| #101 blood, tears & gold. |
| | (#)Lun 26 Oct 2015 - 15:49 | |
| Velvet se gara au bas de l’immeuble et prit de longues minutes avant de s’extirper de son véhicule. Elle se demandait bien ce qu’elle fichait là, bon, la raison ne lui était pas complètement inconnue, une maman inquiète que son fils ait enfin trouvé le courage de voler de ses propres ailes. Aussi simple que cela. Elle avait du mal à saisir ce besoin d’avoir accès aux différents aspects de la vie de sa progéniture, sentiment qu’elle avait partagé avec son amie qui lui avait gentiment fait savoir que cela était normal puisqu’elle n’avait pas d’enfants. Elle n’avait trouvé rien à répondre à cela, au fond peut-être était-ce là que résidait tout le cœur du problème. Néanmoins, elle refusait de croire que son raisonnement était totalement erroné, le fils chéri était majeur et vacciné et ce depuis un bon moment, ce qui ne lui évitait pas l’inquiétude exacerbée de sa mère, de toute évidence. Ne fourvoyez pas, rendre service à une amie n’était pas une corvée en soi, mais le garnement dont elle devait s’occuper était une autre paire de manche. Garnement…le mot était tellement inapproprié, après tout il n’avait plus quatorze ans et à en croire les dernières complaintes de sa mère, il était trop rapidement devenu un homme, elle ne parvenait plus reconnaître son bébé, à quoi Velvet s’empêchait de répondre que la vie était ainsi faite, qu’on les élevait mais qu’on ne les gardait pas, écoutant patiemment ses discours, tant que l’on évitait sa vie amoureuse, elle était la plus heureuse.
Elle n’allait décidément pas passer la matinée devant l’immeuble de Zach, plus vite elle saurait s’il est en vie, plus vite elle pourrait retourner son quotidien qui n’incluait pas de résister au fils d’une de ses plus grandes amies. Elle rejoignit rapidement son pallier, et enfonçant la clé qu’on lui avait remise dans la serrure, elle fit son entrée dans un salon désert. Un coup d’œil à sa montre lui fit savoir qu’il était peut-être un peu trop tôt pour qu’il soit debout, ou bien était-il absent. Cette idée de visite impromptue était celle de sa mère afin que Velvet ait des détails à lui fournir sur la manière dont son fils menait sa nouvelle vie d’adulte, émancipé du joug parental.
« Zacharias ? »
Pourvu qu’il soit réveillé, pourvu qu’il soit seul, pourvu que cela soit expéditif. Pourvu que...
« Zacharias ? »
Elle appela beaucoup plus fort cette fois, d'une manière un peu trop autoritaire, peut-être.
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| | | | (#)Lun 26 Oct 2015 - 17:50 | |
| Prendre son envol n’avait rien eu de compliqué pour Zacharias, cette émancipation il l’avait attendu avec impatience. Ce stage à Brisbane s’était imposé comme une réelle opportunité de quitter le cocon familiale où sa mère s’appliquait à le couver alors qu’il était parfaitement en âge de s’assumer seul. Plusieurs fois il avait voulu s’acheter son propre appartement, mais se laissait décourager par le discours rationnel de son père sur l’intérêt de faire des achats qui en vaillent la peine, de ne pas se précipiter dans l’acquisition d’un bien dont il ne ferait pas pleinement usage ou dont il n’était pas sûr d’obtenir un meilleur prix à la revente. Le jeune homme avait, souvent par flemmardise, laissé tomber ses intentions d’achat et continuer à vivre dans la dépendance qu’il habitait juste à côté de la maison familiale. Un compromis qui lui offrait suffisamment d’intimité, mais pas autant qu’il l’aurait souhaité… car bien évidemment il ne ramenait aucune de ses conquêtes dans son logement. Mais au delà de cela le beau brun était lasse de son image de fils à papa, un statut renforcé alors qu’il était toujours sous le joug parental. Ainsi son arrivée à Brisbane avait eu des allures de libération. Un nouveau départ, peut-être un départ tout court finalement. Le vent de la liberté soufflait depuis presque un mois sur l’existence de Zacharias et ce dernier profitait pleinement de son autonomie. Quoi que puisse en penser sa mère, il n’avait aucun problème à vivre sans sa précieuse présence constamment en arrière plan, désormais il était le seul maître à bord. Conscient de ce qu’il était capable de faire ou non, le jeune homme avait rapidement engagé quelqu’un pour cuisiner pour lui. Car s’il y avait bien un domaine dans lequel il trainait de sérieuses lacunes c’était celui-ci. Mais hormis cette obligation de délégué une tâche essentielle à sa survie à une tierce personne, l’enfant chéri s’en sortait à merveille. Sérieux et assidu quant à la raison principale de sa présence ici, c’est à dire son stage dans une puissante et dynamique entreprise, il conciliait tout aussi bien cette vie professionnelle avec son goût pour la fête. Grisé par l’énergie de la ville et les nouvelles rencontres, Zacharias prenait du bon temps et quand une fille partageait ses draps cette fois il pouvait la ramener chez lui.
Les premières lueurs du jour pointent à peine lorsque la jolie blonde qui a partagé sa nuit s’éveille. Elle lui demande dans un murmure si elle peut prendre une douche, le jeune homme acquiesce par un marmonnement alors que Morphée le rappelle déjà à lui. Loin de se préoccuper du temps passé par la jeune femme dans sa salle de bain, ni même de son retour dans sa chambre. Chance pour lui elle semble comprendre qu’il est inutile d’essayer un semblant de conversation. Elle laisse son numéro sur un morceau de papier qu’elle coince sous une des lampes de chevet puis quitte les lieux en toute discrétion. Les heures s’égrainent au rythme de la respiration régulière du bel endormi, toute notion du temps l’a quitté entre son bref réveil et se bruit de porte qui le tire de son sommeil. A-t-il rêver ou quelqu’un semble être entré chez lui ? Ce n’est pourtant pas le jour où son employée vient préparer à manger pour les jours à venir, elle était là la veille… A moins que ce ne soit la blonde qui n’était pas encore partie ? Dans le flou du sommeil, Zacharias n’a pas l’esprit prêt à une quelconque réflexion et préfère en conclure que ce bruit n’était que le fruit de son imagination. Hypothèse infirmée quand une voix féminine prononce son prénom. Ouvrant les yeux ses sourcils se froncent dans une moue perplexe. Quelqu’un est bel et bien entré chez lui, une femme dont il ignore totalement comment elle a eu les clés de son appartement. Cette fois son prénom raisonne bien plus fort dans son logement, au point que surpris Zacharias est pris d’un léger sursaut. Il se redresse et regarde l’heure sur son portable, l’heure est relativement matinale mais pas déraisonnable non plus. Intrigué mais à la limite de la méfiance l’apollon quitte ses draps en tenu d’Adam. Étant donné l’accent autoritaire de ce timbre féminin qui l’a interpellé il abandonne l’idée de s’offrir le temps de prendre une douche. Il enfile un pantalon de survêtement se passe la main sur le visage et poursuit son geste jusqu’à la passer dans ses chevaux. Le beau brun à la démarche assurée mais la mine de quelqu’un que l’on vient d’extirper des bras de Morphée et ce avant que le timing fut propice. Zacharias déambule dans son couloir et rejoint le salon où il se stoppe net en découvrant l’identité de sa visite mystère. « V… Velvet ? » ses yeux s’écarquillent, il regrette presque d’être pieds nus, vêtu seulement d’un pantalon de survêtement et les cheveux en vrac pour se présenter devant elle. « Qu’est-ce que tu fais là ? » mais si le pourquoi est une bonne question, le comment en est une bien plus intéressante encore « Et t’as un double des clés ? » son visage se durci, de l’incompréhension il passe à un sentiment tout à fait différent, il se sent épier, presque trahi. Le beau brun lâche un soupir et s’avance vers le coin cuisine pour mettre en marche sa machine a expresso, ça il maîtrise. « Je t’offre un café pendant que tu m’expliques un peu toute cette histoire ? ». Son regard se pose sur elle de manière un peu plus franche, il parcoure sa silhouette avant que ses prunelles azurs ne s’ancrent dans celles de sa vis à vis « Cela dit j’ai vu pire comme réveil. » un léger sourire étire ses lèvres puis il se retourne pour sortir deux tasses d’un placard. |
| | | | (#)Mar 27 Oct 2015 - 4:46 | |
| Elle prit possession des lieux, son regard hagard balayant pensivement la pièce. Elle progressait lentement, revêtant sa tenue d’inspectrice forcée en portant son attention sur différent détail et elle devait reconnaître qu’il était beaucoup mieux rangé qu’elle ne l’aurait pensé, vous savez ce qu’on dit sur les jeunes hommes célibataires. Preuve était que Zacharias pouvait clairement se débrouiller par lui-même et que l’inquiétude maternelle était surfaite. D’ailleurs, avec une mère comme la sienne, Velvet se serait sûrement allée dans un autre pays, de préférence situé de l’autre côté du globe, à bien y réfléchir, elle l’avait fait, mettant à sa carrière de surfeuse, elle avait pris un billet aller pour l’Europe et n’était rentrée qu’une fois certaine du chemin à parcourir et de la manière elle comptait procéder pour se hisser au sommet. Un bruit lui parvint, signe que Zacharias s’était enfin décidé à se lever, il était temps. Velvet n’aimait pas attendre, plus encore lorsqu’elle n’avait rien à faire, elle avait parcouru ses mails mais aucune nouvelle de cette cliente qui devait la contacter depuis une semaine, pensait-elle réellement l’associée à son entière disposition ? Elle venait au cabinet clamer que c’était à la française de s’occuper personnellement de son cas, service difficile de refuser au vu de l’argent que papa mettait dans le cabinet chaque mois et elle avait le cran de la faire attendre. Etait-elle vraiment agacée par la jeune fille ou bien par sa venue dans cet appartement ? Après réflexion, l’était-elle réellement, agacée ?
« Bonjour à toi aussi » Elle afficha un sourire amusé par son expression faciale. Ses prunelles cherchèrent à capter plus intéressant que son corps à contempler, mais cet effort fut vain. Elle devait bien reconnaître que son amie avait raison, il était devenu un homme, elle essayait de superposer son souvenir de leur première rencontre, ce gamin de quatorze ans qu’elle trouvait mignon comme l’on peut complimenter un chaton ou un chiot, sans grand succès. « Je sais que tu peux devenir sans grand mal qui m’envoie prendre de tes nouvelles » Elle haussa les épaules en signe de résignation, il devait savoir mieux que quiconque qu’il était ardu de refuser quoique ce soit à sa mère lorsqu’elle mettait du cœur à l’ouvrage, dans le cas de Velvet cela lui évitait des questions sur la manière dont le divorce se réglait entre Jeremy et elle. Néanmoins, une question plus importante subsistait, était-ce réfléchi qu’il vînt l’accueillir dans cette tenue ? Non pas qu’elle s’en plaignait, la vue était loin d’être désagréable et était sûrement la promesse d’une journée agréable mais le propriétaire en faisait un cadeau empoisonné, à son plus grand dam. La chance n’était visiblement pas de son côté.
« Je m’en doute, il parait que j’excelle dans cet art » Et voilà qu’elle entrait dans son jeu, pour sa défense, il fallait reconnaitre que c’était plutôt divertissant. Elle s’installa confortablement, gardant cependant son manteau, elle ne devait pas trop s’attarder aux dernières nouvelles, le travail n’attendrait pas trop longtemps. « Sans sucre le café pour ma part, merci » fit-elle savoir quand il eut terminé la préparation avant d’ajouter d’un ton amusé « finalement, il y a au moins une chose que tu sais faire à la cuisine » Elle n’avait pas encore goûté la dite boisson mais il n’y avait eu aucun accident, c’était déjà un bon point à en croire les commentaires de la mère du jeune homme sur ses compétences. « D’ailleurs, ton installation se déroule bien ? » Tasse en mains, il était l’heure d’attaquer la discussion pour laquelle elle avait fait le déplacement. « Si tu as besoin de quoique ce soit, n’hésites pas »
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| | | | (#)Mar 27 Oct 2015 - 12:41 | |
| Zacharias remarque immédiatement que son invitée imprévue n’a pas la meilleure mine qui soit. Cela ne lui retire rien de sa beauté naturelle, elle semble juste plus fatiguée qu’il n’a eu l’occasion de la voir auparavant. Il se délecte de la vue sur ses lippes étirées en un rictus qui trahi son amusement quant à l’air étonné qu’il affiche. Bien sûr il la questionne sur sa présence mais aussitôt lui répond-elle que tout devient claire comme de l’eau de roche. Sa mère est derrière cette visite. Qui d’autre ? Ses difficultés à le voir quitter le nid n’avaient donc pas comme limite la distance entre Brisbane et Sydney. « J’aurais du m’en douter tout de suite. » mais pour sa défense il n’a quitté son lit que depuis quelques minutes et son esprit n’est pas encore aussi vif qu’à l’accoutumé. Sur l’instant il en veut un peu à sa mère d’agir comme s’il était encore un enfant, mais peut-il vraiment la blâmer de s’inquiéter pour lui ? Elle tient à sa progéniture, l’a toujours choyé et qu’il prenne son envol représente une source de stress pour elle. Si elle s’en tenait à envoyer Velvet prendre de ses nouvelles, il n’aurait aucun mal à supporter d’être encore un peu materné. Bien au contraire. Le jeune homme met en avant le caractère agréable d’un réveil comme celui-ci. Pas de son ton autoritaire, quoi que cela pouvait être excitant, mais surtout de la simple présence de cette femme dans son appartement. Sortir d’entre les songes et être surpris par la vision enchanteresse de son fantasme d’adolescent, on avait fait pire. Velvet ne manque pas de répartie et elle ne se prive pas de tirer profit de la remarque faite par Zacharias. Pourquoi lui tend elle un telle perche ? Il se fout de la raison mais saisi l’opportunité de poursuivre sur ce terrain sans gêne aucune « Je pourrais bien y prendre goût. » dit-il en posant une des deux tasses de café devant la jolie brune « Quelques croissants la prochaine fois et ça sera parfait. Il y a justement une boulangerie française au coin de la rue. Tu dois déjà le savoir. » parce qu’elle vit ici depuis plus longtemps que lui et que la France fait partie de son histoire. Elle ironise sur ses piètres talents de cuisinier en soulignant que qu’il sait au moins faire du café « Je crois qu’appuyer sur deux boutons et glisser une capsule dans la machine est à la portée du premier crétin venu. » il lui sourit avant de boire une gorgée de sa boisson matinale.
Bien dans son rôle Velvet s’enquiert de son installation et lui signale qu’au cas où il aurai besoin de quelque chose il pouvait solliciter son aide « Tout se passe très bien. Comme tu peux le voir je suis plutôt bien installé. » il sort un pot de confiture de son frigo et des biscottes pour s’offrir un petit déjeuner, la faim lui tiraille l’estomac. « Mais je prends note de ton offre. » son regard s’est fixé dans les iris hypnotiques de son interlocutrice « J’imagine que tu connais parfaitement la ville. Et je ne pourrais rêver meilleure guide. » affirme-t-il tout en se préparant une tartine sans avoir lâché la brune du regard. Il se met un peu de confiture sur les doigts par manque de précision de ses gestes, incident qui n’aurai pas eu lieu s’il avait regardé ce qu’il fait… Le beau brun porte les doigts à sa bouche et récupère la confiture qui s’y est malencontreusement déposée « Sers toi je t’en prie. » indique-t-il avec courtoisie. C’est plus fort que lui mais la seule présence de Velvet suffit à éveiller son instinct de séducteur, son attitude est chargée de séduction mais cela tout naturellement sans même qu’il n’est besoin de calculer quoi que ce soit. Il suffit que son regard se pose sur elle pour le faire devenir un prédateur. « Maintenant que tu sais que je m’en sors bien parlons de toi. Comment vas-tu ? » à nouveau ses lèvres se plongent dans la caféine puis il croque dans une biscotte. |
| | | | (#)Mar 27 Oct 2015 - 19:29 | |
| Mentionnant les croissants, Zacharias lui rappela bien malgré lui les réveils au sein de la demeure parentale. Madame Grey mettait un point d’honneur à ce que le petit-déjeuner soit le plus français possible, comme pour revendiquer son appartenance à la France, d’ailleurs une preuve parfaite était cet accent qu’elle n’avait pas perdu et ce besoin qu’elle avait de s’adresser à sa fille uniquement dans sa langue maternelle ; il était hors de question qu’elle oublie ses origines, comprenez-vous. Je suis et resterai française se plaisait-elle à déclarer à qui voulait bien l’entendre, pour autant ses efforts pour faciliter son immersion dans la culture australienne étaient nombreux, mais force était de constater que son cœur appartiendrait avant tout à l’hexagone. « A peine libéré du joug parental, et tu recherches déjà une présence maternelle de substitution ? » Son regard pétillait de malice et son sourire était la parfaite représentation de son amusement. Elle n’ignorait rien des intentions du jeune homme la concernant, il n’avait jamais fait dans la discrétion et la subtilité, ce qui n’était pas déplaisant devait-elle reconnaître. Velvet appréciait les personnes directes et par-dessus tout conscientes de ce qu’elles désiraient et mettant tout en œuvre pour arriver au bout de ses entreprises. Même si elle était en l’occurrence, l’objet de convoitise de quoi nourrir son égo, pour sa défense, Zacharias était tout à fait à son goût, à qui ne plairait-il pas ? Aussi était-ce flatteur qu’il pût s’intéresser à elle en retour, dommage qu’elle eût les pieds et mains liés.
Oui, quel dommage se dit-elle lorsque ses prunelles s’accrochèrent aux siennes, la sensation était grisante et elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Elle avait la sensation d’être suspendue sur un fil, le moindre mouvement de travers la précipiterait dans le vide ou plutôt dans ces flammes rendues ardentes par la dangereuse proximité de leurs corps. Cela la ramenait trois années plus tôt où elle s’était laissée tenter par le fruit défendu à la manière d’Eve et s’était condamnée à en vouloir plus. « Guide touristique n’est pas vraiment dans mes capacités, mais j’espère pouvoir me rendre utile autrement » Elle se lançait dans un jeu bien audacieux, pourquoi avait-il fallu qu’elle soit si téméraire ? Pourquoi avait-il fallu qu’il lance les festivités aussi ouvertement ? Alors que la femme bafouée qu’elle était pansait les blessures de son orgueil aux regards que ses admirateurs lui offraient. Et surtout…surtout…pourquoi avait-il du mal à se comporter aussi bien à table comme sa mère lui avait enseigné ? Elle doutait que cela fût innocent, plus encore cette invitation à se servir, était-il question de la nourriture ou bien de sa personne ? Elle devait avouer qu’il était plus appétissant que cette confiture, beaucoup plus appétissant. Son self-control se faisait la belle, elle devait se ressaisir avant de commettre l’irréparable. Elle prit une gorgée de sa boisson, de quoi lui permettre de s’assener une belle gifle mentale. « Le café suffira, je te remercie » Un sourire fit office de façade et la tasse de bouclier, bien maigre certes. « Dans l’ensemble tout va bien, le travail ne me laisse aucun répit, mis à part ça, ça va » Elle avait vite fait de se réfugier dans ses dossiers, comme elle le faisait à chaque fois qu’elle perdait le contrôle sur une partie de sa vie, sa vie sentimentale présentement. Elle refusait de se laisser aller au désespoir, sa fierté était trop grande pour qu’elle se l’autorise alors elle se rendait utile auprès de clients en détresse. « Et au vu des dossiers sensibles en ma possession, je ne suis pas prête d’avoir une pause » ajoute-t-elle sur un rire bref. Quelque part, elle en était ravie. Son travail lui procurait le cocon dont elle avait besoin, elle s’en sortirait, comme à chaque fois. « En parlant de travail, comment se déroule ton stage ? »
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| | | | (#)Mer 28 Oct 2015 - 10:18 | |
| Un présence maternelle de substitution ? Le jeune homme a un mouvement de sourcil qui accompagne une œillade étonnée. Ce sourire, cette manière de s’adresser à lui, elle le provoque et joue à ce jeu qu’il ne peut s’empêcher de mettre en place en sa présence. Il se garde de faire un commentaire, il sait que Velvet est au fait de ce qu’elle suscite chez lui et que cela est bien loin du rôle maternel. Son seul regard est sans doute une réponse suffisante à sa petite plaisanterie. Et comme elle lui propose son aide en cas de besoin il ne manque pas de trouver une tache utile à évoquer. Mais la jolie brune décline l’offre, prétexte ne pas être capable de jouer les guides touristiques. Bien qu’il ai des doutes sur la véracité de son propos, Zacharias se satisfait qu’une nouvelle fois sa réponse soit empreinte de sous-entendus. Leur échange suit un rythme atypique teinté de séduction bien qu’une certaine retenue soit de mise, l’effet direct de cette attirance magnétique que le jeune homme éprouve pour cette femme de quatorze ans son aîné mélangé au respect qu’il nourrit à son égard de part son éducation. Il agit en toute spontanéité, ne se préoccupe pas de la connotation de ses gestes ni de ses mots. Son être entier est dévoué à un seul but sans même qu’il n’ai à réfléchir. Le beau brun offre à son invitée la possibilité de se servir et manger sans gêne. Une nouvelle fois elle décline l’offre. Symbole de sa résistance ? D’une volonté de ne pas totalement entrer dans son jeu dangereux ? Peut-être. C’est tout à fait le genre de chose dont il la sait capable, et cela rend le challenge de plus en plus intéressant à ses yeux. Cependant il a bien remarqué la manière dont elle le regarde, elle aussi revêt des allures de prédatrice et il ne connaît rien de plus excitant. Zacharias s’enquiert alors de l’état de son interlocutrice avec un intérêt non feint. Au delà du fantasme qu’elle représente à ses yeux, elle n’en est pas moins une personne qu’il estime et apprécie. Il l’a toujours su travailleuse, le genre de femme ambitieuse qui ne se satisfait pas vraiment de ce qu’elle a et chercher toujours à obtenir d’avantage. En terme de reconnaissance, de compétences, d’expériences… un être qui se nourrit du chemin parcouru et se plonge corps et âme dans sa quête. C’est une femme forte, de pouvoir même et cela contribue à la rendre que plus attirante. Le jeune homme prend son aveu comme l’explication à ses traits tirés par la fatigue. Velvet travaille sans répit sur des dossiers compliqués au détriment de moment qu’elle pourrai prendre pour elle, afin de se détendre et se reposer. Zacharias ne peut s’empêcher de se demander ce qu’elle peut bien fuir en se comportant ainsi.
« Je suis chanceux que tu ai pris sur ton précieux temps pour me rendre visite. » déclare-t-il une fois sa biscotte terminée « Bien que je sache pertinemment combien ma mère sait être persuasive, tu aurais pu feindre une visite et dire que tout roulait sans même t’être déplacée. » un sourire malicieux se dessinait sur son visage « Je m’autorise la conclusion que cette visite ne t’est pas désagréable. ». Bien entendu, enquêtrice improvisée oblige Velvet le questionne sur le bon déroulement de son stage ce qui provoque un léger rire au jeune homme « A merveille. Je suis comme un poisson dans l’eau. » et il ne ment pas en disant cela, depuis son arrivée tout se passait pour le mieux et ses activités de stagiaire étaient très enrichissantes et instructives. « Et puis Brisbane est une ville agréable. » ce qui ne gâchait rien. Evidemment Zacharias n’avait pas ce stage là plutôt qu’un autre tout à fait par hasard… et la présence de Velvet dans le coin n’était en rien une coïncidence. D’un geste de la tête il désigne le manteau qu’elle n’a pas retiré « Tu comptes repartir dans la minute où tu auras fini ce café ? » il arque un sourcil, lui adresse un regard appuyé visant à la faire changer d’avis quant à la brièveté de sa visite. « Comment est-il d’ailleurs ? » demande-t-il avec malice la défiant de lui dire que c’est un véritable poison et que sa réputation le dépasse dès lors qu’il se trouve contraint d’utiliser un appareil se trouvant dans une cuisine. « Tu en prendras bien un deuxième ? » questionne Zacharias en s’approchant. Il pose une main sur l’épaule de Velvet et glisse ses doigts sur le bord du col de son manteau « Je te débarrasse ? » sa voix est plus suave. |
| | | | (#)Mer 28 Oct 2015 - 13:02 | |
| Sa tendance à jouer aurait sa peau. Elle aimait les sensations grisantes et elle était forcée d’admettre que Zacharias était un partenaire plein de surprises qui la délivrait de l’ennui de son quotidien. L’excitation qui venait titiller son myocarde à chaque appréhension, la rendait affamée. Elle avait faim de plus, elle voulait savoir où tout ceci les mènerait et quelles autres cartes le brun avait encore à sa possession. Elle peinait à prévoir ses actions et aussi inquiétant que ça l’était pour une personne qui tenait à avoir le contrôle, cela était également divertissant. La curiosité aux creux des reins, elle n’avait su résister à la tentation de sortir les répliques qui lui incombaient, juste pour voir jusqu’où il serait prêt à aller, et aussi parce qu’il avait ce quelque-chose qui le rendait irrésistible. De toute évidence, elle le prenait beaucoup plus au sérieux qu’elle ne l’avait fait auparavant et c’était sûrement l’aspect le plus risqué de leur relation. Résister ne serait pas aussi aisé que dans le temps, d’autant plus qu’elle n’avait plus Jeremy comme pression morale pour se garder de céder. Elle sentait sa résolution se heurter aux arguments convaincants de sa libido en effervescence.
« Disons qu’une promesse faite ne peut être défaite » se décida-t-elle finalement à répondre. Il y avait certes le serment de venir constater de ses propres yeux où en était le dernier né Norton-Archer, mais à cela s’ajoutait également un désir de voir les changements que le temps avait opéré sur cet être qui était parvenu à la faire flancher dans le passé. Elle savait son entreprise osée et c’était d’ailleurs sa motivation première. Cette adrénaline puissante qui embrasait son sang alors qu’elle était sur le point de faire quelque chose de répréhensible, en somme, elle n’était pas contre se mettre en danger si elle pouvait se sentir de vivante de nouveau. Parait-il qu’au bord d’un précipice la soif de vie est plus ardente que jamais, ou un fait semblable. En somme, cette visite était tout sauf pénible, loin de là… « Je suis ravie d’entendre ça » Elle était sincère sur ce point, outre cette attirance magnétique, son attachement était bien réel, tout comme ses inquiétudes. « C’est vrai que Brisbane est une ville que l’on quitte difficilement, à défaut d’y parvenir, on finit par y revenir » Une question silencieuse fit chemin dans son esprit, combien de temps en avait-il ? Elle se promettait de la poser à son amie, plutôt qu’à lui pour une étrange raison. Ou peut-être pas. « Plutôt pas mal… » Elle sentit l’air se charger en électricité, signe que Zacharias était en train de passer à l’action, et cette fois elle était fort décidée à ne pas un simple pantin aveuglé par tout ce que le jeune homme dégageait, elle s’arma de ce sourire si particulier qu’elle servait à ses prises. Velvet refusait d’être la proie, son contrôle en tout temps exigeait qu’elle soit le chasseur. « En effet…après tout ma mission est accomplie » dit-elle d’une voix savoureuse sans que son regard ne lâche jamais le jeune stagiaire. « A moins bien sûr quelque chose nécessite ma présence » Pluie de sous-entendus, qu’avait-elle à perdre à jouer un peu ? Oui, juste un peu. Juste pour voir. Juste pour voir ce qu’il trouverait. Juste pour voir où cela les mènerait. Juste un peu, se promit-elle. Elle déposa la tasse entre eux d’un geste lent et contrôlé, yeux dans les yeux, sa main vint déloger la sienne, doucement, faisant ainsi perdurer le contact plus que de raison. « Je prendrai ce deuxième café avec plaisir » lui fit-elle savoir au bout d’un moment, son regard toujours dans le sien. Prenait-elle un peu trop plaisir dans cette joute silencieuse ? Sûrement, mais quel être normalement constitué n’en ferait pas de même ? Elle n’était pas femme à fuir devant l’adversité et acceptant le défi que Zacharias représentait, il lui était proscrit de se faire avoir. « Et après réflexion, je mangerai bien quelque chose, aurais-tu des fruits en réserve ? » Elle n’était pas contre le fait de s’attarder encore un peu. Juste un peu, oui. La montre ornant son poignet lui fit savoir qu’elle disposait encore de quelques minutes. « D’ailleurs, j’attends encore que tu me fasses faire le tour du propriétaire » Juste un peu.
- Il était une fois un champs de coquelicots:
ca sent l'inachevé, la fin bâclée mais je devais rapidement aller bosser, c'etait soit je publiais, soit je perdais le texte je ferai mieux, encore désolée
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| | | | (#)Mer 28 Oct 2015 - 19:08 | |
| Une promesse faite ne peux être défaite. Zacharias reconnaît dans ces mots toute la loyauté de Velvet à l’égard de sa famille. Elle a toujours été considéré comme une vraie amie par ses parents, à ce titre elle a participé à diverses fêtes et rassemblements organisés par les Norton-Acher. Un court instant il songe que cela peut jouer en sa défaveur, que sa place du cadet lui colle à la peau dès lors qu’est mis en avant le lien qui unit la française à sa famille. Idée qu’il chasse rapidement de son esprit en reprenant en considération qu’elle n’est pas en reste de propos à double tranchant et que ce regard posé sur lui n’est pas neutre bien au contraire, après tout il n’est plus un gamin mais un homme. Afin de remplir parfaitement son rôle elle le questionne sur le bon déroulement de ce qui l’a amené ici à Brisbane et le jeune homme s’empresse de la rassurer sur ce point, elle pourra transmettre le message à sa mère. Affaire classée. Cependant quitte à ce que Velvet soit là autant profiter d’avantage de sa présence… il l’interroge sur la qualité du café qu’il a préparé, il n’y est pas pour grand chose la machine fait tout le boulot et c’est bien là l’avantage indéniable de cet appareil. En réalité il se fout pas mal de comment elle trouve la boisson caféiné, tout ce qui lui importe est de l’inciter à prolonger le temps de sa visite. Son regard est l’une de ses armes favorites car potentiellement la plus efficace. Elle a conscience de son manège, il le sent à ce sourire qu’elle lui offre et cette réplique servit avec subtilité. Son rictus suscite en lui une vague de chaleur et il hausse les épaules « Le plaisir de ta compagnie. ». Velvet n’est pas dupe, elle n’est pas née de la dernière pluie et ça Zacharias s’efforce de toujours l’avoir en tête. Car si sa technique de séduction est bien rodée et fonctionne à merveille sur les jeune femmes de son âge, le beau brun sait qu’il ne devra pas s’en contenter s’il veut parvenir à ses fins avec la charismatique avocate. Ce manteau est le symbole de sa volonté à ne pas de s’attarder mais il escompte bien de pouvoir lui faire changer d’avis. L’atmosphère se charge petit à petit d’une tension de palpable à mesure que se distille regards, attitudes et sous-entendus qui les engagent d’avantage sur ce terrain dangereux tant convoité par le jeune homme. Finalement il joue la carte de la simplicité et propose une seconde tasse de café, joignant à cette proposition un geste l’encourageant à quitter son manteau. Le temps se suspend, Velvet agit avec une certaine lenteur lorsqu’elle pose sa tasse avant que sa main ne saisisse celle de Zacharias pour la faire quitter son col. Le contact de sa peau l’électrise immédiatement, le geste est anodin en apparence mais il y lit comme un défi qu’elle lui lance. Il sent l’envie lui saisir les entrailles alors que ses magnifiques yeux ne décrochent pas des siens. La belle brune tend à inverser la tendance, elle l’a laissé jouer mais reprend les devants, l’avantage. Le teste-t-elle ? Essaye-t-elle de le désarçonner ? Le jeune homme hoche la tête lorsque finalement Velvet accepte de manger quelque chose et lui réclame des fruits. Il s’éloigne et part en quête des fruits que justement son employée lui a ramener la veille. Il s’apprête à lui demander ce qu’elle souhaite quand elle évoque la visite de son appartement. Instantanément il lui sourit en glissant un regard en coin « Suffisait de demander. ». Néanmoins il rapproche d’elle les fruits dont il dispose « Pomme, banane, raisin et il y a des rondelles d’ananas au frigo. Fais toi plaisir. » l’informe-t-il presque avec désinvolture avant de passer à côté d’elle pour se diriger vers son salon « Pour la cuisine et le salon je crois que tu as deviné. » La pièce d’un seul tenant lui offre un beau volume et les larges fenêtres laissent généreusement entrer la lumière. « Je ne manque pas de place, je peux inviter des amis sans être à l’étroit. » déclare-t-il en désignant d’un geste de la main l’ensemble de la pièce. Il recule ensuite vers le couloir dans lequel il s’engage. Après quelques mètre il fait coulisser une porte qui laisse apparaître un dressing « Très pratique. ». Zacharias s’arrête ensuite à hauteur de la salle de bain laquelle est d’une bonne taille, moderne et bien agencée comme le reste de l’appartement. D’un geste il invite Velvet à entrer dans la pièce si elle souhaite observer les lieux plus en détails. Un air malicieux s’invite sur le visage du jeune homme « Elle est beaucoup plus intéressante lorsqu’elle est en cours d’utilisation… on apprécie d’avantage la beauté du design moderne. » la remarque est dite sur le ton de la plaisanterie, qui sait si cela lui donnait envie d’une démonstration. Il se détourne ensuite pour terminer sa visite par la dernière pièce de son appartement, à savoir sa chambre juste de l’autre côté du couloir. C’est sans doute l’endroit le moins bien rangé, s’il l’ont considère qu’un lit non fait et des vêtements posés sur un fauteuil puisse être du désordre. « Une belle pièce, grande, lumineuse. » poursuit Zacharias sur son improvisation en tant qu’agent immobilier. Il observe Velvet du coin de l’œil et ajoute « J’y passe des nuits très agréables… » seul ou accompagné mais c’est un complément d’information qu’il ne donne pas. Bien sûr la pièce ne fait qu’accroître la fertilité de son esprit en matière de fantasme, et il sent rapidement la morsure du désir dans son bas ventre. Il pose sur Velvet un regard brûlant sans en avoir totalement conscience « L’immobilier n’est pas tellement mon domaine… mais j’imagine que je pourrais trouver de quoi étoffer cette visite. » la remarque se veut faite sur le ton de l’humour, mais l’envie se dissimule clairement derrière son propos. Elle joue avec lui, il le sait mais sa seule envie à cet instant est de profiter d’avoir un matelas à proximité… |
| | | | (#)Ven 30 Oct 2015 - 0:25 | |
| Velvet n’était que sourires, séducteurs parfois mais amusés le plus souvent. Force était de constater la ténacité du jeune homme. Elle avait pensé que ce désir de la posséder se serait évanoui avec le temps, à bien y réfléchir, elle ignorait d’où cela pouvait bien lui venir. Il était certain que ses instincts de chasseur se mettaient immédiatement en place lorsqu’elle entrait en contact avec une créature physiquement à son goût, mais aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle ne voyait pas à quel moment ses actions auraient pu induire le jeune homme en erreur, en outre, il ne fallait pas oublier son âge à l’époque et elle avait beau les aimer jeunes, elle n’allait cependant pas les chercher au berceau, un fruit était plus délicieux une fois mûre après tout. Mentionnant d’ailleurs les fruits, Zacharias lui en proposa un panel dans lequel piocher selon son envie et elle opta pour quelques raisins qu’elle prit dans sa main. « Je te remercie » Finalement, répondant à sa demande d’une visite des lieux, elle se mit debout et ses talons viennent claquer contre le sol derrière le jeune stagiaire. Elle l’écoutait religieusement, son regard épousant la pièce avec curiosité, l’enquête se devait d’être rondement menée ! Bon, à cela devait sans doute se heurter un peu de curiosité, aussi vilain défaut fût-il, elle voulait en savoir plus sur les goûts de son propriétaire et elle était de ceux à croire qu’un appartement en disait long sur le personnage. « En effet » fit-elle en commentaire à ses explications. On eût dit un agent immobilier qui tentait de la persuader que ce logement était fait pour elle, agent immobilier dont les mots commençaient à se heurter à l’intérêt que le dos de Zacharias représentait pour ses yeux, de même que pour ses mains sur lesquelles elle avait oublié de s’attarder. Ce n’était véritablement plus un gamin. Et le regard qu’elle posait désormais sur lui n’était plus celui d’un adulte couvant un enfant, mais bien celui d’une femme en appétit. La question se fit furtive et entêtante, quelle sensation auraient ces dites mains en contact avec sa peau ? Et ses doigts à elle, ne demandaient qu’à s’aventurer sur ses omoplates, s’y attarder avant de se laisser glisser vers le bas. Plus bas, toujours plus bas. Et ce fut sur ces douces pensées qu’elle fit son entrée dans la salle de bain. Et merde, son imagination, perfide, s’amusait visiblement des barrières établies. « Je n’en doute pas » Jouant avec un grain de raisin, elle le mit finalement en bouche, sentant les prunelles insistantes du jeune Norton-Archer sur elle, tandis que la sienne d’attention détaillait la pièce et remarqua qu’elle avait été utilisée un peu plus tôt. Or, vu l’état de Zacharias, elle doutait qu’il en fut responsable. Sourire mutin pendu aux lèvres, elle se tourna finalement vers lui « Tu aurais dû exiger une douche à l’italienne, j’en ai une et…c’est très pratique au niveau de l’espace notamment » Elle l’avait dit comme un conseil bienveillant, mais elle savait que cela ferait bientôt chemin dans la tête du jeune homme. Ils partirent pour ce qu’elle devinait comme la dernière pièce et à coup sûr la plus importante. C’était que le jeu pouvait prendre une tournure plus…pimentée et les promesses soufflées à demi-mots devenir réalité. Au vu de tout ce qu’elle pouvait capter venant du propriétaire des lieux, elle sentait que la balle était dans son camp et qu’à simple geste de sa part, elle raterait son prochain rendez-vous. La tentation était grande, elle n’était pas certaine de prendre un risque dont l’issue lui paraissait aussi flou, aussi excitant cela fût-il. « C’est mieux rangé que je ne l’aurais cru » Sans réellement s’en rendre compte, elle avait fait son entrée, merveilleux. Son ton était amusé, pourtant sa volonté se retrouvait confronter à un précipice dont elle avait du mal à percevoir la profondeur, un défi silencieux auquel il lui était difficile de résister. Engloutissant son dernier raisin, elle alla se positionner face à la fenêtre « en tout cas la vue est belle » Elle décidait qu’il était temps de conclure cette visite, le lit à sa droite paraissait lui murmure ô combien il était confortable et puisque Velvet ne se fiait que rarement aux avis sans fondements, elle était charmée à l’idée de vérifier ces faits. « Je te remercie pour cette visite, ta mère sera contente de te savoir bien installé » Mentionner son amie pour essayer de rétablir un peu de distance entre eux et museler cette voix qui la sommait d’en faire son encas, il était tout aussi intéressé par ce dénouement qu’elle, alors quoi se réprimer. Elle commença à s’énumérer les raisons pour lesquelles elle ne pouvait agir d’une manière aussi… primaire et perdue dans ses réflexions, elle ne fit pas attention à où elle mettait les pieds, de fait au tapis qui trainassait par là et manquant de s’étaler, elle se rattrapa contre Zacharias, ou était-ce l’inverse. C’était d’un cliché, tout comme ce moment où le temps semblait s’arrêter pour leur permettre ce fruit défendu qu’ils contemplent depuis trop d’années. Vous savez un de ces moments clichés où yeux dans les yeux, les deux protagonistes approuvent les propos d’Oscar Wilde, à savoir que la meilleure façon de résister à la tentation est d’y céder. Aussi simplement que ça. Velvet sentait ses barrières s’écrouler les unes après les autres. Elle avait en envie, lui aussi, elle était majeure, lui aussi.
- Graou ou ou. :
j'ai pas vraiment fait avancé l'histoire, si tu as du mal à rebondir, dis-moi je modifierai !
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| | | | (#)Sam 31 Oct 2015 - 8:39 | |
| C’est comme si chaque geste de Velvet est fait pour le pousser à la désirer. Ses talons claquent sur le sol de son appartement au rythme de sa démarche naturellement autoritaire, Zacharias la sent à sa suite, attentive à ses mots mais surtout en pleine observation de ce qui est son lieu de vie. Que cherche-t-elle ? Des indices qui lui permettraient de faire un compte rendu précis à sa mère de ce que son cher fils fait chez lui ? Possible. Mais plus encore que sa démarche, sa façon de déguster la grappe de raisin qu’elle a choisi est chargé de séduction. Le jeune homme observe ses lèvres, leur façon de faire disparaître chaque grain que leur offre les doigts fins de la brune. Elle observe les lieux puis sourit en reportant son attention sur le beau brun qui sent son corps se tendre au simple effet de son regard. Sa remarque l’amuse, il y décrypte un sous-entendus subtilement amené « J’aurais préféré. Mais une cabine avec des jets de thalasso ce n’est pas si mal. » en tout cas il savait apprécier ce gadget, ça compensait l’espace plus exigüe que celui d’une douche à l’italienne. Le manque de place induisait des rapprochements et le confinement pouvait avoir un petit quelque chose d’excitant. La visite est rapide et pour cause si la surface de l’appartement est relativement grande, Zacharias ne dispose que de trois pièces, ce qui lui suffit amplement. Faire découvrir sa chambre à Velvet n’a rien d’innocent, il l’invite dans son intimité, lui laisse l’opportunité d’en apprendre encore d’avantage mais surtout de laisser son imagination travailler. L’atmosphère est chargée d’électricité, la tension entre eux est palpable. Ils marchent sur un fil et l’un comme l’autre peut basculer à tout moment… Bien sûr l’étudiant espère que c’est la jolie brune qui flanchera d’abord, pour lui offrir sa première victoire. Elle avoue sa surprise quant à l’absence de réel désordre dans la pièce, Zacharias sourit en songeant qu’il pourrai bien la surprendre d’avantage. Restant en retrait il la laisse observer et en profite pour contempler ses courbes, du moins ce qu’il lui est permis de voir ou plutôt de deviner sous sa tenue. Elle n’a pas quitté son manteau, c’est peut-être mieux, ainsi il a tout le loisir de s’imaginer le lui retirer, la découvrir avec lenteur et s’enivrer méticuleusement de son corps. Il la détaille du regard, profitant qu’elle soit dos à lui, face à la fenêtre elle affirme que la vue est belle « Oui très. » répond-il aussitôt en ne faisant pas tout à fait référence à celle qui s’offre à la vue de Velvet mais plutôt à la sienne. Son corps l’appelle, l’incite à s’approcher et Zacharias cède à cette envie. C’est le moment que choisi l’avocate pour évoquer à nouveau la raison de sa présence ici, qui l’envoie… Le jeune homme soupire « Oui elle sera rassurée. » il veut éloigner le sujet, sa mère n’a plus rien à faire là, il est un homme indépendant désormais et le seul objet de son attention à cet instant c’est Velvet. Il s’apprête à faire un pas de plus quand la splendide brune se retourne, elle fait un pas et bute dans le tapis ce qui lui fait perdre l’équilibre. Instinctivement Zacharias s’avance pour la rattraper, elle s’accroche à lui, il sent ses mains venir agripper solidement ses épaules au moment même où son bras s’enroule autour de ses hanches.
Le temps se suspend à la tension qui vient de monter d’un cran. Leur soudaine proximité amplifie la sensation électrique que le jeune homme percevait depuis que son regard s’était posé sur l’avocate. Elle est plus proche de lui qu’elle ne l’a jamais été, pas même lors de ce baiser échangé trois ans auparavant. Zacharias a presque envie de sourire devant le cliché de la scène, elle trébuche, il la rattrape, leurs regards s’accrochent l’un à l’autre et l’envie devient presque impossible à combattre. Happé par l’intensité des iris azurées de Velvet le beau brun se perd dans cet océan de tentation. « Fais attention où tu mets les pieds… » lâche-t-il dans un souffle, c’est le seul pont qu’il reste avec la réalité car son esprit et sa volonté sont déjà ailleurs. Raffermissant progressivement sa prise autour de sa taille, le jeune homme rapproche l’avocate de lui, plaquant son corps encore un peu plus contre le sien. Le désir l’assaille au point que son souffle se fait plus lent, comme si l’air peinait à entrer dans ses poumons. Sa main libre vient se poser sur le cou de l’objet de ses fantasmes, Zacharias fait glisser le bout de ses doigts de sa nuque jusqu’à la naissance de sa poitrine, il se nourrit de la douceur de sa peau et imprime cette sensation au plus profond de son esprit. Il approche son visage du sien, laisse son souffle venir rencontrer celui de Velvet puis ses lèvres qui dans une lenteur calculée effleurent leurs semblables. Son appétit est si grand qu’il pourrait se comporter en goinfre et prendre d’assaut les lippes tant désirées, il se contient, se tempère et n’en ressent que plus d’excitation encore. Sa langue s’invite ensuite sur les lèvre de son fantasme avant que les siennes se décident enfin à venir les rencontrer avec plus de franchise. Zacharias sent ses entrailles s’embraser du feu de la passion, son envie de la posséder se fait plus grande encore, il est si près du but que le désir en est presque douloureux. |
| | | | (#)Lun 2 Nov 2015 - 18:05 | |
| Les sous-entendus s’enchaînèrent, parfois subtils, parfois moins. Velvet se savait sur une corde raide, chaque pas brusque la propulserait dans le vide mais force était de constater qu’elle s’y était résignée, pire, elle semblait même vouloir provoquer ce dénouement. Comment l’en blâmer ? Avec un partenaire comme le sien qui paraissait maitriser toutes les règles de cet art, elle ne pouvait qu’en réclamer davantage. Il savait à la fois la suivre quand cela était nécessaire mais aussi mener la danse quand la raison parvenait à se libérer. Être raisonnable…quel ennui ! Elle ne l’avait jamais été si bien qu’il lui était difficile de le devenir même en essayant, car elle y avait mis cœur et âme pour ériger de solides barrières devant l’acharnement du jeune homme. Il fallait également prendre en compte sa passion pour les belles et jeunes plastiques, plus encore lorsque celles-ci savaient se faire désirer. Juste un peu se disait-elle, quel mal cela pourrait-il faire ? Le secret serait de mise, elle était certaine du silence de Zacharias et enfin ils pourraient laisser leur attraction faire le reste.
Ses sens furent assaillis de toute part, la fragrance enivrante de Zacharias eu raison de ses dernières objections silencieuses. Là, prisonnière consentie de ses bras, elle se laissa faire. Sciemment, elle lui laissa les rênes de cette proximité, profitant de l’instant. Elle veilla à museler cette partie d’elle qui tenait à la ramener sur le droit chemin, hurlement assourdissant qui vint rebondir contre l’excitation que provoquait le fait d’accomplir une action interdite. La sensation était grisante et lui rappelait cette époque que l’on pense tous révolue en vieillissant, ses jeunes jours où elle se sentait invincible et capable de tout accomplir, que rien ne saurait la retenir, ni canaliser, électron libre qui avait fait de sa volonté la seule et unique règle de son existence. Ah, la douce insouciance des années adolescentes. Les gestes de Zacharias étaient maitrisés, de quoi créer plus d’appétit encore chez l’avocate qui était loin de se décrire comme patiente, du moins dans ce type de situation. Tout était différent de la première fois, le jeune Norton-Acher maitrisait visiblement bien son sujet, aucune place n’était laissée à l’hésitation et le baiser n’avait rien de chaste, bien au contraire, il laissait pleinement entrevoir les projets du beau brun. Projets qui n’essuyaient aucun refus du côté de l’avocate, loin de là, elle y mit même plus d’entrain, adaptant le rythme à son gré.
Se laissant tenter, emporter, puis happer, ses entrailles, loin d’être satisfaits, en réclamaient encore et toujours plus. Ses doigts désormais en contact avec son cou n’avaient qu’une hâte se lancer à l’assaut de plus d’espace. Plus, encore plus, toujours plus. Entêtante litanie qui rythmait désormais ses gestes. Son corps réduit à zéro le semblant de distance qui existait encore entre eux, ses lèvres, voraces, paraissaient provoquer ses semblables dans un duel dont le vainqueur n’aurait pas grande importance à vrai dire. La sensation de satisfaction peinait à se manifester, après tout l’entrée n’avait jamais laissé qui que ce soit repu et Velvet n’était pas femme à se priver, maintenant que les festivités étaient lancées… rien n’avait plus d’importance à l’instant précis, au diable ses résolutions, au diable ! Paraissait-il que l’on regrettait plus les choses que l’on n’avait pas faites que celles que l’on avait faites et de toute évidence, monsieur Zacharias Norton-Acher faisait parti des choses qu’elle voulait se faire.
Tandis que ses prunelles étaient captives du regard du jeune homme, son index, lui, s’amusait à épouser chaque courbe de ce dos qui avait su rendre son imagination fertile, le laissant ainsi le soin de la délester de sa veste devenue superflue. Après qu’il se fut presque acquitté de sa tâche, une sonnerie familière sema la confusion dans l’esprit de la quadragénaire durant de longues secondes avant qu’elle n’en comprenne la cause : son téléphone portable. L’envie de faire la morte était grande, il lui fallut d’ailleurs un long moment pour se décider à agir, le devoir prenait le pas sur le reste. « Oui ? » répondit-elle d’une voix qu’elle voulait sous contrôle, ne rien laisser paraitre de ses agitations internes. La voix de son secrétaire empli le combiné, lui faisant savoir que son rendez-vous était à l’heure, elle, non. Elle percevait un brin d’inquiétude mêlé à de la curiosité, Velvet Grey était toujours ponctuelle. « Faites-le patienter dans mon bureau, je suis en chemin » Autoritaire, elle raccrocha sans un mot de plus, de toute façon il en avait l’habitude. Elle reporta son attention sur Zacharias et… eh bien, reprenant peu à peu ses esprits, elle ne pouvait que constater les dégâts et peut-être devait-elle cesser ce jeu car elle venait de passer à deux doigts de la catastrophe. Elle avait le don d’affirmer tout et son contraire, toujours étant qu’il avait gagné cette bataille et sûrement les autres si elles avaient lieu. Elle refusait de croire qu’elle n’avait plus les armes nécessaires pour mener ce combat, ses instincts primaires auraient sa peau, le retour au célibat lui imposait une existence de bonne sœur, un autre point auquel elle devait remédier…et pas avec Zacharias précisa sa conscience. Le fils d’une amie sur lequel elle devait garder un œil et non mener directement à son lit, même s’il n’était pas vraiment contre. Il pourrait être son fils…bon…non, pas vraiment…mais… « Je ferai mieux d’y aller, j’ai vu tout ce qu’il y avait à voir » décréta-t-elle finalement, une certaine froideur était perceptible malgré son sourire, un moyen d’installer une distance entre eux et puis, il y avait ce goût d’échec dont elle ne parvenait à se départir et s’il y avait bien une chose que Velvet Grey détestait c’était bel et bien perdre. Ses pas la conduisirent jusqu’à son sac qu’elle récupéra avant d’en sortir les clés et de les poser sur le plan de travail de la cuisine. « Tiens, je te rends ton intimité » Sans qu’elle ne puisse les contrôler, ses yeux s’aventurèrent une nouvelle fois sur son torse dénudé et s’il n’était pas…tellement de choses, elle ne partirait sûrement pas aussi frustrée qu’elle l’était présentement. « A bientôt » Car oui, ils seraient amenés à se revoir, car c’était cela la mission qu’on lui avait confié. La journée promettait d’être bien longue.
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| | | | (#)Mer 4 Nov 2015 - 11:14 | |
| Depuis ce baiser échangé avec la belle avocate il a trois ans, Zacharias s’était promis de goûter à nouveau à l’arôme exquis de ses lèvres. Impossible alors de laisser filer cette si belle opportunité. Le beau brun détecte une certaine fébrilité de la part de Velvet et c’est suffisant pour qu’il s’engouffre dans la brèche. Ses doigts découvrent sa peau avec lenteur alors que ses lèvres s’emparent des siennes et il se satisfait de sentir que la magnifique brune prend bien volontiers part à ce ballet. L’excitation l’électrise, il peine à se convaincre que ce qu’il a tant voulu se produit enfin. Il avait cru devoir redoubler d’efforts, affûter d’avantage ses armes pour être à la hauteur de l’avocate dans cette guerre de séduction. Mais elle semble s’en remettre à lui, laisser tomber toutes les barrières jusqu’ici solidement érigées entre eux. Quand l’égérie de ses fantasmes se fond tout contre lui, le jeune homme sent son esprit laisser d’avantage l’ascendant à son instinct. Il n’agit plus selon aucun plan mais se laisse porter par le seul pouvoir de ses sensations et de son envie. Leur échange est vorace, fougueux, comme de ceux d’amants trop longtemps éloignés qui n’en peuvent plus de lutter contre le désir qui les assaille. Zacharias s’enivre de l’explosion sensorielle qui l’anime, mais il en veut plus. Le contact des mains de Velvet sur lui n’arrange rien à l’affaire, chaque parcelle de peau qu’elle frôle s’éveille au passage de ses doigts fins. Ses ongles éraflent subtilement son épiderme et des frissons le gagnent comme une vague cherchant à le transporter encore et toujours plus loin. Le souffle vient à leur manquer et malgré son appétit croissant l’étudiant consent à s’éloigner des lèvres de l’avocate quelques maigres secondes. Leurs regards s’empoignent silencieusement et se provoquent dans un combat cérulescent mené par le seul magnétisme de leurs orbes respectives. Les mains de Zacharias glissent sur les épaules de son idéale féminin et la débarrasse de sa veste devenue inutile, encombrante même. Le vêtement est presque à terre quand une sonnerie de téléphone retentie, les sourcils du beau brun se froncent alors dans une mine suspicieuse et quelque peu agacée. Son regard se pose instinctivement sur son portable resté posé sur sa table de nuit à quelques mètres à peine. Ce n’est pas lui qu’on cherche à joindre c’est donc Velvet, ce constat suffit à lui faire ressentir un début de frustration. Pendant un court instant il croit qu’elle ne va pas répondre, s’approche à nouveau pour reprendre où ils s’en étaient arrêtés mais elle dégaine son smartphone et répond. Ses mâchoires se serrent légèrement, la contrariété l’assaille et un léger soupir lui échappe alors que stoppé dans son élan de retrouver la douce chaleur de ses lèvres il se résout à embrasser son cou. L’avocate retrouve sa droiture, elle ne veut rien laisser paraître à son interlocuteur et le ton autoritaire qu’elle emploi agit comme une piqûre d’excitation sur Zacharias. C’est une femme intelligente, charismatique et respectée, il l’admire pour cela.
Quand Velvet déclare être en chemin et que son rendez-vous n’a qu’à l’attendre, le jeune homme garde un maigre espoir qu’elle le somme d’agir vite pour qu’ils aient le temps de finir ce qu’ils ont commencé. Ça ne dure qu’un très bref instant car à peine pose-t-elle à nouveau les yeux sur lui que Zacharias sait qu’il en ai terminé de leur petite joute. Pourtant happée par la force de leur attirance, la belle brune fait marche arrière non sans une pointe d’hésitation que le jeune homme perçoit. Il peut la faire flancher, il en est convaincu mais la laisse tout de même s’éloigner. Froidement elle déclare qu’il est temps pour elle de prendre congé, son attitude le fait sourire malgré la saveur douce amère que lui laisse ce moment inachevé. Il plisse légèrement les yeux, Velvet affirme avoir tout vu mais elle ne peut pas avoir plus tort qu’à cet instant « Non tu en es loin… » lâche-t-il avec aplomb, confiant quant à l’effet qu’il a pu avoir sur elle et dont il compte bien usé à nouveau quand l’occasion se présentera. Tout cela n’est que partie remise... L’avocate quitte la chambre et Zacharias reste seul quelque seconde, comme sous le choc de l’intensité de ce rapprochement. Il reprend rapidement ses esprits et emboite le pas à la splendide créature dont les talons claquent sur le sol avec détermination. Elle récupère son sac et en sort une paire de clés qu’elle pose sur le comptoir de la cuisine ouverte. Le jeune homme sourit puis il se mord légèrement la lèvre inférieure tout en la suivant du regard quand elle passe devant lui pour regagner la porte d’entrée. D’un geste rapide et précis il saisi les clés et alors que Velvet est sur le point d’ouvrir la porte pour sortir il l’en empêche et posant sa main dessus. L’intensité de son regard n’a rien d’innocente pas plus que ses mots alors qu’il prend la main de l’avocate pour y placer les clés de son appartement « Garde le double. Sait-on jamais que je sois enfermé dehors… Je saurais qui appeler. » il remet volontairement son rôle de surveillante sur le tapis comme pour l’aider à réinstaller de la distance entre eux, mais ajoute fourbement « Et si l’envie te prends de me rendre une petite visite surprise, j’en serais ravi. » il la conforte dans sa position délicate, cherche à la troubler et semer d’avantage le doute. Plus provocant encore Zacharias s’approche pour lui chuchoter à l’oreille « J’espère que l’on va se revoir bientôt Velvet. » il en profite pour respirer pleinement son parfum, s’en imprégner avant de déposer ses lèvres contre sa joue presque chastement. Il recule et s’éloigne de la porte pour qu’elle puisse partir. Bien sûr il est frustré que les choses s’en soient tenues là et à la fois il ne ressent que plus d’impatience encore de découvrir quelle tournure prendra ce qui sera sans doute un second round. |
| | | | | | | | #101 blood, tears & gold. |
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