Everything's gonna be alright ft @Marley Lynch

I can see you're sad, even when you smile, even when you laugh ; I can see it in your eyes, deep inside you wanna cry ∆ Eminem, Mockingbird

Mabel vérifia une dernière fois qu'elle avait tout ce qu'il fallait. Quelques pâtisseries dans un petit panier, des crackers au cas où Marley ait encore des nausées, différentes boissons selon ce que voudrait la jeune femme. Elle avait déjà vu la maquilleuse boire du café, mais elles ne se voyaient qu'au travail, où tout le monde buvait du café pour tenir les longues heures de défilés ou de tournage. Elle ne connaissait pas assez la jeune femme pour savoir ce qu'elle aimait vraiment.

Elle vérifia que le baby-phone était bien allumé, avait de lever la tête en entendant la voiture de Marley dans l'allée. Elle se dépêcha d'aller ouvrir la porte, voulant éviter que la jeune femme ne sonne et ne réveille Rosalie. Si jusqu'ici, sa fille avait toujours été une grosse dormeuse, difficile à réveiller, notamment au moment des siestes, c'était de moins en moins le cas, et Mabel voulait essayer de privilégier ce moment de calme, parce que Rosie devenait un petit monstre en fin d'après-midi, quand elle n'avait pas fait de sieste.

« Hey Marley ! Comment ça va ? » demanda-t-elle alors que la jeune femme sortait de sa voiture et marchait vers la maison.

Elle n'avait pas encore la démarche un peu chancelante des femmes enceintes, mais Mabel la connaissait depuis assez longtemps pour voir que son ventre était plus rond. C'était un peu étrange de la voir ainsi, parce que Marley lui avait dit plusieurs fois ne pas penser à avoir des enfants un jour, et Mabel ne pouvait s'empêcher de faire un parallèle avec ses propres envies et sa propre grossesse, presque deux ans plus tôt.

« Tu veux boire quelques chose ? » offrit-elle, tout en lui indiquant d'un mouvement de main où poser ses affaires pour se débarrasser les mains.

Elle l'entraîna dans la cuisine, attendant sa réponse pour savoir quoi lui servir - heureusement qu'elle avait plus ou moins tout mis à portée de main, quelques minutes plus tôt, dans son stress à vouloir que tout soit partait.

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Sur le trajet, le chauffeur de taxi de Marley avait tenté de faire la conversation, il lui avait posé des questions, avait commenté le paysage, parlé des actualités du pays mais avait fini par abandonner en constatant que la métisse avait la tête ailleurs. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas envie de bavasser, c'était simplement que ses pensées divaguaient en-dehors de l'habitacle. Sa main glissait distraitement sur son ventre qu'elle caressait du bout des doigts comme pour se rappeler qu'elle ne rêvait pas. En son sein se trouvait un petit louveteau qui n'attendait qu'une seule chose : grandir et s'épanouir. Ce ne fut que lorsqu'il s'arrêta et qu'il lui répéta à trois reprises qu'ils étaient arrivés à destination que Marley se rendit compte qu'elle était devant chez Mabel. Elle mit quelques instants avant de descendre du véhicule, observant l'extérieur de la demeure.

Que tout avait changé ! Quelques mois auparavant Marly aurait crié sur tous les toits que Mabel Griffiths n'était qu'une garde et qu'elle de son côté, n'aurait jamais d'enfant ! Et voilà que désormais elle s'apprêtait à passer un moment avec son amie... Chez elle ! Et pour lui annoncer quoi ? Qu'elle allait poursuivre sa grossesse. Que le monde était surprenant. La pleine lune avait-elle joué sur l'esprit de Marley ? L'avait-elle transformée au point qu'elle ne se reconnaisse plus ? Elle avait fini par sortir un billet et était descendue de la voiture. A peine avait-elle claqué la portière qu'elle entendait déjà : « Hey Marley ! Comment ça va ? » Un sourire s'inscrivit sur le visage de la maquilleuse qui s'approcha et répondit : « Je vais bien et toi ? Dis donc tu as le flair d'un loup pour m'avoir repérée avant même que je n'arrive à ta porte ! » La pensée que l'actrice ait pu anticiper son arrivée afin qu'elle ne sonne pas ne lui effleura même pas l'esprit. Elles pénétrèrent dans la maison, et Marley la suivit sans rien dire. Elle essayait de ne pas regarder partout pour ne pas faire preuve d'une curiosité peut-être mal placée. Elle déposait ses affaires dans un coin lorsque Mabel lui demanda ce qu'elle désirait boire. Elle garda une boîte entre ses mains et se rendit dans la cuisine.

Dans un premier temps ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle remarqua tout ce qu'avait prévu Mabel. L'accueil était digne des plus grands. Taquine elle demanda : « Tu attends quelqu'un d'autre ? Une célébrité peut-être ? » un petit rire léger glissa entre ses lèvres alors qu'elle lui montrait le sirop de grenadine qui trônait sur la table. Avec de l'eau, cela serait parfait. Elle finit par lui tendre la boîte et souffla : « Cadeau, c'est pour toi. ». Dedans se trouvait un petit cupcake bleu qui indiquait qu'elle attendait un garçon. Sur ce cupcake se trouvait aussi inscrit: "Merci". Mabel l'avait tant aidé depuis le début de sa grossesse que Lynch avait choisi de lui annoncer en personne la nouvelle : Oui elle gardait l'enfant, et non ce ne serait pas une petite fille.    

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« Je surveillais ton arrivée  ! Je ne voulais pas que la sonnette réveille Rosie. »

Sa fille avait besoin de sa sieste pour être un bébé agréable et souriant, et Mabel n'allait pas jouer avec le feu et risquer de se retrouver avec un petit monstre débordé d'émotions et de fatigue. Elle avait déjà tenté par le passé, et c'était clairement trop tôt pour commencer à réduire ou supprimer les siestes.

« Je n'attends que toi, mais je n'avais aucune idée de
ce que tu peux manger... J'ai passé la première partie de ma grossesse à ne manger que des crackers parce que c'est ce qui passait le mieux, mais j'ai une amie qui ne jurait que par le sucré. »

Ça ne lui manquait pas, ces aliments qui ne passaient pas, ou les fringales étranges qui étaient venues plus tard. Elle qui avait toujours fait très attention à son alimentation avait vraiment eu du mal à devoir se plier à ce que la grossesse faisait de ses envies alimentaires, et elle l'avait très mal vécu.

Elle attrapa la petite boîte offerte par Marley, intriguée. Le carton semblait indiquer une provenance de boulangerie ou de pâtisserie, et elle sourit en voyant le glaçage bien bleu du cupcake. Tout à sa joie pour son amie, elle mit quelques minutes à voir le petit merci qui le surplombait.

« Félicitations ! Tu sais déjà que c'est un garçon ? Tu en es à quel terme ? » demanda-t-elle tout en attirant son amie dans un bref câlin.

Sans doute plus avancé que ce qu'elle croyait - mais Marley avait dit avoir des cycles irréguliers, ce qui rendait compliqué de savoir sans une échographie de datation. Elle était sans doute bien enceinte quand Mabel lui avait fait faire ce test de grossesse, quelques semaines plus tôt.

« Je suis contente de voir que tu as pris ta décision » dit-elle en souriant. « Tu as l'air un peu plus apaisée ! »

Plus épanouie aussi. Mais il fallait dire que leur dernière conversation avait surtout été placée sous le signe du choc... Marley avait eu du mal à accepter le test positif, ne s'attendant sans doute pas du tout à ça. Depuis, elle avait eu le temps de cheminer, et de voir une gynécologue pour prendre sa décision finale. Et sans doute de parler un peu à son compagnon, si ce dernier était bien revenu de mission.

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« Je surveillais ton arrivée  ! Je ne voulais pas que la sonnette réveille Rosie. » Marley se gifla mentalement. Evidemment. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé ? Heureusement que l'actrice était sortie parce que la maquilleuse aurait sonné sans hésiter une seule seconde. Bientôt elle aussi risquait de réfléchir comme Mabel, du moins elle espérait qu'elle aurait les mêmes réflexes.

« Je n'attends que toi, mais je n'avais aucune idée de ce que tu peux manger... J'ai passé la première partie de ma grossesse à ne manger que des crackers parce que c'est ce qui passait le mieux, mais j'ai une amie qui ne jurait que par le sucré. » Marley rit en entendant cela. L'attention était délicate et la touchait particulièrement. Mabel avait été celle qui avait guidé Marley sur la voie de la grossesse, c'était elle qui lui avait ouvert les yeux, qui lui avait tenu la main, qui avait séché ses larmes. La voir prendre soin d'elle de cette manière et se montrer prévoyante la touchait en plein cœur. Elle observa le panier et remarqua une boîte de cookies. Son péché mignon, sans doute était-ce lié au fait qu'elle en mangeait tout le temps avec Jackson après leurs ébats nocturnes. Elle sourit donc et lui dit : « Tu as visé juste avec les cookies mais... » pouvait-elle lui dire l'envie qui la rongeait depuis quelques semaines désormais ? « Je rêve de manger des bananes mais aussi... des cornichons ». L'autre soir, elle s'était enfilé la moitié d'une boîte de cornichons. Elle avait rapidement regretté son geste le lendemain lorsque les aigreurs d'estomac l'avait torturée durant toute la journée.

Lorsque Mabel attrapa la boîte qu'elle venait de lui tendre, la métisse retint sa respiration quelques secondes. Elle espérait que le geste lui plairait et qu'au contraire elle ne trouverait pas ça ridicule ou niais. Le doute fut rapidement dissipé lorsqu'elle la vit sourire. « Félicitations ! Tu sais déjà que c'est un garçon ? Tu en es à quel terme ? » Marley hocha affirmativement la tête et confessa alors : « J'entame mon cinquième mois. » que le temps passait vite, elle n'en revenait pas. Son ventre s'était arrondi mais cela restait raisonnable. Elle avait du mal à imaginer que bientôt elle allait accueillir un enfant. Penser au terme la terrifiait et elle se sentit d'ailleurs pâlir. « Je suis contente de voir que tu as pris ta décision. Tu as l'air un peu plus apaisée ! » La brune baissa quelque peu la tête, se mordillant la lèvre. La décision n'avait pas été simple, en tout cas pas tant que Jackson n'était pas au courant de la situation. Dès qu'il l'avait su, elle avait pris la décision de continuer sa grossesse. Elle prit machinalement un cookie qu'elle fourra dans sa bouche et murmura : « Je suis surtout terrifiée... » elle marqua une courte pause, soupira puis avoua : « Si tu savais toutes les questions que je me pose, tous les doutes qui m'assaillent. Des fois j'ai l'impression de devenir folle et je n'arrive pas à fermer l'oeil de la nuit. » Un petit rire lui échappa alors que son regard montrait tout le contraire : elle ne plaisantait pas.    

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La nourriture semblait moins être un problème pour Marley qu'elle ne l'avait été pour Mabel. Ce qui était plutôt une bonne chose pour la future mère, qui avait besoin de tous les nutriments et vitamines possibles pour que son bébé ne grandisse bien. Même si ça signifiait faire des mélanges improbables à base de bananes et de cornichons.

« Je voudrais bien jugé, mais je trempais mes fraises dans de la sauce soja salée à un moment. Vraiment, je peux rien dire à part mange ce dont tu as envie, même si ça fait grimacer les autres ! »

C'était peut-être le souvenir le plus drôle de sa grossesse - la tête du père de Rosie quand elle dévorait ses fraises enrobées de sauce soja, qu'il lui préparait quand même, bien que l'idée même ne le dégoûte. Marley semblait avoir trouvé les aliments qui fonctionnaient pour elle, et c'était le plus important.

Même s'il ne lui restait apparemment plus beaucoup de temps. Elle en était déjà à plus de la moitié, apparemment, même si son léger ventre rond apparaissait à peine. D'ici quelques semaines, son bébé prendrait sans doute plus de place, et Marley serait vite étouffée dès qu'elle marcherait ou bougerait un peu.

« Tu l'as déjà senti bouger ? » demanda la mannequin avec curiosité.

C'était à peu près à cette période de la grossesse qu'elle avait commencé à avoir conscience des mouvements de Rosalie. Ils avaient sans doute commencé plus tôt, parce qu'elle avait eu du mal à identifier de quoi pouvait venir cette sensation étrange qu'elle avait parfois dans l'abdomen, avant que sa sage-femme ne finisse par confirmer que c'était le bébé, et pas sa digestion ou elle ne savait quoi d'autre.

« C'est normal d'avoir des tas de questions. Pendant la grossesse, et même après. J'ai toujours des questions, et y a toujours des moments où je me demande si je fais les bonnes choses ! »

Rosie avait commencé à parler un peu, associant quelques mots. Mais c'était uniquement des phrases simples du type "maman jouer" et "biberon maintenant", pas de quoi dire ce qu'elle ressentait, ou donner un avis sur les décisions que sa mère prenait. (Quoi qu'elle devenait forte à faire savoir quelle tenue elle voulait, ou à refuser un biberon pour un autre, sans que Mabel n'ait compris la différence entre les deux.)

« Tu peux les poser à la personne qui suit ta grossesse. Ma sage-femme était généralement disponible la journée pour répondre à la plupart des miennes » reprit-elle, souriant doucement pour rassurer Marley. « Et si c'est pas des trucs trop médicaux, je peux toujours essayer d'y répondre. »

Mabel ayant eu la chance d'avoir une grossesse plutôt simple, elle n'avait pas beaucoup fréquenté l'hôpital et la multitude de mots couvrant les problèmes de santé exclusifs à la grossesse. Elle en avait entendu certains au groupe de first time mums auquel la maternité l'avait adressé, mais elle se souvenait plus du stress des mères racontant leur expérience que de la signification des mots en question.

Mais si Marley avait des questions sur la poussette à choisir, ou le moyen de portage, ou les milliers d'accessoires conçues par les marques de puériculture pour tenter de prendre soin d'un enfant, elle pouvait répondre. Elle avait passé assez de temps à écumer les forums et les sites d'informations depuis qu'elle avait su être enceinte pour avoir un minimum d'expérience de ce côté-là.

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    @Mabel Griffiths    ft. Marley Lynch

Alors que Marley mangeait son cookie, elle sourit en entendant le péché mignon de Mabel lors de sa grossesse. Des fraises avec de la sauce soja salée ? Mais comment avait-elle pu avoir l'idée de faire une telle association ? C'était particulièrement étrange mais la maquilleuse n'était plus vraiment surprise par les effets de la grossesse. Chaque jour elle découvrait de nouveaux aspects qu'elle ignorait pourtant avant et dont elle ne soupçonnait même pas l'existence.

Elle venait d'enfourner en entier le reste de cookie dans sa bouche lorsque l'actrice lui demanda : « Tu l'as déjà senti bouger ? » Elle manqua de s'étouffer. Elle écarquilla les yeux, les baissa sur son ventre qu'elle fixa et avala difficilement sa dernière bouchée. Elle n'avait jamais senti son bébé bouger et cela la terrifiait. Etait-ce normal ? Inquiète elle questionna rapidement Mabel : « Non jamais. Il y a un problème c'est ça ? J'aurais déjà dû le sentir s'agiter ? » Ses mains se mirent à trembler et elle les posa sur son ventre. Elle caressa du bout des doigts son corps, espérant que cela stimulerait peut-être le fœtus mais rien, toujours rien. Elle releva la tête en direction de Mabel cherchant désespérément à être rassurée. Et si elle avait fait quelque chose de mal ? Et si son bébé avait un soucis. Elle tira une chaise haute et s'assit dessus, incapable de rester debout plus longtemps.

Mabel la rassura et poursuivit : « C'est normal d'avoir des tas de questions. Pendant la grossesse, et même après. J'ai toujours des questions, et y a toujours des moments où je me demande si je fais les bonnes choses ! » Elle se pinça les lèvres se demandant si la mannequin était sincère ou si elle disait tout cela pour la rassurer. Lynch avait commencé une liste de questions qu'elle comptait poser à sa gynécologue mais elle avait l'impression que certaines étaient trop stupides. Elle avait bien cherché des informations sur internet mais elle avait trouvé tout et son contraire. Certaines informations l'avaient même inquiétée plus qu'autre chose et elle avait fini par arrêter d'enquêter seule par elle-même. Mabel confirma qu'elle pouvait se tourner vers sa gynécologue si elle s'interrogeait et Lynch acquiesça d'un signe de tête. Oui, elle le ferait. Il valait mieux qu'elle pose toutes les questions – même les plus stupides – qui lui passaient par la tête plutôt que le doute et les inquiétudes ne continuent de la ronger. « Et si c'est pas des trucs trop médicaux, je peux toujours essayer d'y répondre. » La brune secoua la tête de gauche à droite, soupira et prit un air désolé pour elle : « Tu ne sais pas sur quelle piste tu viens de t'engager... » lui avoua-t-elle avant de se mettre à rire. Oserait-elle écrire à Mabel en cas d'inquiétude ? Elle n'en était pas certaine mais quelque chose lui disait qu'elle le ferait sans doute un jour ou l'autre. Sans savoir véritablement pourquoi, Marley avait une grande confiance en la jeune femme, chose bien étonnante lorsque l'on connaissait leur passé houleux.

Une question lui brûlait d'ailleurs les lèvres mais elle avait peur de se montrer trop intrusive. Elle hésita quelques secondes puis finit tout de même par demander : « Tu as allaité ? » Il n'y avait aucune transition, aucune pincette prise, Marley venait de poser la question de but en blanc. Elle soupira légèrement et marmonna : « Je ne sais pas trop si j'ai envie de ça. Je sais que c'est bon pour le bébé mais... » mais elle n'était pas certaine de pouvoir le faire. Elle commençait d'ailleurs à se demander si c'était normal ou non. Et si le fait de ne pas allaiter les empêchait de créer un lien ? « Je ne me souviens plus... Rosie va à la crèche ? » Devait-elle commencer ses recherches dès maintenant si elle voulait obtenir une place pour son fils ? Marley avait l'impression de se laisser vivre et n'avait pour le moment rien anticipé. Elle savait qu'elle risquait de s'en mordre les doigts mais à chaque fois qu'elle pensait à son futur et au moment où elle tiendrait son fils dans les bras, elle sentait son cœur s'emballer. « Tu vois... J'ai même pas accouché que je te pose déjà trop de questions » soupira-t-elle, consciente qu'elle devait être particulièrement pénible.  

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Mabel n'imaginait pas que sa simple question provoque autant d'anxiété. Peut-être parce qu'elle avait toujours estimé Marley plus sereine qu'elle, du genre à garder son calme dans les pires des tempêtes. Alors, elle avait beau savoir que la grossesse de Marley était aussi inattendue que la sienne, et que les hormones pouvaient semer le chaos.

« Tu vas pas t'attarder à t'approcher de la période où on ressent les mouvements. Mais au début c'est dur de vraiment les identifier. »

Elle-même avait mis du temps avant de mettre en lien ces effleurements étranges et les mouvements de ce bébé qu'elle avait encore du mal à se représenter - et à accepter. Sentir Rosalie bouger l'avait aidée à comprendre  ce tout petit truc qui grandissait en elle et que son corps était en train de créer.

Elle savait aussi combien la maternité pouvait sembler impressionnante, surtout au début. Et combien internet n'aidait en rien, à donner des informations contradictoires, ou ne répondant pas forcément aux questions qu'elle, elle se posait. Le fait de ne rien trouver l'avait rendue encore plus anxieuse, à se dire qu'elle était la seule à se les poser et qu'elle partait déjà mal dans son futur rôle de mère.

« J'ai allaité pendant un peu plus d'un an. Honnêtement, je me suis posée la question toute la grossesse, sans pouvoir me décider, et la sage femme m'avait proposé de faire une tétée d'accueil. Genre juste à la naissance, parce que le lait à ce moment-là est plus riche et c'est bon pour éviter les maladies et tout. Et finalement, j'ai continué un moment. »

Elle avait trouvé ça infiniment plus simple, n'avait pas à préparer des biberons de lait en avance ou à calculer ses sorties selon les repas de sa fille. C'était aussi plus fatiguant et contraignant, mais elle y avait trouvé son équilibre.

« Après, la sage-femme m'a dit et répété "Il faut mieux un biberon donné avec amour qu'un sein donné à contrecœur" » reprit-elle, en contrefaisant - mal - la voix de sa sage-femme. « L'important, c'est que tu fasses ce qui vous va à tous les deux. Et c'est ok de changer d'avis, parfois. »

Des avis que Mabel ferait bien d'appliquer pour elle-même. Mais c'était plutôt simple de les rappeler aux autres que de prendre le temps de s'attarder dessus.

« Elle va à la crèche de Weatherton, mais le plus souvent, elle me suit sur mes différents lieux de travail. C'est pour ça que tu l'as autant vue quand j'étais en tournage ! »

Sans compter ce défilé où le père de Rosalie lui avait fait faux-bond au dernier moment. Marley avait dû garder la petite avec elle le temps que Mabel n'affronte le podium. Au moins, sa fille était habituée à tous les rythmes, et savait s'occuper partout. Charmer tous les adultes aussi, avec ses petits sourires et ses quelques mots de vocabulaire.

« Et je t'ai dit que tu avais le droit de poser des questions. Je connaissais aucun parent quand j'ai eu Rosie, et j'ai parfois eu du mal à décider de ce que je voulais pour elle ou non, parce que j'avais personne pour me dire si c'était un bon choix ou pas. Après, ce qui nous convient à nous, te vous conviendra peut-être pas, mais ça permet aussi d'avoir une idée. »

Elle avait maintenant des amies mères elles aussi, ce qui lui permettait de comparer ses expériences avec d'autres et de savoir où se situait sa fille par rapport aux autres enfants. De voir d'autres façons de faire, et même si ce n'était pas toujours facile de changer une habitude, elle avait piqué quelques idées et s'était rendue compte que ça fonctionnait mieux pour sa fille même si ce n'était pas ce qu'elle aurait fait instinctivement.

« Si vraiment c'est trop intime ou que je ne sais pas y répondre, je te le dirais. Mais autrement, tu peux poser tes questions ! » la rassura-t-elle une nouvelle fois.

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    @Mabel Griffiths    ft. Marley Lynch

L'anxiété que ressentait Marley depuis qu'elle avait appris qu'elle était enceinte n'avait pas diminué. Elle se dissimulait parfois pour mieux refaire surface. Ainsi, avant d'arriver chez la mannequin, Lynch se sentait parfaitement détendue, sans doute était-ce parce qu'elle s'était occupée et avait couru un peu partout pour ne pas avoir à penser à sa situation actuelle. Mais désormais, assise dans cette cuisine, elle sentait à nouveau le stress la gagner. L'idée qu'elle ne ferait pas une bonne mère s'était insinuée dans ses veines et elle peinait à faire disparaître ce sentiment des plus dévastateurs. Heureusement pour elle, son amie avait toujours les bons mots pour alléger un peu son cœur. Lorsqu'elle lui expliqua qu'il n'y avait rien d'anormal à ne pas sentir bouger son fils, Marley respira un peu mieux. Son regard posé sur son propre ventre elle se dit que cela arriverait quand cela devrait arriver. Sa dernière échographie montrait qu'il n'y avait aucun problème, que tout se passait pour le mieux, il n'y avait donc aucune raison de dramatiser.

La maquilleuse commença alors à débiter certaines questions qui lui tournaient en tête comme celle de l'allaitement. Elle écouta avec attention ce que lui disait la blonde, notant mentalement tout ce qui pouvait lui être utile. Ainsi Mabel avait donné le sein. C'était incroyable lorsqu'on la voyait. Son corps semblait si parfait, comme s'il n'avait pas traversé l'épreuve d'une grossesse comme s'il n'avait pas porté et donné la vie. Retrouverait-elle elle aussi son corps d'antan ? « Tu as raison, j'ai encore le temps de prendre une décision. » Peut-être que cela viendrait instinctivement, peut-être que sans même se poser la question elle saurait si elle voulait ou non donner le sein. Un point lui fit hausser un sourcil cependant : « Et si je n'arrive pas à comprendre ce qui est mieux pour lui ? ». Comment lire dans l'esprit d'un bébé ? Comment comprendre ses besoins ? Ses envies ? C'était terrifiant. Marley but une longue gorgée d'eau tout en observant la mère de famille.

« Elle va à la crèche de Weatherton, mais le plus souvent, elle me suit sur mes différents lieux de travail. C'est pour ça que tu l'as autant vue quand j'étais en tournage ! » Evidemment... La crèche de l'entreprise. Comment avait-elle pu ne pas y penser ? C'était d'un pratique. Comment ferait-elle de son côté ? Avec ses différents contrats qui l’emmenaient un peu partout en ville et Jackson qui se retrouvait régulièrement en déplacement, tout ceci s'annonçait bien compliqué. Une nouvelle organisation allait devoir se mettre en place. Ils n'avaient jamais pris la peine d'en discuter ensemble parce qu'ils n'avaient pas prévu cette grossesse – du moins pas aussi rapidement – et Marley ne savait absolument pas ce que désirait son compagnon. Et s'il voulait qu'elle reste à la maison ? Cette pensée lui glaça le sang. Elle ne pouvait pas être mère au foyer, cela risquait de la rendre totalement dingue.

« Merci » souffla avec sincérité Marley alors que l'actrice lui expliquait qu'elle aussi avait eu peur de prendre de mauvaises décisions, qu'elle aussi avait été perdue. C'était si rassurant. Elle lui était vraiment reconnaissante de ne pas dresser un portrait parfait et idyllique de la situation. Au contraire, Mabel lui expliquait qu'avoir des doutes était normal, que se rater l'était aussi, que l'on apprenait au fur et à mesure. Machinalement la maquilleuse reprit un autre cookie et lorsque Mabel lui assura : « Si vraiment c'est trop intime ou que je ne sais pas y répondre, je te le dirais. Mais autrement, tu peux poser tes questions ! » Elle lui offrit un immense sourire. Elle croqua dans le biscuit et après quelques secondes de silence soupira : « J'ai l'impression que mon monde vient d'être dévasté par une énorme tempête. » La comparaison était peu flatteuse et montrait bien à quel point Marley ne gérait rien. Elle s'empressa d'ajouter : « Pas dans le mauvais sens mais... J'ai l'impression de devoir tout reconstruire et c'est un peu effrayant. » Elle sentit ses joues s'empourprer légèrement alors qu'elle prenait conscience qu'elle se montrait de plus en plus fragile devant Mabel. Son masque de femme forte, sûre d'elle et inébranlable s'effilochait au fur et à mesure où leur relation devenait amicale et intime. « Tu as pu reprendre le travail quand ? » Ca aussi ça l'angoissait. Elle savait à quel point elle pouvait être remplaçable, à quel point sa réputation ne tenait qu'à un fil. Si elle venait à s'absenter trop longtemps des plateaux de tournage ou des défilés, ferait-on encore appel à elle par la suite ? « Je n'ai jamais « pas travaillé », j'ai peur que ça me rende dingue de rester éloignée du boulot. » Depuis son plus jeune âge Marley avait gagné sa vie en travaillant, elle n'avait toujours fait que ça, arriverait-elle à rester « passive » ? Rien n'était moins sûr.  

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Mabel fronça les sourcils sous la question de Marley, essayant de trouver une réponse adaptée. Pas juste un "c'est instictif" ou "tu verras quand tu y seras", qui n'aideraient en rien et ne feraient qu'augmenter les angoisses de la future mère.

« Tu sais, un enfant, c'est quelqu'un que tu apprends à découvrir. Comme tu as appris à savoir quand je voulais parler et quand je faisais juste ma peste insupportable » finit-elle par dire, cherchant encore un peu ses mots. « Tu vas apprendre à découvrir la personne qu'est ton bébé, ce qu'il aime ou n'aime pas. Et puis, au début, avec les vaccins et les visites obligatoires, tu seras souvent chez le médecin, ils vont prendre son poids, sa taille, tout ça. Et te dire si ça va ou pas, répondre aux questions que tu peux avoir. »

Il y avait beaucoup d'instinct, pour comprendre cette petite personne qui ne savait pas parler, qui ne pouvait communiquer que par cris. Mais comme les premiers mois étaient en tête-à-tête ou presque, ça laissait aussi le temps d'apprendre à connaître les réactions de son bébé, les stimuli qui fonctionnaient ou non. Comme Mabel avait pu voir que Rosie était calmée par les chansons qu'elle avait beaucoup écoutée pendant la grossesse, mais qu'elle préférait la lecture d'un livre à une berceuse pour s'endormir.

« Je te rejoins, c'est un ouragan. Peut-être parce que toi ou moi, on s'est jamais projeté dans un rôle de parent, et que du coup, on y a jamais réfléchi avant » pondéra-t-elle. « Même si je pense qu'entre ce que tu t'imagines et ce que tu vis en tant que mère, y a toujours un décalage, même si tu voulais un enfant longtemps avant de tomber enceinte. »

Sa sage-femme avait parlé de décalage entre l'enfant rêvé et l'enfant qu'on avait. Quelque chose que Mabel n'avait pas vraiment vécu, parce qu'elle avait passé sa grossesse à angoisser de cette maternité imprévue, du frein que ça mettait à sa carrière, de la reprise de ses troubles alimentaires... Tant de choses qui l'encombraient et qui ne lui avaient pas permis de trop se projeter avec cet enfant qu'elle avait du mal à accepter, si bien qu'elle avait pris Rosie comme elle était, finalement.

« J'ai dû reprendre à quatre ou cinq mois, parce que je ne tenais plus à la maison. Et au départ, j'ai plus orienté ma carrière sur des publicités ou des petits tournages, parce que je n'avais pas encore retrouvé un corps de mannequin. »

Un point dont Marley avait peut-être moins à se soucier, en tant que maquilleuse. Elle restait cachée derrière les appareils photo ou les caméras, tandis que Mabel devait se montrer devant, et avoir un corps qui mette les vêtements en valeur, ce qui n'avait pas été évident les premiers mois suivants son accouchement.

« La fin de grossesse m'a rendu folle, parce que j'avais envie de bouger mais que c'était compliqué vu comme j'étais gênée par mon ventre, et que j'allais faire pipi toutes les dix minutes. Mais les deux-trois premiers mois, j'étais tellement fatiguée avec les réveils la nuit et tout que j'étais plutôt contente de pouvoir rester à la maison à ne rien faire » reprit-elle, espérant que son expérience puisse aider Marley. « Après, je mesure comme j'ai la chance d'avoir un travail plutôt souple, qui m'a permis de reprendre doucement tout en embarquant Rosie avec moi. J'aurai eu du mal à la confier à des inconnus, je voulais pas la déposer chez une nourrice toute la journée. »

Heureusement qu'elle avait un enfant calme, et qui la suivait partout sans broncher. Elle pouvait montrer des signes d'impatiences quand Mabel prenait trop de temps, mais au fil des mois, la mère avait réussi à reconnaître les signes qui devaient amener à une pause rapidement, histoire de passer du temps avec sa fille, avant de reprendre le travail, tout en évitant cris et pleurs. Et maintenant que Rosalie commençait à parler, elle était capable de le signaler elle-même ou de tenir des conversations avec les autres adultes présents sur place pour se distraire en attendant que sa mère ne soit disponible - et c'était adorable de voir ses adultes s'agenouiller devant la petite et l'écouter avec sérieux, alors que Rosie se lançait dans des monologues pas toujours compréhensibles.

Everything's gonna be alright

    @Mabel Griffiths    ft. Marley Lynch

Lorsque Marley émit ses inquiétudes concernant le fait de ne pas comprendre son futur bébé, elle remarqua que Mabel avait pris le temps de répondre. C'était comme si l'actrice cherchait les bons mots, prenait garde à ne commettre aucun impair. La blonde prit enfin la parole et commença par faire un rapprochement avec le début de leur relation. Cela eut le don d'arracher un sourire à la maquilleuse qui se souvenait parfaitement de cette époque où elle savait en un seul regard quand Mabel était de mauvais poil ou quand – au contraire – elle pourrait être supportable. Lynch s'empêcha de répliquer que ce n'était pas pareil, à l'époque elles étaient toutes les deux adultes, il n'y en avait pas une qui n'était qu'un nourrisson. Le sujet du médecin arriva et si cela avait pour but de rassurer Marley – après tout Mabel n'avait pas tort lorsqu'elle lui disait qu'elle pourrait lui poser toutes les questions qui traversaient son esprit – cela n'eut pas vraiment cet effet. A la pensée de tous les rendez-vous médicaux qu'elle allait devoir prendre, la brune se sentit pâlir quelque peu. Elle avait déjà du mal à se prendre en main alors s'occuper d'un si petit être...

Finalement Marley parvint à admettre ce qu'elle avait sur le cœur, elle avait la sensation que son monde venait d'être détruit et qu'elle devait tout reconstruire. Dit comme cela, cela paraissait extrêmement négatif mais cela ne l'était pourtant pas. Lynch avait juste peur. Elle se sentait dépassée, totalement débordée par les événements. L'aventure qui s'apprêtait à commencer était toute nouvelle pour elle et la métisse avait bien du mal à se jeter dedans à corps perdu. L'inconnu la terrifiait pour la première fois de sa vie. Elle savait qu'il y avait beaucoup en jeu, que pour la première fois de sa vie ce n'était pas juste elle qui serait impactée par les événements à venir. La douceur de l'actrice l'apaisait et la rassurait néanmoins. Sa franchise était comme une bouée de sauvetage qu'elle lui lançait dans la mer agitée qu'était sa vie. Il n'y avait pas de belles paroles, de faux conseils, de paillettes artificielles, Griffiths lui exposait sa vérité à elle, sans détour, sans enjoliver quoi que ce soit et c'était tout ce dont Marley avait besoin.

Alors qu'elle continuait de manger son cookie, Marley avait abordé le sujet du travail. Elle adorait ce qu'elle faisait et ne se voyait pas ne plus exercer. « J'ai dû reprendre à quatre ou cinq mois, parce que je ne tenais plus à la maison. Et au départ, j'ai plus orienté ma carrière sur des publicités ou des petits tournages, parce que je n'avais pas encore retrouvé un corps de mannequin. » Quatre ou cinq mois ? Ca lui paraissait à la fois très court et très long. Elle nota mentalement cette information, se demandant si elle aussi reprendrait son job à cette période là. Elle soupira et finit par marmonner : « Je suis tellement remplaçable. Ca me terrifie. » Et elle disait vrai. Les mannequins, chanteuses, actrices, artistes connues pouvaient évidemment être remplacées mais il y avait toujours des fans, des créateurs, des producteurs qui pensaient à vous pour votre talent et votre renommée. Marley, elle, était dans l'ombre. Elle maquillait tout simplement. Elle avait beau être douée dans son métier, elle n'était pas la seule à l'être. Elle savait pertinemment qu'en un claquement de doigts elle pouvait être remise au placard.

Si Lynch n'en était qu'à la moitié de sa grossesse, elle écouta attentivement l'expérience vécue par son amie à la fin de sa grossesse. Elle sentit son cœur battre un peu plus vite et ses mains devenir quelque peu moites. Elle n'osait pas se projeter aussi loin mais craignait de souffrir lors des dernières semaines. Son premier mois de grossesse avait été difficile, Marley avait eu de nombreuses nausées, elle était souvent épuisée, ne supportait plus certaines odeurs, avait mal à la poitrine. Dans quel état allait-elle se retrouver au bout de huit mois ? Ou lorsqu'elle serait sur le point d'accoucher ?

Lorsque Mabel lui expliqua qu'elle avait été soulagée de pouvoir garder elle-même Rosie ou d'avoir pu l'amener avec elle, la métisse se pinça les lèvres et finit par grimacer. « Je crois bien que je vais devoir le confier à des inconnus... » Avec Jackson, ils n'en avaient pas encore discuté. D'ailleurs, ils n'avaient pas vraiment parlé de cette grossesse, ne s'étaient pas encore penché sur la question. Quelque chose clochait mais la jeune femme préférait le garder pour elle et ne pas y penser. Sans doute était-elle juste paranoïaque. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre et devant l'heure qui avait bien progressé se redressa sur le tabouret. Elle étira ses lombaires puis finit par se lever. « Je vais te laisser Mabel, la petite risque de bientôt se réveiller et je travaille ce soir. Un peu de repos me fera du bien. » Elle esquissa un léger sourire, hésita quelques instants puis finit par s'approcher de la blonde. Sans prévenir, elle se pencha, la prit dans ses bras et la serra contre elle. Au creux de son oreille elle murmura alors : « Merci. Pour tout. T'imagines pas à quel point tout ça m'a fait du bien. » Décidément, l'actrice était devenue sa sauveuse et sa confidente la plus proche à tel point que Lynch n'osait désormais plus imaginer son quotidien sans la jeune femme à ses côtés. Elle finit par la relâcher et par lui adresser un dernier sourire avant de quitter la demeure, le cœur un peu plus léger.

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