Elles pouvaient maintenant s’accorder un temps de répit parce qu’elles avaient réussi toutes les trois. Une victoire que Greta aurait voulu crier sur tous les toits, si elle en avait eu le choix. Mais il fallait rester prudente parce que l’éclipse n’était pas encore terminée et les créatures étaient encore aux abois. Bien sûr, les sorcières n’avaient pas réussi à accomplir leur mission et elles pouvaient se vanter d’avoir trouvé leur grimoire avant qu’elles ne sèment l'effroi. A la lueur de la pleine lune, Greta avait refermé légèrement son manteau sur elle car elle mourrait de froid. « Jina je te remercie, je n'ai pas baissé les bras grâce à toi. » avait-elle dit avec un sourire alors qu’elles discutaient à l’abri d’un bois. « Es-tu sorcière par choix ? » avait-elle demandé à son interlocutrice qui était pendant un temps restée sans voix. Elle réfléchissait sûrement à la meilleure façon de répondre, elle qui avait été si sage dans ses paroles depuis le début de ces péripéties ayant causé tant d’émoi. La blonde savait que rien n’était terminé mais il était important de profiter de l’accalmie avant de retrouver Siham maintenant qu’elles avaient accompli cet exploit. Elle se sentait inutile aux côtés des deux sorcières même si dans la grotte, sur le grimoire elle avait réussi à mettre le doigt. Maintenant, elle comptait en apprendre un peu plus sur cette mystérieuse Jina, qui ne connaissait pas le désarroi. « D’où te vient ton grand pouvoir, à toi ? » Ses yeux fixaient le visage de la jeune femme alors que le vent venait faire s’échouer sur son visage son étole de soie. Greta appréciait le vent frais qui la caressait mais elle n’oubliait pas qu’elle pouvait encore constituer une proie. Les sorcières avaient été repoussées mais les menaces étaient encore présentes dans bien des endroits. Bientôt, les trois femmes seraient réunies et devraient faire du combat, leur choix.

Jina n’était plus venue à Brisbane depuis des années. Elle était une sorcière d’ici et là mais n’avait aucune racine, si ce n’est ces terres qui appartiennent à l’Australie tout entière. Jina n’avait pas prévu un retour en arrière, elle revenait rarement là où elle avait déjà foulé terre et pavés. Elle parcourait les territoires inconnus, à la recherche de nouvelles énergies, de nouvelles puissances. Elle aimait se cacher, rester à l’écart, dans un coin perdu, à l’abri des regards. Mais elle était curieuse, à la quête d’un savoir infini. Sur cette terre, la connaissance est la clé de tout, la sagesse se cultive et s’apprend. Avec cette malédiction qui s’était abattue sur la ville, elle n’avait pas eu d’autres choix, elle devait revenir là où tout avait commencé, car c’est le pays et l’avenir de l’humanité toute entière qui était menacée. « Jina je te remercie, je n'ai pas baissé les bras grâce à toi. » Jina n’y était pour absolument rien et la seule personne capable d’être sa propre motivation, c’était Greta et personne d’autre. Elle restait maitre d’elle-même, de ses pensées, de ses mouvements, des actions qu’elle entreprenait. « Tu es le seul moteur et toute ta foi se trouve à l’interieur. On ne peut remercier que ceux qui agissent pour le bien des autres. C’est ton cas, Greta. » la sorcière ancestrale rendait le sourire que la jeune femme lui avait adressé. « Es-tu sorcière par choix ? » le sourire s’estompa, non pas parce qu’elle était gênée par cette question, mais parce qu’elle en mesurait toute l’importance. « D’où te vient ton grand pouvoir, à toi ? » le sourire se dessina à nouveau sur le visage de la sorcière. « D’ici. » elle se baissa, attrapa une poignée de terre qu’elle laissa ensuite filer entre ses doigts, retombant au sol, retrouvant son origine. « La terre, les arbres, le vent, les éléments qui nous composent, toute la puissance de la nature se concentre en nous. » elle posa sa main sous sa poitrine, au-dessus du diaphragme. « Être une sorcière n’est pas un choix. » fit-elle pour lui répondre à sa précédente question. « Par contre, le choix qui s’offre à nous est dans la façon d’utiliser notre don, d’en faire usage pour le bien ou le mal. Parfois, la question est même bien plus complexe. » tout n’était pas tout noir ou tout blanc. « Dans cette quête d’un retour à la normal, pour annuler la malédiction, certains seront gagnants, d’autres seront perdant, mais ceux qui œuvre pour le bien commun n’y trouveront peut être pas tout dans leur intérêt personnel. Crois moi, je préfère une lune éternelle qu’un soleil qui brille. Mais pour la condition générale, le cycle doit revenir tel qu’il est prévu par les astres. »

Greta ne s’était jamais sentie mal à l’aise avec Jina et cela devait être du à cette aura qui émanait d’elle sans jamais la quitter. Elle avait quelque chose de rassurant, son regard était doux, sa voix l’était encore plus et elle retrouvait en Siham quelques bribes de son caractère. Les sorcières à la magie blanche s’élevaient l’une et l’autre, au contraire des sorcières à la magie noire qui n’hésitaient pas à s’entretuer si cela leur était bénéfique. Alors, pas à pas, Greta comprenait ce qui l’avait amenée à se fier à Siham et à la suivre et elle ne regrettait aucunement d’avoir pris un risque qui l’avait finalement menée à la vérité, qui la mènerait à la victoire contre le mal. « Tu es le seul moteur et toute ta foi se trouve à l’interieur. On ne peut remercier que ceux qui agissent pour le bien des autres. C’est ton cas, Greta. » avait-elle répondu alors que Jina l’avait aidé à se surpasser. Elle était modeste et lui inculquait un peu de sa sagesse et Greta lui en était reconnaissante. Pourtant, sa curiosité ne s’arrêtait pas là alors elle avait posé une question. « La terre, les arbres, le vent, les éléments qui nous composent, toute la puissance de la nature se concentre en nous. » Sa voix sonnait comme une douce mélodie, ses paroles ayant quelque chose de poétique. « Être une sorcière n’est pas un choix. » La blonde avait eu tout le loisir de réaliser que l’on ne s’improvisait pas sorcière, elle, par exemple, n’avait aucun pouvoir, et devait se contenter d’agir en tant qu’humaine. Une humaine spontanée, peureuse, et qui enchaînait des erreurs que ses deux amies n’avaient de cesse de réparer. « Par contre, le choix qui s’offre à nous est dans la façon d’utiliser notre don, d’en faire usage pour le bien ou le mal. Parfois, la question est même bien plus complexe. » Son sourcil s’était arqué alors qu’elle se posait la question : est-ce que les sorcières du coven étaient de pauvres âmes desespérées qui n’avaient eu d’autres choix que de se tourner vers la magie noire ? « Dans cette quête d’un retour à la normal, pour annuler la malédiction, certains seront gagnants, d’autres seront perdant, mais ceux qui œuvre pour le bien commun n’y trouveront peut être pas tout dans leur intérêt personnel. Crois moi, je préfère une lune éternelle qu’un soleil qui brille. Mais pour la condition générale, le cycle doit revenir tel qu’il est prévu par les astres. » L’une de ses affirmations avait étonné Greta. « Pourquoi préfères-tu une lune éternelle ? » avait-elle demandé. « As-tu perdu des amies qui se sont tournées vers la magie noire, Jina ? » Greta était pareille à une enfant, qui, sans filtre aucun, enchaînait les questions. Elle avait le sentiment d’être en présence d’une force extrêmement particulière et elle avait à coeur de profiter de ce moment pour en savoir plus, pour se sentir totalement intégrée à ce groupe de sorcières qu’elle admirait. « Pardon pour totues ces questions… j’aurais aimé faire partie des votres, je crois. » Parce qu’elle serait incapable de retourner à sa vie normale après avoir fréquenté ces forces surnaturelles et la beauté de la magie blanche.

Jina invitait Greta à s’asseoir sur un banc en pierre à proximité de la grande serre du jardin. Après tout, quitte à en avoir pour un moment – car elle sentait que la curiosité grandissante de Greta allait leur couter du temps – autant se mettre à l’aise. « Pourquoi préfères-tu une lune éternelle ? As-tu perdu des amies qui se sont tournées vers la magie noire, Jina ? » Oh Jina avait vu bon nombre de ses consœurs se tourner vers des forces plus obscures, attirées par une magie puissante, sous l’influence des gourous, des manipulateurs qui font des promesses qu’ils ne tiennent jamais. « Vois tu, Greta. Nous autres sorcières sommes mal perçues par la majorité des hommes. Nous sommes en marges, si nous avons le malheur de montrer la plus faible de nos capacités en public, nous sommes stigmatisées, nous sommes arrachées aux nôtres et sommes brûlées sur place public, jetées du haut des falaises, noyées. Les sorcières n’ont pas le don de voler, n’ont pas la capacité de se protéger des flammes ou de survivre à une noyade. Des circonstances pourront sans doute nous en sauver, parfois, mais nous ne sommes pas des êtres sanctifiés, envoyés par le Seigneur avec une mission de répandre la bonne parole. » elle se coupa un instant et repris. « Pour autant, nous ne sommes pas non plus envoyées tout droit des enfers, nous ne sommes pas les enfants du démon, comme pourraient le croire bon nombre des hommes ici. Ce que les hommes ne connaissent pas les terrifient. » c’est pour toutes ces raisons que la lune éternelle lui semble bien plus bénéfiques pour les sorcières. « Avec cette malédiction, nous ne sommes plus obligées de nous cacher et des hommes se sont rendus compte que les sorcières pouvaient leur être utile. Mais je reste persuadée, qu’il n’y a pas que du mauvais chez les vampires et que tous les loups ne sont pas des êtres sanguinaires non plus. » elle rêve d’un monde où tous pourraient vivre en paix. « Les autres espèces, créatures profitent également de ne plus être obligés de vivre dans l’ombre, la frustration engendre haine et colère. Les opprimés et les oppresseurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit. » elle laissait Greta s’en faire sa propre opinion. « Pardon pour toutes ces questions… j’aurais aimé faire partie des vôtres, je crois. » Jina posa sa main doucement sur le ventre de Greta. « Tout ce que tu as au fond de toi fais de toi un de nos sœur à part entière. Il ne suffit pas d’être capable de faire des étincelles en claquant des doigts pour être une sorcière. » elle releva ses yeux pour les poser dans le bleu azur de ceux de Greta. « Siham et moi n’y serions pas arrivées sans toi, sans Marley… vous êtes ses gardes fou. Siham est influençable, puissante mais sa détermination la rend fragile, et elle a trop de questions sans réponses et se laisse facilement pénétrées. Grâce à vous, elle est en sureté. Sans cette alchimie, rien ne serait possible. »

Greta aurait peut-être du garder sa curiosité pour elle, pour montrer à Jina qu’elle était capable de garder son sérieux, comme un certain professionnalisme qu’elle appliquait à une quête qui ne lui rapporterait rien. Rien si ce n’est la pérennité, la joie d’avoir réussi à rétablir l’ordre des choses et à sauver l’humanité. C’était un sentiment puissant et lorsqu’elle s’était assise sur le banc de pierre, elle fixait la lune en écoutant le récit de Jina. « Vois tu, Greta. Nous autres sorcières sommes mal perçues par la majorité des hommes. Nous sommes en marges, si nous avons le malheur de montrer la plus faible de nos capacités en public, nous sommes stigmatisées, nous sommes arrachées aux nôtres et sommes brûlées sur place public, jetées du haut des falaises, noyées. Les sorcières n’ont pas le don de voler, n’ont pas la capacité de se protéger des flammes ou de survivre à une noyade. Des circonstances pourront sans doute nous en sauver, parfois, mais nous ne sommes pas des êtres sanctifiés, envoyés par le Seigneur avec une mission de répandre la bonne parole. » Quand ses paroles s’arrêtaient, alors tout devenait étrangement silencieux, les deux femmes perdues dans cette immensité qu’était la nuit. « Pour autant, nous ne sommes pas non plus envoyées tout droit des enfers, nous ne sommes pas les enfants du démon, comme pourraient le croire bon nombre des hommes ici. Ce que les hommes ne connaissent pas les terrifient. » Cette fois-ci, elle avait reporté son attention sur Jina et sans réellement y réfléchir, avait posé la main sur la sienne. Elle ressentait de la compassion mais surtout de la culpabilité parce qu’elle avait fait partie de ceux qui stigmatisaient et qui craignaient les sorcières. Les humains étaient incapables de ne pas avoir peur de ce qu’ils ne comprenaient pas, ou ce qu’ils ne connaissaient pas et plus elle avait avancé dans cette quête plus elle s’était rendue compte des faiblesses de son espèce. « Avec cette malédiction, nous ne sommes plus obligées de nous cacher et des hommes se sont rendus compte que les sorcières pouvaient leur être utile. Mais je reste persuadée, qu’il n’y a pas que du mauvais chez les vampires et que tous les loups ne sont pas des êtres sanguinaires non plus. » Elle la laissait parler, elle poserait ses nouvelles questions après. Une sorcière aussi puissante ne pouvait être interrompue. « Les autres espèces, créatures profitent également de ne plus être obligés de vivre dans l’ombre, la frustration engendre haine et colère. Les opprimés et les oppresseurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit. » La lune avait réveillé différents pouvoirs, différentes créatures. « Est-ce que, à l’image des sorcières, les loups et les vampires existaient avant la malédiction ? » Elle s’inquiétait, mais cherchait des réponses. Et si ces créatures existaient avant cela voulait dire qu’ils avaient toujours réussi à vivre en harmonie et que le simple fait que leur existence soit révélée avait démarré une guerre qu’ils ne pourraient jamais réellement gagner. Et plus elle apprenait de choses plus elle désirait avoir les pouvoirs de ses amies pour se protéger, protéger les siens. « Tout ce que tu as au fond de toi fais de toi un de nos sœur à part entière. Il ne suffit pas d’être capable de faire des étincelles en claquant des doigts pour être une sorcière. » avait-elle répondu en plantant ses yeux dans les siens. « Siham et moi n’y serions pas arrivées sans toi, sans Marley… vous êtes ses gardes fou. Siham est influençable, puissante mais sa détermination la rend fragile, et elle a trop de questions sans réponses et se laisse facilement pénétrées. Grâce à vous, elle est en sureté. Sans cette alchimie, rien ne serait possible. » Marley ? « Marley ? C’est une amie à moi je… » Tout semblait se lier. « C’était peut être notre destinée que de s’allier aux sorcières. Je me sens ridicule, d’avoir pu un jour vous juger. Mais si les créatures ne sont pas toutes dangereuses, comment distinguer les bonnes intentions des mauvaises ? » Greta ne souhaitait plus tuer sans savoir, elle prendrait maintenant conscience de l’importance de chaque âme.

Greta se montrait très attentive aux prises de parole de Jina. La sorcière pouvait parler durant des heures sans jamais s’arrêter, elle n’était pas avare en parole. « Est-ce que, à l’image des sorcières, les loups et les vampires existaient avant la malédiction ? » elle hocha la tête, un sourire à peine dissimulé sur son visage. La crédulité des hommes la surprenait toujours, mais après tout, il est surement plus simple à croire à des légendes qu’à leur véritable existence. « Les vampires ne peuvent sortir le jour. Les loups ne se transforment qu’à la pleine lune. Cette malédiction est une bénédiction pour eux, ils ne sont plus obligé des se cacher, de rester à l’écart. Ils sont comme des enfants dans une cours de récréation à présent. Enfermés, cachés pendant des années, là, tous les coups sont permis… » malheureusement, au détriment de pauvre innocent. Mais, c’est une question de vivre ensemble, d’apprentissage, d’adaptation.
« Marley ? C’est une amie à moi je… » Jina n’en avait pas l’air surprise du tout. « C’était peut être notre destinée que de s’allier aux sorcières. Je me sens ridicule, d’avoir pu un jour vous juger. Mais si les créatures ne sont pas toutes dangereuses, comment distinguer les bonnes intentions des mauvaises ? » L’idéal serait sans doute de trouver un moyen du vivre ensemble. « Le problème de cette malédiction, à nouveau, c’est de pointer du doigt les créatures qui ont été mal menée pendant des années. L’homme est un loup pour l’homme, pendant longtemps considéré en haut de la chaine alimentaire, il se pense supérieur à tous et dès qu’il est menacé, il chasse, tue, puni. C’est ce qu’il a longtemps fait pour les autres créatures, jusqu’à ce qu’il trouve un moyen pour les écarter pour de bon. Il y a une sorte d’équilibre, un pacte entre nature, homme et créatures. Cet équilibre a été brisé avec l’éclipse. Si tout revient à la normal, il faudra un nouveau pact, permettant à tous de vivre en harmonie. Les vampires devraient pouvoir déambuler dans la ville qui leur appartient tout autant, chaque nuit, sans que les hommes ne se sentent menacés. Les loup devrait pouvoir être lycan à la pleine lune révélée, sans que les hommes ne se sentent menacés. Des solutions peuvent être trouvées. » Jina fit un signe de la main pour balayer son utopie. « J’ai vu les guerres, j’ai vu les massacres, j’ai vu le sang couler. Les hommes ne sont jamais capable de tenir leurs engagements, les hommes ont la mémoire courtes. Crois moi. »

Greta se tenait en retrait, observant silencieusement Jina lui raconter ce que signifiait pour elle d’être une sorcière. Elle se sentait comme Dracula, en marge de la scène, observant depuis l'ombre des arbres. Comme un prédateur nocturne, elle savait comment se fondre dans l'obscurité, ses sens aiguisés captant chaque détail de la nuit. Elle avait toujours été ainsi, une spectatrice discrète des événements qui se déroulaient autour d'elle. Comme une suceuse de sang, en temps normal, elle préférait la tranquillité de la nuit, où elle pouvait laisser libre cours à ses pensées et à ses réflexions, loin de l'agitation du jour. « Le problème de cette malédiction, à nouveau, c’est de pointer du doigt les créatures qui ont été mal menée pendant des années. L’homme est un loup pour l’homme, pendant longtemps considéré en haut de la chaine alimentaire, il se pense supérieur à tous et dès qu’il est menacé, il chasse, tue, puni. C’est ce qu’il a longtemps fait pour les autres créatures, jusqu’à ce qu’il trouve un moyen pour les écarter pour de bon. Il y a une sorte d’équilibre, un pacte entre nature, homme et créatures. Cet équilibre a été brisé avec l’éclipse. Si tout revient à la normal, il faudra un nouveau pact, permettant à tous de vivre en harmonie. Les vampires devraient pouvoir déambuler dans la ville qui leur appartient tout autant, chaque nuit, sans que les hommes ne se sentent menacés. Les loup devrait pouvoir être lycan à la pleine lune révélée, sans que les hommes ne se sentent menacés. Des solutions peuvent être trouvées. » Alors qu’elle écoutait Jina, elle se souvenait des temps anciens, quand les vampires étaient craints et respectés, leur mystère et leur puissance faisant d'eux des êtres légendaires. Elle se reconnaissait dans cette aura de mystère, de force cachée derrière un calme apparent. Tout comme le célèbre vampire choisissait soigneusement ses proies, Greta choisissait ses mots avec précaution, pesant chaque phrase avant de la prononcer. « Comme n’importe quel monstre je me sens moi aussi parfois incomprise. » avait-elle dit au milieu d’une phrase, essuyant ses lèvres comme le ferait un vampire qui essuierait le sang de sa victime. « J’ai vu les guerres, j’ai vu les massacres, j’ai vu le sang couler. Les hommes ne sont jamais capable de tenir leurs engagements, les hommes ont la mémoire courtes. Crois moi. » La nuit était leur alliée, comme pour les vampires qui trouvaient leur force dans les ténèbres. Pour Greta, c'était sous le voile de la nuit qu'elle se sentait le plus en accord avec elle-même, libérant sa véritable nature. Elle aspirait maintenant elle aussi à trouver un équilibre, une harmonie entre les différentes créatures et les humains. Comme un vampire qui pouvait choisir de résister à ses instincts les plus sombres, elle croyait en la possibilité d'une coexistence pacifique. Elle continuait d’observer Jina, sentant une lueur d'espoir briller en elle. Peut-être que dans l'obscurité de cette nuit infinie, elles trouveraient la réponse aux questions qui les tourmentaient tous. Peut-être pouvait-on trouver un moyen pour que chacun trouve sa place, comme un vampire cherchant à se maintenir en vie sans faire de mal à quiconque. Greta restait silencieuse, réfléchissant aux paroles de Jina alors qu’elle sentait en elle une force tranquille semblable à celle de Dracula, prête à relever les défis qui se dressaient devant elles.