dimension gothique.

Depuis que j'avais entendu la voix de Jina à travers celle de Siham, depuis que la sorcière aborigène centenaire avait posé son regard si unique sur ma personne via l'enveloppe charnelle de la Fowler, mon esprit demeurait agité. Retrouver Jina, même par cet intermédiaire, même par cette situation atypique de rituel au coeur de la forêt de Mangrove, avait ranimé la fougue et l'espoir en moi. Une simple parole de la sorcière et le foyer qui crépitait dans mon coeur en son honneur s'était ardemment embrasé.

C'était ridicule de s'être entiché de l'ensorceleuse de la sorte. Les premiers temps, je m'étais risqué à me demander si elle ne m'avait pas jeté un sort, tant je me sentais ridicule à ses côtés. Palpitations cardiaques, mains moites, balbutiements ridicules ; je haïssais ce comportement risible qui trahissait pourtant à quel point je craquais pour la sorcière.

Jina m'envoûtait. J'adorais son aura, je m'en délectais. Je rêvais du son de sa voix qui agissait telle une berceuse sur mon âme, même lorsqu'elle me mettait en garde. J'admirais son pouvoir inouï du à ses capacités surnaturelles surdéveloppées et son expérience impressionnante. Je rêvais d'évoluer auprès de la centenaire, je rêvais de devenir son bras droit, je rêvais d'être son ami, à défaut d'oser ambitionner être un jour son amant. Après tout, j'étais un bâtard dans le monde des paranormaux. A la fois sorcier et lycanthrope, j'étais traditionnellement rejeté des deux camps, fraternisant avec l'ennemi par ma simple nature. Jina, pourtant, m'avait tendu la main plusieurs fois et s'était montrée bienveillante à l'égard de la créature spéciale que je composais, un autre élément dont je lui étais reconnaissant.

Plein d'espoir, je m'étais orienté au coeur du labyrinthe pour la voir en chair et en os, espace où la sorcière parfois s'épanouissait. Depuis cette nuit avec Siham, je ne pensais plus qu'à revoir Jina.

@Jina Crawley

Jina ne craignait ni homme, ni loup, ni vampire. L’éclipse ne l’avait pas effrayé un seul instant. Elle ne faisait que contempler avec désolation, ce monde qui se déchirait jour après jour, regrettant toujours que les hommes et les créatures de la nuit, quelle qu’elles soient, soient incapable de vivre ensemble. Mercy lui avait pourtant dit, qu’elle finirait par mettre ses menaces a exécution, si les hommes persistaient à se battre et se tuer. Si les loups et les vampires étaient incapable de vivre en paix. Si les sorcières ne cessaient de jeter leur sort à de pauvres innocents. Tous devraient rendre compte de leurs erreurs, tous devraient répondre de leurs crimes. Et pour ça, tous devraient s’affronter, devraient s’anéantir, mériter leur place sur cette terre. La race la plus forte sera victorieuse, toute autres devront disparaitre à tout jamais. Mercy était tellement dramatique et faisait preuve d’une grande hypocrisie, tant elle ne voulait pas que les hommes répondent de leurs actes et que les créatures soient punies pour leurs crimes. Non, elle s’ennuyait dans ce monde monotone qu’elle connaissait et elle voulait se divertir. Jina n’en avait que le cœur plus assombri.
Sous cette lune éclairée, c’est à travers le labyrinthe qu’elle allait se dégourdir les jambes. Elle n’avait pas besoin de jouer au chat et à la souris avec les vampires qui s’y promenaient sans cesse. Ce labyrinthe, habité par les chauves-souris les plus vicieuses, n’avait aucun secret pour la sorcière. Elle s’y promenait les yeux fermés, alors que des âmes s’y égaraient et n’en sortait plus jamais, elle n’avait aucune difficulté à trouver la sortie. Et elle pourrait s’amuser à l’enchanter, pour qu’il change son passage secret chaque jour passant, elle continuerait à se laisser guider par le chant des sirènes qui l’emmenait vers l’issue. « Je me demandais quand…. » elle souffla, dans la nuque de Kaï, Jina. « si ma vie semble si longue, l’attente de te revoir m’était interminable. » Jina sautillait à l’idée qu’il se soit déplacé pour la rencontrer. « Il aura fallu que Siham vienne à ta rencontrer, pour qu’enfin, tu reviennes à moi. » elle passait devant lui et claqua des doigts pour s’assurer qu’aucun être maléfique ne vienne interrompre cette entrevue. Des étincelles scintillantes les entouraient quelques secondes passant, invisible aux yeux des autres, inaudibles pour l’ouïe, inodore pour le flaire, impalpable pour le toucher. « Tu prends toujours trop de risques, Kaï. Le labyrinthe est bien trop mal fréquenté. Tu as tout pour être détesté, par ici. » mi sorcier, mi lycan, les vampires le détestent pour tout ce qu’il représente.

Son énergie si unique au monde comme à mon coeur m'imprégna tout entier. Un sourire heureux se dessina sur mes lèvres : Jina était proche. Je fermais les yeux, m'enivrant de son aura, sachant pertinemment qu'elle ne tarderait pas à s'imposer devant moi. Toutefois, cela ne m'empêcha pas de sursauter lorsque sa voix cristalline me parvint. « Je me demandais quand… Si ma vie semble si longue, l’attente de te revoir m’était interminable. » La sorcière centenaire m'avait irrémédiablement manqué également. Un amour impossible, maudit, dénigré qu'était le nôtre, bien heureusement, il était également notre secret, un lien précieux qui nous unissait, comme les battements de mon coeur qui lui étaient intégralement dévoués. « Il aura fallu que Siham vienne à ta rencontrer, pour qu’enfin, tu reviennes à moi. » La femme claqua dans ses doigts et des étincelles protectrices les entourèrent, formant une danse autour d'eux, créant un dôme où nul ne saurait les agresser. Ils avaient leur cocon. « J'avais des choses à régler. » J'annonçais sombrement à ma dulcinée avant d'effleurer avec une tendresse infinie sa joue. Parfois, je me demandais pourquoi Jina ne changeait-elle pas davantage d'apparence, quand bien même je l'aimais sous ces traits juvéniles tout en étant épris de son âme expérimentée. « Tu prends toujours trop de risques, Kai. Le labyrinthe est bien trop mal fréquenté. Tu as tout pour être détesté, par ici. » Je ris doucement. « Tu contrebalances cette haine, » je faisais, détachant mes doigts de sa joue pour les entremêler à ceux de sa main. « Ma vie n'aurait aucun goût sans risque. De plus, tous les risques de l'univers valent quelques minutes avec toi. » Je déclarais, plongeant mon regard sincère et amoureux dans celui de la sorcière. « Tu m'as manqué, Jina. » Mes épaules s'affaissèrent et je lâchais un soupire avant de confesser : « Les vampires ne cessent de me menacer. Ma survie ne tient qu'au fil des services que je rends tantôt aux lycans, tantôt aux sorciers, et aucun d'eux ne me défendrait publiquement. » Je grimaçais, annonçant : « Peut-être est-ce enfin le temps pour moi de partir. » Je souris tristement. « Mais pas avant que Siham ait accompli sa quête. J'ai compris qu'elle t'était cruciale. »

« J'avais des choses à régler. » chacun sa route ,chacun son chemin. Ils s’étaient séparés pour visiblement, mieux se retrouver. Si la vie leur était difficile sous cette lune argentée, la tâche ne leur était pas plus simple sous un soleil brillant. Être des sorciers dans un monde qui n’était pas prêt à les accueillir n’avait rien d’amusant, rien de plaisant. Ils devaient toujours se cacher, rester discret et à l’abri des regards. Leurs sorts n’étaient pas bienvenus, vu comme œuvre du diable et des maléfices. Bon nombre d’humain ordinaires seraient surpris de savoir en quoi la magie leur était utile chaque jour passant. Pour autant, bien trop d’innocent subissaient les désastre de cette malédiction, et il était nécessaire d’en mettre fin. Leurs places à eux était dans l’ombre. « à présent notre quête est commune. » fit-elle alors que les doigts du sorciers effleurent sa joue. Elle fermait les yeux un instant, si elle se refusait toute distraction, elle ne pouvait résister à celle-ci.
Elle n’aimait pas savoir que Kai prenait trop de risque, elle n’aimait pas qu’il joue autant avec le danger. Pourtant, il semblait y trouver pleinement satisfaction. « Tu contrebalances cette haine, » un sourire résultait de cette charmante réponse. « Ma vie n'aurait aucun goût sans risque. De plus, tous les risques de l'univers valent quelques minutes avec toi. » de ses doigts entrelacés avec les siens, elle ressentait ce sentiment intense qu’ils partageaient l’un pour l’autre. « Tu m'as manqué, Jina. » elle ne comptait plus les années qui passaient et le temps s’était totalement arrêté depuis que le canon ne tirait plus sur les hauteurs de la ville, depuis la nuit perpétuelle. Mais elle savait que ces dernières années avaient trop durées. Il était fourvoyé, Kai n’était attachée qu’à l’image que Jina se donnait, la jeunesse éternelle qui l’habillait. Elle ne prenait pas une ride, alors que tous ceux qui l’entouraient vieillissaient, même Kaï voyait ses traits se démarquer. Elle en avait l’habitude, pour cette raison, elle n’avait ni patrie, ni racine, ni maison, ni attache. Mais Kaï ne quittait jamais ses pensées. Elle le sentait fébrile.
« Les vampires ne cessent de me menacer. Ma survie ne tient qu'au fil des services que je rends tantôt aux lycans, tantôt aux sorciers, et aucun d'eux ne me défendrait publiquement. » elle partageait sa peine, le cœur essoré sous sa poitrine. « Peut-être est-ce enfin le temps pour moi de partir. » à son tour alors de déposer sa main douce sur la joue de l’hybride qu’elle caressait tendrement. « Mais pas avant que Siham ait accompli sa quête. J'ai compris qu'elle t'était cruciale. » elle hocha la tête. « Siham… » elle souriait. « Sa mère était une sorcière douée, un grand potentiel. Mais, elle s’est fait prendre à son propre jeu. Sous l’influence d’un sorcier des mangroves… elle a choisi son camp. Lorsque son mari a découvert qui elle était réellement, elle a tout quitté. Elle est partie, pour rejoindre Cobar. Lorsque celui-ci a appris qu’elle était enceinte d’un humain, il a voulu tuer la fille batarde, sa mère s’est interposé, elle en est morte. Son père s’est occupé de Siham en se promettant de la préserver des sorciers… » Jina soupira. « Amalia Isabel s’en voudra toute sa vie, son âme rode encore dans la mangrove, sous l’emprise de Cobar. Siham s’est débarrassé du grimoire originel. Sans le savoir, elle a choisi d’être l’adversaire de Coven des Mangroves et se dresse directement contre celui qui l’a empêcher de connaitre sa mère. »

Greta avait rencontré bien plus de sorciers depuis le début de l’éclipse que d’autres humains et elle guettait, défiant l’obscurité, pour trouver âme qui vive. Elle avait connu des sorciers avant les récents événements, par exemple Lena, qui était une amie très proche pour elle. Et puis il y avait eu Swann, Siham et Jina. Sa quête avec cette dernière s’était terminée et son doigt la faisait encore souffrir. La blonde s’était mise en chemin, marchant doucement dans la nuit, sans crainte car elle possédait maintenant bien plus d’alliés, de savoir et de pouvoir qu’au tout début de l’éclipse. Mais soudainement, un doute l’avait gagné : où devait-elle retrouver Siham pour la suite des événements ? Elle se sentait stupide d’avoir oublié un élément aussi capital mais elle était retournée sur ses pas pour retourner là où elle savait qu’elle retrouverait Jina : aux jardins botaniques, exactement là où elle l’avait quittée. Et elle était là, debout, faisant face à un inconnu. D’abord apeurée, Greta avait fini par s’avancer pour écouter un bout de la conversation qui lui assurerait que Jina n’était pas en danger, sinon elle aurait agi. A la place, elle avait mis sa main sur son épaule pour demander. « C’est bien à la Brisbane river que je dois retrouver Siham, hin ? » avait-elle demandé légèrement intimidée car elle ne savait pas comment se comporter en constatant que l’inconnu, mi-sorcier, mi-loup, traînait maintenant avec Jina. Elle espérait que la brune savait à qui elle avait à faire mais de toute façon, Greta avait sauvé la vie de ce garçon et elle savait qu’il était quelqu’un de fiable malgré le sang qui coulait dans ses veines. Et Jina avait été claire : elle ne condamnait personne pour le clan auquel il appartenait et elle était d’autant plus sage pour se comporter ainsi. Quand celle-ci était venue hocher la tête pour confirmer, Greta s’était donc à nouveau enfuie, disparaissant dans les ténèbres.

Mon coeur était plus léger d'avoir désormais Jina en face de moi. Tous les risques, toutes les forêts, tous les déserts, valaient le coup d'être traversé si cela rimait à passer quelques minutes en compagnie de la sorcière centenaire. L'affection que je lui vouais était unique, singulière et surtout, aussi inconditionnelle qu'incommensurable. Mais Jina était comme ma brise : insaisissable, tout en pouvant se faire tantôt chaude, tantôt glaciale.

Cela faisait assurément son charme et mes doigts s'entremêlèrent discrètement aux siens, avides de ce contact. Je comprenais sa position considérant les risques inconsidérés que je prenais mais je lui expliquais à quel point ceux-ci étaient nécessaires, tout comme je ne saurais me complaire d'une vie monotone, quitte à ce qu'elle soit prudente. Aussi, j'étais à mon sens voué à une existence houleuse, de part ma nature hybride qui m'empêchait d'intégrer un camp et me rendait ennemi de tous. J'avais rapidement appris à survivre seul, à être seul, à me satisfaire de ma propre compagnie, quand bien même la solitude finissait toujours par peser, de temps à autres.

Jina me comprenait, elle était l'une des rares personnes à réellement lire en moi. Je lui confiais mon désir de cesser mon étape actuelle sur terre, bien que je m'engageais à veiller à ce que Siham termine sa quête personnelle. Greta, manifestement nouée à cette mission, nous interrompit pour partir aussi rapidement qu'elle était apparut. Je reportais mon attention à Siham et osais la prier : « Jina, j'aimerais te rejoindre quand la quête de Siham sera terminée. J'aimerais que ce soit ma dernière mission sur ce voyage pour entamer mon prochain. J'estime avoir tout vu, ici. Je veux évoluer, je veux te rejoindre. Peux-tu me promettre que lorsque Siham aura complété son histoire, tu m'ouvriras les voies vers toi ? »

Alors que le sort de protection entourait toujours les deux sorciers, Jina fu surprise de voir Greta s’approcher. D’un claquement de doigt, elle retira le charme qui les isolait du monde exterieur car il était hors de question de mettre en danger la jeune Moore, du fait de leur égoïsme à se rendre invisible aux yeux de tous. La jeune femme avait l’air perdue, presque dans un état second et ce ne serait pas étonnant qu’elle soit encore dans les vapes après les heures de sommeils dont elle avait eu besoin pour récupérer. Il se peut qu’elle soit victime de quelques effets secondaires de sa participation à un sort puissant pour détruire par les flammes un grimoire ancestral. Greta avait été remarquable et cela n’était pas sans quelques séquelles, notamment le bout de doigt qu’elle avait perdu, mais aussi la fatigue qu’elle devrait compenser les jours passant. Jina confirmait à la jeune humaine qu’elle trouverait Siham sur les rives de Brisbane River, et dès qu’elle disparu de leur champs de visions, Jina lança à nouveau la capsule de protection autour d’eux. Par la même occasion, elle souffla en direction de Greta, pour la protéger des attaques éventuelles qu’elle encourait en restant dans les parages et ce, jusqu’à avoir retrouver Siham.
La sorcière reposa son attention sur Kai, le cours de leur conversation était perdue, elle en avait presque oublié qu’elle parlait de la mère de Siham avant d’être interrompue. « Jina, j'aimerais te rejoindre quand la quête de Siham sera terminée. J'aimerais que ce soit ma dernière mission sur ce voyage pour entamer mon prochain. J'estime avoir tout vu, ici. Je veux évoluer, je veux te rejoindre. Peux-tu me promettre que lorsque Siham aura complété son histoire, tu m'ouvriras les voies vers toi ? » Lui promettre que dès lors que la malédiction sera levée, ils puissent rester, deux âmes errantes sur les chemins des libertés ? « Je n’ai pas à te dire ce que tu dois faire, ni comment le faire, Kaï. Je suis solitaire, je l’ai toujours été. Je vague, je rencontre, je divague, j’abandonne. J’ignore mes capacités à partager ma vie et mes quêtes… » des décennies à faire marche seule, à ne compter sur personne d’autre qu’elle-même. « Mais je suis prête à prendre ce risque. » aucun pacte ne les liait jusqu’à ce que mort s’en suive. en attendant, elle tendait sa main, vers son amant perdu. « Souhaites tu connaitre l’éternité ? » fit-elle, curieuse de savoir si c’était cette quête aussi, qu’il souhaitait rejoindre. Jina avait fait le choix de renoncer à la mort, mais pour autant, la vie éternelle n’avait rien de bon, les douleurs et les pertes en étaient davantage difficiles, les souvenirs et les regrets toujours plus dures à supporter.

Greta l'humaine s'approcha de notre duo qui conversait au bord du labyrinthe. A mon plus grand étonnement, la blonde avait su trouver la trace de Jina qu'elle paraissait rechercher, à moins que ses pas ne l'aient paranormalement guidée jusqu'à elle ? La trentenaire était en quête de confirmation et promptement, la sorcière centenaire lui confirma sa direction. Lorsque la blonde fut de nouveau à distance, je confessais mes ambitions personnelles à mon interlocutrice.

J'étais las de cette vie sur terre. Fréquenter les créatures mortelles ne m'intéressait plus, je souhaitais désormais planer dans l'au-delà. Comme certains spectres et esprits, je voulais veiller sur notre monde sans y appartenir entièrement, j'aspirais à être un communiquant et rejoindre ceux qui m'aiguillaient depuis des années. J'avais conscience que cette décision était drastique et qu'aucune marche arrière ne serait possible, cependant, mon choix était pris. Je n'étais pas un homme doté d'un tempérament impulsif, lorsque j'optais pour une direction, je m'y tenais sans regret. Depuis des semaines, j'étais persuadé qu'il était temps pour moi de quitter cette forme. La quête de Siham me retenait encore un peu mais à son terme, je tirerais ma révérence.

« Je n’ai pas à te dire ce que tu dois faire, ni comment le faire, Kai. Je suis solitaire, je l’ai toujours été. Je vague, je rencontre, je divague, j’abandonne. J’ignore mes capacités à partager ma vie et mes quêtes… » Je souris doucement. J'étais moi-même quelqu'un de solitaire, bien loin d'une personne dépendante. « Mais je suis prête à prendre ce risque. » Je saisissais la main que me tendait l'ensorceleuse. « Souhaites-tu connaitre l’éternité ? » « Je le veux, » je confirmais spontanément, d'une voix assurée. Je percevais un lien magique se nouer autour de ma main et de mon poignet, puis une légère marque se greffa sur mon auriculaire, preuve que bientôt, je passerai de l'autre côté. « A très vite, Jina. » Je souhaitais, un sourire tendre et épanoui aux lèvres, mes yeux criant de reconnaissance et d'amour.