honneur à décliner l’intégralité de son identité. Si l’occasion se présentait, Greta lui demanderait peut-être les autres prénoms qui la composait. Distante et méfiante, Greta l’avait cependant laissée finir, et l’évocation du nom de Lena avait tout de même eu pour effet de la détendre. Rien ne semblait nécessiter sa méfiance dans les traits de la jeune femme mais c’était plus fort qu’elle, elle ne faisait plus confiance à personne et ce sentiment s’intensifiait depuis qu’Arthur n’était plus à ses côtés. Elle la sondait, plantant ses yeux dans les siens et prenant un temps fou à répondre, il était évident que Fowler était du genre patient. « Vous connaissez Lena ? » Elle continuait à la questionner à tâtons, pour ce qu’elle en savait, elle avait planté ses crocs dans son amie et l’avait forcée à lui donner des informations. Reprenant ses esprits, Greta s’était redressée sur son tabouret pour accorder le bénéfice du doute à Siham et la suivre un peu plus loin. Si elle avait su que ce vilain vampire aux crocs acérés et dont l’unique occupation était de mordre avait vocation à sucer le sang de son petit-ami elle ne l’aurait pas suivi. Alors elle avait posé la question, simplement.  « Je n’ai que ma parole pour vous le prouver. » Sa façon de parler si théâtral était pourtant évocatrice d’une accointance avec les suceurs de sang, Greta avait pris connaissance de cette façon qu’ils avaient de parler en alexandrins dans le labyrinthe. Et si ses calculs étaient bons, la phrase de Siham en était bel et bien un - étrange. « Un vampire à tuer mon père, je cherche quelqu’un pour le venger… ou pour m’aider à le faire, du moins. » Oh. Peut-être que la blonde aurait été moins direct si la jeune femme avait commencé par ça plutôt que par le prénom de son Arthur. « J’en suis désolée, Siham. Pourquoi Lena vous aurait-elle indiqué Arthur ? » avait-elle demandé, désireuse de garder l’anonymat de son petit-ami. « J’ai vu un vampire dans le labyrinthe, plus tôt. Il s’exprimait en alexandrins, c’était extrêmement agaçant. » Un maigre indice, mais un indice quand même et Greta était prête à parier que Siham était déçue que la blonde l’aide plutôt que de lui donner la localisation de la diligence d’Arthur.

« Vous connaissez Lena ? » Dubitative, Siham se demandait si la question était sincère ou si c’était un reflexe de défense. Elle venait de décliner son identité, d’être transparente avec elle. « Si j’avais ne serait-ce qu’un seul moyen de vous le promettre et de vous en convaincre, je l’aurais déjà fait. » pas de preuve en soit, mais Greta avait sans doute ses raisons vouloir à tout prix s’assurer de la véracité des propos de Siham.
« J’en suis désolée, Siham. Pourquoi Lena vous aurait-elle indiqué Arthur ? » De plus en plus, soit Greta était naturellement incrédule et naïve, soit, elle jouait très bien ce rôle. Après tout, n’était-ce pas le meilleur moyen pour être laissé tranquille, de se faire passer pour le simplet du village ? Siham se devait d’en dévoiler plus quant à la motivation de cette rencontre. La mort de son père, son désir de vengeance, et elle se devait d’admettre que seule, elle n’y arriverait pas. « J’ai vu un vampire dans le labyrinthe, plus tôt. Il s’exprimait en alexandrins, c’était extrêmement agaçant. » ou alors pas si simplette ? L’idiot du village pouvait parfois être plein de ressource, le problème, c’est que Siham n’y voyait pas vraiment de rapport. Seulement, pour le moment, elle s’était contentée de frissonner à l’idée d’entendre parler d’un vampire. « J’ai les poils qui s’hérissent… » fit-elle en montrant son bras, dont la chair de poule était bel et bien visible. Et, relevant la tête et voyant l’air malicieux sur le visage de la blonde, la Fowler semblait avoir compris quelques chose. « J’imagine que le labyrinthe est l’endroit parfait pour croiser des pauvres victimes… » et parfait pour être le terrain de chasse des vampires et mieux encore, le terrain de chasse des chasseurs… « Il faudrait être fou pour aller se perdre la bas… » elle le connaissait pourtant par cœur, son terrain de jeu préférée lorsqu’elle avait encore dix ans de moins, qu’elle s’y rendait avec son père qui lui faisait croire à chaque fois qu’il y était perdu et que seule Siham connaissait le chemin vers la sortie. A chaque fois, elle était triomphante, glorieuse et fière du sentiment que lui procurait de mener son père à la liberté. Aujourd’hui, elle se doutait, que plongé dans l’obscurité, le labyrinthe n'avait plus rien d’amusant. « Il faut sans doute savoir prendre des risques. La fin justifie les moyens… » elle souffle, peu certaine de vouloir vraiment se rendre la bas, et si c’était un piège ? Et si elle tombait dans une embuscade ? Si Greta n’était pas si innocente que cela ? « Vous me rirez au nez si je vous proposer de vous y rendre en ma compagnie ? » et puis, comment avait-elle fait pour se soustraire d'un vampire ? Arthur l'avait-elle sauvé de ses canines ou faisait-elle aussi partie de cette secte mortuaire ?

Greta prêchait le faux pour connaître le vrai et Siham ne semblait pas apprécier la manœuvre, peut-être plus encline à accorder sa confiance à n’importe quelle créature qu’elle croisait. Peut-être n’avait-elle pas confiance que certaines d’entre elles pouvaient se dissimuler parmi les humains. « Si j’avais ne serait-ce qu’un seul moyen de vous le promettre et de vous en convaincre, je l’aurais déjà fait. » Elle répétait les mêmes mots que précédemment mais le temps était mal choisi pour oser les énigmes, Greta n’en était que très peu friande à l’accoutumée, et durant la bataille qui faisait rage, elles avaient tendance à la rendre folle. Malgré tout, elle lui avait confié avoir vu un vampire, une bribe d’information bien plus maigre que celle donnée par la jeune femme dont l’histoire n’avait pu que la toucher. « J’ai les poils qui s’hérissent… » Un coup d’oeil sur son bras et Greta avait constaté les frissons sur sa peau. « J’imagine que le labyrinthe est l’endroit parfait pour croiser des pauvres victimes… » Elle s’y était perdue et était devenue une cible facile mais le labyrinthe était si hostile que même les suceurs de sang réussissaient à s’y perdre, imbéciles aux dents crochues. « Il faudrait être fou pour aller se perdre la bas… » Merci, gourgandine. « Ce n’était pas prémédité et ce n’était pas de gaieté de coeur je fuyais… autre chose. » La blonde aussi savait garder une part de mystère. « Il faut sans doute savoir prendre des risques. La fin justifie les moyens… » « Tout à fait, pierre qui roule n’amasse pas mousse. » avait-elle répondu, vérifiant si Siham utilisait ces dictons pour la déstabiliser ou si cela était une sorte de mot de passe. « Vous me rirez au nez si je vous proposer de vous y rendre en ma compagnie ? » Greta n’avait pas envie de rire à l’idée de retourner dans cet endroit sinistre, à la place, c’était à son tour de frissonner. « Vous l’avez dit vous-même, il faut être fou pour aller là-bas. Que cherchez-vous, un dénommé Arthur ou le vampire, directement ? » En la toisant, Greta ne voyait aucun potentiel chez Siham pour combattre elle-même un vampire. Greta y avait échappé, mais cela était du à énormément de chance. Volontairement, elle avait continué à prétexter ne pas connaître Arthur, toujours désireuse de comprendre ce qu’il avait à voir dans l’histoire. Personne ne savait qu’il était chasseur, personne à part elle. « Je possède un crucifix, mais sans pieux, impossible d’en venir à bout.  » Et elle avait sorti l’objet de sous son jupon, le montrant discrètement à Siham.

« Ce n’était pas prémédité et ce n’était pas de gaieté de coeur je fuyais… autre chose. » un vampire ? Un loup garou ? Une sorcière ? Siham désirait plus que tout que ces dernières ne soient pas assimilées à ces monstres sanguinaires, mais elle savait aussi que toutes n’étaient pas de bonnes intentions. Si elle était désireuse de ne s’allier qu’avec les bonnes personnes, elles savaient aussi que la manipulation était de mise dans ce nouveau monde et que chacun mettait toutes les chances de son côtés pour arriver à ses fins. Plus ou moins sans détour. Si les uns ne se préoccupait plus d’agir dans l’ombre, d’autres restaient sournois et voulait rester sous couverture. Siham se demandait toute fois ce qu’une simple mortelle ferait dans ces coins sombres – même si la ville tout entière était plongée dans l’obscurité, on était jamais à l’abri nulle part. Voulait-elle s’allier aux chasseurs pour nettoyer cette ville de ses bourreaux et revenir à un monde meilleur ? Voulait-elle retourner la malédiction de l’Eclipse ? « Tout à fait, pierre qui roule n’amasse pas mousse. » Siham hocha la tête… « On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs... » fit elle fatalement.
Siham savait que prendre des risques pouvaient lui couter cher, se déplacer seule la mettait dans une position vulnérable, alors trouver des alliers était sa seule carte pour s’en sortir. « Vous l’avez dit vous-même, il faut être fou pour aller là-bas. Que cherchez-vous, un dénommé Arthur ou le vampire, directement ? » Siham fu destabiliser par cette question. Elle cherchait bien sûre le vampire, mais c’est avec Arthur qu’elle avait le plus de chance d’arriver à son objectif. « Seule, je n’y arriverai pas. » admit-elle. « J’ai besoin d’Arthur pour tuer ce vampire. » bien qu’elle n’avait aucune idée de quel vampire il était question. « S’il faut en tuer dix avant lui, ce sera avec joie. » honneur et fierté. Aucun tueur à sang froid n’avait sa place sur cette terre. Qu’ils retournent d’où ils viennent. « Je possède un crucifix, mais sans pieux, impossible d’en venir à bout. » elle savait où s’en procurer. « J’ai un amis qui possède une armurerie, il saura m’équiper… nous équiper… » inclure Greta dans son processus était déjà un pas pour la rallier à elle.

« On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs... » Sa répartie la sciait et Greta avait simplement hoché la tête. La moralité était toujours la même, il fallait prendre des risques si l’on voulait obtenir des résultats. Venger son père pour Siham, retrouver la lumière du soleil pour Greta qui pour se faire, se devait d’abord d’identifier la cause de cette malédiction. Les raisons de cette éclipse qui lui donnait de plus en plus envie de fuir vers la Roumanie pour y découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux paysages et pour détruire le mal à la source. Mais elle devait d’abord comprendre Siham, elle cherchait Arthur et voulait maintenant en découdre directement avec la créature du labyrinthe. « Seule, je n’y arriverai pas. » Sa carrure vérifiait ses dires. « J’ai besoin d’Arthur pour tuer ce vampire. » C’était justement le fond de sa question, elle souhaitait comprendre si elle voulait s’attaquer au suceur de sang seule ou avec Arthur. « S’il faut en tuer dix avant lui, ce sera avec joie. » Sa détermination était belle à voir mais l’enthousiasme de Siham ne suffirait pas à faire front contre dix vampires qui auraient très vite fait de les vider de leur sang. « J’ai un amis qui possède une armurerie, il saura m’équiper… nous équiper… » Il était utile que cette femme connaissance le tout Brisbane, il était étonnant qu’elle ne connaisse pas l’unique personne qu’elle souhaitait contacter. « J’ai eu pour ordre de rester à couvert, de ne me fier à personne et de ne rien tenter par moi-même. » Mais son amour pour Arthur n’était pas assez fort encore pour suivre ce qu’il lui demandait à la lettre, encore moins lorsqu’il aurait été nécessaire de guider Siham jusqu’à lui pour cela. « Mais je suis mon propre chef. » avait-elle ajouté en tendant une main où quelques gouttes de sang ici et là avaient séché à Siham, comme pour signer un pacte. Avec le Diable, peut-être, mais si elle pouvait faire confiance à Lena qui était une sorcière, alors elle pouvait au moins accorder le bénéfice du doute à cette femme dont le père avait été tué par un suceur de sang. Un monstre aux crocs pointus dont la soif était presque impossible à éteindre. « Est-il digne de confiance cet ami, Siham ? » C’était peut-être le ton de sa voix, ses sourires en coin ou la sincérité dans ses yeux qui faisaient peu à peu changer d’avis à Greta. Elle n’en savait rien, mais se dessinait petit à petit en elle le désir de venger la mort du père de cette pauvre innocente, c’était ce qu’Arthur aurait voulu. « Quand voudriez-vous partir ? Cette nuit ? » Elle se trouvait hilarante, un peu d’humour n’avait jamais tué personne et ne ferait pas de mal dans cette atmosphère austère.

Siham n’avait jamais fréquenté de chasseur, du moins, elle n’en avait pas connaissance. Imaginant qu’elle en côtoyait, elle n’aurait pas besoin de partir à la recherche de l’un d’entre eux. « J’ai eu pour ordre de rester à couvert, de ne me fier à personne et de ne rien tenter par moi-même. » Haussant les épaules, la sorcières comprenait bien la position de la blonde, mais elle avait plus que jamais, besoin de ses renseignements. Alors, peut être devrait-elle se contenter de se rendre dans ce fameux labyrinthe, avec ou sans elle, elle prendrait le risque qu’il faut. « Mais je suis mon propre chef. » Madame la jeune sorcière n’y croyait pas ses yeux. Fronçant les sourcils, elle baissa son regard vers cette main tendue, avec du sang coagulé et séché sur la main de Greta. Obligée, la jeune Fowler en fit de même, bien qu’elle n’avait pas envie de se taillader la main pour quelques gouttes de son liquide rouge, elle scellait tout de même cette alliance. « Wow, je t’assure que tu ne regretteras pas ! » La jeune femme espérait à présent qu’à son tour, elle pourrait réellement faire confiance à Greta, mais si Lena l’avait envoyé vers elle, elle savait qu’elle ne craignait pas grand-chose, après tout, la blonde n’était dotée d’aucun pouvoir magique… « Est-il digne de confiance cet ami, Siham ? » Elle hocha la tête, jurerait sur son défunt père qu’elle avait confiance aveugle envers son ami Cesar. « Rarement eu plus confiance envers quelqu’un qu’en vers lui. » Sa main lâcha enfin celle de Greta, elle était ravie d’avoir trouvé un terrain d’entendre et sentait qu’elle allait enfin pouvoir répondre de sa vengeance. « Quand voudriez-vous partir ? Cette nuit ? » Incrédule, la sorcière se demandait si elle avait bien entendu cette grossière blague, mais il semblerait bien que oui… « hm… rendez-vous demain, dès l’aube ? »