Fronçant les sourcils mais ayant un sourire aux lèvres, Ruben secoua quelque peu la tête; il retint un petit rire qui allait de paire avec mais simplement parce-qu’il avait envie d’ajouter son propre commentaire sur l’affaire. « L’autre nuit, j’étais partie faire une ronde plus au nord en lisière de forêt, et j’ai du faire un mélange entre des tomates qui avaient vraiment un drôle de goût et quelques racines que j’ai pu trouver sur place. On avait pas prévu de diner et j’avais trop faim pour me retenir de ne pas manger, alors j’ai pas eu le choix. Sauf que je me rappelle l’époque où on pouvait faire ce type de mélange sans avoir l’estomac qui s’en plaint par la suite: c’était pas le cas ce soir là. Ca m’a fait une espèce de pâte toute gluante parce-que les racines que j’ai trouvé avait été chauffées toute la journée avec le soleil, ça collait aux dents, bref: je conseille pas du tout. Il aurait manqué que je mette de la viande de chauve-souris ou deux à trois gousses d’ail dans mon assiette et franchement, ça aurait été le summum des bizarreries. » Ce ne fut qu’à ce moment là de son discours qu’il se permit d’en rire. Il le faisait aussi parce-qu’il n’avait effectivement pas attraper la moindre indigestion avec cette mixture des plus étranges - en tous cas pour les temps qui courraient.

Car si c’était là quelque-chose qui aurait pu paraitre normale quelques années plus tôt, depuis que l’apocalypse s’était abattue sur leur ville et sur le reste du monde, les choses n'étaient plus ce qu’elles étaient. Et manger des tomates n’apparaissait plus être autant une banalité que cela l’avait été plus tôt dans le temps - ces dernières étant devenu quelque chose de rare, celles trouvées à l’état sauvage n’était plus autant gouteuse et de bonne composition qu’avaient été celles de l’ancien monde. Mais il fallait ce qu’il fallait pour survivre désormais, et faire la fine bouche ne faisait plus partie du programme; déjà qu’il n’était pas transformé en assoiffé de sang, c’était une bonne chose de prise. Ruben finit par tourner son regard vers l’un des gars qui était avec lui aujourd’hui, laissant ses pupilles balayer les alentours avant de revenir à leur point de départ. « T’avais pas dit qu’on relâcherait la prisonnière aujourd’hui normalement, d’ailleurs ? » Parce-que cette dernière était toujours avec les menottes aux poignets à les suivre dans leur périple, mais il en avait peut-être oublié la raison qui les avait initialement poussés à la faire devenir leur prisonnière justement. « Le chef a pas donné le feu vert. » Il leva les yeux au ciel, se levant de la chaise sur laquelle il était assis, faisant quelques pas pour aller voir la jeune femme. « Tu veux manger ou boire quelque-chose ? Ou peut-être que des pulsions meurtrières sont enfin arrivées et que tu préfèrerais planter tes dents dans de la chair fraiche ? » Il haussa un sourcil, un ton un brin sarcastique, beaucoup de prudence dans ses gestes et son approche surtout.

(UA ZOMBIE) -- La mission était simple, ça n’était pas la première fois que nous partions en reconnaissance. Notre camp commençait à manquer de ressources et la dernière tempête avait sérieusement endommagé nos cultures. Nous avions entendu parler d’un groupe un peu plus au nord, pas très grand de ce qu’on en savait, mais assez pour peut-être y trouver de quoi refaire notre stock. Le problème c’était leur chef, un poil tyrannique sur les bords et pas franchement du genre à négocier avec qui que ce soit. Nous avions déjà tenté un rapprochement, en nous disant qu’une alliance vaudrait sûrement mieux qu’une guerre puérile, mais faire entendre raison à cet individu sorti d’une autre époque. Il semblait régner sur son royaume comme le comte Dracula régnait sur ses terres... Plusieurs jours que nous étions en reconnaissance autour du camp et pas une seule fois nous l’avions vu sortir en plein jour, à croire qu’il craignait la lumière du soleil comme personne !

Ils m’étaient tombé dessus au petit matin, j’avais été séparée de mon groupe et ça faisait maintenant quelques temps que je les suivais... Pas vraiment par choix et si au début j’avais cru qu’il s’agissait du camp que nous essayions de piller, j’avais rapidement constaté que ces personnes étaient d’un groupe extérieur d’où ma méfiance et mon mutisme. Assise à même le sol, les mains toujours entravées par le métal je commençais à désespérer de les entendre bavasser pour ne rien dire. J’observai plus que je ne cherchais à me dégager de là, je ne suis pas née de la dernière pluie. Tiens tiens, l’un d’eux semble se rappeler de mon existence. « Tu veux manger ou boire quelque-chose ? Ou peut-être que des pulsions meurtrières sont enfin arrivées et que tu préférerais planter tes dents dans de la chair fraîche ? » Je laisse basculer ma tête sur le côté non sans laisser passer un rire amusé. Il semble si méfiant que s’en est drôle. « De quoi tu as peur au juste... que je te plante mes crocs dans la nuque?! » Et pour appuyer mes dires je viens avancer mon visage d’un coup en faisant mine d'aller le mordre avant de secouer la tête en levant les yeux au ciel. « Tu sauras si j’ai été mordue que si tu te rapproches un peu plus ! » Je bats des cils, m’avance juste un peu avant de soupirer, bloquée par les menottes. « Toi et tes potes... Vous n’avez aucune idée de l’endroit où vous êtes ! » Ni du danger qu’ils courent à rester dans le secteur et ça m’agace car je n’ai aucune envie de crever à cause de leur amateurisme ! «Je n’ai plus l’âge de la ménarche, alors si vous me disiez plutôt ce que vous attendez de moi ?!»

S’il avait pu, Ruben se serait bien passé des ordres donnés par le chef de leur groupe: il ne faisait presque plus de travail de terrain et semblait avoir tendance à oublier la réalité de ce dernier. Car c’était bien beau avoir fait prisonnière quelqu’un appartenant à un autre groupe qui pourrait potentiellement leur rapporter des informations ou des ressources, mais si c’était juste histoire de faire marcher avec eux la jeune femme sans qu’elle ne pipe le moindre mot et sans qu’ils ne soient décidés sur le comportement à adopter à son égard, cela n’allait pas les avancer de beaucoup. Ben savait qu’ils se devaient tous d’être prudents et de se méfier de l’eau qui dormait, mais même en demandant à la jeune femme si elle avait prévu de planter ses crocs dans leur chair pour se rassasier, il savait qu’il faisait faute route. Les temps avant tant changés ces derniers mois qu’il se laissait malheureusement lui aussi à faire des parallèles avec des mythes et légendes urbaines qui avaient percé à travers les âges et les ères. Ils faisaient face à des mangeurs de chair, mais non à des suceurs de sang normalement; il n’y avait donc rien qui justifiait réellement le vocabulaire qu’il pouvait employer en cet instant et qui n’était pas juste à adresser à celle qui ne leur avait rien fait pour le moment.

Au moins, il ne pouvait retirer que ses paroles avaient eu le don de la faire rire, ce dernier semblant comme provenir des tréfonds d’une grotte gorgée de chauves-souris où l’écho serait présent comme peu ailleurs dans l’univers. « De quoi tu as peur au juste... que je te plante mes crocs dans la nuque?! » Ruben haussa quelque peu un sourcil, fit de même avec ses épaules. « Pourquoi pas ? Je serais pas surpris, on voit tellement de tout ces derniers temps que si tu me disais descendre de Nosferatu et avoir attendu que l’apocalypse soit présente sur terre pour te montrer, je te croirais sans problème. » Elle avança par surprise à peine sa phrase terminée son visage vers lui, faisant claquer ses canines en rien formées pour croquer la chair en réalité tant proche de lui qu’il eut un mouvement de recul par réflexe; il savait qu’il ne craignait rien, mais ne pouvait s’empêcher de redoubler de prudence. [color:b09c=99ccff]« Tu sauras si j’ai été mordue que si tu te rapproches un peu plus ! » - « La folie meurtrière t’est montée au cerveau par contre. » Le ton emprunté par le jeune homme était bien plus sec en cet instant, bien plus typique d’un sang-froid qu’il n’avait emprunté jusque maintenant.

« Toi et tes potes... Vous n’avez aucune idée de l’endroit où vous êtes ! » Il fronça les sourcils. « Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » Alors certes, Ben savait parfaitement qu’ils tournaient un peu en rond ces dernières heures, voire même depuis deux jours, mais tout de même de là à dire qu’ils étaient perdus il y avait un pas - et ce dernier était important. « Je n’ai plus l’âge de la ménarche, alors si vous me disiez plutôt ce que vous attendez de moi ?! » Sortant son couteau de son fourreau autour de sa taille, Ben fit un pas en avant pour se rapprocher de la jeune femme mais lui plaça le couteau sous la gorge, frôlant la carotide, prêt à la vider de son sang si cela était nécessaire. « Déjà, on va calmer ses ardeurs, hein. » En réalité, il en avant surtout par dessus la casquette de jouer au baby-sitter avec elle alors qu’il pourrait bien davantage contribuer à l’effort commun. Il était pris pour un enfant, pour une chauve-souris née de la dernière pluie, alors que la vie depuis que les différents pays du monde avaient été envahis ne l’avait pas épargné. « Tu veux quoi, tu veux la version longue ou je te fais ça sous forme de pochade ? Hm ? » Il haussa un sourcil, attendant faussement une répartie de sa part à elle. « On a pas besoin de savoir où on est, on attend juste des ordres de plus haut. Donc tant que c’est comme ça, on continuera d’agir comme on le fait jusque là. » Il esquissa un faux sourire l’espace d’un instant. « Mais si tu as des informations intéressantes à partager, hésite pas: elles sont les bienvenues. Oses mettre ta lumière dans notre direction, ça va pas nous tuer t’en fais pas. » Après tout, ils n’attendaient que cela d’obtenir des informations intéressantes, puisque c’était principalement pour cette raison là qu’elle était devenue leur prisonnière pour quelques jours.

(UA ZOMBIE) -- La situation m’agace, même si je ne le montre que passablement. Les écouter diverger et raconter leur vie ne me passionne pas particulièrement et si je me retiens de soupirer bruyamment mon agacement c’est surtout pour ne pas attirer leur attention, des fois que je pourrais récupérer quelques informations au passage sur leur groupe. Je n’ai de toute façon pas le choix, alors je prends mon mal en patience jusqu’à ce qu’ils se décident enfin à me relâcher. Et ça tombe bien, puisque l’un d’eux vient justement me tenir compagnie. « Pourquoi pas ? Je serais pas surpris, on voit tellement de tout ces derniers temps que si tu me disais descendre de Nosferatu et avoir attendu que l’apocalypse soit présente sur terre pour te montrer, je te croirais sans problème. » A cette réflexion vampirique, je ne peux que lâcher un rire amusé. “ Sauf qu’il y a un problème dans l’énoncé Sherlock… Il fait jour et ma peau n’a visiblement pas fondue au soleil alors tes déductions sont plus que foireuses ! Remarque peut-être que je cache mes canines. ” Son mouvement de recul à ma tentative de morsure me fait rire de ce rire moqueur. « La folie meurtrière t’est montée au cerveau par contre. » Il avait eu peur, j’en suis persuadée et ça ne rend la chose que plus amusante encore. “Aurais-tu eu peur de voir ton sang s’extravaser ? ” Il doit avoir l’habitude non ? Dans le monde dans lequel on vit, il a dû voir des proches se faire déchiqueter, vidés de leur sang peut-être ? Moi oui et je n’oublierai jamais l’image que ça a gravé dans ma tête. Et ca m’a peut-être rendue un peu plus sauvage… Allez savoir.

« Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » Je le dévisage alors qu’il m’interroge. “Vraiment ?! Cette fois c’est sûr, on va crever ! ” Je lève les yeux au ciel, je cherche à bouger mes poignets endoloris par le métal qui les enserrent depuis trop longtemps tout en continuant de le provoquer. « Déjà, on va calmer ses ardeurs, hein. » Mon corps s’est raidi en sentant la lame sur ma peau. “ Aucun humour, je note… j’aurai dû m’en douter… T’as l’air coincé, faut se détendre Nosferatu ! ”  Je ne suis pas suicidaire pour autant, alors j’évite de faire des gestes brusques… Sait-on jamais !  « Tu veux quoi, tu veux la version longue ou je te fais ça sous forme de pochade ? Hm ? » “ Tu as un tel talent d’orateur que ça serait dommage de choisir la pochade… Même si je suis curieuse de voir tes talents d’artiste. ” Je fais référence à son monologue des tomates, mais je ne suis même pas certaine qu’il comprendra la référence. « On a pas besoin de savoir où on est, on attend juste des ordres de plus haut. Donc tant que c’est comme ça, on continuera d’agir comme on le fait jusque là. Mais si tu as des informations intéressantes à partager, hésite pas: elles sont les bienvenues. Oses mettre ta lumière dans notre direction, ça va pas nous tuer t’en fais pas. » Son arrogance m’agace autant qu’elle m’amuse et j’ai limite envie de le provoquer plus encore. “ J’ai jamais dit que vous étiez perdus… J’ai juste dit… Que vous ne saviez pas où vous étiez ! La nuance est faible, je comprends que tu ne puisses pas la percevoir. ” C’est ça moque toi, en attendant c’est lui qui tient la lame, et moi qui de l’autre côté. “ C’est pas vraiment les rôdeurs qu’il faut craindre dans le secteur. ” Plutôt l’homme à la peau pâle qui vit reclus dans son château et qui ne sort qu’à la nuit tombée. “ On ne devrait pas rester ici ! ”

D’un caractère téméraire, et ce surtout depuis le début de cette vague d’apocalypse s’abattant sur la ville et ses alentours depuis des mois désormais, Ruben restait quelqu’un de prudent et il n’était pas question qu’il se prenne un coup de mâchoire serrées contre sa chair pour une raison aussi idiote qu’un manque de prudence. Reculant quelque peu lorsqu’elle fit mine d’essayer de le mordre, Ruben n’eut d’autre choix que de lui souligner qu’il était prêt à toutes les éventualités maintenant que le monde était ce qu’il était - c’est-à-dire infesté de créatures de la nuit, ou au moins d’une partie de ces dernières appréciant un brin de trop les cerveaux et le sang dégoulinant de ces derniers. Apparemment, cela fit bien rire la jeune femme d’ailleurs. « Sauf qu’il y a un problème dans l’énoncé Sherlock… Il fait jour et ma peau n’a visiblement pas fondue au soleil alors tes déductions sont plus que foireuses ! Remarque peut-être que je cache mes canines. » Certes, ses arguments étaient on ne pouvait plus valides: il n’avait pas pensé à tout cela, en réalité. Un peu de jugeote en plus n’aurait pas fait de mal. « Les mythes et légendes disent que la lumière fait fondre comme neige au soleil la peau des vampires. Au mieux, elle se met à briller, même. » Il n’avait pas perdu ses références d’une époque où les choses étaient bien plus simple et où se référer à Twilight n’était qu’une mauvaise blague. « Qu’est-ce qui me prouve que les choses n’ont pas changé depuis, hein ? » Il secoua quelque peu la tête. « Et c’est pas toi que je vais croire sur paroles alors que ça pourrait risquer mon existence et que je pourrais finir en créature assoiffée, non merci. » Téméraire, mais gardant la tête aussi froide que la peau des vampires - il n’était pas tout à fait fou non plus.

« Aurais-tu eu peur de voir ton sang s’extravaser ? » Il eut un petit rire. « Tu me prends pour un gredin ? Pour un pauvre type ? J’ai pas peur d’un peu de sang: je suis médecin. J’étais médecin. Bref, la nuance est pas importante. » Il secoua quelque peu la tête, cette période où ils n’avaient pas à se méfier de leurs arrières ni de leurs artères en dehors des chirurgiens justement, ces dernières n’étant à ce moment là pas des proies, lui paraissait aussi lointain que l’âge de Dracula. « Je préfère juste mon sang quand il reste à sa place et qui sert pas de diner. Deal ? » Le sourire étriqué en guise de ponctuation, c’était gratuit.

« Vraiment ?! Cette fois c’est sûr, on va crever ! Aucun humour, je note… j’aurai dû m’en douter… T’as l’air coincé, faut se détendre Nosferatu ! » Fut un temps, il avait été patient, Ruben. Désormais, il savait parfaitement qu’ils ne possédaient plus l’éternité et se devaient de ne rien laisser aux mains du hasard. Alors, si elle avait un commentaire à faire, qu’elle ne s’en prive pas. « Tu as un tel talent d’orateur que ça serait dommage de choisir la pochade… Même si je suis curieuse de voir tes talents d’artiste. » Si d’ordinaire, il adorait prêcher les compliments et surtout les recevoir derrière, ce n’était pas le moment d’agir de la sorte et il était plutôt évident qu’avoir le charisme d’un sang froid face à la jeune femme la laissait de marbre, alors autant ne pas tenter cette voie là. « J’ai jamais dit que vous étiez perdus… J’ai juste dit… Que vous ne saviez pas où vous étiez ! La nuance est faible, je comprends que tu ne puisses pas la percevoir. » Ruben leva les yeux au ciel, laissa un grognement cryptique se faire entendre de sa voix la plus grave. « C’est pas vraiment les rôdeurs qu’il faut craindre dans le secteur. On ne devrait pas rester ici ! » - « C’est qui alors, hein ? Parce-que parler comme si t’étais un vieux comte venu d’une autre contrée va pas nous avancer, ni nous ni toi, alors mets des mots justes sur tes pensées: de qui, ou de quoi, on doit se méfier dans cette région ? » Montrant les alentours, laissant son regard glisser sur les paysages alentours comme s’il scandait ces derniers à la recherche du moindre indice, comme faisaient les chauves-souris, il ne vit rien. « Jusqu’à preuve du contraire, si tu nous aides pas tu seras damnée aussi dans la foulée. Alors, explique moi ce que tu penses vraiment. »

« Les mythes et légendes disent que la lumière fait fondre comme neige au soleil la peau des vampires. Au mieux, elle se met à briller, même. [...] je pourrais finir en créature assoiffée, non merci.» Le rire qui passe mes lèvres, un brin moqueur tandis que je ne lâche pas son regard. « Ben tu sais quoi Nosferatu ? j’aurai pas cru que t’étais ce genre de gars... A aimer les films de midinettes avec les vampires pailletés à la Edward Cullen... Tu sais qu’en la matière vampirique on a quand même fait mieux ? » Les bracelets à mes poignets tintent chaque fois que je bouge, et je donnerai cher pour avoir la force surnaturelle des vampires en l’instant... Ou même leur pouvoir de persuasion, au moins je n’aurai pas à subir cet inconfort.

« Tu me prends pour un gredin ? Pour un pauvre type ? J’ai pas peur d’un peu de sang: je suis médecin. J’étais médecin. Bref, la nuance est pas importante. » C’est qu’il perdrait presque son sang-froid, pourtant c’est lui qui menace de me trancher la gorge. « C’est pas moi qui le dit Cullen ! » Non je ne comptais pas m’arrêter de lui donner des surnoms de vampire... C’est lui qui avait lancé l’idée, qu’il s’accroche je pouvais faire ça longtemps ! Cela dit, je ne peux m’empêcher de baisser un instant les yeux lorsqu’il évoque son métier, un médecin nous aurait été utile pour sauver certains d’entre nous. « Je préfère juste mon sang quand il reste à sa place et qui sert pas de diner. Deal ? » « Deal ! Rassure-toi je compte pas mordre ta jolie petite gorge, quoique... Et je te rappelle que c’est toi qui tient l’arme... Alors de nous deux, qui est le plus menaçant au juste ? »

« C’est qui alors, hein ? Parce-que parler comme si t’étais un vieux comte venu d’une autre contrée va pas nous avancer, ni nous ni toi, alors mets des mots justes sur tes pensées: de qui, ou de quoi, on doit se méfier dans cette région ? Jusqu’à preuve du contraire, si tu nous aides pas tu seras damnée aussi dans la foulée. Alors, explique moi ce que tu penses vraiment. » Il n’a pas totalement tort... Pourtant l’idée de les aider me rebute. « Range donc tes yeux hypnotiques Dracula, ça marche pas avec moi ! Et commence par me détacher et retire ta putain de lame de ma gorge si tu veux avoir une chance de me faire parler. » Je soupire, bien décidée à redevenir muette s’il le faut. Et ma technique aurait très bien pu fonctionner sur un bruit n’avait pas mis mes sens en alerte. Je n’ai pourtant pas l’ouïe sur-développée, mais je n’aime pas ce que j’entends et la terreur dans le fond de mon regard, il a dû la percevoir. « Je suis sérieuse... Détache-moi ! » Foutue pour foutue, je tente d’échapper à sa prise en le repoussant, quitte à me blesser, ça vaudra toujours mieux que de rester ici à attendre la mort !

Win - Elle arrive à le repousser en se blessant légèrement, elle chope une arme au passage et pointe Ruben avec. « Je sais me servir de ce jouet alors ne tente rien de... stupide ! Laisse-moi partir et je ferais comme si je ne t’avais jamais croisé. »
So Close - Tess arrive à le repousser, attrape une arme au passage avant de tenter de s’échapper.
Fail - Sa tentative d’évasion est avortée, et les bruits inquiétants se rapprochent sérieusement de leur camp de fortune. Un groupe de rôdeurs a dû les repérer.

« Ben tu sais quoi Nosferatu ? j’aurai pas cru que t’étais ce genre de gars... A aimer les films de midinettes avec les vampires pailletés à la Edward Cullen... Tu sais qu’en la matière vampirique on a quand même fait mieux ? » A ces paroles là, il haussa un de ses sourcils. « Parce-que j’ai l’air d’apprécier Twilight ? » Le rire qu’il fit entendre par la suite était caverneux et presque mystique. « Bien sur qu’en référence vampire il y a mieux. As-tu déjà regarder juste le premier film de cette saga ? Les vampires qui sont dedans sont pas crédibles pour un sous. Briller au soleil ? Franchement ? Ca donne un gout amer que d’imaginer qu’on puisse gagner quelque-chose de positif à se faire mordre. Et à se transformer en buveur de sang par la suite. Et puis c’est vraiment typique de notre génération de littérature que de se dire que faire tomber amoureuse une pauvre fille du premier gars à la peau pâle et mystérieux c’est une bonne idée. Ca donne de fausses informations. Je me rappelle bien toutes ces adolescentes qui après se jetaient au cou du moindre mec brun qui passait à leurs côtés pour se faire mordre et transformer comme s’ils étaient tous Edward Cullen. A vomir, vraiment. Non franchement, l’un des pires phénomènes de notre génération. » Peut-être n’aurait-il pas été autant virulent si leur quotidien n’était pas autant misérable maintenant et que finalement se retrouver à vivre dans un monde où les vampires existaient pour de vrai était presque alléchant.

En attendant, Ruben était bloqué avec la prisonnière. « C’est pas moi qui le dit Cullen ! » - « Elle va se calmer Vampirella. » Elle lui tapait quelque peu sur le système, comme le sang tapait contre la paroi des artères. « Deal ! Rassure-toi je compte pas mordre ta jolie petite gorge, quoique... Et je te rappelle que c’est toi qui tient l’arme... Alors de nous deux, qui est le plus menaçant au juste ? » Le regard de Ben alla de la lame aussi acérée que les canins d’un vampire, au visage de la jeune femme: bon point pour elle. « Range donc tes yeux hypnotiques Dracula, ça marche pas avec moi ! Et commence par me détacher et retire ta putain de lame de ma gorge si tu veux avoir une chance de me faire parler. » Il se recula quelque peu, gardant le couteau à la main mais le retirant de sous sa carotide. Surtout que ce n’était plus sa priorité que de prouver qu’elle n’était pas infectée par un quelconque maléfice de la nuit, effectivement, mais plutôt de comprendre pourquoi elle le mettait autant en garde contre les bêtes qui pouvaient roder dans les bois aux alentours. Le bruit qui se fit entendre dans la foulée n’allait pas dans le sens de Ruben, mais coulait plutôt comme une marre de sang frais dans la direction des envies de la jeune femme - ce qui le fit serrer les mâchoires et sa prise autour du couteau. « Je suis sérieuse... Détache-moi ! » Et ses réflexes à elle furent plus développés, comme le semblait être son ouïe même si elle n’appartenait pas au domaine des créatures surnaturelles car c’était cette longueur d’avance là qui lui permit de distraire Ruben, de lui arracher une lame accrochée à sa ceinture pour le pousser ensuite. Il perdit l’équilibre et se retrouve sur son postérieur. « Eh ! Du calme Vampirella. » - « Je sais me servir de ce jouet alors ne tente rien de... stupide ! Laisse-moi partir et je ferais comme si je ne t’avais jamais croisé. » - « Pour risquer de me faire égorger par mon chef ensuite ? Plutôt te laisser me vider de mon sang. » Il n’était pas question de trahir les siens. Et si elle voulait jouer avec la petite lame, il sortirait sa véritable arme - qui n’était pas une paire de dents prête à se planter dans sa chair, il était honnête quand il disait ne pas avoir été transformé de son côté -: un pistolet caché dans l’arrière de sa ceinture. Il pointa ce dernier vers le visage de la jeune femme. « J’ai pas de réflexe surnaturel, mais tu dois pas courir aussi vite qu’un vampire: la balle ira plus vite que toi. » Il était redevenu calme, Ruben, se remettant aussi debout pour être à sa hauteur. « On peut même faire un pari si tu veux: tu te vides de ton sang je gagne, tu échappes à la balle de toutes façons tu te feras rattrapés par les bêtes assoiffées de sang qui pullulent la région alors j’aurais gagné aussi. »

« Parce-que j’ai l’air d’apprécier Twilight ? [...] A vomir, vraiment. Non franchement, l’un des pires phénomènes de notre génération. » Je minaude un air faussement surpris, arbore même une petite moue en le fixant. « Pas la peine de monter sur des grands chevaux Nosferatu... Je pensais pas que la communauté vampirique te tenait à ce point à cœur ! Tu remonterai presque dans mon estime... Promis je ne t’appellerai plus Cullen ! » Ou peut-être que si maintenant que je sais que ça peut l’irriter comme le soleil sur la peau d’un vampire.

Je ne cache pas mon soulagement lorsqu’il s’éloigne, pas que vivre sous la menace me plait, mais je suis toujours plus à l’aise sans une lame contre ma carotide ! Je ne compte de toute façon pas lui sauter dessus, pas pour le mordre en tout cas. Je le pourrais, je suis certaine qu’il flipperait à en devenir parano, mais la préoccupation n’est pas là. Le bruit que j’ai pu entendre me fait bien plus peur que sa petite lame. Son inattention me profite et je joue de ma rapidité - loin d’être celle d’un vampire je le conçois - pour le faire basculer. « Eh ! Du calme Vampirella. » « NON !» Pas moyen que je calme le sang qui bat dans mes veines à rendre fou le seigneur de la nuit. « Pour risquer de me faire égorger par mon chef ensuite ? Plutôt te laisser me vider de mon sang. » Je serre toujours la lame devant moi, comme si ça allait me protéger et si j’ai espoir de m’en sortir, l’espoir vole en éclat quand il me pointe son arme droit sur le visage. « J’ai pas de réflexe surnaturel, mais tu dois pas courir aussi vite qu’un vampire: la balle ira plus vite que toi. » Il marque un point et ça me fige, fixant le canon comme s’il avait le pouvoir de m’hypnotiser. « On peut même faire un pari si tu veux: tu te vides de ton sang je gagne, tu échappes à la balle de toutes façons tu te feras rattraper par les bêtes assoiffées de sang qui pullulent la région alors j’aurais gagné aussi. » Je pèse le pour et le contre, est-ce qu’il tirerait vraiment ? Et quand bien même j’arrive à lui échapper, le coup de feu attirera les rôdeurs. « Punaise mais qu’est-ce que ça t’apporte de me garder ? Si tu comptes m’échanger contre des ressources, on n’a plus rien... A ton avis pourquoi j’étais dans le secteur ? Pour la beauté du manoir de Dracula ?! » Je peste sans lâcher l’arme des yeux, j'ai peut-être un peu pâli, pas autant qu'un damné certes, mais quand même. « Il a décimé la moitié de mon groupe sans le moindre scrupule juste parce qu’on a voulu négocier avec lui une trêve, qu’est-ce que tu crois qu’il vous fera quand il verra que vous tournez autour de ses terres ?! » Je fais un pas vers lui, puis un autre jusqu’à venir coller le canon de l’arme sur mon visage. « Vas-y tire Cullen, comme ça tu leur signaleras votre position et moi tu m’épargneras de finir entre les mains de ce boucher ! Ils n’ont pas besoin d’avoir une ouïe sur-développée pour vous retrouver. »

« Pas la peine de monter sur des grands chevaux Nosferatu... Je pensais pas que la communauté vampirique te tenait à ce point à cœur ! Tu remonterai presque dans mon estime... Promis je ne t’appellerai plus Cullen ! » Il soupira, leva les yeux au ciel - tant qu’il aurait pu s’envoler avec les chauves souris. « Tu fais ce que tu veux Vampirella. » Qu’elle voue un culte aux vampires de Twilight en parlant d’eux, en rebondissant sur ses paroles, il s’en contrefichait royalement.

Surtout que maintenant les choses devaient musclées entre eux et qu’elle se mit à le pousser avec une force en rien surnaturelle pourtant mais qui fit basculer Ruben sur son derrière, jouant de sa rapidité qui aurait pu être apparentée à celle d’un buveur de sang s’ils avaient été quelques siècles plus tôt et ignorants. Une fois au sol, aux grands mots les grands moyens: il sortit son pistolet pour le pointer dans la direction de la prisonnière. Si elle n’obtempérait pas de son plein gré, il la forcerait à se calmer - et il ferait en sorte de la vider de son sang si cela s’avérait être nécessaire. Il l’avait déjà fait, recommencerait: finalement, c’était peut-être lui qui devrait être nommé Dracula tant il se permettait d’obtenir le sang de ses proies et ennemis. « Punaise mais qu’est-ce que ça t’apporte de me garder ? Si tu comptes m’échanger contre des ressources, on n’a plus rien... A ton avis pourquoi j’étais dans le secteur ? Pour la beauté du manoir de Dracula ?! » Il haussa les épaules. « Je sais pas, la Transylvanie est une belle destination après tout, tu pourrais avoir envie de faire du tourisme vampirique. » Il ne jugerait pas les gout morbides et sanguinaires de la jeune femme. « Mais le tourisme en ces temps où le soleil nous protège même pas des créatures assoiffées, ça me paraitre étrange, alors parle, crache ton venin mais sans me mordre. »

« Il a décimé la moitié de mon groupe sans le moindre scrupule juste parce qu’on a voulu négocier avec lui une trêve, qu’est-ce que tu crois qu’il vous fera quand il verra que vous tournez autour de ses terres ?! » Elle fit un pas vers elle, il retira la sécurité de son flingue.  « Tout doux Vampirella. » Son visage était désormais contre le canon qui risquait de répandre don sang dans toutes les directions si activé. « Vas-y tire Cullen, comme ça tu leur signaleras votre position et moi tu m’épargneras de finir entre les mains de ce boucher ! Ils n’ont pas besoin d’avoir une ouïe sur-développée pour vous retrouver. » Pinçant les lèvres, serrant les mâchoires, il avait envie de crier à en faire perdre l’ouïe aux charrues souris tant il était frustré: elle avait raison. Sur bien des points, surtout sur ceux qui mettraient en péril leur survie et leur capacité à continuer de garder leur sang irritant leurs cerveaux. Après quelques secondes de silence, il fit redescendre son arme. « Cours aussi vite que si t’étais un vampire alors. Echappe toi de ce cercueil que représente cette forêt pour pas être repérée - ni par l’autre là, ni par mon chef. Il a du matériel à ondes pour repérer les gens comme les chauves souris, alors prends de la distance pour qu’il ne puisse pu te flairer avec ses sens artificiels mais surnaturels. Et quand on se croisera de nouveau, tu m’en devrais une - et ça veut dire que t’auras pas le droit de me mordre non plus ce jour là, Vampirella. » Et il se détourna.

(UA ZOMBIE) -- « Tu fais ce que tu veux Vampirella. » «Je demande que ça, mais tu me retiens ici j’te rappelle Nosferatu ! » Si ça ne tenait qu’à moi, je ne serais plus ici depuis longtemps à écouter ses délires de vampire à la noix ! Non je serais à des kilomètres d’ici et pas là à le repousser dans l’espoir de m’échapper... Et je ne serais pas non plus là avec une arme pointée sur mon visage. Je donnerai cher pour être un vampire en cet instant, au moins je serais déjà loin avec ma super vitesse... et dans le cas contraire je n’aurai qu’à le maitriser et le vider de son sang en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. «J’ai déjà visité la Transylvanie... C’est clairement surfait ! » C’est faux, mais qui ira vérifier au fond, personne surtout pas lui.

« Tout doux Vampirella. » Le cliquetis du cran de sûreté, je n’ai pas besoin des sens ultra-développé des vampires pour l’entendre, ça fait juste battre un peu plus mon sang dans mes veines, tant que ça pourrait en devenir abrutissant pour un vampire assoiffé. Même moi je peux l’entendre battre à mes tempes. Ma vie ne tient qu’à son bon vouloir et si je ne le lâche pas des yeux, tant j’espère l’hypnotiser de mes belles paroles, je n’en reste pas moins terrorisée à l’idée de finir ma vie ici, vidée de mon sang sur le sol de cette forêt que je déteste. Quand il ouvre la bouche pour parler, je me fige, ça fait un moment que mon visage est rendu livide comme la mort. Je m’attends à entendre un dernier son et puis le silence, mais rien ne vient. « Cours aussi vite que si t’étais un vampire alors. Echappe toi de ce cercueil que représente cette forêt pour pas être repérée - ni par l’autre là, ni par mon chef. Il a du matériel à ondes pour repérer les gens comme les chauves souris, alors prends de la distance pour qu’il ne puisse pu te flairer avec ses sens artificiels mais surnaturels. Et quand on se croisera de nouveau, tu m’en devrais une - et ça veut dire que t’auras pas le droit de me mordre non plus ce jour là, Vampirella. » La surprise, il doit la lire sur mon visage. Je reste là figée comme hypnotisée par ce qui vient de se passer. Son arme, il ne la pointe plus sur moi. Est-ce qu’il était sérieux ? Ou alors s’agissait-il d’un jeu sadique ? Celui de donner l’espoir à la proie que je suis pour ensuite mieux me saigner ? Il l’a dit après tout, je ne serais jamais aussi rapide que les buveurs de sang qu’on évoquait bien plus tôt. « Merci... tu as ma parole Cullen. » J’ignore comment il s’appelle, alors autant continuer sur ma lancée. Je crois que j’avais oublié comment respirer, si bien que je vois des tâches me barrer la vue comme une nuée de chauves-souris qui passerait devant mes yeux. « J’étais sérieuse... Restez loin du manoir... Dracula à côté de ce monstre est un ange. Il utilise les rôdeurs pour garder sa forteresse. Il n’est pas mieux que les buveurs de sang... » Sans demander mon reste, je saute sur l’occasion pour m’enfuir. Les premiers mètres je m’attends presque à entendre son rire et le coup de feu, mais rien ne vient alors je cours... Aussi vite que mes jambes le permettent sans écouter la fatigue, poussée par l’adrénaline. Lorsque je quitte enfin la forêt, le soleil me brûle les yeux et je me cache le visage par réflexe, les rayons du soleil viennent me réchauffer à défaut de me réduire en cendres et je crois que je n’ai jamais été aussi contente de le voir ! Je finis par m’arrêter de courir, je cherche les bruits de pas, les voix mais je n’entends rien si ce n’est les bruissements d’ailes des chauves-souris que j’ai pu déranger en coupant par la petite grotte un peu plus tôt. Bientôt je serais à la maison, du moins ce qu’il en reste.