Elle faisait toujours attention Siham, quand elle sortait de chez elle – ce qu’elle avait estimé être chez elle. Elle refermait la porte, s’assurait que les issues soient sécurisées pour éviter toute intrusion. C’était toujours plus simple d’entrer dans un immeuble ou une maison quand l’accès était libre, une porte ou une fenêtre ouverte. Souvent, les gens quittaient leurs lieux de vie en panique et bien sûre, ils ne prenaient pas soin de fermer à clé la porte, encore moins quand ils sont pris par surprise à l’intérieur de leur logement et qu’ils s’y font massacrer.
Alors quand elle revenait de son tour de quartier – qu’elle ratissait toujours plus large – pour ramener des vivres, elle s’arrêta devant la porte d’entrée entre ouverte. Elle craignait de trouver quelqu’un chez elle et elle craignait surtout que ce soit l’un de ces zombis bouffeur de cerveau. Elle aurait sans doute préféré que d’autres légendes urbaines, comme les loups garous, deviennent réalité plutôt qu’un virus qui se propage et transforme absolument toute l’humanité en morts vivants. Elle glissa la paume de sa main sur la cross de son revolver, coincé dans la ceinture de son pantalon et avec la pointe de son pied elle s’apprêtait à ouvrir la porte mais à ce même moment, un homme sortie et lui faisait face à face.
Elle fit un pas en arrière, sur le trottoir, elle pointait son pistolet dans sa direction. « Je sais pas c’que t’as pris la dedans, mais tu vas tout reposer. » elle ne lui donnait pas d’autre option possible. «  si tu veux pas que j’te tire une balle juste entre les deux yeux. » elle ne voulait pas savoir qui il était, ne voulait pas savoir pourquoi il était là, elle ne voulait pas entendre qu’il avait un gamin à nourrir, que sa femme ou sa mère était en mauvaise santé et qu’il cherchait des médicament ou qu’il n’avait rien mangé depuis dix jours. Elle voulait juste qu’il déguerpi.

@Rhett Hartfield

Il n’a entendu aucun pas, Rhett, et il se déteste pour ça. C’est un véritable manque d’attention qui pourrait désormais lui coûter la vie, et il trouve affligeant l’idée qu’il puisse mourir de la main d’une humaine alors que les morts sont désormais le plus grand danger. « Je sais pas c’que t’as pris la dedans, mais tu vas tout reposer. » Le bout de son revolver s’enfonce dans le crâne de l’australien, qui grogne en silence. « J’ai rien pris. » Il grogne déjà et mens tout autant, le sac à dos contre son ventre plein de nourriture. Pour sa défense, il pensait que l’appartement n’était plus utilisé, ou tout du moins qu’il aurait le temps de remplir son sac et d’en repartir sans se faire prendre. Et à peu de choses près, il avait effectivement réussi. Merde. A peu de choses près, il vient sans doute de jouer sa vie.

La gamine est téméraire, elle appuie la même idée et défend ses positions. « Si tu veux pas que j’te tire une balle juste entre les deux yeux. » Il se retourne doucement pour lui faire face, sans doute enorgueilli par la voix qu’il reconnait comme étant assez jeune. « Tu sais t’en servir, au moins ? » Il demande dans un sourire trop fier et trop assuré pour qu’il soit raisonnable. Son regard détaille l’inconnue et ses traits doux. Elle n’a pas sa place dans le monde dans lequel ils vivent désormais. Lui, de son côté, joue le bluff plutôt que d’accepter l’idée de se délester de nourriture qu’il a mis beaucoup de temps à trouver et à recueillir: il doit survivre, lui aussi. Ils sont tous logés à la même enseigne dans ce nouveau monde, et il n’aime pas ça du tout. « Essaie déjà de mettre une balle à ce gars là, et après on reparle, ma grande. » D’un geste de la tête, il pointe sur sa droite un zombie arrivant à une vitesse toute relative. Il s’en prendra à lui comme à elle, alors elle ferait bien de s’assurer qu’il ne soit plus une menace pour personne, et le plus tôt sera le mieux - surtout alors que Rhett envisage évidemment de s’enfuir à la seconde où l’arme ne sera plus en train de le viser.

WIN - Y'en a un seul, ça va.
SO CLOSE - En fait cinq ou six zombies.
FAIL - Oups, y'en a clairement trente.

« J’ai rien pris. » elle y croit pas une seconde Siham, parce qu’elle sait que c’est la caverne d’alibaba à l’interieur et qu’elle-même, si elle était rentrée dans un logement pareil, elle se serait servi. Sauf que là, il s’agit pas d’elle, il s’agit d’un parfait inconnu et c’est pour cette raison qu’elle maintien son revolver en joue, contre son crâne. Il avait plutôt intérêt à ne pas jouer avec le feu. Elle allait même pouvoir lui indiquer vers où aller, s’il rendait tout. Elle avait pas l’intention de le tuer, elle voulait juste être seule et qu’on lui foute la paix. Siham ne vivait pas en binôme, encore moins en meute, elle était une louve solitaire et encore plus, depuis que sa propre meilleure amie s’était tirée en prenant avec elle, le fils de Siham. Depuis ce jour, oh, Siham n’avait plus confiance en personne.
Il se retournait et il avait bien un sac à dos qui avait l’air d’être gonflé à bloc, contre son torse. Qu’il cesse de se moquer d’elle. « Tu sais t’en servir, au moins ? » Siham ne se laissait pas démonter, son regard ne dévia pas. Elle maintenait ses bras bien tendus. « J’t’ai dis ce que tu avais à faire. Lache ton sac. Et arrête de sourire. » elle s’agaçait et surtout elle s’impatientait. Non, elle n’avait encore jamais tuer personne, non, elle n’avait jamais mis une balle entre deux yeux à un homme. Elle avait bien un petit compteur pour les zombis, mais ça s’arrêtait là. Par contre, oui, elle savait manier son arme, approximativement. « Au mieux, tu meurt, au pire, t’es handicapé et défiguré toute ta vie. Je donne pas cher de ta peau, ensuite. » à cette distance, même si elle loupait son tir, elle pourrait faire des ravages.
« Essaie déjà de mettre une balle à ce gars là, et après on reparle, ma grande. » Siham pensait qu’il bluffait. « Trop facile. » puis, entendit un bruit de tôle à quelques mètres derrière elle et des pas, des pas rapides. Bordel. Elle dévia son regard, vit ce zombie se ruer vers eux. Elle pivota, d’un demi tour et tira.

WIN > elle vise en pleine tête, le zombie tombe, l’affaire est réglé.
SO CLOSE > elle le touche, mais dans le bras. Ca ne l’arrête pas. Il approche encore.
FAIL > elle a plus de balle dans son revolver…

« J’t’ai dis ce que tu avais à faire. Lache ton sac. Et arrête de sourire. » Pas très loquace, la dame. Il la jauge d’une nouvelle œillade qui ne prend même pas la peine de faire croire qu’il se montre empathique à son égard. Tout ce qu’il veut, c’est s’en lasser. Tout ce qu’elle ne veut pas, c’est qu’il s’en aille. Ils sont dans une impasse. « Tu ferais mieux de te mêler d’autre chose. » Il n’a pas envie de se battre contre elle, et il n’a pas envie de faire du mal à un humain. Il veut simplement prendre des affaires pour aider à sa survie, pas mettre en danger d’autres humains. Ils ne se connaissent pas ; que cela reste ainsi.

« Au mieux, tu meurt, au pire, t’es handicapé et défiguré toute ta vie. Je donne pas cher de ta peau, ensuite. »
« Tu bluffes. »

Il préfère dire ça plutôt que d’accepter la possible véracité des faits: à cette distance, à coup portant, personne n’aurait aucune chance. Les éclats de balle se logeraient dans son cerveau, ne lui laissant aucune sorte de chance et seulement un corps inerte et défiguré. Rhett tente uniquement de garder la face, parce que dans ce monde c’est sûrement tout ce qu’ils ont. Dévier son attention vers le zombie n’est même pas une tactique pour s’enfuir ensuite, mais bien une précision pour s’assurer que la créature ne finisse pas par les prendre par surprise malgré sa vitesse toute relative. « Trop facile. » Et bien que ce soit trop facile, le pistolet crache seulement. Aucune balle n’en sort. Le bruit significatif d’une recharge vide. Sérieusement ?

Rhett dévisage la scène avec dédain autant que colère, avant de rapidement se reprendre. Du regard, il cherche de quoi les défendre et tombe finalement sur une barre en fer, dont il se sert une première fois pour mettre le zombie à terre, et une seconde pour l’enfoncer dans le crâne de la créature et le mettre hors d’état de nuire, une bonne fois pour toutes. « Tu m’es redevable, j’imagine que je peux m’en aller maintenant. » Ce n’est pas une demande, en réalité, et il prend déjà le chemin de la route pour reprendre sa route, sans se soucier de Siham.

WIN - Il a pas bien visé le cerveau, le zombie est encore en vie et il essaie de se relever.
SO CLOSE - Au bout de la route, d'autres zombies se présentent et Rhett fait demi-tour pour attraper la barre en fer.
FAIL - Il demande à partir avec le pistolet de Siham, en prime. « En guise de paiement pour service rendu. »

Siham ne s’attendait pas à ce que le pistolet soit vide, elle était persuadée d’avoir remis des balles dans le chargeur avant de sortir, c’est ce qu’elle faisait toujours. Elle ne prenait pas le risque qu’une telle scène arrive, mais, en maintenant qu’elle y pensait… elle n’avait simplement plus aucune balle. Elle n’avait pas trouvé de munition et elle n’avait aucune idée d’où se ravitailler à présent. Elle voulait se rendre dans un commissariat, mais le plus proche avait été dévaliser et elle ne connaissait pas les adresses des armureries de la ville. Avant que l’apocalypse ne s’en prenne au monde entier, elle n’avait pas pour habitude d’acheter des armes et ne s’était jamais renseignée sur le sujet.
Voyant le fiasco de sa tentative pour tirer sur le zombie qui crève la dalle, tel un loup enragé. Elle se liquéfie sur place, prise par surprise, elle se voyait déjà dévoré et prenait son inconnu pour le premier responsable. Si elle n’avait pas perdu de temps à négocier avec lui la nourriture qui lui revenait de droit, ils n’en seraient pas là. Lui était plus vif qu’elle, il s’était saisi d’une barre de fer pour faire la peau au zombi et s’était bien assuré qu’il n’aurait aucune chance de les manger par la suite. Il ne bougeait plus, la barre de fer enfoncée dans son œil droit. « Tu m’es redevable, j’imagine que je peux m’en aller maintenant. » ça l’agaçait, Siham. Oui, il lui avait sauvé la peau, mais ils n’en seraient pas là s’il avait rendu la bouffe. « Tu peux. » elle souffle. Elle s’apprêtait à sacrifier la nourriture, ne sachant pas s’il avait pris autre chose, elle voulait être sûre qu’il n’ait rien volé de plus, avant de le laisser filer pour de bon. « En guise de paiement pour service rendu. » elle haussait les épaules, il ne lui était plus utile à présent. « Attends. » elle le retient, agrippant son sac au passage. « Laisse moi voir c’que t’as la dedans. J’veux juste être sûre que t’as pris uniquement à manger. »

WIN > on dit qu’un train peut en cacher un autre. C’est aussi le cas pour les zombis, nouvelle attaque en approche.
SO CLOSE > c’est le bruit d’un moteur qu’ils entendent, il s’approche de plus en plus, ça sent rien de bon
FAIL > un tir retenti à plusieurs mètres, puis un autre et encore un autre.

Elle semble d’abord accepter de lui donner le pistolet mais se rétracte assez rapidement au moment de profiter de la présence de Rhett juste à côté d’elle pour attraper son sac et le forcer à rester à ses côtés, alors qu’il est plutôt évident que l’australien rêve seulement de se défaire de toute cette situation et ne plus avoir à faire à qui que ce soit, vivant ou mort, avant un bon moment. « Attends. » Il souffle sans chercher à cacher son agacement. « Quoi encore ? » Elle est particulièrement horripilante, cette gamine. « Laisse moi voir c’que t’as la dedans. J’veux juste être sûre que t’as pris uniquement à manger. » - « Et puis quoi encore ? Tu t’es prise pour qui ? » Il le lui a dit: c’est elle qui lui est redevable et non le contraire, ce qui signifie aussi qu’il ne risque pas de lui donner le moindre droit sur sa personne.

Il a pris ce qu’il voulait, et maintenant il s’en va, ce qui est la seule fin possible à toute cette histoire. Il se défait de son emprise d’un coup sec avant de décider de reprendre la barre de fer en guise de protection. Il appuie sur le crâne de la créature avec son pied pour arriver à tirer l’Excalibur des temps modernes. « Je te conseille de pas me suivre, sinon c’est sur ton crâne que je plante ce truc. » Qu’elle lui foute la paix, il n’a même pas l’âge d’être son père alors ce n’est pas le moment de lui associer de quelques sentiments quasi-familiaux.

Rhett cesse de se plaindre uniquement au moment où son regard se repose sur le chemin, où un zombie semble être arrivé de nulle part: à son tour, son crâne se retrouve transpercé d’une barre en fer. Lui, et un second. Le problème, c’est qu’un troisième arrive, puis un quatrième, et ils sont rapidement plusieurs dizaines à se faufiler depuis des allées annexes qui les avaient rendus invisibles jusqu’à présent. « Merde. Merde, merde. T’as une bagnole dans le coin ? » Lorsque les meutes deviennent aussi grand, leurs chances de survie s’amenuisent en parallèle. Et là, il ne donne pas cher de leur peau.

Siham ne demandait pas grand-chose, elle lui laissait la bouffe, le pistolet mais ne voulait pas rentrer chez elle et se rendre compte que quelques chose cher à son cœur avait disparu. Elle se doutait bien qu’il n’aurait rien à faire avec une gourmette de bébé, mais, peut être que ça pouvait valoir quelques billets en contre bande. Il n’avait pas l’air coopératif et Siham finirait sans doute par perdre patience, arracher le sac de ses mains et fouiller elle-même, même si elle n’était plus armée et que lui, il savait manier la barre de fer. Elle faisait de la boxe, elle savait comment le mettre KO en quelques secondes. Contre les zombis, un uppercut ne savait pas à grand-chose, mais contre un homme de sa carrure, ça lui serait bien utile.
« Je te conseille de pas me suivre, sinon c’est sur ton crâne que je plante ce truc. » c’est vrai qu’il était menaçant. Elle souffla, grogna et finalement, baissa les bras. Même une gourmette n’en valait pas la peine.
Attaqués et même encerclés, rapidement, les issues étaient bouchées et comme si les vannes d’un barrage avaient été ouvertes, c’est une meute complète de zombie qui sortait par toutes les rues adjacentes. D’où venaient-ils bordel ? « Merde. Merde, merde. T’as une bagnole dans le coin ? » elle hocha la tête. « J’vais chercher les clés. » elle réussi à s’introduire chez elle, laissant l’homme seul dehors, elle pourrait se barricader dans sa maison et le laisser se faire bouffer la cervelle par ces morts vivants, mais elle lui était toujours redevable. Et en prenant les clés sur le plan de travail de sa cuisine, la gourmette était là, elle la saisie également, la glissant dans sa poche et fonce à nouveau à l’extérieur. Elle avait choppé un couteau de cuisine au passage, elle s’en servirait à cœur joie. « Par là. » Il était toujours debout sur ses jambes, tenant à distance les zombis qui s’approchaient de lui, sa barre de fer était suffisament longues pour qu’ils ne l’approchent pas trop.
Siham se faufila, enfonça son couteau dans quelques cranes au passage, faisant tomber comme des mouches les zombis sur son passage, mais dès qu’elle avait la possibilité d’en esquiver, elle le faisait. Elle détestait cette sensation de la lame qui s’enfonce dans la cervelle en décomposition. « grimpe. » la voiture était vieille mais elle avait encore de l’essence et elle roulait, c’était le principal. Elle s’installa côté conducteur, n’avait jamais passé son permis mais avait appris sur le tat, depuis la propagation du virus.

WIN > c’est un strike, la voiture démarre, une dizaine de zombi est écarté, ils peuvent s’enfuire.
SO CLOSE > la voiture peine à démarrer mais une fois lancé, ils s’éloignent sans crainte.
FAIL > La voiture ne démarre pas. Siham perd son calme mais après plusieurs tentatives, c’est bon. Elle appuyait sur la mauvaise pédale.

« J’vais chercher les clés. » Alors elle a bel et bien une voiture. Cela va sans doute réussir à leur sauver la vie, ce qui pousse déjà à Rhett à revoir son avis sur la jeune femme et à se montrer un brin moins catégorique que ça à son sujet, au final: elle n’est peut-être pas autant un poids mort qu’il aurait pu le penser. Elle aurait été davantage utile avec un pistolet chargé mais une voiture en état de marche vaut son pesant d’or, et quelques lingots de plus encore si elle a un stock d’essence. « Par là. » Il ne se fait pas prier pour la suivre, tous ses sens en alerte pour s’assurer qu’aucun zombie ne se sépare du lot pour les attaquer avant les autres. Ils ne font pas le poids face à un tel nombre.

Ils tuent quelques-unes de ces créatures sur le chemin pour se frayer un passage alors que Rhett se dit surtout mentalement que ce sont autant de possibles dangers en moins pour eux. « Grimpe. » - « Je comptais pas admirer le paysage. » Il grommelle. Il attendait encore moins son consentement, mais s’il l’avait pu il aurait au moins choisi de prendre le volant. Lorsque le ronron du moteur se fait entendre, c’est avec soulagement qu’il ferme les yeux quelques secondes, pour mieux se reprendre ensuite. « Tu nous emmènes où ? Pas de connerie hein, je veux pas voir tout un clan de ton espèce. » Elle n’a pas intérêt à les amener dans un piège et il compte bien s’en assurer en gardant l’arme pointée en sa direction, même si elle n’est toujours pas chargée. Elle n’en reste pas moins un projectile qui pourrait la blesser particulièrement fort s’il venait à frapper le coin de son crâne avec la crosse de l’arme. Et nul doute qu’il la chargera dès qu’il en aura l’occasion, surtout, alors l’inconnue ne devrait vraiment pas se penser plus maline: elle conduit, mais il est le seul à donner les ordres.