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 (calsea #4) don't let your demons take the lead

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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptyMer 1 Nov 2023 - 19:19


☾ don't let your demons take the lead
Backpack and a flat cap turned to the back as I packed my clothes up. I don't wanna live this way, gonna take my things and go, but. If things change in a matter of days, I could be persuaded to hold on. I don't wanna run away. And one of these days I might just show that, put my home in a suitcase, tie both shoe laces, and hope that things change.
@Chelsea Cavanagh ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) greenmadeitmaster et (c) harley


tw: maltraitance infantile

Quelques semaines ont passé depuis sa discussion houleuse avec Adèle, réapparue un matin d’octobre après qu'il se soit longuement inquiété, et tout autant de jours que les mots de sa colocataire hantent aussi ses pensées. Carl voulait savoir et il a su, oui, mais à quel prix ? Celui de déprimer et de ne pas savoir s'il peut encore s'accrocher aux espoirs qui sont les siens, quand tout semble indiquer que la voie n'est pas aussi libre qu'il avait pu l'espérer. Il se sent idiot d'être resté toute une nuit sur ce canapé pendant qu'Adèle devait de son côté bien s'amuser, c'est en tout cas le ressenti que tout ceci lui laisse et il n'est pas fier d'admettre que peut-être, Chelsea avait raison d'affirmer qu'il y perdrait juste son temps et son énergie. La rousse ne porte toutefois pas Adèle dans son cœur et n’est sans doute pas vraiment objective, contrairement à son jeune frère qui veut encore croire à l'amélioration des choses entre Carl et sa colocataire, et cela avec beaucoup de ferveur. Keefe est même le premier admirateur d'une histoire plutôt mal partie pour se concrétiser, persuadé pour sa part qu'il a encore ses chances et qu'il ne devrait pas baisser les bras au premier obstacle, comme il l'a après tout fait toute sa vie jusque là. Il connait bien son frère Keefe, et c'est certainement aussi pour ça qu'il a repoussé tant qu'il l'a pu la fameuse discussion qu'il désirait avoir avec lui, conscient que celle-ci ne ferait que le détruire un peu plus. Quelque chose pèse en effet sur le cœur de l'adolescent, une vérité qu'il doit à Carl depuis de longs mois sans en avoir encore trouvé le courage, mais ce bagage semble trop lourd pour qu'il le garde en lui plus longtemps. « Carl, hum.. faudrait que j’te parle. » Il s'étonne de la voix presque tremblante que peut avoir son petit frère, tout comme son regard laisse supposer qu'il craint beaucoup l'échange sur le point de s'engager. De quoi peut-il bien vouloir lui parler, Carl l'ignore mais le ton employé ne tend pas beaucoup à le rassurer, sans doute parce qu'il a ses propres doutes depuis quelques temps et que son dernier souhait est de voir ceux-ci se confirmer. Des mois déjà que Keefe l'a rejoint à Brisbane, quittant à son tour leur Irlande natale sur un coup de tête et ce, sans aucun autre motif que celui de vouloir se rapprocher de lui. C'est tout du moins ce que le benjamin des Flanagan lui avait assuré en arrivant, lui qui a toujours gardé une part de mystère sur les conditions de son départ et qui a aussi souvent refusé de s'étendre sur sa vie à Carrick, sans que Carl n'ait réellement compris pourquoi. Il remarque que ce matin Keefe n'est pas comme d'habitude, mais rien ne peut le préparer à ce que son frère s'apprête à lui dévoiler. Rien qu'il ne soit non plus prêt à entendre quand le nom de leur beau-père se trouve être évoqué, un nom que Carl n'a d'ailleurs pas été capable de prononcer depuis des années. L'autre, celui dont les paumes l'ont marqué au fer rouge et dont les mots ont forgé l'adulte sans estime pour lui-même qu'il est devenu. Il n'existe aucun monde dans lequel la mention d'Hector ne lui donnerait pas mal au ventre et Keefe le sait bien, mais il n'y a pas de raison qu'il ne se libère pas de son fardeau à son tour. Non, l'emprise de leur beau-père ne s'est pas arrêtée le jour où Carl est parti et non, quitter la maison et le pays n'aura pas suffi à protéger son frère comme il l'avait sincèrement cru et espéré. Hector reste un monstre, un bourreau incorrigible, et lui retirer son jouet favori l'a seulement conduit à s'en trouver un autre, tout autant à sa portée.

Ses craintes étaient donc fondées, au plus profond de lui. Si Keefe reste depuis tout ce temps en Australie, ce n'est pas seulement pour se trouver près de son ainé mais bien parce que lui aussi, a peur de remettre les pieds à Carrick. Lui aussi, a vu de très près la violence de leur beau-père puis enduré celle-ci et même s'il insiste sur le fait que cela n'a duré que quelques mois en ce qui le concerne, c'est du pareil au même aux yeux de Carl. Hector ne s'est donc pas contenté de le briser, il a aussi martyrisé son petit frère tout en resserrant son emprise sur leur mère, et Keefe a fait comme lui le choix de partir au risque de la laisser seule avec lui. Et Patsy, ne risque-t-elle pas d'être sa cible elle aussi ? Difficile à dire quand il n'a avant tout jamais pu supporter ses fils, désirant depuis toujours la couper du monde et de la famille qu'elle avait pu bâtir avant lui. Sans eux, la vie est sûrement plus belle à Carrick pour l’impitoyable dentiste mais sûrement pas pour leur mère, que Carl a déjà le sentiment d'avoir abandonné comme leur père l'avait fait le premier. Son monde s'effondre quand il réalise qu'il a définitivement échoué dans son rôle d’ainé, incapable de protéger son frère alors que se regarder dans le miroir était déjà si compliqué. Pire, Carl n'imagine plus rester ici, perdu entre le désir inconscient de confronter Hector et celui de sauver Patsy de ses griffes, car son beau-père ne peut pas s'en sortir une deuxième fois, c’est impossible. Carl aura pourtant toujours la résistance d’un enfant face à lui alors que croit-il faire, au juste, une fois revenu en Irlande ? Peu importe dirait-il, car sa décision est prise : il va rentrer au pays puisqu'il ne peut rien arranger à distance, et c'est le cœur en morceaux que le garçon s'active alors à préparer sa fuite. Il réunit tout ce qu'il peut dans un grand sac de voyage, enchainant les gestes teintés aussi bien par la précipitation que par le désespoir, car c'est à celles qu'il laissera derrière lui que Carl est aussitôt obligé de penser. Adèle bien sûr, mais aussi Maisie, Lily, Naomi, Flora, Shiloh ou encore Chelsea… aucune que Carl ne veuille véritablement abandonner, mais sa place n’est peut-être plus dans cette ville quand son passé vient aussi durement le rattraper. Il n'a aucun plan, juste la conviction que partir est pour lui la solution et les larmes que Carl ravale en disent long sur la tristesse que tout ceci lui inspire. Parce qu'il ne sait pas quand il reviendra, ni même si il reviendra. Il ne veut pas être comme son père et gagner l'étiquette de déserteur mais il semblerait qu'il ne puisse désormais plus reculer, lui qui n'a pourtant prévenu personne et qui espère que ses colocataires comme son frère ne réaliseront son départ que dans un second temps. Rien n'est moins sûr toutefois, car l'agitation provenant de sa chambre a de toute évidence alerté quelqu'un – et l'ouverture de sa porte le fait bien vite sursauter, réalisant que Chelsea vient de le surprendre et qu'il ne peut même pas prétendre partir en vacances, car ce n'est tout simplement pas son genre. « T'as encore oublié de frapper avant d'entrer. » marmonne-t-il tout en continuant de garnir son sac alors que Carl donne surtout l'impression de ne pas tellement savoir ce qu'il fait. Ses gestes sont aussi confus que lui et son regard évite soigneusement celui de Chelsea, sous peine qu'il ne finisse par craquer alors qu'il prend déjà terriblement sur lui. « Je.. je préférerais que tu me laisses. » Qu’elle le laisse partir comme un voleur en l'occurrence, car c'est bien à cela que ressemble la scène. Sur son lit, des billets pour l'Irlande achetés dans l'urgence sont restés en évidence et Carl n'a pas le temps de les cacher, espérant que la rousse acceptera de sortir sans davantage s'attarder. Ce sera encore plus dur si elle reste là à l'observer, et pire que tout si elle cherche à savoir ce qu'il peut bien fabriquer… en admettant que l'évidence ne soit pas déjà sous son nez.

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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptySam 4 Nov 2023 - 12:00

Don't let your demons take the lead
feat @Carl Flanagan & Chelsea Cavanagh 

L’appartement était devenu une sorte de refuge, elle ne savait plus vraiment à partir de quand, mais Chelsea commençait à comprendre que plusieurs mois s’étaient écoulés depuis que cadet de Carl y avait posé ses valises. La rousse se demandait combien de temps cela allait encore durer, non pas parce qu’elle ne pouvait pas se le voir en peinture, mais parce que son pays était très vigilant sur la durée de séjour des étrangers. L’adolescent ne pourrait pas s’éterniser ici et elle le savait, mais elle restait relativement silencieuse sur le sujet, parce qu’elle savait que ses propos pourraient être interprétés de travers. Elle ne voulait pas braquer son colocataire, qui devait déjà être dans une situation délicate, puisqu’il devait subvenir à ses besoins. L’étudiante en photographie ne l’enviait pas d’avoir une telle responsabilité à son âge, même si d’un autre côté elle le jalousait un peu, d’être si proche de son frangin. Ils semblaient posséder un lien qu’elle ne développerait jamais avec sa demi-sœur, mais elle ne devait pas comparer l’incomparable, ces deux-là partageaient le même sang, avaient grandi ensemble, alors qu’elle et Selina avaient été forcées de se lier. Chelsea n’avait jamais aimé qu’on lui impose quoique ce soit, encore plus d’aimer quelqu’un, elle s’était donc montrée réfractaire par principe. La rousse ne faisait toujours pas de pas significatifs vers la blonde, elle préférait s’occuper de celui qu’elle considérait comme un frère, Logan. Le jeune homme avait également séjourné plus d’une fois chez elle, ce qui avait contribué à la sensation que son logement était devenu un sanctuaire. Cependant, elle ne savait pas s’il allait continuer de squatter son canapé, parce qu’un terrible événement s’était déroulé la veille, lui et Leonnie avaient perdu leur bébé. La brune allait avoir besoin de lui, plus que jamais, rester chez elle serait donc une très mauvaise idée pour son couple, mais d’un autre côté elle se doutait qu’il n’en ferait qu’à sa tête. Allait-elle devoir lui mettre un coup de pied dans le derrière, pour qu’il s’occupe d’elle plutôt que de fuir ? Elle espérait ne pas avoir à en arriver là, mais elle se posait sérieusement la question. Chelsea détestait la situation dans laquelle elle se trouvait, elle n’aimait pas voir ce couple se détériorer, mais elle ne voulait pas non plus le forcer à rester dans une relation dans laquelle il ne s’épanouissait plus. La rousse était lassée que toutes ces histoires prennent autant de place dans son esprit, alors qu’elle avait déjà tellement de choses à gérer de son côté. Est-ce que l’envie de tout envoyer balader allait prendre le dessus ? Il se pourrait bien que oui, qu’elle n’arrive plus à supporter tout cela, alors que la pression qu’elle subissait l’empêchait déjà de s’aérer l’esprit autant qu’elle le désirait. La Cavanagh ne sortait plus autant la nuit et cela lui manquait, mais elle ne pouvait pas négliger le nouveau rôle que lui avait confié Jenna à la galerie. Enfermée dans sa chambre, les bras croisés, Chelsea soupira un bon coup.
 
Le désir de se changer les idées la démangea, elle décida donc d’en sortir. Elle s’avança lentement dans les couloirs et plissa des yeux, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle ne voyait personne. Habituellement, elle se réjouirait d’avoir une telle tranquillité, de ne pas avoir à socialiser avec Keefe ou Adèle, mais quelque chose la chiffonnait. Un souvenir, quelque peu nébuleux, dans lequel elle percevait Carl dans le divan en plein milieu de la nuit, ce qui ne lui ressemblait pas. Fatiguée, elle avait décidé de ne pas s’attarder plus que cela sur son colocataire, pour rejoindre son lit. Elle avait par la suite oublié de l’interroger à ce sujet, lui qui n’avait probablement pas vu son passage furtif à ce moment-là. La curiosité était un vilain défaut qu’elle devait oublier, encore plus maintenant qu’elle avait décrété qu’elle devait se détendre. Un bruit qui provenait de la chambre du valet attira subitement son attention. Discrètement, elle s’en approcha avant d’ouvrir sa porte. Elle s’attendait à le voir avec un casque sur la tête, à jouer aux jeux vidéos, mais elle avait tout faux. Le jeune homme était drôlement actif et pour cause, il semblait déterminé à rassembler toutes ses affaires. Les sourcils de l’étudiante en photographie se froncèrent, pourquoi avait-il besoin d’embarquer autant de choses ? Depuis quand prenait-il des vacances qui l’éloignaient de Brisbane ? Il n’osait pas la regarder dans les yeux, ce qui lui confirma aussitôt qu’il lui cachait quelque chose. Chelsea fit l’inverse de ce qu’il lui demandait, en pénétrant dans sa chambre, suffisamment pour pouvoir observer son lit et les billets qui se trouvaient dessus. Elle y découvrit des billets d’allers simples pour l’Irlande, ce qui la fit davantage tiquer. « Tu m’abandonnes ? » Sa réaction fut immédiate, parce que cela lui rappelait le départ de Soraya. Elle le trouvait même pire que celui-ci, car la demoiselle avait pris la peine de la prévenir longtemps à l’avance qu’elle s’en allait. « Tu joues à quoi là ? » Il lui devait des explications, il ne pouvait pas partir comme un voleur. « Tu t’es fâché avec Adèle ? » Si c’était bien le cas, l’agente immobilière allait passer un sale quart d’heure. Chelsea pensait connaître suffisamment le Flanagan pour deviner qu’une femme était derrière tout ça, que son sentimentalisme avait dû le secouer violemment. Est-ce qu’elle aurait mieux fait de remplacer leur colocataire par un homme ? Elle était en train de se poser la question. Elle s’était toujours imaginée qu’une colocation où elle serait la seule femme risquait d’être problématique, elle n’avait donc pas hésité à privilégier les candidatures féminines, qui étaient également favorisées par le brun. « S’il faut faire un choix je la dégage. » L’instinct protecteur qu’elle avait toujours eu avec lui, l’avait poussé à partir en besogne. Chelsea présumait que cette phrase allait le rassurer sur la place qu’il avait ici, qu’il était plus chez lui que la Shephard, qu’elle éjecterait sans tergiverser s’il le lui demandait.
 
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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptyLun 13 Nov 2023 - 19:19


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tw: maltraitance infantile

Tu n'es qu'un sombre lâche comme ton père, Carl. Ces mots qui auraient pu être prononcés par son bourreau autrefois sont à présent ceux qu'il répète à lui-même, comme pour trouver en lui un semblant de raison qui ne le pousserait pas à ruiner l'équilibre qu'il est parvenu à trouver dans cette ville. Trois années passées à tenter de renouer avec une vie presque normale pour finalement tout envoyer valser sans en informer qui que ce soit, il n'est même pas fichu de s'en aller par la grande porte Carl et il se déteste déjà d'opter ainsi pour la facilité. C'est tout du moins ce que certains diront sans doute après coup car facile, sa décision ne l'est en fait pas du tout. Le vase menace de déborder depuis longtemps, des raisons de partir le garçon aurait pu en trouver de nombreuses bien avant aujourd'hui et pourtant, c'est alors que son quotidien commençait enfin à s'alléger que son passé le rappelle et lui dicte de rentrer. Car son frère ne pouvait pas lui faire plus de mal qu'en lui avouant sa terrible vérité, mettant aussitôt en péril ses plus solides attaches et l'avenir qu'il pensait également avoir dans ce pays. Mais alors, que croit-il exactement trouver à Carrick que Brisbane ne pourrait officiellement plus lui offrir ? Il n'en sait trop rien Carl, son désir n'est ni plus ni moins qu'affronter son beau-père et le reste, il n'y a tout bonnement pas réfléchi. Ce n'est pas la première fois qu'il envisage de fuir, cette envie il l'a même déjà témoignée à sa meilleure amie après son passage à tabac par le propre frère de celle-ci mais c'est en revanche la première fois que Carl va aussi loin dans sa démarche, comme si plus aucun retour en arrière n'était maintenant possible. Il n'est plus seulement question d'y penser, cette fois les billets sont achetés et ses affaires réunies dans l'idée de filer au cours de la soirée, en admettant qu’il sache véritablement quoi faire une fois cet appartement et le reste laissés derrière lui. Si l'aéroport devrait logiquement être sa prochaine destination, monter dans un avion lui demandera une dose de courage supplémentaire que le garçon n'est même pas sûr de trouver en lui, preuve en est que Carl agit sur un coup de tête et que rien n'est réellement planifié de son côté. Il va simplement partir de la même façon qu'il était arrivé il y a trois ans, sans vraiment savoir de quoi la suite sera faite et sans savoir, non plus, si tout ceci sera un au revoir ou un adieu. Keefe ne tardera pas à se demander pourquoi il a disparu et il ne sera pas le seul, car c'est aussi le risque de décevoir ses colocataires et ses amies qu’il prend dans cette histoire. À cet instant, le discours de Maisie serait fortement nécessaire pour lui rappeler que des gens comptent sur lui et qu'il ne retrouvera jamais ailleurs des personnes prêtes à l'accepter comme la plupart l'ont fait ici, des mots que le garçon essaie tant bien que mal de chasser de son esprit, mais sans succès. C’est aussi dans cette ville qu’il y a les gens qui t’aiment. Tu peux partir mais nous on te suivra pas, alors est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Il se retrouvera parfaitement seul à la seconde même où il mettra un pied à Carrick, et c'est bien ce qui l'effraie à mesure que Carl garnit son sac de tout ce qui peut lui passer sous la main. Seul face à Hector et ses paumes comme il l'a été pendant plus de neuf ans, seul face à des démons qu'il ne pourrait pas confronter d'une pire façon, et pourtant prêt à s'envoler sans un mot pour personne mais pas sans un bruit, en revanche.

Si Chelsea lui a déjà reproché quelque chose durant les premiers mois de leur colocation, c'est bien de manquer parfois de discrétion. La rousse ne peut heureusement plus se plaindre de nuisances sonores trop importantes de sa part, mais c'est bien parce que Carl reste incapable de fuir en silence que la curiosité de l'étudiante finit par la mener jusqu'à sa chambre. Pris sur le fait, tout dans son attitude semble déjà trahir la lâcheté de son geste et lorsque Chelsea l'interpelle sur ces billets qu'elle aperçoit sur son lit, sa seule réaction consiste à baisser la tête plus encore. Non, il ne veut pas s'avouer qu'il l'abandonne pour de vrai même si c'est bien ce que les faits ont tendance à prouver, à croire qu'il est véritablement le digne fils de son père. À quoi joue-t-il ? Ce n'est hélas pas un jeu, et il devine à la simple intonation de Chelsea que ce qu'elle constate lui déplaît déjà beaucoup. Soupirant faiblement, Carl parvient enfin à redresser la tête pour croiser très furtivement son regard. « À rien, je.. je rentre simplement chez moi. » Et c'est ainsi qu'il le lui annonce, comme si ce genre de nouvelle pouvait sérieusement passer comme une lettre à la poste en étant aussi soudaine. Sa colocataire le connait assez pour savoir qu'il ne repartirait jamais dans son pays d'origine sans s'en sentir forcé car les bons souvenirs qu'il y garde ne sont pas nombreux, preuve en est que Carl n'a jusqu'ici jamais saisi l'occasion de s'y rendre ne serait-ce que pour une simple visite à sa famille. Si Keefe n'était pas venu ici de lui-même, ce n'est pas grâce à Carl que les deux frères auraient été réunis. Son palpitant rate après ça un battement quand Chelsea le questionne sur de possibles tensions survenues avec leur autre colocataire, dont le nom suffit à réveiller toujours plus de douleur en lui. Ses sentiments pour Adèle n’aident pas à mettre de l’ordre dans ses pensées et constituent peut-être bien l'autre raison le poussant à partir, avant que son cœur n'en finisse une fois de plus totalement brisé. « Est-ce que.. c'est elle qui t'a dit ça ? » Il questionne presque avec crainte, tout en supposant pourtant que les deux jeunes femmes n'ont pas eu de vraie discussion dernièrement. Chelsea se doute que quelque chose ne va pas avec Adèle et il ne peut pas entièrement lui donner tort, compte tenu de ses rapports réduits au strict minimum avec celle-ci depuis l'échange qui a vu ses illusions mourir sur leur canapé. « C'est pas à cause d'elle, enfin.. on se parle plus trop c'est vrai, et ça me rend triste. » Il y a surtout un autre garçon dans l'équation d'après ce qu'il croit avoir compris, et cette idée n'en finit plus de le faire souffrir depuis. « Elle en préfère un autre c'est tout, mais c'est pas une surprise. » il ajoute avec dépit, sous-entendant sans vraiment le dire que cette histoire a porté un sérieux coup à son cœur même si ça n'est pas la seule raison le poussant à tout plaquer ce soir. Sa respiration s'accélère en entendant qu'un choix pourrait être fait quant à qui restera ou non dans cet appartement car il ne veut voir dégager personne Carl, et encore moins retirer à Adèle le toit qu'elle a désormais au-dessus de la tête. C'est lui le problème, comme toujours il faut croire. « Non fais pas ça ! Vous serez sûrement bien mieux quand je serai plus là. » Difficile à croire alors qu'il effectue aujourd'hui la connexion entre ses deux colocataires, ces dernières ne semblant pas franchement vouées à s'entendre qu'il soit ou non dans les parages. Carl se raconte juste ce qui l'arrange, et c'est d'une voix brisée qu'il reprend. « Et si je pars c'est parce que.. ma mère est peut-être en danger. » Il n'en est en réalité pas certain mais l'imaginer seule avec le monstre qu'est Hector le terrifie, à présent qu'il sait ce que son jeune frère a subi. Sans plus aucun Flanagan sur lequel se défouler, son beau-père ne risque-t-il pas de s'en prendre cette fois à Patsy ? C'est un cauchemar et penser fortement à sa chambre ne lui permettra pas de s'en réveiller, cette fois. « Keefe m'a dit des choses que j'arrive pas à me sortir de la tête. Je peux pas rester là alors que.. l'autre.. il.. » Sentant l'angoisse lui monter au corps, lui tordre le ventre et lui serrer douloureusement le cœur, Carl finit par s'assoir sur son lit en délaissant son sac et les affaires que ce dernier contient. Il enfouit alors son visage entre ses mains tremblantes mais réalise que cela ne le soulage en rien, et c'est avec l'impression de suffoquer qu'il relève cette fois les yeux vers la rousse toujours à ses côtés. « C’est horrible.. je.. j’arrive plus à respirer Chelsea. » Quand il ferme les yeux, ce sont les larges mains de son beau-père s'abattant sur lui que Carl revoit et il ne supporte pas l'idée que Keefe ait pu connaître ça lui aussi. D'instinct, le garçon se saisit de la main de Chelsea comme on se raccrocherait désespérément à une bouée pour ne pas sombrer.

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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptyMer 22 Nov 2023 - 11:00

Don't let your demons take the lead
feat @Carl Flanagan & Chelsea Cavanagh 

La vie était un ballet incessant, dans lequel les gens vont et viennent, il était impossible de tous les retenir, mais cela n’avait jamais été le désir de Chelsea. L’étudiante en photographie s’accommodait parfaitement du fait qu’un grand nombre d’entre eux ne soient que des passagers éphémères, elle ne pouvait pas en dire autant de ceux qu’elle avait délibérément choisi de faire entrer dans son quotidien. Ses amis et ses colocataires représentaient à eux seuls cette catégorie, aucun d’entre eux n’avait manifesté de signes notoires qu’ils allaient disparaître prochainement, à moins qu’elle n’ait été trop accaparée par Logan pour se rendre compte de quoique ce soit. Elle ne s’attendait donc pas le moins du monde à voir Carl s’activer de cette façon dans sa chambre, en pleine nuit comme si cela serait suffisant pour que personne ne remarque rien. La Cavanagh était pourtant connue pour être plus particulièrement active lorsque le soleil était couché, mais il avait peut-être oublié que ses sorties étaient moins nombreuses maintenant que sa patronne lui avait confié plus de tâches. L’assagissement de la rousse n’incluait cependant pas de moins se mêler des affaires des autres, comme il l’avait fait remarqué d’emblée avant de lui demander de le laisser. Elle ne savait pas comment il pouvait croire qu’elle allait faire demi-tour après avoir vu une telle scène, qui lui paraissait encore plus irréaliste depuis qu’elle avait vu ses billets pour une destination lointaine. Il lui expliqua le plus simplement possible qu’il rentrait chez lui. « Mais tu es déjà chez toi. » Répondit-elle peut-être un peu naïvement. Chelsea ne connaissait que l’Australie, elle ne pouvait pas comprendre ce que pouvait ressentir un immigré, mais elle voulait croire qu’il s’y sentait assez bien puisqu’il y vivait déjà depuis plusieurs années. Elle ne tardera pas à mentionner leur colocataire, qu’elle percevait comme la responsable de cette envie soudaine de partir, après tout cela n’arrivait que maintenant qu’elle était là et suffisamment lié au brun. Carl prononça des mots contradictoires, il refusait de lui imputer la faute, tout en reconnaissant que l’attitude de la jeune femme le blessait. Il ajouta qu’elle préférait quelqu’un d’autre, elle connaissait plus que bien ce sentiment de dépit, mais elle savait également que l’on ne pouvait pas forcer des sentiments à être réciproques. « Elle ne m’a rien dit. » Les deux demoiselles discutaient trop peu pour en être amenées à parler du Flanagan, même s’il était la seule personne qui pourrait les rapprocher, Amy étant un point commun qui les avait au contraire éloignées. Cette déception amoureuse devait être dévastatrice pour lui, qui avait toujours paru infiniment plus romantique qu’elle, c’est pour cela qu’elle n’hésitera pas à lui faire une proposition des plus radicales. Elle pourrait mettre Adèle à la porte sur-le-champ s’il lui en faisait la demande, mais il refusa fermement de l’éjecter. Les yeux de la rousse s’écarquillèrent quand elle l’entendit supposer qu’elles s’entendront mieux lorsqu’il ne sera plus là. « T’as vraiment perdu la tête ma parole. » Il serait impossible pour elles de parvenir à s’apprécier, si elles ne l’avaient pas pour faire le tampon. Le ton de l’irlandais changea, il cracha subitement le morceau. « Pardon ?! » La rousse pensait avoir mal entendu, la vie de sa mère était en danger ? Est-ce qu’elle venait d’apprendre qu’elle souffrait d’une maladie ? Carl resta énigmatique, il lui apprit que son frère avait été porteur de mauvaises nouvelles, sans entrer dans les détails. Le problème impliquait une autre personne, dont elle ne connaissait pas le nom. Il n’était plus en état de continuer son activité maintenant qu’il l’avait évoqué, il se mit à trembler, ce qui décontenança l’étudiante en photographie. Comment pouvait-elle l’aider à résoudre une situation qui se déroulait à des milliers de kilomètres d’eux ? Elle entrouvrit sa bouche avant qu’il ne saisisse sa main, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. Chelsea plaça son autre main par-dessus la sienne, tout en cherchant les bons mots. « Tu n’es pas seul, Carl. » Cela lui semblait plus approprié d’employer cette phrase plutôt que de lui demander de se calmer. « Tu peux chercher de l’aide, même auprès de moi. » Ce n’était peut-être pas quelque chose d’évident pour lui, même si elle l’avait déjà tiré d’un mauvais pas. « J’suis ptet pas un modèle de sagesse, je ne croule pas sous l’argent, mais il vaut mieux deux cerveaux qu’un seul pour résoudre des problèmes, pas vrai ? »  Elle ne pouvait pas lui apporter d’aide financière, ni lui donner un nombre infinis de conseils, mais elle pouvait l’écouter et réfléchir avec lui. « Explique-moi ce qu’il se passe, tu peux prendre ton temps. » Carl n’avait pas à bâcler son récit, ni à omettre des détails, Chelsea se considérait assez forte pour tout entendre. La Cavanagh voulait tout comprendre, parce qu’elle n’en savait pas tant que ça sur la famille de son interlocuteur, même si la présence de son cadet dans leur appartement pouvait laisser croire le contraire. Chelsea commençait à faire le lien entre son éternisation à Brisbane et la situation de sa mère. Il devait fuir quelque chose, plus que de chercher à profiter au maximum de ce frère parti à l’autre bout du globe, quelque chose de grave devait se tramer en Europe pour qu’il en arrive à une telle extrémité. Elle oublia sa première supposition, parce qu’elle ne pouvait pas croire possible que l’adolescent abandonne une mère souffrante aux mains d’une personne malveillante. « Où est Keefe ? » Elle espérait qu’il ne l’attendait pas à l’aéroport, mais si c’était le cas elle aurait sûrement échoué à retenir Carl dans sa chambre.
 
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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptyLun 4 Déc 2023 - 20:00


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Il y a certes bien longtemps que Carl n'est plus chez lui en Irlande, mais certains réflexes perdurent encore lorsqu'il mentionne sa terre d'origine et tout ce qu'il y a laissé. Des souvenirs en très grand nombre et sûrement pas que des bons, mais aussi un bout de lui que le garçon n'a toujours pas le sentiment d'avoir retrouvé aujourd'hui. C'est peut-être parce qu'il n'a jamais réglé ce qui devait l'être avec son passé que ce dernier continue de le hanter, même à des milliers de kilomètres d'un bourreau parvenant lui aussi toujours à le tourmenter, à défaut que ses mains le puissent encore comme dans ses plus sombres souvenirs. Au fond de lui Carl n'a aucune envie de retourner dans ce pays éternellement associé aux pires années de sa vie, ce ne sera jamais un voyage susceptible de le faire rêver ou pouvant le rendre tristement nostalgique et si Keefe en est lui-même parti, c'est sans doute parce que l'un et l'autre ne s'imaginent plus y vivre. L'Australie ne lui a pas toujours réussi mais ici, au moins, Carl peut espérer avoir la paix ou du moins assez souvent pour ne pas être amené à regarder en arrière, sous peine de retomber dans le piège de son beau-père. C'est pourtant bien lui qui s'apprête à tout plaquer ce soir, lui dont les mots et les gestes sont affreusement confus face à Chelsea et lui dont les pensées finissent par s'orienter vers Adèle, avec la crainte de décevoir celle-ci. La rousse lui assure que leur autre colocataire ne lui a rien dit au sujet de leur brouille, prouvant une fois de plus que les deux jeunes femmes n'échangent quasiment rien ou seulement des piques, de quoi laisser présager le pire lorsque Carl sera parti. Son départ ne donnera probablement lieu à aucun miracle, le contraire serait même étonnant mais il se persuade une fois de plus que les choses ne s'en porteront pas plus mal sans lui, peut-être pour rendre sa fuite un peu plus facile. Et s'il leur rendait finalement service en s'évaporant, et s'il ne manquait même à personne une fois de retour en Irlande ? Son raisonnement est aussi bancal que l'ensemble de son plan et Chelsea semble également le penser, avançant même que le garçon doit avoir perdu la tête pour seulement imaginer les conflits secouant cet appartement se résoudre comme par magie sans lui. Ces deux-là ne seront de toute évidence jamais amies et ce ne sont pas sa présence ou sa disparition qui y changeront quelque chose, si ce n'est que seules dans cette colocation, Adèle et Chelsea auront encore plus d'occasions de régler leurs comptes. Et ce n'est pas ce qu'il veut Carl, pas alors qu'il n'a jamais abandonné l'espoir d'une paix entre elles, aussi compromise soit-elle. Il sait être optimiste pour les autres mais étonnamment jamais pour lui, et il serait aussi le premier à retenir ses colocataires par tous les moyens en trouvant pour cela de nombreux arguments – mais aucun que Carl parvienne là encore à brandir pour lui-même, tant les récentes confessions de son frère ont eu raison de ses capacités à appréhender les choses de façon rationnelle. S'enfuir n'est assurément pas la solution, non, mais il s'agit bien de sa première réaction face à ce trop-plein d'informations que ni son cerveau, ni son cœur ne peuvent officiellement encaisser. Demain il regrettera la moindre pensée qui aura été la sienne ce soir, tout comme il s'en voudra d'avoir imposé à Chelsea cette déplorable vision de lui.

La voilà prise de court par son début d'explications, et surtout par cette allusion à sa mère pour laquelle Carl estime avoir de bonnes raisons de s'inquiéter. Elle se retrouve après tout avec le pire homme qu'il connaisse sur cette terre, un homme censé l'aimer qui n'a semble-t-il jamais levé la main sur elle comme il a pu le faire sur ses fils, mais Carl est bien placé pour savoir qu'il faut une première fois à ces choses-là. Keefe désormais parti, il reste bien peu d'options à Hector pour expulser la colère grondant en lui et même si son frère lui a assuré que leur mère n'était pas en danger, il ne parvient pas pour autant à s'en rassurer. Parce qu'il connait Hector comme un homme que rien n'arrête, et cette simple pensée suffit déjà à considérablement l'agiter. À cet instant Carl revoit tout ou presque, envahi par des flashs qui ne reviennent habituellement plus que dans ses cauchemars mais s'avérant ici bien trop réels, au point qu'il en oublierait presque comment respirer. Son cœur s'affole, ses jambes et ses bras se mettent à trembler avant que finalement tout son corps ne s'y mette, sous les yeux impuissants et troublés de sa colocataire. La main de Chelsea est alors le seul rempart qu'il puisse trouver pour garder un pied dans cette réalité, sentant aussi bien l'angoisse que l'impression de perdre pied monter en lui comme une vague qu'il ne pourrait éviter. Ce n'est pourtant pas la première fois que la rousse se dresse entre ses démons et lui, leur rencontre provient même d'un épisode où Carl ne savait déjà plus comment s'en sortir et ce soir encore, c'est son aide que sa colocataire semble prête à lui offrir. Il n'est pas seul d'après elle et ces mots sont cruellement nécessaires, à défaut de lui apporter autant de réconfort qu'il l'aimerait. Sa main recouvrant la sienne n'en reste pas moins apaisante mais un terrible frisson le parcourt lorsque Chelsea l'invite enfin à se confier, saisissant bien que celle-ci a besoin de le comprendre pour tenter de l'aider. Il ne s'agit toutefois pas d'un sac évident à vider et pour cette raison, Carl s'enfonce dans un silence de plusieurs secondes sans réussir à parler ou encore à bouger, comme s'il se préparait à livrer le plus éprouvant des récits. Il ne sera sans doute pas très ordonné à l'image du chaos de ses pensées mais il aura au moins le mérite d'exister, une fois la prochaine question de sa colocataire étudiée. Car avant ça, Chelsea cherche à savoir où son jeune frère a bien pu passer quand lui-même tend à l'ignorer, en vérité. « Je crois qu'il est sorti, je.. j'espère qu'il va pas faire une bêtise. » Ce serait après tout de famille quand bien même Keefe a toujours été moins émotif que son ainé, lui conférant ainsi une bien meilleure résistance face aux épreuves de la vie. C'est en tout cas ce qu'il pensait avant de le découvrir plus vulnérable que jamais ce matin, espérant que l'adolescent n'est pas allé au devant de mauvaises rencontres comme on peut en trouver dans cette ville. Dix nouvelles secondes s'écoulent durant lesquelles Carl tente de reprendre son souffle, réunissant un peu de courage pour aborder la suite et prenant aussi tout son temps, comme Chelsea a pris soin de l'y inviter. « Tout ça c'est à cause du nouveau mari de notre mère. C'est.. quelqu'un de vraiment très mauvais. » il débute d’une voix chevrotante, tenant au même moment sa gorge sans que cela la rende moins douloureuse car c'est la même chose chaque fois qu'il en vient à parler de l'autre, ce dernier ne méritant même pas d'être nommé. « J'ai appris qu'il avait fait du mal à Keefe, comme il m’en avait fait à moi aussi. C’est son truc d’écraser les autres et avec moi, il.. s’est arrêté le jour où je suis parti. » Et Dieu sait qu'il ne parle pas facilement de cette partie de sa vie, même si ses séances chez une spécialiste tendent progressivement à rendre l'exercice un peu plus aisé. Cet homme que leur mère a épousé en secondes noces, les deux frères en ont peur et la distance n'y change rien, au même titre que le temps passé n'a strictement rien cicatrisé. « C’est pour ça que Keefe m’a rejoint ici, mais j’en connaissais pas la vraie raison avant ce matin. Je pensais qu’il était en sécurité là-bas, je.. ça aurait dû être le cas. » C'est ce qu'il pensait en choisissant le premier d'en partir, prenant volontairement ses distances pour permettre à son frère comme à sa mère de vivre un peu plus tranquilles. Soupirant faiblement tandis qu'il ravale une larme, le garçon n'est pas épargné non plus par un élan de culpabilité le prenant aussitôt au bide. « J’ai pas réussi à le protéger Chelsea, je suis le pire frère qui existe et je serai peut-être bientôt le pire fils aussi. » Oh, son père est sûrement d'avis qu'il doit déjà l'être mais ce dernier ignore tout de l'enfer que ses fils ont pu connaître, en ayant préféré les abandonner sans jamais se retourner. C'est parce qu'il est parti le premier que Patsy a fait entrer ce nouvel homme dans leur vie, et maintenant celle-ci se retrouve seule avec ce monstre sans qu'il ne sache exactement ce qu'elle risque. Subitement, son regard vient s'assombrir alors que Carl fixe un point devant lui, animé par autant de colère que de désespoir désormais. « Je sais pas ce que je ferais si je l'avais devant moi mais je.. je veux pas qu’il s’en sorte encore une fois. » La volonté de l'empêcher de sévir n'a jamais été aussi pressante, à tel point que le garçon en aurait presque des pensées violentes. Il a déjà imaginé un paquet de fois la façon dont il pourrait s'en prendre à lui alors même que Carl n'a rien d'un garçon impétueux ou revanchard, et c'est pire que tout maintenant qu'il connait l'ampleur du mal qu'il a pu faire à Keefe. C'est une raison de plus pour qu'il ne se retrouve plus jamais face à Hector, même si cela signifierait aussi ne jamais rien régler avec lui.

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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptySam 16 Déc 2023 - 16:00

Don't let your demons take the lead
feat @Carl Flanagan & Chelsea Cavanagh 

L’ignorance dans laquelle se trouvait Carl ne devait rien arranger à son état, comment son petit frère avait-il pu sortir sans le prévenir ? Chelsea n’arrivait pas à le comprendre, même si elle avait elle-même fait des fugues par le passé, elle l’avait fait principalement pour fuir une relation dysfonctionnelle avec sa mère, celle des Flanagan ne lui paraissait pas en mauvais état. Elle avait justement besoin qu’il lui donne le plus de précisions possibles, parce qu’elle n’en connaissait pas tant que ça sur sa situation familiale finalement. L’étudiante en photographie ne pouvait pas le considérer comme un jeune homme empli de secrets, parce qu’il n’était pas si difficile de lire en lui, si elle n’était pas au courant de ses problèmes c’était uniquement parce qu’il les avait gardés pour lui. Il ne se considérait peut-être pas assez proche d’elle pour lui en parler plus tôt, même s’ils avaient déjà discutés de choses intimes ensemble. Chelsea se rappelait l’avoir quelque peu froissé en exprimant son opinion, elle allait donc faire de son mieux pour que cela ne se reproduire pas ce soir. Le sujet qu’ils allaient aborder allait être plus lourd, elle le sentait. Il le lui confirma en évoquant un beau-père qui n’avait pas une once de bienveillance. La rousse avait froncé ses sourcils, elle ne le quittait plus des yeux. Il ajouta qu’il avait fait du mal du Keefe, après s’en être pris à lui. Elle n’avait pas besoin de plus de détails pour comprendre que cette maltraitance dont il parlait, devait être tout autant physique que psychologique. Chelsea se mit à serrer sa main dès que son imagination se mit à s’emballer. Carl lui expliqua que c’était pour cette raison que son cadet était venu ici, pour le fuir. Apprendre qu’il n’était pas en sécurité chez lui avait dû être dévastateur, mais Keefe ne pouvait probablement pas rester ici alors que leur mère se trouvait encore en Europe. « Je suis désolée d’apprendre ça. » Dit-elle avant de continuer à écouter ses récits. Il se sentait coupable de ne pas avoir réussi à le protéger, mais comment aurait-il pu réussir à le faire en se trouvant si loin de lui ? Est-ce qu’il éprouvait de la culpabilité de s’être installé ici ? « Tu dois le penser parce que tu es son grand-frère, mais tu n’es pas Superman. » Il ne pouvait pas s’envoler jusqu’en Irlande et mettre cet homme hors d’état de nuire en une minute. Elle s’imaginait qu’il ne devait pas être quelqu’un de frêle et qu’il connaissait pertinemment la crainte qu’il pouvait aspirer à Carl. « Tu n’y es pour rien, il est l’unique responsable. » Chelsea ne voulait pas partager la faute, même si d’autres personnes ne seraient pas gênés d’inclure sa mère, celle-ci était probablement aveuglée par des sentiments qui existaient pour des raisons obscures. Elle était elle-même incapable de se détacher de ce qu’elle ressentait pour son meilleur ami, alors qu’elle n’était même pas en couple avec lui, cela devait être encore plus compliqué de le faire dans ce cas-là. « Tu ne sais pas s’il s’en prend à ta mère, alors je sais que c’est facile à dire, mais évite de te faire des films là-dessus. » Elle était adulte, elle devait avoir plus de répondant que ses deux fils ou même un entourage qui pourrait la protéger là-bas. Carl se demanda ce qu’il ferait si son beau-père se trouvait devant lui, elle sentit son envie de lui rendre la monnaie de sa pièce jaillir. « Je ne pense pas que la violence résoudra ton problème. » Parce qu’il n’était pas de taille, mais surtout parce que cela pourrait se retourner contre lui, même si elle ne connaissait rien des lois de son pays. « Avant tout il faut t’assurer que ton frère ne fera pas de bêtises, ensuite que ta mère va bien. » Est-ce qu’elle allait faire preuve d’honnêteté avec un simple coup de fil ? Il lui serait plus aisé de mentir ainsi, mais elle ne savait pas si celle-ci pouvait faire le déplacement. « Tu ne l’as jamais invité à Brisbane ? » Il ne l’avait pas invité une seule fois dans cet appartement, mais elle savait que cela pourrait être ardu, entre la distance à parcourir et la somme à débourser. « Même si tu ne peux pas la voir ou qu’elle ne subit aucune maltraitance, tu peux toujours te renseigner sur les démarches que tu peux entreprendre, je suis sûre qu’il existe des associations pour te venir en aide. » Tout le monde n’avait pas le réflexe de se diriger vers elle en cas de besoin et pourtant, elles existaient pour ça. « Keefe peut rester autant de temps qu’il le voudra, en tous cas. » Chelsea ne pensait pas qu’Adèle s’en formaliserait. Le logement qu’ils occupaient n’était pas gigantesque, mais il y serait mieux que dans une maison dans laquelle il pouvait être malmené à tout instant. « Tu vas peut-être trouver ça extrême mais... » L’étudiante en photographie avait eu une idée qui pourrait l’aider à le rassurer. « Tu pourrais peut-être mettre quelque chose sur son portable pour le pister ? » Parce qu’elle ne savait pas ce qu’il pourrait lui passer par la tête, il valait donc mieux que Carl soit capable de le localiser n’importe quand. Tous les moyens étaient bons à prendre pour le protéger, surtout lorsque celui-ci ne mettait pas en danger son colocataire.
 
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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptyLun 1 Jan 2024 - 20:00


☾ don't let your demons take the lead
Backpack and a flat cap turned to the back as I packed my clothes up. I don't wanna live this way, gonna take my things and go, but. If things change in a matter of days, I could be persuaded to hold on. I don't wanna run away. And one of these days I might just show that, put my home in a suitcase, tie both shoe laces, and hope that things change.
@Chelsea Cavanagh ☆ CARL FLANAGAN
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tw: maltraitance infantile

Il croit sans en être toutefois sûr que son frère est allé s'aérer l'esprit, bien incapable en vérité de présumer où Keefe peut actuellement se trouver et ce flou ne l'aide pas vraiment à se tranquilliser quand il se prend un peu trop à y penser. Se pourrait-il que l'adolescent fasse des bêtises comme son ainé le redoute ? Carl est depuis longtemps passé maître dans l'art de s'imaginer le pire mais les circonstances sont particulières cette fois, il a pu voir ce matin quelque chose s'éteindre dans le regard de son frère et cette image, le garçon ne peut désormais plus la sortir de sa tête. Parce que Keefe était jusqu'ici l'élément optimiste et joyeux de leur duo, il refuse d'imaginer ce dernier devenir aussi triste et morose que lui et pourtant, c'est apparemment ce qui arrive à tous ceux passant un jour entre les mains d'Hector. Ce monstre l'a détruit quand il n'était encore qu'un enfant et cette autre vérité, Carl ne peut plus la cacher à Chelsea car pour comprendre son inquiétude et son désir de partir, il faut aussi saisir la raison de ses rapports compliqués avec sa terre d'origine. Elle se dit désolée et il baisse la tête par réflexe, désolé à son tour de lui infliger une telle discussion et de noircir ainsi sa soirée. Chelsea n'a rien demandé après tout et la voilà maintenant mêlée à leurs histoires de famille sur lesquelles plane toujours le spectre de la maltraitance qu'il a subie, sans pouvoir imaginer avant aujourd'hui que son frère n'avait lui non plus pas été épargné. C'est un coup dur pour Carl, sûrement la pire chose qu'il pouvait apprendre à ce stade et entendre de la bouche de sa colocataire qu'il n'y est pour rien ne décharge par pour autant l'immense culpabilité qui l'écrase ce soir. Quitter Carrick devait être la solution pour retirer à Hector son jouet de toujours, à aucun moment il n'a pensé que Keefe deviendrait sa nouvelle cible et cette erreur qu'il a commise, Carl ne pourra certainement jamais se la pardonner. Quant à son départ précipité, il doute de plus en plus de parvenir à confronter son beau-père une fois de retour chez lui car si les années ont bien prouvé quelque chose, c'est qu'il n'a jamais réussi à s'endurcir ni à tenir tête à quiconque – et à ce sujet, Chelsea aurait pas mal de choses à dire. Il peut abandonner son projet par crainte d'être éternellement faible face à Hector, mais il peut plus difficilement accepter l'idée de laisser sa mère aux mains de ce dernier, sans être certain que Patsy ne court vraiment aucun danger. Hector ne lui ferait sans doute aucun mal mais comment s'en assurer, et comment surtout faire confiance à un type auquel il doit l'ensemble de ses complexes et de ses traumatismes ? Songer à la solitude de sa mère éveille déjà en lui les pires idées, mais Chelsea est d'avis qu'il ferait mieux de ne pas se torturer sans certitude. « Je sais mais.. ma mère, elle est malade depuis longtemps. Le genre de maladie qui rend vraiment triste, elle a ça depuis ma naissance. » Et sa colocataire serait honnêtement en droit de penser que cette famille est compliquée au possible, car c'est à se demander quelles cases ils ne cochent pas déjà. Un père déserteur, un beau-père tyrannique et violent, une mère profondément mélancolique et un fils ainé cumulant à lui seul bon nombre de problèmes... jusqu'ici, son petit frère était le seul à pouvoir se vanter de plutôt bien s'en sortir, et Carl n'a pas envie de devoir pour ça employer le passé. « J'ai tellement peur pour Keefe, je l'avais jamais vu aussi abattu que ce matin. Il a toujours le sourire en temps normal et là.. c'est comme s'il en restait plus rien. » Il déteste d'autant plus Hector d'être parvenu à effacer ce précieux sourire, espérant malgré tout que Keefe finira par le retrouver et qu'il s'en relèvera surtout mieux que lui car il y a bien assez d'un garçon perturbé dans la famille, se dit-il. L'adolescent est plus résistant que ne l'est son frère, c'est l'espoir que Carl se permet donc d'avoir avant de remuer énergiquement la tête lorsque sa colocataire l'interroge sur une possible venue de sa mère sur le sol australien. « Oh, non. Je suis pas sûr qu'elle serait en état de faire le voyage et de toute façon, elle va jamais nulle part sans mon beau-père. » Pas de Patsy à Brisbane sans Hector donc, et cette simple pensée vaut au garçon les pires sueurs froides. Il peut survivre à beaucoup de choses Carl, mais probablement pas à un retour aussi brutal de son passé là où il a construit son tout nouvel équilibre. « Je préfère encore mourir que de le voir arriver dans cette ville Chelsea, c'est le seul endroit où je me sentais à peu près à l'abri jusqu'ici. » Tout est relatif si l'on considère les différentes agressions que Carl y a connues mais aucune ne surpassera jamais les neuf années de maltraitance sous la coupe de son beau-père, aucune.

« Merci beaucoup. » il souffle timidement quand elle affirme que son frère peut rester autant de temps qu'il le souhaite dans cet appartement, balayant volontairement ses précédentes paroles pour y revenir un peu plus tard, le temps d'y réfléchir. Carl a de la chance que ses deux colocataires acceptent aussi bien la venue de son frère, tout aurait été bien plus compliqué s'il s'était encore trouvé en famille d'accueil et tout cela le persuade d'avoir fait le bon choix, sans risque de pouvoir le regretter. Ses traits s'animent toutefois sous le coup de la surprise face à la dernière proposition de Chelsea, celle-ci reconnaissant après tout la première que son idée puisse être un peu extrême. « Comme.. une sorte de mouchard, tu veux dire ? » Il s'interroge Carl, serait-il prêt à aller jusque là pour vérifier que son frère ne se laisse pas dériver ? Bien sûr, cela ne peut que faire écho à des pratiques qu'il s'était juré de laisser pour de bon derrière lui mais en les utilisant pour la bonne cause, serait-ce vraiment si terrible ? « Je crois qu'il m'en voudrait beaucoup de le surveiller mais d'un autre côté, ce serait pas du tout contre lui. Et puis ces choses-là, pour moi, c'est pas très compliqué. » Il hausse les épaules, ne pensant pas apprendre quoi que ce soit à Chelsea alors que cette partie de lui ne l'a jamais trop offusquée. Peut-être bien que Carl se note d'essayer, ne serait-ce que pour s'assurer que cela serait réellement à sa portée et ce, même s'il y gagnera inévitablement une certaine culpabilité. « Tu garderas le secret pas vrai ? Je veux vraiment pas que Keefe l'apprenne, il pourrait croire que je lui fais pas confiance alors que mon seul souhait, c'est être sûr qu'il va bien et qu'il fera rien d'insensé. » Il y a beaucoup de choses que son frère pourrait faire s'il se sent perdu, des mauvaises rencontres par exemple, et cela pour ne pas envisager encore pire. Carl fera tout le nécessaire pour l'éviter, quitte à devoir pour ça garder un œil en permanence sur lui et pas de la plus honnête des manières, certes. « Et pour ma mère.. est-ce que tu voudras bien m'aider à faire des recherches sur les associations dont tu parlais ? Tout seul je saurais pas vraiment par où commencer. » Chelsea doit avoir raison, des recours existent forcément pour protéger Patsy à distance et c'est bien le minimum qu'il puisse faire, en tant que fils se sentant déjà bien assez impuissant. D'un bref regard jeté à son sac de voyage, Carl finit par pousser un léger soupir. « Je.. j'imagine qu'on peut déchirer ces billets maintenant. » Il semble retrouver la raison et réaliser que sa place ne cessera jamais d'être ici, auprès d'un frère qui a encore besoin de lui. L'Irlande n'est pas la solution, Carl en prend enfin conscience et cette discussion était de toute évidence nécessaire, même s'il appréhende que cet épisode parvienne désormais aux oreilles de son autre colocataire. Et ces billets, peut-être espère-t-il que Chelsea les déchirera pour lui avant de les faire disparaître, pour que plus aucune trace n'en reste.

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Message(#)(calsea #4) don't let your demons take the lead EmptyDim 11 Fév 2024 - 12:12

Don't let your demons take the lead
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Plus elle en apprenait sur lui et famille et plus Chelsea avait de la peine pour lui. La rousse avait comprit avec les années qu’il existait un distributeur de chance  des plus aléatoires, celui-ci semblait avoir plus qu’esquivé le jeune homme. La vie était injuste, elle mettait des obstacles à l’épanouissement beaucoup plus hauts pour certains que pour d’autres, mais le Flanagan lui cumulait ceux qui paraissaient insurmontables. La Cavanagh s’était souvent plainte de sa mère, mais elle savait à présent qu’elle pouvait relativiser, car elle devinait qu’il devait quelque peu se sentir responsable de son malheur, puisqu’elle souffrait d’une sorte de dépression chronique depuis sa naissance. Une impression qui devait être dévastatrice, un mal qui devait tout autant affecter son petit-frère. Elle se demanda si elle devait ou non chercher à savoir si elle avait tenté de se guérir, puisqu’au final les deux réponses seraient déprimantes. Si elle n’avait rien fait cela voulait dire qu’elle se condamnait à rester dans cet état, si elle avait à l’inverse essayé de s’en sortir cela aurait été le signe d’un échec cuisant, laissant penser qu’il n’y avait rien à faire pour la sauver. Chelsea préféra finalement ne pas s’exprimer sur la santé de sa mère, pour se concentrer sur Keefe. Il n’avait jamais été aussi démoralisé selon ses dires,  son cadet avait choisi le pire endroit pour disparaître puisqu’il n’y était même pas familier. ]« Il a sûrement porté un masque pour ne pas t’inquiéter tout le temps. » Carl étant une personne des plus sensibles et anxieuses, c’était fort probable. La rousse avait essayé de l’encourager à faire venir sa mère jusqu’ici, mais celle-ci était trop enchaînée à son compagnon pour envisager le moindre déplacement sans lui. Le brun employa des termes forts pour exprimer son désir de ne absolument jamais le voir dans les parages. « Ok alors on va oublier cette idée. » Elle était foireuse, tout autant que celle du jeune homme qui avait pris un billet d’avion sur un coup de tête. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était le rassurer sur le fait que son frangin pourrait traîner sous ce toit autant de temps qu’il en aura besoin. Chelsea savait qu’il n’y avait rien de plus précieux que les liens du sang, alors elle était prête à faire preuve de patience, tolérer d’être plus entourée qu’à son habitude dans leur appartement. Il n’était de toute façon pas un garçon très embêtant, ce Keefe. Cependant, il ne pouvait pas se permettre de traîner dans la nature sans avertir personne, c’est pour cela qu’elle lui proposa de la surveiller à distance. « Oui un mouchard. » Qu’elle lui confirma, même si elle aurait tout bonnement détesté qu’on lui en appose un, elle n’était pas contre en imposer un à un adolescent qui pouvait se mettre en danger. Elle aurait pu se proposer de se désigner comme coupable si jamais il découvrait le pot aux roses, mais cela n’aurait aucunement été crédible, compte tenu du passif de Carl et du fait qu’il n’était pas un proche à elle. « Il faut parfois aller loin pour protéger ceux qui nous sont chers... » La Cavanagh n’usait pas de la technologie pour ça, elle utilisait plutôt ses poings ainsi que sa prétendue grande gueule. Deux moyens qui ne conviendraient pas du tout au jeune homme et qui n’étaient pas adéquats dans cette situation. Pister Keefe sans qu’il ne le sache était pour elle la meilleure des solutions pour préserver au maximum leurs rapports. « Bien sûr, je serai une tombe. » Il serait malvenu de dévoiler ce secret alors qu’elle en était l’initiatrice, sans compter qu’elle n’en tirerait aucun gain. Carl recommença à parler de sa mère, il se montra plus qu’intéressé par son idée de contacter les associations locales. Elle était persuadée qu’il devait en exister plus d’une, ce fléau étant malheureusement mondial et plus répandu qu’on ne pouvait l’imaginer. ]« Oui je peux faire ça. » Les deux pays avaient l’avantage d’user de la même langue, la tâche ne lui paraissait donc pas très compliquée. Il mentionna la possibilité de déchirer les billets, elle comprit que l’utilisation du pronom on voulait dire qu’il ne se sentait pas capable de le faire lui-même. Chelsea n’allait pas se faire prier davantage pour le faire d’elle-même, elle les saisit et les lacéra. ]« Je te laisse en faire ce que tu veux à présent. » Elle sous-entendait par là qu’il était libre de choisir où est-ce qu’il allait faire disparaître ces morceaux de papiers, si jamais il craignait qu’Adèle ne finisse par tomber dessus. La rousse ne voudrait pas qu’elle lui tombe dessus à cause de cela, bien qu’elle ne soit pas certaine d’être silencieuse à ce sujet, puisqu’une part d’elle continuait de penser qu’elle avait contribué à cette envie de s’envoler. Cette Shephard avait intérêt de lui donner des limites claires si elle ne comptait pas avoir la moindre romance avec lui, il était hors de question que leur colocataire ne lui fasse de faux espoirs...

FIN DU RP
 
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