Pour la dixième fois en quelques secondes, il jeta un coup d’œil à son poignet orner de la montre automatique de son grand-père. Les secondes continuaient à défiler, les heures également sans que jamais le moindre signe de vie ne se fasse entendre au-delà de la forteresse. Au loin, le soleil commençait à se lever lentement, baignant les champs alentours dans une lumière de crépuscule doré. La nuit prenait fin sans qu’Eliott et Charlotte ne soient rentrer. Ce n’était pas normal. Cela ne ressemblait en rien à leur habitude. Ils faisaient parti des meilleurs binômes, se comprenant en un regard et surtout assez conscients du danger pour ne pas le provoquer. Quelque chose ne tournait pas rond et Arthur s’angoissait à voir les minutes défiler sans que jamais la silhouette de son meilleur ami ne se découpe à l’horizon. Ils leurs étaient forcément arriver quelque chose.

Courir était interdit au sein de leur petite ville. Courir signifiait qu’un danger était proche, que l’enfer allait s’ouvrir sous leurs pieds. Arthur le savait, il avait réprimandé les enfants à de nombreuses reprises sur ce point précis. Aujourd’hui, il se fichait de tout cela, pressant le pas au point de presque entamer une course jusqu’à la maison de son propre binôme. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, tandis que son esprit échafaudait le moindre plan dramatique. « Tessa ! » Il venait de crier sans s’en rendre compte, frappant à la porte comme un forcené avant d’oublier la moindre courtoisie et de pénétrer dans la petite maison. Elle devait encore être en train de dormir, elle n’avait jamais été très matinale Tessa. « Tessa si t’es à poil j’entre quand même. » Il la connaissait depuis toujours, mais il y avait encore des images avec lesquels il préférait ne pas avoir à vivre. La chambre était encore plongée dans la pénombre, mais il pouvait voir son regard inquiet. « Ils sont pas rentrer. » Leurs deux meilleurs amis. Le quatuor qui n’avait connu que le chaos dehors, qui avait dû grandir au milieu des marcheurs, ils ne s’étaient jamais retrouvés séparés aussi longtemps. « Faut qu’on aille voir Tess. » Allait-elle le suivre, elle qui avait toujours été plus raisonnée que lui ?

(UA Zombie) - La normalité n’avait plus lieu d’être à Brisbane et ce depuis que la mort avait décidé de frapper à nos portes sans prévenir. Les rues loin d’être sûres, leur petite bande avait trouvé refuge dans un groupe de survivants non loin de la ville qui l’avait vue naître. Le jour se lève à peine quand elle entend une voix qui m’interpelle, son cœur rate un battement alors que l’individu tambourine contre le bois de sa porte comme si sa vie pouvait en dépendre. « Tessa ! » La voix d’Arthur résonne et ça a le don de la faire angoisser car elle y entend de la panique. Bien trop pour que cela ne soit qu’une simple visite matinale. « Tessa si t’es à poil j’entre quand même. » Elle grogne pourtant, elle aurait adoré pouvoir trainer encore un peu. « T’as intérêt d’avoir une bonne raison de me réveiller Arthur, j’étais à la sentinelle hier soir ! » Et ça implique que ses heures de sommeil ne sont pas si grandes ! Quand elle finit par lui ouvrir, ses yeux papillonnent à la lueur du jour qui lui brûle les rétines. Elle se pousse pour le laisser entrer, se frotte les yeux un instant en se disant qu’un ou deux cafés ne seraient pas de trop pour la sortir du brouillard. « Tu m’expliques le vent de panique ? » Ca ne pouvait pas être une attaque du camp, l’ambiance était trop calme et la panique bien trop localisée. « Ils sont pas rentrer. » Son sang se glace et elle a l’impression que le sommeil vient de quitter son corps en une seconde. « Faut qu’on aille voir Tess. » Sa main vient écarter ses cheveux indisciplinés du matin. « Tu sais où ils sont allés ?! » Oh elle a sa petite idée, car leurs amis en parlent depuis des semaines et que jusqu’ici ils avaient réussi à les dissuader. « Me dit pas qu’ils sont allés dans la zone nord pitié ! » Tout en discutant, elle se prépare, enfile ses vêtements et ses chaussures, son sac à dos vient claquer contre le plan de travail, elle y fourre quelques armes en pestant. « Ces idiots vont finir par se faire tuer ! » Elle peste, mais c’est pour mieux cacher son inquiétude. « Je suis prête, on y va ! » Tessa prend tout de même la peine d’avaler quelque chose pour ne pas risquer la syncope.

Ils ne sont pas rentrés et la supercherie avait assez duré. Ils avaient passé un pacte tous les quatre, toujours informer les autres de son plan à venir, ne jamais partir sans dire au revoir et surtout tout faire pour rester en vie. C’est ce qui les tenait ensemble, les quatre orphelins. « Tu sais où ils sont allés ?! » Bien sûr qu’il savait et Tessa n’allait pas aimer, elle qui était la voix de la raison dans ce groupe de têtes brûlées. « Me dis pas qu’ils sont allés dans la zone nord pitié ! » Un simple regard lui fera comprendre qu’elle visait juste. Elle n’eut pas besoin de plus. « Ces idiots vont finir par se faire tuer ! » Elle n’avait pas tort, mais Arthur ne put s’empêcher de défendre les idées de son meilleur ami. « Tu sais bien qu’Eliott cherche à comprendre. » Ils avaient repéré des phénomènes étranges qui semblaient se dérouler par-delà la zone Nord. Arthur aurait voulu se joindre à l’expédition, mais Eliott le considérait toujours comme un bébé qu’il se devait de protéger, ce qui avait don de l’exaspérer. Au moins, Tessa prenait son inquiétude au sérieux. « Je suis prête, on y va ! » Il descendit à l’étage pour récupérer son propre sac à dos toujours prêt au cas d’une attaque. « Tu crois qu’il leur est arrivé quelque chose ? » Lui ne voulait pas y croire, pas encore, mais la panique s’insinuait lentement dans ses veines.

Ils usèrent de leur agilité pour passer au-delà des barbelés sans se faire attraper par le reste du camp. Son arbalète venait lui taper dans les côtes à chaque nouvelle foulée, mais Arthur se trouvait porté par l’adrénaline. Ils parcoururent un bon kilomètre avant de stopper leur course à un carrefour décisif. « Ils sont forcément partis par là. » Dans la direction où les morts-vivants aimaient tant se regrouper. « Eliott aura décidé de couper par le centre commercial. » Il en était persuadé. Mais Arthur était terrorisé à l’idée de s’infiltrer là-bas, après un épisode où il avait manqué de se faire croquer. « Peut-être, on peut couper par au-dessus ? » Sa question se fit interrompre par le grognement si distinctif d’un zombie.

win - ce n'est qu'un seul zombie, en mauvais état, ils vont pouvoir le semer très rapidement
so close - il s'agit en réalité d'un groupe bien plus imposant face à eux et ils débarquent un peu de tout les côtés et foncent sur eux
fail - c'est un groupe imposant qui est en train de s'en prendre à un autre humain, mais qui?

Bien sûr qu’il est allé là-bas, des semaines qu’il en parle à chaque repas ou presque, c’est devenu une obsession et c’est sûrement mon côté maternel qui parle quand je joue les rabats joie, mais j’estime que nous avons déjà bien trop perdu, tous autant que nous sommes ici ! « Tu sais bien qu’Eliott cherche à comprendre. » « Je sais, mais ça ne change rien au fait que c’est une idée stupide ! » Et d’embarquer Charlotte dans son sillage n’est pas l’idée du siècle non plus ! « Tu crois qu’il leur est arrivé quelque chose ? » Je soupire, regarde vers les quelques photos que j’ai embarqué avec moi quand nous avons fui. « J’en sais rien, je préfère me dire qu’ils sont coincés quelque part ou alors trop occupés à se bécoter pour se soucier du fait qu’on se fasse un sang d’encre ! » Parce qu’ils sont assez fous pour ça et que la plupart du temps ça m’amuse ! Sans se faire repérer, nous nous retrouvons dehors, à l’abri des sentinelles. Je suis sûre que Link désapprouverait cette sortie, le mot que je lui ai laissé en dit long et je sais que même si je lui dis de ne pas s’inquiéter, la probabilité pour que ça arrive est nulle. Perdue dans mes pensées, l’inquiétude et le stress me font cogiter plus que je ne l’aurai voulu. « C’était quand même plus facile quand le surnaturel se contentait de truc du genre... Twilight ou Harry Potter ! » Je sens le regard de mon ami pointer sur moi, alors je lève la main pour poursuivre. « J’ai jamais dit que je cautionnais le truc ! Me fait pas dire ce que je n’ai pas dit, mais faut avouer que les vampires brillants au soleil et les courses au ralenti c’était franchement à se fendre la poire. Ca me manquerait presque cette époque où je pouvais me foutre de la tronche de Charlotte parce qu’elle était trop en crush sur Edward ou l’autre là. Tu te rappelles ? C’en était ridicule... J’ai jamais compris ce qu’elle pouvait trouver à cette saga, le jeu d’acteur est pas terrible et on peut pas vraiment parler des dialogues... C’est tellement nian-nian... Après on peut pas lui enlever qu’au moins la bande son était plutôt du genre sympa : c’est sûrement le seul point positif que j’aurai à en tirer ! Et si tu veux mon avis... » Je sais qu’il ne me l’a clairement pas demandé, mais je poursuis sur ma lancée en écartant deux branches qui me barraient le passage. « Les livres sont mieux que les films comme bien souvent ! Ahem... pardon je m’égare ! C’est le souci quand je manque de sommeil et que je n’ai pas de caféine dans les veines. » Je m’arrête un instant, hésite et regarde Arthur dans l’espoir qu’il soit plus concentrée que moi.

« Ils sont forcément partis par là.  Eliott aura décidé de couper par le centre commercial. » D’un signe de tête je valide l’idée, lui et moi connaissons assez cette tête brûlée pour l’affirmer. « Peut-être, on peut couper par au-dessus ? » Je ne suis pas trop fan de l’idée, mais j’imagine qu’il a raison, au moins jusqu’à ce que le bruit des rôdeurs. Les sens en alerte, je me stoppe net, je viens attraper la machette accrochée. Il y en a trop pour risquer d’utiliser une arme à feu ! Je fais un signe de silence, espère qu’ils ne nous ont pas remarqué, mais c’est peine perdu. « On reste ensemble ! Ne fait rien de stupide. » Pas nécessaire de jouer les héros. Rôdée à l’exercice, la brune vient enfoncer la lame dans le crâne du premier rôdeur qui s’approche d’un peu trop près. « Par ici je crois avoir vu un passage là. »Le second subit le même sort et elle finit par se faire bousculer. A deux contre la horde, le combat n'est pas franchement équilibré.

Win - Elle arrive à se débarrasser du zombie sans trop de casse. Arthur se retrouve forcé de s’éloigner.
So Close - Elle trébuche à cause de barres qui trainent au sol et se blesse légèrement au bras.
Fail - Les deux se retrouvent en mauvaise posture, le groupe de rôdeur les encercle. Heureusement pour eux, une fille débarque sortie de nulle part et leur donne un coup de main.

« Je sais, mais ça ne change rien au fait que c’est une idée stupide ! » Elle ne changera pas d’avis sur le sujet et il ne peut décemment pas lui en vouloir. L’idée était stupide, point final. « J’en sais rien, je préfère me dire qu’ils sont coincés quelque part ou alors trop occupés à se bécoter pour se soucier du fait qu’on se fasse un sang d’encre ! » Arthur eut une grimace quelque peu amusée malgré les circonstances. Ils étaient tombés amoureux leurs deux amis, sans prévenir, cela leur était tombé dessus au milieu du chaos de leur quotidien. « Ouais, bah, ils pouvaient se bécoter à la maison. » Ce n’est pas comme si Arthur ne les avait pas déjà trouvées plus d’une fois dans une position compromettante. « C’était quand même plus facile quand le surnaturel se contentait de truc du genre... Twilight ou Harry Potter ! » Tournant la tête vers son amie, il crut halluciner lorsqu’elle se lança dans un monologue sur les films d’avant l’apocalypse. « Mais t’as craqué Tess ? » Elle avait perdu la boule pendant la nuit ? « Ahem... pardon je m’égare ! C’est le souci quand je manque de sommeil et que je n’ai pas de caféine dans les veines. » Il leva les yeux au ciel, à peine amusé. « On te trouvera du café quand on les aura retrouvés. » Chaque chose en son temps et surtout ils avaient bien plus urgent comme priorités.

Bien sûr, rien ne pouvait se dérouler aisément dans ce monde envahi par les morts-vivants. Ils ne s’étaient arrêtés qu’une seconde pour contempler leur option. Idée stupide puisqu’ils se trouvaient désormais entourés de rôdeur. « On reste ensemble ! Ne fait rien de stupide. » - « Toi non plus ! » Et sans un mot de plus, Arthur vint dégainer son couteau, pour se débarrasser des quelques marcheurs près de lui. « Par ici je crois avoir vu un passage là. » Tournant sur lui-même, il vint planter un autre affreux avant de se dégager pour prendre de l’avance et pouvoir tirer quelques flèches, mais sous ses yeux Tessa perdit l’équilibre, s’écrasant entre quelques corps encore mobile. « TESSA ! » Il dégaina son arbalète à la vitesse de la lumière pour mieux tirer quelques flèches, avant d’attraper le bras, en sang, de son amie. Merde. Ils allaient tous les attirer maintenant. « COURS ! » Ils n’avaient plus le choix maintenant qu’Arthur avait dégager le passage.

Leur course pris fin dans le centre commercial qu’il voulait à tout prix éviter. Arthur connaissait pourtant bien les lieux et emmena Tessa à l’une des anciennes salles de vidéo-surveillances, la seule dont la porte fermait encore. « Ton bras ? Ca va ? » Jetant son sac à dos au sol, il sortit des bandages et autres compresses. « Montre-moi. » Au fil de leurs aventures, Arthur avait appris à soigner toutes les blessures. « Ils t’ont pas mordu hein ? »

« Ouais, bah, ils pouvaient se bécoter à la maison. » Je lève les yeux au ciel, en souriant. « C’est pas moi qui vais te dire le contraire ! » J’ai eu de la chance jusqu’ici, je ne suis jamais tombé sur eux dans un moment inopportun, mais je sais que c’est le cas d’Arthur et ça ne peut que me faire sourire ! Et je pars dans un digression plus que vaseuse, la réaction du brun ne manque pas d’être immédiate. « On te trouvera du café quand on les aura retrouvés. » Je lève le pouce et lui fait un clin d’oeil.

C’était à prévoir, les rôdeurs nous tombent dessus rapidement et ce qui devait être une matinée tranquille, se transforme finalement en carnage sanguinaire. « Toi non plus ! » Un hochement de tête, et je pars à l’assaut de nos assaillants. Le coup porté à la tête, règle numéro une, je m’attarde sur un autre, l’empale en pleine poitrine en le repoussant contre un pieu en métal, tout en sifflant par l’effort que ça me demande. Mon pied se prend dans les débris au sol, et je me retrouve au sol en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je ne remarque pas tout de suite le sang qui s’échappe, son odeur si attirante pour les mangeurs de chair. « TESSA ! » Je viens repousser un rôdeur avec mon pied, mon bras près de mon visage, je crois voir ma fin arriver, mais une flèche lui transperce le crâne. « COURS ! » Je suis un peu secouée, assez pour agir sous le coup de l’adrénaline, mes pas sont rapides, mon souffle court.

« Ton bras ? Ca va ? Montre-moi. » «Merci... » Je secoue la tête, me laisse faire alors qu’il entreprend de me soigner. Le faible rayon du soleil qui vient taper mon visage suffit à me faire grimacer. « Quelle imbécile ! J’ai glissé, j’avais pas vu que c’était instable. » Je peste contre moi-même car je me sens idiote. » Ca ne répond pas à sa question j’en suis consciente. « Ils t’ont pas mordu hein ? » Je jete un coup d’oeil à la blessure. « Non je crois pas... » C’est leur crainte à tous, la morsure qui les transformerait ! « C’est rien ça va le faire. Je me suis juste accrochée le bras c’est tout, ça saigne à peine. »



Win - c’est une blessure bénigne. « J’ai eu la peur de ma vie bordel, si t'étais pas intervenu, je sais pas ce... » Encore un peu sous le choc, elle cherche à rationaliser. « Laisse moi une minute, et on repart. On devrait passer par l’escalier de secours. On pourrait contourner par les toits, y a peut-être rien de l’autre côté. »
So Close - La blessure est plus profonde que prévue et saigne pas mal. « C’est pas beau à voir hein ? Faut recoudre tu penses ? » Le visage de Tessa pâlit à vue d’oeil à la simple idée qu’il faille s’en charger ici.
Fail - En repoussant le rôdeur quand elle était au sol, il a réussi à la mordre près de son poignet.

Il était rare que les rôdeurs soient aussi proches de leur camp de base. C’est comme si quelque chose les avait attirés là. Arthur ne pensait qu’à cela alors que son poignard venait trancher les chairs déjà pourries de ces humains sans âmes. Est-ce que leurs amis étaient tombés dans un tel piège ? À deux, il était si rapide de se faire encercler sans espoir de trouver une issue de sortir. Eliott était dégourdi, il savait se battre et Charlotte n’en était pas à sa première sortie à l’extérieur, mais Arthur ne cessait de penser au pire. Pas assez pour l’éloigner de l’urgence du moment, mais suffisamment pour qu’il décolle son regard de Tessa quelques minutes, laissant la jeune femme trébucher au milieu du groupe qui les assaillaient. Un shot d’adrénaline vint envahir ses veines à l’image de son amie allongée parmi les rôdeurs qui essayaient d’avoir la main sur elle. Il n’eut plus le temps de penser à quoique ce soit, cherchant à l’extraire de là coûte que coûte.

Ils avaient trouvé refuge dans une pièce isolée, loin des zombies, loin de la moindre civilisation restante. « Merci... » Elle prit appui contre le mur alors qu’Arthur s’empressait déjà d’observer sa blessure pour en évaluer les dégâts. « Quelle imbécile ! J’ai glissé, j’avais pas vu que c’était instable. » Elle s’en voulait, il pouvait l’entendre dans le timbre de sa voix. « Ça arrive à tout le monde. » Ils étaient nombreux et sa cheville avait glissé. Ce n’était pas une erreur, juste un accident, mais qui pouvait leur coûter si cher. « Non, je crois pas... » Pour la troisième fois au moins, il retourna son bras dans tous les sens pour s’assurer d’aucune morsure. « C’est rien ça va le faire. Je me suis juste accrochée le bras c’est tout, ça saigne à peine. » Mais la blessure saigne tout de même. « Garde ça dessus. » Il n’avait pas beaucoup de compresses, mais celle-là était assez absorbante pour dissimuler l’odeur du sang. « J’ai eu la peur de ma vie bordel, si t'étais pas intervenu, je sais pas ce... » Arthur secoua la tête. « Pense pas à ça ! » Il ne voulait pas y penser lui-même. « Lève ton pantalon pour voir ? » Il vérifia les chevilles de son amie, à la recherche de la moindre trace de sang sur sa peau puis sur le tissu de son pantalon. « Ça a l’air d’aller. » Plus de peur que de mal. « Laisse-moi une minute, et on repart. On devrait passer par l’escalier de secours. On pourrait contourner par les toits, y a peut-être rien de l’autre côté. » De toute façon, Arthur n’avait aucune envie de passer par l’intérieur. « Je vais pas te laisser le choix. » A son humble avis, cet endroit était tout simplement maudit. « Mais reprends ton souffle. »

Il prit le temps de se rappeler la disposition de l’endroit avant de repartir avec Tessa. Ils évitèrent les anciens escalators pour se diriger immédiatement vers la sortie qui menait sur le toit. C’était bien plus simple ainsi, ils avaient une vue d’ensemble et aucun rôdeur ne traînait dans le coin. Mais la porte vint claquer derrière eux dans un bruit résonnant dans le vide ambiant. [color=darkgoldenrod]« Génial. » Comment se faire repérer à des kilomètres à la ronde maintenant.

win - aucun mouvement en contre bas, ils peuvent descendre l'escalier de secours et poursuivre leur chemin
so close - l'escalier de secours est complètement détruit, ils doivent faire demi-tour, heureusement la porte s'ouvre de l'extérieur, mais à l'intérieur, les rôdeurs les attendent
fail - l'escaliers de secours est complètement détruit, la porte ne s'ouvre pas de l'extérieur et au pied du bâtiment un comité d'accueil commence à se regrouper

« Ça arrive à tout le monde. » A tout le monde oui et il y en a qui se sont fait bouffer pour moins que ça ! Je peste, bougonne comme l’aurait fait une enfant un peu frustrée. « Mouais... » Je m’en veux surtout car il aurait pu être blessé ou pire à cause de cette erreur ! Je le laisse m’examiner sous toutes les coutures, en pressant la compresse sur la blessure non sans grimacer. « Pense pas à ça ! » J’y pense c’est évident. « T’es un peu mon ange tutélaire aujourd’hui ! » J’ai le droit de divaguer, je suis en état de choc ! « Lève ton pantalon pour voir ? » Un sourire mutin vient ourler mes lèvres. « Tu penses vraiment que c’est le moment ?! » Je connais les raisons bien sûr, mais la perche était trop grande pour que je ne m’en saisisse pas, et c’est peut-être un moyen pour moi de décharger le stress alors qu’il poursuit son examen. « Ça a l’air d’aller. » « Je te l’avais dit. Une égratignure ! » En vérité, je suis soulagée, même si je joue les fières, je n’en mène pas large.

Mon souffle repris, en partie, je ne suis pas mécontente de retrouver l’air libre. Ici la vue est dégagée et vidée de tous rôdeurs, du moins je l’espère. Le bruit sourd de la porte qui claque me fait bondir alors que je réalise ce que ça signifie : une galère sans nom ! Un coup sur la poignée me fait réaliser que nous sommes bloqués. « Génial. » Réfléchis Mulligan, réfléchis et vite ! « Y a forcément un escalier de secours ! » Je fais un rapide état des lieux, et constate que la chance n’est pas de notre côté visiblement. « Et merde... Fait chier ! On pourra pas passer par là c’est mort ! » Aussi mort qu’on le sera si on se décide à revenir sur nos pas en essayant d’ouvrir la porte condamnée. « Au moins ils ne peuvent pas nous rejoindre. » C’est une semi bonne nouvelle ! Je peste, mon esprit tournant à plein régime tant je n’ai pas l’intention de crever sur ce toit ! « Avoue que tu commences à regretter ma superbe intervention sur les vampires brillants de tout à l’heure ?! » Au moins ces vampires là n’était pas du genre à vous bouffer le cerveau et le reste avec ! Un regard en contrebas suffit à me faire constater que nous sommes cernés. « Le toit n’a pas l’air trop éloigné là-bas... » C’est une idée de merde ! « Ou alors il faut tenter une diversion... » Ca aussi c’est sûrement une idée de merde Tessa.

Win - Ils trouvent de quoi improviser un passage à l’aide de cables et de barres de métal. Ca risque d’être casse-gueule au possible !
So Close - Ils optent pour la diversion en faisant du bruit pour attirer un maximum de zombies de l’autre côté du bâtiment afin de pouvoir tenter une descente par feu l’escalier de secours dont il ne reste pas grand chose.
Fail - Sauter sur le toit de l’autre côté ? C’est mission suicide, mais foutu pour foutu ça se tente peut-être ! Le rebord n’a pas l’air si loin que ça quand on y regarde bien 3 ou 4m à la louche ? Peut-être plus !

« T’es un peu mon ange tutélaire aujourd’hui ! » Il eut un rire amusé. Arthur n’avait rien d’un ange en tant normal, mais il était celui qui faisait toujours attention à ses camardes. « Tu penses vraiment que c’est le moment ?! » Levant les yeux au ciel, il ne put s’empêcher de soupirer. « Y’a que toi pour penser à ça maintenant. » Et puis il lui aurait demandé de baisser son pantalon et pas de lever, mais il préféra garder la remarque pour lui. Tessa n’était pas blessée, c’était l’essentiel dans tout cela.

« Y a forcément un escalier de secours ! » Ils avaient trouvé refuge sur le toit, mais le lieu paraissait sans issue. Au moins, la porte s’était fermée derrière eux, bloquant les assoiffés de sang de l’autre côté, mais il y en avait tout une équipe en contre-bas également. « Et merde... Fait chier ! On pourra pas passer par là c’est mort ! Au moins ils ne peuvent pas nous rejoindre. » La victoire paraissait être de courte durée. « Arrête de tourner dans tous les sens, tu me files le tournis. » Il avait besoin d’une seconde pour réfléchir. « Avoue que tu commences à regretter ma superbe intervention sur les vampires brillants de tout à l’heure ?! » Il eut un rire amusé, il aurait clairement préféré continuer leur conversation sur les damnés condamné à vivre la nuit. « Tu sais que je trouve ce genre de légende fascinante ? L’idée que quelqu’un est, un jour, estimée qu’un vieux monsieur vivant dans un château isolé en Roumanie soit en réalité un homme assoiffé de sang. Que le fait qu’il ne sorte peu de chez lui, l’est directement associé à la chauve-souris. Et tout le reste. Qu’on parle de manipulation mentale, d’être capable de se déplacer à toute vitesse sans que cela ne soit perceptible à l’œil nu. Et leurs canines qui laissent une marque parfaite sur la nuque de leur victime. Et le vieux, c’était un comte. Le comte Dracula. Non mais sérieux, c’est trop classe comme nom, ça en jette. Je lui aurais bien laissé planter ses crocs dans ma nuque. Au pire, tu perds un litre de sang. Tu te transforme pas comme ça, faut mourir d’abord, je crois. Et puis la malédiction de la lune et tout… C’est un peu plus cool que tes vampires qui brillent au soleil, tu m’excuseras. J’aime bien les histoires de damnés même s’ils sont assoiffés de sang. Les vampires, ils ont la classe un peu. Et puis moi, j’aurais préféré être un genre de Blade, tu vois, plutôt que ton Edward machin truc. » Il fut pris d’un éclat de rire face à la mine étonnée de Tessa. « C’est toi qui m’as lancé sur le sujet. » Et cela ne les aidait pas à sortir de la situation dans laquelle ils se trouvaient.

« Le toit n’a pas l’air trop éloigné là-bas... » Il observa la distance qu’elle voulait parcourir. « Mais t’es malade ?! » Il n’avait aucunement l’intention de se jeter dans le vide alors que l’autre toit paraissait si loin. « Ou alors il faut tenter une diversion... » Arthur hocha la tête. « Diversion, je préfère faire diversion. » Il n’allait pas ce déguisé en vahiné, mais ils pouvaient bien trouver quelque chose. « T’as pas un pieu dans ton sac à dos ? » Quelque chose dont ils pourraient se séparer facilement et qui pourrait distraire les damnés. « Viens, on fait quand même le tour du toit avant de tenter un truc stupide, pas envie de me transformer en menu ensanglanté pour eux. » Un frisson le prit à l’idée de se faire dévorer jusqu’à l’os. « Si on les retrouve, je te jure que je vais leur faire manger l’idée de vouloir s’aventurer en dehors de la communauté. » A cet instant précis, Arthur en voulait énormément à son meilleur ami. Mais l’idée lui permettait au moins, de le croire encore vivant.

win - a mieux observer les alentours, Arthur trouve un tuyau qui pourra les aider à descendre de l'autre côté du bâtiment où l'horizon est libre de tout rôdeurs.
so close - de l'autre côté, un autre bâtiment paraît plus proche, ils pourront sauter sans ce faire trop de mal et cette fois, l'escalier de secours paraît être encore en bonne état.
fail - ils optent pour la diversion en faisant du bruit pour attirer un maximum de zombies de l’autre côté du bâtiment afin de pouvoir tenter une descente par feu l’escalier de secours dont il ne reste pas grand chose.