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@RUBEN HARTFIELD & ARTHUR

L’éclipse lui avait fait virer la tête, suivre ce vampire aveuglément pouvait se révéler être un piège dont il ne reviendrait pas vivant. Mais Arthur n’était pas un de ceux qui débutait, suivant le chemin de l’homme sans âge, il s’efforçait de laisser quelques traces dans la nuit. Par-dessus son épaule, Ruben paraissait le surveiller. Ses soupçons, simulés sous son sourire satanique. Il eut un énième frisson à la vue de ses canines, mais poursuivit son chemin sans attendre. Quittant l’ancien asile, ils se frayèrent un chemin jusqu’au jardin botanique. Arthur avait cet endroit en horreur, ayant toujours eu une certaine appréhension face au labyrinthe fait d’arbustes aux tiges armés d’épines tranchantes. Son appréhension semblait le gagner à nouveau tandis que son compagnon d’un soir poursuivait son avancée en s’enfonçant dans la pénombre. Il lui avait promis une piste contre un peu de tranquillité, pas vrai ? Arthur se devait de le croire. « Sommes-nous proches ? » Ses mots n’était qu’un murmure que Ruben accueilli d’un regard glaçant, l’incitant à se taire. La logique lambda lui lacéra lourdement la langue. Arthur se réduisit au silence, copiant son allure à celle du vampire.

Autour d’eux, le silence régnait désormais. Les hurlements avaient cessé et seule la lune semblait vouloir leur tenir compagnie. S’il n’avait aucun sens plus aiguisé de nature, Arthur restait en alerte constante, faisant entrer en jeu toutes les capacités que son grand-père lui avait instruite au fil des années. Et alors que l’ancien médecin semblait vouloir poursuivre son chemin vers la droite, l’instinct du chasseur le poussa à tourner son regard dans la direction opposé. Juste là, à l’angle d’un couloir, se trouvait ce qui semblait être un tas d’habits fraîchement abandonné. Ruben, n’avait-il par perçu une quelconque odeur de sang ? Abandonnant son guide, Arthur s’approcha de sa trouvaille d’un pas prudent. Quelque chose ne tournait pas rond et il se tourna vers Ruben pour l’interpeller. « Voudriez-vous, valeureux vampire, venir voir vigilamment ? » Ils se devaient de rester discret, mais l’instinct d’Arthur lui hurlait de prêter attention à ce qui se tenait juste sous ses yeux, qu’importe ce que la créature qui avait souhaité l’aider semblait penser. Aucun vampire ne se voulait complètement infaillible ou même loyal.

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***
Finalement, le jeune chasseur avait décidé de le suivre dans la nuit, à travers les chemins menant hors de l’enceinte de l’ancien hôpital. Ruben ne pouvait pas remettre en cause son courage, au moins, il n’en manquait pas c’était certain: bien d’autres auraient déjà fait demi-tour à travers l’obscurité afin de rester dans la lumière de la lune plutôt que de suivre un suceur de sang Dieu il ne savait où. « Sommes-nous proches ? » En revanche, là où il remit en question les agissements d’Arthur, ce fut lorsqu’il entendit le son de sa voix alors qu’ils s‘étaient mis à la poursuite du lycan ou d’une créature de son espère: le but était de se montrer le plus discret possible afin que la traque de ce dernier ne tourne pas en véritable cauchemar. Lançant un regard à glacer le sang en direction de l’humain, Ruben espérait qu’il réussirait à se faire comprendre sans avoir besoin lui de prendre la parole. Puisque l’autre ne renchérit pas, il prit cela pour un pari gagnant.

L’avantage de cette traque effectuée sous ce ciel sans étoiles, c’était que cela leur conférait une discrétion qu’ils n’auraient pas eu dans d’autres circonstances - et là où c’était d’autant plus un avantage pour Arthur, c’était que le jeune vampire était nyctalope et qu’il n’avait donc aucun mal à se repérer dans la nuit. Qui plus était, il ne nécessitait pas de temps de repos pour retrouver se forces, puisqu’il ne se fatiguait pas au fil de minutes de marche effectuées.

Et il n’aurait pas ajouter le moindre mot ou le moindre commentaire, si ça n’avait pas été pour Arthur décidant de changer de chemin en cours de parcours; là où Ruben prenait à droite, l’autre avait pris à gauche - ou inversement peut-être, ce n’était pas là le plus important. Montrant ses crocs, Ruben avait échappé un léger grognement juste avant qu’Arthur ne reporte son attention sur lui: il avait l’impression de rêver, à le voir agir comme si leurs vies ne pouvaient pas se retrouver en danger à tout moment. « Voudriez-vous, valeureux vampire, venir voir vigilamment ? » D’un mouvement qu’Arthur ne put percevoir - il allait en réalité bien plus vite que tout ce qu’il avait laissé soupçonner jusque maintenant pour se déplacer -, il fut à ses côtés. « Pas besoin d’hypercorrection dans ta façon de parler, je fais pas partie des vieux de mon espèce. » Il avait quelques décennies au compteur, mais pas de quoi en faire tout un plat ou d’en perdre le sommeil. S’abaissant quelque peu, la créature de la nuit se mit à observer et à renifler doucement les odeurs émanant du tas de vêtements posés au sol. « Il est sous sa forme animale. » Ce n’était pas uniquement les vêtements qui lui faisaient dire ça: le noctambule pouvait sentir que la transformation avait eu lieu peu de temps avant leur arrivée sur place. « Je sui sur que c’est de lui que provenaient les hurlements. » Se relevant, il se mit à observer les alentours. « Et il est toujours dans le coin, aussi. » Tous ses sens étaient en alerte alors que des bruits de pas, lointain jusque maintenant, s’étaient arrêtés et faisaient demi-tour.

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Au-dessus de leur tête, la lune brillait de son allure lugubre, ses rayons blanchâtres venant faire naître toutes les formes les plus étranges au cœur du labyrinthe. Suivre un sans-reflet dans ce dédale de couloirs végétaux n’était pas l’idée la plus brillante, mais Arthur tenait à sa quête finale. Il en approchait désormais, son instinct lui criait que ce loup était proche, qu’il allait enfin pouvoir mettre la main dessus et s’assurer que plus jamais ses griffes ne fassent couler le sang des innocents. Sa détermination l’entraîna à prendre le gauche, littéralement, sur le chemin que son guide avait décidé de suivre. Mais là se tenait quelques indices qu’ils ne se devaient d’ignorer. « Pas besoin d’hypercorrection dans ta façon de parler, je fais pas partie des vieux de mon espèce. » Il eut un léger rire face à la façon dont le vampire sembla s’offusquer d’un peu de correction habituelle. « Excusez-moi de vous avoir pris pour un homme de bonne famille. » Était-il un raté qui avait transformé sa vie après sa transformation ? Arthur se trouvait curieux désormais, mais son attention tout entière fini par se reporter sur les linges à ses pieds, une toile ressemblant à s’y méprendre à une cape, une chemise de lin et les restes d’une paire de souliers. « Il est sous sa forme animale. » Tellement plus aisé à traquer dans ce cas. Contrairement à leur compère de la lune, les loups n’étaient que des bêtes sauvages, capables d’aucune délicatesse et laissant derrière eux un bon nombre de traces. « Je suis sûr que c’est de lui que provenaient les hurlements. » Arthur leva les yeux au ciel. « Bien jouer Sherlock. » Avait-il donc fait affaire avec un empoté ? « Et il est toujours dans le coin, aussi. » Voilà un détail qu’Arthur ne pouvait distinguer par lui-même. « Loin ? » Sa voix était tombée de quelques octaves dans un murmure à peine perceptible, mais il comptait sur l’ouïe fine de son comparse désormais. Sa voix était tombée de quelques octaves dans un murmure à peine perceptible, mais il comptait sur l’ouïe fine de son comparse désormais. Fouillant dans ses poches, il sortit un pochon de soie, empli d’aconit. « Par prudence, peut-être ? » Il démontrait une fois encore sa bonne fois envers l’être éternel.

Remplaçant les mots par les gestes, Arthur s'empressa Ruben de reprendre son chemin. Un pas derrière lui, il chargea son fusil, par simple précaution. Ils s’enfonçaient dans la partie la plus sombre du labyrinthe sans qu’Arthur ne soit capable de faire le chemin inverse par lui-même. Il aurait probablement dû prêter plus d’attention, car désormais, même son oreille humaine fut capable d’entendre les bruits de pas qui se rapprochaient. D’un signe de la main, il interrogea son acolyte qu’il trouvait bien trop silencieux désormais.  

win - il s'agit d'un autre vampire, un gentil, que Ruben connais depuis des années.
so close - il s'agit bien un vampire, mais d'un clan ennemi à celui de Ruben et celui-là, il est affamé.
fail - il s'agit du loup qu'ils étaient en train de courser, et il n'aime pas se faire suivre.

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***
Le petit rire du chasseur aurait été le bienvenu dans n’importe quelle autre situation, mais en cet instant il aurait tant mieux fait de rester un brin plus discret. « Excusez-moi de vous avoir pris pour un homme de bonne famille. » Ruben leva les yeux au ciel. « Je viens d’une bonne famille, mais nul besoin d’en rajouter. » Ils n’étaient pas là pour se faire des courbettes aujourd’hui, mais plutôt pour mettre la main sur ce lycan qui se baladait dans les environs - et qui apparemment ne les avait pas attendu pour enfiler son plus beau costume. « Bien jouer Sherlock. » Etait-ce ironique ? Il n’avait pas le temps pour ce type de problème, tant les bruits se faisaient bien plus proches que ce qu’ils avaient pu être jusque maintenant. « Loin ? » Il secoua quelque peu son visage, avant de tourner son regard vers le petit sac de toile que lui tendait le chasseur. Il fronça un brin les sourcils. « Par prudence, peut-être ? » Ben regarda à l’intérieur de la soie, avant d’esquisser un petit sourire. « Par prudence, oui. » Il le glissa dans sa propre poche avant de suivre le mouvement qu’Arthur indiquait car de toutes façons, ils n’allaient pas camper ici.

Leurs pas les menaient de plus en plus dans le coeur du labyrinthe, et il y avait fort à parier que le chasseur, d’ici peu, ne serait plus capable d’en ressortir tout seul. Ce n’était pas pour rien que Ruben venait chasser de temps à autres ici depuis l’installation de l’éclipse: les humaines aimaient un brin trop s’aventurer dans des endroits dangereux pour eux. Arthur avait aujourd’hui la chance de se trouve avec quelqu’un qui ne pouvait se perdre dans ce dédale - mais d’après les bruits alentours, ce n’était pas le seul qui pouvait s’extirper de cet endroit sans aide, et Ruben ne pensait malheureusement pas pour eux à un loup-garou mais plutôt à quelqu’un de son espèce. Serrant les mâchoires, il tourna son visage vers le chasseur alors que ce dernier l’interrogeait d’un geste. De toutes façons, il les avait entendu. « Vampire celui-là. » Il parlait d’une voix basse et calme, mais ne cherchait pas à ne pas se faire repérer car il savait que l’autre avait déjà réussi à en faire de même avec eux. « Il se dirige vers nous, et il en chasse. » - « Qui est en chasse ? » La créature en question était déjà à leurs côtés, les yeux injectés de sang et les canines hors de ses babines. Pas de temps à perdre, apparemment. « Toi, et je ne pense pas me tromper. » Un rire se fit entendre du côté de son acolyte - mais celui avec lequel il n’était pas affilié pour aujourd’hui. « Passe ton chemin, tu ne fais pas le poids contre moi. Et fais attention à toi, un loup-garou se trouve non-loin d’ici. » Ils restaient de la même espèce, après tout.

WIN: il accepte de ne pas engager les hostilités
SO CLOSE: il tente de négocier, il veut juste planter ses crocs dans Arthur et repartir.
FAIl: il plonge sur eux sans attendre.

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« Par prudence, oui. » Il n’était plus certain qu’une quelconque prudence soit de mise, mais il valait mieux démontrer, une fois encore, qu’il ne provoquerait aucune blessure à son acolyte d’une nuit. Une telle association se devait de vivre sur une confiance inégalée.

Le loup, s’il se voulait malin, les avaient attiré dans cette partie de la ville ou les âmes en peine aime à venir s’égarer. Le lieu attire autant les humains que ceux qui se sont réveillé pour les traquer, laissant des indices à tous les recoins et brouillant les pistes avec des odeurs et des échos de pas dans chaque direction. Ruben lui paraissait néanmoins fiable, le nez toujours à l’affût et les yeux visser sur une seule et même direction. Sans compter les distractions. « Vampire celui-là. » Il ne manquait plus que cela. Arthur se redressa, laissant son fusil tomber sur son épaule, cherchant à adopter une allure quelque peu plus nonchalante. Néanmoins, sa main droite vint s’assurer que son collier était toujours en place autour de sa nuque. Aucun sans-reflet ne viendrait l’approcher avec cela.

D’un pas, il vint se dissimuler derrière la silhouette, devenue légèrement plus imposante, de Ruben. Les deux eurent un échange poli, mais tendu. Arthur pouvait sentir toute la tension qui venait infecter l’horizon. « Tu pourrais bien partager un peu de ton repas. » Il dut se retenir de rire face à la détermination de leur intrus. « Je ne suis qu’un bout de viande faisandé. » Il cherchait à faire de l’humour, mais sa tension montait également d’un cran. « Cela fera l’affaire. » Et sans prévenir, l’homme affamé se jeta sur lui, le faisant tomber au sol. Arthur cherchait à se défendre, quand bien même il savait par avance que son sang n’aurait aucunement le goût du plaisir pour le vampire. « Un peu d’aide serait le bienvenu ! » Mais est-ce que son compagnon d’un soir allait vraiment lui tendre la main, alors qu’il appartenait à la même race que celui qui cherchait à l’attaquer. Arthur se débattait comme un forcené, sa main droite cherchant à atteindre l’une de ses poches qui renfermait son pieu. Il ferma brusquement les yeux lorsqu’il senti deux canines se planter juste au-dessus de son épaule.

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Ce n’était pas idéal, bien sur que cela ne l’était pas - ils étaient là pour chasser un loup-garou et se ficher la paix ensuite, pas pour se retrouver face à un vampire ne sachant retenir ses ardeurs et son instinct de chasseur. Parce-qu’il y en avait un de véritable, chasseur, à leurs côtés et ce dernier semblait désormais se planquer derrière Ruben - ce qui fit lever les yeux au ciel de ce dernier. « Tu pourrais bien partager un peu de ton repas. » - « Je ne suis qu’un bout de viande faisandé. » Ben soupira. « Je n’ai pas l’intention d’y toucher, mais tu n’y toucheras pas non plus. »

« Cela fera l’affaire. » - « Calme tes ardeurs… » Mais il n’eut pas le temps de terminer sa mise en garde que l’autre se mit à foncer droit sur Arthur, le renversant. Le mouvement fut à vitesse rapide, mais jamais de trop pour le regarde de Hartfield; il eut simplement un instant d’hésitation, voilà tout: après tout, ce chasseur l’avait empêché de se nourrir juste avant en le menaçant, il avait voulu jouer l’homme appréciable et… « Un peu d’aide serait le bienvenu ! » Soupirant, Ruben se retourna sur les deux ennemis au sol, se débattant l’un de l’autre. Le vampire avait plus de forces cependant, si bien que rapidement il put planter ses canines dans la chair de son acolyte de la soirée.

Laissant encore un instant s’écouler, la patience de Ruben s’épuisa d’elle-même. « Il suffit, maintenant. » Un vampire s’abreuvant était un vampire reprenant des forces, mais se retrouvant dans une positon de faiblesse pendant un instant; si bien qu’il ne fut pas tant difficile que ça pour Ruben de l’attraper par ses épaules pour le retirer de sa proie, l’envoyer valser plus loin. Et avant que ce dernier n’ait le temps de quoi que ce soit, il lui fonça lui-même dessus, plantant ses crocs dans la froideur de l’épiderme de celui qui était venu les importuner. Il ne le fit pas pour boire son sang, mais pour fragiliser le cou du vampire et tirer dessus ensuite: si la tête n’était plus rattachée au reste du corps, il ne les importerait plus par la suite. Regardant les dégâts qu’il avait du commettre, il soupira de nouveau, s’époussetant les mains l’une sur l’autre. « Lentement, les limites lèsent laborieusement les liens que je pouvais avoir avec mon propre genre. Me voilà à les réduire en cendre. Lamentable. » Se retournant, il haussa un sourcil en direction de Arthur cette fois-ci. « J’espère que mon geste vaudra le coup. »

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« Calme tes ardeurs… » Il eut simplement le temps d’entendre Ruben grogner, avant que son monde ne se mette à tourner sur son axe. Un instant, il était encore debout sur ses jambes, entre les deux vampires. La seconde d’après il se trouvait étaler sur le sol, un caillou lui fracassant le dos dans le processus. Un hurlement lui échappa tandis que la bête enragé s’agitait au-dessus de lui, les yeux révulsés par la folie et la faim. Arthur ne s’effrayait pas aussi facilement, mais il n’était plus tellement rassuré, entourer par deux créatures de la même race. La loyauté de Ruben irait sans doute à son comparse, ils iront rire sous leur cape d’avoir pu tuer un chasseur aussi facilement. Il refusait de se laisser emporter d’une manière aussi idiote.

Se débattant pour sa vie, Arthur commençait à perdre l’avantage, incapable de se défaire de l’étreinte puissante de son assaillant. « Il suffit, maintenant. » Est-ce qu’il voudrait bien lui donner un coup de main ? Arthur sentait la tête lui tourner tandis que l’autre enfonçant ses canines plus loin encore dans sa chair. La douleur fut fulgurante, lui arrachant un cri peu victorieux. Et soudainement, il ressentit un soulagement, plus de poids sur son torse, plus de mâchoire se resserrant sur son omoplate. Reprenant sa respiration, il eut à peine le temps de se relever pour voir Ruben arracher la tête de celui qui était venu les importuner. Comme cela, sans aucune hésitation, sans même se froisser un muscle. « Lentement, les limites lèsent laborieusement les liens que je pouvais avoir avec mon propre genre. Me voilà à les réduire en cendres. Lamentable. » Arthur était désormais persuadé que son heure était venue, que son acolyte n’en était plus un et qu’il allait lui faire payer cet affront. « J’espère que mon geste vaudra le coup. » Hochant la tête avec force, il chercha à se relever vacillant sur ses jambes. « Mer… Merci Ruben. » Il ne pouvait dire autre chose. Sa main venant toucher la plaie qui ornait désormais son épaule. « L’enfoiré. » Il n’était pas très classé de jurer ainsi, mais la douleur était vive. « Ce ne sera pas vain, je vous l’assure. Je vous en dois une. » Plusieurs mêmes, après tout, il venait de trahir les siens pour garder la vie sauve à Arthur.

Il n’eut pas le temps de s’étendre sur d’autres remerciements, un nouveau bruit se faisant entendre derrière eux. Encore sonner par ce qui venait de lui arriver, Arthur se remis sur ses pieds, attrapant son fusil et visant juste au-dessus de l’épaule de Ruben qui tournait encore le dos au chemin. « Tu n’as rien entendu ? » Est-ce qu’il était à cran ou bien quelque chose approchait ?

win - un lapin surgit du buisson, Ruben aura le droit de se moquer
so close - le loup qu'ils traquaient passe non loin d'eux, cherchant à s'enfuir après avoir assisté à la scène entre les vampires
fail - le vampire n'était en réalité pas tout seul et son clan se dirige droit sur eux

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S’il n’était pas intervenu à temps, Arthur serait mort à l’heure actuelle: il aurait eu beau se débattre de toutes ses forces, il n’aurait jamais réussi à se défaire de la poigne du vampire qui avait commencé à se nourrir sur lui. Ruben s’était débarrassé du nuisant, sans une seconde d’hésitation, et se tournait maintenant vers celui qui se devait d’être son allié parce-que la question ne se posait plus. « Mer… Merci Ruben » Le pauvre garçon avait du mal à se relever. « L’enfoiré. » Il eut un petit rire. « Doucement, doucement: il n’a fait que suivre son instinct. » Et sur c point là, Ben pouvait le comprendre.

« Ce ne sera pas vain, je vous l’assure. Je vous en dois une. » - « Ravi de l’entendre. » Il tira un petit sourire forcé.

Rapidement cependant, un bruit se fit entendre non-loin d’eux, et des deux hommes ce fut Arthur qui se mit à réagir comme si leur vie était de nouveau menacée, fusil au poing. « Tu n’as rien entendu ? » Laissant aller un rire franc, Ruben contint ce dernier pour ne pas non plus exagérer; et, après un geste rapidement consistant d’un aller-retour entre un buisson proche du chemin et Arthur, il lui rapporta la source du bruit qui l’avait fait le mettre autant sur ses gardes. « Je conçois: l’animal est féroce. » Le rongeur n’avait même pas l’énergie pour se débattre, la main de Ruben autour de ses oreilles pour le maintenir. Surtout: il était pétrifié de s’être fait prendre par un prédateur - pas n’importe lequel, celui tout en haut de la chaine alimentaire. Il pouvait le ressentir. « Je peux faire l’arbitre si tu veux engager le combat contre lui. Je peux le relâcher si tu souhaites réellement partir en chasse à sa suite. C’est ton métier, après tout, non ? Chasseur ? » Un sourire amusé restait en place sur les lèvres de Ruben; il savait parfaitement qu’ils pouvaient s’accorder un instant de répit, le loup-garou ayant changé d’emplacement au moment même où le second vampire était venu sur le territoire également. Ils allaient devoir reprendre leurs recherches, de toutes façons.

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« Doucement, doucement: il n’a fait que suivre son instinct. » Instinct ou non, le vampire n’avait pas fait dans la dentelle, laissant une sacrée marque sur l’épaule d’Arthur. Il allait en garder la trace pour quelques heures ou même jours. Il allait devoir justifier tout cela auprès des siens. On allait sûrement l’enfer dans une chambre pour s’assurer qu’il ne se transforme pas à son tour. Arthur détestait déjà ce qui allait se profiler pour lui dans les heures à venir. « Je n’ai pas l’intention de devenir l’un d’entre vous. » Il allait devoir se montrer prudent ? Il n’était même plus sûr de toutes les étapes qui amenaient à une transformation.

En réalité, tous ses sens étaient déjà en alerte, l’empêchant de penser de manière complète. Il se sentait surveillé, comme épier par l’immensité de verdure qui les entourait. Arthur ne se sentait plus à l’aise en étant autant à découvert, un cadavre de vampire encore si proche de lui. Il aurait aimé se regrouper ailleurs, mais la nature semblait se jouer de lui quand un autre bruit vint les déranger. Ruben en paraissait amusé et dans une bourrasque, il revint armer… D’un pauvre lapin. « Je conçois: l’animal est féroce. » Arthur abaissa son fusil, levant les yeux au ciel. « Ahah, je suis hilare. » Non, il ne l’était pas réellement, mais l’autre semblait cruellement s’amuser de la situation. « Je peux faire l’arbitre si tu veux engager le combat contre lui. Je peux le relâcher si tu souhaites réellement partir en chasse à sa suite. C’est ton métier, après tout, non ? Chasseur ? » Il n’appréciait pas spécialement que l’on se moque de lui aussi ouvertement. « Tu peux cesser maintenant ? » Ils avaient bien d’autre préoccupation qu’un pauvre rongeur qui passait par là. « Et relâchez cette pauvre bête qui n’a rien demandé. » Allait-il se nourrir de l’animal ? Après tout Arthur pouvait bien fermer l’œil là-dessus. Il lui devait la vie. Et la suite de sa traque.