La nuit était tombée sur Brisbane et Duncan avait enfilé sa blouse blanche commençant une longue garde nocturne à l’hôpital Saint-Vincent. Ses internes étaient rentrés chez eux et même si la nuit allait être longue, elle aurait au moins le mérite d’être tranquille. Duncan ne s’était pas rendu compte ce que c’était de devoir apprendre à trois internes à devenir chirurgien. Il avait été à peine rentré d’Afrique qu’on lui en avait commit trois d’office mais bon les jours où il y avait beaucoup à faire, ce n’était pas trop mal même s’il se doutait que parfois ça comploter derrière son dos, après tout lui aussi avait été interne.
Aux urgences, tout était calme alors le jeune homme en profita pour faire des recherches. Ce soir, il laissa son projet humanitaire de coté pour s’intéresser à la deuxième chose la plus importante, la maladie de Roman. Il avait constitué un dossier très bien organisé, il prenait des notes, imprimer des recherches et son esprit ce laissa distraire par ces sentiments nouveaux qu’il avait pour sa patiente. Heureusement pour lui, son bipper se mit à sonner ce qui la rappela directement à la réalité. On avait besoin de lui à la « mine » alors il rangea son dossier et prit le chemin des urgences.
Une fois arrivée sur les lieux, une infirmière lui fit part d’un dossier. Un homme était arrivé salement amoché mais il n’avait pas voulu en fournir la raison. Tout ce qu’elle pouvait dire à Duncan c’était son nom, Devon Trent. Il attendait dans un box mais n’avait pas l’air de très bonne humeur. L’infirmière lança un regard vers l’une des portes.
« Box quatre, docteur Wilde. Bonne chance ! »
Duncan eut un léger sourire, l’homme en question était si incontrôlable que ça ? Plus il regardait ce dossier presque vide d’information plus ce nom lui parlait, c’était assez étrange. En entrant dans le box, il découvrit l’homme assit sur la table d’osculation. Effectivement, il était pas mal amoché mais Duncan allait se faire une joie de lui faire plusieurs sutures. C’était le genre de chose qu’il pouvait faire les yeux bandés. A l’époque de son internat son supérieur en chirurgie esthétique en avait été malade quand Duncan avait choisi la cardiologie.
- Bonsoir, je suis le docteur Wilde. J’aurais quelques questions à vous posez avant que je puisse vous soignez. Il me faudrait votre âge, votre lieu de vie et surtout la façon dont vous vous êtes fait ça.
Remplir ce dossier c’était essentiel pour le suivi du patient mais c’était aussi pour remplir la curiosité de Duncan. Ne pas savoir qui était cet homme alors que son visage plus son nom lui disait quelque chose ça en devenait presque frustrant. En attendant que l’homme face à lui, lui répondre, Duncan se mit à sortir tout ce qu’il lui fallait, kit de suture, de quoi désinfecter et une seringue de calmant au cas où monsieur montrerait de la résistance au soin mais s’il avait fait la démarche lui-même de venir aux urgences, c’était sûrement pour se faire soigner. A ses dépends, Duncan avait apprit qu’on était jamais trop prudent.
A peine sorti du poste de police, Devon avait laissé ton travail de côté, ses recherches sur sa fille et Victoire, ce soir ... il avait eu juste envie de se défouler et de penser à autre chose histoire de comme il le dit si bien "s'évader". Il y avait beaucoup de façons de faire ça certain passait leur soirée dans les bars, d'autres aller chercher une nouvelle conquête ce qu'il aurait parfaitement pu faire seulement il avait simplement envie de se défouler et surtout être loin de son image de flic propre sur lui. Passant rapidement à son appartement pour manger un bout rapidement, Devon avait ensuite quitté son loft pour aller rejoindre les rues basses de Brisbane. C'était également sa ville d'enfance et il en connaissait les moindres recoins, cet immeuble abandonné il le connaissait et depuis personne n'y avait fait des travaux, d'ailleurs ça ressemblait plus à une ancienne usine qu'à des locos d’appartement. Les mains dans les poches de sa veste, Devon n'avait pas hésité à franchir ses lourdes portes avant de saluer le vigile à l'entrée. Il était assez connu ici, d'une parce qu'il était flic et que certains craignaient qu'il soit ici pour une filature ou un truc dans le genre, mais aussi parce qu'il lui arrivait rarement de perdre un combat. Il n'était pas non plus le plus fort, il lui était déjà arrivé de se faire ramasser par une équipe de secours mais jamais dans un état déplorable. S'avançant dans ce bâtiment à travers les gens pas vraiment fréquentables, ici c'était un peu l'enfer en pire peut-être ! Il y avait de tous ici, des drogués, des prostitués, elles servaient parfois de gain quand l'argent n'était pas suffisant, il y avait un peu tous, mais surtout des gens pommé qui n'avaient plus vraiment de sens dans leur vie ! Avançant pour arriver jusqu'au bar, il commanda une bière avant de s'asseoir sur le tabouret en regardait un combat qui se déroulait juste à coté de lui dans cette cage de fer.
Dans ce genre d’endroit, il n'y avait pas vraiment de règle c'est ... tu marches ou tu crèves et dans cette cage c'était la même chose, tu te bats où tu fuis ! Ce n'était pas des combats à mort, mais le premier homme à toucher le sol était qu'il ne se relevait pas était déclaré perdant et surtout humilié !C'était surtout la loi du plus fort ! Devon lui ne venait pas ici pour l'argent, mais uniquement pour le plaisir de se battre, c'était ce qui l'attirait ici, il n'y avait pas de règles, pas se compromit, c'était la loi de la rue et seuls les plus forts pouvait tenir ! Assis au bar sa bouteille à la main, deux mecs avaient déjà remarqué sa présence et étant flic il n'était pas le bienvenu ici ! Même s'il n'entrait pas vraiment dans leurs jeux mais parfois il arrivait que son ce passe mal. - Tiens, la poulaille est de retour ! On t'a déjà dit qu'on ne voulait pas de toi ici ! Ta rien à foutre là !Reprit le mec en le poussant doucement de son siège. Mais ne bougeant pas d'un poil, le regard du Devon était toujours posé sur la cage où se déroulait le match. Alors se montrant plus insistant, il le poussa plus violemment. - Tu es bouché ou quoi ! Casse toi ! C'est comme ça que débutent les ennuis dans ce genre d’endroit, une provocation et tous le reste suit. Une chose en entraînant une autre, c'est à cause d'un regard de travers et d'un coup que la baston avait débuté. Un coup de poing, un coup de genou, puis la bouteille de bière qui vient se fracasser contre la tête d'un mec ... mais Devon n'était pas un surhomme et face à deux mecs il ne faisait pas le poids et il fut rapidement retenu par l'un d'eux alors que l'autre le tabassait sans que personne ne dise quoi que ce soit. Il se fit même légèrement coupé le bras à cause de la bouteille cassée que le mec tenait dans la main. Mais parvenant tout de même à fuir avant que les vigiles ne s'en mêlent, Devon eut le temps de prendre la fuite pour aller jusqu’aux urgences. Prit une charge par une femme qui l'avait tout de suite emmené dans un box, il n'était pas du genre très bavard alors qu'elle ne cessait de lui poser des questions. Nom, prénom, âge, situation, et surtout qu'est-ce qui c'était passé pour qu'il se retrouve dans un tel état ! Après lui avoir clairement dit d'aller se faire voir ... Devon avait finit par se retrouver seul dans une sorte de box, attendant patiemment qu'un médecin vienne pour s'occuper de lui. Quittant doucement sa veste qu'il avait remise dès sa sortie du club pour voir l'étendue des dégâts, sa coupure saignait beaucoup et les nombreux coups qu'il avait pris au visage lui faisait tout aussi mal. - Putain, les fumiers ! Ils m'ont pas loupé !Levant les yeux vers le médecin qui venait d'arriver en face de lui, Devon ne lui adressa aucun sourire amical ou même le moindre geste amical, il n'avait pas la tête à être poli avec quelqu'un ce soir, pas après s'être fait frapper. Alors lui faisant un signe de la tête, il attendit qu'il s'occupe de lui. - Pourquoi tant de question, vous êtes de la police ou quoi ? Vous avez besoin de tout ça pour faire trois sutures !Et en voilà un qui allait encore le faire chier à lui demander pourquoi est-ce qu'il se trouvait dans cet état ! À quoi bon ! C'est comme ça, qu'est-ce que ça pouvait leur foutre !
Duncan n'irait pas jusqu'à dire qu'il avait l'habitude de ce genre de cas mais ça à arriver parfois. Souvent c'était des hommes plutôt agressifs qui cherchaient plus les ennuies car être soigner. D'ailleurs, la dernière fois qu'il avait croisé son père c'était là aux urgences il y a plus de sept ans maintenant puisque Duncan était encore à l'internat. Il était arrivé et avait mit un sacré bazar alors qu'il avait lui-même le visage dans un sale état. Quand les autres parlaient de lui, Duncan avait rapidement comprit à son nom de qui il s'agissait. Une fois qu'il fut mit sous calmant, Duncan était entrait dans son box. Il n'y avait rien dans son regard, pour la première fois toute la compassion qu'il pouvait avoir avait disparu mais il n'en restait pas moins professionnel. Bien sur son père l'avait plus ou moins reconnu car il commençait à bafouiller le prénom de sa mère mais aussi des trucs sur leur passé et Duncan avait simplement répondu en le regardant dans les yeux qu'il faisait sûrement erreur puisque son nom à lui était Wilde et non Nolan. Bien sur, Duncan avait changé son nom dès qu'il eut atteint sa majorité et surtout quand il eut enfin fait le deuil de ne plus avoir de père. Après ça, il n'avait plus jamais revu son père, de toute façon il était parti en Afrique mais une chose était sur, il savait très bien gérer ce genre de personnage, c'était étrange d'ailleurs pour lui de penser à son père à ce moment précis. Il lui répondit du tac au tac.
- Honnêtement ? Je m'en balance mais la loi c'est la loi, vous n'êtes pas dans un supermarché ici. C'est simple si je ne sais pas comment vous vous êtes fait tout ça…
S'approchant de lui, il fit un rapide compte rendu des blessures. Coupure au niveau du bras qui saignait pas mal, six à huit points de sutures, plaie à l'arcade donc possible choc crânien et à en juger comment il se tenait, il avait l'air aussi d'avoir prit quelques coups au niveau des cotes. Duncan haussa des épaules, il n'était pas devin mais pas non plus stupide, ça sentait la bonne bagarre de loin mais il continua sa phrase.
- Et bien je serais obligé de vous faire subir tous les contrôles possibles pour être sur que vous n'avez rien. Scanner pour la tête à cause de la blessure à l'arcade. Vos cotes ? Je suis sur que vous avez mal à la façon dont vous vous tenez, alors il faudra faire une échographie et votre bras, c'est minimum six points de sutures mais ça c'est pas vraiment négociable.
Restant calme, Duncan enfila une paire de gants. Il devait commencé par sa blessure sur le bras car là c'était bien profond. Il s'assit alors sur un de ces tabourets roulants et préparant son matériel il désinfecta ensuite la plaie afin de suturer. Rien ne pouvait distraire Duncan d'une suture même pas un monsieur ronchon à trois heures du matin. Posant un champ opératoire autours de la plaie, il se mit au travail.
- Je suis pas devin mais vous avez l'air d'avoir prit une sacré raclé ce soir...
[color=#000000]Si ça ne saignait pas autant il ne serait jamais venu dans ce putain d’hôpital pour ce faire gratter par un médecin, bon s'il avait eu la chance de tomber sur une belle infirmière sexy qu'il aurait pu se ramener chez lui pourquoi pas ... mais là il était plutôt tombé sur une espèce de connard qui avait cherchait visiblement les ennuis. Il n'avait pas envie de lui dire ce qu'il lui était arrivé c'était son droit non . "Pourquoi Devon ? tu as honte à ce point de ce qu'est ta vie ?" Soupirant doucement en se laissant examiner il n'avait pas d'autre choix que de coopérer pour que cet abruti accepte de le soigner et puis au moins il serait content, il allait lui expliquer la façon dont il c'était fait cas. Devy était bien loin de se douter que la personne qui se trouvait devant lui soit son ... demi-frère ! Il était bien loin de se poser ce genre de question parce qu'il ne savait rien de ce mec ! Et franchement il ne savait pas vraiment s'il avait envie de savoir quelque chose, pourtant c'était pour cette raison qu'il était venu en ville ! Et ce nom ... le nom du très cher docteur ne lui était pas non plus inconnu ... mais travaillant dans la police il avait eu affaire à beaucoup de personnes et il n'était surement pas le seul à s'appeler comme ça. - Oh ça va ... je connais la loi, vous allez pas m'apprendre mon métier ! Répondit-il tout aussi froidement. - Je n'ai pas besoin de faire toutes vos merdes, c'est une simple baston dans un bar à cause d'un ivrogne qui n'a pas apprécié ma tronche c'est tout !Dans ce genre d'endroit un mot ou un regard de travers et ça suffit pour vous faire cogner ! C'est pas les premiers coups que j'ai pris et j'en prendrait surement d'autre ! Faite ce que vous avez a faire avec moi ! Qu'on en termine rapidement ! Le laissant faire, Devon tenta de garder son calme, d'ailleurs il resta même très calme, laissant ce très gentil docteur s'occuper de lui. Puis souriant amusé à ce qu'il venait de dire il haussa doucement les épaules avant de lever les yeux vers lui. - Ouais, mais à deux contre un seul il y avait peu de chance pour que j'en sorte vainqueur, je suis pas un surhomme non plus ! Les yeux rivé sur ce qu'il était en train de faire, Devon reprit rapidement. - Excusez moi doc ! Je voulais pas être désagréable tous à l'heure !
Duncan était très concentrer sur ce qu'il faisait parce que chaque point se devait d'être parfait même si c'était sur le bras d'un homme qui à priori s'en fichait pas mal. Il n'aimait pas mal faire son travail et ça même quand on le provoquait. Il savait faire preuve de calme, chose rare mais qui avait acquis durant ses années d'expériences au Mali. L'homme face à lui ne lui parlait pas vraiment bien mais ça avait l'air d'être sa façon de parler en général alors il ne lui en tenu pas rigueur, levant son regard un instant vers lui, il se mit à parler.
- Très bien. Je vous ferais signé un formulaire pour pouvoir sortir qui stipule que c'est vous-même qui avait prit la décision. Quand vous parlez de votre métier, c'est à dire ? Vous êtes flic ?
Son attention se reporta sur les derniers points de son bras, il y en avait sept en tout. Ça cicatriserait très bien s'il ne se prenait pas une nouvelle raclée dans les jours à venir. Pour ce qui était de sa version des faits, il se moquait de savoir si c'était vrai ou non par contre il était persuadé que la partie où deux mecs s'étaient acharnés sur lui était vrai. Ayant presque fini, il désinfecta la plaie une dernière fois puis Duncan posa un pansement. Le fait que son patient s'excuse alors que deux minutes plutôt il était entrains de lui gueuler dessus le faisait étrangement penser à son père, ça le fait légèrement sourire.
- Vous me faites pensé à mon père. Jamais là sauf pour crier et s'excuser après avant de repartir. Je vais pas vous racontez ma vie, on a tous autre chose à faire. Je vous apporte le formulaire de sortie ?
Il retira ses gants et le champ opératoire jetant le tout dans une poubelle. Duncan récupéra ensuite le dossier de Monsieur Trent pour y ajouter quelques informations. C'était pas énorme pour le faire parler il fallait s'accrocher mais il avait pu ajouter son métier, la raison de sa venue et les soins apportaient. Il signa en bas de la feuille.
- Il faudra revenir dans dix jours pour ôter les points. Cependant vous pouvez le faire faire par une infirmière ou n'importe qui en dehors de l'hôpital sauf si vous avez envie de me revoir mais je ne sais pas pourquoi… J'en doute !
C'est vrais qu'au premier point de vue Devon ne paraissait pas vraiment être quelqu'un de ... très appréciable ! Il était parfois vulgaire, froid, distant et lorsqu'il avait quelque chose à dire il le faisait, il avait un fort caractère c'est vrai, et il n'était pas toujours tendre avec les gens, mais dans le fond il n'était pas toujours comme ça ! Ce côté un peu mauvais, sur de lui et distant c'était surtout cette armure qu'il avait forgée lui-même pour éviter de souffrir et surtout éviter que les gens ne s'attachent trop à lui pour ensuite lui faire du mal. Et c'est vrai qu'il avait tendance à jeter son dévolu sur la première personne qui le chercher et cette fois c'était ce pauvre médecin qui ne faisait rien de plus que son travail et qui en plus tentait de le soigner parce qu'il en avait grandement besoin. D'ailleurs, le médecin lui dit qu'il allait lui faire signer les papiers pour sortir une fois qu'il aurait finit de s'occuper de ses blessures. Puis soupirant doucement en hochant doucement la tête Devon reprit. - Ouais, je suis flic ... et dans le genre d'endroit ou j'était ce soir ils aiment pas les flic !Posant de nouveau le regard sur ce qu'il était en train de faire sur son bras, Devon soupira une nouvelle fois en tentant de lui expliquer rapidement ce qui s'tait passé comme il lui avait demandé, bon il éviter certains détails mais ça semblait convenir comme version de l'histoire. Puis une fois qu'il eut terminé, le jeune homme fini tout de même par ... s'excuser ! Oui il était parfois tendance à être une vraie tête à claques mais il savait aussi faire la part des choses et il savait qu'il n'avait pas eu un comportement adapté avec lui. Apparemment, il lui rappelait son père ... Souriant quelque peu Dev reprit. - Vous au moins vous avez un "bon" souvenir de lui ! Moi je préfère oublier cet homme ! Et ouais ... je veux bien ! Je n'ai pas envie de passer ma nuit ici, j'ai horreur des hôpitaux ! Enfilant de nouveau sa veste en ce levant du lit, il avait visiblement terminé avec lui et Dev ne comptait pas s'éterniser ici avec lui surtout qu'il avait vraiment envie de rentrer chez lu maintenant. - C'est noté, dans dix jours ! On c'est jamais après tout ... docteur Wilde ! Signant le papier qu'il venait de lui donner, Devon resta tout de même quelques secondes figé sur place, à vrais dire il repensait au moment ou il avait parlé de son père et ça lui semblait tellement ... étrange. - Dite moi ... simple curiosité mais ... votre père ... non rien c'est idiot pendant un instant j'ai cru que ... mais non ! Laissez tomber ! Au revoir docteur Wilde
En y réfléchissant Duncan était un peu l'opposé de Devon. Lui aussi s'était forgé une armure mais à la différence de son demi-frère, il laissait tout couler. Il ne cherchait pas les problèmes et faisait mine qu'il n'y en avait jamais. Jusqu'à un certain point bien évidement, à force de taper sur la souris, elle finit toujours par mordre. Il avait bien vu que c'était un moyen de défense de la part de l'homme face à lui alors quelque part il ne lui en voulait pas. Il avait vu passé ici bien des personnes pire que lui, des un peu trop saouls ou des caractériels. Un jour, durant son internet, il s'était même prit un coin à l'oeil. Bon peut-être qu'il n'avait pas le tact qu'il avait aujourd'hui pour parler aux gens et que ce poing avait été mérité pour le remettre lui-même dans le droit chemin. Duncan écouta attentivement son interlocuteur, le métier de flic ne devait pas être facile bien qu'il n'arrivait pas réellement à imaginer en quoi ça consistait réellement. Il fréquentait des militaires, peut-être que c'était similaire mais plus dans le civil pour des délinquants se baladant dans les rues de Brisbane. Finalement lui aussi devait en voir de toutes les couleurs. Un sourire se dessina sur ses lèvres puisque depuis qu'il avait sorti les papiers de sortie, l'homme face à lui c'était tout de suite détendu.
- Pas de problème et la prochaine fois, esquiver les coups !
Duncan avait du mal à imaginer pourquoi certaines personnes cherchaient à se battre. Lui ne pouvait que donner des coups de pieds à la rigueur puisque jamais il ne prendrait le risque de se casser les mains ou pire, les poignets. Il faisait un peu de boxe avec son meilleur ami mais c'était rudimentaire, et son ami le couvait comme une louve. Alors qu'il s'en allait, le jeune homme se remit à parler et Duncan fronça légèrement le regard. Il parlait de son père, c'était un peu étrange mais peut-être qu'il avait vécu quelque chose de similaire après tout, son père n'était pas le seul abruti à avoir abandonné sa famille. Il lui fit un léger signe de la main.
- Au revoir Monsieur Trent.
Et lui-même repartit à ses occupations. Il avait encore beaucoup de patients à voir et cette idée que Devon parle de son père ne cogitera dans sa tête que quelques heures plus tard.