Durant l'ensemble d'une longue journée d'octobre, au milieu des montagnes solitaires, je m'étais aventuré sur une région singulièrement sauvage et oppressante du pays, Gardens point.
Il avait disparu... juste sous mes yeux, je n'avais pourtant détourné mon attention que pendant quelques secondes. Je m'en mordais les doigts et maintenant, j'étais certaine d'être en danger. Intrépide, je ne réfléchissais que rarement quand mes pulsions de vengeance l'emportaient. À présent, ma poitrine se compressait tellement les battements de mon cœur étaient rapides et que mon souffle était coupé. J'aurais de la chance si ce vampire n'avait pas remarqué ma présence, mais je me doutais que c'était impossible. Ce jeu du chat et de la souris. Je n'avais jamais réussi à traquer le moindre vampire jusqu'à présent, sans que celui-ci ne soit incapable de capter mon odeur. J'ai le sang chaud, contrairement à ces bêtes au teint pâle. J'ai une odeur, un parfum, ils me sentent à des dizaines de mètres à la ronde, voire bien plus que ça. À moins que celui-ci ne soit totalement malade et faible, il sait que je suis là. Et s'il a disparu de mon champ de vision, c'est sans doute pour mieux me prendre par surprise. Ses yeux, ses yeux ! ils ressemblaient à des fenêtres brûlantes de l'enfer.
Une ombre apparue, me coupa dans mon élan. « Je n'offre pas ma chair aux morts ! » je m’arrêtais net, sortant mon pieu de sous ma cape, mais lorsque la silhouette s’approcha, elle n’était en rien celle que j’avais vu juste avant. Celle-ci était celle d’une femme, pas d’un homme et elle était bien plus petite et menue que précédemment. Était-ce un guet-à-pent ? Les vampires avaient-il le pouvoir de se métamorphoser ? Elle n’avait pas l’air de savoir où elle était non plus. Elle avait plutôt l’air de débarquer de nulle part, même d’être apeurée. Etait-ce un piège ? « Que faites vous seule dans la nuit par ici ? »

@Cami Hasting

Il faisait tellement noir depuis de nombreux jours désormais que Cami ne parvenait plus à savoir si c’était le jour ou la nuit, elle n’avait plus aucun repaire temporel, elle était sans cesse dans une sorte de transe, apeuré, se demandant si les créatures surnaturelles dont elle avait entendu parler étaient bien réels et s’il s’en prendrait à elle. Il faut le dire, elle n’était pas du genre à se battre ou à savoir se défendre, elle était plutôt le type : demoiselle en détresse que le héros sauve toujours. Mais sans savoir comment, Cami s’était retrouvé dans une partie de la ville qu’elle ne connaissait pas, elle avait surement loupé le tournant qu’elle devait prendre sans s’en rendre compte. La noirceur de la nuit devait y être pour quelque chose, même la lune habituellement si lumineuse, était terne et n’éclairait pas grand-chose. « Ne restes pas sur place Cami, c’est encore pire. » Elle décidait tant bien que mal, d’avancer, affrontant le noir et sa peur. Alors qu’elle s’avançait, Cami fut surprise d’entendre la voix d’une femme, elle n’offre pas sa quoi ? Oh mon dieu, dans quel pétrin, elle s’était mise. Elle s’approchait doucement et aperçut le visage de la personne, elle n’avait pas l’air si dangereuse que ça mais Cami préférait tout de même rester sur ses gardes, sait-on jamais. Elle fronçait les sourcils à sa question, entendant au loin des bruits de pas, et des cris perçant. Oh mon dieu. « Je pourrais vous retourner la question. Elle laissait quelques instants de silence, ne sachant pas si elle devait partir, prendre ses jambes à son cou ou se montrer courageuse. Elle optait alors pour la seconde option, elle ne devait pas montrer sa peur, sinon elle s’en servirait contre elle. Qui êtes-vous ? » Cami s’aperçut que la demoiselle avait sa main dans sa veste et en plissant les yeux, elle en devinait un pieu en bois. Par reflexe, elle fit deux pas en arrière, comme si elle allait s’enfuir. « Ce n’est pas prudent de se balader seul, de nos jours.. Vous devriez rentrer chez vous. » Ce qu’elle ferait avec le plus grand plaisir si elle ne s’était pas totalement perdu.

A vrai dire ,Siham se rendit compte que sa question n’avait plus aucun sens dans un monde plongé dans la nuit en permanence. Tout le monde se retrouvait à un moment ou un autre, seul dans la nuit. « Je pourrais vous retourner la question » elle marquait un point, laissant la sorcière assez pantoise. Elle perdait parfois tout sens de discernement et le manque de soleil pouvait lui faire perdre la raison. « Qui êtes-vous ? » fallait-il suffisamment faire confiance aux gens pour décliner son identité  et à contrario, il fallait faire aveuglement confiance aux autres pour croire qu’ils allaient décliner leur identité. « je me suis perdue. » avant d’être certaine de savoir à qui elle avait à faire, Siham ne prendrait aucun risque. « Ce n’est pas prudent de se balader seul, de nos jours.. Vous devriez rentrer chez vous. » elle regarda autour d’elles, Siham restait attentives aux alentours, se souvenant que ce vampire pourrait réapparaitre à tout moment. « j’aimerais pouvoir. » elle remarqua la posture de méfiance qu’avait emprunté soudainement la jeune femme. « Avez-vous vu quelques chose ? » Siham se retournait pour voir si une créature de la nuit n’arrivait pas derrière elle pour la surprendre. « Vous avez raison, nous ferions mieux de rentrer chez nous. »
La sorcière abandonna sa traque pour le moment, elle voyait bien que la demoiselle semblait être innocente et qu’elle allait sans doute lui attirer des ennuis si elles trainaient trop par ici. Les vampires ou les loup garous pourraient abuser de cette situation et ne faire d’elles qu’une seule bouchée. « d’où ven… » un bruit de craquement retenti derrière elle, elle se tut aussitôt.  « On s’en va. » Siham ne voulait prendre aucun risque, elle fit un bond en avant, vers la demoiselle et prenait les choses en mains. Elle s’agrippa à sa manche et l’obligeait à la suivre sous la mangrove. D’autres craquements se laissaient entendre, des ombres tournaient autour d’elles, à une vitesse bien trop rapide pour savoir exactement de quoi il s’agissait. Elle s’arrêta net, se tourna vers la jeune brune. « Courrez, ne vous retournez pas, courrez aussi vite que vous pouvez. » elle la regardait dans les yeux, l’obligeant à suivre son ordre, ca n’avait rien d’un conseil.

Cami était plus que surprise de croiser quelqu’un d’autre dans cet endroit si reculé de la ville. Elle s’était perdu et visiblement, elle n’était pas la seule – bien qu’elle avait du mal à croire la personne en face d’elle -. Il est vrai que depuis quelque temps, la ville était devenue beaucoup moins sûr, beaucoup plus effrayante, le noir ne rendait pas les choses plus facile, bien au contraire. L’américaine n’avait pas la chance de pouvoir prendre la parole énormément, sa partenaire de soirée avait l’air très bavarde et assez suspicieuse. Cami savait que des créatures étranges et mystique avaient été aperçu dernièrement mais elle n’y croyait pas. Des loups garous ? Des vampires ? Des sorcières ? Non c’était impossible. Elle sentit la jeune femme tirait sur son bras pour l’emmener sous une mangrove. « Mais que faites-vous ? » Elle n’avait le temps de dire autre chose, que des bruits étranges se fit entendre. Cami frissonnait, se demandant ce qui se passait, dans quel pétrin s’était-elle encore mise ? Elle tournait sa tête dans tous les sens, apercevant des ombres au loin, elle replaçait son regard vers la demoiselle lorsqu’elle entendit sa voix. Courir ? Sans jamais s’arrêter. ? « Mais.. je.. » Elle ne trouvait pas ses mots, mais elle comprit que ce n’était pas une question. Cami se tournait, et commençait à courir, dans le noir, sans but ou aller. Elle vérifier de temps en temps que la demoiselle la suivait, et c’était le cas. Elle entendit au loin, des hurlements de certaines créatures de la nuit, la lune était pleine, elle se demandait alors si les rumeurs étaient finalement vrais. La libration lunaire, libéré les lupinus lointain. Courant de toutes ses forces et le plus vite possible, son cœur battait à une allure folle et la seule chose à laquelle, elle pensait était qu’elle ne reverrait plus jamais l’homme qui fait battre son cœur. En se retournant pour apercevoir la femme qu’elle avait rencontré, son pied se pris dans une racine d’arbre surélevé et elle s’étala sur le sol. Elle relevait la tête doucement, et remarqua des pieds devant elle, des pieds ou des pattes ? Beaucoup trop grande, beaucoup trop poilu. « OH MON DIEU ! » S’était-elle écrier. Etait-elle encore toute seule ou l’autre femme était encore présente ? Bon dieu, bien sur qu’elle n’était plus là, elle devait sauver sa propre peau et Cami ne la connaissait pas. « A l’aide !! » Elle se redressait doucement et se mit à reculer en sens inverse de la créature, sans le quitter des yeux. Essaie de ne pas montrer que tu as peur Cami, même si tu es totalement terrifié.

Siham était persuadée ce que vampire était de retour et qu’il n’était pas seul, qu’une horde de son espèce allait les traquer et que courir n’allait que leur faire gagner du temps. Elle devait tenter de mettre cette jeune femme en sécurité, mais la réalité était qu’elle n’avait pas vraiment idée de comment s’y prendre. D’habitude, elle se trouvait toujours avec plus fort qu’elle, qui avait plus d’expérience, c’était bien la première fois qu’elle était seule avec une jeune femme sans défense. Elle regrettait d’avoir voulu jouer avec le feu, de s’être aventurée dans cette mangrove, à la poursuite de ce vampire sans avoir prévenu personne de sa quête et surtout, sans être venue accompagnée.
Elle ne s’arrêtait pas de courir, en oubliant presque la jeune femme, elle avait fini par la dépasser même. Elle était comme dans une bulle et avait l’impression que ses pas étaient de plus en plus rapide, comme si elle flottait dans l’air. « A l’aide !! » Elle entendit le cri de la jeune femme, elle se stoppa nette dans sa progression et se retourna. Elle était une dizaine de mètre derrière elle et alors Siham fit les gros yeux quand elle s’aperçu qu’il ne s’agissait pas d’un vampire mais bien d’un loup garou. Il devait faire deux fois la taille de la jeune femme tombée à terre. La sorcière fit quelques pas en sa direction. « Grande créature de la nuit, je sens la bête en toi, la puissance qui vous pousse. Mais écoute-moi, car je tiens les clés de la sagesse ancienne. Ce n'est pas le destin de cette âme innocente de finir en proie à ta férocité. » pendant ce temps, elle sortie sa baguette magique de derrière sa cape et la brandit en direction du lycan. « Lupus Expelle! » le loup fu alors projeté en arrière, laissant à la jeune femme le temps de se relever et à Siham d’aller la ramasser par terre. « On va pas avoir beaucoup de temps. je vais difficilement pouvoir faire mieux...» elle avait quelques tours supplémentaire, mais à force, elle ne pouvait pas l'exterminer totalement. Elle ne pouvait que gagner du temps.

L’obscurité de l’endroit, n’aider pas Cami à voir où elle mettait les pieds et désormais où elle plaçait ses mains pour reculer sans se blesser ou sans rencontrer une énième créature mystère. Plus, elle reculait et plus elle s’enfonçait dans la pénombre, pourtant il y a quelques secondes, avant sa chute, elle était presque à la lisière qui la ferait sortir de cet endroit. Si un jour, la chance faisait que les lumières du jour reprennent possession de la ville, elle se promettait en ce moment même, qu’elle resterait chez elle la nuit, fini les soirées nocturne dans sa ville adorée. La créature devant elle, venait tout droit des ténèbres, elle ne voyait pas d’autres possibilités. Il avait le regard sombre, une brume épaisse s’était formé autour de lui, un obscurcissement prenait part dans ces lieux. Cami fut surprise de revoir la jeune femme qui l’avait aidé revenir la chercher, mais surtout, elle sursautait en l’entendant prononçait des mots inconnus, avec une sorte de baguette magique. Et puis quoi encore, allait-elle nous sortir un balai, un chapeau de sorcier et un lutin de compagnie ? Elle pourrait presque se croire dans Harry Potter, bientôt c’est le professeur Lupin qui reprendra sa forme humaine et s’excuserait du dérangement. La demoiselle s’approchait de Cami, et l’aidait à se relever. Sans savoir pourquoi, Cami reculait d’un pas mais elle ne comprenait comment son corps la poussait vers la demoiselle, comme s’il lui indiquait qu’elle était digne de confiance. « Mais.. comment.. Vous.. Je .. » Aucune phrase complète, elle était encore sous le choc de ce qu’elle venait de voir. Son esprit, ne répondait plus, l’opacité avait pris place dans sa tête, tout n’était que brouillard. La lune était présente mais si terne par rapport à avant, avant que la noirceur prenne place dans la ville. « Qui êtes-vous ? » Demandait-elle, sans pour autant de pas l’écouter, Cami recommençait à courir, cherchant un recoin ou elle pourrait se cacher. C’était un véritable cauchemar.

Siham avait réussi à repousser le loup garou une première fois, mais elle redoutait être capable de mieux, elle ne maitrisait pas encore siffusament la magie et ses pouvoirs pour l’exterminer et pouvoir repartir main dans la main en paix avec la jeune femme. « Mais.. comment.. Vous.. Je .. » oui, c’est impressionnant et elle-même aurait surement eu la même réaction si elle avait été témoin de cette scène.

Dans l'urgence, point d'explication,
L'ombre nous suit, le danger est certain,
Vers l'horizon, fuyons sans hésitation,
Sans bruit, s'impose comme le destin.

Les deux jeunes femmes reprirent leur course et Siham tentait de trouver le moindre endroit où elles pourraient se cacher, au moins pour reprendre leur respiration. Elle scrutait le moindre recoint, même si elle savait très bien que le loup serait toujours plus fort qu’elle pour les traquer et les retrouver. Dans sa tête, ses pensées étaient toutes tournées vers sa mère, elle espérait que les voix reviennent pour l’aider à s’en sortir et trouver les mots justes pour le neutraliser. « Qui êtes-vous ? »

Plus tard, nous ferons connaissance, c'est sûr,
Vers la forêt, cachons notre secret
Je vous le promets, patientez, c'est le futur,
Suivez-moi, là-bas, loin du monde inquiet.

Siham avait une idée, se réfugiant derrière une grosse pierre, aux abord de la forêt, elle lança un sort d’invisibilité et de protection. Le loup ne pourrait ni les sentir, ni les voir, mais ce serait temporaire. Il finirait par perdre patience et s’en aller.

Sous la lune argentée, en silence je murmure,
Disparaissons des regards, tels des esprits furtifs,
Le sort d'invisibilité, sans odeur, je l'assure.
Camouflés dans l'ombre, notre parfum est fugitif

Siham ne savait pas si la magie avait opérée, elle regarda la jeune demoiselle qui n'allait de nouveau rien comprendre, puis entendit s'approcher à nouveau le loup. Elle l'implora de ne faire aucun bruit, par son regard. Il passa juste devant elle et semblait ne pas capter leur présence. Siham sentait son coeur battre à une telle vitesse, elle pouvait même entendre celui de sa voisine... mais elle était rassurée, son sort avait fonctionné.

Cami n’en croyait pas ses yeux, elle avait l’impression d’être dans un rêve. Il ressemblait étrangement à celui qu’elle avait fait il y a quelques semaines. C’était étrangement similaire. Elle regardait son interlocutrice, elle parlait dans un langage assez étrange, elle avait l’air de raconté des incantations, Cami était surprise, elle se croyait dans Harry Potter ? « Je ne vous pas vous effrayé mais cela ressemble étrangement à un rêve que j’ai fait. Suis-je entrain de rêver ? Cami avait une fâcheuse tendance à parler quand elle était nerveuse et à raconter tout et n’importe quoi. Elle voudrait s’excuser par avance auprès de son interlocutrice, mais elle ne pouvait faire autrement, elle devait débiter un nombre de mots à la minute assez impressionnant pour ne pas perdre le contrôle et sombrer dans la folie. Voyez-vous, dans mon rêve, j’étais dans une forêt exactement comme en ce moment, et je n’étais pas seule non. Je me baladais exactement comme ce soir, et j’ai rencontré un groupe de personne, tous vêtu de noir, qui racontais des sortes de poèmes comme vous le faites actuellement. Et d’un seul coup, des lumières jaillissaient de leurs mains, éclairant une partie de la forêt ou se trouvait des loups-garou. Tout à coup, la horde de loup garou avait commençait à courir vers nous et à essayer de tout détruire sur son passage. Etrange non ? Le plus bizarre dans ce rêve et que j’ai sauvé la situation, j’ai juste fait un geste des mains et j’ai réussi à les tuer. Comme si c’était possible. Enfin, c’est surtout les loups normaux parce que pour l’Alpha ont avait utilisé un.. » Elle n’eu le temps de finir sa phrase qu’elle compris par le regard de son accompagnatrice, qu’il était temps qu’elle se taise un instant. Elle s’exécuta. Le loup passait si proche d’eux que Cami eu un frisson qui lui parcourait toute la colonne vertébrale. Comment pouvait-il être si près et ne pas les sentir ? Les entendre respirer ? C’était assez impressionnant. Cami était à la fois, effrayé et subjugué par les talents de sorcellerie de la demoiselle présente à ses côtés. Alors qu’il s’éloignait à peine, Cami se tourna vers la jeune sorcière. Elle eu comme un flash, l’objet utilisé dans son rêve pour tuer le loup. « Un chouquet ! Elle avait balancé le mot, juste comme ça. Elle secouait la tête avant de reprendre. Vous n’en avez pas un ? Vous ne pouvez pas faire un tour de magie et en faire apparaitre un ? » Jamais, de toute son existence, elle aurait cru sortir une phrase de la sorte.

Siham écoutait le rêve qu’elle lui contait, mais elle restait à la fois très attentive à ce qu’il se passait autour d’elles. Pour le moment, Si elle avait réussi à rendre leur odeur imperceptible et à devenir invisibles, elles n’étaient pas pour autant inaudibles. Un seul bruit pourrait les trahir et alors, le Loup pourrait devenir complètement fou, tourner sans cesse jusqu’à ce que le sort ne fasse plus effet. Alors, elles seraient à découvert et de nouveau, totalement vulnérable et surtout, c’était comme se donner en offrande au loup. Elles pouvaient d’ores et déjà signer leur arrêt de mort. Mais, Siham fit un signe à la demoiselle de se taire, sans doute juste à temps et par chance, elle se coupa nette. Elle pourrait reprendre son récit, mais plus tard. Siham était bien curieuse de savoir ce qu’elle avait utilisé pour stopper ce fameux Alpha. Plus tard.
Elle se retenait elle-même de respirer et ne bougeait plus d’un poil, alors qu’elle sentie l’odeur du loup approcher, qu’elles pouvaient le voir, à quelques mètres d’elle. Il passait, il reniflait, il cherchait leur odeur, il les traquait, mais rien n’y faisait. Il avait perdu leur trace, son flair l’avait trahit, du moins, c’était sans doute ce qu’il pensait. Il s’éloigna, comme l’avait prédit Siham, il perdit patience. Les voilà à présent saines et sauves. « Un chouquet ! » un chouquet… Siham était étonnée d’une telle réponse. « Vous n’en avez pas un ? Vous ne pouvez pas faire un tour de magie et en faire apparaitre un ? » Siham sourit à la jeune femme, aurait bien aimé la distraire et répondre à ses attentes, mais elle n’avait pas cette capacité là. « Je n’ai jamais réussi à faire apparaitre un objet. Et pour tout vous dire, il me faudrait sans doute être capable de le penser, de l’imaginer. J’ignore totalement de quoi vous me parlez… »
La sorcière se redressa, sortie de sa cachette. « Nous serons sans doute invisible de tous pour les quelques prochaines minutes, je serai d’avis à nous en aller rapidement d’ici, en profiter que personne ne puisse nous voir. On ne sait jamais, s’il devait revenir pour une raison ou une autre. Je vais vous raccompagner, je connais le chemin jusqu’à la ville… » Siham aida la demoiselle a se relever et sur le chemin du retour, l’interrogea sur ce qu’était ce fameux chouquet… peut être que le rêve qu'elle avait fait n'était pas si anodin.