Me voilà, titubant dans les rues, sans savoir où j'allais, sans savoir d'où je venais. Tout était flou, plus j'essayais de m'en souvenir, plus c'était douloureux. Plus je marchais, plus je me sentais lourd, plus j'avais du mal à mettre une jambe devant l'autre, je ressentais une extrême fatigue. Des flashs me revenaient brièvement, je me tenais la tête. Une ruelle sombre. Une silhouette dans l'ombre. Des canines. Du sang. Puis le noir complet. Je marchais pour aller... Je ne sais plus où. Et je m’étais réveillé dans cette ruelle, allongé au sol, avec du sang sur moi, qu'est ce qui c'était passé ? Est ce que j'ai été agressé ? Je n'en savais rien. Je me regardais, du sang plein les vêtements, est ce que j'ai fait du mal à quelqu'un ? Je ressentais une vive douleur à la tête, sur mon cou, quand je le touchais du bout des doigts, je pouvais sentir une plaie, enfin deux plus précisément. Ma mâchoire me faisait souffrir, mes dents, mon être me brûlait, je m'appuyais sur un arbre pour tenter de reprendre mes esprits. Je pouvais entendre tous les bruits qui m'entouraient, ça me rendait fou, je voulais que tout ça cesse. Est-ce que j'étais malade ? On m'avait jeté un mauvais sort ?

Je reconnaissais l'endroit où j'avais atterri, c'était le jardin botanique, mais pourquoi j'étais ici ? Je continuais ma route, mon ventre me torturait, comme si je n'avais pas mangé depuis des jours, je me sentais affamé. Ma vision commençait à me jouer des tours, au départ je voyais de plus en plus flou, et là je commençais à y voir presque comme en plein jour. Je reconnaissais également le labyrinthe tout près, que venais-je cherché ici ? A son entrée, une personne y était de dos, et un souvenir clair traversait mon esprit, j'étais venue retrouver quelqu'un, quelqu'un d'important. Celle que j'aimais tant, j'avais réussi à venir jusqu'ici réclamer son aide. Peut être saurait-elle ce qui m'arrive. Je m'approchais avec difficulté, j'y mettais mes dernière force, j'avais l'impression que j'allais m’évanouir n'importe quand et ma main se posait sur son épaule.

Ces flashs réapparaissaient dans mon esprit, encore ces canines, tout ce sang. « Il... Je... » Je tombais alors à genoux, tout ce qui m'arrivait m'épuisais. « Quelque chose ne va pas... » J'avais eus du mal à articuler ces mots, je serrais les dents de douleurs, ça devenait insupportable, tout mon être me brûlait, je me recroquevillais sur moi même. Sa voix ne sonnait plus pareil à mon oreille, son odeur n'était plus la même, les sons qui venait d'elle n'était plus les mêmes, la seule chose que j'entendais était des battements. En relevant mon visage vers le sien, avec difficulté, une étrange sensation me parcourait. Votre visage, vos veines voluptueuses, vous vilipender votre vie. Mes sens devenaient clair et précis, mais la douleur toujours aussi présente, cette faim incontrôlable, cette odeur, celle du sang. « Aide moi... »




@Cami Hasting  

Ce soir, Cami avait rendez-vous avec l’homme qui partageait sa vie depuis quelques temps maintenant. Amoureuse, cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas ressenti ce genre de sentiment si fort pour quelqu’un mais avec lui, tout semblait si simple, si naturel, comme s’ils étaient faits pour être ensemble. Malheureusement, cela faisait plusieurs jours qu’ils ne s’étaient pas vu, pour cause, la noirceur de la ville ne donnait pas envie à la jeune femme de sortir, elle avait peur de croiser des personnes qu’on pourrait qualifier d’étrange et de sombre. Imaginaire, c’est ce que Cami avait tout de suite pensé lorsqu’on lui avait rapporté l’existence des vampires, sorcières et loup garou, elle n’y croyait pas une seule seconde. Heureusement pour elle, elle n’en avait jamais croisé, elle se disait donc que cela était impossible. Alors qu’elle marchait dans les rues direction son lieu de rendez-vous, Cami sursautait, entendant un bruit. Strident, le bruit était strident, comme un hurlement dans la nuit lointaine, un soir de pleine lune, dans les montagnes d’Allemagne. Tournant à gauche au croisement de la rue, Cami arrivait première sur le lieu de rendez-vous, prête à retrouver l’homme qui fait battre son cœur, lui donne des papillons dans le ventre et la comble dans tous les sens du terme. Imaginative, la jeune américaine, s’imaginait comment leur retrouvaille allait se passer. Non qu’elle n’était pas tout de même un peu stressé par l’obscurité qu’il l’entourait, mais elle savait que dans quelques instants, elle serait protégée par les bras fort de Dorian, qui d’ailleurs, faisait son entré. Gravissime, pourquoi avait-il l’air si mal en point ? Cami s’abaissait, se mettant à la même hauteur que lui, posant une main réconfortante sur son épaule, elle voulait pouvoir l’aider, lui parler, le soigner. « Attends, est-ce que ça va ? » Mince, il avait vraiment l’air plus mal en point qu’elle ne l’aurait pensé, leurs retrouvailles ne seraient pas ce qu’elle espérait. Immédiatement, Cami pris le visage de Dorian dans ses mains quand il lui annonçait que quelque chose n’allait pas. « Hey, qu’est-ce qui s’est passé ? » A ce moment précis, Cami était plus qu’inquiète, il était différent. Son teint était blafard, ses yeux étaient un peu trop lumineux, sa bouche semblait plus grande et ses dents extrêmement longue. Tout un coup, un éclair de conscience, pris place dans la tête de la demoiselle, elle tournait son visage vers la nuque de son amant et découvrit une morsure. Impossible, c’était donc vrai, les vampires étaient réels, ils avaient attaqué l’homme qu’elle aimait et visiblement, il entamait sa propre transformation. Noirceur, dans son regard, elle se sentait comme épié par lui, il ne la regardait plus de la même façon, il voulait de l’aide mais elle n’était pas certaine de pouvoir lui en donner. « Garde ton calme mon amour, on va trouver une solution. » Cependant, elle n’en avait aucune, dans quelques instants, il voudrait boire de son sang, et elle devrait s’enfuir, mais pas avant de lui avoir fait ses adieux. Approchant son visage du sien, elle déposait un rapide baiser sur ses lèvres, profitant de les avoir près des siennes, surement pour la dernière fois. Mortifiée, elle n’aurait jamais cru que cela arriverait, et encore moins que les vampires existaient. « Ils t’ont mordu Dorian. Hormis te laisser boire de mon sang, que puis-je faire ? » Alors qu’elle venait de prononcer ses mots, Cami les regrettaient immédiatement, elle savait pertinemment qu’il lui serait impossible de boire avec modération, certainement pas la première fois. Soupirant, Cami relâchait le visage de Dorian, qu’allaient-ils faire ? Tout à coup, elle sentit la prise des mains de Dorian sur elle, elle croisait son regard et compris, il était parti, il n’était plus que l’ombre de lui-même. Immédiatement, elle se levait, repousser les bras de Dorian et reculait de quelques pas. Normalement, elle aurait dû partir en courant à grande vitesse, mais elle ne pouvait pas partir sans un dernier regard vers celui qui la rendait heureuse. « Garde un souvenir de moi.. »

@Dorian Kean

Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, quel était ce mal qui me tourmentais ? Jamais je ne m'étais senti aussi mal en point, j'avais l'impression que j'étais en train de mourir. J'espérais tant que la présence de ma bien aimé apaiserait tout cela, qu'elle aurait une solution, j'en avais besoin plus que tout. Il n'y a qu'une femme pour adoucir le chagrin d'un homme. J'arrivais à peine à distinguer les formes de son visage, c'était étrange, car ma vision s’éclaircissait comme jamais auparavant, mais en même temps, je la reconnaissais de moins en moins, comme si les contours de son visage devenait flou. Elle n'avait pas l'air de comprendre ce qui m'arrivait, mais j'entendais et reconnaissais encore sa voix, elle n'avait pas l'air d'avoir peur, ce qui me rassurait quelque peu. Ses mains sur mon visage, je ressentais chaque millimètre de sa peau, elle était brûlante pour moi, je pouvais presque entendre le sang coulé dans ses veines, c'était horrible, mais extrêmement attrayant. Elle voulait que je me calme, mais c'était impossible, je ne pouvais empêcher de retenir des cris étouffé de douleur. « Je ne sais pas.. Je ne sais plus... » Tout dans mon esprit était brouillé, flou, comme si tout disparaissait lentement, je ne savais même plus comment j'étais arrivé jusqu'ici. J'avais à peine senti le baiser qu'elle m'avait déposé, je le sentais, au plus profond de moi que ce n'était pas de ça dont j'avais besoin. Je baissais ensuite la tête vers le sol, respirant fort, mais de plus en plus lentement, soudainement la douleur se dissipait, mon corps, mes canines, me faisait moins souffrir, il restait juste cette sensation terrible de soif qui persistait.  Le son de sa voix était très clair à mes oreilles, j'avais été mordu, immédiatement, tous les liens c'était fait dans mon esprit, je comprenais enfin ce qui m'arrivais, je me sentais.... en colère, triste. Mais sa phrase, m'avait fait comme un déclic, elle ne pouvait rien faire à par me laisser boire son sang... Tout mes sens étaient en alerte, je pouvais entendre son cœur battre à une vitesse folle, je pouvais ressentir la chaleur que dégageait le sang à l'intérieur de son corps. J'en avais envie, terriblement et inévitablement envie, je devais étancher cette soif pour survivre, c'était ce que je ressentais. Je serrais les poings, luttant de toutes mes forces contre ça, je ne le voulais pas, je ne pouvais pas lui faire du mal, pas à elle, tout mais sauf ça, je préférais mourir tout de suite si il le fallait. Lorsque je sentais que je ne tiendrais plus longtemps, je réussissais à articuler ces mots. « Va-t'en.... » Mais elle n'en fit rien.. Je n’eus même pas le temps de la laisser partir, il était trop tard, je ne pouvais plus lutter. La souffrance efface jusqu'aux émotions les plus primitives de l'homme.

Mes mains avaient saisi ses bras, je la regardais droit dans les yeux, je n'avais plus qu'une seule envie, planter mes canines dans ce cou, pour m'abreuver et étancher cette soif de sang qui m’obsédait. Elle me repoussait, reculait, quant à moi, je la regardais avec un sourire carnassier. Je ne comprenais plus ce qu'elle me disait, et ça m'était égal. « Tu aurais dû partir quand tu en avais l'occasion... ». J'avançais doucement vers elle, la faisant reculer vers l'intérieur de ce labyrinthe, dans lequel elle s'engouffrait rapidement. Toutes ces nouvelles sensations me faisait me sentir extrêmement bien, je me sentais fort, invincible, comme un prédateur s'amusant avec sa proie avant de la dévorer. J'avais juste à tendre l'oreille et je pouvais deviner ou elle se trouvait. Sans aucune difficulté et avec une vitesse déconcertante, je me retrouvais juste en face d'elle, souriant de toute mes dents. « Tu ne peux aller nulle part, j’entends ton cœur battre, je sens ta peur... et c'est délicieux... ». Je voulais profiter de ces nouveaux don que j'avais reçu, je voulais m'amuser, je ne ressentais plus aucune tristesse, ni colère. Avec la même vitesse, je l'avais saisie pour la projeter sur les haies du labyrinthe, avec toujours ce sourire malsain sur le visage. Je décidais de lui laisser à nouveau un peu d'avance, la laisser se relever, et lui laisser un peu d'espoir. Je marchais cette fois-ci lentement pour la rejoindre, et je sentais mon pied se poser dans une flaque d'eau, dans laquelle je pouvais y voir mon reflet avec le clair de lune. Un cours instant, je me rendais compte de mon visage, de ce que j'étais, ce n'était plus moi. Il  y a quelque chose dans son apparence, quelque chose de déplaisant, quelque chose de franchement détestable. Je pris ma tête entre mes mains « Cami... » Je me souvenais, un court moment. Mais un bruit non loin, me ramenait à la raison, enfin, à ma nouvelle raison. Sans m'en rendre compte, j'avais de nouveau apparu juste en face d'elle, le regard noir, fixé sur son cou. « Finit de jouer maintenant... ». J'attrapais sou cou de ma main et commençais à le serrer pour ne pas qu'elle ne bouge de trop, puis j'avançais mon visage, canine en avant, prêt à me délecter de son sang.


@Cami Hasting  

Cami se sentait dépourvu de toute conscience. Il était là, devant-elle, c’était lui, l’homme qu’elle aimait, l’homme qui la rendait heureuse et qui lui faisait ressentir des choses qu’elle n’avait pas ressentis depuis des années. L’homme parfait qui avait décidé de l’aimer elle, malgré ses défauts, malgré sa famille, malgré ses problèmes de confiance en soi, il était là mais en même temps, il n’était plus là. Il lui demandait de partir, plutôt lui ordonnait de fuir, de s’en aller le plus loin possible. Cami n’arrivait pas à se détacher de lui, il était comme son point faible. Son regard était devenu si sombre, il était comme un loup enragé, prêt à dévorer sa proie. Il était ne répondait plus de lui, sa mâchoire était différente, sa bouche s’ouvrait plus grandement, ses dents, ressemblait de plus en plus à des crocs acérés de loup. Il la tuerait, elle en était certaine. Reculant de plusieurs pas d’un coup, Cami s’enfonçait un peu plus dans le labyrinthe, elle n’était pas certaine de ce qu’elle faisait. Elle n’était pas comme ses chiens de traineaux, ses loups qui retrouvaient leur chemin facilement, non elle se perdrait surement à ce moment précis et elle perdrait sa vie dans quelques minutes. Elle avait beau courir de toutes ses forces, elle n’arrivait pas à lui échapper, il était plus rapide, plus vif, plus déterminé à obtenir ce qu’il voulait d’elle. Sa voix était si dure, si froide, méconnaissable. « Dorian, laisse-moi partir. » Elle n’eue le temps de dire quelque chose d’autre, que son corps tout entier se retrouver propulser sur les parois du labyrinthe. Avec tant bien que mal, elle se relevait et se mit à courir dans le sens inverse de Dorian. « Cami… Cette voix, l’appelait, elle la connaissait, elle l’avait entendu depuis de trop nombreuses années. Se tournant sur elle-même, la demoiselle aperçue au loin, une silhouette. Elle était blanchâtre, comme un halo de lumière se propageait autour de cette personne. Ce n’était pas possible, il est mort et pourtant elle le voit, elle l’entend. Tendant sa main sur la personne, elle ne peut le toucher, elle ne peut le sentir. Cami, bats-toi, tu peux le battre, ne te laisse pas faire. Elle ne comprenait pas, son grand-père, qu’essayait-il de lui dire. Qu’essayait-il de lui faire comprendre. Mais de quoi, tu parles ? » Elle le regardait, voulant vraiment qu’il lui explique. Il ne disait plus rien, Dorian était de nouveau devant elle. Il la regardait d’un air septique, il la prenait surement pour une folle, il ne pouvait pas le voir, pourtant, elle le voyait, il était là. Pendant un instant, elle entendit la voix de Dorian, il était de nouveau lui-même, elle voulut s’approcher de lui mais la voix l’en empêchait. « Sauves-toi Cami, il est trop tard pour lui. » Alors qu’elle voulut répondre, Dorian était redevenu noirceur. Elle fronçait les sourcils et sentait ses mains sur son cou, elle allait mourir, ce soir, vidé de son sang par l’homme qu’elle aimait. Dorian ne s’en voudrait pas, parce que Dorian n’était plus. Elle n’arrivait presque pas à bouger. « Aide-moi..Grand-père, aide-moi.. » Disait-elle à l’halo de lumière blanchâtre. Comme si son corps était propulsé d’une force surnaturelle, elle arrivait à remonter ses mains le long du torse de Dorian. Elle sursautait en sentant ses crocs vampiriques dans sa nuque, il l’avait mordu. Comme si, elle avait une force décuplée, elle poussait sur ses mains, une lumière puissante sortait de celle-ci et propulsait Dorian à des centaines de mètres d’elle. La confusion, pouvait se lire sur son visage, c’est elle qui avait réussi à faire ça ? « Je suis fière de toi ma fille.. » Elle remarquait que son grand-père lui tenait la main, lui avait-il donner de la force ? Tout d’un coup, il disparaissait de nouveau, la laissant seule. Dorian commençait à se relever doucement, elle se demandait encore comment avait-elle pu faire ça ? Les vampires existent, les loups-garous aussi, était-elle une sorcière ? Non ce n’était pas possible. « Désolé.. » Lançait-elle en chuchotant à Dorian. Bien qu’il voulait la déguster ce soir, elle ne pouvait lui en vouloir, ce n’était pas lui et elle l’aimait toujours. Posant une main sur sa nuque ensanglantée, elle devait prendre de l’avance sur lui et partir, rapidement. Elle courait dans le labyrinthe, entendant les pas de Dorian au loin. Elle décida de s’arrêter et de l’attendre. Lorsqu’il arrivait devant elle, au loin, elle mit ses mains en avance et une force lumineuse sortait de celle-ci, prête à s’attaquer à celui qu’elle rêver d’épouser il y a encore quelques minutes.

@Dorian Kean

Tout se pouvoir que je ressentais en moi, était si bon, d'une certaine manière, je me sentais revivre. Tout était plus clair, plus évident, mon esprit, libéré de tout fardeau, mon cœur, inexistant. Je ne ressentais que plaisir et amusement la pourchasser dans ce labyrinthe, même si c'était la première fois, je savais déjà que la récompense à la clé serait plus que délicieuse. Tout mon être n'était guidé que par une seule et unique chose, le sang, attiré a lui tel un aimant. Mon regard n'était que noirceur, plus sombre et plus profond que du vantablack. Cette proie, en face de moi, s'agitant dans tous les sens et apeuré, m'attirait plus que tout, il était temps d'enfoncer ces canines dans sa chair. Elle parlait seule, cherchant certainement désespérément de l'aide autour d'elle par tous les moyens, c'était si navrant. « Personne ne viendra t'aider, personne ne peut t'entendre. Il n'y aura plus rien à plaider, personne pour t'attendre. » Et avant qu'elle ne s'échappe, j'avais saisi fermement son cou dans ma main, aucune échappatoire pour elle. Elle quémandait de l'aide, mais il était trop tard, mes canines c'était enfin planter dans sa peau, et je pouvais sentir tout ce sang glisser dans ma gorge, c'était si exquis que je ne pensais ne plus jamais pouvoir m'arrêter. Mais sans que je m'y attende, une forte douleur et lumière me projetais loin de ma victime, m'obligeant à lâcher prise. Je m'étalais sur le sol dans un son fracassant, j'étais sonné, mon corps était douloureux.

J'avais mis un petit moment à me redresser sur mes pieds, c'était un vrai bonheur de sentir de son corps se réparer à une vitesse aussi folle. Malgré que je n'avais pas compris ce qui m'était arrivé, le goût de son sang m'obsédait plus que tout, mes canines en réclamaient encore, je devais y retourner, la retrouver. Je sentait son odeur d'ici, et partait à toute vitesse à sa rencontre de nouveau. Je la voyais, non loin de moi, elle avait l'air de m'attendre, un sourire élargissait mon visage. Je me rapprochais, pas à pas, lentement, cette fois, je ne raterais pas mon coup, j'en étais certain. J'avançais, toute canine sortie, obnubiler par tout ce sang coulant de son cou. Une lumière émanait de ses mains, ce qui me réprimait un petit rire sadique. «Tout cela est inutile, tu ne peux m'abattre. Ta lumière est futile, arrête de te débattre. » Je partis soudainement à toute vitesse pour disparaître de son champ de vision, tournant autour d'elle dans le labyrinthe, faisant exprès d'y faire du bruit pour la désorienter et la déboussoler. M'amusant une dernière fois avant de passer à l'attaque, je voulais qu'elle ait peur, je voulais l'entendre hurler de douleur, je voulais sentir la chaleur quitter son corps. Je n'en pouvais plus d'attendre. J'avais surgi d'un seul coup derrière elle, l'encerclant de mes bras pour ne pas qu'elle utilise ses mains et sa lumière, et je lui disais les dernières paroles qu'elle allait entendre avant de mourir, au creux de son oreille. « Je vais faire ça lentement, juste pour te voir souffrir. Encore quelques battements, et je pourrais te remercier pour cette vie que tu vas m'offrir. » Je plantais mes crocs avec fermeté de nouveau dans sa peau, et je buvais pour qu'il ne lui reste plus une once de vie.


@Cami Hasting      

Dorian n’était plus, il n’était plus là, il était complétement différent, si méchant et si vampirique. Cami ne savait plus ce qu’elle ressentait, mais elle savait qu’à ce moment précis, l’homme qu’elle aimait du plus profond de son être avait disparu. Il n’était plus douceur, il était noirceur et haine, en quelques secondes, il était devenu son ennemi et elle sa proie. Son regard noir et sans vie était comparable à celui d’un serpent, il était sournois, prêt à tout, essayant de se faufiler à travers les plus petits espaces pour gagner en assurance. Il donnait à Cami des frissons, la chair de poule, une phobie devenue réalité, il lui donnait envie de vomir. Il pouvait à tout moment prendre le contrôle de son esprit, prendre contrôle de son être. Désormais, c’est comme s’il était doté de plusieurs peaux, ce que Cami lui avait infligé ne semblait pas lui faire le moindre effet, il était monstrueux comme un boa. Elle avait l’impression qu’il était devenu plus grand tel un serpent de la jungle amazonienne. Elle ne pouvait plus le regarder en face sans avoir une envie de meurtre et de vengeance, elle ne le supportait plus, comme elle n’avait jamais pu supporter les serpents et leur regard envoutant. Et pourtant, il était là, devant elle, il avait réussi à se relever malgré ce qu’elle lui avait infligé. Elle était encore sous le choc de ce qu’elle avait réussi à produire avec ses mains, mais elle devait trouver une solution, elle devait se sortir de là et rapidement. En entendant chaque mot, elle se rendait compte réellement qu’il était parti. Elle se cambrait en arrière, lorsqu’elle sentait les crocs de Dorian se plantait dans son cou, elle commençait à se vider de son sang, il avait une emprise sur elle, qu’elle ne pouvait défaire. Elle semblait abandonner tout espoir de s’en sortir vivante, il avait gagné. Mais sans savoir comment, une dernière lueur de force lui venu. Elle arrivait à défaire l’une de ses mains, et tout son corps repoussait Dorian. Une lumière jaillissante le propulser en arrière. Cami posait sa main sur sa nuque alors que Dorian n’était plus derrière elle. Elle se retournait quelques instants après, regardant Dorian, qui était empalée sur une branche d’arbre, en plein dans le cœur. Son visage devenait de plus en plus grisâtre. « Oh mon dieu.. Dorian. » C’était comme un cri de détresse, comment avait-elle réussit à faire ça ? Dorian était-il mort ? Elle s’approchait doucement de lui, ne voulant pas prendre le risque qu’il l’attrape de nouveau mais elle ne pouvait juste pas, l’abandonner à son sort. Malgré le fait qu’elle le détestait à ce moment précis, elle l’aimait, du moins, elle aimait l’enveloppe corporelle qu’elle avait devant elle. Parce que Dorian lui, n’était plus.

@Dorian Kean

Le visage déformé par ce que j'étais devenu, j'étais méconnaissable, la soif de sang, le besoin de tuer, avait pris le contrôle de tout mon être.  Les yeux rougis par la folie, et leurs contours cerné de veines noircies, j'étais devenu un véritable prédateur. Mes crocs de longueur inhabituelle réclamaient sa chaire. Je pouvais la tuer en un claquement de doigts si je le désirais, plus rien n'avait d'importance, toute trace d'humanité en moi avait disparu, plus aucune joie, ou colère était présente, plus une once d'amour. J'aurais pu également manipuler son esprit, pour qu'elle se laisse faire sans résister, et que je puisse la vider de son sang sans crainte. Mais je trouvais ça nettement moins amusant, je venais tout juste de découvrir toutes ces capacités, et j'aurai maintenant l'éternité pour en profiter. J'espérais que jamais la nuit cesse, je ne savais même pas si je serais capable de sortir en plein jour dorénavant, ou si j'aurais besoin d'un quelconque sortilège ou objet ensorcelé pour rendre ça possible.  

Je m'amusais à l'effrayer, tournant autour d'elle dans l'ombre, plus son cœur battait rapidement, plus j'y prenais du plaisir. Mais mon avis d’assouvir ma soif était plus important, et j'avais fini par la surprendre par derrière, la saisissant fermement pour ne pas qu'elle s'échappe de nouveau. Mes canines c'était enfoncé dans son cou, je sentais la vie la quitter doucement, et je ne m’arrêtais sous aucun prétexte. Alors que je pensais avoir remporté ce petit duel, que j'avais mis fin à ce jeu, à nouveau, une lumière blanche avait jaillie, encore plus grande et plus forte que la première fois. Je n'avais eu aucun moyen de résister, cette lumière m'avait éloigné et projeter loin de ma victime. Une  douleur insupportable comme jamais je n'avais connu avant, m'avais frappé tout entier. Et soudain, je n'arrivai même plus à respirer, ni à bouger, je baissais mon regard, et je voyais une branche ressortir de ma poitrine. J'avais été empalé, en plein cœur, elle m'avait fait ça. J'arrivais juste à redresser mon visage, elle était encore là, face à moi, elle n'était pas partie, « Cami... » J'avais essayé de la tuer, comment j'avais pu faire une chose pareille. Elle avait pris la bonne décision, je n'aurais pas supporté de vivre en sachant que je l'aurais tué avec autant de volonté. J'étais devenu un monstre, beaucoup trop dangereux, c'était la seule chose à faire. Je voulais tendre ma main vers elle, mais je n'y arrivais pas, je voulais lui parler, mais je n'y arrivais pas, je la regardais alors pour la toute dernière fois, avant de disparaître à jamais. Je réussissais tant bien que mal à articuler ces quelques mots. « Je... t'aime... ». Je ne voulais pas qu'elle l'oublie, car moi désormais, jamais je ne l'oublierais. Je sentis une larme couler sur ma joue, tout était terminé.


@Cami Hasting  

Cami était absolument terrifiée, elle regardait ses mains, comment avait-elle pu faire ça ? Comment avait-elle réussit à l’envoyer aussi loin ? Comment avait-elle eu une force surhumaine ? En se retournant pour voir où Dorian se trouvait, l’effroi pouvait se lire sur son visage, Dorian était là, emballée sur une sorte d’amélanchier, elle posait ses deux mains sur sa bouche, ce n’était pas possible, il ne pouvait pas, il ne devait pas, elle ne voulait pas. La branche sur laquelle il était empalée, traversé son corps, loger près de son cœur, il n’y avait presque aucune chance de survie. Son visage commençait à devenir grisâtre, Cami s’approchait doucement. Le processus de la mort commençait, son corps se refroidissait, le météorisme de son abdomen avait commencé, elle pouvait apercevoir son ventre plus gonflé qu’habituellement. Elle n’osait pas s’approchait plus, pourtant lorsqu’elle l’entendit l’appeler, il ne lui fallut que quelques secondes pour être juste devant lui. « Dorian.. mon amour.. » Ses mains se posaient sur chaque côté de son visage, ses pouces caressaient doucement ses joues, elles étaient si froides. Les larmes lui montaient aux yeux, elle croisait son regard, et cette fois-ci elle savait, c’était lui, il était de retour, surement pour plus très longtemps, mais il était là. Elle ne pouvait retenir plus ses larmes, elles coulaient sur ses joues. A ce stade, elle le savait, seul un thaumaturge aurait le pouvoir de changer la situation, mais les faiseurs de miracles n’existaient pas. Son visage se redressait, Cami le regardait, les yeux pleins de larmes, elle l’entendit, une dernière fois, ses mots brisaient son cœur, ses mots qu’il venait de lui dire, ses mots qui sortaient de sa bouche et qui était toujours une douce mélodie pour elle, elle entendit son dernier souffle et secouait la tête. « Non, non, non.. » Sa voix était tremblante tout comme son corps, elle sombrait dans un état de vésanie qu’elle ne connaissait pas jusqu’à présent. Elle ne pouvait accepter le fait que l’amour de sa vie venait de mourir et qu’elle en était responsable. Elle le regardait. « Dorian, reviens, je t’en supplie, ne m’abandonne pas, je t’en supplie. Elle hurlait, pleurer, tous ses sentiments étaient décuplés, jamais elle n’avait ressenti une douleur aussi intense, c’était comme si ses os se brisaient un par un tel un loup qui affronte la pleine lune pour la première fois. Elle tenait toujours son visage dans ses mains, elle ne voulait pas le laisser partir. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. » C’était la première fois que ses mots sortaient de sa bouche et il ne pouvait même pas les attendre, elle avait voulu attendre, attendre le moment parfait pour le lui dire, pour lui dire une chose qu’elle savait depuis la première fois où elle à croissait son regard, et maintenant il était trop tard, jamais, il ne les entendrait. « Je te ramènerais. Je trouverais un moyen, je te promets, attends-moi. » Elle s’approchait et déposer un dernier baiser sur ses lèvres froides et bleutés. Ce baiser était horrible mais elle ne pouvait le laisser. Les larmes ne cessaient de couler. Un bruit se fit entendre dans le labyrinthe, elle n’était plus seule, elle entendait des pas se rapprochaient à une vitesse folle, elle savait que d’autres vampires arriveraient pour la traquer. Sa plaie était beaucoup trop ouverte, le sang coulait trop rapidement. Elle savait que Dorian voudrait qu’elle fuit. Elle déposait un dernier baiser, lui chuchotant un dernier mot d’amour puis elle partit. Elle se mit à courir si vite que même un loup pourchassant sa proie ne pourrait la rattraper. Sortant du labyrinthe, elle essayait de trouver le chemin pour rentrer chez elle, enfin chez eux. Elle le savait, dans les prochaines semaines, elle se transformerait en quelqu’un de dipsomane, seul l’alcool lui ferait oublier ce qu’elle venait de vivre.

@Dorian Kean