Siham sortie de la cabine et longeait les murs de ce couloir comme si ça allait pouvoir la protéger de quelques chose si cette créature maléfique qu'elle avait vu plus tôt, arrivait sans prévenir a nouveau. Sur leur passage, ils croisaient des passagers en panique, des membres de l'équipage qui ignoraient tout autant qu'elle ce qu'il se passait, qui ne savaient pas quele conduire tenir.
Alors qu'elle allait emprunter une porte de service pour aller sur le pont supérieur, celle ci s'ouvrit devant elle. Siham hurla de surprise et tomba nez à nez avec la chef d'équipage.
" Siham, laissez Monsieur Craine monter sur le pont, un canot l'y attendra. Vous, occupez vous de faire le tour des cabines pour s'assurer que tout le monde porte son gilet." Elle dévisagea d'ailleurs Siham. "Que faites vous avec un gilet premium?" Siham en perdait ses mots et alors qu'elle allait répondre, la créature arriva a nouveau, cette fois ci, derrière la chef d'équipage. Elle lui saura dessus et lui mangea jambes et bras sous les yeux totalement ébahis de la jeune femme.
Changement de programme, ils ne pouvaient plus passer par les escaliers de service. "Suivez moi." Siham, stupéfaite mais sachant bien qu'elle ne pouvait rester là ni ne rien faire pour cette femme, elle décida de faire un détour en passant par le pont inférieur, puisque les issues plus rapides étaient bouchées.
"Vous avez vu Monsieur Swann..." Bien sûr qu'il avait vu... " Siham!" Elle se retourna, surprise de voir un de ses cousins a bord. "Toni, sais tu ce qu'il se passe?"
Et alors, il se mis a raconter. Le capitaine qui, lors de son discours avait totalement perdu la tête. Il s'était mis a raconter en détail. Les créatures, le capitaine possédé, les gens qui se suicident...qui sautent par dessus bord. " Les bunyips..." Siham ignorait de quoi il s'agissait mais elle les avait vu de ses propres yeux. Ils sont donc plus nombreux qu'elle ne l'avait pensé. "Est ce que vous savez c'que c'est, Monsieur Swann?"

@Swann Craine

La remontrance de la cheffe d’équipage tourne terriblement court et c’est sous les yeux effarés des deux passagers de la cabine qu’elle se retrouve dévorée par un animal difforme et impossible à comprendre. Il en fait son repas en un rien de temps, comme un loup pourrait se repaître d’un agneau sans se soucier de rien. A la seule différence que loups et agneaux sont des animaux communs, là où la chose qui a dévoré la cheffe despotique n’a rien de normale, de commune, de possible. La surprise se lit toujours sur le visage de Swann, qui n’arrive même pas à cacher sa stupeur.

Siham l’emmène plus loin mais Swann semble bien loin de son propre corps. Il s’imagine ailleurs, il espère qu’il arrive à soudainement développer le pouvoir de se téléporter là où il le désire. S’il pouvait avoir un pouvoir, un seul, ce serait celui-ci, sans hésiter un seul instant. S’il était doté d’une telle capacité, il retournerait déjà sur sa grande île. Il retrouverait ses proches, il se loverait dans les bras de celui qu’il aime et surtout, surtout, il n’aurait plus jamais à observer un spectacle aussi sordide que la mort d’une personne démembrée sous ses yeux. Il n’aurait plus à voir son sang peindre les murs comme si un meurtre venait d’être commis, et il ne poserait plus jamais son regard sur le monstre, à peu près certain que ce dernier s’est léché les babines comme un loup l’aurait fait après avoir dévoré son repas. S’il avait un quelconque pouvoir, il pouvait être exempté de telles horreurs, et il pourrait surtout voyager en un claquement de doigts sans plus jamais avoir à prendre un bateau de toute sa vie. Il ne perdrait plus aucun temps dans les transports interminables jusqu’à leur grande île, et il pourrait profiter de chaque seconde auprès de ses proches. Il pourrait enlacer celui qu’il aime jusqu’à la dernière seconde, sans avoir à supporter des jours entiers d’un voyage au confort tout relatif. Tout pourrait être si simple, si parfait ; si utopique, aussi. Swann ferait des miracles avec un tel pouvoir, il pourrait donner de sa personne à un niveau bien différent et allouer tout son temps à son métier pour mieux aider les autres autant que son prochain. Avec le don de téléportation, il laisserait une trace plus utile dans ce monde, et sans doute que s’il avait eu ce don, il ne serait pas présentement en train de craindre pour sa vie, et même craindre pour sa survie: cette dernière n’est pas assurée, et bien loin de là.

"Les bunyips… Est ce que vous savez c'que c'est, Monsieur Swann?" Ces mots le font revenir à lui, il cligne des yeux un instant avant de reposer son regard sur la jeune femme, bégayant. « Les… quoi ? De quoi tu me parles, Siham ? » Et bien qu’il ait à coeur d’obtenir une réponse, ses pas se pressent pour que la bête n’arrive pas à les rattraper, si tel est son désir.

   « Les… quoi ? De quoi tu me parles, Siham ? » Monsieur Swann n’avait-il pas écouté ce qu’il venait de se dire sous ses yeux ? « Les Bunyips… » lui dit-elle comme si ce mot faisait partie du langage commun à tous les mortels. « Les créatures ! Celles qui ont bouffé Miss Lowell. » ces choses sorties tout droit de l’enfer, qui ne peuvent porter qu’un nom que personne n’est en capacité de dire ou même d’écrire sans faire une seule faute. « Le capitaine… il a perdu la tête ! » possédé, avait même dit le cousin de Siham. « C’est une mauvaise idée d’aller sur le pont, c’est là que tout a commencé… » mais où devaient-ils se rendre ? La jeune femme s’agrippait à son gilet de sauvetage, comme si celui-ci pouvait faire quelques choses pour elle. « Le bateau sombrera, et nous sombrerons avec lui. » c’est ce qu’elle avait retenu du discours de son cousin. Celui-ci les laissa en plan, leur souhaitant bonne chance. Siham se retrouvait alors seule, face à sa panique et Monsieur Swann.
« Siham… cherches le coffre. » Elle était figée, juste derrière Monsieur Swann se tenait son père. Celui-ci était décédé des années passées, l’alcool avait eu raison de lui. Sa propre fille l’avait retrouvé ivre mort dans son logement, elle n’avait rien pu faire. « Quel coffre ? » le regard dans le vide, elle se demandait si à son tour, elle n’était pas possédée. « Les créatures, elles ne veulent que récupérer ce qui leur appartient. Cherches le coffre… »  « Mais qu'est ce que ça veut dire ? De quel coffre est-ce que tu parles, papa ? » et le fantôme de son père disparu aussi vite qu’il ne lui était apparu. Elle regarda Swann, qui avait l'air de ne vraiment rien comprendre. « Je crois que je deviens folle, Monsieur Swann. »
Le navire bascula à nouveau, cette fois, c’était comme si l’encre avait été jetée ou bien qu’il avait percuté de plein fouet quelques chose, il était immobilisé et le choc avait créer une onde qui renversa tout le monde. Siham perdit l’équilibre et était allongée à terre quand, juste devant ses yeux, une bêtes se jetait en leur direction. Elle se leva, d’un bon, comme elle n’avait jamais été aussi rapide pour sortir même de son lit. « Courrez Monsieur Swann, courrez ! »

« Les Bunyips… » Mais encore ? Est-elle en train de lui faire un tourne-langue ? Qu’est-ce que cela signifie ? « Les créatures ! Celles qui ont bouffé Miss Lowell. » - « Mais qu’est-ce qu’elles sont ? Elles ont un nom !? » Comment une telle chose peut être déjà connue de l’espèce humaine ? Comment une telle chose peut-être réellement exister, et surtout en plusieurs exemplaires ?

« Quel coffre ? »
« Mais qu'est ce que ça veut dire ? De quel coffre est-ce que tu parles, papa ? »
« Je crois que je deviens folle, Monsieur Swann. »

Et il aurait aimé dire le contraire, parce que cela aurait pu être rassurant. Mais ce serait mentir.  « Je le crois aussi, Siham. » Il rétorque gravement, incapable d’avoir une réponse différente alors qu’elle tente de lui faire croire qu’il existe des monstres qui sortent de l’océan. Et puis quoi encore, les loups-garous existent, eux aussi ? Ferait-elle l’annonce avant ou après avoir parlé seule et s’être inventée les questions et réponses d’une discussion toute particulière ? Déjà, Swann n’est plus certain que rester avec elle soit une bonne idée.

Le bateau s’immobiliser soudainement et les fait brutalement tomber au sol. C’est à terre qu’il sent le sol vibrer sous la course effréné d’une lourde créature. Ce n’est qu’ensuite qu’il en a la terrible confirmation visuelle. « Courrez Monsieur Swann, courrez ! » Et il ne se laisse pas prier pour le faire, se relevant subitement et entraînant Siham avec lui, pour mieux s’enfermer dans la première cabine venue. Il appuie sur la porte de tout son poids pour s’assurer que la bête n’arrive pas à l’ouvrir. « Ok maintenant tu m’expliques ce que tu sais sur ces putains de trucs. » Il a définitivement perdu calme et sang froid. La panique se lit sur son visage et elle empire drastiquement lorsque la créature se met à gratter à la porte, avant de tenter de l'enfoncer. Il sait qu'elle ne tiendra pas longtemps.

« Mais qu’est-ce qu’elles sont ? Elles ont un nom !? »  Elle avait envie de crier, de hurler que oui, elles avaient un nom et ce nom, elle le répétait à plusieurs reprises déjà. Son cousin l’avait dit, elle l’avait dit, ils l’avaient dit. Que faisait Monsieur Swann pendant tout ce discours ? Il avait l’air ailleurs. Lui aussi avait-il vu un fantome ? Lui aussi était-il possédée par cet esprit ? Cette créature avait-elle la possibilité de prendre le contrôle des hommes également, en plus de les déchiqueter ? Siham était terrifiée, terrifiée par ce qu’elle avait vu, terrifiée par ce qu’elle avait entendu et terrifiée de savoir de quoi elle serait également capable si elle n’était plus maitre d’elle-même. Si elle avait des hallucinations auditives et visuelles. Peut être même que tout ça n’était que dans sa tête, peut être qu’elle n’était ni sur ce bateau, ni avec Monsieur Swann ou que si elle était sur ce bateau, elle était en train de rêver dans sa cabine de femme d’équipage. STOP. Siham devait souffler, reprendre ses esprits.
« Je le crois aussi, Siham. » fit-il pour l’enfoncer un peu plus dans sa folie qui reprenait. Siham allait perdre pied et si elle n’avait plus le contrôle, elle finirait par se jeter par-dessus bord.
Propulsée à terre, rapidement, elle était de nouveau sur pied, quand cette créature, dont elle essayait de faire retenir le nom à Monsieur Swann depuis le début, arriva en trombe sur eux. L’entrainant dans sa course, Monsieur Swann poussa la première porte qu’il vu et entrain Siham avec lui. De tout son poids, il tenait fermement la porte fermée. Derrière, on pouvait entendre la bête gratter le bois. « Ok maintenant tu m’expliques ce que tu sais sur ces putains de trucs. » Elle leva les yeux au ciel, souffla. « Je suis pas folle à présent ? » l’avait-il vu à présent ? N’était-il pas là aussi quand Miss Lorwell s’était fait démembrées sous leurs yeux par cette même créature ou l’une de ses pairs ? N’avait-il pas vu le mélange entre un phoque, un loup, un serpent et ces dents pointues… pire qu'un lycan. mais comment un animal qui est élevé pour faire des acrobaties au cirques peut-il être aussi rapide et habile ? « La seule chose que je sais, c’est que dans cinq minutes, cette porte sera réduite à néant, et qu’à présent nous sommes pris au piège. » bravo Monsieur Swann, parce que par ici ,aucune issue… « J’ai vu mon père. Une vision divine, sans doute. » et quelle divinité… Dionysos en avait sans doute fait son disciple. « Il faut trouver un coffre et leur remettre. Après ça, tout rentrera sans doute dans l’ordre. » ça, c’était l’interprétation qu’elle en avait faite, car il n’y avait rien de précis dans cette hallucination et surtout, Siham pensait-elle réellement à une apparition du fantôme de son père ? « J'ai aucune idée de c"que ça veut dire. Ni où ce foutu coffre peut se trouver... » puis, elle réfléchi un instant. Et eu de nouveau comme une illumination. « Dans les cales! Il faut aller dans les cales.  Je me souviens, d'une énorme caisse, lorsqu'elle a été embarquée... elle était surveillée de très prêt, bien plus que toutes les autres. Personne n'avait le droit d'approcher. Elle était sous haute protection... » peut être était-ce simplement un objet de haute valeur...

« Je suis pas folle à présent ? » Il n’en sait rien, il devra en juger ensuite. Pour l’heure, tout est flou et il utilise toute sa force pour tenter de garder cette porte fermée. « La seule chose que je sais, c’est que dans cinq minutes, cette porte sera réduite à néant, et qu’à présent nous sommes pris au piège. » Swann grimace. Il commençait à s’en douter, et il est le premier à ne pas aimer cette réalisation, évidemment. Son regard parcours la cabine sans savoir quoi faire, quoi dire, quoi penser. A quel point est-ce que c’est ironique de ne pas arriver à fuir d’un navire qui se trouve pourtant au beau milieu de l’océan ? La fuite devrait être possible d’absolument tous les côtés.

Malheureusement pour lui, les explications de Siham ne sont pas pour le rassurer, ni même lui donner le moindre espoir d’aucune sorte. « Il faut trouver un coffre et leur remettre. Après ça, tout rentrera sans doute dans l’ordre. » Il fronce les sourcils et marque tout le doute qu’il ressent face à cette annonce. Pourquoi voudraient-elles un foutu coffre ? Quel genre de coffre ? A-t-il un trésor à l’intérieur ? Elle précise que le coffre pourrait se trouver dans les cales du bateau et il ne va pas contre cette idée, notamment parce que cela lui semble assez logique à son tour. « Tu sais ce que y’a dedans ? » Il demande, par curiosité autant que par nécessité de savoir dans quoi ils sont en train de se lancer. Après tout, il ne veut pas échanger un piège contre un autre, il n’est pas complètement stupide.

« Le pont est juste au-dessus. Utilise des draps pour qu’on puisse s’y accrocher et grimper. » Ils ne sont pas solides, le plan est bancal, et pourtant il représente tout ce qu’ils ont autant que leur seule chance de s’en sortir. « Et après on va chercher ce foutu coffre. » Il craint que la fuite par la mer ne soit pas envisageable: il est évident qu’ils finiraient aussi mal que la cheffe d’équipage.

Siham se souvint tout à coup de cette male énorme qui bien sûre avait attiré l’oeil de tous les passants devant qui elle était transportée. Elle s’était arrêté quelques secondes pour l’observer et s’interrogeait sur toute la protection qui semblait y être apportée. Elle avait pensé à quelques chose de fortune, ou alors peut être une nouvelle technologie qui devait être importée. Mais à aucun moment, elle n’avait pensé à quelque chose de maléfique. « Tu sais ce que y’a dedans ? » elle secoua la tête. Aucune idée quant au contenu. Sa moue suffisait en réponse, pas la peine de remuer le couteau. Elle sursauta quand la porte craqua derrière Monsieur Swann et qu’une pate poilu apparue par le dessus, elle griffait à n’en plus s’arrêter. Le temps leur était compter, mais comment s’en aller sans finir dans la gueule de cette bête? L’un d’eux devrait-il se sacrifier ? Si Siham était au service de Monsieur Swann, il était hors de question qu’elle se donne en pâture pour lui sauver la vie en retour.

« Le pont est juste au-dessus. Utilise des draps pour qu’on puisse s’y accrocher et grimper. » sans réfléchir et sans contester, elle se mis en action. Elle pris les draps et couverture sur le lit de cette cabine, sortie ceux qui étaient rangés en supplément dans les placards et se mis à faire des nœuds, sans être assurée de leur solidité, mais ils n’avaient d’autres choix. La bête grattait de plus en plus cette porte, et maintenant, elle arrivait à y glisser son museau et les menaçait de ses dents acérées, tel un loup enragée. « Et après on va chercher ce foutu coffre. » elle hocha la tête. “Tout est là!” ils avaient fait une sorte de corde de plusieurs mètres. Siham n’avait jamais réussi à monter à la corde dans ses cours de sport, elle priait le seigneur pour que la peur la motive davantage à se surpasser.
Elle ouvrit la porte qui donnait sur le balcon. “Montez sur la rambarde, Monsieur Swann” il était bien plus grand qu’elle, il réussirait davantage à accrocher ce draps sur l’étage au dessus pour ensuite se hisser au niveau superieur. “Dépêchez vous, elle arrive!” elle referma la porte fenêtre derrière elle, la chance d’être sur le pont première classe car les niveau inférieur n'offrait que des hublots par lesquels ils n’auraient jamais pu passer.

A la nouvelle embardée de la Narelle, la tête de Swann se cogne avec une force nouvelle contre la paroi de la cabine. Il s’en retrouve étourdi une seconde et peine même à revenir à lui. Lorsque c’est chose faite, Siham lui informe que leur plan de secours est prêt à être envisagé. “Tout est là!” Tout en continuant à cligner des yeux pour reprendre le contrôle de sa personne, il hoche la tête. Le chemin jusqu’à la fenêtre tangue plus que jamais. Siham monte la première, et il se retrouve à son tour sur la corde la seconde même où l’animal enfonce la porte. “Dépêchez vous, elle arrive!” Siham le lui annonce, mais il semble ailleurs.

Son regard se pose sur le fond de l’océan, d’où il peut observer la figure de sa sœur et celle de son frère. Ginny et Matt l’observent en souriant, Matt lui demande quelle est la différence entre les bières et les chasseurs. « Les bières se font sans alcool.  » Il répète toujours les mêmes blagues, et tout le monde continue d’en rire ; lui le premier. « Attention, il te rattrape. » Énonce Ginny, bien plus sérieuse que les deux garçons. « Il peut pas m’attraper. Il m’aura jamais, il existe même pas, t’en fais pas Gin. » Continue de blâmer Swann en montant bien trop doucement à la corde alors qu’il accorde toute son attention aux créatures des mers. Il se prend pour un véritable loup de mer alors qu’il n’y connaît rien, pas même paré à résister au chant des sirènes. « Rejoins nous, Swannie. » - « Bientôt Gin, mais je dois trouver un coffre, là. » Il lui assure, la rassure, lui fait un signe de son pouce levé.

Et l’instant suivant, il reprend son attention, ne se rendant même pas compte que la patte de l’animal manque de peu de lui arracher la jambe toute entière.