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 (Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 EmptyVen 3 Nov 2023 - 15:36


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 873483867

Mes doigts glissent dans les cheveux d’Amos, précédant la tondeuse qui le débarrasse de ses longueurs superflues. Il n’a pas répondu, alors je ferai à ma convenance : assez long pour que je puisse toutefois continue à passer mes doigts et agripper ses cheveux. Pour l’instant, je m’abstiens : chaque geste est empreint d’une douceur réservée à Amos ainsi qu’à notre fille. Adroite et concentrée, j’attrape parfois son menton entre mes doigts pour pivoter sa tête dans un sens ou dans l’autre et vérifier que la coupe est symétrique, qu’aucune mèche ne dépasse les autres. Un coiffeur aurait obtenu un résultat parfait : moi, je m’en tire malgré tout comme une chef et, rapidement, son allure se transforme. Sa barbe est encore trop longue et broussailleuse ; chaque problème en son temps. La situation est d’une intimité renversante, presque plus qu’un corps à corps licencieux. Lorsque j’estime avoir terminé de dégrossir, j’ordonne à mon client du jour de passer sa tête sous l’évier de la baignoire pour laver ses cheveux. Je l’observe ouvrir les robinets d’eau chaude et je m’assieds sur le rebord de cette dernière, les mains accrochées au revêtement en acrylique. « Je ne m’habillerai pas si je ne sors pas d’ici. » Mon visage reste neutre, inexpressif. Toute remarque que je pourrais faire serait dénuée de jugement mais, prudente, je préfère nous éviter tout méprise. « A quoi ça sert ? De ça, elle ne s’est pas encore plaint. » La tête légèrement penchée sur le côté, je l’observe et je réfléchis un instant avant de répondre. « Toi, ça pourrait t’aider à te sentir mieux. » A ne plus avoir l’impression d’être en prison, mais de toujours être l’homme d’affaires qu’il est devenu à mes côtés. « A te sentir plus toi. » Certes, mon époux n’est pas un homme coquet. L’apparence physique – la sienne en tout cas – ne revêt pas à ses yeux une importance capitale. Mais n’est-il pas vrai qu’il tirerait de la fierté à retrouver une apparence soignée ? A pouvoir recevoir ses frères ou ses amis autrement que dans un jogging qui mériterait d’être lavé plus régulièrement ? Du reste, je n’insiste pas plus que de rigueur, l’objectif n’est pas de le braquer ou de le pousser à penser que j’ai un problème avec la façon dont il s’habille. Le rejet de Micah doit l’avoir assez marqué comme ça.

« Et, je sais, oui. Et je sais aussi que tu ne peux pas faire ce genre de promesses. » Muette, je l’écoute en tâtant la température de l’eau du bout des doigts. « «Et c’est une partie du problème. Je n’ai pas envie de m’investir si je dois retourner d’où je viens. Je veux pas me retrouver là-bas et avoir oublié tout ce que j’avais mis en place pour tenir bon. Je ne veux pas devoir refaire tout le boulot d’adaptation parce que c’est pénible et usant. »  - « Tu reprends mes arguments. » J’esquisse un sourire lorsqu’il me répond presque la même chose que je ce que je lui ai dit moi lorsqu’il m’a promis que nous ne serions plus séparés. « Et je vais te répondre la même chose : si, je peux. On refera notre vie ailleurs s’il le faut. » Dans un paradis pour criminels qui n’extrade pas vers l’Australie ou tout pays moderne. Nous avons assez de revenus à l’étranger, sur des comptes cachés ou en grosse coupure – en cas d’urgence – pour nous offrir une vie luxueuse sur une île paradisiaque. Micah sera heureuse également. « Tu ne te retrouveras pas là-bas. » Je n’en démordrai pas. Lui aussi doit s’en convaincre pour réussir à renouer avec ses habitudes. L’endroit où nous nous trouvons n’est pas la racine du problème, j’en suis convaincue et, quitte à se dégoûter d’un endroit à force d’être forcé à l’enfermement, je préfère que ce soit cet appartement que notre vrai lieu de résidence.

« Et je lui en veux pas, mais ça fait pas moins mal pour autant…ça commence toujours comme ça. » Je fronce les sourcils en l’observant tandis qu’il passe ses cheveux sous l’eau et qu’il les lave rapidement. « Qu’est ce qui commence comme ça ? » Evoque-t-il un désamour de sa fille ? Un éloignement ? Fait-il allusion à Sophia, dont il a le sentiment d’avoir précipité la fin en ne lui offrant pas la possibilité de se confier à un parent ? Je pensais qu’il l’avait intégré, qu’il n’y était pour rien ; qu’une adolescente et une jeune femme cachera toujours des choses à ses parents et ce quelle que soit la relation qu’elle entretient avec ces derniers. « Je veux rentrer chez moi. J’en peux plus de cet endroit. Je déteste cette impression que l’histoire se répète, qu’elle est sensiblement différente juste pour me donner l’illusion que je brasse pas systématiquement de la merde, mais on en est là, Rae. » Je secoue la tête mais, avant que je n’aie le temps de formuler une réponse, il poursuit. « Je le sais, mais j’ai pas envie de mendier quoi que ce soit, pas encore une fois. » A nouveau, je secoue la tête de gauche à droite et, après qu’il ait rincé ses cheveux et se soit rassit sur son tabouret, j’attrape une serviette pour lui frotter doucement les cheveux. « Tu peux pas continuer à penser que Micah est Sophia. » Ou à me donner l’impression que c’est ce qu’il insinue. « C’est une petite fille de moins de deux ans qui t’a repoussé parce qu’elle trouve ta barbe désagréable quand elle la touche. » Et difficile de la blâmer d’avoir eu peur de son père au look d’ours mal léché. Une fois ses cheveux épongés, je me penche pour attraper dans le meuble le séchoir à cheveux, que je branche mais n’allume pas tout de suite. « Tout ça sera terminé avant qu’elle n’atteigne ses trois ans. » Et si nous avons de la chance, bien avant, mais il n’est pas question de donner l’espoir à Amos d’être à nouveau libre de ses déplacements dans un mois ou deux. Je n’en sais rien, la voilà la vérité. « Elle ne s’en rappellera pas. Et toi, tu n’es pas à l’autre bout du monde et loin d’elle. Tu es là lorsqu’elle se réveille, tu joues avec elle tous les matins, tu la fais manger, tu es là tous les soirs lorsqu’elle se couche. » Il est assigné à résidence, pas réquisitionné pour une mission dans un pays lointain. Si je comprends que la situation soit difficile pour lui – l’idée même d’être enfermée me terrifierait - il ne doit pas tout mélanger. « Arrête de penser que tu vas nous perdre, elle et moi. » Ma loyauté est indéfectible, et notre princesse considère son père comme son être humain favori, puisqu’il est celui qui prend le temps de lui lire tous les livres pour enfant qu’elle lui présente et de jouer avec elle à chaque fois qu’elle réquisitionne son attention. Il est son essentiel, d’une façon différente que je le suis, et cela me désole qu’il ne s’en rende pas compte. Mon regard cadenassé au sien au travers de nos reflets, j’esquisse une moue rassurante avant d’allumer le sèche-cheveux. Pendant quelques minutes, l’appareil rend toute conversation inaudible et, lorsque je l’éteins, je ne parle pas plus : je me concentre sur les finitions de mon travail. J’attrape un ciseau, et je raccourcis quelques mèches qui me semblent ne pas flatter sa coupe. Finalement, lorsque je suis satisfaite, je passe une dernière main dans ses cheveux, puis je fais le tour du tabouret pour lui faire faire et cadenasser mon regard au sien. « Et voilà. Comme chez un professionel. » J’esquisse un sourire, et frôle son genou du mien.





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Message(#)(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 EmptyVen 3 Nov 2023 - 23:20




TIME STANDS STILL

Mon moral ne tient-il qu’à ça ? A ce que je porte des jeans et non pas un survêtement défraîchi ? une jolie chemise plutôt qu’un t-shirt ? Je réprime un soupir de dédain parce qu’elle essaie, Raelyn. Elle cherche des solutions parce que ma nervosité et mon chagrin sont palpables. Elle essaie tandis que je doute sincèrement que mes journées puissent être moins mornes sous prétexte que mon reflet dans un miroir serait plus flatteur. Je crois, au contraire, que ma joie de vivre serait lourdement impactée si je me préparais pour finalement rester enfermé derrière une porte franchissable par tous, sauf pour moi. Je supporte peu de voir Raelyn ou Micah et Ruth la traverser, me laissant sur le carreau avec ma peine comme costard. Fringué de pied en cape, je me sentirais comme un gosse malade le soir de la chasse aux bonbons d’Halloween et qui serait forcé, par politesse, de faire signe à ses frères et soeurs depuis la fenêtre du salon. N’aurait-il pas l’impression d’être le dindon de la farce ? La victime d’un mauvais sort lancé par l’injustice ? Assurément, mais comment l’expliquer avec des mots simples ? Faire fi de la pudeur et ouvrir mon coeur au pied de mon épouse, c’est devenu plus facile avec le temps : je suis en confiance. Par contre, définir mes ressentis par le verbe afin de rendre compte de ce qui m’agite, ce n’est pas encore naturel. Notre histoire ne m’a pas enseigné l’éloquence en toutes circonstances. Notre couple n’étant pas en danger, a quoi bon me plier à cet exercice ? Je préfère abandonner avant d’avoir essayé, si bien que je hausse une fois de plus les épaules. J’offre à coiffer ma tête à une Raelyn qui s’applique à dégrossir cette tignasse ondulée faute à la longueur. Il tombe par paquet sur le sol et je m’en moque éperdument. Je n’ai pas laissé pousser cheveux et barbe par coquetterie. Ces airs de sale type me préservait des autres au sein de la prison. Ainsi déguisé, j’agrainais surtout mes airs patibulaires. J’espérais garder les autres loin de moi, je ne suis pas un animal social. Ceci étant, entre “les autres” et ma fille s’étend un gouffre que la petite a élargi. Conclusion ? Mon coeur est supplicié.

Cette émotion-là, je la circonscris mieux à l’oral que je n’arrive à la tempérer. Pendant le repas, j’en ai consacré de l’énergie à dédramatiser. Malheureusement, les résultats avoisinant le zéro, j’en ressors vulnérable. Chaque mèche coupée par mon épouse accentue le phénomène, mais je le répète, je ne me sens pas en danger auprès de Raelyn. Dès lors, je vide mon sac. J’accouche de mes tracas, des peurs engendrées par mon passé. «Je les reprends parce qu’ils sont justes, c’est le décor qui était différent et tu n’aurais pas voulu du mien.» ai-je affirmé sans amertume. Loin de moi l’idée de rappeler mon “sacrifice”. Appuierait-on sur la touche reverse d’une magnétoscope que je me livrerais quand même à la police et elle le sait. «Et tu me détesterais si on devait tout laisser derrière nous.» Vivre là où d’aucuns ne pourraient m’envoyer en prison, ça l’amuserait un temps à l’instar des vacances légales auxquelles tout travailleur à droit. Mais, une fois la lassitude installée, elle s’ennuiera, ma femme d’affaires. Ma reconnaissance me pousserait à m’écraser et sa frustration, à me chercher des poux. Malgré tout l’amour que nous nous portons, je serai le coupable idéal, celui qui l’a arraché à sa vie, qui l’a dépossédé de son identité… je serai celui que j’ai refusé d’être quand, en convalescence sur le catamaran, j’ai remis son pied dans l’étrier de son “métier”. «Ose dire que j’ai tort.» ai-je déclaré, captant son regard dans le miroir. J’ai alors détaillé chaque expression de son visage en quête d’un embryon de réponses. Nous nous sommes affrontés sans animosité durant plusieurs secondes et, moi, j’aurais tout donné pour être doté du pouvoir de lire dans les pensées. Je nous aurais évité cette vieille habitude de lui prêter des intentions qui ne sont pas toujours justes. «Tu vois, tu ne peux pas et tu le sais aussi bien que moi.» ai-je déduit, de façon prématurée, probablement, mais je ne suis qu’un Homme au sens large.

J’aime jouer le gars inébranlable devant certains de mes proches, mes employés ou les étrangers. Pour ce soir, je n’en ai pas la force et je m’épanche à mots couverts juste avant d’obéir aux ordres de ma coiffeuse improvisée. Me laver la tête ne m’a pas refroidi les idées. Elles tournent toujours en boucle, elles bouillonnent, elles perdent même en cohérence. « Je ne sais pas comment je pourrais l’appeler : l’indifférence ? Me battre pour qu’elle me regarde. Je ne sais même pas si c’est rationnel.» ai-je constaté, désolé et, par-dessus tout, embarrassé par le poids de mes inquiétudes. Pourquoi ai-je donc amorcé cette conversation ? Je n’ai plus envie de la poursuivre. Je voudrais l’avorter ici, maintenant. Sofia n’est pas un tabou. Ce qui l’est, c’est ce que j’ai traversé durant son plus jeune âge, l’impact sur mon assurance divisée de moitié : je suis un père fragilisé, un père qui n’était pas prêt à entendre les jugements de sa conjointe. J’en chuterais de mon tabouret fraîchement retrouvé. «Je le pense pas. Je ne les compare même pas.» me suis-je défendu, vraisemblablement vexé. C’est lisible sur mes traits, déchiffrable au son de ma voix. «Je suis juste pas idiot : je suis le dénominateur commun. On peut parler d’autre chose maintenant.» Je n’ai pas besoin d’être pointé du doigt ni même de répéter ce que j’ai déjà confessé cent fois. « Je peux pas faire semblant que tout ça est derrière moi parce que ça t’arrangerait, Rae. » Je suis borné, je l’ai toujours été. J’ai opéré des changements drastiques sur mes schèmes d’action et sur mes réflexes. Je ne suis pas modelable cependant. Je ne suis pas malléable à souhait non plus. « Demande toi plutôt comment tu guérirais d’un truc pareil.» ai-je proposé, me rappelant qu’à une époque, il lui était impossible de comprendre mes ambitions de réduire le Club à néant au détriment de son existence. Elle est mère, aujourd’hui. Sans doute pourrait-elle réaliser l’étendue de ma souffrance, la profondeur de la plaie, le manque d’efficacité des sutures d’amateur. «Tu sais, j’aimerais aussi pouvoir faire abstraction de tout ça et j’essaie. Sans picoler alors que, crois-moi, c’était plus facile avec de l’alcool.» Il m’anesthésiait le coeur et la tête. Grâce à lui, mes emmerdes n’existaient plus. J’y songe et, d’instinct, je fais rouler mon alliance autour de mon doigt. «Tout se passera bien.» Je m’encourage alors que Rae donne son dernier coup de ciseau. « Parce que j’ai plus peur de vous rendre malheureuse que de vous perdre. J’ai pas envie de ne pas me sentir à la hauteur et j’ai pas encore trouvé le moyen de penser autrement.» Auquel cas, ne serais-je pas révélateur de quelque chose de dangereux pour notre couple ? Ne serait-ce pas les premiers pas vers la routine ? Vers l’indifférence ? «Et, c’est parfait. Pas aussi bien que si je sortais de chez mon coiffeur, mais c’est parfait.»ai-je renchéri avant de conclure d’un baiser sur le dos de sa main.  
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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 873483867

« Je les reprends parce qu’ils sont justes, c’est le décor qui était différent et tu n’aurais pas voulu du mien. »
« Je n’ai pas réellement eu le choix, si je peux me permettre de te le rappeler. »

Ma remarque, si elle pourrait sembler amère au premier abord, ne l’est pas tant que ça. Il m’a présenté ses excuses, elles étaient sincères mais le laisser pointer du doigt que ma situation est préférable à la sienne sans lui rappeler qu’il a fait des choix et me les a imposés ne me ressemblerait pas. Avec lui, je suis capable d’une douceur et d’une empathie qui lui sont toutes deux réservées. Pour autant, je reste moi, avec assez de finesse d’esprit et de répondant pour tenir tête à la mule qu’est Amos. Il n’est pas question de mauvaise foi, dans le cas présent, mais plutôt de ce genre de situation où mon amant ronge son os sans en démordre et sans qu’il soit aisé voire possible de lui ouvrir l’esprit. « Et tu me détesterais si on devait tout laisser derrière nous. » Sans un mot, j’éteins la tondeuse temporairement, et je redresse mon menton pour pouvoir ficher mon regard dans celui d’Amos au travers du miroir de la salle de bain. « Ose dire que j’ai tort. » Il a tort, pas dans ce qu’il affirme, mais dans son analyse de la situation. Il part du principe que je le tiendrais coupable de notre situation quand je suis clairvoyante : j’ai abattu Lou et elle est là, l’origine de nos tracas. « Tu vois, tu ne peux pas et tu le sais aussi bien que moi. » Mes doigts glissent dans ses cheveux, sur son épaule et viennent se poser sur son torse. « Tu as tort. » Je soutiens son regard sans détourner les yeux une seule seconde. « Je détesterais la situation, c’est vrai, mais je ne suis pas hypocrite. » J’ai mon lot de défaut, mais pas celui-là, et Amos le sait. « J’ai pressé la détente. Si on en arrivait là… » A fuir, à tout laisser derrière nous pour éviter de faire face aux conséquences de nos actes. « … Tu ne serais pas l’unique coupable. » Loin de là. Mon point étant à mon sens avancé et prouvé, je rallume la tondeuse pour terminer ce qu’il me reste de coupe, avant d’affiner lorsqu’il aura lavé ses cheveux.

Je sais que l’attitude malheureuse de Micah n’a fait que mettre en exergue un malaise déjà existant. Mais je sais aussi qu’il risque de s’en souvenir longtemps et de nous rappeler à toutes les deux – d’abord à moi, puis à Micah lorsqu’elle sera en âge de comprendre l’autodérision – plus longtemps encore. Aujourd’hui, il est marqué à vif. Le rejet de sa fille le ramène plusieurs années en arrière quand cela ne devrait pas : il compare des situations qui n’ont pas grand-chose en commun. S’enrôler dans l’armée, c’était la fuite en avant d’un jeune père dépassé par la tournure qu’avait pris sa vie. Tendre les mains pour qu’on lui passe les menottes, il l’a fait pour protéger Micah et lui offrir ce dont il estimait qu’elle avait besoin : une mère auprès d’elle et loin de tout soupçon. « Je ne sais pas comment je pourrais l’appeler : l’indifférence ? Me battre pour qu’elle me regarde. Je ne sais même pas si c’est rationnel. » - « Tu sais que ça ne l’est pas. » Ce soir, Micah était de mauvais poil. En fin de matinée, lorsque je les ai laissés, elle jouait avec son père en riant et en lui racontant tout ce qui lui passait par la tête comme à son plus proche confident. « Je le pense pas. Je ne les compare même pas. » - « C’est pas l’impression que ça donne. » Si pas les deux enfants, la situation et leurs réactions potentielles face à un défi X ou Y à relever. Micah ne considèrera jamais son père comme un étranger ou un homme l’ayant abandonné, elle sait combien elle est entourée et aimée, je le lis dans ses yeux tous les jours. « Je suis juste pas idiot : je suis le dénominateur commun. On peut parler d’autre chose maintenant. » Amos se referme sur lui-même, et je le connais assez pour savoir qu’il ne sert à rien plus à rien d’insister pour l’instant. Autant tenter d’apprendre l’alphabet à un âne. « Je peux pas faire semblant que tout ça est derrière moi parce que ça t’arrangerait, Rae. » Parce que cela m’arrangerait ? Irritée par la remarque, mais le connaissant assez pour savoir que ce n’est pas le moment d’entrer dans une confrontation avec lui – il serait incapable de ne pas faire appel à ses pires réflexes – je me contente de hausser un sourcil et de déglutir péniblement. Je me retiens de ne pas me gratter la gorge, mais laisser un soupir m’échapper. « Demande toi plutôt comment tu guérirais d’un truc pareil. » Je ne suis pas en train de lui demander de le faire d’un claquement de doigts et, s’il le pense, il mélange tout. Et c’est justement ce que je suis en train de lui demander de ne pas faire, tout mélanger. Ne pas confondre la remarque enfantine d’une petite fille qui préfère son père propre de sur lui avec quelque chose de plus grave et plus profond. « Tu sais, j’aimerais aussi pouvoir faire abstraction de tout ça et j’essaie. Sans picoler alors que, crois-moi, c’était plus facile avec de l’alcool. » - « Tu as parfaitement conscience que je le sais. » Sur mon lit d’hôpital et alors que mon cœur était en miette, que je pensais être seul et que mon monde s’était écroulé, ne lui ai-je pas affirmé que j’avais rechuté parce que c’était facile, bien plus facile que de résister ? « Tout se passera bien. » Professionnelle, je continue à couper ses cheveux avec adresse malgré une discussion qui aurait pu tester la solidité de mes nerfs. Tout se passera bien, n’est-ce pas justement ce que je tente de faire entrer dans sa tête à coup de pioche ? « Parce que j’ai plus peur de vous rendre malheureuse que de vous perdre. J’ai pas envie de ne pas me sentir à la hauteur et j’ai pas encore trouvé le moyen de penser autrement. » La coupe terminée, je dépose les ciseaux sur le rebord du lavabo, et frotte ses épaules pour faire tomber les cheveux coupés qui s’y sont amoncelés. Ils recouvrent aussi une partie du carrelage de la salle de bain mais, pour être honnête, je suis trop épuisée pour m’en soucier tout de suite. « Et, c’est parfait. Pas aussi bien que si je sortais de chez mon coiffeur, mais c’est parfait. » A présent adossée contre le lavabo et face à mon époux, je le laisse déposer un baiser sur ma main en fermant mes paupières avec douceur et tendresse. Finalement, après ces quelques dernières minutes de silence – je l’ai écouté et entendu, j’ai simplement tourné ma langue sept fois dans ma bouche avant de répondre – je rompt le silence ambiant. « Tu peux commencer par te rappeler que tu n’es pas seul, même si tu estimes que c’est seul que tu dois affronter ce que tu ressens. » Un jour, je serai peut-être fatiguée de devoir le lui rappeler. Mais ce jour n’est pas encore arrivé et n’est pas près de le faire. « Et que tu n’es pas le seul à vivre des moments difficiles non plus. » Cela vaut pour moi, mais aussi pour Micah qui, malgré tout nos efforts, se rend forcément tout compte qu’il se trame des choses angoissantes et qui sortent de la norme, et qui réagit comme la petite fille qu’elle est. En guise de conclusion – j’ai compris que plus de débats ne serviraient à rien ce soir – je dépose un baiser sur sa tempe, avant de caresser sa barbe trop longue du bout des doigts. « Tu veux que je m’occupe de ça aussi ? » Ou a-t-il retrouvé assez d’amour propre et d’énergie pour le faire seul, sans que je ne soit toutefois jamais bien loin ?





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Message(#)(Amelyn #91) ► TIME STANDS STILL - Page 2 EmptyLun 6 Nov 2023 - 0:42




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«Hmm. Ce n’est pas le sujet. » ai-je bougonné, un peu mauvais d’être rappelé à l’ordre ma femme alors que je lui ai présenté d’honnêtes excuses. Qu’espère-t-elle de cette apostrophe ? Que je m’aplatisse ? Mes justifications n’étaient-elles pas suffisantes ? Et, que sous-entend-elle en évoquant la notion de choix ? Que c’est ma faute si j’ai atterri en taule ? Que je l’ai décidé et, qu’en conséquence, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même ? Que je n’ai pas le droit de me plaindre ? D’en être honteux ou accablé ? Je trouve ça injuste, mais je ne m’en défends pas. Je manque de force pour à la fois ignorer ma pudeur, raison de toutes ces confidences témoignant de ma fragilité actuelle et me réexpliquer à côté de mes intentions, intentions dont on ne peut défalquer la noblesse. Dès lors, je préfère grommeler, émettre des suppositions et évaluer les propos de Raelyn selon mon échelle personnelle de “véracité”. Je m’use en efforts pour m’assouplir, pour ne plus considérer d’emblée que ma conception ou mon analyse d’un fait est coulée de force jugée. Parfois, ça capote et, ce soir, nous sommes face à l’une de ses impasses où j’ai tant retourné le problème que je me suis convaincu qu’il n’existait qu’une seule issue, celle que j’ai supposée : ma complice m’en tient rigueur et notre couple périclite. Aussi ai-je grimacé, toujours dans ma barbe, à la faveur de mes doutes. Je n’ai répliqué que d’un “peut-être”. Bien entendu, il pue le scepticisme à plein nez : nous pourrions en débattre, nous chiffonner jusqu’à nous quereller. Par chance, l’envie nous manque…ou simplement l’énergie. Demeurer dans l’expectative d’un départ pour un paradis fiscal ou d’une libération plénière, ça nous use à défaut d’éroder notre sentiment. Ils sont trop intenses pour s’abîmer, mais suffit-il réellement d’aimer pour être heureux ? L’est-elle avec moi, Rae ? Et ma fille ? Est-elle triste ? Angoissée ? Contrariée parce que je suis partie loin d’elle malgré moi ? Réagit-elle selon ses humeurs forcément instables à cause de son âge ?  Je suis fatigué de me poser tant de questions à propos de mon avenir et du nôtre, de mon rôle au sein de cette famille, de ma place dans le cœur de ma fillette. Est-ce que je me fais du mauvais sang parce que je traduis certains événements avec la peur pour décodeur ? Raelyn se trompe : je ne jurerais pas avec certitude manquer de cohérence. En revanche, je me raidis sur ma chaise alors que je me sens accusé d’un crime contre lequel je lutte ardemment depuis la naissance de ma fille. Distinguer Sofia de Micah, c’est devenu une priorité dès l’instant où j’ai accepté le résultat de l’échographie qui a révélé le sexe du nouvel enfant Taylor. Je concède donc cette remarque au rang de la cruauté. Plus que vexé, je suis peiné. Mon estomac se noue d’effroi d’être ainsi mésestimé et je jette sur ma coiffeuse improvisée un regard de biais à travers le miroir. Je brûle de la tancer d’un “tu me connais mal” qui n’aurait le mérite que d’adoucir mon sentiment de trahison. Au lieu de ça, je creuse les premiers sillons de mon futur silence : je me ferme peu à peu à toute discussion grave à propos de Micah. Au mieux, je tolère encore de parler de mes émotions, de mes peurs, de mon addiction qui ne me lâchera jamais ou pas maintenant. Elle est toujours collée à mes basques, je n’en suis pas au stade atteint par cette femme combattive qui débarrasse mon t-shirt des mèches de cheveux rasées ou coupées plutôt. Sur le sol gît un amas de ces derniers et je me souviens m’être fait la réflexion qu’une partie de mes barricades ont sauté. «Merci pour ça.» ai-je toutefois rétorqué au terme d’une plaisanterie, conscient de ne pas être seul pour nettoyer le seuil de notre porte. De coutume nous oeuvrons à former une équipe et, s’il y a des ratés - souvent de mon fait, mais je préfère subir mille tortures que de l’admettre -, je ne me distingue pas seulement au travers de la mauvaise foi. La preuve étant, je lui témoigne ma gratitude par l’adverbe. J’y ajoute un «Pour le reste.» Pour ses preuves d’amour, pour sa patience à me les réciter autant de fois que c’est nécessaire, pour ce qu’elle ne se lasse jamais de ma mauvaise tête. «Et, je sais que c’est pas facile pour toi…» Peut-être aussi pour Micah. Je l’intègrerais si je ne regardais pas la situation avec la mauvaise paire de lunettes, une bien trop vieille pour mon enfant, une qui néglige qu’elle est encore trop petite pour s’encombrer de platitude. «Et je vais m’en occuper. Je peux au moins faire ça.» Aussi parce que ma frustration - je l’ai étouffée, mais elle n’a pas poussé son dernier souffle - est si grande que j’ai épuisé ce qu’il me restait en bienveillance dans l’expression de ma gratitude. «Mais tu peux rester là…» Au fond, ça me fera plaisir, bien plus que l’idée qu’elle redescende sans moi pour fumer une cigarette, bien plus que celle où nous nous attardons encore et toujours sur ces sujets qui me raidissent.

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