Siham sortie de sa voiture, les embouteillages commençaient à être anormalement long et tout le monde s’impatientait. Les klaxons s’en donnaient à cœur joie et elle avait même assisté à un début de bagarre entre deux hommes, dont la femme de l’un d’entre eux s’était interposée pour les séparer. « Qu’est ce qu’il se passe ? » la conductrice juste derrière Siham l’interrogea, comme si le fait d’être deux mètres devant elle allait lui permettre d’avoir une réponse. « Aucune idée mais j’ai l’impression que tout est bloqué… » effectivement, tout était bloqué, autant devant que derrière elle, chaque artère de Brisbane était à l’arrêt total.
Elle leva la tête quand elle entendit un hélicoptère passer au-dessus de leurs têtes. « Quittez vos véhicules, ne prenez que l’essentiel et rejoignez le nord de la ville, sans plus attendre. »  on leur scandait par des mégaphones et rapidement, le même message dans les hauts parleurs de la ville. Tout le monde semblait écouter, mais dans un vent de panique, petit à petit, les gens remontaient la rue, se rendant vers le nord, allant à l’opposé de la rivière. Siham devait absolument passer le pont pour se rendre chez sa mère et déposer son fils. « Excusez-moi, il se passe quoi la bas ? » elle attrapa le bras, au passage, d’un homme qui suivait le courant. Peut être qu’il avait meilleure idée de ce qu’il était en train d’arriver en ville. Elle avait bien pensé à plusieurs hypothèses : attentat, accident grave, innondation… mais la météo ne semblait pas concorder avec cette dernière. L’homme n’avait pas daigner répondre et si Siham était bloquée pour passer en voiture, qu’est ce qui pourrait vraiment l’empêcher de passer à pied ? Elle ferma son véhicule à clé, se demandant si vraiment c’était une bonne idée de l’abandonner sur la chaussée, mais visiblement, tout le monde s’y était résigné.
Alors qu’elle s’approcha de la rivière, elle fut stupéfaite de voir que son eau n’était plus bleu mais d’un rouge sang…


@Rhett Hartfield

« Quittez vos véhicules, ne prenez que l’essentiel et rejoignez le nord de la ville, sans plus attendre. »

Rhett fronce les sourcils et relève la tête en direction de l’hélicoptère, comme s’il ne pouvait pas croire les mots scandés par cet appareil aux hélices infernales. Pour un simple embouteillage, sérieusement ? Non, cela ne fait pas de sens voyons. Les autorités ont toujours tendance à exagérer. Mais à la vue de toute la population se vidant des habitacles des véhicules pour se rendre au nord de la ville, il finit par suivre le mouvement en grognant à son tour. Si l’alerte est bien réelle, il ne veut pas courir un risque, et il pense peut-être encore qu’il vaut mieux passer pour un imbécile ayant cru à cette blague plutôt qu’autre chose. Et de toute façon, l’embouteillage est bel et bien réel, lui.

En une fraction de seconde, son bras se retrouve emprisonné sous l’étreinte de la poigne d’une parfaite inconnue. « Excusez-moi, il se passe quoi la bas ? » - « Aucune idée m’dame. Mais c’est sûrement une blague, vous savez. Qu’ils demandent d’évacuer, ça arrive jamais à cause d’un simple embouteillage. » Et dire que ce n’est même pas encore l’heure de pointe sur les routes de Brisbane, la journée s’annonce longue et la soirée plus encore. Quand toutes les sorties de bureau se joindront au chaos, il a des sueurs froides rien qu’à l’idée de penser à l’immense embouteillage que cela risque de présenter.

Il s’arrête cependant dans son avancée lorsque, sous ses pieds et surtout sous le pont, la rivière parfois bleue et parfois noire se pare plutôt d’un rouge foncé désormais. Terriblement semblable à la couleur du sang, comme il lui en a été donné de voir à de nombreuses reprises sur le terrain de rugby. « Qu’est-ce que… Oh non, c’est sûrement une blague d’un youtubeur qui a les moyens, ça. » Il souffle, agacé. « Vous voulez de l’aide ? Ca va, avec le petit ? » Une blague, peut-être, mais n’en reste pas moins qu’ils doivent la subir, alors il aide autant qu’il peut.

Elle fermait la porte de sa voiture, son fils dans les bras et elle eut enfin une réponse à sa question. « Aucune idée m’dame. Mais c’est sûrement une blague, vous savez. Qu’ils demandent d’évacuer, ça arrive jamais à cause d’un simple embouteillage. » Elle n’avait pas davantage d’indice pour savoir ce qu’il se passait de l’autre côté du pont, mais si, comme il le disait, il s’agissait d’une blague, elle aurait du mal à voir en quoi c’était drôle. Celui qui s’amusait à ça devrait finir au poste de police et avoir des comptes à rendre à l’ensemble de la population de Brisbane. Oh, Siham n’était pas du genre dramatique, mais elle sentait que ça devait être bien plus grave qu’une seule blague.
La jeune femme, proche de la rambarde du pont se décomposa alors qu’elle voyait l’eau devenir rouge. La rivière toute entière avait changé de couleur et même la texture de l’eau semblait changer, moins fluide, les courants étaient moins visibles, ca semblait être plus visqueux et rapidement, il eut comme une odeur de fer dans l’air. « Qu’est-ce que… Oh non, c’est sûrement une blague d’un youtubeur qui a les moyens, ça. » de nouveau cet homme, elle se retourna vers lui en fronçant les sourcils se demandant si sa vie toute entière à lui n’était pas non plus une blague. « Vous voulez de l’aide ? Ca va, avec le petit ? » Elle tenait Dali contre elle, tentait même de cacher ses yeux pour qu’il ne voit pas le spectacle qui se donnait autour d’eux. « Ca va aller… » cette odeur était vraiment désagréable et alors qu’elle allait se motiver à partir à contre sens de cette marée humaine, un épais brouillard noir se dessinait derrière eux. « Qu’est… » ce que c’était ? La foule, qui s’était mise à partir vers le nord, commençait à faire machine arrière, partant alors vers le sud. Siham se prostrait contre la rambarde du pont pour laisser passer les gens complètements fou. Des cris, des cris de partout. « Mais… » elle avait l’impression que cet énorme nuage bougeait et avançait en leur direction. « Faut pas rester là ! » elle ignorait totalement ce qui était en train de se passer mais, Siham, tenant fort son fils et faisant signe à l’homme de déguerpir sur le champ, elle se mis à courir en direction de l’autre rive mais ils n’allaient pas assez vite. Elle sentie quelques choses dans ses cheveux, puis, levant les yeux, c’était une armée entière de criquet qui volait au dessus de leurs têtes. « Dans la voiture ! » qu’elle cria, en voyant une portière ouverte, ils devaient absolument se mettre à l’abris. Elle entra dans le 4x4 qui avait été abandonné lui aussi, se réfugiant le temps que la colonie leur passait dessus. Des hommes et des femmes courraient étaient recouvert de ces insectes, ils entraient par tous les orifices possibles, bouches, nez, oreilles ou pire encore… Siham était terrifiée par ce spectacle horrifique. « Ca aussi, c’est une blague ? » renvoya-t-elle à l’inconnu qui l’avait suivi. Petit à petit, le pare brise du véhicule devenait noir, les bestioles s’y posaient, leur cachant la vue et c’était sans doute mieux ainsi. « Ils vont pas tarder à trouver un moyen d’entrer, il faut boucher toutes les aérations… » a ce même moment, un criquet était déjà à l’intérieur de l’habitacle, Siham ne lui laissa aucune change et l’écrasa avec son pied.

La jeune femme fait de son mieux pour veiller sur l’enfant, et il l’observe avec une certaine compassion: lui est bien heureux de n’avoir à se soucier que de sa personne, comme toujours. « Ca va aller… » Et il pensait qu’elle avait raison, jusqu’à voir à son tour la couleur de l’eau et se mettre à changer d’avis sur la question. Qu’est-ce que ça signifie, tout ça, au juste ? « Qu’est… Mais… » La foule prend peur de la couleur rougeâtre de l’eau et Rhett ne peut pas leur en tenir rigueur, parce qu’il mentirait s’il disait ne pas lui-même en avoir eu des sueurs froides. Rhett se retrouve à tourner à gauche et à droite, incapable de choisir de prendre la direction du nord, comme commandé ou bien du sud, comme leur instinct à tous le leur hurle.

Après quelques instants, il prend une décision toute différente lorsqu’une armée de criquets semble soudainement les attaquer. Cette fois-ci, il n’est plus question de continuer en marchant ni même en courant. « Dans la voiture ! » Ils ont le même instinct et se retrouvent sur la plage arrière d’une voiture n’étant pas la leur. « Ca aussi, c’est une blague ? » - « Merde, qu’est-ce que j’en sais ? » Il rêve ou elle est en train de lui faire des reproches au sujet de ce qu’il se passe autour d’eux ? Comme si Rhett avait une foutue idée de ce qu’il se trame, ou comme s’il avait la capacité de changer les choses. Il comptait simplement rentrer chez lui en voiture, rien de moins mais surtout surtout, rien de plus. « Ils vont pas tarder à trouver un moyen d’entrer, il faut boucher toutes les aérations… » - « Ca peut pas être vrai, y’a un laboratoire qui a merdé dans le coin ou je sais pas quoi. » Un laboratoire avec des criquets ? Peu importe. Il ouvre les boites à gants et pose les cartes en papiers sur toutes les aérations de la voiture en même temps que la jeune femme à ses côtés opte pour une réponse plus personne. Lui vérifie que les fenêtre sont toutes fermées et les portières avec. Après les criquets, ce sont déjà les grenouilles qui se mêlent à l’occasion. « Qu’est-ce que c’est que ce foutu bordel ? » Il parle à voix haute, aussi ébahi que fatigué alors que cela ne fait que commencer. « Y’a un tournage de film dans le coin, c’est ça ? Ils nous prennent pour des foutus figurants ? »

Siham pouvait parfois répondre à la panique en étant désagréable et s’agaçait facilement des autres. Alors quand elle était dans un tel stress, elle prenait pour cible le premier qui lui tombait dessus. Malheureusement pour son covoitureur, elle ne pouvait pas se décharger sur son fils. « Merde, qu’est-ce que j’en sais ? » elle soupira et s’occupa du problème qu’ils avaient à présent : les criquets qui envahissaient la ville et qui prenait pour cibles les hommes et les femmes qui se trouvaient sur ce pont. Elle avait vu des corps s’éfrondrer, s’étoufer et surement se faire bouffer de l’interieur par ces bestioles voraces. C’était immonde et elle refusait de subit le même sort. Elle refusait d’autant plus de se faire à l’idée que son fils pourrait se faire grignoter de les organes par des insectes volants.  La simple idée d’y penser lui donnait la nausée, elle se battrait pour que ça n’arrive absolument jamais.
« Ca peut pas être vrai, y’a un laboratoire qui a merdé dans le coin ou je sais pas quoi. »  ils chercheraient les coupables plus tard. Siham se demandait s’il n’avait pas raison, plus probable qu’une blague pour YouTube ou Tiktok en tout cas. Mais si c’était vraiment le cas, le monde entier devrait se retourner contre ce laboratoire en question et ses responsables devraient répondre de leurs crimes durant des années.
Au moins, elle n’était pas en binôme avec quelqu’un qui cédait totalement à la panique et qui était tétanisé par les scènes d’horreur qui les entouraient. L’instinct de survie devait prendre le dessus et aidait à s’activer. Ils avaient pris tout ce qu’ils avaient trouver dans cette voiture pour fermer tous les moyens d’entrée des criquets. Elle fronça les yeux quand, stupéfaite, une grenouille descendit du toit vers le capot avant, puis deux… puis dix. La voiture tanguait sous les sauts des amphibiens. « Qu’est-ce que c’est que ce foutu bordel ? » des criquets, des grenouilles, l’eau qui devient rouge… « Y’a un tournage de film dans le coin, c’est ça ? Ils nous prennent pour des foutus figurants ? » elle secoua la tête. « C’est du sang… » elle allait vomir, incapable d’y croire totalement. « dans la rivière… c’est du sang. » la couleur, la texture, l’odeur… Siham n’était ni croyante, ni pratiquante mais elle connaissait les histoires des religions, pour sa culture, pour les traditions. « Les plaies d’Egypte. » son sang se glaça, sachant quelle était l’ultime plaie, elle regarda son fils qu’elle serra davantage contre elle. « Ca m’apprendra à pas croire en dieu… » elle souffla. « Je reste pas une seconde de plus ici. » et où voulait-elle aller ? Dehors ? Se mêlant aux animaux tueurs ? le nuage de criquet était parti, les grenouilles ne faisaient que sauter de voiture en voiture, sans sembler s’en prendre aux victimes déjà à terre, tout était presque plus calme dehors. Petit à petit, ils étaient plongés dans une obscurité, comme si la nuit était arrivée. L’heure de la voiture affichait 12h, pas minuit… « Faut savoir ce qu’il se passe avant que ton visage d’ange se transforme en une plaie béante et dégoulinante. » les furoncles faisaient partie de la liste des plaies à venir …

« C’est du sang… Dans la rivière… c’est du sang. »
« Arrête de dire des conneries, c’est juste ce qu’ils veulent que tu crois. »

Ca ne peut pas être du sang, tout simplement. Une rivière ne devient pas rouge sang en un claquement de doigts, il faudrait une quantité astronomique pour qu’une telle chose arrive ; le genre de chose qui n’arrive pas, justement, parce que cela appartient au domaine de la folie pure. « Les plaies d’Egypte. » Il connaît cette histoire. Pas dans les détails, évidemment, mais il a une nette idée de ce à quoi ressemblent les plaies d’Egypte, et il n’a aucune envie de le vivre. « On est à Brisbane. » Il souffle, agacé et trop pragmatique, même s’il parle sous le bruit des corps des crapauds tombant sur la taule de la voiture et des criquets tentant de s’infiltrer à travers les moindres aérations du véhicule.

« Ca m’apprendra à pas croire en dieu… » Il bouge la tête de droite à gauche. Dieu n’a de toute évidence rien à voir là-dedans, voyons. « Je reste pas une seconde de plus ici. Faut savoir ce qu’il se passe avant que ton visage d’ange se transforme en une plaie béante et dégoulinante. » Le dégoût qui s’affiche aussitôt sur le visage de Rhett, habitué à sa plastique parfaite et son léger maquillage pour passer devant les caméras, n’est en rien surjoué. Il n’a évidemment aucune envie que des furoncles s’invitent sur son visage. « Je vais sortir cette voiture du trafic. » Ce n’est pas la sienne et les clés ont été laissées sur le contact, alors il se moque bien de la rayer et de l’abîmer de toutes les manières possibles. Simplement, il ne s’imagine pas en sortir et affronter l’armée de Dieu sait quoi qui traîne dehors. « Et toi, arrête de raconter n’importe quoi, tu fais peur au gamin. » Des animaux tombent du ciel et il y a sûrement une explication à ça. « Regardent ce qu’ils disent sur Twitter. » Twitter a sûrement déjà la réponse à toutes les questions.

Siham comprenait qu’il voulait absolument trouver une raison rationnelle à tout cela, elle aurait aimé également, mais dans sa raison, les criquets ne survolaient pas une ville par million pour s’attaquer à ses habitants et les grenouilles ne traversaient pas les ponts en meute telle qu’ils venaient de le voir. La jeune femme n’avait pas plus envie de croire en sa théorie théologique que lui, mais pour le moment, elle n’avait aucune autre piste. Et parfois, il valait mieux croire à une volonté divine que de penser que des hommes pouvaient réellement être à l’origine de telles immondices. Elle n’avait surement pas idée de quoi étaient réellement capable les hommes et préférait rester dans l’ignorance. Ce qu’elle savait lui donnait suffisamment la gerbe.
Il semblerait que l’évocation de plaies béantes avaient suffit à bousculer son partenaire de voiture. C’est vrai qu’il avait une peau parfaite et semblait être le candidat idéal aux émissions de télé réalité dont les protagonistes n’ont été sélectionnés que pour leur plastique et non pour leur qualité de réflexion et leur intelligence. Bien qu’elle n’eût aucune idée du QI qu’il pouvait avoir, il n’avait pas l’air si idiot non plus. « Je vais sortir cette voiture du trafic. » Elle hocha la tête, elle était du côté du conducteur, et si elle n’avait aucune idée de comment sortir cette voiture de là, elle était prête à le laisser manœuvrer autant qu’il voulait. Mais il était juste de dire qu’ils étaient plus en sécurité dans cette voiture qu’à l’exterieur. Il manquerait plus qu’une hordes d’animaux sauvage arrive juste au moment où ils sont encore sur le pont et ils n’auraient aucun moyen de s’enfuir sans se faire dévorer tout cru. Il était hors de question de plonger dans une rivière de sang non plus. « j’te laisse la place. » Siham passa derrière, mettant d’abord son fils dans les bras de cet homme pour faciliter le déplacement. Elle repris Dali dans ses bras ensuite, pour le laisser prendre place devant le volant. « Et toi, arrête de raconter n’importe quoi, tu fais peur au gamin. » heureusement pour le gamin, il était bien trop petit pour comprendre les mots prononcés par sa mère. « Regardent ce qu’ils disent sur Twitter. »

Rhett est bien décidé à les faire sortir de cet embouteillage immense, autant qu’il a à coeur de les faire rouler un peu plus loin que ce pont. Il n’a plus aucune confiance en rien et à la vitesse où l’apocalypse semble s’abattre sur eux, il ne serait finalement pas étonné que le pont finisse par s’écrouler ; et autant précisé qu’il n’a jamais eu à coeur de mourir noyé, et qu’il a encore moins à coeur de le faire dans un fleuve rouge sang. Maintenant, il jurerait sentir le sang émaner à plusieurs mètres sous leurs pieds. Cela ne fait aucun sens, il devient fou et pourtant tout est bien trop réel pour qu’il arrive à se raisonner. « J’te laisse la place. » Ils échangent difficilement de places tout en gardant les portières de la voiture fermées: personne n’a envie de se retrouver nez à nez avec les criquets ou même les crapauds de l’extérieur. Ils tombent sûrement d’une usine, et Rhett pense qu’ils sont peut-être empoisonnés ; et voilà un doute qu’il n’a pas réellement à cœur de se voir confirmé.

Il replace les bandes de tissu sur les aérations de la voiture pour que l’air de l’extérieur n’y rentre pas, et les animaux encore moins. Il ne sait pas contre quoi ils luttent, mais bon sang il le fait férocement. Il tente même de conseiller la jeune mère pour se calmer, ou tout du moins pour ne pas alarmer davantage son enfant qui comprend encore moins qu’eux ce qui est en train de se passer. Lui aussi s’attendait sans doute à un simple trajet en voiture, et lui aussi s’est retrouvé pris au piège de Dieu sait quoi. Sans crier gare, Rhett appuie avec insistance sur la pédale d’accélérateur pour forcer son passage à travers les voitures compactes. Les différentes tôles frottent et s’abîment les unes contre les autres, ce qui consiste en le cadet de ses soucis.