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wake up, time to die.

@RUBEN HARTFIELD & ARTHUR

Chacun de ses capteurs se voulait en alerte, à l’affût du moins bruit de pas, de la moindre respiration de l’autre côté de la porte, mais tout ce que ces derniers pouvaient capter se trouvait d’être les battements de cœur affolés de Ruben. Ce jeune homme qu’il se devait de protéger. Ce jeune homme qui serait, sans doute, à jamais celui qui continuerait à voir en lui plus qu’un robot. Ce jeune homme pour qui Arthur avait tout tenté, même l’impossible. Ce jeune homme, qu’il affectionnait tout particulièrement quand bien même il était de réputation que des appareils comme lui ne pouvaient ressentir aucun sentiment. Il avait fracassé le crâne de cet agent pour protéger Ruben et désormais, il allait tout faire pour que ce dernier cesse de le protéger dans leur fuite.

« Il faut que vous partiez Monsieur. » Ils étaient venus se réfugier dans cet étage que peu de gens continuaient à fréquenter. Là où se trouvait l’ancien bureau du père de Ruben, un repère qui avait toujours servi de cachette au jeune humain. « Vous devez reprendre vos activités. » Ruben se devait de retourner à sa normalité pour n’éveiller aucun soupçon sur sa personne. « Et surtout, ne jamais s’attarder devant un miroir. » Le droïde le savait, c’est derrière les reflets que le gouvernement dissimulait ses caméras. « Vous comprenez Monsieur Ruben ? » Au loin, juste un étage en dessous, le grabuge commençait à se faire entendre. Il pourrait plaider la folie, jouer le robot désarticulé, en proie à un bug nocif, mais il devait s’assurer que son compagnon de toujours était en sécurité. Mais à ses côtés, Ruben paraissait déterminé à ne pas bouger, les pieds ancrés dans le sol, les yeux perdus dans le vide, à la recherche d’une solution qui ne saurait trouver. « Je ne voudrais pas vous forcer. » Arthur se refusait à employer la force avec lui, mais bientôt, il ne lui laisserait plus aucun choix.

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***
« Il faut que vous partiez Monsieur. » Ruben était parfaitement au courant de ça: s’il restait ici, il allait finir par se faire prendre. Sauf que ce n’était pas pour lui en cet instant qu’il avait peur, et ce n’était pas pour son propre avenir qu’il cherchait une solution: c’était pour Arthur. Car si les gardes penseraient surement que c’était le jeune garçon qui était initialement responsable de l’accident - n’en étant pas un - dans la salle de contrôle des archives, puisque les droïdes n’étaient pas supposés pouvoir se comporter de cette sorte, les enregistrements de vidéo surveillance donnerait vite la vérité sur les agissements des uns et des autres et son ami ne saurait s’en sortir. « Vous devez reprendre vos activités. » Une secoua son visage. « Hors de question. » Il n’avait pas meilleure solution à lui proposer pour le moment, et c’était ce qui le laissait dans cet état d’impossibilité de décider quoi que ce soit.

« Et surtout, ne jamais s’attarder devant un miroir. » - « Je sais, Arthur. » - « Vous comprenez Monsieur Ruben ? » Peut-être qu’il allait véritablement finir par le vendre aux autorités, effectivement.

« Je ne voudrais pas vous forcer. » Lentement à ce moment là, Ruben tourna son regard vers son ami, fronçant quelque peu les sourcils. « Me forcer ? » Il savait que son programme était fait pour lui obéir et le protéger; sauf qu’en cet instant le jeune Hartfield lui demandait de faire séparément les deux choses et cela faisait collision dans le programme du droïde. « Tu me forceras à rien, Arthur. Tu es là pour me protéger. » Ses jambes se mirent en activité alors qu’il se souvint tout d’un coup que dans le bureau de son père pouvait peut-être se trouver quelque-chose qui pourrait les aider. « Si j’étais une princesse en détresse, tu serais le dragon que mon père serait allé chercher au fin fond des contrés de l’époque de la terre pour surveiller la tour dans laquelle je suis enfermé, pas le prince charmant qui vient me libérer. » Les histoires de ce type étaient nombreuses une époque, il avait pu lire - ça, et celles des sans-reflets qui semblait pulluler des décennies durant. « Je vais te reprogrammer. » Dans la réserve se trouvait une boite de secours pour ce genre de situation, au cas où un droïde ait besoin d’un coup de pouce.

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« Hors de question. » Bien sûr que Ruben s’entêtait, il n’était plus étranger à ce genre de rébellion qui n’avait aucun sens à ses yeux. Il ne pouvait contester l’inévitable, Arthur allait être recherché pour ses actes, probablement jeter au recyclage. Le robot pouvait accepter son sort, ce n’est pas comme s’il était capable d’aller à l’encontre de toutes les lois régissant ce vaisseau, mais Ruben se devait d’être innocenté. À cet instant précis, les émotions humaines qu’il pouvait déceler sur le visage de Ruben lui paraissaient plus complexes que la théorisation de l’homothétie. Il ne pouvait laisser le jeune homme rester figer par ses pensées, chacun se devait d’agir et vite.

« Me forcer ? » Au fond de lui, ses moteurs se mirent à tourner en sens inverse. Tout finissait par se contredire. L’obéissance contre la protection. Qu’importe ce que Ruben s’apprêtait à dire, la protection l’emporterait toujours dans l’équation. « Tu me forceras à rien, Arthur. Tu es là pour me protéger. » Il hocha la tête avec vivacité. « A cet instant, vous protégez, c’est vous éloigner de ma personne. » Il n’était rien d’une personne, mais il avait appris à parler comme ceux qui l’entouraient, pour se faire comprendre, pour que le message soit clair et limpide. « Si j’étais une princesse en détresse, tu serais le dragon que mon père serait allé chercher au fin fond des contrée de l’époque de la terre pour surveiller la tour dans laquelle je suis enfermé, pas le prince charmant qui vient me libérer. » Il ne fut pas certain de comprendre. « Tout ceci est extrêmement confus. » Pourtant, Ruben semblait avoir retrouvé sa détermination. « Je vais te reprogrammer. » Il avait déjà déterré une boîte à programmation, prêt à opérer sur la néoplasie qui paraissait lentement se nécroser dans le système d’Arthur. « Nous n’avons pas le temps pour cela ! » Arthur s’entêtait à son tour. « Je les entends qui nous cherche. » Bientôt, ils les trouveront. « Que va dire votre père ! » Fut la dernière phrase prononcée par le droïde avant que Ruben n’ouvre son panel et attaque la reprogrammation.

Quelques minutes, plus tard, des tambourinements se firent entendre à la porte. « On sait que t’es là Hartfield ! » L’un d’eux paraissait bien connaître Ruben. « C’est ton petit copain que l’on veut ! » Arthur pouvait les entendre, mais n’était en aucun cas en capacité d’agir lorsque Ruben était encore en train de trafiquer sa programmation.

win - dans la précipitation, Ruben se trompe légèrement dans la programmation et transforme la voix d'Arthur en celle d'un petit garçon. mais l'important est là, Arthur lui obéit à nouveau, ils ont juste le temps de s'échapper par une porte secrète pour entamer leur fuite au travers du vaisseau.
so close - dans la précipitation, Ruben se trompe dans la programmation et chaque parole prononcer par Arthur se trouve être des extraits de chansons au volume maximum. on repassera pour la discrétion.
fail - dans la précipitation, Ruben se trompe dans la programmation, il a fait d'Arthur un robot complètement basique, comme neuf sans aucune programmation si ce n'est celle de base : faire le ménage. et en plus, il ne parle plus anglais.

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« A cet instant, vous protégez, c’est vous éloigner de ma personne. » Bien sur que les sourcils de Ruben se froncèrent sur son visage, tant il ne comprenait pas comment cela pouvait être possible. « Tu peux pas me nuire, Arthur, aucune raison que tu t’éloignes de moi. » Et il ne le laisserait de toutes façons pas faire. S’ils avaient réussi à s’en sortir tous les deux pendant toutes ces années, hors de question qu’ils soient séparés aujourd’hui parce-que Ruben avait décidé d’aller fouiner quelque-part où il n’aurait pas du se trouver.

«  Tout ceci est extrêmement confus. » - « Tout sera plus simple dans quelques minutes, tu verras. » Parce-que s’il se chargeait de reprogrammer le robot rapidement, ce dernier pourrait revoir ses fondements de base et donc aller à l’encontre de ceux qu’il avait jusque maintenant. « Nous n’avons pas le temps pour cela ! Je les entends qui nous cherche. Que va dire votre père ! » - « Ne te soucie pas de lui, je lui expliquerai. » Il était de toutes façons trop occupé à être toujours ailleurs pour se rendre compte de ce qu’il se passait ici aujourd’hui. Ruben récupéra la boite de programmation, avant d’ouvrir le panel d’Arthur pour se mettre au travail. « On sait que t’es là Hartfield ! » Les coups étaient portés avec force sur la porte, alors que le travail de Ben ici n’était pas terminé. Il voyait la barre de progression, mais cette dernière était loin d’être terminée. « C’est ton petit copain que l’on veut ! » Il se devait de se dépêcher.

Peut-être aurait-il du ne pas le faire cependant, car un mouvement en entrainant un autre Arthur finit par redémarrer mais les inscriptions sur l’écran de contrôle indiquait… qu’il était revenu aux paramètres de base. « Oh non. » Souffla Ruben alors que le droïde semblait reprendre vie sous ses yeux. Ce n’était pas de cette façon là qu’ils allaient s’en sortir. « Ménage, super. » C’était ce que l’écran lui indiquait. « Et une langue que je comprends pas. » Tout l’écran avait changé, des coups étaient toujours portés à la porte pendant ce temps là: ils n’allaient pas s’en sortir aussi facilement. « On ouvre la porte dans une minute ! » Parce-qu’ils avaient accès à toutes les portes avec leur clef, même celle des Hartfield. Il se mit à faire chauffer ses neurones rapidement, avant de se tourner vers l’armoire dans laquelle son père rangeait toujours des tenues de rechange. Trouvant dedans de quoi habiller Arthur d’un costume, il lui passa ensuite un chapeau. « T’auras qu’à répondre dans ta langue, hein. » Ils croisaient les doigts.

Ben ouvrit la porte. « C’est quoi ça ? » - « Le nouveau prototype de mon père. » - « Tu te fiches de nous ? » - « Il fait des recherches sur le développement du comportement des druides dans différentes circonstances. Je lui ramène celui là dans son laboratoire. Vous cherchiez mon père ? » Il jouait presque parfaitement bien l’innocent - assez pour semer le doute. « Fais pas l’idiot, on cherche Arthur. Il est où ? » Ruben haussa les épaules. « Pas vu depuis plusieurs heures. » Menteur - ce fut à ce moment là qu’Arthur justement se remit en fonctionnement, là où il n’avait pipé mot depuis de longue minutes.

WIN: Arthur se met à parler en anglais de nouveau et confirme les dires de Ruben - la programmation avait juste pris du retard.
SO CLOSE: ey Macarena, ay !
FAIL: il se met à parler dans une langue que personne comprend, et les gardes devant la porte ne voulant pas toucher un des droïdes créés par le père de Ruben sans être surs qu'il s'agisse d'Arthur les laissent partir.

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« Tout sera plus simple dans quelques minutes, tu verras. » Il n’avait d’autre choix que de lui faire confiance, maintenant que Ruben paraissait déterminé à lui amener une programmation différente. Arthur n’avait aucunement le droit de se rebeller. Sous les ordres du jeune homme, il vint s’asseoir près de lui, laissant le peu de contrôle qu’il avait su prendre de sa personne s’éteindre à l’instant où son panel fut ouvert.

Il n’eut conscience de rien, quand Ruben se mit à trafiquer ses fils et autres écrans dans l’espoir de retrouver le droïde qu’il avait toujours connu. Celui docile et protecteur, qui ne s’en prenait à personne et faisait des désirs de Ruben, une priorité totale. Mais à l’extérieur la menace grondait, laissant d’autres choix à Ruben que de se précipiter dans ses actions. Lorsqu’Arthur revint à lui, tout parut se court-circuiter au même moment. « Et une langue que je comprends pas. » Relevant les yeux vers Ruben, il chercha à le prévenir. « Dans la pénombre, sans détour, le ziggourat s’élèvera. » Un autre bouton fut pressé et Arthur se redressa dans un bon. « Lever sera le mystère des forces, conjurant nos pairs. » Il pouvait voir, sur les traits du visage de Ruben, que quelque chose clochait, mais Arthur n’était plus en capacité de s’exprimer autrement que dans cette langue étrange. Alors qu’il voudrait le prévenir du danger imminent qui venait de traverser la porte.

« Fais pas l’idiot, on cherche Arthur. Il est où ? » Arthur fit un pas en avant. « Pas vu depuis plusieurs heures. » Et sans comprendre, sa bouche s’ouvrit pour déblatérer dans une langue d’une galaxie différente. Un mélange de klingon et d’une autre langue spatiale, dont il ne devrait avoir aucune connaissance dans sa programmation initiale. « Il est défaillant celui-là. » Arthur vint confirmer à nouveau, de sa langue étrange. Sentant la liberté arriver.

Les gardes s’éloignèrent en se moquant de Ruben et de son jouet. Sans attendre ce dernier entraîna Arthur un peu plus loin dans le bureau pour reprendre sa programmation. « Le mot de passe se trouve dans la théière. » À nouveau, il sombra dans des limbes étranges.

win - Ruben réussi sa programmation, il retrouve son ami et ils peuvent aller se cacher ensemble désormais, mais alors qu'ils allaient partir du bureau Ruben trouve des choses intéressante sur la famille qu'il espionnait, juste là dans le bureau de son père.
so close - ey Macarena, ay !  
fail - encore une erreur, mais cette fois, Arthur devient agressif envers Ruben qu'il ne reconnaît plus

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Ruben avait rapidement compris, alors que ses mains trafiquaient l’intérieur du panel d’Arthur, que quelque-chose était en train de se remettre en fonctionnement mais en rien de la bonne façon. Cela se confirma lorsque le droïde reprit la parole. « Dans la pénombre, sans détour, le ziggourat s’élèvera. » Le jeune homme fronça les sourcils: il avait bien l’impression que ses mots ne faisaient pas de sens. « Lever sera le mystère des forces, conjurant nos pairs. » Ce n’était pas une impression: Arthur avait beau s’être réactivé, il n’était pas du tout actif comme il aurait fallu. Là où Ben aurait voulu simplement faire en sorte de relancer le programme pour qu’il n’aille pas à l’encontre de ses désirs, il se retrouvait avec un droïde à côté de la plaque - alors que des hommes entraient dans le bureau et que Ruben aurait bien eu besoin d’un coup de main. Alors, il vint réfuter avoir vu son ami ces dernières heures, en prétendant que le robot avec lui n’était pas Arthur - et en croisant les doigts pour qu’il soit convaincant. C’était sans compter sur Arthur qui se mit a parler dans une nouvelle langue: s’il avait parlé en énigmes précédemment, là Ben était complètement incapable de comprendre ce qu’il disait mais cela fut une réussite puisque les intrus ne portaient plus leur attention sur eux désormais. « Il est défaillant celui-là. » Se grattant l’arrière de la tête, Ruben eut un petit rire. « Complètement, j’essaie de le réparer mais je suis pas très fort. »

Ce revirement de situation les fit fuir, laissant le droïde et le jeune homme seuls - ce qui fit soupirer de soulagement Ben. « J’ai cru que c’était fini. » Il fit un petit sourire au droïde, avant de se pencher vers lui. « Le mot de passe se trouve dans la théière. » - « Je comprends rien Arthur, attends bouge pas. » Il se remit à trafiquer les boutons et autre électroniques, pour remettre le programme initial qu’il portait… sauf qu’il fallait vraiment que Ben apprenne a faire de la programmation de robots car il dut encore appuyer sur le mauvais bouton. Si bien que quelques instants plus tard, lorsqu’Arthur se réveilla, il vit dans son regard que quelque-chose n’allait pas. « Arthur ? » Sa voix était bien moins assurée, son regard portait une certaine appréhension alors qu’il reculait quelque-peu. « Ca va Arthur ? T’es revenu sur le bon programme ? » Il sentait bien que la réponse n’allait pas lui plaire. Et cela se confirma lorsque le droïde se mit à foncer sur lui tel un suceur de sang en manque de chair fraîche.

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« J’ai cru que c’était fini. » Arthur l’observait comme s’il s’était soudainement transformé en chauve-souris, les yeux écarquillés, incapable de comprendre le mouvement et les sons qui s’échappaient d’entre les lèvres de son camarade. Cherchant à communiquer, le droïde se butai à des énigmes sans queue ni tête. « Il est de notre devoir de retrouver la pipistrelle renfermant les secrets. » - « Je comprends rien Arthur, attends bouge pas. » Pourtant, Arthur était persuadé de lui faire passer un message clair. Il se devait de ne pas laisser son dos face à la porte et se devait de conserver le secret de leur quête. Ou quelque chose comme ça. Une fois encore le court-circuit vint le bloquer, le laissant retomber dans les limbes de son immortalité.

« Ca va Arthur ? T’es revenu sur le bon programme ? » Entendre la voix de Ruben, le lança dans une rage folle, prêt à en découdre et à mordre jusqu’au sang, Arthur se jeta sur le brun. Ou presque. Dans son élan, il trébucha sur la boîte à outils, poussant le loquet dans son dos à se refermer alors que sa tête vint frapper le sol. Comme sonné, Arthur émit un bruit strident avant de se relever à nouveau, plus confus que jamais. « Monsieur Ruben ? » Se frottant le crâne comme s’il pouvait ressentir la moindre douleur Arthur eu un léger soupir. « Je suis confus, c’est un peu l’embrouillamini dans mon système. » Il lança son propre programme à la recherche du moindre bug et se trouva encore plus confus sur les dernières configurations. « Comment pourrais-je ripoliner mon image auprès de Monsieur ? » Il avait au moins conscience d’avoir voulu l’attaquer sans en comprendre l’ordre. « Que va-t-il se passer maintenant ? Êtes-vous encore en danger ? » Il revenait à son programme initial : protéger Ruben. « Faut-il fuir ? » Le calme démontré par Ruben, le rendait extrêmement tendu.

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« Il est de notre devoir de retrouver la pipistrelle renfermant les secrets. » Plus les minutes passaient, et pires étaient les phrases prononcées par Arthur; bientôt il allait se demander s’il ne s’était pas mis à parler l’une de ces vieilles langues de la terre, le roumain qu’avait entendu une fois Ruben dans les cours d’histoire qu’il suivait. En voulant lui donner un coup de main en revoyant son programme, il avait fait plus de dégâts que prévu. Et encore, ne pas comprendre ce que disait le droïde était une chose - le voir lui bondir dessus pour l'attaquer comme s’il était soudainement devenu l’ennemi en était une autre. A voir la réaction de son ami, Ben aurait pu croire un vampire se précipiter sur sa proie, avide de sang frais. Jamais il ne s’était dit qu’il deviendrait une victime de celui qui avait veillé sur lui depuis des années.

Heureusement pour Ruben, et heureusement pour Arthur aussi en réalité, le droïde se prit les pieds dans la caisse à outils restée au sol et cela sembla le stopper net dans son élan, et surtout faire disparaitre en une claquement de doigts ses pulsions meurtrières d’assoiffé de sang. « Monsieur Ruben ? Je suis confus, c’est un peu l’embrouillamini dans mon système. » Oh, monsieur Ruben le voyait parfaitement bien, alors que lui était tétanisé au milieu de la pièce, la peau devenue si pâle qu’il semblait avoir perdu toute vie à l’intérieur de lui. Et ce n’était pas la vision d’Arthur reprenait son comportement normal qui l’aidait à aller mieux - s’il avait la capacité de voir son reflet dans un miroir, peut-être qu’il comprendrait à quel point il se devait de se ressaisir mais ce n’était pas possible en cet instant alors il restait là sans bouger, sans rien dire. « Comment pourrais-je ripoliner mon image auprès de Monsieur ? Que va-t-il se passer maintenant ? Êtes-vous encore en danger ? Faut-il fuir ? »

« Approuvé n’a pas été le rapprochement. » Les mots semblaient s’échapper d’entre les canines de Ruben sans que ce dernier ne soit apte à maitriser ses paroles. « Une distance tu devras respecter. » Lentement, les mains tremblantes comme s’il faisait face à un manque de sa sultane rougeâtre préférée de Ben se hissèrent entre lui et le droïde. « Une part sombre de ton être a été révélée. Elle est diaboliquement dangereuse et ne saurait satisfaire les critères pour lesquels tu as été créé. » Il déglutit avec peine, laissant ses mots continuer de se faire entendre alors que son coeur battait tellement fort qu’il n’y avait pas besoin d’être un être doté d’une ouïe surnaturelle pour l’entendre. « Recule, machine ! Peut-être est t-il temps pour toi de rendre les armes et de me laisser voguer vers d’autres parages. » L’émotion prenait tant de place dans le ton employé que cela donnait l’impression qu’il sortait d’outre-tombe, une voix devenue bien plus grave qu’à l’accoutumé.

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À mesure qu’Arthur cherchait à s’exprimer le visage de Ruben, paraissait se vider de son sang tant, son teint tournait pâle. Comme si la vie était en train de s’éteindre dans ses yeux, mais qu’il continuait tout de même à fonctionner. Arthur n’était plus certain quel part de son programme il se devait de suivre. S’il avait la capacité de voir son reflet dans son miroir, peut-être qu’il arriverait à lire l’écran qui se trouvait dans son dos, mais Arthur était coincé sur place, cherchant à s’excuser sans plus savoir s’y prendre. « Approuvé n’a pas été le rapprochement. » Fronçant les sourcils, il observa celui qu’il devait protéger sans plus comprendre ce rejet. « Une distance, tu devras respecter. » - « Mais Monsieur Ruben, je ne peux m’éloigner ainsi. » Il avait été conçu pour le protéger, pour lui venir en aide. Pas pour l’abandonner dans un tel moment de détresse. « Une part sombre de ton être a été révélée. Elle est diaboliquement dangereuse et ne saurait satisfaire les critères pour lesquels tu as été créé. » Arthur n’avait aucunement la sensation de faire partie des créatures mystiques condamnées par la malédiction de la lune à vivre dans la pénombre. Mais Ruben semblait en penser autrement. « Recule, machine ! Peut-être est t-il temps pour toi de rendre les armes et de me laisser voguer vers d’autres parages. » La voix de Ruben avait pris une intonation d’outre-tombe, effrayant le robot qu’il était. « Je… Si c’est ce que vous souhaitez Monsieur. » Arthur ne pouvait expérimenter les émotions humaines, mais il sentait qu’il venait d’être condamné à une existence d’errance dans la nuit. « Je vais me dénoncer Monsieur. » Et ne voulant laisser le moment s’écouler plus longtemps, Arthur se redressa pour rejoindre la sortie. « Ce fut un plaisir de te connaître Ruben. » Il se permit la familiarité, pour leur dernier échange.