ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elle songe à l’embrasser. Une seconde durant, perdue dans ses yeux à l’infinie gentillesse, Flora s’autorise à croire que si elle approchait ses lèvres des siennes, Elijah raffermirait sa prise sur sa taille et lui rendrait son baiser. Il n’existe pas de réalité dans laquelle l’héritier la voit comme elle le perçoit, pas une où elle est une autre que celle à qui il a donné une chance lors d’une visite ennuyeuse à Weatherton, mais l’espace d’un instant la petite souris jure remarquer une étincelle dans son regard azur là où la malice qui s’y reflète habituellement est reléguée au second plan. Il ne peut pas voir le monde avec la tendresse qu'il lui renvoie, pas sourire aussi délicatement à tous les visages qu’il fait s’égayer, pas être aussi tendre dans une réalité aussi dure - Elijah est l’héritier d’un empire, un fruit issu du plus vieux vice qui régit les règles de ce monde, et la brune se refuse à croire qu’il puisse être aussi sentimental avec chaque individu qui croise sa route. Pourtant, et ce malgré toutes ses ridicules déductions erronées, le brun lui avait démontré à plusieurs reprises qui il était et ce peu importe l’affection qu’elle s’obstinait à faire transpirer au travers de ses moindres faits et gestes. Peut-être avait-elle manqué de ces regards bienveillants, de ces caresses dans le haut du dos et de ces baisers sur la tempe alors qu’elle n’avait été qu’une enfant - et peut-être les retrouvait-elle avec un peu trop d’intensité chez Elijah en leur accordant bien plus de symbolique qu’il n’en avait jamais été question. Chercher à comprendre l’aidait d’une certaine façon à mieux appréhender ses ressentis, mieux prévoir les sursauts de son coeur et les papillons qui se mettaient à tourbillonner dans son estomac sans prévenir, mais ne parviendrait jamais à la faire se sentir moins pathétique pour autant. Elle l’était - mais était-elle légitime quant à se blâmer, ou cela signifiait-il simplement qu’elle était plus vivante que l’architecte prétendait ne plus jamais être en mesure de l’être ? À contrecoeur, une légère brise s'immisce à nouveau entre leurs deux corps encore ridiculement proches il y a quelques minutes et la brunette sourit doucement. Elijah est délicieusement vivant, plus expressif qu'il ne le réalisera jamais, et les courbes de son sourire révèlent avec elles ce parfum de son enfance que Flora croyait à tout jamais oublié. L'héritier la fait prudemment tourner sur elle-même, sa petite main blottie dans la sienne qui l'encourage à faire un tour sur son axe, et Flora se laisse aller à l'exercice en se languissant de la dopamine qui lui sera délivrée lorsqu'elle retrouvera ses yeux contemplatifs qui brûlent sa peau à chaque instant. Elle aimerait lui dire à quel point elle se sent heureuse dans ses bras, à quel point elle s'y sent en sécurité et parvenir à lui décrire l'apaisement qu'il fait naître en elle à la force de son regard - mais elle en est incapable, et se contente de parcourir ses iris au travers des larmes rieuses qui baignent les siennes. « Woah – attention, mademoiselle Constantine » Comme détachée de la réalité, la brune réalise tout juste la précarité de son équilibre lorsque les mains tièdes qui la soutiennent s'appuient sur sa peau pâle avec plus de fermeté qu'elles en ont l'habitude, sans jamais que le contact ne soit brute d'une quelconque façon. Son sourire se fait reconnaissant en direction du grand brun qui la surplombe de sa prévenance, et Flora secoue gauchement la tête en passant l'une de ses mains dans ses mèches désordonnées qui cascadent de part et d'autre de ses traits poupons. « Je vais bien, merci – je suis juste un peu… submergée » confesse-t-elle avec une surprenante pudeur, usant de son sourire attendrissant caractéristique comme s'il s'agissait là d'une chose qu'elle avait à se faire pardonner. Comme si s'égarer dans leur moment était un péché. « Et si on redescendait, se remettre de nos efforts ? » Elle acquiesce doucement à cela, une mine légèrement coupable sur ses traits. Elle a davantage besoin de se ressaisir que lui ne semble être ne serait-ce effleuré par un dixième des émotions qui la traversent. « Mais je peux encore rester – enfin, je ne suis pas pressé. » Son sourire se veut plus tendre qu'il ne l'est déjà à cette précision légèrement précipitée, et elle échappe un rire doux. Elle aimerait beaucoup qu'il reste à ses côtés, le lui a fait comprendre un peu plus tôt, et bien qu'il se soit montré prudent quant à ne pas passer la nuit sous peine d'inquiéter leurs chats, Elijah la flatte particulièrement à préciser ainsi ne pas chercher à tout prix à échapper à elle et son alcool de malheur. Elle n'aurait pas été jusqu'à penser qu'il veuille la fuir - mais est heureuse de le lui entendre dire. « Tu peux rester aussi longtemps que tu le souhaites. » chuchote-t-elle sans vraiment s'en rendre compte tandis qu'ils prennent la direction de la trappe, sa démarche un peu vacillante ayant toutes les raisons de susciter l'inquiétude qui plane sur les traits habituellement si sereins de l'héritier.
Devancée par celui à l'expression particulièrement sceptique face à la précarité de l'échelle, Flora est secouée d'un rire puis d'un second face à la prudence attendrissante qu'il met en œuvre pour parer à tout accident. Elle a déjà loupé cette échelle - Millie aussi, et leurs atterrissages sourds sur le parquet ne leur ont jamais rien valu d'autres que des larmes de rires et quelques hématomes. Il est toujours bien plus aisé de se hisser ici, sobre, que de vouloir en partir en l'étant bien moins, et la brune ne peut que saluer celui aux mains impossiblement chaudes et stables pour la ramener à l'étage inférieure tout en douceur. Ses bras se tendent naturellement vers lui et Elijah ne met qu'une poignée de secondes à la réceptionner pour amortir son atterrissage souple sur le sol, la relâchant si tôt son équilibre retrouvé et se chargeant à sa place de refermer la trappe malgré ses protestations – elle en était tout à fait capable seule, après tout. De nouveau au salon, ses idées peinant à s'éclaircir malgré les pas qu'elle aligne vaillamment en direction du canapé, Flora marque une pause pour coiffer ses cheveux en un chignon désordonné à l'aide d'un crayon. Elle a l'impression de mieux parvenir à respirer ainsi, mieux réfléchir également, et la brunette marque une pause égarée dans sa pièce à vivre en regardant autour d'elle. « En tout cas, je suis conquis par tes goûts musicaux » À la recherche de quelque chose qu'elle ne trouve pas, Flora porte machinalement ses doigts dans sa nuque pour y gratter distraitement sa peau, lui conférant un air tout à fait égaré jusqu'à ce qu'elle se reporte sur son invité au moment où celui-ci reprend la parole. « Bah alors, tu vas rester plantée là ? » De fulgurantes nuances chaudes maquillent ses joues à la vue du véritable dieu grec à demi allongé dans son canapé, son regard aussi moqueur qu'il est doucement amusé ne l'aidant en rien à se souvenir de ce qu'elle cherche désespérément. « Contente que mes goûts musicaux te plaisent – tu prendras bien un dernier verre, mh ? » enchaîne-t-elle en esquissant un sourire fatigué aux courbes pourtant légères. Elle est épuisée, mais victime d'une fatigue saine et qui ne lui est pas déplaisante. Retrouvant finalement la vue du soju, Flora s'en approche pour leur en servir deux verres, posant ces derniers à sa hauteur sur la grande table du salon le temps de les remplir. S'exécutant ainsi dans le dos du pacha non loin, la brune se laisse bercer par la mélodie qui flotte tout autour d'eux, soudainement assalie de réflexions profondes réveillées par son état d'ébriété qui s'il a déjà été plus avancé n'en demeure pas moins notable. Les verres généreusement remplis, la brune s'avance dans le dos de son invité et lui tend le sien dans un sourire, trinquant avec lui avant de descendre d'une traite bien trop téméraire le contenu qui s'y trouve - mais n'esquissant pourtant pas la moindre grimace, évacuant un simple souffle d'aise en se penchant vers le dossier du sofa pour y croiser ses bras sur lesquels elle vient appuyer sa tête. « Je suis contente de t'avoir montré ce restaurant et de t'y avoir croisé. » avoue-t-elle à voix basse, penchant la tête pour le regarder avant d'abandonner ses chaussures là où elle se trouve et d’enjamber souplement le dossier du canapé pour venir aux côtés du brun. S'affaissant dans une position assise, se couvrant machinalement du plaid qu'elle partage tout naturellement avec Elijah, Flora échappe un nouveau souffle plus profond que le précédent – elle pourrait laisser le divan l'avaler toute entière et s'endormir d'une seconde à l'autre, si ce n'était pour ses paupières qui restent résolument ouvertes.
Le silence s'installe, confortable et ponctué des notes qui rythment paisiblement l'appartement. Les moments de calme sont toujours paisibles en compagnie de l'héritier, et la brune pourrait s'endormir ainsi ou passer le restant de la nuit de cette même façon qu’elle ne s'ennuierait pas, ni ne trouverait le temps long. Pourtant, sans trop savoir pourquoi, Flora est celle qui vient le briser alors que son regard est rivé sur un point invisible par delà les fenêtres de son balcon. « Parfois, Sydney me manque. » chuchote-t-elle sans trop comprendre pourquoi elle ressent le besoin de l'exprimer à voix haute. Sa ville natale, celle où elle est née et où elle se voyait grandir, lui manque fréquemment et ce à certaines périodes plus que d'autres. En fin d'année notamment, à l'approche des fêtes, la petite brune ne peut s'empêcher de se remémorer des souvenirs assidûment entretenus par sa mémoire – ceux d'une autre vie, partagés avec ses parents, bien avant qu'elle ne bascule à tout jamais et la garde avec elle dans les profondeurs de sa tragédie. Sydney lui manque, sa mère lui manque, son père et tous les projets qu'avait la petite fille perchée sur sa fenêtre lui manquent. « Sydney me manque » répète-t-elle « et de moins en moins de choses me retiennent ici » poursuit-elle sans jamais retrouver le regard de celui à ses côtés. Elle ignore d'où Elijah tient cette faculté à la faire s'ouvrir à lui, et pour l'heure Flora est incapable de dire si elle la déteste ou la trouve réconfortante. Si c'est une bonne chose, ou une énième illusion à laquelle l'héritier la fait croire. « J’ai perdu Weatherton et James dans le processus, maintenant Blake, et je ne sais pas si Brisbane est vraiment faite pour moi. » Sans doute son cousin dirait d’elle qu'elle était dramatique s'il l'entendait. Probablement lui ferait-il comprendre, comme pour son poste, qu'elle se comportait à nouveau comme une enfant ingrate à la volonté limitée. Et peut-être avait-il raison – mais elle n'en demeurait pas moins malheureuse et perdue, et sans doute que si ses yeux ne parviennent à s'embuer c'est car ils n'ont plus de larmes à pleurer tant ils en ont versé ces derniers mois à ce sujet. « Est-ce que… est-ce que tu t'es déjà senti perdu au point de ne plus savoir qui tu es ? » l'interroge-t-elle après une nouvelle pause, laissant basculer sa tête dans sa direction pour intercepter son regard océan, ses bras enroulés autour de son propre buste sous la couverture. « Est-ce que parfois tu... tu regrettes de ne pas être resté à New York ? » Ses yeux ambre naviguent timidement dans les siens, et Flora se tait à nouveau en se pendant à ses lèvres.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
De retour dans le salon, l'héritier retrouva une atmosphère plus terre-à-terre, dont la simplicité presque banale revêtait un caractère aussi réconfortant qu’étrangement frustrant. Le temps qu’il passait aux côtés de Flora était rythmé par des moments comme celui-ci, familiers et spontanés, qui leur conférait la sensation de se connaître depuis toujours, à la façon de deux vieux amis qui avaient tout traversé ensemble et qui n’avaient besoin de rien de plus qu'un bref échange de regards pour se comprendre ; plus rarement, mais de manière non moins notable, ils avaient également partagé quantité de moments presque surréalistes, à la spontanéité tout aussi prégnante mais aux connotations radicalement différentes. Des moments où toute notion du temps semblait disparaître – et si le temps qui s'écoulait n'avait jamais été une considération à laquelle ils accordaient le moindre crédit lorsqu'ils étaient aux côtés l’un de l'autre, il allait jusqu'à ne plus exister dans ces instants particuliers. Ils avaient toujours la capacité d'occulter le monde qui les entourait lorsqu’ils étaient à deux, mais dans ces moments précis, seuls comptaient leurs regards aimantés l’un à l’autre et les émotions qu'ils faisaient naître l’un chez l'autre en se regardant de cette façon si particulière. L’apaisement que suscitait Flora en lui rivalisait toujours avec la tension qui lui assaillait les entrailles à sa simple vue, mais à certains instants, cette dernière manquait de lui couper le souffle et de lui faire perdre la tête. Après des mois passés à ignorer ces moments dont la fréquence et l’intensité n'avaient fait que croître au fil du temps, et à tenter de leur préférer ces moments plus anodins qui, bien que délicieux, n’en devenaient que plus frustrants, Eli avait fait le pari de cesser de réprimer ce que lui hurlaient ses instincts les plus forts, et il avait perdu.
Il avait perdu, et le goût de la défaite avait été horriblement amer pour celui dont les habitudes étaient celles d’un vainqueur. Accepter cet échec avec grâce n’avait pas été une mince affaire, et Eli avait infligé à Flora des moments houleux avant d’y parvenir. Mais maintenant que Blake ne faisait plus partie de l'équation, l’héritier n’osait pas pleinement croire à l’espoir qui le titillait impitoyablement et s'évertuait à lui faire croire que le moment était venu de lancer une nouvelle fois les dés. Il existait bien des signes qui lui indiquaient que, cette fois-ci, il pouvait espérer autre chose qu'un nouvel échec cuisant – il n'était pas étranger à la façon dont elle l'avait regardé à la lueur chaleureuse des lampions qui illuminaient sa terrasse, et qui avaient mis en valeur les teintes écarlates qui avaient coloré ses joues, dont il refusait de croire qu'elles étaient le seul produit de l'alcool qu'elle supportait moins bien que lui et de l’effort physique que leur avait coûté les danses effrénées qu'ils avaient partagées. Pourtant, ce fut bien ce dernier qu'il prétexta lorsque l’émoi se fit un peu trop fort et que les pensées intrusives catalysées par le désir que Flora éveillait en lui menacèrent de l’emporter sur celles, plus rationnelles, auxquelles il tentait toujours de se cantonner. Alors qu’il avait menacé de se laisser submerger par l’intensité avec laquelle leurs regards s’étaient accrochés, et manqué de céder à l’appel impitoyable de toutes les envies qu’elle avait le don de faire naître d’un simple sourire timide, il avait finalement préféré battre en retraite, avec une prudence qui ne lui était nullement habituelle, lui qui avait pour habitude de suivre ses instincts les plus impulsifs et ses envies les plus capricieuses. Fidèle à lui-même, il n’avait rien laissé transparaître de ses réflexions intérieures en proposant à Flora de retourner au salon, abritant ses états d’âme derrière son sourire éclatant, qui n’avait fait que s’élargir d’avantage lorsqu’elle l’avait invité à prolonger sa visite aussi longtemps qu’il le désirait.
Il ne s’était pas départi un instant de cet increvable sourire en aidant Flora à regagner l’étage inférieur en toute sécurité, en l’escortant jusqu’au salon ni en la taquinant lorsqu’elle avait tardé à le rejoindre sur le canapé, dans lequel il avait confortablement pris place, gagné par une aisance facilitée par le changement d’atmosphère. Il lui était nettement plus simple de garder contenance maintenant que leurs visages n’étaient plus suffisamment proches pour que leurs souffles se mêlent et que ses doigts ne parcouraient plus, aussi chaste fût le geste, les courbes de ses hanches pour en guider les mouvements alors qu’ils dansaient ensemble. Maintenant qu’elle se tenait à une paire de mètres de lui, le teint toujours rosé et le regard quelque peu hagard, l’héritier parvenait même à la taquiner avec sa légèreté caractéristique, comme s’il n’avait pas cru perdre le peu de moyens dont il disposait face à elle à peine quelques minutes auparavant. « Va pour un dernier verre », claironna l’héritier sans se laisser le temps d’hésiter, maintenant qu’il avait définitivement décidé que sa moto passerait la nuit à Fortitude Valley. Il ne put s’empêcher de tourner la tête lorsqu’elle s’éloigna jusqu’à quitter son champ de vision, cherchant à la regarder jusqu’au moment où sa contemplation aurait été synonyme de torticolis, et se résignant finalement à reporter son regard devant lui en attendant qu’elle ne revienne avec le verre qu’elle lui avait promis. Il ne distingua pas les pas feutrés de la petite souris lorsque cette dernière revint à ses côtés, sa progression masquée par la musique ambiante, et ne constata sa présence à ses côtés que lorsqu’il vit un verre presque rempli à ras-bord se matérialiser dans son champ de vision. Il tourna aussitôt la tête sur le côté, levant la main pour attraper avec un sourire reconnaissant le soju qu’elle lui tendait, et trinqua joyeusement avant d’en prendre une gorgée plus raisonnable que celle qui disparut entre les lèvres de Flora. « Sacrée descente, mademoiselle Constantine », fit-il remarquer en arquant un sourcil amusé mais non moins bienveillant. Bientôt, elle s’accouda au dossier juste à côté de sa tête et son parfum devenu familier vint lui chatouiller agréablement les narines. Il releva les yeux vers elle et sourit affectueusement à l’aveu murmuré pratiquement dans le creux de son oreille. « Et moi, je suis heureux que tu me l’aies fait découvrir, et d’avoir eu la brillante idée d’y venir ce soir », renchérit-il posément, les yeux brillants, avant de se déplacer très légèrement pour lui faire un peu plus de place lorsqu’elle vint le rejoindre avec une agilité surprenante, compte tenu de l’alcool qu’elle avait ingéré jusque-là et qui avait déjà failli avoir raison, une première fois, de son équilibre devenu précaire. Avec un sourire reconnaissant, il accueillit le plaid qu’elle avait étendu de manière approximative sur ses genoux. Gagné par cette sérénité qu’ils avaient le don de partager tous les deux, Eli se complut dans le silence confortable qui s’installa entre eux, pratiquement immobile à l’exception des gestes qu’il fit à intervalles réguliers pour porter son verre à ses lèvres, écoutant avidement la musique qui continuait de tourner et qui noyait presque la respiration régulière de Flora à ses côtés.
Ce ne fut que lorsque Flora reprit la parole qu’il reporta le regard sur elle, cherchant tout naturellement, bien qu’en vain, à intercepter le sien. Il resta silencieux devant sa confession laconique, dont il pensait déjà deviner la direction qu’elle s’apprêtait à prendre ensuite. Et, effectivement, les mots suivants ne tardèrent pas à tomber, et à confirmer le pressentiment qui s’était immédiatement emparé de l’héritier. Alors qu’elle entreprit d’énumérer tout ce qu’elle avait perdu et qui ne la rattachait plus à sa ville d’adoption, Eli demeura interdit, sans la quitter du regard, n’ayant toujours le loisir que de la voir de profil alors qu’elle fixait résolument un point fictif dans une autre direction. Il pouvait voir une certaine émotion teinter les traits poupons de la Constantine, sans que cette dernière ne semble près d’y succomber, étrangement maîtrisée malgré la portée de ses mots. Sans doute pour l’une des premières fois depuis leur rencontre, Eli trahissait davantage d’émotions que Flora, alors que les mots semblaient toujours cruellement manquer à celui qui n’était d’ordinaire jamais à court de répartie. Il fut réduit à un constat déchirant, qui fit prendre une nouvelle tournure aux sentiments conflictuels qui l’assaillaient depuis des mois. Il réalisa que la relation terriblement insuffisante qu’ils avaient pu entretenir tout ce temps avait été supportable car elle lui permettait au moins quelque chose d’infiniment précieux : la présence de Flora à ses côtés et sa compagnie inestimable. Il s’agissait d’une réalité si évidente que de la relever paraissait presque idiot, mais à cet instant précis, Eli fut frappé par la puissance de ce constat : savoir Flora désespérément inaccessible lui avait parfois paru insoutenable, mais il s’agissait d’un prix qu’il n’avait finalement jamais hésité à payer pour ne pas avoir à se confronter à un cas de figure cent fois plus insupportable encore : son absence pure et simple. Bien entendu, le pudique et maladroit héritier se retrouva bien en peine d’admettre tout cela à voix haute ; ce furent ses gestes qui parlèrent à sa place, alors qu’il posa une main réconfortante sur le genou de Flora – un geste étrangement dénué des sentiments passionnels qu’il pouvait bien nourrir à son égard, simple témoin de sa bienveillance à son égard et de la façon dont il était loin d’être indifférent à ce qu’elle lui confiait avec autant de sincérité.
Finalement, Flora retrouva le regard d’Eli, qui avait laborieusement recomposé une expression un peu moins transparente, bien qu’elle fût toujours loin d’être imperturbable. Il sembla miraculeusement recouvrer l’usage de la parole lorsqu’elle l’interrogea – et, pour une fois, il fut plus facile à l’héritier de s’ouvrir sur son propre vécu que de s’engouffrer dans celui des autres. Il esquissa un sourire non dénué de tristesse, et acquiesça d’un signe de tête avant d’élaborer. « Je ne saurais même pas te dire combien de fois je me suis senti complètement paumé », souffla-t-il doucement, son regard se perdant très brièvement dans le paysage qui se dessinait derrière la baie vitrée avant de retrouver celui de Flora. « Brisbane m’a manqué chaque jour de grisaille à New York – je te laisse imaginer combien de fois ça fait, sur vingt ans », plaisanta-t-il, bien qu’il n’eût pas réellement le cœur à la rigolade. « Je me sentais chez moi à New York – mais sans doute jamais totalement. Et dans les moments où ça n’allait pas, les moments où j’ai tout perdu – quand Gina m’a quitté, quand j’ai sombré dans la dépendance… je pense que de ne pas vraiment avoir été chez moi, ça a tout rendu mille fois pire », admit l’héritier avec une franchise et une authenticité qui détonnaient avec sa retenue habituelle, lui qui avait une sainte horreur de se montrer sous un jour trop vulnérable. « Mais les choses ne sont pas forcément devenues plus faciles en revenant ici. J’étais convaincu que c’était la chose à faire, que New York n’avait plus rien à m’offrir, que de tous les endroits où je pouvais aller ensuite, Brisbane était le choix évident – mais je n’avais pas pensé au fait qu’ici, les gens avaient arrêté de m’attendre. » Le sourire qu’il esquissa n’était pas dépourvu de cynisme, alors que l’évocation de son retour à Brisbane s’accompagna de souvenirs amers. « J’ai regretté mon retour plus d’une fois. Ça a été particulièrement compliqué avec Chan et Lexie – avec Lexie, ça l’est toujours. Je me suis demandé plusieurs fois pourquoi je m’obstinais à réparer l’irréparable. Mais la vérité, c’est que je pense qu’il n’y a rien de plus important. Alors ça me suffit à m’accrocher, à me conforter dans ma décision. » Il ignorait si toutes ces explications étaient pertinentes, si elle pouvaient revêtir la moindre utilité pour Flora alors que leurs vécus étaient si radicalement différents et leurs expériences si peu superposables. Il adressa un sourire, cette fois plus sincère, à Flora en enserrant légèrement le genou sur lequel sa main se trouvait toujours posée. Finalement, au prix d’un effort étonnamment moins colossal qu’il ne l’aurait cru, il murmura avec douceur : « Je serais triste de te voir partir, ça va sans dire. Mais… si tu sens que c’est ce dont tu as besoin, si rien ne te retient à Brisbane – peut-être que Sydney a davantage à t’offrir. » De dire les mots à voix haute, d’avoir l’impression de la pousser à lui échapper définitivement lui brisa le cœur. Pourtant, comme à son habitude, il avait été sincère dans son propos, et la tristesse qui se lisait de manière parfaitement transparente dans son regard azur n’enleva rien à ses mots. Il poussa un soupir, finit son verre de soju et délogea finalement sa main du genou de Flora pour étreindre les épaules de cette dernière, la rapprochant prudemment de lui pour poser son menton sur le haut de son crâne.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Flora ignore si c’est un sujet qui est bon à aborder, une question bonne à lui poser. Leurs perceptions du monde et ce qu’ils en attendent divergent, et la petite souris sitôt les mots échappés d’entre ses lèvres s’interroge quant au bien fondé de son initiative. Elijah et elle n’ont pas les mêmes attentes, l’héritier n’a pas été chercher à New York ce qu’elle pense être à Sydney, et leurs situations sont aussi différentes qu'elles en ont l'air, peu importe qu'elle ait pensé le contraire. De ce qu’elle en sait, personne n’a forcé Eli à quitter sa ville natale ni ne l’a obligé à s’exiler de l’autre côté de l’océan, et sans doute aurait-il pu revenir vivre en Australie à sa guise tout comme il aurait été libre de ne jamais en partir dans un premier temps. Contrairement à elle, il avait eu le privilège de suivre son libre arbitre, était parti assouvir ses rêves et découvrir du pays selon ses envies, avait agi dans son intérêt et était revenu lorsqu’il avait jugé en avoir assez. Peut-être Brisbane lui avait manqué durant son séjour en amérique, mais Elijah avait toujours été libre d’y revenir sitôt le manque trop fort. Cela n’avait pas été une chance qu’elle avait eu, jamais un choix qui s’était offert à elle, et Flora le réalisait progressivement à mesure que les mots du brun lui parvenaient. « Je me sentais chez moi à New York – mais sans doute jamais totalement. Et dans les moments où ça n’allait pas, les moments où j’ai tout perdu – quand Gina m’a quitté, quand j’ai sombré dans la dépendance… je pense que de ne pas vraiment avoir été chez moi, ça a tout rendu mille fois pire » Son regard azur la transperce, et Flora est incapable de s’y arracher. Elle ne veut pas le rendre triste, ni lui faire ressasser ses souvenirs les plus sombres, mais est tout autant incapable de l’interrompre alors qu'il s'offre à ses yeux avec une vulnérabilité toute aussi inhabituelle que déconcertante.
Elijah est sincère. Probablement est-il l'homme le plus honnête qu'elle ait été amenée à fréquenter, tout en étant paradoxalement le plus impénétrable. Il n'est pas aisé de lire entre les lignes de sa personne, et si Flora a cru à plusieurs reprises y être parvenue, il n’a jamais fallu bien longtemps à l'architecte pour lui faire réaliser le contraire. Flora sait qu'elle peut compter sur lui, sur son honnêteté impérissable et sa douceur caractéristique pour lui faire comprendre les choses, mais pour la première fois depuis qu'ils sont amenés à se fréquenter la brune en vient à redouter d'entendre ce qui pourrait bien s'échapper d'entre ses lèvres. La vérité n'est rien d'autre qu’une chose qu'elle a toujours attendue de lui - mais cette fois-ci, pour celle-ci, Flora aimerait qu'il fasse une entorse à ses principes. « Mais les choses ne sont pas forcément devenues plus faciles en revenant ici. J’étais convaincu que c’était la chose à faire, que New York n’avait plus rien à m’offrir, que de tous les endroits où je pouvais aller ensuite, Brisbane était le choix évident – mais je n’avais pas pensé au fait qu’ici, les gens avaient arrêté de m’attendre. » Ses parents n'y seraient plus. Ses proches non plus, pas davantage que ses frères - mais peut-être que ce qui l'avait faite s'épanouir lors de son enfance, peu importe ce dont il avait été question, y serait toujours. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle cherchait en voulant retourner là-bas, mais Flora ne le trouvait plus à Brisbane et espérait sans trop parvenir à l'expliquer que changer d'air et retourner là où elle avait toujours été heureuse lui rendrait la légèreté de l'enfant qu'elle avait été. L'idée était sans doute naïve - elle-même l'était, mais que pouvait elle bien avoir à perdre en prenant le risque ? « Je serais triste de te voir partir, ça va sans dire. Mais… si tu sens que c’est ce dont tu as besoin, si rien ne te retient à Brisbane – peut-être que Sydney a davantage à t’offrir. » Ses yeux noisette tombent sur la main posée sur son genou, et timidement ses doigts viennent couvrir ceux tièdes qui l'enserrent. Elijah ne manquerait jamais de sincérité, et n'avait jamais envisagé non plus de la dissuader de disparaître de sa vie si tel était son souhait. À croire que Flora raffolait des illusions, et se nourrissait bien plus souvent de ces dernières au sujet de l'héritier que de véritables faits. La petite brune mentirait en prétendant ne pas avoir espéré, quelques secondes durant, entendre Elijah lui faire part de son envie de la voir rester à ses côtés. Elle avait voulu l'entendre lui demander de ne pas partir probablement davantage qu'elle avait espéré qu'il l'encourage à disparaître, mais il s'était pourtant agi là de la seule chose qu'elle lui avait demandée. Son sourire s'étire sans atteindre ses yeux, et lorsque le bras qui s'enroule sur ses épaules attire son buste contre le sien, la brunette se laisse aller au contact. « Mmh… tu as sans doute raison. » murmure-t-elle en fermant les yeux, s'enfonçant dans la douceur des plaids et celle de sa chaleur corporelle dont elle n’a plus aucune honte à lui dérober le réconfort. Son corps tressaille bêtement au contact de son menton sur le sommet de son crâne, et Flora ronronnerait presque en échappant un discret souffle d'aise. « Il faut que je mette de côté de toute façon. Je ne peux pas partir comme ça. » avoue-t-elle d'une voix lointaine, se faisant de plus en plus lourde au fil des minutes. Un bâillement s'échappe d’entre ses lèvres et ses jambes se ramènent l'une contre l'autre, améliorant le confort de sa position et décourageant le peu de bienséance qui lui reste. « Je sais que je t'ai dis que tu pouvais rester aussi longtemps que tu le souhaitais, mais c'est moi qui risque de te garder à mes côtés si tu ne me repousses pas rapidement. » chuchote-t-elle d'une voix bercée par la fatigue et l'amusement, les yeux déjà clos et confortablement blottie contre lui.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Sitôt que ses derniers mots eurent franchi la barrière de ses lèvres, Eli eut envie de les reprendre. Le besoin de se contredire, de contester ce qu’il venait pourtant d’affirmer de son plein gré se fit impérieux : presqu’irrépressiblement, Eli brûla de confier à Flora combien la pensée de la voir s’éloigner de lui de près d’un millier de kilomètres lui était insupportable. Combien il souffrait à la simple idée de ne plus pouvoir profiter de la façon dont son sourire étirait ses traits poupons, et creusait de discrètes lignes de bonheur au coin de ses yeux noisette. Flora était déjà profondément inaccessible par la force des événements qui les avaient frappés de plein fouet au cours des derniers mois ; toutefois, la distance qui les séparait actuellement n’était que symbolique, et l’héritier n’avait jamais cessé de s’accrocher à l’espoir vague mais persistant de la voir s’amenuiser un jour, dans des circonstances dont il ignorait tout mais auxquelles il ne pouvait que croire avec l’énergie du désespoir. Maintenant que cette distance s’apprêtait à se concrétiser, la frustration de ne pas pouvoir se rapprocher de Flora de toutes les façons dont il brûlait de le faire lui était insoutenable. Eli, éternel beau parleur que les sentiments compliqués rendaient toutefois irrévocablement muet, voulut trouver les mots qui décriraient précisément tout ce qu’il ressentait – à cet instant précis, mais aussi, et surtout, depuis tous ces mois où il n’avait jamais suffisamment pu se rapprocher de la petite souris dont la présence dans ses pensées se faisait de plus en plus écrasante.
Pourtant, il n’en fit rien. Pour une fois, ce ne fut pas seulement la lâcheté de l’héritier qui en assura le mutisme ; il aurait été capable de la surmonter pour lui confier ce qu’il avait sur le cœur, et faire le pari de voir si son ressenti suffisait à dissuader Flora de le quitter en même temps qu’elle laisserait Brisbane derrière elle. Pour une fois, son silence lui coûta davantage qu’il ne lui apporta, et Eli se surprit à réprimer les mots qui traduiraient une vérité qu’il était, plus que jamais, avide de partager. Pour une fois, le silence lui fut plus douloureux que les aveux qu’il servit à dissimuler, et ce fut à contrecœur qu’Eli pressa les lèvres pour s’empêcher d’en dire davantage. L’égoïste bien rôdé qu’il avait toujours été fit le choix de ne pas s’interposer entre la petite souris et ses rêves – comme si une partie de lui avait deviné que le bon choix de mots suffirait à dissuader Flora de privilégier les besoins qu’elle nourrissait avec une candeur qu’il avait immédiatement perçue. Eli n’était pas sans savoir qu’il exerçait, bien malgré lui, une emprise certaine sur la petite brune, et de s’en servir à un moment où Flora se montrait vulnérable et en quête de validation lui parut inacceptable. Plus inacceptable encore que de renoncer délibérément à l’envie impérieuse de faire le nécessaire pour prévenir son départ, et la garder à ses côtés, même si ce n’était que pour continuer à être cet étrange ami dont le rôle lui restait insupportablement insuffisant. Loin de penser aux connotations involontaires que Flora risquait de percevoir dans sa réaction à l’insupportable neutralité, Eli chercha à lui témoigner, autrement que par des mots maladroits, l’étendue de la tendresse qu’il lui portait et l’enveloppa dans un geste à la douceur protectrice. Il ferma les yeux lorsqu’il sentit les doigts fins de Flora enserrer les siens, plus grossiers et calleux, et releva, comme il l’avait déjà fait quelques fois auparavant, le pouce pour apposer une caresse à la main posée par-dessus la sienne. Il sourit lorsqu’elle murmura son approbation et la serra un peu plus fort en la sentant se laisser aller au contact qu’il avait initié. Les mots qu’elle murmura ensuite, d’une voix déjà ralentie par le sommeil, arrachèrent un nouveau sourire à l’héritier qui apposa ses lèvres contre le cuir chevelu de la petite brune et y déposa un baiser empli d’affection. « Bien. Ne sois pas trop pressée d’y repenser, tu veux ? », murmura-t-il à son tour, sous-entendant pudiquement ce qu’il avait brûlé de lui dire un peu plus tôt, mais qu’il s’était interdit d’avouer à voix haute. La main posée sur l’épaule de Flora trouva naturellement son chemin jusqu’au creux de sa taille, et s’y logea pour serrer sa silhouette contre son propre flanc, avant de tracer des arabesques invisibles contre sa peau à travers le tissu de son vêtement. Son souffle, lent et régulier, marqua une pause involontaire à l’entente des dernières paroles de Flora, qui le prirent de court et l’emplirent d’un sentiment doux-amer, dont la douceur prima toutefois nettement sur l’âpreté. À cet instant précis, Eli renonça à une partie de la retenue qui l’avait dominé à chacun des instants jamais passés avec la petite souris, qui faisait brûler en lui une passion aussi tenace que la neutralité qu’il s’évertuait, absurdement, à afficher en sa présence. « Je suis prêt à courir le risque », répliqua-t-il d’une voix enjouée, avant de souffler, sans parvenir à réfréner les mots : « parce que je serais incapable de te repousser. » De sa main libre, il dégagea une mèche qui barrait le front de la petite brune. Il décolla le menton du haut de son crâne et recula légèrement la tête, cherchant son regard du sien – mais les paupières de Flora étaient trop occupées à papillonner sous l’emprise du sommeil imminent qui s’apprêtait à l’emporter, et il esquissa un sourire tendre avant d’embrasser son front avec douceur, et de loger une nouvelle fois son menton à la place qu’il occupait peu avant. Sa main, elle, ne quitta pas les cheveux de Flora, achevant d’étreindre la petite brune en se logeant, paume contre son cou, dans les mèches qui naissaient à l’arrière de sa nuque. Lorsque la voix d’Eli s’éleva à nouveau, elle ne fut pas plus haute qu’un chuchotement, dont la timidité put passer pour une sensualité involontaire, mais qui se prêta merveilleusement au moment. « Si tu veux que je m’en aille, il faudra me l’ordonner. Sinon, je ne m’en vais nulle part », souffla-t-il, à peine assez haut pour être audible alors même que sa bouche n’était qu’à quelques centimètres de ses oreilles.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elijah avait toujours eu une tendresse particulière à son égard. Flora ignorait s’il était ainsi avec tous ceux sur qui il posait son regard azur, mais l’exclusivité autant que la vérité lui importait peu tant qu’elle continuait à bénéficier de la chaleur de ses mains et celle de ses mots. Elle ne voulait pas savoir s’il se comportait comme cela avec le reste du monde, pas tant de crainte d’être déçue de la réponse qui lui serait donnée, mais surtout de celle qui en découlerait. Jamais le reste du monde ne l’avait traitée ainsi, mais peut-être était-elle le reste du monde pour lui, et cela la blesserait plus encore que de partager ses caresses. L’héritier était de ceux dont les apparences fortes et impénétrables contrastaient magnifiquement avec l’altruisme de ses gestes et la bienveillance de ses mots, et Flora pour avoir eu la chance d’en profiter avait appris à ce sujet bien plus que ce que leur auteur n’accepterait probablement jamais de reconnaître. Elijah était un homme bon, au cœur probablement trop tendre et aux pensées qu’elle accusait d’être trop destructrices. Il était doté d’une sincérité trop forte pour son propre bien et Flora le soupçonnait de ne pas toujours savoir comment l’appréhender. Mais au-delà de ses nombreuses qualités, assombries de quelques imperfections contribuant à les rendre plus réelles, Elijah était notamment un des hommes les plus captivants qu’elle ait été amenée à rencontrer. Au-delà de son apparence et de ses bonnes manières, quelque chose dans le timbre de sa voix et la résonance de son rire sonnait à ses oreilles comme la plus douce des mélodies qui lui ait été amenée d’écouter. Elijah lui inspirait confiance, l’encourageait au lâcher-prise, et ses étreintes étaient celles auxquelles Flora voulait se livrer toute entière. Elle voulait, à lui tout entier, se rendre toute entière. Pourtant, et bien qu'elle ait convoité bon nombre de choses hors de sa portée dans sa vie, celle-ci semblait injustement la plus inatteignable de toutes. Renoncer à sa présence, son parfum et ses sourires, lui apparaissait comme le prix le plus incommensurable qu'elle ait eu à payer pour avoir rêvé trop grand, et pour la première fois en trente ans Flora rechignait à s'avouer vaincue. « Bien. Ne sois pas trop pressée d’y repenser, tu veux ? » La peau chaude de son pouce caresse le dos fragile de sa main, et à chaque mouvement que son corps effectue Flora s'autorise à s'enfoncer un peu davantage dans le réconfort de son buste et sa tranquillité inébranlable. Prudemment, la petite souris sent des lèvres se presser dans ses cheveux et un sourire paresseux en guise de réponse agite mollement son expression, Flora acquiesçant machinalement à sa requête sans jamais hésiter - contre un tel apaisement, il pourrait exiger d'elle ce qui lui plaît qu'elle parviendrait à le satisfaire. Une respiration légère, semblable à un ronronnement, s'échappe d'entre ses lèvres à mesure que leur proximité s'affirme et Flora réfrène péniblement un bâillement tandis que les moindres de ses muscles se relâchent les uns derrière les autres pour profiter du repos auquel on les invite. Sa peau frissonne par dessous son haut sous l'itinéraire que Elijah se prête à cartographier dans le creux de sa hanche, et la brune échappe l'ombre d'un rire au chatouillement que font naître ses doigts lorsqu'ils s'aventurent trop vers l'intérieur de son ventre. « Si tes caresses sont une parade pour me chatouiller, je risque de le prendre à cœur Elijah » chuchote-t-elle d'une voix alourdie par le sommeil, les paupières déjà closes bien que son sourire ne démorde pas de sa malice.
Mais vraisemblablement d’une humeur aussi douce que ses intentions, aucune chatouille malvenue ne se fit sentir et Flora aurait pu sombrer d'une seconde à l'autre si ce n'était pour son souffle tiède contre son oreille. « Je suis prêt à courir le risque » Elle jurerait l'entendre se faire plus doux qu'il ne l’a jamais été, et sa propre fatigue endosse en un instant la responsabilité de ce qu'elle pense imaginer. Immobile, la poitrine se soulevant à un rythme régulier, Flora patiente sans esquisser le moindre geste. « parce que je serais incapable de te repousser. » Elle aimerait se redresser, s'asseoir en tailleur et plonger son regard dans le sien en exigeant de l'entendre poursuivre. Elle aimerait, si son esprit ne se joue pas d'elle et que l'héritier vient bel et bien de lui avouer être incapable de la repousser, savoir où s'arrêtent les limites de son incapacité. Elle aimerait savoir, Flora, si elle l'embrassait ou lui avouait vouloir rester à Brisbane si cela signifiait être avec lui, s'il la repousserait. Elle aimerait savoir, elle aimerait l'entendre poursuivre, mais est bien incapable d'une telle volonté et clarté d'esprit sur l'instant. « Alors ne me repousse pas » respire-t-elle inconsciemment, la voix à peine plus haute qu'un chuchotement. À nouveau, elle le sent remuer dans son dos sans parvenir à en faire autant, et continue de s’assoupir paisiblement sous sa garde, le sentiment de sécurité trop fort pour qu'elle parvienne à être alerte au point de se redresser. Leur position change à peine et Elijah s'applique pourtant à la réajuster, la paume de sa main venant soutenir la ligne de sa mâchoire puis en englober l’angle, la pulpe de ses doigts trouvant refuge dans la naissance de ses cheveux. et ainsi blottie, son visage allégé par le soutien dans lequel il s'enfonce, Flora frisonne à nouveau dans un dernier souffle d'aise. Sa joue s'appuie dans la paume suffisamment large pour l'accueillir, et la petite brune réajuste ses propres mains sur le haut de l'architecte de sorte à l'emprisonner, resserrant ses phalanges autour du tissu qu’elles emprisonnent. « Si tu veux que je m’en aille, il faudra me l’ordonner. Sinon, je ne m’en vais nulle part » Parfaitement immobile, véritablement recroquevillée, Flora apparaît comme plus petite qu'elle ne l'est déjà. Installée de sorte à ce que leurs corps soient autant en contact qu'ils puissent bien l'être, la brunette n’amorce pas le moindre écart et au contraire renforce autant qu'elle en a l'énergie leur proximité. Elle ne lui ordonnera pas de partir, ni maintenant ni demain ou les jours suivants, et Elijah pourrait bien rester à ses côtés dans ce canapé pour les semaines suivantes qu'elle ne sera pas celle à l'inviter à partir. « J'aimerais beaucoup que tu restes » avoue-t-elle après une pause, se tirant péniblement de sa torpeur pour incliner son visage de sorte à voir le sien. En contrebas, Flora a tout le loisir d'apprécier la singularité de ses traits au travers de sa fatigue, et la brune sourit doucement. Moins pudique que lui, plus honnête si cela est possible, un sourire bienheureux étire ses traits. « Tu n’as jamais passé la nuit ici » remarque-t-elle en arrachant délicatement une main à son torse pour venir la poser sur sa joue, en caressant prudemment la fine repousse de barbe puis l'encourageant sur son front pour en chasser une mèche n'ayant nul besoin d'en être délogée. Elle a conscience, Flora, des excuses derrière lesquelles elle se cache pour sentir sa peau sous ses doigts. Mais jamais se comporter ainsi ne lui a paru aussi agréable. « Reste avec moi » demande-t-elle en laissant reglisser sa main sur sa joue pour la prendre en coupe à son tour, son pouce en caressant patiemment la pommette sans jamais que ses yeux ne se dérobent aux siens.
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Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La présence de Flora à ses côtés avait toujours comporté des vertus profondément apaisantes pour celui qui exhibait toujours une sérénité infaillible, mais dont les pensées et les émotions ne connaissaient que rarement un réel répit. Auprès de la petite brune, le cerveau d’Eli semblait enfin se calquer sur son rythme cardiaque, et le flux continu de ses ruminations se tarissait pour connaître une quiétude bien méritée. Il était paradoxal de constater qu’elle était pourtant à l’origine de bon nombre d’entre ces dernières, car si Eli n’avait jamais manqué de raisons de se triturer l’esprit, la venue de Flora dans sa vie avait engendré un changement notable dans les thématiques qui dominaient les questionnements de l’héritier. Sans chercher à le faire, trop ingénue et bienveillante pour sciemment déclencher des jeux d’esprit chez Eli, elle n’en provoquait pas moins un véritable ouragan de questions inconfortables et de réflexions sans fin. Peu de jours s’étaient écoulés depuis leurs premiers rapprochements sans qu’Eli ne se demande où les mènerait leur étrange relation, sans qu’il ne revoie à la hausse ou à la baisse les attentes qu’il s’autorisait à nourrir vis-à-vis de celle qui ne quittait plus jamais ses pensées, ou sans qu’il n’apprenne à se familiariser péniblement avec les émotions, trop longtemps perdues de vue, qu’elle faisait naître en lui. Sans s’en rendre compte, elle avait semé une véritable pagaille dans son esprit, et il était loin d’être parvenu à y remettre de l’ordre.
Pourtant, de la plus interpellante des manières, le tourbillon de pensées avait le don de s’éteindre dans un silence assourdissant lorsqu’il la tenait contre lui comme il le faisait maintenant. Là où des milliards de questions s’étaient bousculées lorsqu’il avait croisé son regard noisette alors qu’ils partageaient danse après danse sur la terrasse de Flora, et où les interrogations existentielles l’avaient torturé encore quelques minutes plus tôt alors qu’avait été abordé le sujet de cet hypothétique, mais non moins redoutable, départ à Sydney, l’étreinte emplie de tendresse avait mis un terme retentissant à tous les états d’âme inconfortables d’Eli. Même si c’était d’une façon moins notable que Flora, qui avait véritablement fondu contre lui, il s’abandonna sans réserve à ce moment de douceur, laissant s’abattre une à une les barrières prudemment dressées entre lui, ses sentiments et ses craintes, et savoura chaque seconde du contact privilégié qu’elle n’avait pas hésité à lui accorder lorsqu’il l’eut initié. Il avait saisi la portée émotionnelle des questions qu’elle lui avait adressées, et deviné le caractère infiniment sensible de la situation – brièvement, il avait craint que la soirée ne prenne une tournure plus amère, comme elle avait parfois eu le don de le faire lorsqu’ils avaient abordé des situations inconfortables. Cela ne l’avait pas empêché d’initier, de la seule façon dont il savait le faire, le témoignage de son affection : par les gestes, là où les mots lui faisaient cruellement défaut et avaient tendance à le trahir plutôt qu’à le servir comme c’était le cas lorsqu’il était en plein contrôle de la situation. Encouragé par l’attitude réceptive de Flora, Eli autorisa ses doigts à entamer de douces caresses contre le tissu de sa blouse, comme il avait déjà pu le faire à quelques reprises lorsqu’il se sentait à l’aise comme il l’était maintenant – et il aurait pu s’abandonner au moment, si le léger soubresaut de Flora accompagné d’une protestation rieuse ne lui avait pas soutiré une réaction amusée à son tour. « Je n’oserais même pas l’envisager », glissa-t-il, faussement solennel mais pas moins sincère pour autant, adaptant la pression appliquée contre la peau couverte de Flora en gage de bonne volonté, afin de s’assurer de ne pas la chatouiller malgré lui.
Les mots qui s’échappèrent ensuite des lèvres de Flora, de plus en plus gagnée par sa torpeur, achevèrent d’arracher Eli à sa stupeur, bien qu’il conservât une attitude toujours aussi calme. Poussé par un élan qu’il ne s’expliqua pas, mais qui parut plus naturel que tous les comportements qu’il avait pu adopter face à elle en plus d’un an, il lui chuchota des aveux avec une ingénuité qui le surprit lui-même. Et, de là où elle ne pouvait le voir, il sourit à la réponse qu’elle lui chuchota à son tour, plus tendre encore, si c’était possible, qu’il ne l’avait été lui-même en lui avouant qu’il ne parviendrait à l’éconduire. « Je ne le ferai pas », souffla-t-il avant de loger sa main contre son visage et d’enfouir les doigts dans ses mèches à la douceur satinée, s’autorisant à inhaler le parfum enivrant qui l’enveloppait tout entier. Il pouvait sentir chaque parcelle de la surface où leurs corps étaient entrés en contact, sentit frissonner Flora contre lui et dut réprimer un frisson à son tour, pratiquement transi par l’intensité de cette étreinte qu’il aurait aimé voir se poursuivre éternellement. Et s’il prit la parole pour suggérer à Flora de lui dire de partir si elle voulait espérer obtenir un peu du répit solitaire qu’elle s’était initialement promis pour la soirée, sans doute fût-ce uniquement parce qu’il était à peu près sûr de la réponse qui viendrait à cette proposition. Un léger sourire flotta sur les lèvres charnues de l’héritier en entendant la petite brune lui dire ce qu’il avait espéré entendre, et il ne cessa de sourire lorsque ses prunelles ensommeillées retrouvèrent finalement les siennes. Il s’apprêta à lui répondre, peu désireux de se faire prier, comme s’il redoutait qu’elle ne change d’avis, mais elle le devança et formula une réflexion qui ne manqua pas de l’amuser. « C’est une injustice presque scandaleuse », la railla-t-il, avec une douceur qui ôta toutefois toute trace de moquerie de sa voix – mais ses airs malins et potaches furent tués dans l’œuf par le contact qu’elle initia contre sa joue, alors que lui-même venait de retirer sa main de la sienne lorsqu’elle s’était tournée vers lui. Ses paupières battirent dans un réflexe paresseux lorsque les doigts de Flora quittèrent sa joue pour balayer son front, et un souffle légèrement trop soutenu s’échappa, tout juste audible, de ses narines au contact infiniment agréable de sa peau contre son visage. Ses paupières ne s’ouvrirent que lorsque la main de Flora s’immobilisa, à l’exception de son pouce, à nouveau contre sa joue. Automatiquement, le visage d’Eli s’alourdit contre la petite main de Flora, tout juste assez pour exercer une pression contre cette dernière, témoin de l’apaisement qu’elle faisait naître en lui. Un sourire à l’inhabituelle timidité fendit le visage d’Eli lorsqu’il murmura, d’une voix légèrement rauque : « Bien sûr que je reste. » Son regard azur soutint avec une intensité toute particulière celui d’ambre liquide dans lequel il manqua de se perdre, avant de glisser sur les traits de son visage, dont il était assez proche pour percevoir chaque détail, et de s’attarder quelques secondes sur les lèvres rosées desquelles s’échappait un souffle qui s’écrasait contre sa propre peau. Sa main, ballante depuis que Flora avait relevé la tête, reprit de la hauteur pour se reloger à l’arrière de son crâne, et Eli posa une nouvelle fois, avec une insoutenable chasteté, les lèvres contre le front de la petite brune, y déposant un baiser tout juste trop long pour être tout à fait innocent. « Mais pas question que je te prive de ton sommeil durement mérité – tu tombes de fatigue, Constantine », murmura-t-il avec un sourire en coin en reculant le visage après avoir décollé, à contrecœur, ses lèvres de sa peau. « Allons te mettre au lit, comme ça, je teste le confort réputé de ce canapé. Et demain, je te prépare un petit-déjeuner de reine. Qu’est-ce que tu en penses ? », suggéra-t-il en retrouvant le ton enjoué qu’elle lui connaissait bien, bien que le timbre de sa voix fût toujours anormalement bas, comme s’il avait peur de trop la réveiller s’il s’exprimait comme il en avait l’habitude. Il sut que le moment unique qu’ils partageaient touchait à sa fin, et, comme pour faire ses adieux à ce dernier, il laissa retomber la main logée dans ses mèches avec lenteur, profita quelques secondes de plus de ses prunelles si proches qu’il en percevait toutes les nuances, puis se décolla tout juste assez d’elle pour tourner le buste dans sa direction et l’étreindre de ses deux bras, la serrant contre lui avec une intensité qu’il ne s’était jamais autorisée jusque-là. L’étreinte dura longtemps, mais pas assez au goût de l’héritier, qui dut se faire violence pour relâcher finalement sa petite souris. Il fut le premier à se lever, en poussant un grognement manifestement mécontent, puis se tourna vers Flora en lui lançant un regard faussement réprobateur. « Encore un peu, et c’est toi qui vas t’endormir ici et moi qui vais m’installer dans la suite parentale », renchérit-il avec le plus grand sérieux. Il n’hésita pas bien longtemps avant de se pencher et de passer un bras autour de sa taille, puis l’autre au creux de ses genoux. « Accroche-toi, on est partis », chuchota-t-il au creux de son oreille avant de la soulever aisément, d’un mouvement souple mais doux, et d’entamer le trajet en direction de la chambre de Flora. Moins d’une minute plus tard, il se trouva au pied du lit où ils avaient passé un après-midi lointain à discuter du travail qui avait justifié les débuts de leur relation. Eli s’assit au bord du matelas, et s’assura d’y déposer Flora avec toutes les précautions du monde. Tout en s’apprêtant à se relever, il lui demanda : « Tu n’as besoin de rien ? Est-ce que je peux encore faire quelque chose ? »
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Flora a toujours accordé une importance particulière au contact physique. Deuxième enfant d’une fratrie entièrement masculine, la petite brune a grandi au milieu de ses frères et de leur aversion aux étreintes, et s’est ainsi réfugiée aussi longtemps qu’elle en a eu la chance dans les bras de sa mère pour en obtenir dès lors que le manque de tendresse devenait trop grand. Les bras autour de ses épaules, les mains sur les siennes et les caresses aussi brèves soient-elles sont pour elle une forme de réconfort précieuse dont elle a du mal à se passer lorsque les circonstances de son quotidien l’en privent, mais dont elle a appris à se dispenser par la force des choses. Enfant, aussi longtemps que sa mère s'est tenue à ses côtés, Flora n’a jamais manqué d'amour - à sa seule petite fille, jamais sa mère ne refusait les câlins qui lui étaient réclamés par de petits bras tendus surplombés d’un sourire imparfait. Mais privée de ce privilège bien trop tôt, le sommeil s'est rapidement fait plus difficile à trouver pour Flora et les années suivantes plus pénibles encore à traverser. Son père, aussi longtemps qu'il fut en état de parer au manque, a cajolé sa fille aussi souvent qu’elle le lui réclamait - mais le vide n'en a été qu'une seconde fois plus grand face à son absence à son tour précipitée, et la petite Constantine n’a eu d'autre choix que de se contenter par la force des choses de sa maigre chaleur corporelle pour toute compagnie. En grandissant, le manque ne s'est pas fait plus facile mais plus habituel, et à l'exception de quelques amourettes et de ses amis les plus proches, Flora se passe désormais une majeure partie du temps de ce qui lui apporte d'une manière infaillible ce sentiment d'apaisement et de contentement. Parfois, elle pense être en mesure de pouvoir s'en passer, puis d'autres lorsqu’elle sent la tendresse d’Elijah l'envelopper toute entière, Flora réalise l'absurdité de ses pensées. Comment pourrait-elle se priver de l'apaisement si singulier qui l'enveloppe alors qu'une étreinte en apparence si simple et pourtant si authentique la fait se sentir autant en paix ? « Je n’oserais même pas l’envisager » Son sourire s'amuse doucement et si l'intonation de l'héritier la ferait presque s'interroger, la façon dont ses doigts s'affirment dans leurs caresses la dissuade de mettre en doute ses paroles. Peu importe que l'aîné puisse être taquin, il ne semble pas désireux de troubler le moment qu'ils partagent et Flora lui en est intérieurement reconnaissante en apaisant sa ceinture abdominale qu'elle autorise à se relâcher. Il ne la chatouillera pas, pas maintenant alors qu'elle somnole contre lui et n’a pas à justifier sa fatigue pour qu'il la perçoive. « Je ne le ferai pas » Son sérieux la troublerait presque si Morphée ne la retenait pas à mi-chemin sur la passerelle des rêves. Elijah était d'un naturel plaisantin, fanfaron et surtout malin pour contourner des vérités trop simplement avouées. Flora était moins fière que lui, plus directe dans ses prises de paroles, mais n'avait pas attendu d’Elijah qu'il lui rende la pareille - pourtant, à l'entendre si limpide, la brune se surprend à sourire en s’égayant d’une malice qui n'est habituellement pas la sienne. Le grand brun doit son salut uniquement à sa fatigue, et si Flora ne l'ennuie pas c'est seulement pour se préserver d'un effort trop grand en formulant ce à quoi elle pense à voix haute.
« C’est une injustice presque scandaleuse » Ses yeux se suspendent au dessus des siens et la brune ne peut s'empêcher de sourire avec toute l'insouciance qu'il fait ressortir chez elle, un rire doux franchissant la barrière de ses lèvres. Spontanément, comme si la simple absence de sa paume contre son cou était déjà trop insupportable, sa main se porte contre sa joue pour y prendre un relai tout aussi tendre et Flora se surprend à voir le regard qui la couvre se mettre à papillonner. Elijah paraît s'apaiser plus encore si cela est possible, et progressivement elle sent l'héritier s'appuyer dans son contact comme il l'avait déjà fait lorsque Flora lui avait donné un bain. Le parallèle la frappe avec une intensité insoupçonnée, et la brune s'imprègne de l'instant comme s'il s'agissait de la dernière fois qu'elle le verrait se rendre ainsi à sa présence. « Bien sûr que je reste. » Son sourire disparaît pour une expression plus contemplative mais pas moins tendre, et Flora conserve une infinie douceur sur ses traits en effleurent machinalement le haut de sa pommette. Il est magnifique, injustement saisissant, et aussi fort et indépendant que doté d'une sensibilité impossible à deviner derrière ses grands cils charbonneux. Elijah est bien plus qu'un beau minois, et cela est probablement la chose qui la chagrine le plus dans l'issue que s'apprête à connaître leur drôle de relation. « Bien sûr que tu restes » répète-t-elle avec une certaine absence, battant mollement des paupières et renonçant à leur moment uniquement lorsqu'elle vient à y être contrainte. Ses yeux se ferment et son corps se laisse aller au léger mouvement qu'il est invité à exercer, Flora frissonnant naïvement au contact grisant des lèvres du brun sur son front. Leur pulpe s'attarde sur sa peau et ses yeux demeurent résolument clos, son nez suffisamment proche du cou de l'héritier pour s'imprégner de toutes les notes qui s'en échappent. Jamais, en pourtant une quantité de rapprochements surprenante, Elijah n'a autant pressé ses lèvres sur sa peau que ces dernières minutes, et pourtant Flora trouve qu'il n’a cesse de les interrompre bien trop tôt et les réitérer bien trop tard. « Mais pas question que je te prive de ton sommeil durement mérité – tu tombes de fatigue, Constantine » Elle sait qu'il a raison, mais refuse de le reconnaître. Incapable de bouger, Flora conserve son port de tête là où Elijah l’a abandonné, et ne se force pas même à rouvrir les yeux. Ils vont réinstaurer une distance, inévitablement, et jamais un au revoir ne lui apparu aussi dur - peut-être car elle craint qu'il s'agisse d'un adieu. « Allons te mettre au lit, comme ça, je teste le confort réputé de ce canapé. Et demain, je te prépare un petit-déjeuner de reine. Qu’est-ce que tu en penses ? » Mais Elijah ne manque jamais de la faire sourire, et Flora réouvre à contre cœur les yeux pour le regarder. « Un petit-dej de reine ? » répète-t-elle avec une certaine curiosité autant qu'une douce surprise. Cette fois-ci elle en est certaine, cela sonne comme le plus déchirant des adieux. Mais avant qu'elle n'obtienne les moindres explications supplémentaires, le brun amorce une nouvelle étreinte et plutôt que de l'attendre Flora ouvre machinalement les bras pour les faire passer par-dessus les épaules de l'aîné. Son visage s'enfouit dans le creux de ses clavicules et sans demander son reste, Flora se laisse éteindre aussi fort qu'il plait à celui dont la force est tout juste mesurée pour lui conférer le plus délicieux des sentiments. Un souffle légèrement entrecoupé, trahissant une aise évidente, se meurt contre la peau chaude contre laquelle se reposent ses lèvres et Flora s'immobilise. Par delà son apaisement, son cœur s'agite d'une drôle de manière dans sa cage thoracique face à l'intensité de l'étreinte qu'ils partagent, et Flora aimerait que l'instant ne connaisse de fin. Elle serait d'ailleurs bien incapable de l'amorcer, et y renonce uniquement lorsque Elijah insiste pour ce faire, non sans priver ses lèvres d'une chaste et particulièrement timide pression sur la peau qu'elles abandonnent l'instant suivant. Ses bras se contractent involontairement autour du cou duquel ils se sont enroulés comme pour repousser l'inévitable, et Flora retrouve avec une tristesse perceptible le regard azur qui la regarde à nouveau. « Encore un peu, et c’est toi qui vas t’endormir ici et moi qui vais m’installer dans la suite parentale » Elle sourit, sans que cela atteigne ses yeux. Elle ressent le moment avec une tristesse grandissante, et probablement que l'alcool et la fatigue ne font rien pour la préserver. « Une suite parentale… davantage une chambre d'étudiante oui. » nuance-t-elle avec bienveillance, quoique brusquement timide à la suite de leurs interactions. « Je préférerais le canapé et tu serais mieux dans mon lit, mais je ne veux même pas essayer de te convaincre. » avoue-t-elle avec douceur, restant négligemment allongée sur les plaids lorsque Elijah se relève en échappant une plainte. Ses yeux suivent les lignes raidies de son corps engourdi, et Flora n'entame pas le moindre geste - peut-être dans l'espoir ridicule qu’Elijah aille se coucher dans sa chambre pour lui faire plaisir, et la laisse ici.
Sans surprise aucune toutefois, l'héritier n'entend pas son avis et Flora s’aggripe à sa nuque comme elle l'a déjà fait par le passé lorsqu'il se penche pour la soulever avec une facilité qu'elle trouverait presque effrayante venant de quelqu'un d'autre, mais qui n'est que réconfort exercée par celui à qui elle fait aveuglément confiance. « Accroche-toi, on est partis » Sa tête bascule contre son torse et Flora se laisse porter en refermant les yeux, ne les rouvrant qu’au couinement familier d'une certaine latte de parquet annonçant qu'ils se tiennent devant son lit. « Tu n’as besoin de rien ? Est-ce que je peux encore faire quelque chose ? » Et lorsque Elijah l'y dépose, ses mains s'agrippent à son haut sur leur passage et tirent aussi fermement que prudemment la silhouette qui la surplombe vers elle. Ses yeux se plantent dans les siens et Flora les parcourt avec un sérieux tout à fait crédule, marquant une pause avant que sa voix ne s'élève avec douceur dans la pièce. « Je ne veux pas que tu dormes sur le canapé. » annoce-t-elle à voix basse, mais d'un ton suffisamment ferme pour imposer sa requête peu importe qu'elle soit la bienvenue ou non. Machinalement, peut-être en signe d'une brève nervosité face à la façon dont elle souhaite imposer sa volonté, ses doigts pianotent sur le tissu qu'ils enserrent. « Mon lit n'est pas aussi grand ou confortable que le tien, mais on peut y tenir à deux. Ou alors je peux aller sur le canapé si tu as peur que tes muscles prennent trop de place, mais tu n'iras pas passer la nuit au salon. » Sa voix s'allège au travers de sa plaisanterie, et Flora lui sourit d'un air timide teinté de culpabilité. Réalisant que ses mains tiennent toujours son haut, la brune les force à se relâcher et revenir sur cuisses, avant de se décaler pour laisser suffisamment de place à Elijah près d'elle. Il y a de fortes chances pour que cette nuit soit la dernière qu'ils partagent, et Flora n'exige du brun rien d'autre que sa compagnie. Sa chaleur, son souffle endormi près du sien, et sa tranquillité contagieuse. « À moins que mes draps ne soient pas assez doux pour votre peau, monsieur Walker ? » le taquine-t-elle avec un sourire un peu plus éveillé que les précédents, moqueuse sans chercher à le cacher. Les draps ouverts à ses côtés, la brune le regarde et patiente jusqu'à le laisser s'installer à ses côtés, les rabattant sur sa silhouette sans parvenir à réfréner un petit rire en le surplombant brièvement. « Si tu ronfles, tu iras au salon sois tranquille. » lui promet-elle dans un clin d'œil complice.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Je ne veux pas que tu dormes sur le canapé. Le souffle d’Eli, jusque-là parfaitement régulier et ce, en dépit de l’effort physique tout relatif que lui avait coûté le transport de Flora jusqu’à la chambre à coucher, buta brusquement contre ses lèvres avant que ces dernières ne s’ouvrent dans un élan de surprise face à la requête de la petite brune à l’expression timide mais farouche. Ses orbes turquoise s’arrondirent en trahissant la stupéfaction de l’héritier, dont le masque impassible n’était désormais plus qu’un lointain souvenir. Une vague de chaleur lui emplit le corps entier, irradiant depuis l’endroit exact où la main de Flora s’était accrochée au tissu de son t-shirt – un contact qui, bien qu’indirect, lui sembla nettement plus fort que celui qu’ils venaient de partager sur le canapé, et dont l’intensité avait été vertigineuse. Passé la paire de secondes d’état de choc, Eli sonda du regard les prunelles qui lui faisaient face, et dont l’expression suffit à balayer la question passagère qu’il avait intuitivement été incapable de réprimer : avait-il bien entendu ce qu’elle venait de lui demander ? Le Walker prit conscience de sa bouche toujours stupidement entrouverte, mais fut incapable de produire le moindre son, visiblement pris de court et déstabilisé par la tournure que venaient de prendre les événements. Bien entendu, la réponse qu’il donnerait à cette requête ne faisait l’objet d’aucun doute – il n’était pas assez fou pour refuser ce qu’il brûlait, sans doute encore plus qu’elle, de lui accorder. Mais, une nouvelle fois, comme Flora avait le don de le causer, les mots lui manquèrent cruellement, et il se contenta d’abord de la dévisager bêtement, véritable livre ouvert sur le désarçonnement qui l’avait secoué tout entier. Sa peau se couvrit de chair de poule alors qu’elle pianota contre le tissu de son vêtement, et, dans un effort vain de reprendre contenance, Eli ne parvint qu’à émettre un léger son guttural là où il aurait voulu marquer son accord. Il se sentit parfaitement stupide, et d’autant plus frustré qu’il avait perdu tout contrôle sur ses propres réactions.
Ce ne fut que lorsqu’elle reprit la parole, avec une légèreté véritablement salutaire pour l’héritier assommé par la consonance de ses mots précédents, qu’Eli sembla regagner le contrôle sur son corps. Ses lèvres s’étirèrent en un nouveau sourire, moins fier que ses prédécesseurs mais pas moins sûr pour autant, et son regard qui avait encore semblé égaré dans celui de Flora une seconde auparavant se focalisa enfin sur ses prunelles noisette. « Une chance que je n’aie pas été très assidu à la salle de sport ces derniers temps, alors », murmura-t-il, la stabilité de sa voix retrouvée, avant de reprendre son souffle au moment où elle lâcha son t-shirt. Son regard azur retrouva son pétillement, délivré de ses nuances perplexes par le ton humoristique de Flora qui avait eu le don de le ramener brusquement à la réalité, et il s’amusa de bon cœur des moqueries bienveillantes dont elle le gratifia. Il se repositionna à son tour sur le lit au fur et à mesure qu’elle se décala pour l’inviter à prendre place plus confortablement, et lui lança un regard malicieux alors qu’elle le taquinait avec légèreté. « Vous êtes assez douce pour compenser vos draps en papier de verre, mademoiselle Constantine », répliqua-t-il, du tac au tac, sans saisir la portée de ses mots avant que ceux-ci ne s’échappent de sa bouche. Peut-être un éclair de culpabilité traversa-t-il brièvement son visage à la réalisation de ce qu’il venait de dire, mais il décida de prétendre que tout ceci était parfaitement normal, comme il l’avait déjà fait à maintes reprises lorsque Flora était déjà parvenue à lui soutirer davantage de sincérité que prévu. Son visage se recomposa aussitôt pour afficher cet air détendu que Flora lui connaissait bien – mais même cette façade imperturbable avait changé, de la plus subtile mais perceptible des manières, et elle ne cachait plus l’ingénuité nouvellement découverte de l’héritier. Il n’épilogua pas et poursuivit sa progression sur le matelas, avec une prudence presque excessive, comme s’il craignait d’aller trop loin alors même qu’elle venait de lui demander de passer la nuit à ses côtés. Curieusement, il ne s’agissait pas de la première fois qu’ils partageaient un lit, mais le contexte était si différent de la fois précédente que la situation revêtait un caractère aussi inédit que déstabilisant. Les deux fois, Flora avait été celle qui avait demandé à ce qu’ils dorment ensemble – mais la fois précédente, elle l’avait fait dans un élan de désespoir précipité par l’état de terreur inconsolable dans lequel l’avait plongée un orage particulièrement violent. Aujourd’hui, sa requête semblait moins impulsive, moins pulsionnelle – et pourtant, Eli n’avait pas peiné à discerner, sans avoir besoin de les identifier clairement, les émotions qui avaient sous-tendu sa demande de ne pas retourner au salon alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre Morphée au creux de ses draps. Mais sans doute Eli cherchait-il trop loin en établissant ces parallèles hasardeux – peut-être la vérité était-elle tout simplement qu’il ne serait jamais capable de s’habituer à l’idée de pouvoir passer une nuit entière à ses côtés, fût-ce en l’étreignant comme il l’avait fait quelques mois auparavant, ou tout simplement en profitant de sa présence à quelques centimètres de lui.
Lorsqu’au bout d’un délai qui lui parut interminable, il fut finalement installé aux côtés de Flora et qu’il laissa reposer l’arrière de sa tête contre un oreiller moelleux, elle le prit une nouvelle fois de court en abattant les couvertures au-dessus d’eux, et tout juste eut-il le temps de cligner des yeux qu’il la découvrit en rouvrant les paupières, son visage juché quelques centimètres au-dessus du sien. A nouveau, son souffle s’égara quelque part dans sa gorge sans jamais atteindre l’air ambiant, mais, un sourire amusé plus tard, il retrouva de sa superbe, très certainement aidé par le nouveau trait d’humour de Flora qui vint à nouveau détendre la tension électrisante que la situation aurait été à même de créer. A nouveau, il sentit les poils se hérisser sur son corps lorsqu’elle le gratifia d’un clin d’œil, mais il se concentra plutôt sur l’expression faussement offensée qu’il lui présenta avant de répliquer : « Je te ferai savoir que je ne ronfle jamais. Je suis un Walker, madame, un homme élégant et respectable. » Nombreux étaient ceux qui pourraient démentir sans sourciller ce constat après avoir passé une soirée particulièrement arrosée avec l’héritier, mais ce dernier se priva bien d’apporter de l’eau au moulin des moqueries de Flora en lui faisant part de cette précision. Il s’étira en tendant les bras de part et d’autre de sa tête, avant de retrouver le regard de la petite souris toujours penchée au-dessus de lui, et de la dévisager goulument et sans réserve, d’un regard presque brûlant par son intensité. « Il est très confortable, ce lit. Merci de m’y avoir convié », affirma-t-il avec un sourire placide, tout en se repositionnant légèrement pour être parfaitement à l’aise. Mais bientôt, un détail vint perturber ce confort initialement parfait, alors qu’une sensation de chaleur étouffante se fit ressentir sous les draps que Flora venait de rabattre sur lui. « Ne me tue pas, mais je vais devoir m’extirper du lit une minute », prévint-il avec une expression à l’amusement coupable, avant de se redresser légèrement, avec suffisamment de lenteur pour laisser le temps à Flora de se reculer avant que leurs têtes ne se heurtent. Tout en poussant un gémissement plaintif témoin du mécontentement que suscitait cette nouvelle mobilisation dont il se serait bien passé, Eli se redressa entièrement, s’assit à nouveau au bord du lit avant de marquer une hésitation perceptible dans ses mouvements. Il tourna la tête vers Flora, alors que la culpabilité presque enfantine de ses traits se fit un peu plus gênée. « Euhm – je pense que je vais suffoquer avec ce pantalon sous les draps. Est-ce que… », commença-t-il, avant de laisser sa voix s’éteindre graduellement, comptant sur la clarté de son sous-entendu pour pouvoir s’abstenir de terminer sa question. Son regard retomba sur son pantalon de cuir, dont les vertus isolantes n’avaient jamais été aussi malvenues. Eli était une fournaise en temps normal, et les pyjamas étaient une formalité dont il ne s’encombrait que lorsqu’il n’était pas seul chez lui, mais qui étaient loin de l’incommoder comme le ferait son accoutrement du jour. A nouveau, l’inhabituelle timidité de l’héritier eut raison de son assurance sereine, et celui pour qui la pudeur n’avait jamais été une préoccupation ne put cacher ses scrupules à imposer à Flora de s’allonger à ses côtés sans être convenablement habillé. Finalement, Eli se releva et tourna le dos à Flora après lui avoir adressé un regard d’excuse, comme pour lui demander de ne pas lui en vouloir pour son manque de bonnes manières. Déboutonner le pantalon de cuir fut chose aisée, mais il dut fournir davantage d’efforts pour faire glisser le tissu serré le long de ses jambes avant de se débarrasser de ses chaussettes, et de ranger le tout sur la chaise de bureau de Flora. Une fois l’entreprise terminée, et désormais uniquement vêtu de son t-shirt noir et d’un boxer de la même couleur, Eli reprit la direction du lit dont il venait de s’extirper à contrecœur mais marqua une nouvelle pause alors qu’il s’apprêta à se rasseoir aux côtés de Flora. Prudemment, il retrouva son regard et, quelque peu bêtement, lui demanda, comme s’il avait besoin d’être rassuré : « Tu – tu veux toujours que je reste avec toi ? » Il savait pourtant qu’elle avait, au moins à un moment dans leurs vies, partagé ses envies à leur propos – mais, de la même façon que personne ne parvenait à le mettre en confiance comme elle, personne n’était à même de le rendre aussi incertain de gestes qu’il avait pourtant à ce point l’habitude de répéter qu’ils en étaient devenus parfaitement banals. Avec Flora, tout devenait la cible de milliers de questionnements, alors que tout semblait si simple et naturel. Ce ne fut que quelques instants plus tard, et avec encore plus de prudence que la première fois, qu’Eli se glissa à nouveau sous les draps aux côtés de Flora. Il semblait à nouveau avoir retrouvé l’aisance qui lui était caractéristique alors qu’il s’allongea dans la même position qu’il avait trouvée quelques minutes auparavant. Mais, lorsqu’il releva le regard vers Flora qui continuait de le dominer de sa hauteur, il arqua un sourcil en remarquant l’expression de cette dernière. « Quoi ? », demanda-t-il, aussi amusé qu’intrigué, face à la malice qui semblait danser dans ses prunelles noisette.
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Il n’existe aucune réalité dans laquelle Flora a conscience de l’ascendant, tout relatif mais pas moins réel, qu’elle parvient à exercer sur Elijah. Les mots s’échappent d’entre ses lèvres avec autant de facilité que de fermeté, et une seconde durant à la façon dont les traits du brun se détendent, la brunette pense avoir été trop loin. Elle observe, en silence mais pas avec moins d’attention, le visage de l’héritier perdre de sa superbe et son cœur se contracte nerveusement à l’idée qu’elle puisse l’avoir offensé en lui parlant ainsi. Mais comme elle semble en avoir inconsciemment pris l’habitude lorsque les limites incertaines de leur relation se troublent, Flora patiente posément en s'imprégnant de l’expression aussi inhabituelle que séduisante du Walker, et s'autorise au fil des secondes à croire que sa bouche légèrement entrouverte ne témoigne pas du moindre écho à un affront mais simplement à une surprise pas si malvenue. De la même façon que lorsqu'elle avait imposé ses idées au bal masqué, Elijah capitule sans résistance après un moment de latence, son regard brûlant se reflétant dans le sien tout aussi ardent avant que les flammes qui y dansent ne reprennent de leurs ondulations paresseuses. Ce n'est pas la première fois que l'héritier lui donne l'impression de la voir au-delà de la regarder, et Flora se sent désagréablement mise à nue ainsi prisonnière dans ses yeux - mais la captivité n’est pas contraignante au point de la rendre impatiente de la voir se terminer, et la brune esquisse un sourire particulièrement candide sitôt la tension dissipée dans l'air. Son cœur se vrille sur lui-même au son rauque qui s'échappe d'entre les lèvres de l'héritier avant qu'il ne reprenne de sa malice, et la petite souris se contente de retirer ses mains de son haut sans s'être rendue compte les y avoir laissées dans un premier temps. « Une chance que je n’aie pas été très assidu à la salle de sport ces derniers temps, alors » Naïvement, provoquant un contraste alarmant avec son autorité volatilisée, Flora sent ses joues la chauffer à la façon pourtant banale dont Elijah rebondit sur ses propos. Elle s'habitue, progressivement, à certaines choses - mais pas à toutes, et voir l'héritier accepter de partager une deuxième nuit à ses côtés sans que cela n'ait un objectif autre que de la satisfaire fait frétiller son cœur d'une façon dont Flora avait oublié les bienfaits. « Vous êtes assez douce pour compenser vos draps en papier de verre, mademoiselle Constantine » Leurs regards s'accrochent à ces mots, et Flora se pince distraitement l'intérieur de la joue. Son sourire s'amuse sans que les moindres paroles ne s'échappent d'entre ses lèvres maladroites, et elle sourit finalement après une pause suffisamment longue pour être notable mais pas assez pour être dérangeante. « Tu penses vraiment que mes draps sont en papier de verre ? » chuchote-t-elle avec une certaine tendresse, quoique malicieuse. Elle est assez douce. Suffisamment douce pour compenser à un confort médiocre, et si Flora connaît Elijah depuis assez longtemps pour savoir qu'il plaisante, elle s'interroge toutefois sur le degré de bêtise choisi pour utiliser ce terme à son égard. Elle n'osera pas lui en demander davantage, pas de crainte de sa réponse mais plutôt quant à briser ce moment particulier qu'ils partagent, et la petite brune se contente de l'abandonner à sa maladresse pour ne pas risquer de le mettre dans l'embarras. Elle renonce, elle, à mettre Elijah Walker dans l’embarras.
Finalement, l'architecte s'installe à ses côtés et la brune le couvre d'un regard attentif, son attention toute dédiée à celui dont elle s’émerveille des traits sans culpabilité aucune. Une plaisanterie chuchotée dans son élan, et Flora sourit à la réponse qui lui est donnée. « Je te ferai savoir que je ne ronfle jamais. Je suis un Walker, madame, un homme élégant et respectable. » À cela, ses sourcils se haussent d'une manière théâtrale et la ligne de son sourire se plisse pour réfréner un rire. Un bourgeois respectable, bien élevé, bien trop princier pour ronfler, aller aux toilettes ou faire toutes ces choses grossières nullement à la hauteur de ses standards - pourtant, Flora se souvient d'un homme en short criard parsemé de homards, profondément endormi sur le pont de son bateau, la peau écrevisse et la respiration si lourde qu'elle n'avait pas eu à le chercher bien longtemps pour le retrouver. Moqueuse sans chercher à prétendre ne pas l'être, son sourire finit par s'inverser en une moue peu convaincue et elle acquiesce sans conviction à l'affirmation qui lui est donnée. « Bien sûr, monsieur Walker. Loin de moi l'idée de vous offenser. » ajoute-t-elle d'une voix particulièrement grave et sérieuse, achevant sa prise de parole d'un rire enfantin dont elle couvre l'éclat du revers de sa main. Une discrète larme de bonheur, encouragée par la fatigue, apparaît au coin de son œil et Flora l'essuie prudemment uniquement pour retrouver le regard fascinant à quelques centimètres du sien lorsqu'elle laisse retomber sa main. Elijah s'est immobilisé et elle achève de reprendre son souffle dans une expression coupable, brusquement timide sous l'intensité de son regard tandis qu’elle passe ses doigts dans ses cheveux et coince une mèche derrière son oreille. « Il est très confortable, ce lit. Merci de m’y avoir convié » Ses bras s'étendent puis se rejoignent de part et d'autre de sa tête, et Flora laisse son regard caresser la peau de ses muscles à l'allure impossiblement douce avant de retrouver ses yeux océan. La brune a eu l'occasion de voir Elijah dans une diversité non négligeable d'accoutrements, et bien que ses tenues en lin et ses différents costumes aient une place particulière dans son cœur, la brune doit reconnaître que même les plus ordinaires des t-shirts sont anormalement flatteurs sur son corps. Flora, elle serait prête à jurer qu'un sac poubelle ne viendrait pas à bout de son charisme - et cela est aussi injuste que stupéfiant. « Tu me remercieras demain si une nuit à Fortitude ne t’a pas donné de courbatures. » chuchote-t-elle pour le taquiner, toujours impossiblement désireuse de l'ennuyer à chaque opportunité qu'il lui offre.
Prête à se reculer, elle s'attarde toutefois dans sa position et fronce légèrement les sourcils à la mine soudainement coupable qui apparaît sur le visage en contrebas du sien. « Ne me tue pas, mais je vais devoir m’extirper du lit une minute » La brune se redresse suffisamment pour lui permettre d'en faire de même, et Flora le suit du regard lorsqu'il lui tourne le dos et se lève pas plus tard qu'une minute après s'être installé. Préoccupée, réfléchissant brusquement aux détails de leurs dernières interactions dans le souci d'avoir fait quelque chose de mal, la brune reste penaude jusqu'à le voir tourner la tête dans sa direction. « Euhm – je pense que je vais suffoquer avec ce pantalon sous les draps. Est-ce que… » Spontanément, sa bouche s'entrouvre et ses épaules se relâchent - son pantalon en cuir. Ses lèvres forment un « o » parfait avant de se presser à nouveau entre elles une fois l’information assimilée, et Flora secoue la tête en agitant brièvement l’une de ses mains. « Oui euhm- bien sûr Eli, je t’en prie. » balbutie-t-elle en détournant le regard, se rasseyant d’une manière plus rigide dans les draps afin de le laisser s'exécuter avec autant d’intimité qu’elle puisse lui en donner. Ses yeux se focalisent sur un point invisible et Flora inspire posément dans le calme de la chambre, ses oreilles frétillant aux sons qu’elle associe sans mal aux mouvements qui les provoquent. Évidemment que le brun ne pouvait dormir avec son pantalon, pas alors que ce dernier est en cuir et qu’Elijah est un véritable radiateur à lui seul. Ils vont partager un lit et outre l’inconfort que ce dernier risque inévitablement de lui provoquer en comparaison au sien, Flora tient à ce qu’il se sente le mieux possible. La brune a déjà vu l’héritier en maillot de bain sur son bateau ou à moitié nu dans les locaux de Weatherton, et bien que les circonstances soient une nouvelle fois bien différentes Flora se persuade qu’il ne s’agisse de rien qu’ils ne soient pas en mesure de traverser sans fragiliser leur relation - ou l’est-ce vraiment. Lorsqu’elle se tourne à nouveau vers lui au son de ses pieds sur le sol, Flora n’anticipe pas suffisamment l’angle de son regard et laisse ce dernier tomber sur la main de l’héritier qui ajuste la chute de son t-shirt sur ses hanches. Ses yeux noisette se figent prudemment sur le coton noir, puis se redressent après une courte pause et la petite brune sourit avec toute la timidité qui puisse bien être en mesure de l’envelopper. Ce n’est pas la première fois qu’Elijah lui fait face à moitié nu, et pourtant Flora a l’impression d’être une jeune adolescente s’apprêtant à partager son lit pour la toute première fois. Son sourire est tout aussi timide que celui de l’héritier, et Flora tapote délicatement la place à ses côtés avant que le beau brun ne vienne s’y asseoir. Il ne lui avait fallu qu’un vêtement en moins pour que toute son assurance s’envole, et il ne s’agissait même pas de son propre pantalon. « Tu – tu veux toujours que je reste avec toi ? » Un rire tendre s’évade de ses lèvres et elle acquiesce spontanément, retrouvant un peu de contenance en regardant celui qui la domine de toute sa hauteur ainsi debout près d’elle. « Je voulais dormir avec ce pantalon en cuir, pas avec toi - mais tant pis, je me contenterais de toi. » chuchote-t-elle à mesure que ses joues se colorent dans la pénombre, et Elijah retrouve finalement sa place près d’elle. Flora le borde à nouveau, machinalement, puis lui laisse l’intimité de s’installer correctement. Incertaine quant à comment s’installer maintenant qu’elle s’est interrompue dans son élan, la petite souris hésite - puis se mord la lèvre inférieure et se reporte sur le brun qu’elle vient surplomber en se tenant sur son côté, de la même manière qu’avant qu’il ne se déshabille. « Quoi ? » Silencieuse, ses yeux auscultent attentivement ses traits et Flora l’admire sans pouvoir s’empêcher de sourire en anticipation à ce qu’elle s’apprête à lui partager. « Je me souviens d’un grand et bel homme à Weatherton, un client dans un beau costume à la recherche de son styliste attitré. » commence-t-elle en le couvrant de son regard espiègle nuancé d’une douce affection. « Très charismatique, sûr de lui et éloquent. » poursuit-elle sans le quitter des yeux, encouragée par la finalité de sa prise de parole, l’intonation de sa voix légère et enjouée sans perdre de son sérieux bien qu’elle soit adoucie par l’amusement. Progressivement, la main qui ne l’aide pas à se tenir vient se suspendre au-dessus du torse de l’héritier, et ses doigts pianotent sur son torse en y empruntant un chemin invisible. « Dans ma naïveté de jeune femme au train de vie modeste, j’ai toujours cru que ceux de ton rang n’accepteraient jamais de dormir ailleurs que dans d’immenses lits aux draps hors de prix. » Ses doigts descendent progressivement, et Flora reporte son regard sur le chemin qu’ils empruntent avant de le redresser dans celui azur qui la brûle. « Pourtant, depuis que je te connais, je t’ai vu dormir en plein soleil à même le pont de ton bateau et maintenant tu t’apprêtes à dormir ici - est-ce que tu es certain d’aller, Elijah ? » lui demande-t-elle avec le sourire d’une enfant qui s’apprête à faire une bêtise. « Ou aurais-tu été corrompu à force de me côtoyer ? » demande-t-elle en enfonçant subitement ses doigts dans ses abdominaux, partant d’un rire en lui infligeant une chatouille peu scrupuleuse qu’elle sait qui ne restera pas impunie.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Depuis sa rencontre avec Flora, tout avait été question de contrôle pour Eli. Longtemps durant, le contrôle qu’il avait essayé, en vain, d’exercer sur ses propres envies et les états d’âme complexes et indésirables qu’elle avait fait naître en lui. Le contrôle avait été le premier réflexe qui s’était activé chez lui lorsqu’elle avait fait surgir une étincelle comme il n’en avait plus connues depuis des années : des pensées qui ne se limitaient pas au désir, des frissons qui n’avaient rien à voir avec le froid, des envies qu’il ne pouvait décemment s’autoriser. Déjà à l’époque où l’attirance qu’elle avait suscitée chez lui n’avait été que purement physique, Eli l’avait violemment et radicalement réprimée – et l’acharnement avec lequel il se contrôlait n’avait fait que croître alors que la nature des sentiments qu’il nourrissait pour Flora avait, graduellement, commencé à changer. Il en avait fallu, des mois et des rencontres, pour que ses émotions ne parussent acceptabl es, mais s’avouer ce qu’il ressentait n’avait pas suffi à cesser de refouler la réalité. Il avait cessé de la refouler parce qu’elle lui paraissait inacceptable, et commencé à la refouler de crainte qu’elle ne fût inacceptable aux yeux de Flora. Lorsqu’il eut compris que les choix de cette dernière ne lui laissaient plus l’opportunité de jouer le rôle qu’il aurait aimé jouer auprès d’elle, Eli avait dû apprendre à contrôler sa déception en plus de ses sentiments, et à ne plus laisser ses plus vilains côtés prendre le pas sur les qualités qui l’avaient rendu appréciable aux yeux de la petite brune. Eli n’était pas d’un naturel jaloux, ni mauvais, mais il n’avait jamais eu l’habitude de ne pas obtenir ce qu’il voulait selon ses propres conditions, encore moins de ne pas contrôler les événements, fût-ce de manière illusoire. En continuant de côtoyer Flora malgré les imprévus malvenus qui s’étaient faufilés sur son chemin, Eli avait cherché à garder le contrôle là où il pouvait bien le trouver, tout en se faisant progressivement à l’idée qu’il ne maîtrisait plus grand-chose dans cette situation où régnaient la confusion et les rebondissements incompréhensibles. Ce moment était l’un de ceux-là, un dénouement qu’il n’avait pas vu venir et face auquel il ignorait comment réagir. Alors qu’il peinait encore à digérer la nouvelle, vieille de plusieurs mois, que Flora lui resterait inaccessible, elle venait de lui apprendre que sa relation s’était terminée, sans que cela ne lui indiquât en rien si cela changeait quoi que ce soit entre eux. Les projets qu’elle avait évoqués au sujet de Sydney lui donnaient même l’impression qu’ils étaient voués à s’éloigner davantage plutôt que de se rapprocher durant les mois à venir – mais voilà qu’elle le prenait, une nouvelle fois, de court en l’invitant à passer la nuit avec elle. Et si Eli n’était pas suffisamment stupide pour refuser, cela ne l’empêchait pas d’être dans l’ignorance la plus totale quant à ce que Flora pouvait avoir derrière la tête. Il n’y vit pas une tentative de séduction, encore moins une proposition indécente – mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir le sentiment qu’il régnait cette atmosphère électrisée dans l’air, celle-là même qu’il avait remarquée à d’innombrables reprises en sa présence, dont il avait longtemps cru l’avoir imaginée, avant d’entendre, de manière détournée mais non moins claire, de la bouche de Flora qu’elle avait bien été réelle. Eli était perplexe et désarçonné ; mais il décida d’accepter qu’il ne pouvait pas tout contrôler, et de jouer le jeu au fur et à mesure que les règles lui en seraient dictées.
Là encore, le contrôle entrait en jeu. Et si Eli avait appris à l’exercer avec une main de fer, à tel point que c’en était devenu habituel et presque facile, il lui était bien plus difficile d’y renoncer. Il n’en décida pas moins de s’y essayer, comme Flora était parvenue à l’y pousser à quelques reprises depuis qu’ils se connaissaient : laisser la spontanéité prendre le pas sur les calculs, exprimer des émotions plutôt que des raisonnements. Il l’avait fait sur le canapé, en refusant de la repousser, et il le fit une nouvelle fois en déguisant un compliment derrière une nouvelle plaisanterie idiote. Prononcer les mots n’était pas si compliqué, s’ouvrir un peu davantage n’était pas si pénible – pourtant, Eli sentit son cœur tambouriner à ses oreilles, de fins tremblements brièvement parcourir ses mains et une sensation étrange le gagner tout entier. Flora avait le don de le mettre à ce point à l’aise qu’il parvenait à redevenir pleinement lui-même, sans artifices ni fioritures, mais il suffisait à cette version de lui de se manifester brièvement pour que l’inconfort ne menace de reprendre le dessus en déclenchant une série de signaux d’alarme. Ignorer ces derniers lui coûta un effort considérable, mais il y parvint, ses yeux turquoise scintillant de cette lueur autrement plus sincère que d’habitude. Eli ne mentait jamais aux autres, mais parfois, en se mentant à lui-même, il n’était inévitablement pas aussi sincère qu’il le devrait, et sans doute se montrait-il désormais bien plus vrai que cela n’avait été le cas dans l’écrasante majorité de ses interactions avec Flora. Sans quitter cette dernière du regard, il lui rendit son sourire et laissa ce dernier s’élargir en l’entendant l’interroger dans un chuchotement. Sa voix avait retrouvé toute son assurance lorsqu’il renchérit, du tac au tac : « Bien sûr que non. Tes draps sont parfaits. » Et toi aussi, tu es parfaite, dut-il s’empêcher d’ajouter, et il se félicita de ne pas encore être parvenu à renoncer totalement à toute forme d’inhibition.
Au sourire enjoué de l’héritier succéda bientôt une mine prétendument offensée, alors qu’il adopta l’attitude altière qui incombait aux gens de son rang. Le menton fier et relevé, le regard dédaigneux et le ton sérieux, Eli fit mine de rappeler à l’ordre une Flora dont les moqueries étaient pourtant loin de lui déplaire, et il la confronta ainsi à l’image de celui qu’il prétendait être juste le temps de quelques phrases. Il va sans dire qu’il tenait le rôle de la plus convaincante et naturelle des façons – comme s’il s’agissait de qui il était réellement, et que les airs accessibles qu’il s’était donnés depuis qu’il connaissait Flora n’avaient été qu’une façade vouée à tomber. Le Walker ne se dérida nullement lorsque la petite brune continua de le taquiner au travers de mots prétendument plus sérieux, ni ne la rejoignit-il dans l’adorable petit rire qu’elle laissa échapper ensuite, bien moins douée que lui pour rester impassible. Mais le sérieux apparent d’Eli n’empêcha nullement ses entrailles de remuer au son cristallin du rire de Flora, et s’il faisait temporairement mine que non, il adorait les moqueries qu’elle lui infligeait sans jamais devenir grossière ni désagréable. « Bien. Que cela ne se reproduise plus », conclut-il d’un ton posé, comme s’il venait de clôturer une réunion professionnelle et qu’il n’était pas avachi dans le lit de celle qu’il faisait mine de rappeler à l’ordre. C’est à ce moment-là que le clin d’œil taquin qu’il lui adressa vint mettre un terme à son petit numéro, et que ses lèvres pleines s’étirèrent en un nouveau sourire, alors qu’il dut s’empêcher de lever la main dans sa direction pour essuyer la larme de joie qui perlait au coin de ses yeux noisette avant qu’elle ne le fasse elle-même. Il soutint le regard qui le surplombait sans parvenir à s’en détacher, à nouveau redevenu l’homme affable et chaleureux qu’elle avait connu quelques minutes plus tôt, plus accessible que jamais alors qu’il se réjouissait à voix haute du confort du matelas dont il occupait pratiquement la moitié de la superficie. Cette fois-ci, lorsqu’elle se moqua une énième fois de lui, il renonça à reprendre son masque de bourgeois susceptible, et c’est avec une expression légère qu’il claironna : « Je n’ai pas peur des courbatures. Au pire, je me ressourcerai dans mon jacuzzi, sur mon rooftop avec vue sur Spring Hill. » Désormais affublé d’un air de gamin pourri-gâté, Eli gratifia Flora d’un sourire radieux pour lequel il aurait certain mérité un coup de coude bien placé.
Eli eut toutefois tôt fait de perdre de sa superbe lorsque, quelques minutes plus tard, il se tint maladroitement à côté du lit qu’il venait de quitter pour se débarrasser de son pantalon, incertain de la suite des événements. Tout était confus depuis qu’elle lui avait demandé de rester – il ignorait pourquoi elle lui en avait fait la demande, s’était efforcé de se résoudre à l’idée qu’elle n’en ait aucune derrière la tête, et dans cette ligne de raisonnement, ne pouvait concevoir qu’il pût être adéquat de se coucher dévêtu à ses côtés. Si les rôles et les lieux avaient été inversés, Flora aurait pu lui emprunter un pyjama de fortune comme elle l’avait déjà fait dans le passé, mais Eli avait du mal à concevoir qu’elle serait en mesure de lui fournir une tenue à sa taille maintenant qu’il était celui en mal d’un accoutrement adapté à la situation. A court d’alternatives, il se résolut donc à lui demander directement si sa présence était toujours la bienvenue, avec une gêne qui ne lui était nullement habituelle. Il se sentit encore plus idiot lorsque vint la réponse à sa question – idiot, mais rassuré par la candeur de la réaction de Flora, qui rit de bon cœur plutôt que de s’étonner devant les doutes de l’architecte. A nouveau, l’humour de la petite souris permit à l’héritier de reprendre contenance, et c’est avec une expression plus détendue, quoique toujours prudente, que ce dernier reprit place dans le lit à ses côtés. « Désolé d’avoir ruiné tes plans », ricana-t-il au sujet du pantalon dont elle avait mine de déplorer l’absence, tout en cherchant à retrouver sa position préférée. Son regard ne tarda pas à retrouver celui qui le surplombait, et dans lequel il crut déceler une nuance particulière qui le poussa à interroger Flora. Face au silence dont elle le gratifia quelques secondes supplémentaires, il resta taiseux, tout en se contenant de la sonder du regard, surpris à nouveau par chaque détail qu’il pouvait distinguer dans ses prunelles à travers la maigre distance qui séparaient leurs visages. Il avait manqué de se perdre dans les reflets cuivrés du regard de Flora lorsque celle-ci finit par prendre la parole. Eli ne détacha pas ses yeux des siens alors qu’elle entreprit d’évoquer leur première rencontre, choisissant des mots qui firent aussitôt galoper son cœur à la cadence d’ordinaire paresseuse. Pris de court par les pensées qu’elle était en train d’admettre à voix haute, il entrouvrit les lèvres, mais il lui fallut quelques secondes avant de réussir à parler. « Ça donne envie de le rencontrer. Tu me le présenteras ? », demanda-t-il d’une voix taquine, mais intérieurement, l’humour était la dernière priorité sur sa liste de préoccupations. C’est d’ailleurs ce que trahirent ses yeux : les billes azur s’étaient teintées d’une émotion manifeste, et traduisirent combien il était touché par les propos de Flora. Il était loin d’ignorer qu’il était doté d’une beauté classique, dont l’éloge lui avait été faite à maintes reprises au cours de sa vie : sa mâchoire ciselée, ses yeux d’un bleu perçant, ses longs cils, sa grande taille et son sourire éclatant constituaient autant de raisons d’apprécier son physique, et de sources de compliments justifiés. A l’une ou l’autre reprise, il aurait juré avoir surpris Flora à le contempler avec cette appréciation qui semblait traduire qu’elle n’était pas indifférente à son physique. Mais jamais les mots n’avaient été exprimés à voix haute, et la façon dont elle le fit suffit à le secouer tout entier : sobrement, simplement, sans fioritures mais avec une franchise et une sincérité qui suffirent à le toucher de plein fouet. Réagir par l’humour avait paru le seul moyen de ne pas se laisser envahir par ses émotions – mais ces dernières n’en furent pas moins clairement lisibles dans tout le langage non-verbal de l’héritier, qui retrouva le silence pour écouter attentivement la suite de ce que lui dirait la petite souris.
Mais, s’il garda le silence, ce ne fut nullement parce que les propos de Flora ne lui inspiraient pas de réponse. Au contraire, il brûla de surenchérir, de se servir de sa répartie parfaitement calibrée pour relancer leur échange comme ils savaient si bien le faire. Mais son souffle se bloqua une nouvelle fois dans sa gorge alors qu’il sentit un effleurement contre son torse, dont les mouvements réguliers s’interrompirent aussitôt. S’il avait été capable de défaire son regard de celui de Flora, il l’aurait rivé sur les doigts qu’elle faisait pianoter contre le tissu de son t-shirt mais dont il sentait le contact le brûler comme si leurs peaux avaient été en contact direct. A nouveau, il fut complètement subjugué par peu importe ce qu’était en train de faire la petite brune qui continuait de le surplomber, de l’enchanter par la douceur de sa voix et la sensualité de ses gestes. Il n’osa toujours pas regarder progresser la main de Flora lorsqu’il en sentit les mouvements descendre progressivement le long du creux qui séparait ses pectoraux, et demeura immobile, à l’exception de la contraction involontaire qui durcit les muscles de son buste, reflet du contrôle illusoire qu’il tentait désespérément de garder sur la situation. Comme hypnotisé, il continua de sonder ses prunelles noisette, dont les nuances lui paraissaient plus indéchiffrables que jamais. A quel jeu était-elle en train de jouer ? S’agissait-il même d’un jeu, comme celui qu’elle avait enclenché sans pitié ce fameux soir au casino ? Ou bien laissait-elle libre cours aux envies qu’aucun d’eux n’avait jamais osé mettre à exécution depuis qu’ils se connaissaient ? Dans sa poitrine, le cœur d’Eli continua d’accélérer, et il laissa échapper un souffle avant de prendre une inspiration laborieuse, toujours incapable de parler. Même le sourire qu’il aurait voulu esquisser alors qu’elle le taquinait inlassablement ne trouva pas la force d’étirer ses lèvres figées par le pouvoir qu’elle exerçait sur lui. Il pouvait sentir les doigts de Flora atteindre le haut de son abdomen, taquiner la vallée qui en soulignait les reliefs, et il inspira profondément avant de finalement ouvrir la bouche. Sa voix fut anormalement rauque lorsqu’il commença à parler. « Corrompu ? Tu sous-entends avoir le pouvoir de me – », entama-t-il, mais sa phrase fut coupée net par le soubresaut qui parcourut son corps tout entier alors que Flora révéla enfin ce qu’elle avait derrière la tête en le taquinant de ses doigts. Un éclat de rire s’échappa de la gorge d’Eli tandis que, dans un réflexe, son dos s’arqua et ne rendit que plus accessibles les plus chatouilleuses des parties de son buste. Désespérément, il se tordit afin d’échapper aux gestes impitoyables de Flora, alors qu’il semblait brusquement avoir oublié la force dont il était doté et qui aurait pu lui servir à reprendre la main. « Arrête, arrête, je – », haleta-t-il avant d’être secoué par une nouvelle vague de rire, ses mains s’agitant dans un mouvement désordonné pour se poser sur celles de Flora dans le but de les immobiliser. Le souffle court, il parvint finalement à attraper les mains de Flora, dont les mouvements au creux des siennes ne s’interrompirent pas pour autant. Le regard brillant des larmes de rire que ses chatouilles avaient fait jaillir dans ses yeux, Eli tenta de récupérer sa respiration, alors que son torse était mû par des mouvements saccadés, en quête de l’air que Flora avait fait sortir de ses poumons en quelques instants. « Toi », grogna-t-il en serrant les mains autour de celles qu’elles enserraient, « tu cherches les problèmes, pas vrai ? » Il relâcha les mains de la petite souris, et logea les siennes de part et d’autre de la taille de cette dernière, sans pour autant y appliquer la moindre pression – pas encore. « Donne-moi une seule bonne raison de ne pas le faire », la défia-t-il, un rictus étirant ses lèvres, alors que ses mains commençaient à exercer un contact contre les flancs de la petite brune.
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Bien sûr que non. Tes draps sont parfaits. » Il est doux. Elijah a toujours été doux, prévenant et délicat avec elle - mais au fil des mois et de leurs rencontres, Flora jurerait qu’il l’était devenu plus encore. Son sourire reflète timidement celui qu’il lui adresse à la façon particulière dont il accepte de la rassurer entre deux plaisanteries, et la petite brune est contrainte de détourner le regard pour ne pas rendre trop sérieux le moment qu’ils partagent. Ses draps sont parfaits. Elle sait qu’ils ne le sont pas, mais sait aussi que Elijah a horreur du mensonge - alors, pour lui et à cet instant précis, peut-être sont-ils réellement parfaits. Son index coince machinalement une mèche derrière son oreille avant qu’elle ne le regarde à nouveau, et Flora ne peut empêcher à son visage de s’égayer et à un rire de monter dans sa gorge jusqu’au moment où ses yeux retrouvent ceux océan qui la regardent déjà. Retrouvent ceux qui, pour la première fois depuis longtemps, ne la couvrent pas de leur prudence habituelle - Elijah, l’expression indéchiffrable, appuie sur elle un regard impénétrable et Flora perd inconsciemment de son assurance en s’enfonçant progressivement dans ses draps. Elijah, le fils aîné de l’une des familles les plus influentes du continent et présentement à moitié nu dans son lit, la regarde comme lorsqu’il l’a rencontrée à Weatherton. Ses traits ciselés emprunts de politesse et de bienveillance ne dégagent plus la douceur caractéristique qu’elle leur a associée au fil de leurs rencontres, et l’héritier n’est plus en proie au moindre éclat de rire à la façon dont il la regarde avec suffisamment d’insistance pour la rayer de la carte à la simple force de ses azures meurtrières. En un battement de cils, la petite souris se sent minuscule, et brusquement l’atmosphère perd de sa chaleur - Flora se fige, patiente sans un mot et son coeur lui donne l’impression de battre à nouveau uniquement lorsque le brun reprend la parole et met un terme à son cinéma en la gratifiant d’un clin d’oeil. « Bien. Que cela ne se reproduise plus » L’air s’engouffre à nouveau dans ses poumons, et Flora sent le rouge lui monter aux joues d’une manière fulgurante en essuyant la larme de rire restée accrochée à ses yeux. Flora oublie, fréquemment, qui il est. En riant avec lui à gorge déployée, en nouant ses petites mains dans sa nuque ou en se blottissant contre lui pour trouver le sommeil, la brune ne pense pas à sa richesse ou à son influence. Flora, en s’emmitouflant dans une couverture et en ayant l’impression de disparaître dans ses bras, n’a pas l’impression d’être en présence d’un homme d’affaires suffisamment puissant pour accéder aux moindres de ses désirs. Elle n’a pas l’impression, malgré tous les signaux évidents, d’être en présence de cet homme-ci. Celui dont il vient de lui offrir un aperçu aussi bref qu’intense, celui qu’il est probablement bien plus souvent que celui dont il endosse le masque près d’elle sans doute pour la préserver de l’exact comportement dont elle a été victime à l’instant où le voile est tombé. Flora, elle a l’impression qu’ils se ressemblent - pourtant, ils ne sont jamais aussi différents que lorsqu’ils ne sont pas blottis l’un dans les bras de l’autre. « Je n’ai pas peur des courbatures. Au pire, je me ressourcerai dans mon jacuzzi, sur mon rooftop avec vue sur Spring Hill. » Plus timide qu’elle ne l’était il y a quelques minutes mais pas suffisamment pour se refermer sur elle-même, Flora fait mine d’échapper une plainte en se reportant sur Elijah. Spontanément, son coude s’enfonce dans les côtes de l’homme insolent à ses côtés et la brunette fait mine de le courroucer d’un regard en lui souriant, reprenant courageusement de la confiance qui lui manque cruellement. « Tu es un petit garçon bourgeois, Elijah. » lui reproche-t-elle sans que cela ne sonne comme tel, le gratifiant d’une moue faussement agacée. Naturellement, Flora fuit à nouveau son regard avant de marquer une pause et de le retrouver. « Attends - tu as un jacuzzi ? » relève-t-elle après un moment de latence, les sourcils légèrement froncés et les yeux pétillants. Elle pensait avoir tout vu de son appartement, mais sans doute avait-elle encore des choses à y découvrir.
Elijah parle mieux qu’elle. Il choisit ses mots avec plus de minutie, les formule avec plus d’élégance, et capture l’attention avec bien plus de facilité qu’elle n’y parviendra jamais. Il est de ceux dont les yeux s’aimantent naturellement à la silhouette, ceux dont les moindres paroles captivent, et une seconde durant Flora s'inquiète de commettre une erreur en s’ouvrant à lui de la façon dont il s’exprime mieux qu’elle. Mais la vérité est qu’elle n’est pas plus talentueuse que lui sur le moindre plan, et que malgré cela Flora veut se confier en lui chuchotant à quel point elle l’apprécie et craint pour sa santé mentale. Le silence enveloppe tout entier celui dont elle apprécie les moindres nuances du regard en le complimentant avec une sobriété alarmante en contraste aux sursauts de son coeur à chacun des adjectifs qu’elle formule, et Flora parvient à mettre des mots sur ses pensées avec plus ou moins de succès - selon elle. « Ça donne envie de le rencontrer. Tu me le présenteras ? » Son regard échoue à soutenir le sien après le silence qui lui est imposé et les paroles qui lui sont adressées, et un rire distrait s’échappe d’entre ses lippes. Ses mots sont imperturbables, pourtant lorsque la brunette le regarde à nouveau, elle jurerait que ses yeux brillent davantage qu’ils ne le devraient. Sa tête se secoue mollement, et Flora renonce à poursuivre sur cette voie - elle est incapable de plaisanter après un tel aveu, et sent son coeur se serrer dans sa poitrine bien qu’elle n’ait rien attendu d’autre de lui que lui sourire qui lui ait été offert. Elle enviait, parfois mais pas toujours, l’air potache dont il se parait si souvent et qui l’aidait si facilement à se tirer de toutes les situations. Si cela avait été elle à sa place, si Elijah avait été celui à la décrire ainsi, probablement Flora se serait-elle cachée sous les couvertures - mais le beau brun n’avait pas même sourcillé, et elle était aussi décontenancée qu’incapable d’être surprise. Il était fait ainsi, et elle chercha à se persuader de ne rien avoir attendu d’autre en réponse à ses chuchotements qu’une des plaisanteries dont il avait le secret. « Peut-être. Si tu es sage » murmure-t-elle en le regardant à nouveau, étrangement timide à la façon dont elle se sent caressée par son regard indigo. Prudemment, Flora se suspend légèrement au-dessus de lui, et pour parer à une nervosité grandissante la brune provoque ses gestes avec un peu plus de rigidité qu’elle aurait cru en avoir, sentant son courage se dissiper au fil des secondes. Lentement, l’une de ses mains se suspend au-dessus de son torse, et ses doigts effleurent délicatement le t-shirt en coton qui couvre les pectoraux de celui immobile à ses côtés.
Flora tient à lui, plus qu’elle ne le devrait. Elle s’est attachée, inévitablement et irrévocablement, à lui. À un homme hors de sa portée, un qui même si l’avait été ne l’aurait jamais regardée de la façon dont elle le regardait. Cela ne datait pas d’hier, pas non plus de leur petit moment de tout à l’heure - Flora, elle était tombée sous son charme il y a longtemps. Elle ignorait le moment exact où son cœur avait manqué un battement, où Elijah l’avait empoisonnée en la regardant, mais cela ne s’était pas produit hier ou le mois dernier. Peut-être avait-elle réalisé qu’il aurait un impact irréversible sur sa vie à la poissonnerie, ou le jour où il l’avait invitée à son anniversaire. Peut-être cela s’était-il produit au café, lorsque le serveur avait renversé ses boissons sur lui et qu’ils avaient pris la direction de Weatherton en s’abritant pathétiquement sous un parapluie trop étroit pour deux. Ou peut-être lui avait-elle offert son coeur en dégoulignant sur le pas de sa porte, quatre chatons dans les bras et incapable de cesser de greloter jusqu’à ce qu’il l’enlace. Flora, elle ne savait pas quand cela avait eu lieu, mais savait exactement pourquoi. Elijah la regardait comme si elle était la plus belle femme sur laquelle il ait jamais posé les yeux, et peu importe quand elle avait cessé de lutter contre la façon dont il la faisait se sentir, Flora avait rendu les armes sans jamais envisager de les reprendre. Elle avait capitulé, et en le regardant interrompre sa respiration sous la pulpe de ses doigts et se pendre ainsi à ses lèvres, la brune ressent à nouveau cet espoir destructeur sans jamais se lasser de le laisser l’envahir. Son sourire s’étire prudemment sous la brûlure de son regard, ses doigts s’attardent tendrement sur son haut, et la brune se sent plus intrépide qu’elle ne l’a jamais été en sa présence - à cet instant, sa timidité se volatilise, et elle jurerait avoir l’ascendant sur lui. « Corrompu ? Tu sous-entends avoir le pouvoir de me – » Ses doigts s’enfoncent dans ses côtes et son rire accompagne le sien au moment où il résonne dans la pièce, Flora toute aussi rieuse que lui en le voyant se trémousser ainsi sous ses mains impitoyables. Elijah rajeunit d’au moins dix ans en rayonnant ainsi, et la brune l’admire à l’abri de son regard sans jamais cesser ses chatouilles, reprenant péniblement son souffle au moment où ses mains sont interrompues par les siennes. Fragiles au creux de ses doigts forts et à la fois parfaitement en sécurité, les siens cessent de s’agiter et Flora parcourt son regard baigné de larmes de joie qui provoque un frisson électrique le long de sa colonne. Le plus bel homme qui ne se soit jamais tenu dans son lit, les yeux inondés de bonheur et le souffle court, la regarde avec toute l’insolence du monde et Flora rougit naïvement sans parvenir à détourner les yeux. « Toi » Ses dents pincent innocemment sa lèvre inférieure. « tu cherches les problèmes, pas vrai ? » Enfant coupable, Flora échappe un nouveau rire tandis que Elijah rend sa liberté à ses mains qui sitôt relâchées s’avancent vers ses joues pour prendre prudemment son visage en coupe. Ses pouces se pressent simultanément aux coins internes de ses yeux, sans réfléchir une seconde à la portée de leur geste, et Flora essuie sans jamais cesser d’être agitée d’un léger rire les larmes de l’héritier avant d’effleurer ses joues d’une dernière caresse. « Non, bien sûr que non. » chuchote-t-elle à voix basse, rayonnante derrière le pétillement enfantin de son regard. « Donne-moi une seule bonne raison de ne pas le faire » Ses mains quittent sa peau tiède et Flora se sent soudainement prise à son propre jeu, ses yeux s’arrondissant légèrement avant qu’elle ne secoue la tête au contact de doigts sur ses flancs. « Elijah Walker- » commence-t-elle en le menaçant d’un regard, ses mains venant saisir les siennes bien que Flora ait conscience de leur force illusoire. Prudemment, la brunette entreprend de les ramener entre leurs corps en demandant d’un regard la coopération de l’héritier, ses yeux doux et suppliants tandis que ses mains sont trop petites pour englober les siennes mais essayent tout de même. Elle n’est pas plus forte que lui, peut simplement espérer être plus maligne, et c’est ce sur quoi parie Flora en s'exécutant dans une manœuvre visant simplement à distraire celui à ses côtés. La brunette caresse doucement les phalanges pliées contre les siennes, un sourire tendre sur les traits avant de reprendre la parole d’une voix mielleuse. « Tu ne voudrais pas déclencher une guerre que tu serais incapable de gagner, pas vrai ? » poursuit-elle en retrouvant soudainement de sa malice, se redressant brusquement dans le lit et tâchant de tenir à une main les poignets de l’héritier au moment où l’autre replonge sur son ventre. Partant d’un nouveau rire, mais bien consciente que Elijah ne va mettre qu’une seconde à libérer ses mains, Flora enjambe la silhouette du brun pour venir à califourchon sur lui et ainsi avoir davantage de force pour presser ses poignets contre le matelas en usant de son ascendant. Son buste légèrement penché vers l’avant, Flora s’assoit sans crier gare sur celui pris au piège entre ses jambes, et ne laisse aucune chance à l’héritier quant à lui échapper. Sa main libre continue à torturer son ventre chatouilleux tandis que et l’autre agrippe fermement mais sans jamais la blesser sa peau contre les draps, la brune trop amusée par la situation pour se gainer correctement et relâchant malgré elle la force mise en œuvre pour se maintenir au-dessus de lui. « D’accord ok stop tranquille » articule-t-elle entre deux rires alors que Elijah est sur le point de se libérer, sa main cessant ses chatouilles pour intercepter celle qui fuse dans sa direction. Un poignet d’Elijah toujours dans sa main contre le matelas et ses doigts libres en entourant quelques-uns parvenus à s’échapper, Flora reprend son souffle en toisant de toute son espièglerie celui entre ses jambes. « Je t’ai fais payé ton insolence, c’est tout - on est quitte, maintenant je descends et tu me laisses tranquille » cherche-t-elle à négocier en le regardant, réalisant soudain leur proximité et sa position sur celui à moitié nu entre ses cuisses. Ses joues s’enflamment et Flora relâche progressivement la pression de ses mains ainsi que celle de ses jambes, prudente en amenant lentement ses paumes dans les airs en évidence.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby