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 (chaddie #12) i walk a lonely road

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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptyJeu 2 Nov 2023 - 21:20

(lone pine sanctuary) Elle a choisi le lieu en fonction de Sasha, et c’est une réflexion qui a suffi à la chambouler. Elle n’y est pas habituée, évidemment, et elle pense à quel point sa vie aurait pu être différente si elle avait assumé son rôle de mère en premier lieu, il y a des années de ça. Au lieu de ça, c’est le rôle de marraine qu’elle chérit désormais et dont elle prend soin, malgré la distance prise un peu malgré elle entre Charlie et son meilleur ami. Il est un tout jeune père et bien qu’elle ne sache pas réellement ce que ça implique, elle sait au moins que ça implique des choses, justement, à commencer par un quotidien particulièrement bouleversé et rythmé uniquement par les horaires de vies d’un bambin décidé d’en faire uniquement à sa tête. Jamais elle lui en a tenu rigueur, jamais elle ne le fera non plus - c’est une promesse. Elle s’est dit que Sasha adorerait voir les koalas, ou tout du moins que cela ne pourrait pas lui faire le moindre mal. Elle s’est dit qu’Eddie et elle pourraient profiter de marcher en dehors du bruit parfois assourdissant de la ville. Elle s’est dit beaucoup de choses, pour (se) prouver avoir largement mûri la rélfexion, sans doute même un peu trop d’ailleurs. Il y a peu de temps encore, elle se serait contentée d’envoyer un message à la volée à son meilleur ami et lui proposer qu’ils se voient. Et tout aurait été réglé, aussi simplement que ça.

« Comment va le plus beau filleul du monde ? »

Et elle est sincèrement heureuse de les voir, Charlie. Son sourire s’étire, il se sublime doucement à la vue des deux hommes qu’elle aime le plus en ce monde. Pour l’un, elle tient ses cheveux derrière ses oreilles pour ne pas les lui mettre dans le visage au moment de l’embrasser dans sa poussette ; pour l’autre, elle l’enserre doucement tout en s’attardant un instant près de lui. C’est à cet instant qu’elle se rend compte ne pas l’avoir vu depuis trop longtemps, et c’est aussi à cet instant qu’elle se rend compte de la redondance de ce genre de remarques ces derniers temps. Mais il est papa, et la vie change. Chez elle, June squatte. La vie change de cette façon de son côté, sans que ce soit un accomplissement, sans que ce soit même une amélioration que d’avoir à ce point besoin de la présence de quelqu’un à ses côtés à l’aube de ses trente ans. « Je me suis dit qu’il aimerait voir les koalas. Et puis je voulais un peu changer. » D’un café ou d’un autre, d’une terrasse ou d’une autre. Elle voulait un air différent. « J’ai une amie qui reste à l’appart en ce moment, c’est mieux si on reste entre nous. » Et puis, elle ne sait même pas si June aime les enfants, alors elle a préféré éviter tout problème de toute sorte en proposant à Eddie de se retrouver en extérieur.

Soucieuse, elle caresse le dessous de son oeil d’un coup de pouce, vérifiant ainsi par elle-même la présence, ou non, de cernes. « Tu t’en sors avec ce petit ange ? » Ou est-ce qu’il n’a de petit ange que le nom que Charlie lui donne, justement, loin de toute sorte d’objectivité possible en ce monde ?
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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptyVen 10 Nov 2023 - 21:09


☾ i walk a lonely road
Lifelines, where would we be without lifelines, when we're lost at sea the devil's got you thinking. That the boat ain't sinking, but you're boots are getting wet that's the thing about lifelines, they tell you the truth. When you won't reach you have to get a hold of you, you're lucky to find a few in your lifetime.
@CHARLIE FAWCETT ☆ EDDIE YANG
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Occupé, lui ? Comme tous les jeunes pères doivent sans doute l'être, l'arrivée d'un enfant dans un quotidien n'étant jamais synonyme de tranquillité y compris lorsque l'enfant en question répond au nom de Sasha et impressionne par son calme depuis le premier jour. C'est une toute nouvelle vie qu'Eddie apprivoise encore, un tout nouveau rôle s'ajoutant à ceux qu'il endossait déjà et un tout nouveau rythme à suivre, aussi, avec parfois pas assez d'heures dans une seule journée pour être sur autant de fronts qu'il l'aimerait. Et sa meilleure amie dans tout ça ? Elle est toujours sa personne préférée dans cette ville, cela ne risque pas de changer, mais Eddie mentirait s'il affirmait l'avoir beaucoup côtoyée durant les dernières semaines – pour ne pas dire que cela se compte plutôt en mois, en réalité. Leurs deux vies ne suivent officiellement plus la même cadence et le danseur est indéniablement celui que ses responsabilités accaparent le plus, quand Charlie parvient un peu plus facilement à dégager du temps pour leur permettre de se voir, une initiative portant au moins ses fruits aujourd'hui alors que leurs jours de repos coïncident enfin. Le plaisir de la retrouver demeure intact après toutes ces années mais leurs sorties n'ont plus grand-chose à voir avec celles qu'ils ont longtemps connues, en raison d'un élément s'ajoutant inévitablement à l'équation : son fils, qu'Eddie emporte partout avec lui et faisant à présent de leur duo un trio, sans que Charlie ne vienne bien sûr s'en plaindre.

Elle lui apparaît même plus souriante que jamais, sans soupçonner toutefois ce qu'un tel sourire peut secrètement camoufler. « Comment va le plus beau filleul du monde ? » Les bras qui l'entourent ont encore tout de naturel et il en va de même pour les gestes de la policière envers Sasha, qui a assurément gagné plusieurs centimètres depuis la dernière fois. « Je me languis du jour où il pourra lui-même te répondre, mais très bien tu t'en doutes. » Parce que cela se voit, tout d'abord. Sasha est un bambin en pleine forme comme en témoignent ses bonnes joues et parce que son père a aussi sa voix des bons jours, bien loin de celle qui retentissait il y a plusieurs mois dans les couloirs de l'hôpital. Sasha se porte comme un charme, et ce n'était pourtant pas gagné au départ. « Je me suis dit qu’il aimerait voir les koalas. Et puis je voulais un peu changer. » Il est vrai que ce décor diffère des précédents mais la raison évoquée par Charlie l'attendrit et suffit à le convaincre, en admettant qu'il en ait vraiment besoin. « C'était une bonne idée de venir ici, et puis je pense qu'il est temps qu'il commence à se familiariser avec la faune de ce pays. » En bon petit australien, c'est presque un rituel et c'est aussi le genre de souvenir qu'Eddie souhaite offrir à son fils. Son désir a toujours été de développer son empathie à l'égard des animaux le plus tôt possible, et rien de tel que de l'initier dès son plus jeune âge aux espèces notamment touchées par les incendies il y a trois ans de cela. « Je suis vraiment content qu'on puisse passer un moment tous les trois. » il souffle dans un nouveau sourire en les couvant tous deux d’un même regard, sans même réaliser qu'un moment aurait pu être une journée, avant. Les temps changent, sa vie aussi et Charlie, elle, connait ses propres rebondissements de son côté. « J’ai une amie qui reste à l’appart en ce moment, c’est mieux si on reste entre nous. » Cette nouvelle amène ses sourcils à s'animer avec curiosité, découvrant au même instant que Charlie ne vit plus tout à fait seule sans qu'il ne sache encore depuis quand. « Oh, est-ce que je la connais ? » il questionne alors, presque prudemment, tandis que la désagréable sensation d'avoir raté pas mal d'épisodes se saisit doucement de lui.

Il y a bel et bien quelque chose de changé chez Charlie, mais il ne met pas encore précisément le doigt dessus. Alors à défaut d'en être vraiment certain, Eddie l'observe tout en sentant que son propre ventre se resserre – un simple pressentiment non fondé, il l'espère. « Tu t’en sors avec ce petit ange ? » Un ange qui porte en l'occurrence très bien son nom comme son père ne tarde pas à le laisser entendre, avec toute l'honnêteté qu'on lui connaît. Il ne prétendra pas que les journées sont difficiles car ce serait mentir, aussi sportif soit parfois le fait de jongler entre son travail et son rôle de père qu'il ne désire pas assurer à moitié. « Il est toujours aussi sage, j'ai l'impression de vivre le rêve de tous les parents et d'avoir gagné à la loterie des nouveaux nés il y a sept mois. » C'est un léger rire qui lui échappe, au moment même où Eddie prend véritablement conscience du temps qui passe car sept mois, déjà. Sasha n'est définitivement plus cette petite crevette qu'il admirait à travers une couveuse et ce constat lui met un coup, en raison de moments précieux dont il ferait bien de profiter avant qu'ils ne lui filent entre les doigts. « Callie me tanne déjà pour en faire un deuxième, elle trouve qu'il grandit presque trop vite mais tant que Sasha ne réclame pas lui-même un petit frère ou une petite sœur, on est tranquilles. » Et c'est un comble quand on sait que le petit Yang n'était pas du tout assuré de grandir au même rythme que les autres enfants. C'est comme s'il s'était lui-même donné pour mission de contredire tous les pronostics des médecins le jour de sa naissance, lorsque ces derniers pariaient encore sur un retard de croissance dont ses parents constatent à peine la couleur aujourd'hui. Il ne l'aurait pas moins aimé si cela avait été le cas, mais il admire déjà chez son fils cette force de petit guerrier qui est la sienne. Reportant son regard sur Charlie sans perdre totalement son sourire, Eddie se montre dès lors un peu plus sérieux – et peut-être légèrement plus inquiet, aussi. « Comment tu vas toi ? J'ai pas vu cette bouille d'aussi près depuis.. clairement trop longtemps, elle m'avait manqué et à ton filleul aussi. » Ce n'est pas faute de vivre tout près l'un de l'autre pourtant, mais conjuguer leurs deux vies n'est plus aussi simple qu'à l'époque où Eddie n'avait pas encore fondé sa petite famille. Plus ses yeux s'attardent sur sa meilleure amie, plus il remarque que Charlie a une petite mine et c'est bien ce que ses prochains mots viennent insinuer, avec un minimum de subtilité. « On aurait pu tenter de se voir un autre jour tu sais, si tu as besoin de te reposer. » Car c'est elle qui revendique les cernes les plus marqués aujourd'hui, quand bien même Eddie ne se voit pas le présenter ainsi. Oh, il veut évidemment croire que ça n'est pas bien grave mais négliger sa propre fatigue est ce qu'il fait de mieux, alors il connait un peu trop bien les signaux du genre qu'un corps peut envoyer.

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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptyMar 21 Nov 2023 - 23:30

« Je me languis du jour où il pourra lui-même te répondre, mais très bien tu t'en doutes. » Cela correspond effectivement mot pour mot à la réponse à laquelle elle s’attendait, ou tout du moins celle qu’elle avait terriblement envie d’entendre. La santé peut décliner très vite et c’est sûrement d’autant plus le cas pour un enfant né prématurément, du peu qu’elle en sait sur le sujet (même après avoir lu tout ce qu’elle a pu trouver sur internet), alors elle est heureuse d’apprendre que Sasha ne pourra pas être utilisé à titre d’exemple dans le domaine. C’est aussi dans les premières années de vie qu’ils ont le plus de chances de lui déceler des maladies qui auraient pu ne pas avoir été décelées à la naissance mais, une fois de plus, Charlie semble s’en faire pour rien: Sasha va très bien et Eddie tout autant apparemment. « Tant mieux. » qu’elle souffle, sincèrement rassurée sans même chercher à le cacher. Une part d’elle craint toujours qu’il ne veuille pas lui annoncer de mauvaise nouvelle par message et attende un tête à tête pour le faire, qu’il s’agisse de lui-même ou de son fils. Ce dernier n’est pas venu au monde sous les meilleurs auspices mais se rattrape admirablement bien. « C'était une bonne idée de venir ici, et puis je pense qu'il est temps qu'il commence à se familiariser avec la faune de ce pays. » Fière de son pays, elle hoche la tête: il a un large choix et surtout beaucoup d’espèces différentes à apprendre puisqu’il est hors de question qu’il se contente du chat et du chien. Nul doute qu’elle sera la première à lui acheter des livres de coloriage et autres gommettes avec tout un tas d’espèces dès qu’il sera en âge pour ce genre de choses - elle sera la marraine gaga pour tout, absolument tout. Déjà, Charlie espère qu’elle pourra voir ses grands yeux s’émerveiller à la vue des koalas mais elle craint qu’il soit un peu trop jeune pour mesurer sa chance de connaître le Lone Pine sanctuary. Ce n’est déjà qu’une excuse pour l’y amener plus tard à nouveau: ce n’est pas comme si Eddie s’apprêtait à déménager, et elle non plus. « Il sera bien fatigué après cette promenade, il dormira bien. » Elle ajoute dans un sourire, les mots ayant surtout pour but de dire à son meilleur ami qu’il pourra trouver la paix sans trop de mal normalement. Ceci dit, elle ne se fait pas non plus de grandes illusions et pense déjà qu’il dormira durant la majeure partie dans sa poussette, parce que c’est ce que font de mieux les bébés et la raison pour laquelle tout le monde ou presque les envie. « Je suis vraiment content qu'on puisse passer un moment tous les trois. » Et tout autant qu’elle l’est en retour, Charlie accuse une seconde de silence, prise de court par l’idée que ces moments partagés deviennent l’exception bien plus que la règle. Elle ne demande même pas à profiter de son meilleur ami sans avoir à se soucier des besoins du nourrisson, la question ne se pose même pas, mais il faut bien avouer qu’elle voit tout aussi peu l’un que l’autre depuis la naissance de Sasha. Eddie est occupé par sa vie de couple, par son nouveau statut de père et par son travail très prenant, elle le sait, mais elle sait aussi qu’elle a toujours espéré que leurs vies ne changent jamais, au fond. Elle a toujours espéré qu’ils pourraient être d’éternels ados qui pourraient demander à leurs parents de les déposer à un endroit ou à un autre et qu’avoir leur permission de sortir serait le plus gros de leurs soucis, là où ils auraient toujours du temps l’un pour l’autre. « Je me suis pas montrée très disponible pour vous, je suis désolée. » Il y a eu son travail, il y a eu les invitations extra-VIP de Jo ici et là. Il y a eu beaucoup d’autres facteurs sans doute, aussi, mais Charlie elle-même peine encore à les énoncer, ou tout simplement à accepter leur existence. « Mais je suis contente de vous voir aussi. » la blonde le précise tout de même rapidement, simplement parce que c’est vrai.

Les nouvelles se font plus éparses au point où elle ne lui a même pas dit habiter avec June, ce qui enterrine davantage l’idée d’un laisser-aller qu’elle ne peut perpétuer. Il s’agit d’Eddie, et il est déjà évident qu’elle ne risque pas d’accepter l’idée qu’ils finissent par faire chemins séparés un jour ou l’autre. « Oh, est-ce que je la connais ? » Il est curieux et elle le reconnaît bien là, tant et si bien qu’elle ne laisse pas le moindre suspens s’installer. « Oui et non. C’est une chanteuse. June Coleman-Pope. Peu importe. » Oui, parce qu’il a peut-être entendu certaines de ses chansons ; non parce que Charlie ne l’a jamais présenté à son amie d’une quelconque façon. Et peut-être que tout est plus simple s’il ne la connaît pas, parce que de cette manière au moins il y a de fortes chances qu’il n’ait jamais entendu parler de son passage en centre de desintox plus tôt cette année et tout ce que cela signifie. « J’aimais plus trop l’idée d’être seule. » C’est un encore qu’elle manque de rajouter, mais Eddie sait déjà ce dont il est question, parce qu’il connaît depuis toujours les va-et-vient des personnes qu’elle invite pour un soir ou plusieurs, ou même la manie qu’elle a de toujours lui proposer de rester dormir lorsqu’il est question de lui.

Avec naturel, elle ne tarde pas avant de recentrer la discussion sur Sasha et surtout sur la façon dont son arrivée a chamboulée le quotidien de son père. « Il est toujours aussi sage, j'ai l'impression de vivre le rêve de tous les parents et d'avoir gagné à la loterie des nouveaux nés il y a sept mois. » La blonde esquisse un sourire en même temps qu’elle laisse son regard bleu retomber sur les joues rebondies du nourrisson. Eddie en donne un tableau doux, presque parfait. Un peu trop, peut-être ? Elle ne sait pas si elle doit croire son meilleur ami mot pour mot ou si elle doit continuer à s’en faire un minimum, parce que la vie de parent rime avec fatigue immense et bien d’autres choses peu plaisantes encore. A une époque, elle a décidé d’échapper à tout ça, et elle peine à entendre qu’elle aurait finalement fait le mauvais choix. « Callie me tanne déjà pour en faire un deuxième, elle trouve qu'il grandit presque trop vite mais tant que Sasha ne réclame pas lui-même un petit frère ou une petite sœur, on est tranquilles. » Tout va vite, si vite. Hier encore, ils étaient des adolescents et demain, Eddie sera peut-être le père d’une famille nombreuse à la carrière quasi-irréprochable. Elle force un sourire, mais pas les yeux brillants d’admiration qu’elle replonge dans ceux de son ami. « Tu y penses ? Pour le moment venu ? » Charlie ajoute, curieuse sans pour autant vouloir sauter les étapes ou lui provoquer le moindre stress supplémentaire. Quelle que soit sa réponse aujourd’hui, il a le temps de revenir dessus autant de fois qu’il le jugera nécessaire. « Sasha aussi a gagné à la loterie des nouveaux-nés, tu sais. » Qu’il veuille être père d’un autre nourrisson ne change rien au fait qu’il est déjà parfait avec son fils. Aussi parfait qu’un parent pourrait l’être, tout simplement. « Comment tu vas toi ? J'ai pas vu cette bouille d'aussi près depuis.. clairement trop longtemps, elle m'avait manqué et à ton filleul aussi. » Et elle réfléchit à la réponse à donner, Charlie, parce qu’elle sait qu’un “très bien” ne passera pas avec Eddie. Elle réfléchit à des alternatives, elle pense à ce qu’elle pourrait dire, et les secondes fusent sans qu’aucun mot ne sorte, justement. Il s’agit d’assez de temps pour qu’Eddie reprenne lui-même la parole. « On aurait pu tenter de se voir un autre jour tu sais, si tu as besoin de te reposer. » La remarque la prend de court, assez pour qu’elle ait le réflexe de poser ses index sous ses yeux, comme si elle allait pouvoir jauger l’aspect de ses cernes aussi simplement. « Non, non. Je… le boulot, tu sais, comme toujours. » Pesant, parfois oppressant. Elle savait ce pour quoi elle signait, et elle ne regrette pas de l’avoir fait, même avec le temps passé et les nombreuses épreuves allant avec. « Viens, on marche. » Elle demande finalement, et commence à prendre le chemin du sentier pour qu’ils ne commencent pas déjà à prendre racine - et pour s’occuper elle autant que Sasha par la même occasion. « Je suis fatiguée de façon générale, se voir un autre jour n’y aurait rien changé. » Ce qui n’a rien d’une explication rassurante, en vérité, mais c’est tout ce à quoi Charlie pense pour éviter toute culpabilité du côté de son ami: se retrouver en ce jour n’est en rien une erreur. « Et je suis un peu mal placée pour me plaindre face à un nouveau papa. » Elle l’avoue dans un rire noyé dans la culpabilité, puisqu’elle n’en pense effectivement pas moins. Elle n’a pas de raison d’être fatiguée, encore moins de se sentir mal. Objectivement, tout ne va pas si mal dans sa vie et ses problèmes sont loin d’être d’ordre mondial, alors d’autres ont toujours la priorité de se plaindre avant elle. « Garde tes daddy skills pour Sasha, tu veux ? » Elle s’en amuse, l’infantilisant à son tour alors qu’elle pose une main contre sa joue et se retient de peu de la tapoter. Pourtant, Charlie sait bien que ses explications ne suffiront pas à Eddie, alors elle ajoute quelques précisions par elle-même plutôt que de risquer des questions possiblement difficiles. « J’ai une affaire compliquée qui s’est terminée y’a quelques semaines. Et pas de la meilleure des façons, mais peu importe. Je crois que j’ai juste besoin de temps pour accepter tout ça. » On l’a mise en garde quant à son émotivité dans un tel milieu de travail et elle sait que c’est un défaut bien plus que tout autre chose, mais elle fait aussi de son mieux pour apprendre à jongler avec et surtout à ne pas la laisser altérer la qualité de son travail. « Me regarde pas avec autant de souci, je te promets que ça va. » qu’elle finit par souffler doucement, incapable d’accepter l’idée que leur réunion ravive la flamme des soucis d’Eddie.
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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptySam 2 Déc 2023 - 18:29


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Sa meilleure amie semble rassurée chaque fois que les nouvelles qui lui sont apportées du petit Yang sont bonnes, gardant certainement en mémoire cette fameuse période où ça n'était pas exactement le cas. Il n'est pas exagéré de dire que Sasha revient de loin et que les étoiles étaient bien mieux alignées qu'attendu le jour de sa naissance, car Eddie n'a plus connu une telle boule au ventre depuis des mois et ne peut qu'espérer ne plus jamais passer par là. Son fils est aujourd'hui un petit garçon à qui la vie semble sourire et ses préoccupations de père ne tournent désormais plus qu'autour de ses progrès et de ce qu'il a déjà à cœur de vivre et de partager avec lui. Les angoisses des débuts sont donc laissées derrière, et mieux vaut pour tout le monde qu'elles y restent. « Il sera bien fatigué après cette promenade, il dormira bien. » Qui sera le plus fatigué au final, Eddie se le demande mais cette sortie n'en sera pas moins un plaisir pour le père comme pour le fils, revigorés tous deux par ce cadre animalier mais aussi – et surtout – par la présence de sa marraine adorée. Charlie n'est peut-être pas la personne que Sasha a le plus l'occasion de voir mais elle compte, les sourires du nourrisson ne trompent pas. Eddie s'est après tout juré dès son premier jour de vie que sa meilleure amie revendiquerait une importance tout aussi grande dans la vie de son fils, un lien précieux que cette journée ne pourra à coup sûr que renforcer et ce, même si le danseur y voit aussi l'occasion de retrouver sa plus fidèle amie, plus égoïstement qu'il n'oserait sûrement l'avouer. « Je me suis pas montrée très disponible pour vous, je suis désolée. » Et déjà, Eddie fronce doucement les sourcils car si la jeune policière s'excuse, ne devrait-il pas logiquement le faire lui aussi ? Aux dernières nouvelles, ce sont leurs emplois du temps respectifs qui ont compliqué le fait de se voir alors pourquoi pointer du doigt un responsable quand on peut en désigner deux. « Je l'étais pas tellement non plus alors tu sais, je crois que les torts sont largement partagés. » Son regard se charge quant à lui d'appuyer le fait qu'il est également désolé, aussi bien d'avoir laissé ses nouvelles responsabilités de père l'accaparer que d'avoir pu faire naitre chez elle ce genre de culpabilité. Elle n'a pas à endosser seule l'évidence selon laquelle leurs deux vies ont bien changé et la sienne d'autant plus, car ce n'est assurément pas rien de conjuguer celle-ci avec l'arrivée d'un bébé. Dans le fond Eddie est peut-être bien plus coupable encore, et cette idée ne lui donne pas très bonne conscience à côté du bonheur manifeste accompagnant son rôle de père. « Mais je suis contente de vous voir aussi. » Elle commençait à devenir cruellement nécessaire cette petite virée ensemble, c'est ce qu'il comprend lorsque Charlie le met au fait des nouveautés la concernant.

Elle ne vit notamment plus tout à fait seule, une amie aurait même pris ses quartiers chez elle et laquelle, sa curiosité cherche aussitôt à s'en faire une idée. « Oui et non. C’est une chanteuse. June Coleman-Pope. Peu importe. » Il y a peu de chance que ce nom lui dise quelque chose au vu du peu d'intérêt qu'il peut porter aux starlettes de leur époque, dès lors que la chanteuse en question n'est pas issue du monde du théâtre comme il le suppose. Ce sont encore ses seules références en attendant que James ne l'initie à un tout autre univers, et il mentirait aussi en prétendant parfaitement connaître les fréquentations de sa meilleure amie, sans que cela ne soit en temps normal un problème. « C'est presque un comble que tu connaisses plus de célébrités que moi en étant pourtant flic. » Il s'en amuse avec légèreté, cachant en réalité un trouble qu'il peine encore à nommer. Eddie pourrait lui dire qu'il se rattrapera bientôt en fréquentant des mannequins ainsi que des acteurs très en vogue dans son pays d'origine, mais l'heure n'est pas à se vanter de quoi que ce soit ici. « J’aimais plus trop l’idée d’être seule. » Cet aveu l'amène déjà à retrouver tout son sérieux car c'est de toute évidence pour combler un vide que Charlie a fait le choix d'accueillir cette amie, de quoi renforcer en lui le sentiment d'avoir peut-être bien manqué à son rôle. Où était-il pendant ce temps ? Très près pourtant, et c'est sûrement ce qu'Eddie trouve en fin de compte le plus frustrant. « Tu pouvais m'appeler, enfin.. pas pour que je vienne vivre avec toi mais au moins pour te sentir un peu moins seule, justement. » Mais ce ne sont pas ses appels qui y auraient changé beaucoup de choses il s'en doute, car c'est de compagnie dont Charlie semble avoir besoin aujourd'hui. La sienne n'est déjà plus ce qu'elle était, lui son allié de toujours autrefois constamment à ses côtés... et désormais pris par sa propre vie de famille, sans plus aucune forme de solitude qu'Eddie a pourtant lui-même bien connu. « Ça me manque pas non plus la vie en solo alors je te comprends, et si cette colocation te fait du bien c'est le plus important. Mais j'ai aussi l'impression d'avoir raté pas mal de choses de ton côté ces derniers temps. » L'installation de cette dénommée June en fait partie mais ce n'est certainement qu'un élément parmi d'autres, dont Charlie aurait eu l'occasion de l'informer un peu plus tôt s'il n'avait pas eu la tête entre les biberons et les contrats à signer à droite à gauche.

Ce que Charlie a raté, elle, c'est peut-être bien l'étonnante expansion de sa vie professionnelle dont Eddie se jure de lui parler lorsque ce sera nécessaire, car il ne sera pas moins sur le point d'entreprendre son entrée dans le monde de la mode demain. Il se peut aussi qu'une part de lui préserve encore un peu la nouvelle pour ne pas se retrouver au centre d'une attention qu'il désire tout sauf monopoliser, sentant déjà que sa meilleure amie n'est pas vraiment dans son assiette quand bien même il faudra encore quelques minutes à Eddie pour se risquer à le souligner. En attendant, c'est encore de Sasha dont il préfère parler alors que sa propre sœur l'imagine déjà mettre un deuxième enfant en route, voyant bien plus loin que son couple sur la question et pour cause, ce n'est tout bonnement pas à l'ordre du jour. « Tu y penses ? Pour le moment venu ? » Si le bon moment doit un jour se présenter alors Eddie ne l'exclut pas, il ne ferme ainsi pas la porte à l'idée d'agrandir la famille malgré les années que sa compagne peut un peu moins se permettre de laisser filer. Cette première grossesse était à risques et une seconde le sera forcément tout autant, ce n'est simplement pas le genre de chose dont Eddie souhaite s'inquiéter car s'il devait vraiment nourrir un projet dans l'immédiat, ce serait plutôt l'achat d'une bague. Il hausse alors les épaules, ne pouvant aujourd'hui rien promettre. « Disons que je me laisse le temps. J'en suis encore à apprivoiser ce rôle et j'ai pas mal de projets pro sur le feu, ça risque d’être sportif. » Ce qui est tout sauf une mauvaise chose à l'entendre, Eddie ayant toujours affirmé sa volonté de mener à bien sa carrière parallèlement au reste et ses envies de réussite n'ayant aucunement souffert de sa récente paternité. Il reste un touche-à-tout que rien n'arrête, n'en déplaise à sa compagne avec laquelle il ne partage officiellement plus le moindre aspect professionnel. Terminé, le temps où l'on pouvait encore lui reprocher de fréquenter son agente. « Sasha aussi a gagné à la loterie des nouveaux-nés, tu sais. » Des mots qui lui valent d'afficher le plus franc des sourires car ils sonnent bien sûr comme un sacré compliment. Il fait en tout cas de son mieux pour être le père que Sasha mérite et s'améliore de jour en jour dans ce qui lui faisait au départ si peur, si seulement cela pouvait également lui garantir de rester un meilleur ami tout aussi convenable. Sur ce point-là Eddie a comme un doute, et la fatigue constatée chez Charlie ne l'aide pas à accepter l'idée que peut-être, il n'a pas été présent quand il l'aurait pourtant fallu. « Non, non. Je… le boulot, tu sais, comme toujours. » Il sait, oui, mais il perçoit aussi quelque chose de nouveau qui ne le rassure pas beaucoup. De toutes les réponses qu'elle aurait pu lui fournir pour lui dire comment elle va celle-là ne le satisfait pas, car sans doute espérait-il que Charlie éradique ses soupçons au lieu de les accentuer plus qu'autre chose.

« Viens, on marche. » Sans attendre, ses pas se mêlent aux siens le long du sentier tandis que le danseur cache de plus en plus mal son air préoccupé, la poussette de Sasha tenue de ses deux mains crispées. « Je suis fatiguée de façon générale, se voir un autre jour n’y aurait rien changé. » Il veut bien le croire et ne remettra en aucun cas ses paroles en doute mais il y a la fatigue et la fatigue, celle de Charlie se devinant à la fois dans ses mots et dans ses yeux, pour ne pas désigner tout un corps qu'elle semble également trainer. « Et je suis un peu mal placée pour me plaindre face à un nouveau papa. » Cette fois Eddie ne peut retenir une grimace car ce discours, aujourd'hui, le jeune père n'en veut pas. S'il est vrai que la vie avec un enfant n'est pas tous les jours facile et que son quotidien en est encore plus mouvementé, certaines comparaisons à ses yeux ne s'appliquent pas aussi bienveillantes soient-elles. Il ralentit alors ses pas, adoucissant par la même occasion sa voix. « Arrête Charlie, t'as pas le genre de boulot qu'on pourrait qualifier de facile alors papa ou non, j'endosse sans doute pas la même charge mentale que toi. » Il l'affirme en toute bonne foi, son travail à lui n'englobera jamais la moindre série de crimes commis dans cette ville et c'est déjà en cela qu'il doit être plus supportable, quant à son rôle de père il s'accompagne de bien plus de réjouissance que le contraire, de quoi lui interdire formellement de se plaindre sans doute. « Garde tes daddy skills pour Sasha, tu veux ? » La main sur sa joue décoince un peu son sourire mais elle n'enlève rien au souci habitant au même instant son regard, comme s'il pouvait presque déjà prédire la suite. « J’ai une affaire compliquée qui s’est terminée y’a quelques semaines. Et pas de la meilleure des façons, mais peu importe. Je crois que j’ai juste besoin de temps pour accepter tout ça. » Elle n'est pas une machine Charlie alors cette affaire a le droit de la toucher d'une façon particulière, même s'il ignore encore laquelle. Certains dossiers doivent après tout être plus éprouvants que d'autres, plus marquants dans leur déroulement ou leur issue, aussi. « Me regarde pas avec autant de souci, je te promets que ça va. » Son soupir face à ces mots est immédiat pendant que ses pas, eux, se contentent de suivre lentement les siens. « Et toi me fais pas ce genre de promesse à la légère, parce qu'il y a quelques mois j’aurais été prêt à le jurer moi aussi. » Tous deux savent qu'il n'en était rien pourtant, Eddie sait donc ce qu'une telle affirmation peut cacher et ce, sans être une seule seconde dans la peau de sa meilleure amie. « C’est une façon de te dire que tu peux m’en parler dès que t’en ressens le besoin ou l’envie, qu’on doive se voir ou non pour ça plutôt que de tout garder pour toi. » Il est le premier à penser qu'une telle discussion mérite d'être engagée de cette façon plutôt que par téléphone, mais il ne voudrait pas non plus que sa nouvelle vie empêche à présent Charlie de se confier à lui. Si elle souffre ou se sent à bout, il tient à le savoir pour ne pas vivre à côté en toute insouciance comme il semble l'avoir déjà bien trop fait jusque-là. « Je réalise que je sais pas grand-chose de ton boulot et je comprends que tu doives m'épargner certains détails, c’est plus du tout une chose que je compte te reprocher crois-moi. » L'allusion n'est pas à sa gloire car Eddie s'en est déjà octroyé une fois le droit et le regrette sincèrement. Ce n'était pas son rôle, ce n'était pas sa place, et jamais plus on ne l'y reprendra. « Mais j’ai le sentiment que tu peux pas en parler à grand monde en fin de compte, et ça me fait craindre que le vase puisse un jour déborder. Car ton affaire là, j'arrive pas à me rendre compte à quel point elle est compliquée, comme tu dis. » Elle s'est mal terminée du propre aveu de Charlie et cela semble depuis peser sur elle, un peu trop lourdement pour que cette information le contourne. « Pardon si je sonne comme un psy à deux balles, je m’inquiète c’est tout. » Il peut donc bien sourire autant qu'il le veut, sa voix se charge à elle seule de le trahir et son dernier souhait est que Sasha puisse le ressentir, véritable petite éponge ayant pourtant manqué de justesse de naitre sous le signe du Poissons.

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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptyMar 12 Déc 2023 - 22:38

Dans son quotidien, celui qui ne compte pas la présence d’un tout jeune garçon comme l’est Sasha, Charlie a tendance à ne pas se rendre compte de ce qu’elle rate. Les jours s’égrainent, tout va vite et elle n’a pas le temps de se consacrer à tout ce qu’elle rate. Elle sait qu’il y a ce genre de moments partagés et qu’elle compte autant d’amis que de messages laissés en vue mais promis, elle ne le fait pas par choix. Elle n’y pense pas, tout simplement. Jamais elle ne pense à mal, avant d’être confrontée aux faits accomplis, et aux conséquences de ses actions autant que de ses non-actions. « Je l'étais pas tellement non plus alors tu sais, je crois que les torts sont largement partagés. » La blonde esquisse un sourire maladroit, à défaut de savoir quoi répondre. Les torts sont partagés, oui, sans doute, mais elle ne voudrait pas qu’ils ressortent de cet échange avec des reproches lancés à l’encontre de son ami. Elle ne veut pas passer du temps avec Eddie si c’est pour souligner ce qui aurait pu être fait autrement, et sans doute ce qui aurait aussi dû l’être. Il y aura toujours des exemples à donner sur ce point. « C'est presque un comble que tu connaisses plus de célébrités que moi en étant pourtant flic. » Et sur ce point, la jeune femme ne peut que lui donner raison. Elle en rigole un instant, n’y voyant pas des reproches dans ses mots: tous deux savent très bien que ce n’est pas son métier qui lui permet de rencontrer autant de stars mais bel et bien son tempérament et un talent certain pour se trouver partout et nulle part à la fois. « Je te présenterai ceux qui mordent pas si tu veux. » Elle ajoute avec humour, pour ne pas dire qu’elle ne risque donc pas d’amener face à lui Jo ou bien June, les deux chanteuses s’étant plutôt bien trouvées avec leurs caractères difficiles. Ce n’est pourtant pas suffisant pour refroidir Charlie, qui n’a pas eu peur de proposer à June qu’elle dorme chez elle plutôt que de rester à l’hôtel, quand bien même il s’agit d’un endroit de haut standing. Chez Charlie aussi, à bien y repenser, ce n’est pas si pire. « Tu pouvais m'appeler, enfin.. pas pour que je vienne vivre avec toi mais au moins pour te sentir un peu moins seule, justement. » Le souci d’Eddie s’entend aisément dans sa voix et elle ne saurait dire si c’est parce qu’elle le connaît comme sa poche ou parce qu’il est immense au point de se rendre visible. La première option lui plaît davantage, évidemment, même si cela n’empêche pas la blonde de laisser son regard dévier un moment sur le visage de son ami de toujours. Il a d’autres choses à penser et il a un mini-humain sur lequel veiller plutôt que de le faire avec son amie, majeure depuis bien longtemps. « Mais t’as mieux à faire que de venir parce que je me sens seule. » Et elle ne le lui reproche pas. Sa vie avance, elle évolue dans le bon sens, et elle est heureuse pour lui autant qu’elle est fière de tout ce qu’il accomplit. Cela ne veut pas dire qu’elle accepterait d’être rayée de sa vie mais ils n’en sont pas là, et pour l’heure elle se contente simplement d’affirmer ne pas avoir besoin de l’appeler dès qu’il se passe un petit quelque chose dans sa vie - justement parce que des petits quelque chose il y en a partout, tout le temps. « Je suis sérieuse Eddie, je veux pas que tu te sentes coupable. » Et elle veut encore moins qu’il court à sa porte s’il n’y a pas de véritable urgence, parce que l’idée d’être un poids mort pour qui que ce soit suffit à la ronger de l’intérieur. « Ça me manque pas non plus la vie en solo alors je te comprends, et si cette colocation te fait du bien c'est le plus important. Mais j'ai aussi l'impression d'avoir raté pas mal de choses de ton côté ces derniers temps. » Avec cette habitude qui est la sienne de toujours chercher le contact physique, la jeune femme pose un instant sa tête sur son épaule et pose sa main contre son dos. Si elle a lancé cette discussion dans un premier lieu, ce n’était pas pour qu’il se sente coupable ou pour lui tenir le moindre reproche. Elle parle comme elle pense, Charlie, et bien souvent cela n’a rien d’une bonne idée. Eddie n’a pas envie de retourner à une vie dans laquelle il n’y avait ni Halston ni Sasha et elle peut comprendre le fond de sa pensée, sans pour autant être capable d’y adhérer pleinement. Cette pensée lui rappelle Kendall, avec qui elle s’est imaginée finir ses jours un nombre incalculable de fois sans qu’aucune n’arrive à se concrétiser. Cette pensée lui rappelle un enfant qu’elle a elle aussi, quelque part, et dont elle espère qu’il est bien plus heureux que tout ce qu’une vie avec Charlie aurait pu lui offrir. « J’ai pas vraiment donné de nouvelles, faut dire. » Elle a laissé les choses se faire, elle aussi spectatrice de sa propre vie. Elle a haussé les épaules, accepté, tourné la page. Il y a eu June, il y a eu l’affaire Byers. Il y a eu beaucoup d’autres choses encore, parce que le temps passe plus vite que ce dont elle a l’impression, enfermée dans sa petite bulle pas si parfaite que ça. « T’as rien raté de vraiment important. Metro, boulot, dodo. Et June. » June en tant que coloc, pas June comme le prénom d’une énième personne que Charlie pourrait trouver le temps de regarder avec des yeux brillants. Pas de ça avec elle, ni avec quiconque depuis l’affaire Cameron de toute façon. Elle redresse sa posture pour poser un instant son regard dans le sien, un brin plus sérieuse. « T’en fais pas, vraiment. » Plus que tout, elle ne supporterait pas d’être un poids pour lui.

Curieuse, et surtout se sentant ne serait-ce qu’un peu concernée par la question, elle en vient à lui demander si le couple émet l’idée d’agrandir leur famille avec un second enfant. Sasha est encore tout jeune mais à en juger par l’âge d’Halston, certaines décisions ne peuvent pas attendre bien longtemps - pas la peine de le souligner, les deux participants à cette discussion le sachant déjà tous deux plutôt bien. « Disons que je me laisse le temps. J'en suis encore à apprivoiser ce rôle et j'ai pas mal de projets pro sur le feu, ça risque d’être sportif. » Alors le temps finira sûrement par décider pour lui et il lui fera comprendre qu’un second enfant ne peut s’envisager, du moins pas avec la même femme. Pour ce qu’il en est de rester auprès d’Halston, Charlie ne précise pas le fond de sa pensée une fois de plus puisque ce serait une perte de temps et une aventure peu nécessaire sur un terrain glissant. Tant qu’il est heureux, c’est tout ce qui importe à son amie, et ce sans distinction de la personne qui partage sa vie, si telle personne il y a. « Evidemment, t’as jamais su tenir en place. » qu’elle se contente de souligner avec un sourire en coin, nullement étonnée qu’il lui parle de toujours avoir de nouveaux projets et autres objectifs professionnels. Après tout, elle l’a toujours connu de cette manière. « T’as ta vie de famille maintenant. Je veux dire, t’as quelque chose en dehors du travail. Te sens pas obligé d’avoir un autre enfant. » Le jour où il n’aura plus son travail, parce que cela finira par arriver, il aura toujours Sasha et c’est bien ça le plus important, non ? S’il préfère qu’il n’ait ni petite sœur ni petit-frère, alors ainsi soit-il. Ce choix revient purement et simplement à Eddie - et à celle qui partage sa vie, oui, certes.

Malgré tous ses efforts, la blonde n’arrive pas à fixer la discussion sur son meilleur ami et toutes les questions qu’elle lui dédie avec un intérêt non feint se retrouvent renvoyées en sa direction dans un écho parfois difficile à accepter. Elle ne lui en veut pas d’être curieuse ou même de se montrer soucieux, mais elle s’en veut à elle de lui donner des raisons de l’être plus encore. Il a d’autres choses à penser, il a d’autres choses à faire. « Arrête Charlie, t'as pas le genre de boulot qu'on pourrait qualifier de facile alors papa ou non, j'endosse sans doute pas la même charge mentale que toi. » En effet. Son choix de profession s’est tenu loin de tous les clichés accrochés aux jeunes femmes au visage ciselé comme le sien, et de façon un peu plus pragmatique aux personnes avec son tempérament. Ce dernier ne l’aide pas et est au contraire bien souvent un poids pour elle et ses ambitions mais elle y travaille au jour le jour poru que cela n’affecte pas la qualité de son travail, et surtout les personnes à qui elle cherche à rendre justice. Elle ne fait pas un travail dans lequel l’erreur peut être acceptée, voilà tout, et il est évident qu’elle fait de son mieux pour s’assurer qu’elles ne surviennent pas. C’est une raison parmi tant d’autres qui font l’affaire Byers une partie de son travail difficile à accepter: elle représente sans aucun doute sa première véritable erreur. « Non mais j’ai été formée pour ça. » Elle s’est entraînée, littéralement, alors que rien ni personne ne peut réellement préparer à l’arrivée d’un enfant et qu’elle ne peut se douter d’à quel point le retour à la maison a dû être difficile pour eux. Il l’est pour tous les parents, pour la première fois laissés seuls avec leur petite chose fragile, mais il l’est sans doute d’autant plus pour Eddie qui a passé de longues semaines au chevet de son trop petit enfant dans une couveuse. « Je savais dans quoi je m’embarquais. » Et si elle voulait un travail plus simple, elle aurait demandé à son père de la faire rentrer dans son entreprise. Une simple demande et tout aurait été réglé, mais ce n’est pas une option qu’elle a envisagée à aucun moment et ses mots cherchent à rassurer Eddie: elle sait ce qu’elle fait, promis. Certains jours sont plus compliqués que d’autres mais ça fait partie des aléas du métier, non ? La main qu’elle pose tendrement sur sa joue tente de le lui faire comprendre, du moins, et le sourire qu’elle rajoute enterrine un peu plus cette idée.

Charlie évoque l’affaire Byers dans ses lignes les plus grandes, non seulement parce qu’elle n’a pas le droit de parler de ce genre de choses que parce qu’elle veut exempter Eddie de tels sujets. Lui-même papa, il pourrait être amené à avoir une vision d’autant plus différente sur cette affaire et elle ne veut pas imposer dans son esprit des images aussi difficiles. « Et toi me fais pas ce genre de promesse à la légère, parce qu'il y a quelques mois j’aurais été prêt à le jurer moi aussi. » Elle souffle doucement, pourtant persuadée que son mensonge n’en est pas un. Il y a des jours où elle s’est beaucoup mieux portée, oui, évidemment. Mais de là à dire que ça ne va ? Cela ne ressemble que très peu à Charlie, finalement, et ce sont des mots qu’elle ne se connait pas. « C’est pas pareil. » Elle contrecarre aussitôt et refuse d’entendre son argument. Leurs deux situations sont bien différentes et il n’a pas le droit d’insinuer qu’elle ne va pas bien simplement parce qu’il était buté dans ses idées, quelques mois plus tôt. Ils sont tous les deux particulièrement têtus mais elle refuse de voir davantage de points communs entre leurs deux histoires. « Je suis tout le temps sur une affaire, tu comprends bien que je peux pas me laisser abattre à cause d’une seule. » Elle ne précise pas la force destructrice du regard d’un père désemparé face à la mort et l’injustice, tout comme elle ne précise pas pourquoi cette affaire n’est pas comme n’importe laquelle à ses yeux. Pour cause, elle ne saurait même pas vraiment l’expliquer tant les facteurs sont nombreux et personnels. « C’est une façon de te dire que tu peux m’en parler dès que t’en ressens le besoin ou l’envie, qu’on doive se voir ou non pour ça plutôt que de tout garder pour toi. » - « Mon binôme est quelqu’un de bien. » Et elle sait qu’il n’a pas cherché un seul instant à décrédibiliser Anwar, mais elle cherche aussi de son côté à lui faire comprendre qu’elle n’est pas toute seule et que s’ils travaillent en équipe, justement, c’est pour se serrer les coudes. Ils sont les Mulder et Scully des temps modernes, avec un peu moins d’aliens à l’horizon. Et elle tient le rôle de Mulder, la tête éternellement dans les nuages. « Je réalise que je sais pas grand-chose de ton boulot et je comprends que tu doives m'épargner certains détails, c’est plus du tout une chose que je compte te reprocher crois-moi. » Cette fois-ci, elle souffle doucement. L’idée de ne pas parler librement auprès de son meilleur ami n’a jamais été pour lui plaire mais elle doit suivre le protocole autant que le protéger à sa manière, ce qui se traduit par des confessions toutes relatives de son côté. « Eddie… C’est au sujet d’un père qui a passé vingt ans à chercher le meurtrier de sa fille, tu comprends pourquoi je veux pas t’en parler ? » Non parce qu’elle manque de confiance envers lui - parce que ce n’est pas le cas, justement - mais bien parce qu’il pourrait se reconnaître un peu trop facilement dans une histoire de cette ampleur et c’est une idée qu’elle refuse, purement et simplement. Et si cela signifie garder ce qu’elle a sur le cœur pour elle alors Charlie accepte son sort. « Mais j’ai le sentiment que tu peux pas en parler à grand monde en fin de compte, et ça me fait craindre que le vase puisse un jour déborder. Car ton affaire là, j'arrive pas à me rendre compte à quel point elle est compliquée, comme tu dis. Pardon si je sonne comme un psy à deux balles, je m’inquiète c’est tout. » Et si son air devient de plus en plus grave au fil des secondes écoulées, Charlie laisse naître un sourire plus doux de son côté, éternellement heureuse de compter une personne aussi douce qu’Eddie dans sa vie. « Elle est liée à beaucoup de choses, c’est tout. Le tueur, la question des enfants, … » Pour Sasha, pour celui qu’elle a eu mais à qui elle n’a jamais donné de prénom. « J’ai toujours connu cet homme. Il venait tenter d’identifier le moindre corps correspondant de près ou de loin. T’imagines ? Il a dédié sa vie à tout ça. » Et une fois l’affaire résolue, il a estimé que la vie ne méritait plus d’être vécue maintenant qu’il avait perdu tout objectif avec cette dernière. Il s’est ôté la vie, aussi simplement que cela et sans que Charlie soit capable d’anticiper quoi que ce soit, bien malgré elle. « Et celui qu’on pense être le tueur, c’est… Le parent d’un ami. Ancien ami. » Colin ne fait plus partie de son quotidien, et sans doute que c’est pour le mieux. Il n’est pas son père, il n’a pas à être tenu coupable de ses actes, mais n’en reste pas moins qu’il a eu des années pour parler à Charlie de son histoire et ne l’a fait que lorsqu’il a été acculé. « Alors ça me fait me sentir coupable. Et je sais, dans le fond j’y suis pour rien, mais c’est pour ça que je veux pas t’embêter avec mes histoires: y’a pas vraiment de sens. » Elle se sent coupable de tout et son contraire tout comme elle sait ne pas vraiment l’être, mais cela ne l’aide pas à se sentir mieux. Rien ne fait de sens et tout ce qu’elle y gagne, c’est un regard particulièrement soucieux de la part d’Eddie. Il aurait bien mieux à faire. « Je me dis qu’en vivant avec June, au moins, je ferai rien de stupide. » Et elle ne précise pas le “stupide” en question, tant parce qu’elle n’a pas d’exemple bien précis en tête que parce qu’elle ne veut justement pas en avoir et y penser davantage. June est là, Eddie est là. Anwar est là, lui aussi. « Elle te remplace pas, tu sais. » Elle n’a qu’un seul meilleur ami depuis toujours et ce n’est pas prêt de changer, ça non. « Mais même avec Sasha, tu sais… je suis contente d’être marraine, vraiment, mais parfois je sais pas si je serai la bonne personne pour lui en grandissant. Et même maintenant, j’ai tellement peur de mal faire. » Encore.
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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptyJeu 21 Déc 2023 - 20:26


☾ i walk a lonely road
Lifelines, where would we be without lifelines, when we're lost at sea the devil's got you thinking. That the boat ain't sinking, but you're boots are getting wet that's the thing about lifelines, they tell you the truth. When you won't reach you have to get a hold of you, you're lucky to find a few in your lifetime.
@CHARLIE FAWCETT ☆ EDDIE YANG
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Ce n’est pas une compétition de celle ou celui accumulant le plus de torts, et il le sait. Eddie n’a à vrai dire pas franchement à cœur de nommer un coupable dans une situation que l’on pourrait justifier de bien des façons, la naissance de son fils ou le travail prenant de sa meilleure amie n’étant que deux éléments parmi tant d’autres. Ils sont adultes, leurs vies ne pourraient pas mieux en donner le reflet et les journées ne comptent parfois pas assez d’heures pour leur permettre de se voir ou même de s’appeler, sans qu’ils n’en viennent pour autant à s’oublier. Il ne veut pas se dire que c’est le début d’une distance qui pourrait être de plus en plus grande, pas pour un binôme comme le leur, et pas alors que Charlie a finalement toujours gravité dans sa vie. Se voir moins ne signifie rien d’autre que leurs deux quotidiens sont aujourd’hui bien remplis, elle reste quoi qu’il arrive un pilier dont le danseur ne peut imaginer se séparer et ce, peu importe à quel point leurs deux mondes semblent parfois opposés. Elle, la policière fréquentant des célébrités et lui, l’artiste devenu père. « Je te présenterai ceux qui mordent pas si tu veux. » D’un simple sourire, Eddie semble laisser entendre que ce ne sera pas nécessaire. Il laisse volontiers ses contacts du showbiz à Charlie, acceptant de ne pas connaître tout son cercle d’amis qu’ils soient célèbres ou non quand l’inverse est aussi valable, dans une moindre mesure toutefois. Ce qu’il retient c’est qu’elle ne veut plus vivre seule, et cette information l’amène à se demander à quoi le fait de vivre si proches l’un de l’autre peut encore servir, s’il n’est même pas capable d’intercepter les éventuels signaux de sa meilleure amie. Il était là sans vraiment l’être, accaparé par son nouveau rôle et préférant sans doute se convaincre que tout allait bien pour elle, sans que ça n’ait été totalement vrai. « Mais t’as mieux à faire que de venir parce que je me sens seule. » Il est occupé c’est vrai, comme tout père effectuant ses débuts en la matière mais Eddie y tient à son rôle de meilleur ami, et ce dernier conserve la même importance à ses yeux qu’avant d’accueillir sous son toit un enfant. Il y aura toujours de la place pour Charlie dans une vie comprenant désormais Sasha, voilà surtout ce que cela signifie. « Ça me tuerait pas de traverser quelques rues, tu le sais. »  il le souligne en guise de rappel, conscient pourtant que les quelques minutes nécessaires à se rendre chez elle viennent parfois à lui manquer. Il n’a pas dit son dernier mot Eddie, il est même prêt à mieux organiser sa vie pour retrouver ces petits moments perdus mais déjà, Charlie semble tenir à ce qu’il n’en arrive pas là. « Je suis sérieuse Eddie, je veux pas que tu te sentes coupable. » Il fait ce qu’il peut pour que ça ne soit pas le cas, mais il ne peut pas affirmer y parvenir avec brio jusque là. Ce que tout ça met en lumière est surtout que la vie de sa meilleure amie a connu quelques avancées sans lui, et Eddie ne s’était encore jamais senti aussi à la traîne qu’aujourd’hui. Il connaît ses plus beaux moments en tant que père mais rate pendant ce temps des choses du côté de Charlie, déplorant alors de ne pas réussir à être partout à la fois et aussi présent qu’il le voudrait pour elle. Combien de choses lui ont échappé ces derniers mois, exactement ? « J’ai pas vraiment donné de nouvelles, faut dire. » Peut-être que c’était à lui d’en prendre, aussi. Il l’a fait, bien sûr, mais pourrait avouer s’être très peu attardé sur la façon dont Charlie pouvait se sentir, aveuglé par ses nouvelles responsabilités ou tout simplement optimiste au point de croire que pour elle aussi, les choses avaient le mérite de plutôt bien se passer. « T’as rien raté de vraiment important. Metro, boulot, dodo. Et June. » Si elle le dit alors, c’est sans doute vrai. Eddie entend ces mots dont il n’a aucune raison de douter mais croire qu’il ne viendra pas plus souvent aux nouvelles après cet échange serait mal le connaître, comme pour se sentir un peu mieux informé malgré tout. « T’en fais pas, vraiment. » Il lui offre un nouveau sourire pendant que ses doigts se mêlent furtivement aux siens. « D’accord. Je veux de toute façon croire que si quelque chose de vraiment important arrivait, tu me le dirais. » Il n’y a pas grand-chose que ces deux-là se soient déjà caché et parce que l’évidence de ses propos en appelle aussitôt une autre, Eddie reprend sans perdre une seconde. « Le contraire serait également vrai, tu le sais. » Elle serait ainsi la première au courant si sa vie devait connaître de nouveaux rebondissements, avant même sa propre mère, c’est pour dire.

S’il devait y avoir un nouveau projet d’enfant, sa meilleure amie en saurait donc quelque chose et ce, dans l’hypothèse où cette idée deviendrait un jour d’actualité. Elle ne l’est pas à l’heure où ils en parlent, Eddie est même bien incapable de prédire si cela sera amené à changer car ses priorités sont ailleurs, entre sa carrière en constant développement et Sasha, auprès duquel il ne veut rater aucun moment. Un deuxième enfant bousculerait l’équilibre que la petite famille vient à peine de trouver, c’est aussi ce qui lui fait dire que rien de tout cela ne presse car avant de penser à l’agrandir, Eddie tient à pleinement assimiler cette nouvelle vie qui est la sienne. « Evidemment, t’as jamais su tenir en place. » Il ne risque pas de donner tort à Charlie dont le sourire ne tarde pas à faire écho au sien. Eddie a la bougeotte depuis toujours, incapable de rester à un endroit sans vouloir se téléporter à d’autres et cela en voulant constamment toucher à tout. Son rapport à la danse est pourtant bien plus sain depuis qu’il s’autorise à vivre en dehors de celle-ci mais il n’imagine pas se contenter de ce qui lui est acquis, quitte à relever chaque jour de nouveaux défis et ce, sur tous les plans de sa vie. « T’as ta vie de famille maintenant. Je veux dire, t’as quelque chose en dehors du travail. Te sens pas obligé d’avoir un autre enfant. » Il comprend où Charlie veut en venir et hoche doucement la tête, ne voyant aucune urgence dans le fait de se projeter pour l’instant. Cette vie de famille dont elle parle l’occupe déjà beaucoup, certains jours il se pourrait même qu’Eddie se dise que c’est amplement suffisant. « Je me sens obligé à rien, t’en fais pas. Et pour tout t’avouer.. » Il laisse s’écouler quelques secondes avant de reporter un regard prudent vers sa meilleure amie, s’étant après tout promis de ne rien lui cacher. « J’ai plutôt tendance à imaginer Halston en robe blanche qu’à nouveau enceinte, pour le moment. » il finit par admettre, sans pour autant employer des mots comme mariage ou demande car Eddie y pense, oui, mais s’accorde encore un peu de temps avant d’en faire un véritable projet. Ce n’est pas rien d’imaginer faire le restant de sa vie avec quelqu’un, encore moins lorsque cette personne a déjà un divorce à son actif, car la pression sur ses épaules n’en serait que multiple. Il effleure donc l’idée en espérant sans doute que Charlie ne la jugera pas trop vite, qui plus est devant son fils.

Là où il ne compte pas non plus établir un concours, c’est bien dans la difficulté relative à leurs métiers respectifs quand bien même Eddie n’a aucun doute sur le fait que sa meilleure endosse tout ce que lui n’aura jamais à endosser. Et ce n’est pas différent à ses yeux pour son rôle de père, pour lequel il n’estime pas avoir le droit de se plaindre non plus car cet enfant, c’est lui qui l’a voulu. Son arrivée sur cette terre a été angoissante au possible, certes, mais il dirait que sa vie en ressort plus épanouie que réellement compliquée, à l’arrivée. « Non mais j’ai été formée pour ça. » Il le sait bien sûr, mais il doute que la meilleure préparation suffise toujours dans les pires cas de figure. Charlie n’est pas à l’abri d’être dépassée par les événements de temps en temps, comme de se retrouver au centre d’une affaire éprouvante face à laquelle ses ressources viendraient à manquer et ce, en ayant été pourtant correctement formée. « Je savais dans quoi je m’embarquais. » Elle connaissait les risques, bien mieux que lui c’est certain. Son œil extérieur et les barrières souvent mises par Charlie ne lui permettent pas de cerner au mieux le quotidien d’un policier sur le terrain mais il retrouve en revanche chez sa meilleure amie des excuses semblables aux siennes, quand il préférait encore nier la nécessité d’une pause en ce qui le concerne. « C’est pas pareil. » Elle semble catégorique et Eddie, lui, comprend qu’il va devoir prendre des pincettes sur le sujet. Son but n’est pas de la braquer, simplement de s’assurer qu’elle ne tire pas dangereusement sur la corde comme lui car Charlie est aussi bornée qu’il peut l’être, et bien assez capable de fermer les yeux sur sa fatigue qu’elle soit physique ou psychique. On ne rigole pas avec la santé, le danseur l’a appris plus d’une fois à ses dépens mais si Charlie considère que leurs deux cas ne sont pas comparables, que peut-il bien répondre à ça ? « Je suis tout le temps sur une affaire, tu comprends bien que je peux pas me laisser abattre à cause d’une seule. » Mais si l’affaire en question pèse sur elle d’une certaine façon, doit-elle pour autant mettre de côté ses tourments ? Il connaît bien ce besoin de garder la tête sur les épaules et de rester professionnel en toutes circonstances, mais il ne connaît pas en revanche les conséquences d’une affaire un peu trop lourde sur le moral d’un policier. Tout ce qu’il peut faire, c’est tenter de l’imaginer. « Je dis juste que t’es humaine Charlie, pas une machine. » il souffle pour seule remarque, s’inquiétant ensuite du peu de personnes à qui sa meilleure peut réellement parler de ces choses dont elle ne peut pas parler avec lui. Ce travail qui trop souvent lui échappe, et dont elle semble aussi vouloir le préserver à chaque fois. « Mon binôme est quelqu’un de bien. » Anwar, s’il n’a pas changé depuis le temps comme il le devine. Eddie ne sait presque rien de lui mais il veut bien croire Charlie lorsque celle-ci lui affirme ne pas être seule, et pouvoir même compter sur ce collègue qui en revendique très largement le titre. « J’en doute pas. Et ça me rassure que tu sois bien entourée, vraiment. » Sa voix se veut sincère à défaut que son regard soit pour autant moins inquiet. Il sent que cette affaire n’est pas comme les autres et que Charlie en ressort marquée au plus profond d’elle, sans pouvoir présumer cependant ce qui la rend si différente. Elle le protège encore beaucoup de ce qui constitue son travail et si cette idée est difficile à accepter parfois, Eddie ne lui reproche rien. C’est sûrement mieux pour lui, pour qu’il ne pose pas trop de questions d’une part et parce que la réalité de certains faits, lui n’y est aucunement préparé. « Eddie… C’est au sujet d’un père qui a passé vingt ans à chercher le meurtrier de sa fille, tu comprends pourquoi je veux pas t’en parler ? » Dire qu’il ne reçoit pas cette information comme une claque serait mentir, un peu trop concerné maintenant qu’il est lui aussi devenu père. L’idée que l’on puisse faire du mal à Sasha lui tord le bide et bien sûr, il compatit à la souffrance d’un homme animé par l’envie de justice. C’est horrible et profondément injuste, évidemment que ça l’est. « Elle est liée à beaucoup de choses, c’est tout. Le tueur, la question des enfants, … » Il demeure silencieux face aux mots de Charlie, trouvant un écho toujours plus désagréable en lui. « J’ai toujours connu cet homme. Il venait tenter d’identifier le moindre corps correspondant de près ou de loin. T’imagines ? Il a dédié sa vie à tout ça. »« Pauvre homme. » souffle-t-il alors que sa gorge en deviendrait presque douloureuse. Cette souffrance, ce désespoir qu’il a dû ressentir… personne ne devrait les connaitre car aucun parent sur cette terre n’imagine devoir enterrer son enfant lorsqu’il vient de naître. Ce n’est pas dans l’ordre des choses, et ceux qui se permettent d’ôter des vies ne sont pas humains selon lui. « Et celui qu’on pense être le tueur, c’est… Le parent d’un ami. Ancien ami. » Il ne s’attendait pas à cette précision et ne sait d’abord pas comment l’appréhender. Cet ami ne fait visiblement plus partie de sa vie mais qu’il soit ou non conjugué au passé, ce n’est pas le genre de chose que l’on espère apprendre des gens qui ont un jour compté. Eddie se mord la lèvre, espérant ne pas commettre de maladresse. « Oh. Elle te touche vraiment de près cette histoire, t’es sûre que c’est très sain pour toi de bosser dessus Charlie ? » Et à nouveau, son regard s’assure de ne pas dire de bêtise comme de ne pas la vexer, sa dernière intention étant bien celle-ci. « J’ai sûrement regardé trop de films mais je pensais que les flics devaient pas en faire une affaire personnelle, enfin, tu sais. » Mais il ne sait peut-être pas de quoi il parle, après tout. Ce métier n’est pas le sien, ce monde-là non plus et Charlie sait encore ce qu’elle fait, il veut du moins s’en convaincre. Non, ce n’est pas forcément une très bonne idée à ses yeux qu’elle soit mêlée à une affaire qui indirectement la concerne mais ce n’est pas à lui d’en juger, il le sait. « Alors ça me fait me sentir coupable. Et je sais, dans le fond j’y suis pour rien, mais c’est pour ça que je veux pas t’embêter avec mes histoires: y’a pas vraiment de sens. » Il remue lentement la tête avant de revenir chercher sa main, dans un geste simple mais avant tout très parlant. « Tu m’embêtes jamais Charlie, et je comprends mieux pourquoi tu m’en as pas parlé plus tôt. C’est.. très lourd, c’est vrai. » Et pas forcément ce qu’il espérait entendre alors que son fils se trouve contre lui, même si cette histoire ne menace pas comme pour elle d’hanter son quotidien ou ses nuits. « Je me dis qu’en vivant avec June, au moins, je ferai rien de stupide. » Quoi de stupide il l’ignore, préférant se raccrocher à l’idée qu’elle n’est effectivement plus seule et que c’est une bonne chose. Charlie ne manque pas de personnes à qui se confier, voilà la conclusion qu’il s’empresse d’en tirer car celle-ci le rassure, avant tout. « Elle te remplace pas, tu sais. » Étirant un sourire un peu plus apaisé, Eddie vient dès lors très légèrement resserrer l’emprise de sa main sur la sienne. « C’était pas du tout ma crainte, promis. » Il n’a pas pensé perdre son statut et ne perçoit pas une telle chose comme étant de toute façon possible, pas après toutes ces années. Sa seule crainte pourrait être de ne pas toujours s’en montrer digne, mais Eddie jure que cette discussion le rendra par la suite plus attentif. « Mais même avec Sasha, tu sais… je suis contente d’être marraine, vraiment, mais parfois je sais pas si je serai la bonne personne pour lui en grandissant. Et même maintenant, j’ai tellement peur de mal faire. » Ces mots le touchent, tristement sans doute. Charlie fera partie du futur de son fils sans que cela ne soit négligeable, et sans qu’elle ne puisse douter non plus de sa bonne place dans sa vie. « Dis pas ce genre de chose, tu- t’es quelqu’un de bien, tu le seras toujours et Sasha s’en rendra compte lui aussi un jour. Et puis tu risques fort de devenir son héroïne avec un boulot pareil, du moins j’imagine. » Il tente d’en plaisanter doucement, ne connaissait en réalité aucun petit garçon que la police ne ferait pas rêver. Peut-être même que Sasha voudra être comme elle, cela ne le surprendrait pour tout dire qu’à moitié. « Tu feras de ton mieux comme nous tous, personne n’est parfait et souviens-toi, y’a quelques mois j’avais moi aussi peur de pas être à la hauteur. Au final, je trouve que je m’en sors pas trop mal et Sasha a plutôt l’air d’accord, je crois. » Enfin Eddie le reconnait : les derniers mois écoulés tendent à faire de lui un bon père, et ce n’était à l’origine pas gagné. Il partait avec beaucoup de doutes et l’impression de ne pas être armé pour, alors Charlie peut certainement être un peu plus clémente envers elle-même à son tour. « Est-ce que tu voudrais le prendre un peu dans tes bras ? Ça fait un moment que c’est pas arrivé, ça. » il propose avec douceur, sans rien forcer même si Sasha, lui, la cherche déjà du regard avec curiosité.

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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptySam 23 Déc 2023 - 14:30

Eddie prend le temps de la rassurer autant que de lui assurer la force de leur amitié et elle mentirait si elle disait qu’elle n’en avait pas besoin, au moins à un certain niveau. Elle n’en doutait pas vraiment, mais elle voulait s’assurer que certaines choses ne risquent pas de changer, simplement parce qu’elles n’en ont pas besoin. Tout est parfait entre eux ou, tout du moins, tout ne mérite pas d’être bousculé. Elle a toujours été son amie, il a toujours été le sien, et c’est ainsi que le monde peut continuer de tourner. « On se dit peut-être pas tout, mais on se dit le plus important. » Parce qu’être meilleurs amis ne va pas forcément de pair avec le besoin obsessionnel de se raconter leurs journées sans jamais en rater une miette, mais il va avec le besoin de toujours se tenir au courant de la vie de l’un l’autre. Charlie ne voudrait pas rater le moindre événement important, et encore moins après avoir toujours été au courant de tout durant toutes ces années. Et c’est justement parce qu’ils ont une discussion de la sorte que Charlie prend sur elle lorsqu’Eddie en profite pour lui parler de ses idées, l’air de rien. « J’ai plutôt tendance à imaginer Halston en robe blanche qu’à nouveau enceinte, pour le moment. » Tout en continuant à marcher, la blonde relève son regard sur son meilleur ami, à qui elle en veut sans doute d’utiliser un ton aussi anodin pour un sujet qui ne l’est pas. A qui elle en veut de vouloir à ce point faire sa vie avec une femme qui n’a rien de particulier, rien qui mérite son attention, et encore moins quelque chose qui pourrait expliquer tout l’amour qu’il lui porte et dont elle ne doute malheureusement. « Si c’est ce qui te rend heureux. » Elle rétorque néanmoins tout en faisant des efforts pour se montrer douce. Elle ne veut pas être celle qui se met en travers de son bonheur, et ce peu importe de ce qu’elle pense de celle avec qui il le partage: si Halston le rend heureux, c’est tout ce qui lui importe. Elle sera à ses côtés pour refaire le monde si cela venait à changer mais puisqu’il lui fait confiance au point de vouloir lui passer la bague au doigt, alors ainsi soit-il. « Tu me promets juste que c’est pas parce que tu t’y sens obligé d’une façon ou d’une autre à cause de Sasha ? » Sincèrement, c’est tout ce qu’elle veut savoir. Elle ne cherchera pas à la détourner de son idée et elle ne sera pas celle qui lui donnera le taux de mariages qui finissent par tomber à l’eau non plus. Elle sera là pour l’aider à trouver son costume et elle sera présente pour lui - et seulement pour lui - le jour où il finira par lui passer la bague au doigt parce qu’elle se doute déjà que s’il lui en parle, c’est que l’idée n’en est déjà plus au stade de simple idée. « J’ai de super goûts en matière de bagues. » Finit-elle par souligner, un sourire un peu plus amusé et assuré niché contre ses lèvres. Elle sera là pour lui dès la première étape, parce qu’une meilleure amie sert bien à ça.

Parler de l’affaire Byers n’est pas ce dont elle a envie non plus mais puisqu’il semble qu’elle n’est plus à ça près, elle finit tout de même par en toucher quelques mots à Eddie. Les détails scabreux sont gardés pour elle et il n’a le droit qu’aux plus grandes lignes de cette histoire, lesquelles suffisent de toute façon à en comprendre les tenants et aboutissants. « Je dis juste que t’es humaine Charlie, pas une machine. » Le cours de ses pensées s’arrête un instant alors qu’elle analyse les mots de son meilleur ami, lesquels sont pourtant d’une simplicité et d’une évidence absolue. Elle n’est pas une machine, non, et pourtant. Elle agit comme tel, elle veut ressembler à une chose pareille. Comme si elle allait pouvoir y parvenir un jour. « T’as raison. » Charlie souffle à son tour, signe de son rétropédalage. Elle avait sûrement besoin de l’entendre. « Oh. Elle te touche vraiment de près cette histoire, t’es sûre que c’est très sain pour toi de bosser dessus Charlie ? » - « Je… » Non, évidemment que cela n’a rien de sain. Elle l’a toujours su ; parce que travailler sur des affaires d’homicides, à commencer par là, n’a absolument rien de sain. Mais travailler sur des affaires qui finissent par avoir un écho dans sa propre vie, il s’agit d’un niveau bien différent de malsain. « Non, ça l’est pas. Mais tout est terminé maintenant. L’affaire est close. » Cela n’était pas sain tout le temps que ça a duré mais elle peut au moins se rassurer aujourd’hui en se disant que tout est derrière elle et que tout ne peut donc qu’aller mieux à partir de maintenant. Après avoir touché le fond on ne peut que remonter, pas vrai ? « J’ai sûrement regardé trop de films mais je pensais que les flics devaient pas en faire une affaire personnelle, enfin, tu sais. » Elle sourit doucement, non pour ses mots mais bien pour toutes les pincettes qu’elle le voit prendre. Elle connaît son franc-parler et elle connaît aussi son envie de bien faire, laquelle le pousse sans doute à cet instant à choisir ses mots avec une minutie absolue. « J’aurais pas travaillé sur cette affaire s’il avait été question qu’un de mes proches y soit mêlé de près ou de loin. » Mais elle ne pouvait pas connaître l’identité du tueur dès le début, alors personne n’a jamais rien su et personne n’a pu l’en tenir éloignée. Et après, tout est allé vite, trop vite. « Ça n'aurait même pas été légal, je veux dire. » Outre la raison, elle aurait surtout été forcée de suivre les règles, lesquelles impliquent qu’ils doivent toujours travailler sur des affaires avec lesquelles ils n’ont rien à voir. Pas la moindre once de quoi que ce soit. Et Charlie en était loin. « Tu m’embêtes jamais Charlie, et je comprends mieux pourquoi tu m’en as pas parlé plus tôt. C’est.. très lourd, c’est vrai. » La blonde étire un sourire maladroit plutôt que de répondre quoi que ce soit: c’est très lourd, c’est vrai, mais ce n’est pas pour autant qu’elle veut en faire une discussion à part entière et laisser son travail plomber l’ambiance. Des gens qui meurent, ça va continuer à arriver, alors elle n’a pas le droit de donner trop d’importance à une affaire en particulier, même si elle aurait toutes les raisons du monde de le faire avec celle-ci.

« Dis pas ce genre de chose, tu- t’es quelqu’un de bien, tu le seras toujours et Sasha s’en rendra compte lui aussi un jour. Et puis tu risques fort de devenir son héroïne avec un boulot pareil, du moins j’imagine. » Son regard se reporte sur le nourrisson, tendrement endormi et toujours aussi calme. Il est parfait, Sasha. Terriblement parfait. « Je lui dirai d’être astronaute plutôt. » Elle en rigole mais à moitié seulement: Eddie perdrait des cheveux bien trop tôt à savoir sa meilleure amie et son fils dans le corps policier, alors elle promet de le préserver d’une telle idée autant que possible. Il sera heureux en faisant bien d’autres métiers. « Est-ce que tu voudrais le prendre un peu dans tes bras ? Ça fait un moment que c’est pas arrivé, ça. » Rassurée par ses mots et la simple idée qu’aucun d’eux n’avait d’expérience avec les enfants avant l’arrivée de Sasha, elle hoche doucement la tête. Effectivement, ça fait un moment que ce n’est pas arrivé et c’est notamment pour cette raison qu’elle adresse un sourire délicat au garçon dont elle tombe éternellement sous le charme. Avec douceur, ses bras l’enveloppent et le portent près d’elle. « Salut bonhomme. » Elle souffle doucement, son visage tout proche de celui du garçon qui donne toujours l’impression de l’observer avec étonnement. Malhabilement, ses mains tentent d’attraper les mèches blondes de Charlie, sans que ce soit véritablement délicat. Il n’y a pourtant rien dont elle puisse tenir rigueur à un enfant de cet âge. « Parfois, je me dis que j’aimerais bien avoir un enfant qui grandisse avec Sasha. » Parce qu’ils sont meilleurs amis et parce qu’elle voudrait qu’il en soit de même pour leur progéniture aussi, dans un monde trop simple et trop idéalisé. « Mais… il manque un peu trop de facteurs à ça. A commencer par l’enfant. » Et par un homme dont elle partagerait la vie plus de six mois, et aussi la moindre envie d’avoir un enfant dont elle serait responsable jusqu’à la fin de ses jours (et pas seulement l’âge adulte). Autant d’idées qui ne l’attirent pas, parce que tout ce qu’elle veut c’est observer deux gamins grandir ensemble. « Alors ne t’étonne pas si mon plan d’avenir consiste à te le voler de temps à autres. » En tant que tata cool (plus simple que marraine, mais elle n’en oublie pas moins ce titre), elle sera présente pour les meilleurs moments et laissera son éducation à Eddie. C’est lâche, elle le sait, mais c’est aussi pour cette raison que le plan est merveilleusement parfait.
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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptySam 6 Jan 2024 - 19:21


☾ i walk a lonely road
Lifelines, where would we be without lifelines, when we're lost at sea the devil's got you thinking. That the boat ain't sinking, but you're boots are getting wet that's the thing about lifelines, they tell you the truth. When you won't reach you have to get a hold of you, you're lucky to find a few in your lifetime.
@CHARLIE FAWCETT ☆ EDDIE YANG
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Ils ne se disent certes pas tout mais des secrets l'un pour l'autre, Eddie veut croire qu'ils n'en ont pas beaucoup. Il ne lui viendrait pas à l'idée de tenir Charlie éloignée d'un événement majeur de sa vie, première informée pour son projet d'enfant comme pour le reste, dès lors que cela avait pour lui de l'importance car ses victoires sont également les siennes, au même titre que ses défaites le seraient aussi. Et ce qu'il ne peut pas lui cacher aujourd'hui, c'est cette envie qui le pousse à s'imaginer uni à Halston pour la vie, depuis que cette idée n'en finit plus de camper son esprit. Eddie y pense oui, il ne l'a même jamais envisagé aussi sérieusement et avant d'entreprendre dans ce sens la moindre demande, c'est à Charlie qu'il désire se confier. Pour ne pas être amené à faire les choses dans son dos d'une part, et parce qu'une part de lui ne cessera jamais de rechercher l'approbation de sa meilleure amie. Elle ne risque pas de sauter au plafond il le sait, ni même de se montrer très enchantée par la perspective qu'il puisse un jour se marier à la femme que l’on sait mais elle mérite de savoir, qu'importe si sa première réaction consiste à accueillir la nouvelle avec pas mal de réserve. « Si c’est ce qui te rend heureux. » Le mariage n'est pas une étape indispensable pour garantir son bonheur, pas alors qu'Eddie considère avoir déjà tout ce qu'il faut autour de lui pour s'estimer heureux mais cette idée l'attire, après s'être longtemps dit qu'il pouvait s'en passer. Ses positions changent, la maturité gagnée rien que cette année y est certainement pour beaucoup et pourtant Eddie le jure, ce n'est pas parce que ses beaux-parents ont très lourdement laissé entendre qu'il devrait épouser leur fille sans tarder. Y pensait-il avant cela ? Oui, mais il s'est interdit à cause d'eux d'en étudier la possibilité, regrettant après coup de s'être laissé influencer. « Tu me promets juste que c’est pas parce que tu t’y sens obligé d’une façon ou d’une autre à cause de Sasha ? » Il comprend les doutes que Charlie peut avoir et ne lui reprochera pas de percevoir cet éventuel mariage comme un projet peu réfléchi. Après tout, il disait encore il y a quelques mois que ce n'était pas à l'ordre du jour et le voilà maintenant à rêver d'un petit Sasha apportant leurs alliances, sans pouvoir tellement dire ce qui l'a fait aussi rapidement changer d'avis. « Je te le promets. Tu sais que je me fiche des traditions, c'est pas pour entrer dans le moule ou pour céder à une quelconque pression que j'y songe. » Il aime surtout l'idée d'unir un peu plus sa vie à celle d'Halston en lui offrant enfin le mariage qu'elle mérite, ce dernier n'étant pas forcé d'être célébré en grande pompe car ce n'est pas ce qui l'intéresse, bien plus attaché à une notion d'intimité et de simplicité. « J’ai de super goûts en matière de bagues. » C'est dans un sourire apaisé qu'il accueille la remarque de Charlie, prenant aussitôt bonne note de celle-ci. Et si ce n'est pas pour le choix de la bague, elle trouvera dans tous les cas sa place ailleurs pour s'investir comme il se doit, digne de son statut de meilleure amie. « Et tu serais également de bons conseils pour tout le reste, même si je vois pas encore aussi loin. » Autant l'avouer, il n'est pas encore question de se projeter dans les invitations ou dans telle ou telle décoration car avant ça, Eddie aura un certain oui à recueillir.

« T’as raison. » S'il aime en temps normal l'entendre, c'est un peu moins vrai ici et maintenant alors que Charlie confirme qu'elle n'est pas une machine. Ce n'est pas parce qu'elle a été conditionnée à traiter des affaires sérieuses et parfois gravissimes qu'elle ne peut pas être parfois esquintée au passage, les policiers restant avant tout des humains dotés d'une émotivité et de points sensibles, sa meilleure amie n'y faisant pas exception. Il s'en rend d'autant mieux compte avec cette histoire qui la touche d'assez près, et cet ami dont le parent serait impliqué dans des actes sordides, l'amenant à imaginer ce qu'il aurait à sa place pu ressentir. Aurait-il pu supporter l'idée de fréquenter quelqu'un dont un membre de la famille se serait rendu coupable de véritables crimes ? N'aurait-il pas eu l'impression de découvrir soudainement un étranger ou quelqu'un dont il viendrait automatiquement à se méfier ? Eddie est très loin de tout ça lui, peut-être même que cette histoire lui fait un peu plus réaliser qu'il ne connait pas bien certains amis de Charlie mais au lieu de se questionner sur l'identité de l'ami en question dont il ne souhaite à vrai dire rien savoir, c'est pour elle que le danseur s'inquiète. Pour sa résistance, pour la distance qu'elle doit habituellement s'efforcer de prendre avec certaines affaires et qui cette fois, a dû voler en éclats à l'instant même où la connexion s'est faite. Aucun reproche dans ses mots, juste un triste constat. « Je… » Sa dernière question n'appelait pas forcément à une réponse de sa part, car sans doute a-t-il conscience d'être dans le vrai en supposant qu'une telle configuration des choses n'avait pas grand-chose de sain pour elle. Comment se protéger d'une aussi dure réalité quand elle nous concerne ? Et comment ne pas ramener ses tourments à la maison, aussi, lorsque de telles pensées ne doivent jamais totalement nous quitter ? « Non, ça l’est pas. Mais tout est terminé maintenant. L’affaire est close. » C'est un soupir de soulagement qui lui échappe, rassuré de pouvoir au moins employer le passé pour cette histoire. Ça ne signifie pas que Charlie n'y pensera plus, simplement que le risque d'être rappelée par de nouveaux éléments n'existe plus et c'est un petit lot de consolation, sans doute. « J’aurais pas travaillé sur cette affaire s’il avait été question qu’un de mes proches y soit mêlé de près ou de loin. » Ce qu'il comprend surtout, c'est qu'elle ne pouvait pas deviner au départ que cela finirait par la toucher et comment s'en douter, de toute façon ? « Ça n'aurait même pas été légal, je veux dire. » Il hoche doucement la tête, assimilant bien ce dernier point malgré le fait que ce métier le dépasse encore grandement. S'il a par le passé souhaité en savoir plus, il réalise à présent qu'il n'a probablement pas les épaules pour endosser la plupart des détails que Charlie pourrait lui donner, et c'est ce qui le persuade de garder les deux pieds dans son monde à lui. « Si c'est terminé alors tant mieux, j'aurais pas aimé entendre que tu étais encore dessus. T'as même besoin de souffler je pense, j'espère que tes prochaines affaires seront plus.. » légères, si tant est que ce soit possible. Charlie ne doit au moins pas traiter des meurtres tous les jours et c'est l'idée à laquelle il se raccroche, comme pour se dire qu'elle a aussi des journées tolérables qui ne menacent pas de trop l'affecter. « Le plus dur est passé, je veux dire. » il reprend avec prudence, et certainement aussi un soupçon de naïveté.

Et quand enfin Charlie s'inquiète de ne pas être la bonne personne pour son fils lorsqu'il viendra à grandir, la réaction du père est aussi immédiate que celle du meilleur ami. Il ne peut pas la laisser penser qu'elle ne sera pas digne d'honorer son rôle de marraine, ou que Sasha mériterait mieux qu'une présence comme la sienne à ses côtés, car il ne voit tout simplement pas d'où Charlie peut tirer ces craintes et ces idées. Eddie est déjà persuadé du contraire et il ne faudra pas longtemps au dernier né des Yang pour le réaliser lui aussi, en admettant qu'il ne la prenne pas également pour modèle si son métier devait éveiller plus d'un rêve en lui. « Je lui dirai d’être astronaute plutôt. » S'il s'en amuse à son tour, il est en réalité le premier à espérer que Sasha ne manifestera pas l'envie sincère de devenir un jour policier. Ce n'est pas le genre de chose qui lui vaudrait des nuits très sereines, quand bien même Eddie a encore très largement le temps de le voir venir, car imaginer sa meilleure amie dans ce monde-là lui suffit. Sasha sera libre de trouver son bonheur ailleurs, pourvu que le domaine choisi ne soit pas trop dangereux car du reste, Eddie n'a pas prévu de s'en mêler outre mesure. « Salut bonhomme. » Avec tendresse, Sasha quitte les bras de son père pour rejoindre ceux de Charlie, se blottissant même contre celle-ci sous son regard comblé. Il y a quelque chose de touchant dans ces petits gestes que le garçon amorce vers sa marraine, ses petits yeux ne parvenant quant à eux plus à s'en défaire pendant qu'Eddie, lui, regretterait presque de ne pas avoir le réflexe d'immortaliser la scène. « Parfois, je me dis que j’aimerais bien avoir un enfant qui grandisse avec Sasha. » Et parfois, cette idée a également le don de lui traverser l'esprit comme une chose qui pourrait le ravir, conscient toutefois que Charlie est encore loin de fonder sa propre famille. « Je risquerais pas de m'en plaindre et sans doute que lui non plus, ça règlerait même la question du petit frère ou de la petite sœur je crois. » Ce n'est pas dit avec beaucoup de sérieux qu'elle s'en rassure, il aime surtout penser que l'enfant de sa meilleure amie et le sien deviendraient inséparables à leur tour car comment imaginer une autre tournure des choses ? « Mais… il manque un peu trop de facteurs à ça. A commencer par l’enfant. » Pour ne pas mentionner aussi la personne avec laquelle concevoir l'enfant en question, un homme auquel Eddie trouverait encore bon nombre de défauts, sans nul doute. Tant que ça n'est pas avec Kendall, pense-t-il même en gardant néanmoins de tels mots pour lui car ce nom-là n'est pas à aborder à la légère, encore moins sur des questions comme celle-ci. « Alors ne t’étonne pas si mon plan d’avenir consiste à te le voler de temps à autres. » Cela lui convient pour tout dire, tant que cela peut également convenir et suffire à Charlie. Elle reste après tout l'une des mieux placées pour lui dérober Sasha quand elle le souhaite sans qu'il ne vienne s'y opposer, et cela malgré l'enthousiasme beaucoup plus relatif de sa mère, qui aurait dès lors son mot à dire. « Je suis convaincu que tu ferais une bonne mère. » Puisqu'il le pense, autant le dire. Ce n'est pas voué à lui mettre une pression qui n'existera jamais entre eux sur ce sujet, c'est simplement l'opinion d'un ami aussi peu objectif soit-il. « Mais d'ici là tu sais que Sasha n'est jamais loin, et que t'es pas sa marraine pour rien. » Ce titre ne cessera jamais de signifier quelque chose, il suffit même d'observer l'enfant interagir avec elle pour s'en rendre compte car Sasha l'a adoptée et cela, Eddie n'aurait jamais pu en douter. « Je crois qu'il est grand temps de lui montrer les koalas, eux non plus ne sont plus très loin. » suggère-t-il, impatient que le regard de son fils s'illumine à leur vue alors que leur marche les a rapprochés des fameux enclos, à en juger la présence du panneau sous leurs yeux.

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Message(#)(chaddie #12) i walk a lonely road EmptyVen 12 Jan 2024 - 21:37

Maintenant qu’elle a Sasha dans les bras, elle arrive un peu plus facilement à donner raison aux mots d’Eddie: le plus dur est passé. Elle profite de sa douceur, elle le berce avec précaution pour ne pas le déranger. Il est un enfant qui sera choyé par ses deux parents, c’est un fait, mais elle se jure de contribuer à son tour à son bonheur, autant qu’elle le peut. Il représente l’enfant qu’elle n’aura sans doute jamais, quoiqu’on puisse lui dire: elle a du temps devant elle, oui ; mais c’est loin d’être suffisant pour la laisser avoir de l’espoir. « Je risquerais pas de m'en plaindre et sans doute que lui non plus, ça réglerait même la question du petit frère ou de la petite sœur je crois. » Mais il y a bien plus de chances qu’il gagne un jour un véritable petit frère ou petite soeur plutôt que Charlie participe à son tour à l’agrandissement d’une famille de coeur. Elle ne répond rien à cela et se contente de replacer Sasha dans ses bras, uniquement pour pouvoir arriver à poser son regard sur son visage chérubin dont elle tombe à chaque fois un peu plus amoureuse encore. « Je suis convaincu que tu ferais une bonne mère. » Son sourire reste le même, figé dans le marbre. « Je le suis moins. » Et son passé lui donne raison, sans qu’Eddie ne puisse le savoir. Elle arrive à peine à s’occuper d’elle-même, il n’est pas envisageable qu’elle s’occupe qui plus est d’un enfant pour le restant de ses jours.

« Mais d'ici là tu sais que Sasha n'est jamais loin, et que t'es pas sa marraine pour rien. »
« Ça vaut aussi si t’as besoin de moi. »

Elle a des horaires de travail qui ne font pas vraiment de sens, alors il sait qu’il peut toujours tenter de la joindre à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et qu’il y a des chances pour qu’elle puisse lui répondre et, surtout, lui venir en aide. Elle le fera toujours pour lui, et elle le fera toujours pour Sasha. Pour l’un comme pour l’autre, elle sera toujours heureuse d’aider, surtout si cela vient avec la simple opportunité de pouvoir les apercevoir. « Je crois qu'il est grand temps de lui montrer les koalas, eux non plus ne sont plus très loin. » Et puisque cela ne vient pas avec la nécessité de le remettre dans sa poussette, Charlie garde volontiers l’enfant entre ses bras. « T’as déjà vu des koalas, Sasha ? » Elle adapte son timbre de voix à l’enfant, virant dans l’aigu. « Tata va t’acheter une peluche. » Il gardera un souvenir heureux de cette journée, au moins, et le rendre heureux est justement ce qu’elle désire le plus en ce monde. Il est un enfant, et tous les enfants méritent de l’être.
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