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Il avait tout perdu. En un claquement de doigts. Le petit village qu’ils s’étaient construit s’était vu infester par les zombies, chacun d’entre eux venant planter leurs canines assoiffés de sang dans la chair des membres de sa famille. Ils dormaient tous lorsque l’attaque avait eu lieu, un des petits ayant mal refermé une porte derrière lui. Les rôdeurs s’étaient faufilés dans la pénombre, attirée par l’odeur humaine. Il avait dû fuir sans se retourner, personne n’avait su le suivre. Armé de son arbalète et d’un maigre sac à dos, Arthur avait filé vers les plaines, sans demander son reste. Il n’avait rien prévu dans sa fuite et s’était retrouvé à errer des jours durant tel un mort-vivant. Dans sa précipitation, il n’avait emmené aucune carte et quand bien même on lui avait appris à se déplacer avec les étoiles, là n’était pas son problème majeur. Arthur était très vite tombé à court d’eau potable et malgré l’automne bien avancé, il n’avait rencontré aucune rivière sur son chemin. Épuisé par des jours de marches, en manque de nourriture et d’eau, il s’était presque vu mourir, avant qu’un homme d’un certain âge n’apparaisse près de lui, tel un sauveur.

Si Arthur avait d’abord eu peur, son état de fatigue ne lui avait pas permis de se battre. Il s’était laissé emmener jusqu’à un bunker, descendant dans les entrailles de la terre, telle un cercueil renfermant les pires secrets de la nuit. On lui avait donné de l’eau, de la nourriture. Quelqu’un lui avait permis de prendre une douche, très rapide, avant de lui offrir un matelas dans une chambre où il s’était retrouvé seul. Depuis l’attaque, Arthur était terrorisé par la nuit, il n’avait rien dormi avant malgré son état de fatigue. Cela avait duré des jours, luttant contre la fatigue, il était resté enfermer dans ce qu’il pensait être sa prison pour le reste de l’éternité. On était venu le chercher, pour les repas, pour lui présenter les membres de la communauté et petit à petit, Arthur compris que ces gens l’avaient sauvé après des semaines d’errance. Il les avait remerciés timidement, restant sur ses gardes malgré tout. Certains le voyaient comme un animal sauvage, surtout ceux qui n’avait pas vu l’extérieur depuis des années, mais Arthur avait simplement besoin de temps avant de pouvoir leur parler.

Les jours étaient passés, Arthur avait fini par proposer son aide pour les tâches de la vie quotidienne. Retrouver un semblant de vie normale, lui avait ramené le souvenir de ceux qu’il avait perdu. Ce fut douloureux, mais nécessaire. Il avait pleuré, dans la pièce qui était devenue ses quartiers. Il avait supplié pour voir encore une fois l’extérieur, mais on lui avait appris que la vie dans le bunker était réglementée. Alors, Arthur avait baissé les bras, tirer un trait sur son passé et accepter de commencer à répondre aux questions de plus curieux de la communauté.

Il essayait encore de s’intégrer, c’est bien pour cela qu’il avait accepté de participer à la soirée organisée par ceux qui l’avaient sauvé. Ici, on perpétuait encore les traditions d’antan, lorsque la terre n’était pas infestée par les morts-vivants. Il se souvenait de cette période, quand sa mère le déguisait en vampire et qu’il s’amusait à se faire peur en regardant Dracula avec son cousin. Il se souvenait des décorations avec les cercueils, quelques chauves-souris en guirlande et des crucifix en guise de paille dans des bouteilles d’eau rebaptisée eau bénite. « Est-ce que certains se souviennent des films de vampires ? » Il venait de demander à la petite assemblée autour de lui alors que les enfants préparaient des chauves-souris en papier mâché. « Ma petite sœur adorait cette série là… Vampire Diaries. » Il eut un rire amusé au souvenir de sa sœur qui était décédée peu de temps après l’apocalypse. « Elle jurait que par Damon Salvatore. » Et lui avait souvent reluqué l’actrice qui jouait l’héroïne. « Et là vous vous demandez…. Mais il a quel âge en fait ? » Il voyait bien les regards étonnés de certains.

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Bien sur que les traditions étaient importantes et devaient être respectée, et Halloween en faisait partie. Ce n’était pas tant pour se rappeler des choses qui existaient avant qu’ils n’arrivent tous dans ce bunker qui leur servait aussi de tombeau - il ne fallait pas se leurrer -, c’était pour continuer d’entretenir l’espoir qu’un jour ils reverraient tous autre chose que ces murs d’un gris si triste que Ruben se serait déjà tiré une balle s’il ne savait pas que ce lieu était son seul espoir. Ou du moins, s’il n’avait pas décidé de croire aux baratinages qui lui disaient que c’était effectivement le cas. Il n’y avait pourtant que Batman qui serait capable de vivre heureux en ces lieux.

« Est-ce que certains se souviennent des films de vampires ? » Arthur, le petit nouveau comme il s’amusait à l’appeler - tout simplement parce-que c’était lui qui était arrivé ici en dernier - était en charge de l’atelier création de décorations pour Halloween de cette année. Les enfants l’appréciaient, et il semblait se donner corps et âme, comme ne pourraient pas le faire les vrais vampires, dans l’activité. « Ma petite sœur adorait cette série là… Vampire Diaries. Elle jurait que par Damon Salvatore. » Epaule appuyée contre un mur dans son coin, Ruben eut un petit sourire en coin: lui aussi avait rêvé d’être mordu par Damon Salvatore plus d’une fois, il pouvait comprendre la soeur d’Arthur.

« Et là vous vous demandez…. Mais il a quel âge en fait ? » - « Il est vieux, très vieux, apprentis chauves-souris prenez garde ! » Mimant le vampire, ses index en guise de crocs, Ruben se mit à poursuivre un ou deux enfants qui s’étaient mis à crier autant de joie que de peurs - pour laisser les rires prendre le dessus par la suite, alors qu’ils se concentraient sur autre chose plus loin dans la pièce désormais. Ben s’installa à la table d’Arthur avec les autres enfants. « L’atelier a du succès. » Les décorations étaient nombreuses déjà. « Un secret à nous partager pour aussi bien réussir ces petites chauves souris ? »

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Il n’était pas le plus à l’aise parmi eux. Cela était évident que chacun se connaissait depuis des années et qu’ils avaient simplement invité Arthur à se joindre à eux, il n’aurait jamais pu pénétrer dans cette habitation sans cette invitation. Les lieux étaient bien gardés, comme pouvait l’être une grotte où se cachaient les chauves-souris. Et même s’il n’avait plus pour habitude de suivre les traditions d’avant l’apocalypse, Arthur se trouvait tout de même heureux de pouvoir partager ce genre de souvenirs avec les enfants qui l’écoutaient attentivement. À vue d’œil, la plupart d’entre eux n’avaient jamais rien connu d’autres que le bunker et par conséquent n’avait aucune idée de qui pouvait être le brun ténébreux qu’il venait d’évoquer. Celui qui vouait une véritable passion pour le whisky, avaient quelques tendances psychopathes, il fallait bien l’avouer, mais dévouait son existence d’immortel à protéger le peu qu’il lui restait de sa vie d’antan. Un homme qui avait fait craquer bon nombre de jeunes filles de son regard clair et son sourire charmeur, usant de sa force de persuasion pour passer du bon temps et, parfois, répandre le mal dans un simple moment de satisfaction à être le méchant de l’histoire.

« Il est vieux, très vieux, apprentis chauves-souris prenez garde ! » Il reconnut Ruben, un des jeunes de son âge, qui vint effrayer les enfants même si la plupart d’entre eux éclatèrent de rire à son intervention. « Je suis immortel, ne sois pas jaloux. » Il était loin de l’être, mais la plaisanterie remplaçait les idées sombres qu’Arthur conservait de son temps passer à l’extérieur. Au moins, il avait quelques personnes à qui parler, parfois. « L’atelier a du succès. » Il est vrai que les décorations commençaient à sérieusement s’empiler. « Un secret à nous partager pour aussi bien réussir ces petites chauves-souris ? » - « Il faut surtout bien faire les ailes. » Il montra à l’un des enfants qui se trouvaient un peu en galère. « Et on n’oublie pas leurs longues canines. » Reprenant le geste de Ruben, il fit rire les enfants. [color=darkgoldenrod]« On pourrait faire un cercueil ou deux pour qu’elles aient un petit lit ? » Certains approuvèrent d’un geste de la tête. « Tu t’y connais en vampire, Ruben ? » Peut-être aurait-il des idées de créations à leur partager. « Ou même une histoire à raconter à notre petit public ? » Arthur se proposait même de l’aider pour agrémenter une histoire montée de toute pièce. Les autres adultes leur avaient, après tout, demander de distraire les petits vampires du jour.

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« Je suis immortel, ne sois pas jaloux. » Faisait un signe de croix devant lui avec ses doigts pour bannir le démon que pouvait être Arthur, il finit par étirer un sourire amusé avant de se glisser sur le banc avec les enfants. « Un sang-froid venu chez nous pour nous dévorer dans notre sommeil. » Bien sur que c’était là simplement une blague liée au thème du jour.

Jetant un regard aux décorations fabriquées, Ruben se devait d’avouer qu’elles étaient bien réussies. « Il faut surtout bien faire les ailes. Et on n’oublie pas leurs longues canines. » Pinçant ses lèvres en une petite moue qui aurait parfaitement su cacher ses canines s’il en avait, il approuva d’un hochement de tête. « C’est vraiment les dents acérées qui fait la différence alors. »

« On pourrait faire un cercueil ou deux pour qu’elles aient un petit lit ? » Les enfants semblaient partants. « Tu t’y connais en vampire, Ruben ? Ou même une histoire à raconter à notre petit public ? » Il haussa quelque peu un sourcil en direction de son acolyte du jour: une histoire de vampires ? En connaissait-il seulement une seule pour se permettre de la raconter à haute voix. « Vous voulez entendre une histoire de vampires les enfants ? » Ils eurent une réponse si aiguë, si stridente que même les chauves-souris auraient pu entendre leur approbation. Cela fit rire Ruben. « D’accord, d’accord, laissez moi me concentrer un instant alors. » Fermant les yeux un instant, se retrouvant dans une pénombre qui raviraient bien des buveurs de sang, il finit par ouvrir de nouveau les yeux et par croiser le regard d’Arthur: il connaissait Vampire Diaries après tout, il venait de le prouver - les enfants non. Alors ils pouvaient se permettre de raconter cette histoire de vampires là pour aujourd’hui. « L’histoire prend place dans un village nommé Mystic Falls. Y’a quelques années de ça, quand il était encore possible de marcher dehors sans avoir à se cacher. Enfin, se cacher des rôdeurs, car d’autres espèces commençaient à se montrer: les loups garous, les sorcières mais surtout, les vampires. »

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Entrant dans le jeu créer par Ruben, à l’instant, Arthur mima s’être pris un pieu en plein cœur, meilleure arme pour achever un nyctalope. « Un sang-froid venu chez nous pour nous dévorer dans notre sommeil. » Arthur vit la peur dans certains regards et ajouta un sourire ne laissant apparaître aucune longue canine acérée, mais une dentition tout ce qu’il y a de plus normal. « Juste pour ce soir. » qu’il rappela à certains d’entre eux.

Au final, seul les plus téméraires, et au final, les plus âgés décidèrent de rester à leur table. « C’est vraiment les dents acérées qui fait la différence alors. » Arthur hocha la tête comme s’il était un véritable expert sur ces êtres ne vieillissant plus. « C’est même la caractéristique la plus importante. » Une fois encore, pour obtenir des éclats de rires, il mima des crocs qu'il prétendit planter dans le cou d’un des garçons à ses côtés. Son public semblait plutôt passionner et peut être complètement innocent quant à ce que les rôdeurs pouvaient faire pour mieux leur sucer le sang à l’extérieur.

Ne voulant laisser l’ambiance retombée et parce qu’on lui avait déjà réclamé une histoire, Arthur comptait bien utiliser la présence de Ruben à ses côtés. « Vous voulez entendre une histoire de vampires les enfants ? » La réponse se voulut de concert, faisant tourner les têtes dans leur direction. « Si quelqu’un veut entrer dans l’ambiance, on va raconter quelques histoires par ici. » Il eut un sourire mystérieux. « Mais attention, armée vous d’un peu d’ail, d’un chapelet ou encore d’eau bénite. » Certains s’amusèrent de sa liste, mais du coin de l’œil il vit l’un des adolescents s’armer d’une cruche qu’il lui tendit. Amusé par le geste, Arthur prétendit bénir l’eau avant de s’installer face à Ruben.

« D’accord, d’accord, laissez-moi me concentrer un instant alors. » Il lança une ambiance mystique avant de début son histoire. Et Arthur, repris derrière lui. « Cette ville avait été le berceau d’une sombre histoire non pas de chasses aux sorcières, mais de chasses aux vampires. De cette sombre période, ne restait que les reliques des fondateurs, une montre à gousset capable pour détecter les sang-froid. » Arthur utilisa l’une des boîtes vides sur la table pour mimer l’objet. « Des plantations de verveines pour se protéger de l’hypnose. » Il agita ses doigts devant les yeux de Ruben qui joua le jeu. « Et quelques pieux savamment répartis dans quelques familles. » Il se redressa pour reprendre son histoire. « La ville pensait être débarrassée de ces créatures condamnées à ne vivre que sous la lune, mais… Un jeune homme mystérieux arriva en ville. »

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« Juste pour ce soir. » Ruben hocha la tête pour approuver les dires d’Arthur: de toutes façons, un vampire ne pouvait tuer que la nuit puisque la journée, il ne pouvait risquer le contact avec les rayons du soleil. Et maintenant qu’ils étaient tous au courant de son sombre secret, il ne pourrait plus roder dans la pénombre en toute quiétude: il allait donc devoir cacher les particularités qui faisaient des damnés ce qu’ils étaient. Ou en tous cas, cela aurait été de cette façon que les choses se seraient passées si Arthur avait effectivement été un suceur de sang.

Ici, il n’était qu’un simple réfugier animant un atelier d’Halloween pour les enfants du bunker. « C’est même la caractéristique la plus importante. » Pour fabriquer de belles chauves-souris en papier mâché.

Les enfants commençant à se disperser, le jeune homme face à lui proposa qu’ils se lancent dans la narration d’une histoire de vampires afin de rester dans le thème du jour. Et sans lui demander son avis il impliqua Ruben dans sa mission du jour. Ce dernier plia assez rapidement à l’idée de se transformer en conteur d’une journée, n’ayant de toutes façons pas mieux à faire pour le moment. Ils étaient dans un cercueil enterré, après tout, il n’avait jamais rien de mieux à faire. « Si quelqu’un veut entrer dans l’ambiance, on va raconter quelques histoires par ici. Mais attention, armée vous d’un peu d’ail, d’un chapelet ou encore d’eau bénite. » Il leva les yeux au ciel mais au moins les enfants semblaient satisfaits de l’idée.

Ruben se demanda pendant un instant quelle histoire ils allaient pouvoir raconter, ce fut une anecdote sur Damon Salvatore qui lui donna l’idée de se pencher sur l’histoire de la série en question - les enfants ne connaissaient pas de toutes façons, ils pourraient raconter n’importe quoi que ça gênerait personne. Arthur suivit le mouvement, utilisant les objets sur la table pour illustrer leurs propos. Lorsqu’il mima la verveine, Ruben fit mine de bruler à son contact - c’était aussi efficace que le soleil sur la peau d’un vampire dans cette série. L’instant d’après, Arthur était debout: la narration prenait un nouveau tournant. Mais, foutu pour foutu, autant se prendre pour un buveur de sang le temps d’un instant - il ne jouerait pas le jeu éternellement, parce-qu’il n’avait justement pas l’éternité devant lui, mais un peu ne faisait pas de mal. « Hello, brother. » Qu’il adressa à son acolyte dans un sourire, avant de reposer son regard sur les enfants. « Et comme beaucoup de vampires, ce jeune homme voulait se fondre dans la masse, oublier son passé tourmenté de chasse au sang frais à travers les forets. Il se contentait de boire le sang des animaux. » Il fit une grimace secouant quelque peu son visage de désapprobation. « Apparemment, ça avait pas l’air très bien tout ça. Mais c’était bien pratique pour ne pas avoir à mordre et tuer des humains. »

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Arthur était ravi de constater que Ruben voulait bien se lancer dans le récit de quelques suceurs de sangs, rendu diaboliquement sexy grâce à la magie d’Hollywood. Si par le passé, les sangs-froids étaient plutôt décrit comme des êtres un peu rabougris, aux cheveux longs, longues canines presque comiques et ongles fourchu. Le temps moderne avait donné un twist complet à la chauve-souris. En passant par l’éternel super-héros Batman, mais surtout en utilisant des acteurs beaux comme des dieux. Cela avait même lancer la rumeur qu’en plus de ne jamais vieillir, les vampires se voulait d’être des morts-vivants à la peau lisse et aux sourires ravageurs. Hollywood avait tout simplement rendu le vampire sensuel. Trop d’idée tout de même.

« Hello, brother. » Arthur dut se retenir d’éclater de rire face à la fameuse réplique de Damon Salvatore. Il eut un pincement au cœur en se souvenant de sa petite sœur perchée sur l’accoudoir du canapé en train de dévorer sa série préférée. Elle avait même fait une soirée à thème pour son anniversaire, imposant des canines à son frère. Elle s’était donnée à cœur joie, commandant sur Internet des fausses poches de sang pour les transformer en récipients pour un punch à jus de fruit de la couleur du sang. Elle avait acheté des bonbons en formes de cercueils. Et avait passé un temps fou à trouver LA bague parfaite pour prétendre à son tour être Elena Gilbert. Arthur lui avait toujours eu un léger coup de cœur pour la véritable vampire, Katherine Pierce. « Et comme beaucoup de vampires, ce jeune homme voulait se fondre dans la masse, oublier son passé tourmenté de chasse au sang frais à travers les forêts. Il se contentait de boire le sang des animaux. » Un vampire végétarien, ou presque, vraiment les scénaristes en avaient des idées saugrenues. « Apparemment, ça avait pas l’air très bien tout ça. Mais c’était bien pratique pour ne pas avoir à mordre et tuer des humains. » - « Et cela lui permettait de conserver une force surhumaine. » qu’il ajoute pour la blague.

Mais l’un des gamins ne paraissait pas très convaincu. « Elle fait pas franchement peur votre histoire. » Arthur prit son air le plus sombre, utilisant l’une des nappes de la table voisine pour s’en faire une cape. « On ne vous a pas encore parlé des Originels. » Il joua de ses doigts pour mimer le mystère. « Ceux qui ont créé la ligne des vampires. » Il en avait oublié le nom de cette famille de suceurs de sang. « Le plus fort de tous… Était également assoiffé de sang et bien décidé à faire régner la terreur à Mystic Falls. » Il jeta un regard à Ruben, demande silencieuse de jouer la tension entre les deux clans. « Et il ne faut pas oublier les chasseurs, armés de leurs pieux. Prêt à tout pour détruire la ligné des Mickaelsons. » Le voilà ce fichu nom.

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Même s’il ne le portait pas sur les traits de son visage rendu aussi pâle que celui d’un vampire avec les années dans le bunker, Ruben avait regardé tous les épisodes de la série lorsqu’ils étaient sortis à la télévision. Petit pêché mignon dont il s’était abstenu de parler jusque maintenant puisque les circonstances ne l’avaient pas permis - là, c’était le moment où jamais de ressortir ses meilleures références sur la série de vampire qui avait fait trembler de peur toute une génération.

Heureusement, Arthur semblait aussi bien renseigné que lui - ce qui allait permettre de compléter l’un et l’autre le discours sanguin et de raconter l’histoire de ces buveurs de sang dans le moindre détail. « Et cela lui permettait de conserver une force surhumaine. » - « Et tous les autres caractéristiques des vampires, comme les cinq sens surdéveloppés. » Il hocha vivement la tête, mimant son ouïe accrue en prétendant entendre quelqu’un chuchoter plus loin, plissant les yeux pour faire croire que sa vision permettait de voir les moindres détails de la pièce. Et s’il prenait gout à cette narration vampirique et à ces mimes sortis d’outre-tombe, ce n’était apparement pas le cas de tous les petits suceurs de sang en herbe. « Elle fait pas franchement peur votre histoire. » Se redressant de toute sa hauteur comme s’il s’apprêtait à lui sauter à la gorge, Ruben haussa un sourcil - mais Arthur eut de meilleurs réflexes que lui. Des réflexes surtout qui étaient plus adaptés face à des enfants. « On ne vous a pas encore parlé des Originels. » Avec sa cape improvisée sur le dos, Arthur avait désormais presque l’air d’un véritable vampire. « Ceux qui ont créé la ligne des vampires. » - « Les Mikaelson. » Il hocha vivement la tête - il connaissait presque trop bien les détails, et s’il avait été plus pudique il aurait eu du sang en grande quantité affluant dans ses joues en cet instant.

« Le plus fort de tous… Était également assoiffé de sang et bien décidé à faire régner la terreur à Mystic Falls. » Au regard mystérieux et presque démoniaque lancé par son acolyte du jour, il se mit à plisser les yeux et à roder autour des enfants comme s’il était lui-même une créature de la nuit. « Se mit alors en place une guerre entre deux clans de vampires: les Originels et les autres, ceux qui habitaient déjà les terres. Bien pratique d’ailleurs pour eux, car ils avaient déjà été invités à entrer dans toutes les maisons et c’est là une plaie pour les vampires sinon. Ils ne peuvent pas aller se nourrir directement à la source si les humains sont cachés et protégés par leur maison. »

« Et il ne faut pas oublier les chasseurs, armés de leurs pieux. Prêt à tout pour détruire la ligné des Mickaelsons. » - « C’est même pas que des chasseurs: ce sont des vampires qui chassent des vampires. Ils sont tout en haut de la chaine alimentaires et font régner la peur parmi leurs semblables. » Ruben se rappelait parfaitement voir arriver ces personnages là à l’écran: ils étaient les plus impressionnants des vampires, avec une classe sans pareil. « Est-ce que l’une des petites chauves-souris présentes avec nous aujourd’hui à une idée de quelle équipe de vampires à pu gagner dans cette histoire ? » Il fallait garder le public actif, sinon ils allaient finir par s’ennuyer tellement fermement qu’ils seraient sang-froid d’ici à quelques minutes.

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Il existait tout un tas de mythe et légendes autour des vampires. Des dizaines et des milliers, transporter aux fils des millénaires. Mais non. Arthur et Ruben avait choisi de conter une série des temps modernes à propos de deux frères vampires, amoureux de la même fille. Ils allaient sérieusement devoir revoir leur classique. « Les Mikaelson. » Et visiblement, Ruben maîtrisait parfaitement sa liste de sang-froid populaire. Il se souvenait encore de la transformation des acteurs, les veines qui ressortaient sous leurs yeux pour illustrer la soif de sang, la morsure qui ne s’avérait pas mortelle, mais pouvait transformer un être humain. Il se demandait s’il n’existait pas une plante pour se protéger des marcheurs, comme la verveine protège des vampires. Il devrait se renseigner. Mais en attendant, les enfants restaient pendus à leurs lèvres, assoiffés d’un peu plus d’hémoglobine dans cette histoire. « Se mit alors en place une guerre entre deux clans de vampires: les Originels et les autres, ceux qui habitaient déjà les terres. Bien pratique d’ailleurs pour eux, car ils avaient déjà été invités à entrer dans toutes les maisons et c’est là une plaie pour les vampires sinon. Ils ne peuvent pas aller se nourrir directement à la source si les humains sont cachés et protégés par leur maison. » Il avait oublié cette règle pourtant si basique. Les vampires avaient bien des bâtons dans les roues en réalité. « Et bien sûr, seuls les vampires équipés d’un bijou magique pouvaient se promener durant les jours. Les autres ? Brûler vif par les rayons du soleil. » Une fois encore, Arthur usa de ses talents, médiocres, d’acteur pour mieux mimer la scène.

« C’est même pas que des chasseurs: ce sont des vampires qui chassent des vampires. Ils sont tout en haut de la chaîne alimentaire et font régner la peur parmi leurs semblables. » Et bien sûr, Arthur ne pouvait que penser à ce vampire-chasseur rendu populaire par Marvel, un certain Blade. Zut. Ce genre de film lui manquait tellement désormais. « Est-ce que l’une des petites chauves-souris présentes avec nous aujourd’hui à une idée de quelle équipe de vampires a pu gagner dans cette histoire ? » Une demoiselle levant la main bien haut. « Les Originels, c’est obligé ! » Arthur eut un rire. « Parce qu’ils sont les vampires les plus assoiffés de revanche, ils doivent gagner. » - « Bah ouais sinon c’est pas drôle. » Ah. D’accord. Bon, les jeunes marquaient peut-être un point à ce sujet, mais cela voulait dire laisser les marcheurs à l’extérieur gagner ? « N’oubliez pas les petites chauves-souris, seuls les plus courageux finissent par gagner. » Il eut un sourire. [color=darkgoldenrod]« Pas besoin de cape, de super pouvoirs ou d’immortalité. » Était-ce une leçon de moral ? Pas vraiment. « Juste du courage et… » Il vint pointer le front de la petite à ses côtés. « Beaucoup de malice, petite vampirina. » La gamine se mit à rire lorsqu’il chatouilla ses côtes. « Aller assez parler des affreux suceurs de sang, il faut aller aider pour le dîner. » C’était la règle dans la communauté, tout le monde devait mettre la main à la pâte.

Arthur promis de raconter une autre histoire après le dîner et alors qu’il aidait à éplucher quelques légumes, il entendit les plus âgés mentionner les légendes de Transylvanie. Au moins, ils avaient réussi à changer les idées des enfants, juste le temps d’une histoire, basé sur deux vampires qu’il avait appris à affectionner au fil des années. « Merci pour le coup de main Ruben. » Son acolyte de malédiction.