When the devil's knocking at my door, when I'm broken and I'm battle worn. Down in the valley, on my knees, she's with me. Ain't it crazy she happened to me? When my dreams are running out of road and the world around me's turning cold, anyone else would up and leave. But she's with me. Top of the mountain and all the way down, when I'm lost and when I'm found. In the day, in the light, in the dark of the night.
Même lorsqu’il s’apprêtait à monter sur le ring pour y jouer ses plus gros titres, Mickey ne se sentait pas aussi nerveux. Ce n’est assurément pas la perspective d’ajouter une année au compteur de sa vie qui le travaille à ce point, lui qui ne fête plus vraiment son anniversaire depuis un certain nombre d’années mais qui, cette fois, n’a plus d’excuse pour bouder celui-ci. Car Mickey ne gagne pas qu’une ride aujourd’hui, il renoue aussi et surtout avec un exercice pour lequel il s’estime particulièrement rouillé et ce sont bien de légers tremblements qui animent ses mains face au miroir de sa chambre, lorsque ces dernières tentent d’ajuster un costume dans lequel il espère bien créer son petit effet. Il ne sait plus vraiment y faire avec les rencards Mickey, neuf longues années le séparent même du dernier et s’il accorde toute l’importance que l’on imagine à cette journée entièrement dédiée à Zoya, son intention est avant tout de rester lui-même puisque c’est au naturel que la Lewis le préfère, il le sait. Son costume n’est donc pas des plus guindés, sans cravate ou noeud papillon susceptible de l’étrangler, comme s’il ne voulait l’habituer à une vision de lui qui ne se représentera pas tous les jours car si Mickey est déjà certain d’une chose, c’est qu’il voudrait que cette journée connaisse une suite. Laquelle, lui seul le sait vraiment au fond de lui mais il mentirait s’il disait de ne pas fonder certaines attentes sur ces prochaines heures passées ensemble, en redéfinissant notamment une étiquette demeurant bien trop floue à ses yeux. Ce n’est après tout pas un hasard s’il accorde depuis quelques temps l’exclusivité de ses draps ou bien encore de ses messages à Zoya, lui qui papillonnait avant ça sans attache ni promesse et qui, enfin, accepte l’idée que son cœur n’est peut-être pas mort il y a quatre ans avec le reste. C’est un pari osé que l’ancien champion entreprend avec lui-même, celui de dépasser ces barrières qu’il a érigées lorsque ces choses-là n’étaient plus censées pouvoir l’intéresser. C’est vrai, ce n’était pas le cas il y a quelques mois encore mais retrouver Zoya a réveillé en lui bien plus qu’une simple nostalgie, l’amenant aujourd’hui à se sentir plus vivant que durant les dernières années réunies et désireux, aussi, de voir où tout cela pourrait désormais les mener. La date n’a quant à elle pas été choisie sans raison, offrant à cette journée une double symbolique ainsi qu’une double raison de trinquer ce soir, s’ils parviennent toutefois à se retenir jusque là. Le quatre novembre n’était pourtant pas gravé dans le marbre au départ, mais il s’est peu à peu imposé comme une évidence lorsque Zoya l’a informé qu’elle ferait garder Chloe chez ses parents et qu’elle ne la récupérerait que le lendemain, lui garantissant ainsi sa pleine disponibilité et lui donnant une excellente raison de réserver ce fameux restaurant qui lui faisait de l’œil depuis quelques temps déjà.
Le reste de la journée demeure néanmoins un secret bien gardé que le boxeur ne désire pas trahir trop vite, pas alors qu’il prépare son coup en secret depuis le jour où son invitation à sortir a été officiellement glissée. Il n’a pas été simple d’accorder leurs emplois du temps avec leurs obligations respectives des deux derniers mois écoulés, le voyage à Paris de Zoya l’ayant inévitablement éloignée de lui avant qu’il n’ait été à son tour très pris par les événements prévus à son bar… pour ne pas mentionner aussi l’envers du décor nettement plus sombre dont la photographe ignore encore tous les détails et faisant également de lui un homme très occupé. Ce n’est certainement pas ce soir que Mickey s’étendra sur l’ampleur de ses trafics et des affaires qu’il mène aux quatre coins de cette ville mais à ce sujet, il a au moins une bonne nouvelle à lui communiquer qui trouvera sans doute une place à leur table, si l’occasion le lui permet. Ce qu’il faut en revanche leur souhaiter, c’est que leur intensité mutuelle ne fera pas encore des étincelles dans un autre sens que celui escompté car il n’oublie pas leur dernier échange animé que la distance n’avait, à ce moment-là, vraiment pas arrangé. Des complications surviennent parfois il est vrai en raison de leurs deux forts caractères et capacités mutuelles à brusquement s’emporter, mais Mickey a ce besoin de vibrer que seule Zoya est aujourd’hui capable de lui apporter. C’est même en cela qu’elle le rend certainement aussi accro, jouant aussi bien avec son cœur qu’avec ses nerfs en se montrant tantôt envoûtante, tantôt agaçante, mais avant tout terriblement obsédante. Ce n’est d’ailleurs pas toujours avec de très chastes pensées que le boxeur songe à elle et il sait aussi que l’inverse est diablement vrai, ces deux-là ayant le plus grand mal à ne pas s’attirer comme des aimants et l’autre enjeu de cette journée sera peut-être bien celui de ne pas craquer trop rapidement, afin que le boxeur n’en perde pas ses élans romantiques. Si on demande à Mickey ce qu’il souhaite recevoir pour son anniversaire sa réponse est en tout cas très claire : il ne désire rien d’autre que de passer l’intégralité de cette journée avec la Lewis car il considère que son cadeau, c’est elle.
Un cadeau qui ferait mieux d’être ponctuel car c’est chez elle que le boxeur vient personnellement la chercher en toute fin de matinée, tandis que sa belle allemande n’en est plus à son premier stationnement dans le quartier. Il klaxonne alors brièvement pour annoncer sa présence puis quitte l’habitacle de sa 911 pour se présenter à la porte de Zoya, les mains parées d’un mystérieux bandeau et non pas d’un bouquet de fleurs car être aussi prévisible, très peu pour lui. « Tu es la première personne à me voir avec une année de plus. » annonce-t-il avec un sourire cherchant à cacher la nervosité qui le gagne depuis quelques heures, déjà. Mickey embrasse tendrement le coin de ses lèvres avant d’admirer la façon dont la photographe s’est joliment apprêtée, tout en revendiquant aussi un soin non négligeable apporté à sa tenue de son côté. « J’ai l’impression de me répéter à chaque fois, mais tu es divine. » Une fois de plus Zoya trouve le moyen de l’éblouir, comme de lui rappeler qu’il fréquente l’une des plus belles femmes peuplant cette ville. La plus belle même, d'après son œil très objectif. Le vert lui va en l’occurrence à ravir, mais c’est à se demander quelle couleur ne lui rend pas justice. « Et je t’avais promis que tu me reverrais en costume, même si j’avoue ne pas en avoir porté un pendant toute une journée depuis mon mariage. » En ne comptant évidemment pas les autres, où le boxeur a avorté sa présence pour la plupart. Tournant sur lui-même, Mickey cherche une fois de plus à faire oublier le stress qui est le sien même s’il le sait, parler de son mariage n’est pas le meilleur rempart qu’il puisse trouver. Il se rattrape donc, passant ses deux bras autour de la taille de la Lewis avant de souffler à son oreille, de sa voix la plus suave : « Qu’est-ce que je ne ferais pas pour toi, Zoya. » Pour elle, Mickey est en l’occurrence prêt à remettre un pied dans un monde qu’il pensait avoir pour de bon abandonné et ce n’est pas rien quand on le connaît, lui qui se demandait il n’y a pas si longtemps si quelque chose pouvait encore battre en lui. Son cœur n’est pas mort, l’agitation de ce dernier en dit suffisamment long quand il se trouve à proximité de Zoya et cette réalité, Mickey commence à doucement l’accepter. « Est-ce que madame a une dernière volonté avant de se voir mettre un bandeau sur les yeux ? » Ce fameux bandeau tenu entre ses mains depuis son arrivée et dont Zoya avait peut-être déjà soupçonné l’utilité. Non, ce ne sera pas pour pimenter ce qu’on imagine mais rien ne l’empêchera à nouveau de servir ensuite, l’idée étant pour l’heure de ne pas dévoiler trop vite ce que Mickey a prévu pour débuter cette journée. « Je garantis mon effet de surprise tu comprends, mais le trajet ne sera pas trop long c’est promis. » glisse-t-il dans un nouveau sourire suivi d’un doux baiser, attendant que Zoya soit prête à se laisser aveugler puis guider jusqu’à son véhicule. Là, elle ne distinguera rien du paysage défilant et de la route empruntée mais Mickey veut croire qu’à l’arrivée, elle ne pourra pas le regretter.
4 novembre 2023, The burrow, West End C’est avec calme et minutie que Zoya réalise les derniers soins sur sa peau, celle qu’elle parsème de quelques couleurs pour égayer un visage dont les traits sont déjà illuminés par ce sourire qui ne parvient à la quitter depuis quelques heures. Elle attend ce moment avec impatience et ce depuis des semaines déjà, cette journée privilégiée qu’elle va pouvoir passer aux côtés de celui pour qui les sentiments naissants ne peuvent plus être reniés, celui dont la présence lui manque jusqu’à tard dans la nuit et qu’elle aimerait garder égoïstement pour elle et que pour elle indéfiniment. C’est intense ce qu’elle ressent pour Mickey, inattendu aussi alors que leurs chemins ne s’étaient pas recroisés depuis plus d’une année et pourtant, ils ont renoué avec une facilité déconcertante, devenant désormais inenvisageable que leurs chemins se séparent à nouveau. La hache de guerre est bel et bien enterrée et ce, depuis longtemps, et c’est une tout autre tournure que semble prendre leur relation, aujourd’hui tout particulièrement. C’est l’objectif en tout cas, c’est ce qu’elle souhaite plus que tout quand elle n’est plus satisfaite de le présenter comme simplement Mickey Reeves, qu’elle est prête à clamer haut et fort qu’ils sont bien plus que de simples amants ou amis et même si elle n’a aucun mal à s’afficher avec lui et faire comprendre à tous qu’il a une place particulière, une part d’elle a besoin que cette nouvelle étiquette soit adoptée pour être certaine de ne pas être la seule à le vouloir. Elle n’en doute pas, en réalité, Mickey est celui qui a tenu à l’inviter à ce date après tout mais il semblerait que, pour la première fois, Zoya ne soit pas aussi confiante et détachée qu’elle peut être d’accoutumer.
Parce qu’elle n’a jamais été fan des étiquettes, ayant connu que très peu de relations sérieuses et les dernières qu’elle aurait aimé voir un peu plus définies n’ont pas été un franc succès. Elles lui ont laissé un goût amer, un souvenir qui n’a fait que la conforter dans l’idée que la stabilité, très peu pour elle et qu’aimer n’était qu’une manière de plus pour souffrir. Une part d’elle est donc craintive de ce nouvel aspect et cette volonté de plus avec Mickey, craintive que le schéma ne se répète, qu’il ne veuille finalement pas d’elle plus que de la manière qu’ils sont actuellement, qu’il finisse par lui dire qu’il ne s’engagera jamais plus dans leur relation ou qu’en apprenant à la connaitre davantage, elle et son intensité, elle et son sale tempérament, il ne finisse par prendre la poudre d’escampette ou lui demande de devenir une personne qu’elle n’acceptera jamais de devenir. Changer pour quelqu’un n’est pas dans ses cordes, c’est un crédo de vie pour elle, elle qui aime trop sa liberté pour l’abandonner surtout quand elle serait la seule à faire des concessions.
La crainte et la nervosité sont donc partagées mais Zoya ne veut pas penser à tout ce qui sera questionnement pour plus tard. Pour l’heure, elle s’est apprêtée pour lui plaire, parce que c’est tout ce qui lui importe, ayant adopté une robe d’un vert s’accordant à la perfection avec son regard émeraude. Ses mèches de cheveux sont, quant à elle, lâchées en cascade sur ses épaules, ondulant à leur gré, non sans avoir usé d’un peu d’aide pour les rendre plus beaux encore. Là aussi, son apparence, Zoya la soigne mais sans jamais user d’artifice et pourtant, aujourd’hui encore, elle fait exception pour lui. Pour lui mais aussi cette journée qui s’annonce dès l’instant où elle entend la résonnance de son klaxon dans la rue, signalant qu’il est arrivé et qu’il est donc temps pour elle de le rejoindre. Dans son impatience, elle manque de tomber en enfilant la dernière paire de ses escarpins, attrapant au passage son sac à main et priant à son frère de dégager le plancher alors qu’il ne manque pas de se moquer d’elle, près à ouvrir la porte à sa place. Il est hors de question qu’il mette son grain de sel et qu’il gâche le début de son date avec Mickey, c’est pourquoi, elle ouvre précipitamment la porte et en tombant nez à nez avec l’ancien boxeur, son sourire s’étire de la plus franche mais aussi de la plus intimidante des façons. « Tu es la première personne à me voir avec une année de plus. » Il est vrai qu’aujourd’hui n’est pas n’importe quel jour et d’ailleurs, elle a été la première à lui souhaiter à minuit pétante, refusant que quiconque ait pu la devancer. « Et j’en suis ravie » d’en avoir l’exclusivité et surtout d’entendre qu’elle est encore une fois la première – et elle espère honnêtement qu’elle sera la seule aujourd’hui à le voir pour ce passage à son année de plus. Il vient à déposer un léger baiser au coin de ses lèvres, ce à quoi elle sourit tout en murmurant alors que leur proximité est maximale un « encore un joyeux anniversaire, Mick’ » d’une tendresse infinie, sa main venant serrer doucement la sienne avant de le laisser s’éloigner. Il ne part pas bien loin, non, puisque c’est pour mieux l’admirer, elle et sa tenue, elle et tout le soin qu’elle a mis pour se préparer pour cette journée doublement spéciale. « J’ai l’impression de me répéter à chaque fois, mais tu es divine. » Elle aime lui attendre dire, prend le compliment tel qu’il lui offre et c’est presque si ses joues ne venaient pas à rougir « Merci ». Ses mains se joignent exagérément entre elles, telle une fille innocente qu’elle n’est définitivement pas et laisse échapper un petit rire. Tant pis si elle parait être une adolescente à son premier rancard, Mickey parvient définitivement à la perturber aujourd’hui et sûrement est-ce dû en partie à cette tenue que lui-même porte et ne la rend pas indifférente « Et je t’avais promis que tu me reverrais en costume, même si j’avoue ne pas en avoir porté un pendant toute une journée depuis mon mariage. » Bon, l’évocation de son mariage n’est franchement pas ce dont elle raffole la Lewis, mais elle en fait abstraction, préférant regarder Mickey faire un tour sur lui-même pour lui laisser tout le loisir de l’observer sous toutes ses coutures. Il est divinement beau, élégant dans ce costume bleu, ne faisant aucune infidélité à la personne qu’il est alors qu’il a opté pour un t-shirt noir au lieu d’une chemise et d’une cravate qui aurait été de trop. « Qu’est-ce que je ne ferais pas pour toi, Zoya. » Il s’est approché, à entourer sa taille de ses bras et Zoya se laisse porter par le geste, ses mains venant, quant à elle, se loger sur son torse, alors qu’une replace l’encolure de sa veste. « Tu es divin, Mickey » Elle reprend son compliment, qu’elle lui retourne, celui qu’il n’a pas démérité « Je réitère mais le costume te va à ravir » qu’elle lui susurre cette fois à l’oreille, laissant sous-entendre une nouvelle fois que c’est aussi un plaisir qu’elle se fera de lui retirer un peu plus tard dans l’intimité. « Est-ce que madame a une dernière volonté avant de se voir mettre un bandeau sur les yeux ? » Evidemment que son sourcil s’arque à cette demande et alors qu’elle remarque la présence de ce bandeau dans ses mains. Evidemment que ses pensées ne sont pas chastes à cet instant et que le sourire qui se dessine traduit tout ce qu’elle s’abstient de dire alors qu’elle n’en pense pas moins. Elle se pince les lèvres pour se faire et, retenant difficilement un petit rire, elle acquiesce « Aucune dernière volonté. Tant que tu me promets de ne pas m’emmener dans un endroit creepy et me torturer pour mieux m’éliminer ensuite ». Zoya plaisante, accordant entièrement sa confiance au Reeves même s’il se montre une nouvelle fois mystérieux sur le déroulé de cette journée – il n’aura de cesse de jouer avec sa patience « Je garantis mon effet de surprise tu comprends, mais le trajet ne sera pas trop long c’est promis. » Elle grimace de son impatience mise à rude épreuve mais se prête volontiers au jeu, après avoir apprécié ce baiser qu’il lui a offert « C’est plus fort que toi de me faire languir, n’est-ce pas ? » qu’elle fait avant de lui tourner le dos pour qu’il puisse nouer le bandeau devant ses yeux, retenant celui-ci pour qu’il soit plus simple pour lui pour l’attacher. « Je te fais confiance pour me guider ! » parce qu’il y a quand même des petites marches à descendre et une allée à traverser pour rejoindre sa voiture et c’est pour cette raison qu’elle cherche sa main à tâtons, serrant ses doigts bien fermement autour des siens pour le suivre. Son autre main est posé sur son épaule et alors qu’elle sent la première marche, elle manque déjà de trébucher, se rattrapant de justesse à lui dans un éclat de rire « C’est à l’hosto qu’on va finir toi et moi ». Et ce serait un drôle de rencard, certes original, mais certainement pas celui qu’ils avaient imaginé. Heureusement, le reste du trajet se passe sans encombre et Zoya tient parfaitement sur ses deux jambes.
When the devil's knocking at my door, when I'm broken and I'm battle worn. Down in the valley, on my knees, she's with me. Ain't it crazy she happened to me? When my dreams are running out of road and the world around me's turning cold, anyone else would up and leave. But she's with me. Top of the mountain and all the way down, when I'm lost and when I'm found. In the day, in the light, in the dark of the night.
S'il n'est guère surprenant que la Lewis ait été la première à lui souhaiter un joyeux anniversaire, il s'avère aussi qu'elle a été l'une des seules car les messages du genre ont encore été rares cette année, sans que Mickey n'entende toutefois s'en offusquer. Il considère après tout qu'une année de plus ou de moins au compteur ne change pas grand-chose et s'il devait même aller plus loin, sans doute pourrait-il avouer que cette journée n'a de réel intérêt qu'en étant combinée à ce rendez-vous qui lui importe bien plus que son anniversaire en lui-même, et que le boxeur n'aurait sans ça jamais imaginé fêter. Ce n'est tout simplement pas dans ses habitudes et ça ne risque pas de le devenir, tandis que ces sorties avec Zoya pourraient peu à peu se multiplier si celle-ci venait à le désirer comme lui. Si récemment encore Mickey ne voulait rien presser, il se demande à présent si la photographe et lui n'ont pas justement pris un peu trop leur temps car cette relation qu'ils ont eux-mêmes fait le choix de ne pas nommer ni définir mérite à ses yeux une petite mise à jour, afin de visualiser un peu mieux où tout ceci pourrait les mener et pour savoir, aussi, en quelques termes parler de Zoya autour de lui. Elle n'est encore qu'une jeune femme que le boxeur fréquente mais il aspire peut-être bien à ce que cela change, voyant en ce date l'occasion de poser entre eux les mots jusque là interdits alors même que tout ceci n'était plus censé être pour lui. C'est apparemment le risque quand on se laisse un peu trop hypnotiser par la Lewis au point d'en faire sa plus grande faiblesse, un statut confirmé par sa seule apparition face à Mickey dont la fébrilité peine à être cachée. « Et j’en suis ravie, encore un joyeux anniversaire, Mick’ » Leurs mains se retrouvent elles aussi, et l'ancien champion peut presque déjà prédire qu'elles ne resteront pas souvent détachées l'une de l'autre ce soir. De la même façon que ses yeux auront bien du mal à ne pas être en permanence rivés vers sa partenaire, d'autant plus avec cette robe s'avérant être du meilleur effet sur elle et lui rappelant qu'il ne fréquente définitivement pas n'importe qui. Il ferait facilement des jaloux Mickey, mais il gagnerait aussi à tourner sept fois sa langue dans sa bouche parfois car sa maladresse, elle, lui colle à la peau comme le reste. Heureusement pour lui, Zoya ne réagit pas à l'évocation quelque peu délicate de son mariage et c'est un faux pas qui a tout intérêt à être son premier et son dernier, ce soir. « Tu es divin, Mickey. » préfère-t-elle souligner alors que ses mains s'activent déjà autour de son col, la seule autorisée à l'ajuster de la sorte car une autre l'a appris à ses dépens, il n'y a de cela pas très longtemps. « Je réitère mais le costume te va à ravir. » L'un et l'autre ne semblent pas près de ranger leurs compliments et bien sûr, le boxeur apprécie d'entendre que son choix de costume est une nouvelle fois le bon. Il n'en possède après tout pas des masses, et ne voit également pas pour qui il viendrait à en porter si ça n'est pas pour Zoya.
Le bandeau entre ses mains ne demande quant à lui qu'à se faire une place sur ses beaux yeux mais avant de lui faire pleinement confiance, Mickey laisse à sa partenaire tout le soin de s'exprimer. « Aucune dernière volonté. Tant que tu me promets de ne pas m’emmener dans un endroit creepy et me torturer pour mieux m’éliminer ensuite. » Le léger rire que ces paroles lui inspirent ne se fait pas attendre car s'il veut bien croire que ses approches ne sont pas toujours les plus avenantes et rassurantes, il n'en est jamais rien avec Zoya qui ne côtoie assurément pas le même homme que la plupart des gens – puisque de toute évidence, rompre sa carapace pour les autres se mérite. « Alors je n'ai pas l'intention de faire de toi ma victime non, cela dit toutes les formes de torture ne sont pas forcément déplaisantes. » Et si jamais son sous-entendu n'était pas assez clair, c'est une preuve pour le moins concrète que le boxeur lui apporte en venant effleurer ses lèvres des siennes durant plusieurs secondes, pour mieux se reculer ensuite. Oh, Mickey sait effectivement la torturer à sa manière comme jouer avec elle d'un éternel suspense, fidèle à sa réputation d'homme ne désirant pas abattre ses cartes trop vite. « C’est plus fort que toi de me faire languir, n’est-ce pas ? » – « Je plaide coupable. » il reconnaît dans un sourire presque fier avant que la Lewis ne vienne lui tourner le dos, ses doigts s'animant dès lors pour recouvrir ses yeux dudit bandeau. Défaite de l'un de ses sens, Zoya ne peut désormais plus que se fier à sa voix comme à sa main se mêlant à la sienne pour que la diriger soit plus facile, et parce qu'il désire tout bonnement la garder auprès de lui. « Je te fais confiance pour me guider ! » Elle le peut en principe sans l'ombre d'une crainte car Mickey s'assure en chemin qu'aucun obstacle ne se dresse devant elle, ce qui ne l'empêche pourtant pas de frôler la chute. Ses bras la retiennent alors dans un élan protecteur, permettant à la photographe de ne pas y perdre totalement son équilibre. « C’est à l’hosto qu’on va finir toi et moi. » La remarque l'amuse car de tous les programmes qu'il peut avoir en tête, ce genre de détour n'est évidemment pas prévu. « Ou au septième ciel, qui sait ? » glisse-t-il sans préciser qu'il s'agit en réalité d'un indice, car Zoya le comprendra bien assez vite. « Mais attends au moins que je conduise avant de parler d'hôpital. » Cette fois, la plaisanterie est certainement de plus mauvais goût mais avec la Lewis à son bord, Mickey n'est pas tout à fait le fou du volant que l'on imagine. Ce n'est pas le bon jour pour prendre tous les risques et c'est ce que sa conduite tend à prouver une fois sa partenaire bien installée, en attendant de savoir un peu mieux comment il convient de la nommer.
« Mademoiselle Lewis, nous sommes arrivés. » annonce-t-il une fois la banlieue côtière laissée loin derrière eux, pour lui préférer un quartier que Zoya ne peut sans doute pas encore présumer. Estimant qu'il n'a plus rien à cacher, Mickey fait le tour de sa 911 pour ouvrir sa portière et l'invite à saisir sa main pour en sortir, avant de lentement retirer le bandeau barrant ses yeux. Là, elle ne peut que découvrir qu'ils ont pris de la hauteur car c'est bien face au planétarium qu'ils se trouvent à présent, nichés sur le plus haut sommet de la ville. « Et avant que tu me poses la question, non, je ne me suis pas trompé de destination. Alors tu viens ? » Il tend son bras vers Zoya tout en supposant bien l'étonnement qui la guette, car sans doute n'imaginait-elle pas que leur première escale de la journée se déroulerait ici. Mickey se demande même s'il ne prend pas un risque en sortant ainsi de sa zone de confort mais les prochaines heures sont aussi censées leur permettre d'apprendre toujours plus à se connaître, comme il s'apprête très précisément à dévoiler une facette inconnue de lui. Avançant aux côtés de la Lewis vers la plus imprenable des vues sur la ville, le boxeur a presque l'impression de se jeter à l'eau même si aujourd'hui, il n'est pas question de reculer. « Il y a une chose que je t'ai jamais dite sur moi, un peu surprenante sans doute alors je compte sur toi pour ne pas te moquer. » il l'avertit dans un sourire, pour la simple et bonne raison que sa prochaine confession aura de quoi fortement l'étonner. Il sait après tout ce que l'on pense de lui quand on le voit Mickey, et un tel sujet lui aurait à coup sûr valu bon nombre de railleries en fonction des personnes à qui il se serait confié. « J'ai un truc avec les étoiles, par là je veux dire que ça m'intéresse depuis toujours. Et je me suis longtemps juré d'amener quelqu'un ici pour les observer avec moi, ce que j’ai jamais osé faire jusque là. » Il n'a jamais saisi non plus de véritable occasion d'étudier ces fameuses étoiles, ce qu'il a tendance à regretter quand il voit à quel point la liste de ses centres d'intérêts peut paraître limitée. Non, il n'est pas seulement un homme sanguin se défoulant dans des sacs de boxe, et ce n'est pas un hasard si personne jusqu'ici n'en a jamais rien su. Personne à part elle, puisqu'elle n'en finit décidément pas de l'aider à faire tomber ses barrières. « Disons que dans mon milieu de sport et de bagnoles, l'astronomie a jamais trop eu sa place. J’ai pourtant toujours voulu avoir un télescope alors si tu me demandes mon plaisir coupable, je te répondrai sûrement les documentaires sur le sujet parce que je trouve ça fascinant, en fait. » C'était déjà le cas à l'école, pour le peu de curiosité que Mickey pouvait avoir plus jeune mais ses fréquentations d'ores et déjà douteuses n'avaient pas cela en commun avec lui, et cet intérêt pour les astres n'a pas la suite jamais collé non plus avec son image de gros dur. On ne l'attendait pas dans ce registre et c'est la première fois qu'il tente surtout de l'assumer, reportant vers Zoya un regard cherchant à savoir ce qu'elle peut bien en penser. « J'avais envie de partager ça avec toi, parce que ça fait aussi partie de moi. » Ses lèvres s'étirent en un sourire qui n'a sans doute jamais paru aussi timide, comme s'il fêlait un peu plus son armure pour la laisser entrevoir ce que tant d'autres ne voient pas. Michael, derrière Mickey. Sa main retrouve celle de Zoya avant d’amorcer quelques pas pour rejoindre l’intérieur avec elle, se laissant aussitôt captiver par la carte des étoiles étendue au-dessus de leurs têtes. Le genre de chose qu’il aurait certainement adoré avoir dans sa chambre gamin quand il se prend à y penser, sans pouvoir réellement s’expliquer pourquoi cet univers l’a toujours attiré – à moins que la raison, Mickey ne veuille surtout pas la voir. Tournant sa tête vers la photographe pendant que son bras glisse finalement dans son dos, le boxeur se risque à faire preuve de curiosité. « Je sais que les conditions sont pas encore réunies pour voir de vraies étoiles, mais si c'était le cas et que tu pouvais faire un vœu, ce serait lequel Zoya ? » Sa voix se veut prudente, conscient qu'un vœu ne se dévoile pas en temps normal mais s'il n'est pas formulé de façon officielle, Mickey veut croire qu'il n'y a aucun problème. Lui aussi pourrait d'ailleurs réfléchir à un vœu à émettre avant que ce soir, les étoiles ornant la nuit l'y autorisent pour de bon.
4 novembre 2023, The burrow, West End Elle se prête au jeu, Zoya, sans la moindre hésitation d’ailleurs parce qu’elle fait une confiance aveugle – et le jeu de mots n’est même pas volontaire – en Mickey pour le déroulé de cette journée. Alors, même si elle se permet une plaisanterie au sujet de ce bandeau qu’il veut lui mettre devant les yeux et qu’elle lui demande de ne pas en profiter pour l’éliminer, elle sait qu’elle ne sera pas déçue au bout du compte, heureuse de cette journée qui se profile en sa compagnie. « Alors je n'ai pas l'intention de faire de toi ma victime non, cela dit toutes les formes de torture ne sont pas forcément déplaisantes. » Ils semblent incapable de ne pas user de sous-entendus au moindre de leurs échanges, s’amusant bien souvent de cette attractivité qui est la leur et qui rythme leur relation depuis les débuts. Elle n’est pas que physique mais c’est de celle-ci que Mickey use, pour l’heure, alors qu’il s’empare des lèvres de la brune, au cas où elle n’aurait pas compris son allusion « Mick’…» qu’elle susurre contre ses lèvres, voulant lui demander de cesser de jouer de la sorte avec son impatience mais elle en est finalement incapable, non seulement parce qu’il effleure ses lèvres à plusieurs reprises et ne lui en laisse pas l’occasion mais aussi parce qu’elle savoure ses baisers qu’il lui offre, loin d’être déplaisant, bien au contraire. Mais il l’agace tout de même de la faire languir de la sorte, non seulement en la titillant de la sorte mais aussi quant à leur destination parce que, là encore, il joue les hommes mystérieux – encore. « Je plaide coupable. » Coupable, il l’est et il en est même fier, les pupillles de la jeune femme se levant au ciel. Elle le laisse faire, toutefois, le laissant nouer ce bandeau autour de ses yeux et lorsqu’il termine, sa main vient se loger dans la sienne tandis que l’autre vient, sur le même bras, se poser. Et bien qu’elle soit solidement attachée à lui, elle manque de tomber, laissant échapper un éclat de rire tout en se rattrapant de justesse – et bien sûr que, Mickey, prend soin de ne pas la laisser tomber aussi. « Ou au septième ciel, qui sait ? » Mieux que l’hôpital c’est certain et, comme il s’amuse encore d’un sous-entendu – qu’elle ne peut interpréter autrement pour le moment en ne connaissant pas leur réelle destination – elle le bouscule légèrement « C’est une destination que je connais bien, celle-là ». C’est évidemment un compliment pour lui et son sourire taquin l’illustre parfaitement. « Mais attends au moins que je conduise avant de parler d'hôpital. » Elle marque un temps d’arrêt pour finalement hausser les épaules « Même pas peur ». Parce qu’elle est bien trop téméraire pour se soucier d’un coup un peu trop violent sur l’accélérateur et parce qu’elle fait aussi confiance au pilote. Elle s’engouffre dans l’habitacle quand il y invite et le duo s’éloigne de la maison des Lewis.
Elle a été sage durant le trajet, Zoya, ne posant aucune question sur le lieu vers lequel ils se dirigeaient, mais ne résistant pas à l’envie d’avoir un contact avec Mickey pendant celui-ci, sa main trouvant la sienne sur sa cuisse. « Mademoiselle Lewis, nous sommes arrivés. » Lorsqu’ils arrivent à destination, le gentleman qu’il est vient lui ouvrir la portière et lui tendre la main pour l’aider à sortir de la sportive. Elle s’en saisit, un sourire naissant sur ses lèvres, un « Merci » murmuré à son attention avant qu’il ne vienne la libérer de ce bandeau permettant à ses prunelles de flirter à nouveau avec la lumière naturelle du jour. Surtout, elle découvre ce lieu gardé jalousement secret par Mickey et elle reconnait sans aucun mal le bâtiment qui se trouve face à eux. Le planétarium, un lieu qu’elle a sûrement fréquenté étant petite et dans lequel elle n’a plus remis les pieds depuis longtemps. Bien sûr que cela l’étonne, bien sûr qu’elle s’interroge sur le pourquoi Mick’ a décidé de l’amener ici et son étonnement se lit certainement sur ses traits. « Et avant que tu me poses la question, non, je ne me suis pas trompé de destination. Alors tu viens ? » Elle n’en doute pas, se doute même qu’il y a une réelle explication derrière ce choix et c’est bien sûr avec certitude qu’elle lui emboite le pas, venant glisser son bras sous le sien. Ils se dirigent tout d’abord vers cette vue qu’offre le Mount Coo-tha, où la ville se dévoile à perte de vue devant eux et où Brisbane parait à la fois immense et petite à la fois vu d’ici. « Il y a une chose que je t'ai jamais dite sur moi, un peu surprenante sans doute alors je compte sur toi pour ne pas te moquer. » Il prend la parole et elle est toute ouïe au moindre mot qu’il prononce, un sourire tendre prenant place sur ses lippes « Bien sûr que non, Mickey » et elle est on ne peut plus sincère, s’étant pivotée vers lui pour l’écouter avec un peu plus d’attention encore et un air sérieux venant à s’imprégner sur ses traits « J'ai un truc avec les étoiles, par là je veux dire que ça m'intéresse depuis toujours. Et je me suis longtemps juré d'amener quelqu'un ici pour les observer avec moi, ce que j’ai jamais osé faire jusque là. » Surprise, elle l’est parce qu’elle n’aurait jamais imaginé ça de lui. Sûrement comme bon nombre de personnes finalement et il prouve là, en lui faisant une telle confession, qu’elle trouve des plus touchantes, que les apparences sont parfois bien trompeuses et qu’il ne sert à rien de s’y attacher tant elles peuvent induire en erreur sur bien des personnes. C’est pour cette raison d’ailleurs que Zoya ne fait confiance qu’à son instinct, lui ayant valu plusieurs fois le droit d’être qualifiée de téméraire et d’imprudente, mais c’est ce qui lui prouve, une fois de plus qu’elle a eu raison. Elle a eu raison de s’accrocher au Reeves, que, sous sa carapace, Mickey est un homme avec un grand cœur, avec des émotions et surtout une sensibilité qui l’attendrit davantage encore face à ce minois qui est le sien. Elle se doute que lui avouer ça n’est pas l’exercice le plus facile mais il lui prouve aussi qu’il lui fait suffisamment confiance pour lui livrer un secret pareil. Parce qu’elle se doute bien qu’il ne le partage pas avec n’importe qui et c’est ce qui la fait se sentir définitivement privilégiée – et honorée « Disons que dans mon milieu de sport et de bagnoles, l'astronomie a jamais trop eu sa place. J’ai pourtant toujours voulu avoir un télescope alors si tu me demandes mon plaisir coupable, je te répondrai sûrement les documentaires sur le sujet parce que je trouve ça fascinant, en fait. » « Tu n’as pas à qualifier ça de plaisir coupable ». Non, elle ne se moquera pas de lui. Non, elle n’estime pas qu’une telle passion puisse être honteuse. Elle vit de sa passion elle-même, elle en a plein d’autres à son actif et au diable ceux qui pourrait avoir un quelconque commentaire à émettre là-dessus. « J'avais envie de partager ça avec toi, parce que ça fait aussi partie de moi. » Son sourire timide la fait fondre littéralement et ces pas l’amènent à se rapprocher davantage de lui, jusqu’à ce que ses doigts frôlent avec douceur sa joue et qu’elle dépose un baiser tout aussi doux que son geste sur ses lèvres « Je ne l’aurais jamais imaginé, c’est vrai mais j’aime ce que j’entends, Mickey. J’aime d’autant plus le fait que tu me le partage » . Son regard, ancré dans le sien, lui prouve toute la sincérité de ses propos alors que son air est toujours aussi posé « Et si tu cherches quelqu’un pour regarder ces fameux documentaires aussi avec toi, alors je me propose volontiers » parce qu’elle est curieuse de le voir dans cet autre élément, inédit à ses yeux encore et qu’elle s’imagine aussi parfaitement lovée dans ses bras tout en regardant ces émissions, au même titre qu’aller admirer les étoiles, que ce soit en pleine nature – et Zoya a déjà fait l’expérience au cours de ses nombreux voyages – ou dans ce planétarium vers lequel ils prennent bientôt la direction, la photographe se laissant entraîner par Mickey, sa main scellée à la sienne. Une fois à l’intérieur, ses yeux vagabondent un peu partout avant qu’elle ne lève la tête pour observer la carte des étoiles qui orne le plafond. C’est en à perdre la tête et, comme une enfant, elle est émerveillée par l’étendue de celle-ci, lâchant la main de son partenaire pour tourner sur elle-même et mieux l’observer encore, tant le réalisme est frappant et la replonge elle-même, dans ses souvenirs de voyage. « C’est magnifique » qu’elle chuchote alors que son sourire s’agrandit encore et qu’elle revienne vers lui au contact de son bras dans son dos « Je sais que les conditions sont pas encore réunies pour voir de vraies étoiles, mais si c'était le cas et que tu pouvais faire un vœu, ce serait lequel Zoya ? » La question l’amuse, la curiosité de Mickey d’autant plus et ne voulant pas l’offusquer par sa réaction, elle le tire doucement par la main en glissant un « Suis-moi » au creux de son oreille. Ils ne vont pas bien loin, en réalité. A cette heure de la journée, ils sont pratiquement seuls ici et elle l’invite à s’installer avec elle à même le sol, en plein milieu de la pièce – un sol qui n’est pas fait de carrelage mais de moquette, invitant donc les visiteurs à se laisser emporter par cette grande carte au plafond. Elle rit alors qu’ils s’allongent tout deux sur le dos et elle n’a, pour autant, pas lâcher sa main alors qu’elle reprend bien vite la parole « Je ne suis pas une experte mais… c’est bien l’étoile du berger celle-ci ? » ou autrement dit Vénus et son choix n’est pas anodin en la désignant elle plutôt qu’une autre. Elle se redresse alors sur un bras, se penche au-dessus de Mickey doucement et plantant ses émeraudes dans les pupilles chocolatées du jeune homme, elle finit par dire – et sans le chuchoter, sans le murmurer, qu’importe si le peu de personnes autour d’eux l’entende « Mon vœu serait toi, Mick’. Toi et moi ». Et si un sourire étirait ses lèvres jusqu’à maintenant, il disparait peu à peu parce qu’elle souhaite qu’il comprenne son allusion, qu’il comprenne ce qu’elle veut plus que tout avec lui et surtout, que cela soit réciproque. Elle se persuade, pour se rassurer, que c’est après tout pour cette raison qu’ils sont ensemble aujourd’hui, non ? « Je veux plus pour nous deux. Je veux d’une histoire avec toi et pas n’importe laquelle ». Elle a peur à cet instant. Elle a peur parce qu’elle s’est déjà frottée à l’exercice. Zoya essaye de ne pas trop y penser mais c’est sa spontanéité et surtout tout ce qu’elle ressent pour Mickey qui la pousse à se jeter à l’eau de la sorte. Elle est toujours penchée au-dessus de lui, en attendant une réponse, et comme un parallèle à cette fois où il l’a invité à ce rendez-vous galant, celui-là même qu’ils sont entrain de vivre « Dis quelque chose, je t’en supplie ». Et il n’aura aucun mal à voir qu’elle en est même apeurée dans cette attente qui lui parait… interminable.
When the devil's knocking at my door, when I'm broken and I'm battle worn. Down in the valley, on my knees, she's with me. Ain't it crazy she happened to me? When my dreams are running out of road and the world around me's turning cold, anyone else would up and leave. But she's with me. Top of the mountain and all the way down, when I'm lost and when I'm found. In the day, in the light, in the dark of the night.
Bien sûr qu'il plaide coupable et s'amuse même du fait de jouer avec la maigre patience de Zoya, la faisant aussi bien languir à grands coups de baisers furtifs qu'en préservant la surprise d'une journée dont lui seul peut prédire la suite. Son agacement prouve qu'elle accorde une réelle importance à ce qui l'attend, c'est sous cet angle que Mickey se plait personnellement à voir les choses et lorsqu'il en vient à jouer sur les mots en étant encore le seul à en saisir le double sens, il sait aussi que la réaction de la photographe ne se fera pas attendre – et n'est-ce pas un peu ce qu'il recherche, surtout ? « C’est une destination que je connais bien, celle-là. » Le septième ciel les attend bel et bien, qu'il s'agisse de leur prochain arrêt ou de l'issue de cette journée, sur laquelle le boxeur évite pour l'heure de parier. Il devra avant ça dévoiler un sacré bout de lui à Zoya et ignore si elle sera prête à le recevoir, conscient des risques comme d'attendre possiblement beaucoup de ce date, ce dernier n'en portant pas le nom pour rien. Et quand enfin vient le moment de le suivre en toute confiance, Mickey glisse un rappel sur sa façon de conduire pour qu'elle n'en soit pas trop surprise. Rien que Zoya ne connaisse pas déjà à vrai dire, pour être déjà montée à bord de sa sportive et avoir ainsi pu constater ses tendances. « Même pas peur. » Ce n'est pas parce qu'il connait sa nature aventureuse qu'il multipliera à ses côtés les inconsciences, loin d'avoir besoin de l'impressionner lorsque celle-ci se retrouve de toute façon avec les yeux bandés. Un bandeau qui une fois retiré lève le voile du mystère maintenu jusque là, forçant dès lors Mickey à assumer le choix d'un lieu que la Lewis n'aurait sans doute jamais pu présumer venant de lui. Car le planétarium, vraiment ? C'est un peu comme s'il l'avait conduite devant un musée ou une bibliothèque, tous ces endroits que l'on n'aurait initialement pas l'idée de lui associer et pour cause, les sportifs, qu'ils aient ou non mal tourné, ne doivent pas être nombreux à y mettre les pieds. On ne l'imagine pas se passionner pour grand-chose Mickey, et le sentiment dominant chez lui avant même d'en dire plus est bien la certitude de paraître ridicule. Parce qu'il ne peut que trancher dans un tel décor, il le sait, et qu'il fera difficilement croire qu'un homme comme lui puisse être aussi sensible à la science de l'observation des astres. « Bien sûr que non, Mickey. » Elle promet de ne pas se moquer et il la croit, assez pour ne plus rien cacher de son étrange intérêt pour les étoiles, remontant à aussi longtemps qu'il se souvienne et sûrement à ses douze ou treize ans, s'il fallait vraiment le dater. Est-ce parce qu’il a beaucoup observé le ciel dans l’espoir d'obtenir un signe de ses parents, plus jeune, que les astres ont depuis le don de le fasciner ? Il n'a jamais trop cherché à en connaître la raison car celle-ci n'aurait qu'une chance sur deux de lui plaire, en vérité. « Tu n’as pas à qualifier ça de plaisir coupable. » C'en est un, pourtant. Un plaisir, oui, mais sûrement pas le genre de plaisir que l'on assume facilement autour de soi quand il ne colle tout simplement pas à son image. Lui le gros dur bien mieux armé de ses poings que de ses neurones, une case à l'intérieur de laquelle il a lui-même entrepris de s'enfermer car pour la boxe, rien n'autre n'avait le mérité de compter. « Je ne l’aurais jamais imaginé, c’est vrai mais j’aime ce que j’entends, Mickey. J’aime d’autant plus le fait que tu me le partage » Il parvient au moins à créer la surprise tandis que Zoya sous-entend que c'est une bonne chose, l'autorisant alors à sourire légèrement car de son propre aveu, elle apprécie ce qu'elle découvre de lui. « C'est aussi étonnant que si je t'apprenais que je suis fan d'opéra, pas vrai ? » Ce n'est pas le cas soit dit en passant, mais c'est surtout la première comparaison qui lui vient pour illustrer un autre registre qui ne serait à première vue pas le sien. « Et si tu cherches quelqu’un pour regarder ces fameux documentaires aussi avec toi, alors je me propose volontiers. » Se pourrait-il que Mickey cesse enfin de les visionner en cachette ? Même en vivant seul depuis quatre ans cette habitude-là ne l'a jamais quitté, comme si les propres murs de son studio étaient susceptibles de le juger. Plus honteux à l'idée de s'intéresser aux étoiles qu'à celle de s'adonner à des trafics aux quatre coins de cette ville, étrangement. « Je comprendrais honnêtement que ça t'ennuie, c'est le genre d'émissions que beaucoup de gens trouvent barbantes mais tu pourras toujours t'endormir contre moi si c'est le cas. Merci, en tout cas. » il souffle en tentant de chasser cette fichue timidité qui ne lui ressemble pas elle non plus, quand bien même Zoya semble là encore adhérer à cette nouvelle couche de carapace que le boxeur fait tomber à ses pieds. Il n'est pas toujours une montagne d'assurance et avec elle, il n'a aucunement besoin de faire semblant.
Leurs premiers pas effectués sous le plafond étoilé laissent une Lewis éblouie et l'admiration dans ses yeux fait écho à la sienne chaque fois qu'il laisse son intérêt le gagner, comme un enfant que ces choses-là ne cesseront jamais d'impressionner. « C’est magnifique. » Il est assurément de cet avis lui aussi et pendant plusieurs secondes, Mickey la laisse s’imprégner de tout ce qu’elle peut voir, osant seulement après ça parler d’un vœu qu’elle pourrait faire si ce ciel et ces étoiles étaient vrais. Un nouveau risque à prendre sans doute, derrière des pensées dont il souhaite vérifier la réciprocité pour s’assurer qu’il ne fait pas fausse route, son vœu à lui étant déjà secrètement formulé. Il sait de quoi il a envie, c’est en réalité le cas depuis qu’il l’a invitée ce fameux jour chez lui mais les dernières semaines l’ont d’autant plus convaincu de redonner une chance à ce qui vibre encore en lui, quelque part dans sa cage thoracique. « Suis-moi. » Elle ne répond certes pas à sa question mais il se garde bien d’en poser de son côté, se laissant à la place entraîner à quelques mètres de là puis tomber sur le sol, un soupçon d’incertitude animant son regard. Elle ne cherche pas à gagner du temps, ce n’est sûrement pas le cas, non. Mickey préfère croire qu’il n’en est rien et que son vœu rejoindra simplement bientôt le sien, essayant de se concentrer sur les étoiles plutôt que sur l’attente, avec une Zoya qui heureusement ne lui inflige pas en plus son silence. « Je ne suis pas une experte mais… c’est bien l’étoile du berger celle-ci ? » Il décroche un instant son regard du plafond pour le reporter sur Zoya, un fin sourire étirant ses lèvres. Experte ou non, elle démontre un intérêt certain pour ce qui les surplombe et c’est avant tout ce qu’il retient, confirmant alors sans défaire leurs mains : « Tout juste, et tu peux voir qu'elle brille plus que les autres. » Il en connait une autre, Mickey, d’étoile brillant nettement plus que les autres et elle est à ses côtés, en la personne d’une lumineuse photographe parvenue à égayer ce qui semblait de plus en plus éteint en lui. Son studio reflète après tout bien plus que de simples murs, et cette couleur que la Lewis y a apporté rejoint celle dont elle le recouvre chaque fois qu’ils sont tous les deux, après avoir longtemps cru qu’il verrait dorénavant les choses en noir. Pas avec elle, et pas alors qu’elle l’éclaire de ses rayons comme un véritable soleil. Son regard retrouvant le sien, c’est sa position que la Lewis vient surtout changer comme si cela annonçait déjà quelque chose. Penchée sur lui, elle finit par laisser entendre ce verdict qu’il n’osait plus réclamer. « Mon vœu serait toi, Mick’. Toi et moi. » Et bien sûr que ces paroles retournent un paquet de choses en lui, affolant son palpitant comme il ne l’avait plus été depuis longtemps. Elle et lui, deux mots certifiant qu’ils désirent bien la même chose et ce, avant que Zoya ne vienne préciser ces derniers. « Je veux plus pour nous deux. Je veux d’une histoire avec toi et pas n’importe laquelle. » Elle semble craintive, il le ressent à son sourire disparu et au sérieux ornant désormais ses traits. Zoya appréhende certainement sa réponse et il se revoit dans cette même position le jour de son invitation, les rôles étant cette fois inversés pour leur permette d’angoisser à tour de rôle. Ses yeux ne quittent pas les siens et si Mickey demeure silencieux, c’est pour mieux se répéter encore qu’elle veut d’une histoire avec lui. Quatre ans après sa chute sur tous les plans de sa vie les étoiles semblent enfin alignées, peut-on franchement faire plus symbolique ? « Dis quelque chose, je t’en supplie. » Sans attendre, sa main resserre un peu plus la sienne car il ne la laissera pas avoir peur, ni s’imaginer que cette journée ne signifiait finalement rien. « Tu te souviens quand je te disais qu’on était pas plus mal sans étiquette tous les deux ? » C’était durant leurs nombreux échanges sms, lorsque Mickey prétendait encore que cette situation lui convenait. Au début oui, c’était le cas pour ne pas s’y casser le nez mais comme il le souligne aujourd’hui, après avoir suffisamment questionné ses envies et ses sentiments qu’il n’oserait pas encore nommer : « J’ai changé d’avis. » Cette étiquette, finalement, Mickey la veut bien. Quelque chose d’officiel et surtout d’exclusif, sincèrement fatigué de courir après des relations éphémères qui ne lui apportent rien. C’est différent avec elle, et ce n’est que la seconde fois de sa vie que le boxeur ressent ça. « Le "toi et moi" dont tu parles, ça me plait aussi. Et j'ai plus envie de me demander ce qu'on est chaque fois qu'on se voit, j'ai envie de savoir où je vais pour une fois. » Son sourire s’élargit pendant que sa main tenant jusque là la sienne s’en défait pour glisser lentement sur sa joue. « Où on va. » il reprend tant la nuance peut être importante, car il ne s’agit plus d’avancer seul à présent. « Elle peut commencer ici et maintenant cette histoire, si t'es vraiment certaine de le vouloir comme moi. Et de vouloir de ça, aussi. » Sur ces mots, la main sur sa joue continue son chemin jusqu’à sa nuque et ce, pour aussitôt l’attirer à lui. Leurs souffles se mêlent, leurs regards se cherchent et leurs lèvres se trouvent dans un long baiser que Mickey vient urgemment initier, enveloppant la photographe de ses bras sous la bénédiction des étoiles. Ce qu’il ne précise pas c’est qu’elle doit aussi être sûre de vouloir l’adopter malgré un style de vie comportant des risques que Mickey n'a jamais vraiment détaillés, certain au fond de lui que la Lewis les découvrira bien assez vite et pourtant bien décidé à éviter que cela arrive. Il n’est pas l’homme le plus fréquentable de cette ville mais elle le connait sous un autre jour, loin d’un monde dont il ne cessera jamais de la tenir éloignée. Zoya d’un côté et ses ennuis de l’autre, comme si elle ne fréquentait pas le même homme que celui risquant tous les jours sa peau. C’est après ça un léger rire qui lui échappe, réalisant que le principal enjeu de cette journée aura été rapidement tranché. « On fait peut-être les choses dans le désordre mais je compte quand même t'emmener diner, sache-le. » Et parce qu’il ne compte plus s’en priver, il revient déjà sceller leurs lèvres dans un nouveau baiser plein de promesses, signe qu’il est déjà bien trop accro à elle.
4 novembre 2023, The burrow, West End Cette journée est sûrement l’occasion pour eux de se découvrir sous un autre jour. C’est un peu inédit tout ça, même s’ils se sont déjà retrouvés à un bal masqué ou à un mariage quelques bonnes semaines auparavant. Il n’y a rien de semblable à ce qu’ils ont pu partager jusque-là parce que Mickey l’emmène dans un endroit, il est vrai, qu’elle aurait été loin d’être possible ce matin encore. Jamais elle n’aurait pensé que le boxeur l’aurait entraîné au planétarium et lui aurait surtout partagé sa passion pour les astres. Et aussi surprenante que la révélation puisse être, Zoya ne s’en moque pas et est, au contraire, touchée de découvrir une facette de lui qui prouve que, derrière cette armure bien épaisse qui est la sienne, se cache un homme avec des secrets et des passions un peu plus douces que celles un peu plus violentes qu’elle lui connaissait jusqu’alors. « C'est aussi étonnant que si je t'apprenais que je suis fan d'opéra, pas vrai ? » Pour le coup, elle ne peut pas le contredire et un petit rire s’échappe d’entre ses lèvres et promis, elle ne se moque pas. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle porte sa main devant sa bouche tout de suite, s’excusant du regard « Je pense que j’aurai été bien plus surprise si tu m’avais amenée à l’opéra. Mais tu sais, je n’aurai pas été contre cette aventure aussi ». Parce qu’elle a l’impression d’en vivre une en venant ici. Une aventure qui est celle de la conquête des étoiles qu’ils peuvent mener ensemble désormais parce qu’elle est prête à partager et à s’intéresser à cette passion qui est la sienne et qu’elle respecte. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui confirme quand il parle avec une once de retenue de ces documentaires qu’il regarde de temps à autres sur l’astronomie, sa timidité faisant fondre un peu plus son cœur déjà bien touché par Mickey qu’elle découvre sous un jour nouveau « Je comprendrais honnêtement que ça t'ennuie, c'est le genre d'émissions que beaucoup de gens trouvent barbantes mais tu pourras toujours t'endormir contre moi si c'est le cas. Merci, en tout cas. » Elle tourne la tête de gauche à droite parce qu’elle veut découvrir cette passion, elle veut qu’il lui apprenne tout ce qu’il sait déjà à ce sujet et qu’elle finisse, elle aussi, par affectionner tout particulièrement ces moments où ils vagabonderont à travers champs pour observer un ciel étoilé qu’elle pourra graver dans la pellicule de son appareil photo mais aussi où ils se retrouveront tous deux sur son canapé ou le sien, en train de regarder un documentaire et qu’il glissera quelques commentaires pour lui expliquer davantage encore ce qui pourrait lui paraitre flou au premier abord. Bref, elle s’y voit déjà, Zoya, dans le creux de ses bras, en pleine nature ou dans un environnement plus cozy et intime et c’est pour cette raison qu’à ses pensées qui viennent à fuser dans son esprit, la jeune femme s’approche pour venir poser un baiser délicat sur une des joues de Mickey – alors que l’autre se voit chouchouter par les caresses qu’elle lui offre de sa main portée sur celle-ci. « Ça ne m’ennuiera pas ». Voilà comment elle peut résumer la chose et lui certifier surtout qu’il n’a aucune crainte à avoir car il vient de trouver enfin une partenaire pour l’accompagner dans cette exploration des étoiles qu’il n’aura plus à mener seul.
Ils se trouvent désormais à l’intérieur, subjugués par les astres au plafond qui ne sont pourtant qu’une maigre représentation de la réalité. Mais cela n’en reste pas moins impressionnant et déroutant, à en juger par le comportement que le duo adopte. Mickey l’a interrogé sur ce vœu qu’elle formulerait s’ils se trouvaient sous un véritable ciel étoilé et Zoya se prête au jeu, mais en ne révélant pas tout de suite le contenu de sa réponse. D’abord, elle préfère l’entraîner au centre de l’édifice où ils prennent place à même le sol, sur le dos, et il ne manquerait que la sensation de légères chatouilles procurée par l’herbe pour qu’ils aient l’impression d’être en pleine nature, un soir d’été. Le silence s’installe à peine quelques secondes, le temps pour Zoya de trouver ses mots mais, comme elle n’est pas du genre à réfléchir à dix fois avant de parler – ou d’agir – la photographe se relève légèrement pour se pencher au-dessus de Mickey dont elle a laissé l’interrogation en suspens, évoquant d’abord un astre en particulier qui devrait lui mettre la puce à l’oreille sur la suite de sa réponse « Tout juste, et tu peux voir qu'elle brille plus que les autres. » C’est peut-être un signe là aussi qu’elle soit plus scintillante que toutes les autres quand l’étoile du berger a un symbolisme fort qu’elle n’utilise pas là au hasard. Et elle poursuit en disant qu’elle veut plus que cette indéfinition qu’est leur relation et qu’elle veut construire une histoire avec lui mais pas n’importe laquelle. Elle reste floue dans ses propos, n’approfondissant pas sa pensée mais espère, notamment par le regard qu’elle lui offre, que Mickey comprenne ce qu’elle sous-entend. C’est d’une histoire d’amour qu’elle parle, d’une histoire de couple, de deux amants qui se retrouvent après plus d’une année sans avoir de nouvelles de l’un et de l’autre, fâchés et qui se rendent compte, en se retrouvant, que leurs cœurs s’emballent de la même façon quand ils sont en présence l’un de l’autre. Parce que c’est fort ce qu’elle ressent pour le Reeves, c’est intense même et si elle n’en dit rien parce qu’il est peut-être préférable de ne pas tout précipiter à la fois – et qu’une certaine peur la guette quand son passé n’est jamais bien loin pour lui rappeler l’échec cuisant de ses sentiments et sa dévotion totale avouée à voix haute qui lui est revenue en pleine figure et l’a détruite – elle n’en pense pas moins et son impatience face au silence du boxeur ne manque pas de la faire angoisser, suppliant ce dernier de dire quelque chose. Il s’exécute mais d’abord par le geste alors que sa main vient resserrer davantage la sienne et ses pupilles dévient d’ailleurs sur leurs mains ainsi unies « Tu te souviens quand je te disais qu’on était pas plus mal sans étiquette tous les deux ? » Elle relève son regard, hoche silencieusement et doucement la tête, ses sourcils légèrement froncés par la crainte, c’est une certitude « J’ai changé d’avis. » Son souffle, retenue, se libère soudainement et ses craintes se dissipent déjà un petit peu. Pour autant, elle reste pendue à ses lèvres, en attente de plus de sa part, même si ces quelques mots pourraient suffire à la faire bondir de joie en entendant que, lui aussi, veut davantage avec elle. « Le "toi et moi" dont tu parles, ça me plait aussi. Et j'ai plus envie de me demander ce qu'on est chaque fois qu'on se voit, j'ai envie de savoir où je vais pour une fois. » Sa main qui glisse sur sa joue est réconfortante, faisant s’emballer son palpitant alors qu’il n’y a plus de doutes à avoir quant au fait que lui et elle souhaitent la même chose pour cette relation qui tend à devenir officiellement la leur. « Où on va. » Et la précision décoince enfin un sourire sur ses lippes, détendant aussi ses traits crispés jusque-là. L’utilisation du on est si symbolique à ses yeux, Mickey accordant là une place dans sa vie à Zoya et il ne peut la rendre plus heureuse à cet instant qu’il le fait déjà en lui montrant qu’il veut qu’ils parcourent un bout de chemin ensemble et ce, dans la même direction. « Elle peut commencer ici et maintenant cette histoire, si t'es vraiment certaine de le vouloir comme moi. Et de vouloir de ça, aussi. » La distance les séparant se restreint à vue d’œil alors qu’il l’attire doucement vers lui, leurs regards se dévorant mutuellement avant que leurs lèvres se scellent et qu’il lui offre le plus somptueux des baisers. Il est différent de tout ceux qu’ils ont pu s’offrir jusque-là, plus significatif et symbolique surtout alors qu’ils viennent de redéfinir leur relation. Zoya le prolonge, ce baiser, savourant cette proximité alors qu’il entoure son corps de ses bras, comme pour signifier qu’elle lui appartient désormais, et ce n’est pas elle qui dirait le contraire. Lorsque leurs lèvres se séparent - à regret – sans pour autant rompre leur proximité, il est enfin temps pour Zoya de prendre la parole et de lui faire comprendre qu’elle veut plus que tout au monde de cette histoire dont il parle « Je le veux, Mickey » qu’elle fait alors que ses émeraudes s’ancrent dans ses pupilles et qu’elle est on ne peut plus sérieuse, ayant rapproché son visage du sien « Je veux de cette histoire avec toi, plus que tout » qu’elle conclut dans un murmure alors que ses bras viennent à entourer sa nuque et qu’elle se jette presque sur lui pour l’étreinte fortement. Et parce qu’elle se rend compte qu’elle l’étreint un peu trop fortement justement, elle desserre ses bras d’autour de sa nuque, se reculant pour retrouver son regard « Pardon… mais tu me rends dingue aussi ». Elle pouffe légèrement de rire mais il est vrai qu’elle a du mal à contenir cette addiction qu’elle a développé envers lui et ce besoin criant d’être constamment à son contact. Alors, avec plus de douceur, sa main caresse sa joue, laissant leurs regards danser l’un dans l’autre avant que ses lèvres viennent picorer avec gourmandise ses lèvres, s’en amusant un tant soit peu mais ne rendant pas l’instant moins sincère. « On fait peut-être les choses dans le désordre mais je compte quand même t'emmener diner, sache-le. » Elle redresse sa tête, se désignant de son index en essayant de retrouver un certain sérieux « J’espère bien, je n’ai pas mis cette robe pour rien. Et puis j’attends ce dîner en tête à tête avec impatience ». Bon, cette robe, elle ne l’a pas enfilé que pour ce dîner en tête à tête qu’elle évoque mais plus pour la symbolique de ce date et ça, Mickey le sait. « En parlant de choses qu’on fait dans le désordre… » et doucement, son index se faufile sur le haut de son torse avec malice « Je pense que celle-ci aussi va être difficile à retenir jusqu’à après le dîner… ». Parce qu’elle se languit de le retrouver plus intimement encore, surtout après tout ce qu’ils viennent de se dire et, pour lui faire comprendre davantage de quoi elle parle – même si elle sait qu’il a déjà compris ce à quoi elle faisait allusion, elle se mordille doucement la lèvre inférieure, ses sourcils se réhaussant à plusieurs reprises avec amusement avant qu’elle ne redevienne sérieuse « Je suis heureuse, Mickey, qu’on soit sur la même longueur d’ondes » elle s’est redressée en position assise, attendant qu’il en fasse de même, jusqu’à retrouver son regard. « Tu es sûr de toi ? De vouloir de ma folie et de mon excessivité ? ». Parce que c’est ce qu’elle est, elle en a conscience et pour preuve qu’elle ne le prendrait pas mal s’il venait à le dire lui-même, un sourire amusé reprend place sur ses lèvres alors que son regard retrouve le sol. Elle sait que c’est ce qui a pu faire fuir à plusieurs reprises, et au fond, même si elle ne le montre pas vraiment, cela justifie cette question qu’elle lui adresse.
When the devil's knocking at my door, when I'm broken and I'm battle worn. Down in the valley, on my knees, she's with me. Ain't it crazy she happened to me? When my dreams are running out of road and the world around me's turning cold, anyone else would up and leave. But she's with me. Top of the mountain and all the way down, when I'm lost and when I'm found. In the day, in the light, in the dark of the night.
Il prend secrètement note du fait que la Lewis est de ces femmes qu'il est parfois bon de surprendre, et que prendre aujourd'hui le risque de faire de ce planétarium le premier arrêt de cette journée à deux n'était pas sa plus mauvaise idée. L'opéra aurait été une option plus osée encore, avec toutefois moins de symbolique du côté du boxeur mais puisque cette autre aventure ne la rend pas allergique et que Mickey n'est pas l'homme fermé aux découvertes que l'on s'imagine, peut-être bien qu'ils en reparleront un jour pour en faire un véritable rendez-vous. Et lorsqu'elle assure que regarder avec lui ces émissions qui le fascinent ne l'ennuiera jamais, il comprend pourquoi Zoya tend à prendre autant de place et d'importance dans sa vie. Car quand s'est-il senti aussi compris pour la dernière fois, au juste ? Ces moments dont ils ne font encore que parler finiront par exister, Mickey est déjà prêt à signer tout ce qu'il faudra pour ça et le baiser que sa joue reçoit semble lui-même en porter la promesse, amenant l'évidence selon laquelle ces deux-là ne repartiront pas chacun de leur côté à l'issue de cette soirée comme s'il était encore sérieusement possible d'en douter. Et sous quelle étiquette multiplieront-ils ce temps passé ensemble ? Probablement celle à laquelle tous deux aspirent lorsque les espoirs de l'un semblent joliment rejoindre les attentes de l'autre, poussant Mickey à confirmer que le désir d'une relation au titre bien plus officiel est aussi ce qui l'anime. Parce qu'il ne veut pas perdre plus de temps à se demander si ce genre de chose peut être encore pour lui, pourquoi même en douter alors que Zoya lui provoque ce qu'il n'a plus connu depuis une éternité ? Dire qu'il en pince pour elle serait à ce stade un euphémisme quand sa seule présence suffit à faire trembler la montagne de muscles qu'il est, retournant en lui tout ce qu'il est possible de retourner et son cœur en prime, dont Mickey doutait il y a encore quelques temps qu'il puisse battre de nouveau pour quelqu'un. Neuf ans après son premier date, quatre ans après l'explosion de son mariage et la mort d'une partie de lui, si quiconque devait un jour l'accuser d'avancer un peu trop vite. « Je le veux, Mickey. » Pour peu, ces mots lui rappelleraient ceux prononcés dans un tout autre contexte, près de huit ans en arrière. Il sourit alors avec apaisement, capturant le regard de la Lewis avec toute la profondeur du sien pendant que ses lèvres, elles, ressentent déjà le manque de leurs jumelles. « Je veux de cette histoire avec toi, plus que tout. » Et c'est très précisément ce qu'elle aura, il y met un point d'honneur à compter de ce soir pour que plus jamais ne subsiste de flou sur ce qu'ils seront l'un pour l'autre. Elle n'est pas une amie qu'il accueille de temps en temps dans son lit, ce statut n'a d'ailleurs plus rien pour l'attirer après toutes ces années passées à répudier la moindre attache et à dresser autour de lui des remparts dignes d'une forteresse. Ne pas s'attacher est de toute façon mission impossible avec elle, inutile donc de jouer à un jeu que Mickey serait certain de perdre car depuis le premier jour, la photographe sait comment le rendre faible. « Pardon… mais tu me rends dingue aussi. » Il voudrait lui dire qu'il en faudra bien plus pour l'étouffer avec sa frêle silhouette mais il se contente à la place d'en sourire en se noyant un peu plus dans la clarté de ses yeux, laissant ses lèvres venir aux siennes avant de les sceller dans un long baiser lorsque Zoya a officiellement fini de jouer avec ses lippes.
Il y a encore ce diner qui les attend et que le boxeur se charge de rappeler, quand bien même Mickey n'aura pas attendu un cadre aussi formel pour mettre des mots sur la raison-même de ce date. C'est ici, sous une pluie d'étoiles artificielles qu'ouvrir son cœur le démangeait et c'est la spontanéité que leur relation a finalement toujours revendiqué, qu'importe si les choses n'en sont pas toujours très logiques. « J’espère bien, je n’ai pas mis cette robe pour rien. Et puis j’attends ce dîner en tête à tête avec impatience. » – « Pourquoi, tu comptais m'inviter ? » glisse-t-il dans un fin sourire, comme s'il pouvait réellement attendre de Zoya de payer ce diner dont il a lui-même pris l'initiative. Anniversaire ou non, Mickey tient tête à ses principes et notamment à celui de rester gentleman quoi qu'il arrive, car dans aucun monde il ne mettrait les pieds sous la table pour ne pas sortir son portefeuille à l'arrivée. « En parlant de choses qu’on fait dans le désordre… je pense que celle-ci aussi va être difficile à retenir jusqu’à après le dîner… » Il capte un peu trop bien ce que Zoya cherche à lui faire comprendre et sent au même instant quelque chose lui tordre doucement le ventre, comme un avant-goût de l'effervescence qui se chargera de l'envahir un peu plus tard. Il souffle alors contre ses lèvres, qu'il résiste pour l'heure à l'envie de venir mordre à son tour. « Je t'interdis de déjà me torturer Zoya, c'est criminel. » Et s'il cherchait à se faire plaindre, Mickey pourrait même brandir l'excuse de son anniversaire comme une carte d'immunité. « Et c'est vraiment parce que j'ai réservé le restaurant tu sais, sinon je crois bien qu'on aurait fait un petit détour toi et moi. » Le fond de ses pensées paraît limpide lui aussi, et ce n'est pas un hasard si sa main vient aussitôt glisser avec curiosité sur sa cuisse. « Je suis heureuse, Mickey, qu’on soit sur la même longueur d’ondes. » Retrouvant son sérieux, sa main revient sagement saisir la sienne car derrière ces appels de phare auxquels il n'aura pas tardé à répondre, le boxeur se considère lui-même comme un homme heureux. Heureux, oui. Un terme qui tend enfin à retrouver un sens et un moment d'une tendre simplicité à l'opposé de la vie chaotique qu'il peut quotidiennement mener, bien loin de le poursuivre ce soir. « Tu es sûr de toi ? De vouloir de ma folie et de mon excessivité ? » Il interroge Zoya de ses yeux sombres puis l'observe longuement, sa main libre venant saisir la sienne pour la disposer à l'endroit où ces choses-là ne trompent pas. Son cœur ne parvient toujours pas à ralentir, c'est ce qu'elle pourra sentir et c'est aussi ce que Mickey préfère lui montrer plutôt que lui dire. « J'ai pas l'air assez sûr de moi, tu trouves ? » Il l'est sans l'ombre d'un doute et le prouvera de bien d'autres manières si Zoya peine à l'intégrer, alors même qu'il vient ajouter : « Et dans mon genre, je crois pas être un cadeau de tous les instants non plus. Alors je pourrais presque te retourner la question et te demander si toi aussi, t'es vraiment sûre de vouloir de mes humeurs et des remarques que feront tes proches sur le type que tu fréquentes. » Disons surtout qu'il s'y attend Mickey, entre le passé peu glorieux qu'il peut trainer et ses occupations actuelles, dont Zoya ne soupçonne elle-même pas l'ampleur. Que diront-ils en apprenant aussi qu'il est encore marié ? Combien l'inviteront à se méfier de lui ? Réaliste, Mickey préfère encore en sourire car spoiler alert : sa dernière belle-famille n'avait déjà pas une haute opinion de lui, et il se rapprochait pourtant bien plus du gendre idéal à l'époque. « Je prends ta folie et tu prends ma morosité. On peut tenter de faire quelque chose d'assez sympa avec tout ça, en tant que personnes intenses toi et moi, tu crois pas ? » Lui veut déjà y croire, mettant volontiers de côté le fait que la femme qui a précédemment partagé sa vie était en tous points opposée Zoya. Mickey n'a jusqu'ici connu que la douceur d'Aliyah pour le tempérer, c'est vrai, et ce n'est pourtant pas ce qui l'amènera à reculer avec la Lewis, qu'importe le caractère explosif que leur relation affichera parfois. « Et maintenant si mademoiselle veut bien me suivre, un diner nous attend. » il reprend en se redressant puis offre son bras à Zoya pour qu'elle en fasse son appui, désireux de poursuivre cette journée qui prendra sous peu les traits d'une soirée car l'heure tourne, et une table leur est encore réservée à quelques rues d'ici.
The Burrow est une valeur sûre pour tout habitant de Brisbane, et cela même si Mickey n'y avait encore jamais invité la moindre femme. Chacun trouve son bonheur parmi les spécialités proposées avant qu'une belle bouteille ne rejoigne leur table, le moment parfait pour trinquer mais aussi pour gratifier Zoya d'une petite mise à jour, se dit-il. « Au fait, j'attendais la bonne occasion pour t'en parler. » il débute, ses deux mains se joignant sur la table alors qu'il n'y a pas dix mille façons d'amener une telle annonce, en vérité. « Tu te souviens du soir où tu m'as récupéré sur un bout de trottoir ? » Il remue brièvement la tête, conscient que cette question n'a pas tellement lieu d'être car le souvenir, lui, doit être encore net. « Question idiote, bien sûr que tu t'en souviens. » Et lui se souvient de l'inquiétude qui avait saisi Zoya quand ils étaient pourtant en froid, l'un de ces moments qui aura incontestablement permis de dénouer certaines choses entre eux. Mickey s'était alors montré bien peu généreux en détails mais elle savait au moins que ses blessures résultaient d'une mauvaise rencontre, pour ne pas mentionner un règlement de comptes qui en portait surtout le nom. « Le type qui m'a fait ça ne risque plus de recommencer, je l'ai appris il y a quelques jours. Disons qu'il s'est mis les mauvais gars à dos, c'est en tout cas la version qui tourne mais j'en sais pas tellement plus. » C'est suffisant pour que Mickey le considère mort et enterré, et il n'a pas besoin de préciser qu'il n'a rien à voir dans cette histoire car Zoya n'en doute probablement pas. Il n'ira pas jusqu'à se réjouir de la disparition d'un homme devant elle mais il mentirait s'il disait ressentir la moindre peine, cette enflure de Dom semblait après tout déterminé à l'envoyer sous terre le premier et à ce petit jeu, il a lamentablement échoué. « Ça veut dire que mes problèmes d'argent s'arrangent et que j'ai plus besoin de surveiller constamment mes arrières, j'imagine que ça te rassure un peu. » Son sourire se veut lui-même sécurisant sur ces derniers mots qu'il prononce, sa main traverse même la table pour mêler ses doigts aux siens car avec un ennemi de moins dans cette ville, il veut croire qu'ils y gagneront tous deux des nuits un peu plus paisibles. Mickey n'est pas pour autant exempté de détracteurs et de dettes mais il a officiellement connu pire, et il évitera désormais d'emprunter de l'argent à n'importe qui en admettant que ce choix-là lui soit toujours donné. « Mais il mérite pas qu'on parle de lui, j'ai même bien d'autres idées en tête là tout de suite. » En effet, le boxeur ne peut pas nier qu’il a une idée précise de la façon dont il souhaite finir cette soirée car le dessert qui lui fait envie n'est définitivement pas celui qui trônera bientôt dans son assiette. Pas un hasard, donc, s'il s'emploie à déshabiller Zoya du regard avec une lubricité tout sauf voilée. « Il me semble qu’on a une nuit à l’hôtel à honorer avec ce qu’on a gagné l’autre fois, j'ai même toujours l'enveloppe sur moi. » Et pour le prouver, Mickey fait glisser ladite enveloppe sur la table après l'avoir subtilement sortie de sa poche, son petit numéro étant évidemment prévu. Une nuit à l'Emerald ne pourrait pas mieux ponctuer cette journée, il sait que Zoya se rangera à cet avis car cette issue des choses lui fait sûrement très envie, à elle aussi. « Parce que moi aussi, je compte bien te montrer à quel point tu me rends dingue. » il vient ajouter dans un sous-entendu qui ne pourrait pas être plus clair, à l'image de son pied caressant déjà sa jambe sous la table.
4 novembre 2023, The burrow, West End « Pourquoi, tu comptais m'inviter ? » Comme si il accepterait qu’elle l’invite et c’est pour cette raison qu’elle pouffe légèrement lorsqu’il dit ça, Mickey, parce qu’elle sait qu’il ne la laisserait jamais payer l’addition, que ce soit aujourd’hui pour son anniversaire ou lors d’une autre occasion. Elle est même persuadée qu’à l’avenir, et par fierté, jamais il ne la laisserait payer un de leurs dîners et si Zoya ne se lancera pas dans un bras de fer contre lui ce soir à ce sujet, rien ne garantit, qu’à l’avenir, elle ne s’emportera pas du fait de ses manières, il faut le dire, un peu vieux jeu. « Je t'interdis de déjà me torturer Zoya, c'est criminel. » Elle pourrait s’en excuser mais ne le fait pas alors que son index poursuit son chemin un peu plus lentement vers son bas ventre, le regardant intensément se faisant. « Et c'est vraiment parce que j'ai réservé le restaurant tu sais, sinon je crois bien qu'on aurait fait un petit détour toi et moi. » Ils sont incapables de se résister, et la main de Mickey qui vient se loger entre ses cuisses ne fait que le prouver davantage encore. Elle joue, il le fait aussi, la rendant vulnérable à son tour alors que bien des émotions viennent la traverser au contact et qu’elle aimerait sûrement qu’ils soient seuls ici, sous ce plafond d’étoiles, pour laisser leurs désirs s’exprimer. Mais elle ne se lancera pas dans un tel jeu, pas ici, et c’est un peu plus sérieusement que la conversation vient à reprendre, parce que Zoya a besoin de s’assurer que Mickey l’accepte telle qu’elle est, elle et sa folie, elle et son excessivité. Elle ne voudrait pas le voir faire marche arrière dans quelques temps et c’est comme un avertissement qu’elle lui lance aussi en le mettant en garde contre la personne qu’elle peut être parfois, même si un sourire s’est logé sur ses lèvres, mais qui est bien plus une façon de se protéger pour ne pas montrer une sensibilité certaine à ce sujet. « J'ai pas l'air assez sûr de moi, tu trouves ? » C’est de la plus symbolique des manières que Mickey parvient à la rassurer parce qu’il s’empare de sa main pour venir la poser sur son palpitant qu’elle peut sentir battre à travers son vêtement. Et cela la fait sourire avec tendresse et émotion alors que son regard se plonge dans le sien et qu’elle semble le remercier silencieusement. « Et dans mon genre, je crois pas être un cadeau de tous les instants non plus. Alors je pourrais presque te retourner la question et te demander si toi aussi, t'es vraiment sûre de vouloir de mes humeurs et des remarques que feront tes proches sur le type que tu fréquentes. » « Mes proches n’ont pas leur mot à dire sur la personne que je fréquentes » Ca, c’est une certitude qu’il peut avoir, et elle lui prouve ici de manière catégorique en lui disant que jamais quiconque de sa famille ou de son cercle d’amis ne parviendra à la faire douter sur sa relation avec lui. Et comme pour lui en assurer, ses jambes viennent se poser au-dessus des siennes et ses bras viennent entourer sa nuque, leurs souffles se mêlant à nouveau du fait de cette nouvelle proximité. « Je suis sûre de moi aussi, Mickey ». Des doutes, elle n'en a eu aucun le concernant, elle s’est entichée de lui au fil des derniers mois et jamais elle n’a pu remettre en question ni ce qu’elle ressentait pour lui ni ce qu’elle voulait avec lui. Cela lui a paru presque comme une évidence, malgré leurs tempéraments de feu qui engendrera très certainement des disputes explosives entre eux. Mais même ça ne la fera pas reculer face à cette sorte d’engagement qu’elle prend avec lui aujourd’hui. « Je prends ta folie et tu prends ma morosité. On peut tenter de faire quelque chose d'assez sympa avec tout ça, en tant que personnes intenses toi et moi, tu crois pas ? » Un sourire, qui avait quelque peu disparu, revient étirer ses lèvres et elle acquiesce d’un hochement de tête « Je suis d’accord » C’est dans un murmure qu’elle termine sa phrase alors que son visage s’approche de celui de Mickey, son nez venant frôler le sien avant qu’elle ne s’empare de ses lèvres pour lui offrir un baiser. En même temps, ses mains caressent ses cheveux avec tendresse, savourant le goût de ses lèvres sur les siennes, un contact dont elle semble incapable de se passer désormais. Finalement, après ce baiser qui exprime toute sa gratitude et son bonheur qu’ils parviennent non seulement à définir leur relation mais aussi à s’accepter l’un et l’autre tels qu’ils sont, Zoya vient enlacer Mickey, sa tête se réfugiant dans son cou. « Et maintenant si mademoiselle veut bien me suivre, un diner nous attend. » Elle le laisse s’échapper et prend appui sur son bras quand il lui propose pour se relever et le couple qu’ils forment désormais quitte le planétarium pour se rendre à ce dîner qu’ils ont bien mérité.
Attablés dans un des plus chics restaurants de la ville – et Zoya se fait la promesse de ne pas en parler à son père ni à son frère qui n’apprécieraient pas de la savoir dans un autre restaurant que celui qui leur appartient – la photographe a les yeux qui pétillent face à un Mickey si beau dans son costume, alors que leur conversation va bon train et qu’ils partagent quelques éclats de rire, se fichant bien d’attirer l’attention sur eux. « Au fait, j'attendais la bonne occasion pour t'en parler. » Savourant le dernier bout de son plat principal, Zoya relève son regard vers Mickey, un sourcil s’arquant car, évidemment, elle se demande bien ce qu’il a à lui dire. « Tu te souviens du soir où tu m'as récupéré sur un bout de trottoir ? » Si elle se souvient ? Il ose honnêtement lui poser la question ? Son expression sur son visage change du tout au tout alors qu’elle grimace et semble lui dire qu’évidemment, elle s’en souvient et elle ne le remercie pas pour l’heure de lui rappeler cet épisode malheureux. « Question idiote, bien sûr que tu t'en souviens. » Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle se saisit de la petite olive à l’abandon dans ce cocktail dont elle s’est délectée au début du repas pour lui envoyer dessus, un air amusé venant se dessiner sur ses traits alors qu’il l’esquive de justesse. C’est mérité à ses yeux. « Le type qui m'a fait ça ne risque plus de recommencer, je l'ai appris il y a quelques jours. Disons qu'il s'est mis les mauvais gars à dos, c'est en tout cas la version qui tourne mais j'en sais pas tellement plus. » Les yeux de Zoya s’écarquillent et alors qu’elle laisse son regard balayer les tables autour d’eux, elle se penche légèrement au-dessus de la leur pour demander à Mickey à voix basse « Tu veux dire qu’il a été… » et elle mime le geste qui va avec, sa main venant feindre de trancher sa propre tête pour ainsi poursuivre sa demande qui est celle de savoir si ce malfrat est désormais six pieds sous terre. « Tant mieux ! » qu’elle ajoute en haussant les épaules, se fichant pas mal du sort de ce type finalement tant qu’il n’est plus dans les parages. « Ça veut dire que mes problèmes d'argent s'arrangent et que j'ai plus besoin de surveiller constamment mes arrières, j'imagine que ça te rassure un peu. » Il se saisit de sa main, leurs phalanges s’entremêlant alors qu’elle comprend très bien qu’il souhaite la rassurer définitivement à ce sujet et c’est un soulagement certain qu’elle ressent à cet instant même « Un peu ? Ca me rassure bien plus que tu ne peux l’imaginer, Mick’ ». Elle se saisit de son verre de vin et invite d’ailleurs celui à qui elle peut désormais attribuer le nom de petit-ami d’en faire de même pour trinquer « A notre tranquillité ». Elle espère évidemment que ce cas de figure ne se reproduira pas mais elle fait suffisamment confiance au discernement de Mickey pour qu’il ne se remette plus dans ce genre de beaux draps. « Mais il mérite pas qu'on parle de lui, j'ai même bien d'autres idées en tête là tout de suite. » « Ah oui ? » qu’elle l’interroge avec une certaine innocence, bien qu’elle ait compris de quoi il en retourne dans sa tête. « Il me semble qu’on a une nuit à l’hôtel à honorer avec ce qu’on a gagné l’autre fois, j'ai même toujours l'enveloppe sur moi. » Zoya l’observe avec curiosité alors qu’il extirpe de sa poche cette enveloppe qu’elle se souvient lui avoir jeté à la figure lors de la soirée du bal masqué, après une petite crise de jalousie. Une nuit dans une suite à l’Emerald qu’ils comptent bien honorer ce soir et c’est avec une réjouissance – qu’elle contient, se contentant de sourire en se saisissant de l’enveloppe alors qu’elle jubile de l’intérieur. « Parce que moi aussi, je compte bien te montrer à quel point tu me rends dingue. » Son regard se relève pour trouver celui de Mickey dont son regard parle pour lui-même alors qu’elle ne peut nier ne pas voir qu’il souhaite se retrouver seul avec elle. Ce pied qui vient caresser sa jambe sous sa table le lui fait comprendre d’autant plus et c’est à nouveau dans une bulle que les deux s’enferment alors que Zoya, à son tour, vient caresser le dos de sa main de ses doigts et qu’elle mordille sa lèvre inférieure pour lui faire comprendre qu’elle brûle de le retrouver. « Souhaitez-vous un dessert après ça ? » « Non ! Apportez-nous l’addition, s’il vous plait » que Zoya répond sans même pas prendre la peine d’adresser un regard à ce pauvre serveur qui semble pris au dépourvu par ce ton catégorique qu’elle adopte à son égard. « Très bien, je vous apporte ça tout de suite » Et qu’il fasse vite car ils sont incapable d’attendre une minute de plus et sûrement l’a-t-il compris car il revient deux minutes après avec la note, que Zoya laisse Mickey régler avant qu’ils ne quittent le restaurant d’un pas précipité, main dans la main.
A l’extérieur, Zoya stoppe Mickey dans son élan et le tire vers elle pour l’embrasser avec passion. Sa jambe se soulève d’ailleurs le long de la sienne, incapable de retenir plus longtemps son envie de lui. Ils doivent encore se contenir quelques instants, à regret, surtout quand Zoya a peut-être une dernière requête avant qu’ils ne prennent la direction de l’Emerald. « J’aimerai qu’on fasse un détour… avant ». Oh, elle sait le supplice que cela représente pour Mickey, ses traits sur son visage parle pour lui, ce qui l’incite à venir caresser sa joue avec compassion pour ajouter « Je te promets que je te récompenserai comme il se doit après ça. Mais j’y tiens, vraiment ». Et son regard le supplie d’accepter et lorsque c’est chose faite, elle le remercie d’un baiser avant de l’entraîner par la main jusqu’à sa voiture en courant. Elle le guide à travers la ville, ayant gardé secrète leur destination. « On y est presque, tourne à droite à la prochaine intersection ». Il s’impatiente surement mais qu’importe quand cela en vaut la peine au vu de ce jour spécial. « Gare-toi là, on y est ». Elle n’attend pas qu’il vienne lui ouvrir la portière, sortant d’elle-même et lorsqu’elle fait le tour de la voiture pour le rejoindre, elle se saisit à nouveau de sa main tout en lui désignant la galerie d’art devant laquelle ils se trouvent. « Suis-moi ». Elle extirpe de son sac à main les clés de cette galerie et sans mot dire, invite Mickey à entrer. Bien sûr qu’il doit se poser des questions, il ne s’attendait sûrement pas lui aussi à se retrouver dans un tel endroit aujourd’hui et c’est pour cette raison qu’une fois qu’elle referme la porte derrière lui, elle lui offre une explication « C’est la galerie d’art de ma mère ». Bien sûr, elle ne l’a pas amené jusqu’ici pour juste fanfaronner et dire que sa mère est connue dans le milieu, loin de là « Tu te souviens quand on a repeint ton intérieur ? Je t’ai demandé de laisser une place sur un de tes murs pour que je puisse t’offrir un de mes tableaux ? ». Elle n’en doute pas, elle lui demande plus pour la forme et amener progressivement les raisons de leur présence ici. Tout en le tirant doucement par la main et en marchant en direction du dit tableau qui trône sur un des murs de la galerie, elle poursuit « Il se trouve ici et je tiens à te l’offrir aujourd’hui » Elle n’a pas besoin de spécifier pourquoi, aujourd’hui étant son anniversaire et c’est donc le cadeau qu’elle décide de lui faire ici et maintenant. Elle a oublié de reprendre le bandeau qu’il a utilisé ce matin pour lui faire la surprise c’est alors de ses mains qu’elle se sert pour lui cacher les yeux alors qu’elle le fait se stopper devant ce fameux tableau qui sera le sien s’il l’accepte. « Voilà » qu’elle prononce en français, lui désignant ledit tableau et le laissant l’observer en silence. Elle ne dit rien, une certaine appréhension s’emparant de son ventre parce qu’elle espère évidemment qu’il lui plaira. Après un petit instant, elle se met à ses côtés pour lui expliquer ce choix qu’elle a fait. « C’est ma manière de te dire que je serai toujours là pour toi, Mickey. Pour te soutenir et faire disparaitre ce sentiment de solitude que tu as bien trop longtemps et injustement ressenti. ». Parce que la peinture parle d’elle-même quand l’homme peint à une ressemblance frappante avec Mickey et que les bras qui l’entourent sont ceux d’une femme, dont le visage est à peine visible. Mais c’est bien le symbole de leur relation qu’elle a cherché à représenter là, une manière aussi de rappeler à Mickey, à chaque fois que son regard tombera sur ce tableau, qu’il n’est plus seul. Postée à côté de lui, le silence s’installe à nouveau pour laisser le temps à l’ancien champion de réagir, les yeux de Zoya vagabondant entre sa silhouette et la peinture face à eux.
When the devil's knocking at my door, when I'm broken and I'm battle worn. Down in the valley, on my knees, she's with me. Ain't it crazy she happened to me? When my dreams are running out of road and the world around me's turning cold, anyone else would up and leave. But she's with me. Top of the mountain and all the way down, when I'm lost and when I'm found. In the day, in the light, in the dark of the night.
Il en faut beaucoup pour agiter un cœur comme le sien et ça Zoya le sait bien, c'est pourquoi les battements rapprochés de ce dernier sont censés prouver qu'il est aussi sûr de lui que Mickey l'affirme. Sûr de vouloir écrire cette nouvelle page et beaucoup d'autres avec elle, sûr de vouloir conjuguer leurs deux quotidiens et sûr, aussi, de vouloir poser un nom sur cette relation au caractère plus que jamais officiel parce que la photographe le vaut bien. Il n'a pour ainsi dire aucun doute à ce stade, le boxeur n'étant pas de ces hommes avançant avec indécision et ouvrant les bras à une histoire qu'il ne sentirait pas, cette journée témoignant à elle seule de sa volonté de faire de Zoya la nouvelle femme partageant sa vie et non plus uniquement son lit, quand bien même son désir infini pour elle le ramène bien vite à certaines envies. Si elle n'est pas toujours facile à manier avec des réactions rarement mesurées, Mickey n'est lui-même pas un homme très évident à suivre alors que son impulsivité joue fréquemment contre lui, faisant du boxeur une bombe à retardement à ne pas placer entre toutes les mains. Quant à son passé, il n'est pas non plus à sa gloire lorsqu'on entreprend un peu trop de s'y pencher, un risque lui pendant au nez avec les proches de Zoya si ces derniers s'intéressent de près à l'homme gravitant autour d'elle et surtout aux frasques de ce dernier. Il était un champion auquel tout réussissait avant que la drogue ne s'en mêle, une facette que Mickey ne cherchera jamais à dissimuler même si cela doit d'emblée écorcher son image, celle qu'il ne s'est de toute façon jamais donné la peine de soigner. « Mes proches n’ont pas leur mot à dire sur la personne que je fréquente. » Il aurait pu parier que Zoya formulerait ces mots et sa seule réaction consiste à capturer une nouvelle fois ses lèvres, comme pour l'en remercier. Ce n'est pas qu'il en était inquiet, c'est surtout qu'il apprécie d'entendre que si une bataille doit être menée pour être accepté, il ne la mènera pas seul mais bel et bien à ses côtés. Il pourrait alors lui assurer la même chose, souligner avec fermeté qu'aucun Reeves ne sera non plus autorisé à juger la femme qu'il leur présentera sous peu comme sa petite amie mais son regard se charge de le faire savoir, comme une promesse silencieuse que Zoya pourrait trouver dans le noir de ses yeux. « Je suis sûre de moi aussi, Mickey. » Et lorsque les choses ont le mérite d'être à ce point claires, sans l'ombre d'une hésitation chez elle comme chez lui, n'est-ce pas le meilleur moment pour l'embrasser de plus belle ? Pour ça non plus Mickey ne se fait pas prier, jamais ses lèvres n'ont même trouvé les siennes avec tant de naturel et c'est sans doute le signe qu'une officialisation devenait diablement nécessaire. Personne n'avait su raviver toutes ces choses en lui depuis Ali, Zoya peut ainsi se vanter d'être la première et le cœur du boxeur ne trompe pas, donnant une nette idée de la place que la Lewis a d'ores et déjà commencé à s'y faire.
Et les choses étant décidément bien faites, c'est au beau milieu d'un repas planifié avec soin comme le reste que Mickey passe aux aveux pour la seconde fois aujourd'hui, levant cette fois-ci le voile sur le destin d'un créancier dont Zoya n'avait plus entendu parler depuis déjà quelques temps. S'il subsistait un doute quant à ce que Dom avait pu devenir, il est maintenant prudent d'affirmer que l'ombre de celui-ci ne peut plus planer sur personne, une façon d'insinuer que cette crapule a été proprement éliminée. Par qui, comment, Zoya n'a pas à le savoir alors que lui-même ne sait pas tout à fait à quelle version se fier dans cette histoire, l'essentiel étant que la liste de ses ennemis compte à présent un nom en moins dans cette ville. « Tu veux dire qu’il a été… » Il ne prononcera pas le mot interdit, accusera encore moins qui que ce soit devant elle, Mickey se contentant d'évoquer un règlement de comptes sans toutefois réellement le nommer. Ce sont de sales histoires et il ne désire pas l'y mêler, de la même façon que le boxeur ne compte pas aller y fourrer son nez. Peu importe que les serbes ou bien d'autres se soient chargés du travail, ce n'est certainement pas lui qui ira les féliciter car ces mecs-là ont tout intérêt à rester loin, il le sait. « Disons qu'il n’aura plus mal aux dents pour dire les choses simplement. » – « Tant mieux ! » Un monde dans lequel Dom n'est plus susceptible de lui réclamer son fric et de menacer sa famille est évidemment plus vivable, Mickey est le premier à mieux dormir en pensant au répit qu'il pourra y gagner mais c'est aussi Zoya qu'il pense parvenir à apaiser ce soir, après avoir constaté son inquiétude sur le sujet plus d'une fois. « Un peu ? Ca me rassure bien plus que tu ne peux l’imaginer, Mick’. » L'imitant sans attendre, le boxeur s'empare de son verre pour le lever à son tour, trinquant sans manquer de capter son regard au même instant. « A notre tranquillité. » Puisse-t-elle durer un certain temps, en admettant qu'un homme comme lui puisse s'estimer vraiment tranquille en continuant de mener ce genre de vie. Ses problèmes restent nombreux mais pas les types voulant sa peau, tout du moins pour le moment car il ne faudrait pas qu'un créancier prêt à tout pour le saigner en remplace un autre, idéalement. « Je savais que tu aimerais l'apprendre. Et maintenant promets-moi de ne plus t'inquiéter, d'accord ? » Il appuie ces paroles d'un regard adressé à Zoya, désireux que celle-ci ne s'imagine plus le pire et ce, même si cela signifie aussi lui cacher le reste de ses ennuis. Rien qui ne doive en principe se retourner prochainement contre lui, et c'est bien le temps que Mickey espère gagner tandis que la photographe peut réellement croire à cette notion de tranquillité retrouvée. Mais tranquilles, les choses ne le resteront possiblement pas ce soir s'ils honorent enfin cette nuit d'hôtel qu'une certaine enveloppe symbolise sur cette table, son apparition n'étant pas étrangère à l'envie de plus en plus grande qui l'anime de ne faire qu'un avec elle. Mickey rêve de ce moment où la porte de la chambre se refermera sur eux, le laissant libre de renouer de la plus exaltées des manières avec elle et si son regard en dit déjà très long sur ce feu qui le consume, ses gestes trahissent eux aussi une impatience grandissant à chaque minute. Alors quand un serveur se présente pour le dessert, la réponse de la Lewis ne se fait pas attendre après plusieurs secondes passées à se dévorer mutuellement des yeux. « Non ! Apportez-nous l’addition, s’il vous plait. » Et le malheureux repart aussi vite qu'il était venu, promettant de revenir avec la fameuse addition pendant que Mickey se fend d'un rire franc face à l'autorité qui la caractérise. « Le pauvre, tu vas réussir à l'effrayer. » remarque-t-il avant de reprendre une gorgée de son verre, sortant après ça son portefeuille pour régler comme convenu le dîner. « Et s'il savait pourquoi tu es aussi pressée, je parie qu'on le verrait se liquéfier. » Le serveur ne saura rien de leurs projets pour ce soir quand bien même ils pourraient en partie se deviner à la hâte avec laquelle tous deux s'éclipsent ensuite, simplement pas pour la destination que Mickey s'imagine.
« J’aimerai qu’on fasse un détour… avant. » Revigoré par l'intensité du baiser qu'ils viennent d'échanger, le boxeur tombe de haut en comprenant qu'ils ne se rendront pas à l'hôtel tout de suite. Il soupire alors lourdement, incapable de cacher que sa patience a atteint ses limites car il meurt d'envie de s'isoler avec elle pour faire des folies de leurs deux corps, conscient pourtant que Zoya vient d'en décider autrement. « Tu peux pas m'embrasser comme ça et me freiner ensuite, t'as vu un peu mon état ? » il questionne sérieusement, désignant de façon évidente son entrejambe au cas où la protubérance de son pantalon ne se devinerait pas à des kilomètres. Mais la Lewis insiste face à un Mickey croisant les bras par principe, affichant les traits fermés de celui à qui l'on viendrait de couper l'herbe sous le pied. « Je te promets que je te récompenserai comme il se doit après ça. Mais j’y tiens, vraiment. » Cela semble important pour elle et il ne tient pas à gâcher une journée qui s'est jusque là merveilleusement bien déroulée, voilà pourquoi Mickey ravale tant bien que mal sa frustration avant de grimper dans sa 911, prêt à se laisser guider avec le peu de bonne volonté qui peut lui rester. Il suit les instructions de Zoya sans rien percevoir de ce que celle-ci lui réserve, le trajet ne lui donnant pas le moindre indice quant à sa surprise et c'est finalement une fois sur place que ses pas suivent les siens, passant la porte d'un lieu qu'il n'identifie pas dans l'immédiat. « Suis-moi. » Il s'exécute en silence, observant autour d'eux tout ce qui peut l'être tandis que Zoya précise : « C’est la galerie d’art de ma mère. » Et aussitôt, ce détour auquel elle tenait tant prend tout son sens, arrachant même un bref sourire à Mickey qui parvient à se détendre. C'est un lieu symbolique tout comme l'observatoire aux étoiles l'était aussi, chacun ayant l'occasion aujourd'hui de faire une place à l'autre dans son monde, sans même s'être mis d'accord pour ça. « Tu te souviens quand on a repeint ton intérieur ? Je t’ai demandé de laisser une place sur un de tes murs pour que je puisse t’offrir un de mes tableaux ? » Il hoche la tête, se souvenant parfaitement de ce moment passé chez lui alors que ce dernier avait renforcé leur complicité et convaincu Mickey de voir plus loin avec elle, sans regret. « Et j'ai bien laissé une place comme prévu. » souligne-t-il, plus précisément entre deux précieux dessins de sa fille. Il l'a prise au mot dès le départ, jouant le jeu en attendant de voir la couleur de ce fameux tableau et ce jour est manifestement arrivé, coïncidant même avec son anniversaire sans que ce ne soit un hasard, il s'en doute. « Il se trouve ici et je tiens à te l’offrir aujourd’hui. » Accueillant ses deux mains sur ses yeux, Mickey se laisse momentanément aveugler pour le reste de la visite avant qu'elle ne lui indique la présence de sa surprise. « Voilà. » Se retrouver face audit tableau secoue quelque chose en lui et pour cause, c'est lui-même qu'il peut y reconnaître sans avoir besoin de se demander à qui peuvent bien appartenir les bras qui l'encerclent. S'il soupire cette fois, c'est parce qu'elle s'est donné du mal et ne pourrait pas mieux lui signifier l'importance qu'il semble avoir gagné, jusqu'à faire de lui une source d'inspiration insoupçonnée. « C’est ma manière de te dire que je serai toujours là pour toi, Mickey. Pour te soutenir et faire disparaitre ce sentiment de solitude que tu as bien trop longtemps et injustement ressenti. » Il ne sait pas si c'était aussi injuste que Zoya peut le dire, persuadé pour sa part d'avoir en partie mérité qu'on lui tourne le dos après les mauvaises décisions qu'il a prises mais il ne retient que le message que ce tableau véhicule, et ce soutien que la Lewis lui assure une fois de plus. Décrochant enfin son regard de celui-ci, Mickey repose un regard troublé sur sa petite amie, pas peu fier de pouvoir désormais la nommer ainsi. « C'est adorable Zoya, et vraiment très réussi. » C'est surtout trop beau pour lui mais il garde ces mots à l'état de pensée, enlaçant à la place la photographe avant de venir tendrement l'embrasser. « Est-ce qu'il y a une chose que tu ne sais pas faire, au juste ? » Elle fait d'admirables photos, peint de très jolies choses, prépare de bons petits plats et si Mickey osait, il nommerait aussi ses nombreux talents dans l'intimité d'une chambre à coucher. « Tu peux être sûre qu'à la seconde où je rentrerai chez moi, ton œuvre trouvera une place sur mes murs. La meilleure, bien sûr. » La vérité c'est qu'il hésite encore entre son salon et sa chambre, un dilemme dont le boxeur se souciera plus tard car le voilà perdu dans la clarté du regard de Zoya, souriant à celle-ci pour cacher à quel point son cadeau peut en réalité le toucher. Un grand gaillard comme lui peut être ému mais le montrer est une autre histoire, à l'image de ces mots que Mickey vient presque timidement lui souffler : « Merci, vraiment. » De rendre cette journée un peu plus magique et de ne jamais manquer d'être là pour lui, en le prouvant toujours d'un millier de façons. « Il valait le coup ton détour, t'es entièrement pardonnée de m'avoir fait attendre. » Joignant ses mains aux siennes, Mickey revient poser un furtif baiser sur ses lèvres avant d'ajouter « Et c'est peut-être bête, mais t'as redonné un sens à une date qui n'en avait plus vraiment. On peut même dire que c'est la notre, maintenant. » Ce sera après tout aussi leur anniversaire en tant que couple, ce qu'ils ont dorénavant le mérite de former alors que le boxeur pensait ne jamais plus connaître de relation aussi officielle qu'exclusive. Avec elle, ces choses-là veulent à nouveau dire quelque chose et il pourrait se montrer toujours plus sentimental si son envie refoulée un peu plus tôt ne menaçait pas de l'envahir. « Tu me dois encore une récompense, je crois. » il vient finalement glisser à son oreille, mordillant au passage cette dernière avant de s'emparer de sa main, la seconde embarquant le tableau pour que déjà, leur fuite s'organise.
Ce n'est encore pas ce soir que Mickey sera un conducteur raisonnable, le moindre raccourci étant bon à prendre et le moindre feu à griller, aussi, pour parvenir à l'Emerald au plus vite. C'est ici que leur périple va prendre fin, dans l'une de ces chambres dont ils pourront sous peu profiter tous les deux et l'ancien champion peut déjà prédire qu'ils ne feront pas qu'y dormir, sa dernière intention étant même celle-ci. L'enveloppe remise à l'accueil leur vaut d'obtenir la clé d'une mystérieuse suite et Mickey ne perd pas une seconde pour se diriger vers l'ascenseur le plus proche, la main de Zoya toujours prisonnière de la sienne sans que celle-ci ne vienne s'en plaindre et un insolent sourire désormais imprimé sur ses lèvres. « J'ai attendu ce moment toute la soirée. » il confie à peine les portes de la cabine refermées, son doigt enclenchant le bouton du troisième étage avant de partir à la conquête des lèvres de la Lewis, trop impatient pour attendre d'avoir officiellement mis les pieds dans leur chambre. C'est néanmoins chose faite moins d'une minute après ça, la porte claquant dans un geste précipité du boxeur qui sans attendre, plaque Zoya contre le premier mur qui se présente. Il se fiche presque de savoir à quoi leur suite peut bien ressembler, rien ne semble plus compter en dehors de cet impitoyable désir à combler et alors qu'ils goûtent enfin à l'intimité tant désirée, Mickey s'illustre dans des baisers toujours plus enflammés. Ramenant Zoya au centre de la pièce, il passe aussitôt derrière elle pour embrasser son épaule avant de dégager les cheveux de son cou pour partir à son assaut. Ses lèvres s'y égarent pendant que ses mains relèvent doucement le tissu de sa robe, dévoilant sa peau pour mieux effleurer cette dernière et ce, avant de faire glisser ses bretelles l'une après l'autre. Nul doute que cette robe ne restera pas longtemps sur elle, de la même façon que Mickey retire déjà sa veste car il commence à faire terriblement chaud par ici, de quoi justifier que le moindre de ses gestes soit aussi fébrile. « Tu me rends complètement fou. » sont les derniers mots que Mickey lui adresse avant de perdre pour de bon le combat contre sa résistance, devenue bien trop faible. Son corps réclame le sien à n'en plus finir, ses lèvres voudraient déjà recouvrir le moindre centimètre de son épiderme et ses mains la caresser toute entière, avec pour seule promesse que leurs peaux brûleront l'une contre l'autre durant une bonne partie de la nuit.
4 novembre 2023, The burrow, West End Attablés, ceux que l’on peut désormais présenter comme étant un couple discute de choses et d’autres, appréciant ce moment qu’ils partagent et qu’ils attendaient avec une certaine hâte. Ce date, proposé quelques mois en arrière par Mickey, est plus qu’agréable aux yeux de Zoya qui en plus d’avoir compris qu’elle était – pour une fois – sur la même longueur d’onde avec quelqu’un, se voit aussi réconforter par les dires de celui-ci quant à sa propre sécurité. Elle n’oubliera jamais ce soir où le destin a décidé de les remettre sur le chemin de l’un et de l’autre, surtout parce que c’est un Mickey plus amoché que jamais qu’elle a pu croiser parce qu’un type voulait sa peau du fait de dettes qu’il avait à son encontre. Mais ce type semble désormais tout bonnement hors d’état de nuire et si le jeune homme ne le dit pas clairement « Disons qu'il n’aura plus mal aux dents pour dire les choses simplement. » Zoya comprend qu’il n’est sûrement plus de ce monde et c’est donc un grand soulagement qu’elle manifeste – et elle n’a que faire à cet instant si elle passe pour une sans cœur alors qu’on lui annonce la mort d’un être humain – elle aurait réagi autrement si celui-ci n’aurait pas voulu la peau du Reeves… et encore. « Je savais que tu aimerais l'apprendre. Et maintenant promets-moi de ne plus t'inquiéter, d'accord ? » Parce que du sang d’encre, elle s’en est fait longuement, craintive de pouvoir retrouver un jour Mickey dans le même état voire pire. Une crainte donc qu’elle peut définitivement laisser derrière elle et après avoir plongé ses émeraudes dans les yeux chocolat de son petit-ami, Zoya acquiesce doucement d’un signe de tête apaisé, heureuse de se dire qu’il n’encoure plus aucun danger et qu’elle peut être un peu plus tranquille désormais quand il n’est pas à ses côtés. Le dîner se poursuit ou plutôt s’écourte assez rapidement après ça parce que, bien que leur appétit ne soit pas totalement rassasié, ce n’est pas avec un dessert qui figure sur la carte qu’ils souhaitent le combler. « Le pauvre, tu vas réussir à l'effrayer. » Le pauvre serveur à qui Zoya somme de leur amener l’addition au plus vite, sans la moindre délicatesse, tant elle est impatiente de se retrouver dans l’intimité avec Mickey qui, bien qu’ayant passé la journée à ses côtés, lui manquent d’une bien autre manière. « Et s'il savait pourquoi tu es aussi pressée, je parie qu'on le verrait se liquéfier. » Et à ça, Zoya laisse échapper un petit rire avant de pincer ses lèvres entre elles alors que le jeune employé revient auprès d’eux pour qu’ils puissent régler l’addition et finalement s’échapper de là la seconde suivante tels deux vagabonds cherchant à fuir.
Et si l’empressement se fait ressentir des deux côtés, au point qu’à peine arrivé à l’extérieur du restaurant, ils échangent un baiser des plus fougueux et cela à la vue de tous, Zoya a toutefois l’intention de leur faire faire un petit détour avant qu’ils ne puissent réellement se retrouver, ce qui ne manque pas de rendre un tantinet Mickey furax « Tu peux pas m'embrasser comme ça et me freiner ensuite, t'as vu un peu mon état ? » Oh, cet état, Zoya l’a très bien remarqué et d’ailleurs, elle ne peut s’empêcher d’en rire, amusé à la fois par ce côté éternellement grognon qu’est celui de Mickey mais aussi flatté de voir qu’elle lui fait toujours autant d’effet – même si elle n’en doutait pas, à vrai dire. Alors, et parce qu’elle ne veut pas qu’il reste rabougri tout le long et qu’elle sait que ce petit détour lui fera forcément plaisir, elle s’approche de lui pour lui déposer un baiser chaste au coin de ses lèvres, venant à lui murmurer tout en laissant une de ses mains caresser ses cheveux qu’elle le récompensera comme il se doit après ce petit détour. Il cède et ces quelques minutes plus tard qu’ils arrivent à destination. Pas n’importe laquelle d’ailleurs parce que si en ce début de journée, c’est Mickey qui a entraîné Zoya sur un lieu qui lui tenait particulièrement à cœur, c’est au tour de la brune de le faire puisque c’est dans la galerie d’art de sa mère qu’ils se trouvent désormais. Bien que cela ne soit pas non plus un secret pour lui, conscient de la passion que la photographe voue aussi à la peinture, c’est la première fois aujourd’hui qu’il découvre ce dont elle est capable parce que son intention est de lui offrir une de ses toiles, une qu’elle s’est appliquée à lui confectionner et sur laquelle elle a longuement travaillé. Perfectionniste dans l’âme – et beaucoup sont ceux qui peuvent être surpris par ce côté-là chez elle, quand on connait son tempérament – elle a mis du cœur à l’ouvrage parce que ce tableau était pour lui et qu’elle voulait qu’il ait une symbolique toute particulière. En plus qu’aujourd’hui soit son anniversaire, c’est aussi une promesse qu’elle lui avait faite lorsqu’ils se sont attelés à redonner de la vie et de la chaleur à son studio, demandant à Mickey de lui réserver une place de choix sur ses murs « Et j'ai bien laissé une place comme prévu. » Elle n’en doutait pas mais la précision ne manque pas de la faire sourire, alors qu’elle l’invite à suite à se laisser porter, dissimulant ses yeux derrière ses mains tout en le guidant jusqu’à ce présent qu’elle tient à lui offrir aujourd’hui. Enonçant un voilà dans la langue de Molière, Zoya laisse le temps à Mickey de découvrir et d’admirer l’œuvre qu’il a devant ses yeux et ce serait mentir si elle ne reconnaissait pas ressentir un peu d’appréhension face à son verdict. Après un moment de silence, elle explicite la symbolique de celui-ci, le message qu’elle souhaite lui donner et qu’elle tient à ce qu’il perçoive à chaque fois que son regard se portera sur le tableau. « C'est adorable Zoya, et vraiment très réussi. » Un soulagement la traverse suite à ses mots, un peu plus encore quand elle a perçoit une certaine sensibilité dans les iris de son petit-ami avant qu’il ne vienne l’enlacer puis l’embrasser « Est-ce qu'il y a une chose que tu ne sais pas faire, au juste ? » Elle laisse échapper un petit rire, touchée par autant de compliments de sa part, haussant simplement les épaules gardant pour une fois une modestie qui n’est pas toujours la sienne. « Tu peux être sûre qu'à la seconde où je rentrerai chez moi, ton œuvre trouvera une place sur mes murs. La meilleure, bien sûr. » « Je suis ravie qu’il te plaise, Mickey ». Il l’exprime à sa façon et avec pudeur, mais elle se rend bien compte qu’il est conquis et c’est tout ce qui l’importe. Leurs regards s’ancrent encore plus intensément et lorsqu’il souffle un « Merci, vraiment. », il n’y a rien que Zoya ne serait pas capable de faire pour lui à cet instant. Elle prend conscience surtout de l’importance qu’il peut avoir désormais dans sa vie mais aussi de ses sentiments qui se bousculent dans son cœur à son encontre et qui la chamboule d’une certaine façon. « Il valait le coup ton détour, t'es entièrement pardonnée de m'avoir fait attendre. » « Me voilà soulagée » d’être pardonnée pour ce détour, même si là encore, elle ne doutait pas que ce serait le cas. « Et c'est peut-être bête, mais t'as redonné un sens à une date qui n'en avait plus vraiment. On peut même dire que c'est la notre, maintenant. » C’est un rapprochement qu’elle n’avait pas fait et qu’il le souligne l’émeut particulièrement. En plus d’être sa date d’anniversaire – et dont il se contrefout, il le dit lui-même – cette date sera aussi la leur, celle de la naissance de leur couple et ce notre qu’il utilise, ne peut que rendre encore plus heureuse une Zoya qui se sent comblée à l’heure actuelle. C’est pour cette raison qu’elle lui saute au cou, entourant sa nuque de ses bras et le serrant fortement contre elle avant de se reculer pour trouver son regard « J’aime qu’elle le soit et je tiens à ce qu’elle le reste longtemps » Sous-entendre par là qu’elle aimerait que dans cinq, dix ou quinze ans, ils prennent le temps de célébrer ce couple qu’ils ont décidé de former ensemble aujourd’hui et qu’ils formeront encore toujours dans le futur. Ses émeraudes se perdent encore dans son regard et c’est un baiser des plus expressifs qu’elle lui offre, un de ceux qui expriment ce qu’elle ne peut formuler encore. Elle a passé une des plus merveilleuses journées à ses côtés et heureuse de l’issue de celle-ci quand ils ont désormais une étiquette apposée sur leur relation, bien qu’ils n’aient pas encore atteint une apothéose que Mickey ne manque pas de réclamer « Tu me dois encore une récompense, je crois. » « Ah oui ? Je ne vois pas de quoi tu parles » fait-t-elle innocemment, portant son index devant ses lèvres comme si elle y réfléchissait sérieusement mais c’est sans compter sur l’impatience de Mickey qui l’oblige à cesser son cinéma qu’ils se volatilisent aussi vite qu’ils sont arrivés dans la galerie pour enfin rejoindre leur dernière destination.
Une dernière destination qui n’est autre que l’Emerald Hotel, dont ils détiennent un précieux sésame avec une suite qui leur est entièrement réservée, qu’ils ont gagné grâce à un coup de chance le soir du bal masqué au casino. Il était temps d’ailleurs qu’ils en jouissent pleinement et peut-être finalement que l’attente en valait la peine tant la fougue qu’il les emporte, ne serait-ce déjà que dans l’ascenseur, annonce une fin de soirée et surtout une nuit des plus incroyable. « J'ai attendu ce moment toute la soirée. » Elle se laisse emporter par sa fougue alors que ses lèvres s’emparent des siennes sans tarder ne se faisant pas prier par cette proximité aussitôt retrouvée alors que l’ascension ne dure qu’une petite minute à peine. La porte de leur suite passée, Mickey ne manque pas de revenir à l’assaut, Zoya souriant contre ses lèvres alors qu’il la plaque contre le mur et lui fait comprendre qu’il la désire plus que jamais. Leurs retrouvailles dans l’intimité ce soir aura une saveur particulière à toutes les précédentes, puisque c’est en tant que petite-amie que Zoya se laissera fondre dans ses bras et son corps tout entier frisonne déjà à cette idée, en plus des caresses qu’il lui offre et qui lui font perdre la raison. Elle laisse déjà exprimer la satisfaction qu’il lui procure alors qu’il commence à la dévêtir et c’est sans compter sur une Zoya tout aussi empressée qu’elle se retourne pour lui faire face lorsqu’il prononce « Tu me rends complètement fou. » « Et moi donc ! ». Elle l’aide à retirer sa veste qui retrouve vite le sol et c’est à l’assaut de sa ceinture qu’elle s’attaque la seconde suivante, lui faisant comprendre qu’il n’y a pas que lui qui brûle intérieurement à l’idée de se retrouver, le couple se dirigeant vers le grand lit qui n’attend plus qu’eux. Dans leur ferveur, ils ne s’autorisent aucun répit, savourant enfin ce qu’ils ont tous deux attendus avec grande impatience toute la journée, leurs mains et leurs lèvres parcourant la peau de l’autre avec gourmandise et ce à plusieurs reprises durant le reste de la nuit. La fatigue n’a eu raison d’eux que très tard dans la nuit et lorsque Zoya sent le sommeil l’emporter, lovée dans ses bras, elle murmure à son attention, ses doigts suivant une ligne invisible sur son torse « Je ne me suis jamais sentie aussi comblée qu’à cet instant. Merci, Mickey ». Et bien sûr que cela ne se résume pas qu’à leurs ébats mais à toute cette journée qu’ils ont passée, à cette redéfinition qui est désormais la leur et à cette importance et à cette place qu’il lui offre dans sa vie. Sur ces derniers mots, ses paupières lourdes se ferment et c’est heureuse donc qu’elle finit par s’endormir à ses côtés.