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Leurs histoires de vampires avaient ravi certains des enfants présents dans l’assemblée, ceux qui étaient aussi présents à l’atelier de confection des chauves-souris d’ailleurs durant tout l’aprèm midi. Mais il fallait croire que certains avaient un peu trop pris goût aux histoires de suceurs de sang qui avaient été racontées, car l’un des enfants avait fini par se lever de sa chaise pour aller planter se petites canines dans le cou de l’un de ses camarades. Si le geste aurait pu être presque innocent, il avait laissé les marques de crocs dans la chair de l’autre enfant qui lui n’avait pas demandé à être initié de cette sorte au vampirisme. Les cris et les pleurs s’en étaient suivis, et Arthur et Ruben avaient du mettre fin à leur récit sur Vampires Diaries pour accompagner voir le véritable vampire du bunker - comprendre ici l’infirmière - pour emmener le petit qui avait été blessé.

Une fois que le gamin déguisé en Batman avait été confié aux soins de quelqu’un de compétent - il espérait qu’une transfusion de sang ne serait pas utile tout de même pour une si petite plaie -, Ruben se tourna vers Arthur avec un regard noir et à glacer le sang. « Tu penses toujours que c’était une super idée les histoires de vampires ? » Après tout, c’était lui qui avait lancé les hostilités et avait mordu le premier dans cette idée qui n’en était évidement pas une bonne - s’il lui répondait autrement, Ruben risquait de vouloir l’envoyer faire un petit tour outre-tombe. « Y’en a qui y a cru, qui a mordu son camarade pour voir comment c’était de gouter du sang. Manquerait plus que les enfants qu’on a laissé tous seuls dans la salle d’activité décide de fabriquer des pieux pour s’attaque les uns et les autres. On aurait l’air malins. » Il secoua la tête. « C’est pas comme si on avait déjà pas assez à faire avec les assoiffés qui rodent à la surface. »

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On lui avait dit que les habitants respectaient encore les traditions et Arthur avait tout simplement voulu s’intégrer en partageant ses histoires de vampires. Ce n’était trois fois rien, quelques légendes sur les suceurs de sang, l’imitation faiblarde d’une morsure pour faire rire l’assemblée. Et pourtant, l’une des petites chauves-souris, comme ils les avaient appelés, s’étaient littéralement pris au jeu. Un peu trop même. Mordre son camarade jusqu’au sang ne faisait pas partie du programme. Arthur s’en voulait de ne pas avoir pris plus de précaution, il aurait probablement dû axer son discours sur la protection contre les attaques de vampires. Il y avait des gousses d’ail énormes dans la cuisine, cela aurait pu faire rire les enfants, sur un truc un peu puant. Il aurait pu leur faire créer des petits chapelets avec les friandises préparées par l’une des mamies. Mais il s’était laissé prendre au jeu de la nuit d’Halloween préférant conter le côté obscur des descendants de Dracula. « Tu penses toujours que c’était une super idée les histoires de vampires ? » Visiblement, Ruben était prêt à l’empaler sur un pieu et sans hésitation. « C’était qu’une petite histoire de vampires. » Il eut un soupir. « Les frères Salvatore c’était pas franchement les pires. » Même si Damon avait un côté sanguinaire dans son régime alimentaire humain.

« Y’en a qui y a cru, qui a mordu son camarade pour voir comment c’était de goûter du sang. Manquerait plus que les enfants qu’on a laissé tout seuls dans la salle d’activité décide de fabriquer des pieux pour s’attaquer les uns et les autres. On aurait l’air malins. » Une fois encore, Arthur soupira. « Ce serait malin de leur apprendre à se servir d’un pieu. C’est utile à l’extérieur. » Mais personne ici n’avait la moindre idée de ce qui se déroulait réellement à l’extérieur. « C’est pas comme si on avait déjà pas assez à faire avec les assoiffés qui rodent à la surface. » Et cette fois, il ne put s’empêcher de ricaner de manière presque mauvaise. « Qu’est-ce que t’en sais toi des assoiffés de sang à l’extérieur, hein ? » Depuis combien de temps étaient-ils tous entrés ici. « Tu crois que les marcheurs se sont subitement vu pousser des longues canines ? » Il soupira. « Se faire mordre à l’extérieur, c’est pire que se transformer en vampire. Tu veux qu’on aille leur dire ça aux gosses ? Où on leur rappelle juste que c’était une histoire de l’ancien temps, quand les gens avaient besoin de quelque chose de surnaturel pour ce faire un peu peur. Que les hommes qui brûlent au soleil ça n’existe même pas ! » Alors, il en pensait quoi, Ruben ?

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Bien sur qu'il voyait quelque peu rouge; s’il s’tait prêté plutôt facilement au jeu de la pièce de théâtre racontant une histoire de vampires, désormais il était bien moins enchanté de voir qu’un enfant en avait mordu un autre, par simple plaisir de savoir ce que ça faisait d’enfoncer ses canines dans la chair d’un autre. C’était innocent, une partie de lui le savait, mais il ne pouvait s’empêcher de souligner comme les cernes des buveurs de sang le faisaient avec leurs yeux que quelque-chose n’allait pas. « C’était qu’une petite histoire de vampires. Les frères Salvatore c’était pas franchement les pires. » - « Non, c’est sur que Dracula doit être bien pire, mais c’est pas pour autant. » Il secoua quelque peu la tête. « On aurait du leur raconter Twilight. Que les vampires ne brûlaient pas au soleil mais qu’il avait une force surhumaine quand même. » Il ricana quelque peu. « Et qu’ils se nourrissent de sang en poches. » C’était exactement de cette façon là qu’était expliqué le mythe dans la saga littéraire: les vampires finissaient par se fournir en sang frais, oui, mais sur le corps d’animaux ou depuis des poches de sang que les humaines avaient volontairement saigné de leur corps.

« Ce serait malin de leur apprendre à se servir d’un pieu. C’est utile à l’extérieur. » - « On va leur dire aussi de sortir avec un bouquet d’ail et de l’eau bénite par le prête qu’on a là, ça fera l’affaire. »

« Qu’est-ce que t’en sais toi des assoiffés de sang à l’extérieur, hein ? » - « Moins que toi, je suis sur que tu les as vu de près les buveurs de sang et affamés du cerveau. » N’était-ce pas vrai ? Qu’il avait bien plus l’habitude que lui de naviguer parmi ceux qui rodaient dans la nuit ? « Tu crois que les marcheurs se sont subitement vu pousser des longues canines ? Se faire mordre à l’extérieur, c’est pire que se transformer en vampire. Tu veux qu’on aille leur dire ça aux gosses ? Où on leur rappelle juste que c’était une histoire de l’ancien temps, quand les gens avaient besoin de quelque chose de surnaturel pour ce faire un peu peur. Que les hommes qui brûlent au soleil ça n’existe même pas ! » - « Tu dis que c’est pire que de se faire transformer en vampire, mais en connaissance de cause ? T’as été mordu pour dire ça ? » Comme si Ruben avait été approché une seule fois par une créature de la nuit. Il avait eu la chance d’être protégé par ce tombeau enterré depuis des années. « C’est pas le sujet en réalité, ce qui t’est arrivé face aux sang-froids là haut. » Il secoua quelque peu la tête. « Ce qui faut surtout qu’on se rende compte là, c’est que maintenant les petites chauves-souris là vont croire que Dracula existe quand ils vont le voir nommé dans un livre, et on pourra pas censurer toutes les histoires de vampires de notre charmante petite crypte juste parce-que toi, étranger de la surface où le soleil peut bruler notre peau, tu t’es dit que c’était une bonne idée de leur raconter comment on pouvait sucer le sang des humains. »

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« Non, c’est sur que Dracula doit être bien pire, mais c’est pas pour autant. » Dracula hantait les cauchemars, comme pouvait le faire son copain le charmant Van Helsing et tous les autres vampires qui avaient été utiliser dans l’unique but d’effrayer la population. L’histoire qu’ils venaient de raconter ? Une histoire drôle, deux vampires aussi gentils que des agneaux. « On aurait du leur raconter Twilight. Que les vampires ne brûlaient pas au soleil mais qu’il avait une force surhumaine quand même. » Il eut un rire amusé malgré tout. « Et qu’ils se nourrissent de sang en poches. » - « Eh je te ferais dire que Stefan pilait les hôpitaux pour des poches de sang. » Il s’était pas trop trompé non plus. « On devrait aussi leur dire que les vampires dans ce conte là, se transformaient en boule disco ? » Il y’avait rien de dangereux à dire qu’Edward Cullen s’était vider un pot à paillette sur le coin de la gueule. « On va leur dire aussi de sortir avec un bouquet d’ail et de l’eau bénite par le prête qu’on a là, ça fera l’affaire. » Une fois encore, il eut envie de rire. « J’ai bien béni un pot d’eau. Tout est possible pour contrer les affreux vampires. » Bon, peut-être qu’il se foutait un peu de sa gueule.

« Moins que toi, je suis sur que tu les as vu de près les buveurs de sang et affamés du cerveau. » Il les avait vues de prêt les suceurs de sang. Il aurait tout donné pour leur planter un pieu dans le cœur, dans le crâne, n’importe où en réalité. Ces êtres dont, de toute manière, le cœur avait cessé de battre pour leur offrir une drôle d’immortalité. « Tu dis que c’est pire que de se faire transformer en vampire, mais en connaissance de cause ? T’as été mordu pour dire ça ? » - « J’ai vu ma famille se faire mordre sous mes yeux. » Pas tous, certes, mais il avait vu son père se faire attraper par l’un des affamés de sang et l’avait vu planter ses canines dans le bras de son père. « C’est pas juste une histoire de vampire imaginé par les anciens. C’est la réalité d’un monde régit par les immortels d’un nouveau genre. » Qu’est-ce qu’il pouvait en savoir lui qui vivait dans un cercueil de béton depuis des années. « C’est pas le sujet en réalité, ce qui t’est arrivé face aux sang-froids là haut. » Qu’est-ce qui était le sujet alors selon lui ? « Ce qui faut surtout qu’on se rende compte là, c’est que maintenant les petites chauves-souris là vont croire que Dracula existe quand ils vont le voir nommé dans un livre, et on pourra pas censurer toutes les histoires de vampires de notre charmante petite crypte juste parce-que toi, étranger de la surface où le soleil peut bruler notre peau, tu t’es dit que c’était une bonne idée de leur raconter comment on pouvait sucer le sang des humains. » - « Parce que les enfermés vivants dans un cercueil de béton, c’est une solution peut-être ? » Il n’aimait pas recevoir des leçons de morale Arthur. « C’est vous qui allez en faire des cœurs de pierre, incapable de comprendre ce qui se passe à l’extérieur. Ils auront soif de mordre quand un jour, ils seront forcés de sortir de votre fameuse crypte. » Retenir des enfants en otage n’était pas une solution. « Maintenant, tu m’as bien suivi dans mon récit non ? C’est toi qui as parlé de clan ennemi, les vampires contre les originels. » Il eut un soupire. « Il y a encore de quoi rattraper le coup, c’est juste des petites chauves-souris innocentes. J’en ai des tas d’histoires à leur raconter qui n'amène aucune horreur ou aucun désir de sang. »

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« Eh je te ferais dire que Stefan pilait les hôpitaux pour des poches de sang. » - « Il buvait aussi du sang de lapin mais ça a pas duré longtemps et après il a replongé dans son addiction pour le sang humain. Super l’exemple. » - « On devrait aussi leur dire que les vampires dans ce conte là, se transformaient en boule disco ? » Il ricana. « La plupart des enfants savent même pas ce qu’est une boule de disco. Tout comme ils ont jamais connu les maranta: la vie en profondeur dans un cercueil de béton comme ça c’est pas la même que dehors. » Il soupira. « J’ai bien béni un pot d’eau. Tout est possible pour contrer les affreux vampires. » - « Ok Mon Père, merci pour votre service rendu contre les suceurs de sang. »

Il secoua la tête, toujours très énervé en réalité contre la situation. Parce-que les gamins allaient commencer à se mordre à tout bout de champ, à s’essayer à la fabrication de pieux en bois pour se défendre si jamais ils se faisaient attaquer pendant la nuit par un assoiffée d’hémoglobine, et il en passait. Ce n’était pas une bonne idée: de vraies bêtes des ténèbres se trouvaient au dehors de ces murs. Mais Arthur devait le savoir non, il faisait partie des rares ayant connu la sensation de chaleur des rayons du soleil sur la peau. « J’ai vu ma famille se faire mordre sous mes yeux. C’est pas juste une histoire de vampire imaginé par les anciens. C’est la réalité d’un monde régit par les immortels d’un nouveau genre. » - « Des immortels, tu parles. » Il ne voulait pas croire à la théorie où ces créatures en quête de chair fraiche pourraient exister le restant de l’humanité et survivre aux hommes surtout. Il ne pouvait pas se dire qu’il allait passer le restant de ses jours ici.

« Parce que les enfermés vivants dans un cercueil de béton, c’est une solution peut-être ? C’est vous qui allez en faire des cœurs de pierre, incapable de comprendre ce qui se passe à l’extérieur. Ils auront soif de mordre quand un jour, ils seront forcés de sortir de votre fameuse crypte. » - « Parce-que tu vois d’autres solutions ? Pour les protéger et les maintenir en vie face à ces immortels comme tu les appelles ? » Oh, si monsieur de la surface avait une idée, il était le bienvenu pour la partager à leur communauté. « Au moins ici, personne ne se fait mordre pour de vrai. On garde tous notre sang indemne à l’intérieur de notre corps, et l’ail on s’en sert pour mettre du gout dans nos plats. » Il eut un autre rire. « Et l’eau bénite c’est sur notre front le dimanche matin qu’on s’en sert. » Il connaissait les coutumes de la crypte maintenant non ?

« Maintenant, tu m’as bien suivi dans mon récit non ? C’est toi qui as parlé de clan ennemi, les vampires contre les originels. Il y a encore de quoi rattraper le coup, c’est juste des petites chauves-souris innocentes. J’en ai des tas d’histoires à leur raconter qui n'amène aucune horreur ou aucun désir de sang. » Secouant la tête et soupirant, Ruben regardait autour d’eux. Il espérait que personne ne possédait une ouïe surdéveloppée et entendait leur querelle de bas étages parce-que c’était ridicule, justement. Et cela semblait durer une éternité. « On aura mieux fait de leur expliquer l’histoire de Batman maintenant. Ca rentre presque dans le thème des vampires après tout, les chauves-souris sont leurs maillures amies. Ca sera raccord avec ton ateliers de fabrication de chiroptères. » Il existait même une espèce qui était appelée chauve-souris vampire, qui suçait le sang des personnes qu’elle croisait comme les démons de la nuit.

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« La plupart des enfants savent même pas ce qu’est une boule de disco. Tout comme ils ont jamais connu les maranta: la vie en profondeur dans un cercueil de béton comme ça c’est pas la même que dehors. » Il l’avait bien compris. Juste quelques jours enfermer sous terre et Arthur se demandaient quand le soleil reviendrait lui brûler la peau. « Remarque hein, avec vos teints cadavériques, vraiment vous coller au thème. Des vampires en devenir. » Ils étaient tous si pâle de peau quand Arthur était encore si bronzer. Cela venait à chaque fois lui rappeler qu’il ne faisait pas partie du même clan. « Ok Mon Père, merci pour votre service rendu contre les suceurs de sang. » - « J’irais leur dire que se mordre les uns les autres n’a rien de très catholique. » Puisqu’il s’agissait, de la religion poursuivit ici, avec les crucifix aux murs et les anciens qui avaient encore un chapelet à la ceinture.

« Des immortels, tu parles. » - « Plus que toi et moi en tout cas. » Les marcheurs continuaient à vivre sans sang fluctuant leurs veines, sans battement de cœur, sans plus aucune caractéristique humaine. « Parce-que tu vois d’autres solutions ? Pour les protéger et les maintenir en vie face à ces immortels comme tu les appelles ? » - « Leur enseigner la réalité ? Sur ceux qui en veulent après leur mortalité et leur sang frais surtout. » Arthur ne pouvait croire que chacun choisissait de vivre dans l’ignorance, se berçant sur la simple illusion de protection que leur amenait la crypte. « Ils savent au moins à quoi ça ressemble un marcheur ? Rien à avoir avec le petit vampire là, y’a de quoi faire des cauchemars, je t’assure. »

Leur querelle paraissait durer une éternité, quand l’odorat un brin développé d’Arthur pouvait sentir la bonne odeur du dîner qui approchait. « On aura mieux fait de leur expliquer l’histoire de Batman maintenant. Ça rentre presque dans le thème des vampires après tout, les chauves-souris sont leurs maillures amies. Ça sera raccord avec ton atelier de fabrication de chiroptères. » Était-ce le moment pour annoncer qu’Arthur n’aimait pas trop les chauves-souris ? L’animal noir vivant dans une grotte lui filait un peu les jetons parfois. « Et bah aller, on va se rattraper avec un cours de biologique sur les pipistrelles. »

Ne perdant pas de temps à écouter l’avis sans cœur de Ruben, il retourna dans la salle d’activités où les petites chauves souris continuait à se déguiser en rigolant. « Est-ce que quelqu’un connaît la particularité des chauves-souris ? » Arthur n’en connaissait que quelques-unes, mais il avait repéré un livre dans la petite bibliothèque destiné aux plus jeunes tout à l’heure. « Aller, aller, je veux tout savoir sur le vampire animal. »

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« Remarque hein, avec vos teints cadavériques, vraiment vous coller au thème. Des vampires en devenir. » - « Au moins on a un de l’avance quand les vampires prendront le contrôle du monde quand les bouffeurs de cerveaux assoiffés de sang l’auront laissé tranquille. » Ils pourraient se fondre dans la masse avec leur teint livide - sauf que les vrais vampires fondraient au soleil et pas eux, ils seraient peut-être démasqués rapidement finalement. « J’irais leur dire que se mordre les uns les autres n’a rien de très catholique. » - « Amen. » C’était peut-être la chose nécessaire en cet instant, et le résultat de leur discussion: prévenir les enfants que les vampires n’existaient pas pour de vrai, et qu’agir comme ces créatures nocturnes n’était pas un comportement adapté aux humains. Boire du sang n’était pas bon pour l’estomac, en plus.

« Plus que toi et moi en tout cas. » - « J’aimerais bien voir s’ils sont vraiment immortels moi. » Parce-que si c’était le cas, ça voulait dire qu’ils étaient coincés pour l’éternité dans ce cercueil de béton et ce n’était pas envisageable; autant parce-qu’ils n’étaient eux pas éternels ni immortels, que parce-que Ruben deviendrait fou à se mordre lui-même pour abréger ses souffrances s’il le fallait s’il devait rester ici le restant de l’éternité. « Leur enseigner la réalité ? Sur ceux qui en veulent après leur mortalité et leur sang frais surtout. » - « Pour leur faire encore plus peur et qu’ils se sentent en danger ? Alors que cette crypte est censée les protéger ? » Il secoua la tête, ce n’était pas une bonne idée. « Ils savent au moins à quoi ça ressemble un marcheur ? Rien à avoir avec le petit vampire là, y’a de quoi faire des cauchemars, je t’assure. » Il grinçait des dents. « Je sais que ça a rien à voir avec les petits vampires. » Enfin, il savait: il n’en avait jamais vu en vrai de son côté, et il se portait bien de ne pas avoir à se retrouver nez à nez avec une bête nocturne. « Et ils ont jamais vu ces créatures de la nuit, non. » Il devait l’admettre. « Ils ont pas besoin de savoir à quoi ressemblent ces immondes assoiffés, ils verront jamais leurs dents pour de vrai. Pas de loin, pas de près, pas parce-qu’ils auront été vraiment mordus. » Hors de question que les enfants de ce cercueil de béton connaissent la chaleur brulante du soleil sur leur peau, si cela mettait leur existence entre les mains de succubes.

« Et bah aller, on va se rattraper avec un cours de biologique sur les pipistrelles. » - « Ca aurait pu être sur les sangsues, te plains pas, c’est moins drôle comme animal se nourrissant de sang. »

Retournant dans la salle de l’atelier de fabrication de chauve-souris, il put voir que les enfants n’avaient apparemment pas récupéré le bois des chaises pour le transforme en pieux: c’était déjà ça de pris. « Est-ce que quelqu’un connaît la particularité des chauves-souris ? » Les enfants dressèrent leurs têtes et leurs oreilles en imitant justement parfaitement les chauves-souris. « Aller, aller, je veux tout savoir sur le vampire animal. » Ils se mirent en cercle, comme s’ils allaient faire une incantation satanique pour apporter du sang frais à leur chef de culte. « Elles volent ? » - « Oui, mais encore ? » Il prenait part à la discussion, il devait au moins rattraper autant le coup qu’Arthur. « C’est vrai que ce sont les animaux des vampires ? » Ah, en plein dans le mille apparemment. « Non, les vampires ça existe pas vraiment Anna, tu le sais en plus. » C’était facile de croire aux histoires sanguinaires, même dans un domaine aussi reculé que l’était le château de Dracula apparement. « Mais on compare les chauve-souris aux vampires oui. Parce-que la cape du vampire ressemble aux ailes des chauves souris. » - « Et qu’elles ont des crocs aussi ! » Ruben mima de ses doigts les crocs en question. « Des petites canines oui. Qui mordent, comme les crocs des vampires. »

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« J’aimerais bien voir s’ils sont vraiment immortels moi. » Oh. Est-ce que le jeune chauve-souriceau avait à cœur d’aller tester sa peau à la brûlure du soleil ? « Tu veux que je t’emmène à l’extérieur, à la raconte de la reine des damnés ? » Il eut un sourire carnassier laissant apparaître ses canines. « Tu verras certains ont un style très gothique. » Est-ce qu’il pouvait encore rire de cela ? Arthur essayait en tout cas.

« Pour leur faire encore plus peur et qu’ils se sentent en danger ? Alors que cette crypte est censée les protéger ? » - « Votre crypte, c’est un cimetière à ciel ouvert. » Un tombeau où ils passeront le reste de leur vie à l’abri du soleil. « Qu’est-ce qui passera le jour où quelqu’un fermera mal la porte ? » Parce que c’est tout simplement ce qui était arriver dans son ancienne communauté. Un jeune avait laissé la porte ouverte aux enfers. « Je sais que ça a rien à voir avec les petits vampires. » - « Ni avec le vieux Lestat crois moi. » Mais Ruben aurait bien le temps de réaliser tout cela. « Ils ont pas besoin de savoir à quoi ressemblent ces immondes assoiffés, ils verront jamais leurs dents pour de vrai. Pas de loin, pas de près, pas parce-qu’ils auront été vraiment mordus. » Il hocha la tête. « On va garder l’innocence de nos bébés chauves-souris alors. »

Et pour conserver l’innocence de leurs nouveaux mordus, ils allaient devoir détourner l’attention. Et quoi de mieux qu’un petit cours sur un véritable animal, qui existe et dont ils ont employé le nom toute la maudite soirée. « Mais on compare les chauves-souris aux vampires oui. Parce-que la cape du vampire ressemble aux ailes des chauves-souris. » Il eut une idée. « Il est où mon petit Batman ? » Le petit garçon leva une main timide laissant voir son casque de la fameuse chauve-souris. Arthur vint s’installer à côté de lui, pour tirer sa cape de chaque côté. « Regarde, tu vois tes ailes. Elles sont grandes hein ? » Le petit hocha la tête. « Les chauves-souris ont elle aussi des ailes d’une très grande envergure pour voler loin. » Et là, il voyait une petite étincelle de curiosité dans les yeux des enfants. « Et tu sais à quoi ça leur sert aussi ? » Il finit non de la tête. « A s’enrouler pour dormir. Comme ça. » Il enroula la petite cape autour du garçon en souriant. « Avec leurs ailes, les nyctalopes se font une couverture. » - « Trop cool ! » Voilà, ça ne faisait pas peur tout cela, pas d’hémoglobine en vue. « Des petites canines oui. Qui mordent, comme les crocs des vampires. » - « Maman elle dit que j’ai des canines aussi. » Et la demoiselle leur montra ses petites canines de bébé encore. « Est-ce que tu les as bien brossées tes canines ? » Elle referma sa bouche en hochant la tête avec ferveur.

« Est-ce que vous savez que les chauves-souris sont presque aveugle ? » - « Mais elles font comment pour voler alors. » Il finit signe à tout le monde de baisser la voix et releva le regard vers Ruben. « Faut demander à Ruben de faire le cri de la chauve souris, pour vous expliquer. »

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Rencontrer la reine des damnées ne serait peut-être pas qu’une mauvaise idée - au moins il arriverait quelque-chose dans sa vie. Il aimait le confort de ce cercueil de béton, mais parfois bien sur que Ruben se demandait comment c’était déjà la sensation des rayons du soleil sur sa peau. Cela faisait si longtemps, une éternité presque, qu’il n’avait pas connu ces derniers et cela lui manquait. Il critiquait la façon de penser d’Arthur mais il était vrai que lui avait connu l’extérieur plus longtemps que lui - plus récemment aussi. Il avait aussi couru plus de risque de se voir privé de son essence vitale au contact des assoiffés. « Le jour où quelqu’un oubliera de fermer la porte… Ca n’arrivera pas. Les créatures aux crocs avides de sang ne pourront pas nous trouver de toutes façons. » Il se persuadait, comme si un vampire pouvait se regarder dans le miroir et qu’avec son reflet il utilisait de sa propre persuasion, que cela n’arriverait pas.

Et pour pas que d’autres personnes présentes ici, notamment les petites chauves souris en herbe, se mettent à penser à de vilaines choses comme ça ils allaient avoir se rattraper. Ils axèrent cette fois-ci leur récit sur les animaux qui tenaient compagnie dans l’esprit des gens depuis des années aux vampires: les chauves-souris, les vraies, pas celles fabriquées en papier mâché plus tôt dans l’après-midi. Utilisant la cape du gamin déguisé en Batman, Arthur illustra toute la partie sur les ailes de ces petits animaux. «  Trop cool ! » Ce type de réaction là faisait davantage plaisir à entendre, et ce ne nécessitait pas d’ouïe surnaturelle pour être perçue.

« Est-ce que vous savez que les chauves-souris sont presque aveugle ? » - « Mais elles font comment pour voler alors. » Au regard que lui lança Arthur, Ruben avait déjà envie de lui sauter à la gorge, de lui arracher la carotide et de faire en sorte qu’il perde tout son sang pour ne pas formuler à haute voix son idée. « Faut demander à Ruben de faire le cri de la chauve souris, pour vous expliquer. » Tous les regards de ces futurs Batman sur lui, il n’eut pas d’autre choix. Se levant de sa place, il mit ses mains entour de sa bouche pour donner une direction à son cri de chauve-souris. « Toutouuuut, toutouuuut. » Ce dernier fit rire tant les enfants qu’il était possible de voir leurs canines. « C’est comme ça qu’elle se repère: elles poussent un cri qui leur dit si quelque-chose de place devant elles. Ca s’appelle un sonar. C’est comme pour les séismes, pareil. » Quand les buveurs de sang mais surtout dévoreurs de cervelles se mettaient à courir au dessus d’eux, ils appelaient ça des séismes.

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« Le jour où quelqu’un oubliera de fermer la porte… Ça n’arrivera pas. » Il paraît bien sûr de lui, le petit apprenti vampire. Comme si leur crypte se voulait à l’abri de la moindre intrusion. « Les créatures aux crocs avides de sang ne pourront pas nous trouver de toutes façons. » Il ne put s’empêcher de ricaner, ce fut plus fort que lui. « Tu sais qu’ils possèdent un odorat surdéveloppé ? » Il l’avait appris à ses dépens. « Ils savent renifler l’humain frais à des kilomètres à la ronde. » C’était d’ailleurs bien cela le problème. Dès que l’on était un être fait de sang frais à l’extérieur, on déclenchait le radar des mordeurs.

Reprenant leur sang-froid, ils mirent de côté leur différent, pour aller rejoindre leurs petites chauves-souris en herbe pour leur en apprendre un peu plus sur l’animal. Certes, le nyctalope n’était pas un animal gracieux, mais il possédait quelques caractéristiques qui seraient marrantes à transmettre aux petits suceurs de sang en herbes. Arthur s’amusait de la situation, se faisant fi du regard assassin de Ruben. Il allait sûrement devoir assurer ses arrières quelques jours, le temps que les envies de lui planter un pieu dans la poitrine lui passe. Ou peut-être que Ruben allait craquer et venir le mordre à la jugulaire. Mais pas devant les enfants. « Toutouuuut, toutouuuut. » Il éclata de rire avec le reste du petit publics aux canines luisantes de jeunesse. « C’est comme ça qu’elle se repère : elles poussent un cri qui leur dit si quelque-chose de place devant elles. Ça s’appelle un sonar. C’est comme pour les séismes, pareil. » Arthur approuva avant d’ajouter. « Et pour compenser leur vue très basse, elles ont un sens de l’odorat très très développé. Qui les aident à sentir l’ail à des kilomètres. » Les enfants se mirent à rire de nouveau avant que le petit Batman s’exclame qu'il n'avait faim. « Moi aussi j'ai les crocs maintenant. » Ils rirent à nouveau alors que les deux adultes prirent en charge leurs petites chauves-souris affamées.

La soirée aurait pu tourner au carnage sanglant, mais tout eut une fin bien plus intéressante que n’importe quel épisode de Vampire Diaries. Et si Arthur avait encore du mal à s’intégrer, au moins il avait gagné quelques chauves-souris en papier mâché et l’admiration des enfants.