| (ana) across a lonely room |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 13 Nov 2023 - 12:20 | |
| @Anastasia Williams
(octopus) Je sais que si je suis celui qui demande à Anastasia qu’on prenne le temps de se voir, elle va m’envoyer paître. Et honnêtement, je peux en comprendre les raisons. Je sais que je ne suis pas le frère idéal, je sais qu’elle préférerait ne pas avoir de frère du tout et qu’à ce jeu-là, Saül n’est pas mieux placé que je le suis. Il faut aussi dire qu’elle n’est pas non plus un cadeau de son côté, alors pendant longtemps cela a suffi à ne pas me faire ressentir la moindre culpabilité à l’idée de ne pas avoir de véritable lien avec elle. Ana est beaucoup plus jeune que moi ; je continue de dire que mes parents n’ont pas eu une bonne idée en décidant de continuer à procréer. Mais elle est là, maintenant, et j’accepte enfin l’idée qu’elle ne risque pas de se volatiliser. On dira qu’il vaut mieux tard que jamais, mais j’imagine déjà que ma petite soeur ne sera pas capable de porter un regard aussi simple et quasiment utopiste sur la situation. Peut-être que trop de mal a été fait pour que redresser la barre, et sur ce sujet aussi je n’ai pas vraiment d’arguments pour lui dire qu’elle a tort. Du mal a été fait, beaucoup.
Assez pour que je sois forcé de jouer au jeu du chat et de la souris avec elle, à venir la chercher jusqu’à son lieu de travail pour avoir le droit à une entrevue. « J’étais pas certain que tu bossais encore ici. » Parce qu’elle n’est pas connue pour savoir garder son travail longtemps, Ana, et dans la famille tout le monde comprend que ses employeurs puissent rapidement en avoir marre d’elle, quand ce n’est pas elle-même qui démissionne pour différentes raisons, plus ou moins louables par ailleurs. « Mais si tu te demandes si je suis venu pour te voir, ouais. Je m’en fous du casino. » J’ai bien assez de choses à gérer pour ne pas m’ajouter un problème d’addiction aux jeux d’argent par-dessus le reste (voire même un problème d’argent tout court, en vérité). « J’attends ta pause. » Puisqu’elle arrive au moins à garder ce boulot là, je fais de mon côté l’effort de ne pas la déranger de trop. On pourra parler après. Et cela me donnera justement le temps de réfléchir à ce dont nous pourrions parler, puisque mon plan n’est pas allé jusqu’à anticiper ce moment-là: je doutais trop d’arriver à la retrouver pour être capable de voir plus loin. Elle est un foutu électron libre et croyez-moi, cela n’a rien d’un compliment, pas même de la part d’un autre électron libre comme je le suis moi-même. Un seul suffisait à la famille, surtout qu’Ana est bien pire que je ne l’ai jamais été, même dans ma jeunesse. |
| | | | (#)Mer 15 Nov 2023 - 21:51 | |
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across a lonely room @Auden Williams - novembre 2023, Octopus
Compétente dans le mensonge, autant que pour bluffer, le casino devrait être son élément. Si seulement son incapacité chronique à contrôler ses émotions ne venait pas lui mettre une balle dans le pied. Impossible de jouer sans s’emporter à la moindre contrariété. Alors, si elle zone de temps à autre entre les murs de l’Octopus, ce n’est pas pour satisfaire une énième addiction ou tenter une chance qu’elle sait ne pas posséder. Non, sa présence n’est due qu’aux contraintes de ses activités nocturnes. Vendeuse d’hallucinations, pourvoyeuse de substances prohibées, capable de tirer n’importe qui vers le bas, elle profite de son talent pour le rentabiliser. Et, dans une combine dont elle n’a pas vraiment cherché à comprendre l’ensemble des tenants et aboutissants, la blonde se retrouve à jouer afin de transformer l’argent illégal en gains tout ce qu’il y a de plus officiels. Les seules parties la voyant victorieuse sont truquées, dans un enchaînement ne laissant rien au hasard. Elle doit suivre des indications discrètes, faire preuve d’un effort considérable en contenant son horreur des règles pour ne pas foutre tout le stratagème en l’air. Elle en viendrait presque à être plus épuisée par cette mise en scène que par l’enchaînement des soirées dans lesquelles elle écoule la marchandise. Mais elle relativise, c’est toujours mieux que ces boulots lambda lui donnant l’envie de se jeter par une fenêtre.
Plusieurs minutes à une table, jusqu’à un signal que personne d’autre ne comprend, indiquant qu’il est temps de passer à la suivante, question de ne pas éveiller les soupçons. Enfin, de ce qu’elle imagine être l’une des justifications. Docile, contrairement à son naturel, Ana s’exécute. Mais à peine quelques pas en direction de sa destination et elle s’immobilise un instant, sous l’effet de la surprise, le regard figé sur le visage d’Auden, se tenant en face d’elle. Prise au dépourvu, rien ne passe la barrière de ses lèvres, pas même une insulte, chose assez rare pour être soulignée. Elle a besoin de quelques secondes avant de sortir de son mutisme passager, juste le temps que son frère prenne la parole. « Et t’as décidé de venir vérifier ? Fallait pas te donner cette peine. » C’est un petit miracle en soi, qu’Auden se pointe au bon endroit. Il aurait pu tout aussi bien atterrir dans un bar où on ne la connait ni d’Eve, ni d’Adam, comme Savannah y a eu le droit. Elle s’y perd, Ana, dans ses justifications, ses tentatives qu’on lui foute la paix en s’inventant des situations professionnelles aussi souvent qu’on lui demande. Sûrement qu’elle devrait arrêter, apparemment, ce n’est pas suffisant pour tenir la famille à distance. « Quelle chance. » S’il pouvait y avoir un doute que cette rencontre ne soit pas préméditée, il a déjà foutu le camp. « Si j’te dis que j’ai pas de pause, tu te casses ? » Non. Bien sûr que non. Les choses ne sont jamais aussi simples. On l’attend à une autre table, toute la mécanique millimétrée se fait déjà la malle. Il y a bien l’option de l’ignorer et de continuer son chemin comme si cette rencontre n’avait pas eu lieu, mais elle sait par avance que la tentative est vouée à l’échec. Ça ne marcherait pas sur elle, ça ne marchera pas sur lui. Elle se mord la lèvre inférieure en grimaçant, réalisant ne pas pouvoir échapper à cette entrevue imposée. « Viens. » Qu’elle lui crache, avant de le guider vers le bar, prenant place à une table qu’elle juge la plus discrète. Elle ne veut même pas imaginer ce qui l’attend si elle venait à faire une scène en plein milieu du casino. « Si tu veux me parler, paye-moi un verre. » Plus par provocation que par simple envie, elle appelle un serveur pour se commander le premier cocktail sur lequel son regard se pose, avant de reporter son attention sur Auden. « J’suis curieuse, qu’est-ce qui t’as donné l’impression que j’voulais te voir ? » Sûrement aucuns des très rares messages qu’ils ont pu échanger, elle s’en est bien assurée à chaque fois.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 25 Nov 2023 - 10:24 | |
| Je sais que ma visite à Anastasia a tout de bizarre et c’est sûrement parce que ça l’est, justement. Nous ne sommes pas proches, nous ne l’avons jamais été, et les nombreuses années de différences que nous accusons n’ont pas aidé à la création d’un quelconque lien. Je suis parti de la maison familiale peu après sa naissance, ou tout du moins bien trop tôt pour qu’elle puisse en tenir de véritable souvenir et de ça, à défaut de tout le reste, je ne peux pas lui en tenir rigueur. Ce que je ne peux pardonner chez elle, en revanche, c’est toute la capacité qui est la sienne à se mettre dans de beaux draps, parce qu’il faut avouer qu’elle est terriblement douée pour ça et qu’un jour cela finir par lui jouer des tours de façon irrémédiable. « Et t’as décidé de venir vérifier ? Fallait pas te donner cette peine. » Je comprends dans ses mots qu’elle ne sait pas sur quel pied danser avec ma venue autant que mon annonce, et ça encore j’arrive à le comprendre. J’esquisse un sourire faux mais d’apparence. N’en reste pas moins que j’ai choisi la franchise de mon côté: je suis venu pour la voir et uniquement pour la voir ; je n’en suis pas encore au point d’avoir une addiction à des jeux d’argent. « Je suis pas du genre à déléguer, tu le sais. » A ses paroles en l’air j’en rajoute d’autres, lesquelles n’ont aucune sorte d’importance. Qu’elle me croit ou non n’y change rien.
« Si j’te dis que j’ai pas de pause, tu te casses ? » Mon regard détaille le sien sans que ce soit pour étayer la réponse que je m’apprête à lui donner. Celle-ci, elle s’en doute déjà: je suis trop têtu pour repartir aussi rapidement et simplement et, surtout, je n’aurais pas osé laisser tout mon plan reposer sur ses simples horaires de travail. S’il faut discuter avec elle en même temps qu’elle travaille alors ainsi il en sera. Après tout, nous ne sommes pas des Williams pour rien et il en faudra bien plus pour nous déstabiliser. « Essaye toujours. » Si elle veut perdre son temps, du moins, cela me semble être une bonne idée. Mais si elle a quoi que ce soit d’autre en tête alors il vaudrait mieux éviter. « Viens. » Anastasia cède rapidement et facilement, ce qui est une réaction me valant à elle seul un certain soulagement. Je n’avais pas envie de me battre avec elle pour si peu et il n’en sera pas question. Sans plus de négociation, alors, je viens. « Si tu veux me parler, paye-moi un verre. » Et sans que ma réponse soit donnée, un serveur est déjà hélé pour lui apporter son dû. « J’entretiendrai pas tes conneries. » Si elle veut un verre pour parler, elle se débrouille pour le payer avec son petit argent pour le faire, parce que je ne suis pas venu pour ça et qu’elle connaît très bien mon avis sur toute la situation et surtout celle qui la concerne.
« J’suis curieuse, qu’est-ce qui t’as donné l’impression que j’voulais te voir ? » « Oh, rien. »
Je ne me fais pas d’illusions. Je sais qu’elle ne veut pas me voir et qu’elle ne veut pas me parler non plus: c’est un fait avéré, acté. Il n’y a sans doute pas à en discuter plus largement: nous sommes de la même famille par les liens du sang seulement et cela nous pousse à vouloir tenter quelque chose de temps à autre, un semblant d’efforts pour se retrouver tel que je le fais aujourd’hui. Nous ne sommes de la même famille que pour ça. « Mais je comptais pas attendre que ce soit le cas. » Parce que je n’avais pas le certitude que cela arrive à nouveau un jour, à commencer par là. Il a fallu que ma femme fasse une apparition sortie de nulle part pour revenir dans ma vie pour que j’en vienne à mon tour à l’idée de renouer un quelconque contact avec ma petite soeur, le lien ne faisant du sens que dans mon esprit sûrement. En réalité, je me doute déjà qu’il n’est qu’une excuse pour que j’aille au bout de mon idée. « Comment ça se fait que tu tiens ici ? T’es comme une boulimique dans un buffet à volonté. » Et il n’y a pas la drogue, au moins, mais il y a l’alcool à volonté et l’argent qui sort à tout va des cartes bancaires et autres porte-monnaies. Elle est sûrement tentée par tout et son contraire dans un tel endroit, ce qui me fait me questionner toujours un peu plus quand à sa possibilité d’être toujours en un seul morceau. |
| | | | (#)Lun 27 Nov 2023 - 21:08 | |
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across a lonely room @Auden Williams - novembre 2023, Octopus
La sensation est désagréable, celle d’être prise au piège sans parvenir à identifier une échappatoire convenable. Impossible d’esquiver la rencontre imposée, de simplement ignorer la présence ou, comme elle sait si bien le faire, de se réfugier derrière des insultes plus hautes les unes que les autres. Faire un scandale au milieu du casino reviendrait à s’attirer des foudres que, même elle, n’est pas prête à affronter. Ne reste alors qu’une seule possibilité, céder, sans résistance aucune. Son visage ne cache pas l’agacement qui découle de la situation, quand, plutôt que de l’envoyer chier, elle ouvre la marche afin qu’ils puissent discuter dans un endroit légèrement moins exposé. Sa tendance à la provocation ne reste pas longtemps au placard, à peine installée qu’elle interpelle un serveur afin qu’on lui amène une boisson alcoolisée. « C’est toi qui viens me déranger, tu pourrais faire un effort. » Elle connaît l’avis de son frère concernant les excès auxquels la belle s’adonne, ne comptant plus le nombre de différents engendrés par ceux-ci. Volontairement, elle prend un malin plaisir à agiter ses addictions sous les yeux d’Auden à la moindre occasion. « Sois fun, pour une fois. Ça changera. » Elle l’attend, le sempiternel couplet sur le fait que s’empoisonner pour s’amuser n’a rien d’une vie normale, et que ses choix, à Ana, n’ont rien de bon pour elle, ou quiconque l’approche. Elle y a le droit, régulièrement, aux critiques, comme si, après tant d’années, ils entretenaient encore l’espoir que ce genre de mots puissent lui faire entendre raison. L’esprit de contradiction affuté, voir son attitude être remise en question n’a pour résultat que de la pousser à s’y enfoncer.
En attendant sa commande, elle cherche à connaître la raison du guet-apens orchestré par l’ainé. Même après une rapide réflexion, elle ne trouve aucune justification susceptible d’expliquer sa présence. Et leur relation n’est pas de celles ouvertes à ce genre d’interaction occasionnelle, trop conflictuelle pour simplement vouloir discuter sans qu’une arrière-pensée ne vienne se glisser par là et leur force la main. « Donc c’est ok pour toi de faire ce que tu veux, mais pas pour les autres. Classique. » Agacée, une nouvelle fois. À choisir, elle aurait préféré qu’il se pointe ici dans une énième tentative de la forcer à filer droit, plutôt que suite une envie sortie de nulle part. Elle peut gérer la première option, connaît le discours par cœur et sait y répondre. Le reste, l’inconnu, ne lui inspire aucune confiance. Avec leur caractère respectif, les choses peuvent rapidement déraper, jusqu’au pire, comme cela est déjà arrivé. La scène traîne encore dans son esprit, face à face conclu tout en violence, moment teinté d’hémoglobine et d’os brisé. Sûrement pour ça que, malgré la volonté de ne pas faire d’esclandre en public, ils ne se retrouvent pas totalement isolés des regards extérieurs et, qu’inconsciemment, il y a une table entre eux, frontière visible à ne pas dépasser. « Tout est dans le contrôle. » Dernier mot qu’on oserait placer dans une description de la jeune femme, elle est tout l’inverse, incapable de réfréner quoi que ce soit, ni ses émotions, ni ses addictions. Grand sourire sur les lèvres, afin de montrer qu’elle se fout ouvertement de sa gueule. « C’est comme chez les médecins, quand t’as des allergies. Ils te donnent un truc que tu devrais pas prendre, jusqu’à ce que ça te fasse plus rien et que tu sois guéri. » L’analogie est complètement foireuse, pour le peu qu’elle s’y connaît en médecine, rien de plus que deux-trois conneries lues au hasard et des épisodes de séries regardés à la volée. Paroles en l’air dans l’unique but de lui faire perdre patience et écourter cette entrevue. « J’suis là en thérapie. Souhaite-moi bonne chance. » Elle croise les doigts pour ajouter à son cinéma.
Le serveur vient déposer le cocktail commandé. « C’est l’heure du traitement. À la tienne. » Elle trinque dans le vide, en direction de son frère, avant de venir placer la paille colorée entre ses lèvres et de prendre une gorgée. Elle laisse passer quelques secondes de réflexion, mordillant le tube en plastique, le regard se baladant dans les alentours avant de retrouver celui d’Auden. « Allez, balance. La vieille va enfin passer l’arme à gauche ? On a trouvé un autre gamin que t’avais renié ? Oh, mieux ! T’as enfin réussi à peindre un truc qu’est pas aussi fantomatique que ta femme ? » Désinvolte au possible, avachie dans son siège, elle appuie sur l’ensemble des boutons à sa disposition afin de grignoter un peu plus la patience qu’il peut lui accorder. « Non, parce que si t’es simplement venu pour faire la causette, on peut s’arrêter là, j’ai autre chose à foutre que prétendre qu’on a des choses à se dire. » Et pourtant, ils en auraient, des choses à se dire, si la cadette était capable d’interagir normalement et d’affronter ses sentiments autrement qu’en les refoulant.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 13 Déc 2023 - 12:34 | |
| « C’est toi qui viens me déranger, tu pourrais faire un effort. » Elle piaille, elle râle. Elle a toujours aimé jouer au Caliméro, Ana, et il faut bien avouer que c’est au moins un domaine dans lequel elle est douée: elle sait comment s’y prendre pour donner l’impression que le ciel lui tombe sur la tête tous les jours, sans discontinuer. La pauvre, son grand frère ne fait pas d’efforts pour lui payer des verres d’alcool qu’elle s’offrira de toute façon seule, que ce soit maintenant ou plus tard. Les deux, sans doute. « Sois fun, pour une fois. Ça changera. » Je souris par fatigue bien plus que par réel entrain pour la discussion qui se profile déjà. « Trouve un autre refrain. » Être fun ne fait pas partie de mes priorités de vie et je pense qu’elle a dû le comprendre maintenant. Le reproche aurait pu fonctionner du temps de l’école primaire - ce qui revient à une partie de ma vie où Ana savait sans doute à peine parler et ce devait être merveilleux - mais aujourd’hui cela ne me fait plus ni chaud ni froid, surtout venant d’une soeur dont l’avis n’a que très peu compté dans ma vie. Saül a eu une influence que je ne peux nier même si je le voudrais mais même Savannah ou Ornella ne peuvent pas en dire autant. Et pour Ana, tout est pire encore. Quasiment inexistant ; comme notre relation, ironiquement, et il y a des choses sur ce point donc je ne peux pas me montrer fier. « Donc c’est ok pour toi de faire ce que tu veux, mais pas pour les autres. Classique. » Classique, en effet. Je ne prétendrai pas avoir un caractère doux et délicat, encore moins face à une sœur qui me connaît malgré tout un minimum. « Je peux encore vouloir prendre te des nouvelles, non ? C’est pas comme si j’avais la certitude de pouvoir te retrouver ailleurs qu’ici. » Elle est un électron libre, sûrement bien plus que je ne le suis moi-même. De mon côté, au moins, l’art est une constante. Du sien, seules ses conneries ne semblent jamais la quitter et elles prennent de nombreuses formes.
« Tout est dans le contrôle. » « Ce qui est bien le dernier mot que je pourrais t’associer. »
Elle ne contrôle rien et ne l’a jamais fait. Elle se laisse porter par ses envies, ses désirs, ses péchés. Mais Ana, contrôler quoi que ce soit ? Non, bien sûr que non. Elle subit, elle se laisse porter et elle dit que c’est fun, juste pour garder la face et se mentir à elle-même. L’ironie sur les allergies ne me fait pas rire, le terme de thérapie encore moins. Maintenant, tout est pire alors que je l’associe à James bien malgré moi, lui qui aurait bien besoin d’une aide meilleure que la mienne en ce qui concerne sa gestion de l’envie de boire - autant de mots pour ne pas dire alcoolisme. « La thérapie fonctionne jusque là ? » Je parle en code et cela ne me ressemble pas mais je cherche malgré tout à savoir si elle tient à peu près la route dans un tel endroit. Si elle y est toujours employée après quelques mois, je pense qu’elle ne s’en sort pas si mal puisqu’elle aurait sinon été remplacée par un autre premier venu sans aucune qualification et à la recherche de trois sous. On se retrouve interrompus par l’arrivée du cocktail, que je note à peine. L’alcool est un sujet difficile pour moi mais m’en tenir loin n’est pas un problème, raison pour laquelle je ne cille pas lorsqu’Anastasia lève son verre en l’air pour trinquer avec mon fantôme.
« Allez, balance. La vieille va enfin passer l’arme à gauche ? On a trouvé un autre gamin que t’avais renié ? Oh, mieux ! T’as enfin réussi à peindre un truc qu’est pas aussi fantomatique que ta femme ? » Et si les premières remarques ne m’avaient pas ébranlées le moins du monde, celle au sujet de Ginny me pousse aussitôt à lui dégainer un regard noir qu’elle n’a pas pu rater. Elle sait que le sujet est sensible et qu’il l’était déjà lorsqu’elle était encore parmi nous. « Tu veux savoir si le testament de maman est aussi mal fait que celui de papa ? » Chaque enfant avait reçu un cadeau impossible, quelle ironie. Notre foutu père qui n’a jamais rien su faire de bon, même après sa mort. « Sloan va bien, merci de demander. » Et puisque je n’ai pas d’autre enfant caché, il est forcément question de lui dans ses propos, n’est-ce pas ? « Je veux juste m’assurer qu’un autre Williams s’apprête pas à faire la une des journaux pour une autre abomination. » Je ne précise pas lesquelles sont celles de Saül: elle ne lit pas la presse, mais elle sait sans doute ce dont notre frère a été accusé autant que le fait que tout soit sûrement véridique. Il en aurait été capable et tout le monde le sait, ce qui est pour moi la parfaite opportunité pour ne pas parler de Ginny. Elle finira par savoir qu’elle est revenue, oui, mais je ne compte pas lui en parler alors que notre discussion est déjà aussi animée. « Je suis juste étonné que t’aies gardé un job aussi longtemps. » Qu’Ana ait un job est déjà une première mais qu’elle arrive à le garder plus d’une journée entière, ça, c’est presque inédit. « Sloan a demandé si tu serais là pour Noël. » Est-ce qu’elle retrouve un brin de normalité ou est-ce que ce n’est que de la poudre aux yeux, une fois de plus ? |
| | | | (#)Jeu 4 Jan 2024 - 22:45 | |
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across a lonely room @Auden Williams - novembre 2023, Octopus
Prendre de ses nouvelles ? Elle en rigolerait presque, d’une justification aussi banale face à l’état de leur relation. « Te force pas à jouer au grand-frère, après 28 ans, y’a prescription. » Pas besoin de feindre le rôle, chacun connaît les positions de l’autre, leur lien n’a de fraternel que le nom. Elle ne fait pas d’efforts, jamais à chercher un terrain neutre ou chacun pourrait obtenir ce qu’il souhaite et mettre fin le plus rapidement possible à l’échange. Tout bonnement incapable d’un tel comportement, le conflit anime constamment ses paroles, entre piques gratuites et provocations incessantes. Le constat est encore plus vrai lorsqu’il s’agit des membres de sa famille, enfermée dans son image de petite dernière à contre-courant, que personne ne comprend, ou plutôt, que plus personne ne veut essayer de comprendre. Elle en a fait des tonnes, afin de les repousser un à un, mais force est de constater que ses efforts n’ont pas été suffisants. « Y’a une raison pour laquelle j’suis pas facilement trouvable. » Et c’est précisément pour éviter la situation actuelle, qu’on lui tombe dessus sans crier gare. Prise au dépourvu dans un traquenard dont elle ne peut pas s’échapper, où elle ne maîtrise pas grand-chose. Elle n’a pourtant pas de problème à infliger la pareille, mais la réciproque est bien différente. « Si tu veux des nouvelles, fais comme tout le monde et envoie un putain de message. » Au moins, ça, elle pourrait l’ignorer sans y réfléchir à deux fois, ou se contenter de l’envoyer chier. « Plutôt que de venir t’imposer sans demander mon avis. » Ironique, quand on sait que la blonde est championne en la matière, débarquant souvent comme un ouragan avant de repartir en laissant un bordel monstre dans son sillage.
Elle ne contrôle rien, Ana, si ce n’est les illusions dans lesquelles elle se berce. Pas la même définition du mot que le commun des mortels, elle est persuadée de maîtriser tous les aspects de sa vie. Ses excès vont aussi loin qu’elle le désire. Facile, de ne pas dépasser ses limites, lorsqu’on ne s’en fixe aucune. « Comme si tu me connaissais assez pour m’associer à quoi que ce soit. » Autre que ce qu’elle autorise le monde à voir. Bien planquée derrière ses attitudes de rebelle en guerre contre toute chose pouvant s’apparenter à un semblant d’autorité. Ses paroles dissimulent une pointe de rancœur et ressassent toujours la même critique, rejetant la faute de leurs différends sur son ainé alors qu’elle profite de la moindre occasion pour les accentuer un peu plus à chaque échange. Après tout, c’est lui qui ne l’accepte pas comme elle est. Ses paupières se plissent, comme si le geste pouvait lui offrir la faculté de percer les pensées d’Auden. Qu’il joue avec l’ironie imposée par Ana est inhabituel. « Je crois que j’préfère quand tu me sors tes morales à deux balles, au moins je sais à quoi m’en tenir. » Contrairement à l’instant présent, où elle n’arrive pas à déterminer les intentions de l’ainé. Pour autant, elle joue le jeu, curieuse de découvrir la motivation derrière l’attitude surprenante. « Pourquoi ? T’as besoin de conseils ? » Certainement pas pour lui, non, pas après le nombre incalculable de fois où il lui a rappelé qu’il ne succomberait pas à ce genre de démons. « J’suis toujours vivante, je suppose qu’on peut dire qu’il s’agit d’une victoire. » Et à certains moments, il lui arrive de se demander comment, avec sa pléthore de choix douteux, son cœur bat encore un rythme convenable. Le constat vient étayer sa théorie du contrôle, si elle était si décadente et soumise à ses excès, sûrement qu’elle aurait déjà passé l’arme à gauche. Un point pour Ana.
Les premières minutes de l’entrevue forcée sont subies, mais il ne faut pas longtemps à la blonde pour retomber sur ses pieds et mettre en scène un nouveau numéro de provocations. Elle sort ses cartouches les unes après les autres, jusqu’à faire mouche. Elle a touché un point sensible, en témoigne le regard noir que lui adresse Auden – auquel la belle répond avec son plus grand sourire – et le changement de sujet instantané. « Non, j’veux rien d’elle. Les manigances de papà m’ont suffi, une cure de désintox, c'est largement assez pour une vie. » Le passage en centre et le sevrage font partie des pires expériences de sa courte vie. Il n’y a que du négatif dans ces souvenirs, la douleur du manque venant mettre en perspective la maîtrise de ses diverses consommations. Conclusion royalement ignorée une fois sa liberté retrouvée. « J’suis juste curieuse de voir si elle a autant de trucs planqués sous le tapis que le vieux. » La famille n’est plus à une révélation près, elle serait presque déçue qu’il n’y ait pas d’autres cadavres dans les placards. Jouant avec la paille de son cocktail entre deux gorgées, elle ne relève pas la mention du gamin. Si elle est prête à s’en prendre à beaucoup d’aspects pour irriter les membres de sa famille, toucher aux marmots reste une limite qu’Ana ne franchira pas. « Elle est à chier ton excuse, t’as vraiment rien trouvé de mieux ? Si je devais apparaître dans un journal, ce serait dans la rubrique nécrologique, et encore. Les secrets à scandale c’est votre truc à toi et aux autres, m’inclus pas dans vos merdes. » Impossible d’échapper aux accusations concernant Saül, dont la véracité ne fait pas réellement de doute en connaissant le personnage. Elle a toujours affirmé que le plus âgé de la fratrie était un connard, elle n’avait juste pas idée à quel point. « T’as vu, à croire que je m’assagis. Avoue t’es fier. » Elle est plutôt dans l’œil du cyclone Ana, elle ne se rend pas encore compte qu’elle vient de foutre les pieds dans un engrenage aux emmerdes d’un tout autre niveau. Tout se passe bien pour le moment, mais ça ne dure jamais, il faut toujours que la blonde finisse par n’en faire qu’à sa tête, loi immuable. Elle fait la maligne, avant de se retrouver de nouveau prise au dépourvu. Parce qu’elle veut dire oui à Sloan, mais envoyer chier Auden, et qu’elle ne sait pas comment l’énoncer. « Il est encore trop jeune pour se rendre compte que c’est la pire des idées. Comme si nous foutre sous le même toit pouvait bien se terminer. » Spoiler, la réponse est négative, on ne compte plus les exemples pour le prouver. « Il aime bien quoi, en ce moment ? J’pourrai lui déposer un truc le 25. » Elle cède à un peu de normalité, avec un compromis.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 10 Jan 2024 - 21:54 | |
| « Te force pas à jouer au grand-frère, après 28 ans, y’a prescription. » « Peut-être que je serai sur ton héritage si je joue bien mon jeu. »
Je sais même pas comment cette connerie fonctionne en Australie et peut-être que je devrais me renseigner, puisqu’il est déjà évident qu’elle arrivera à mourir avant moi, d’une overdose ou d’une autre (overdose, pas façon). En réalité, c’est surtout que je ne compte pas laisser Anastasia avoir le dernier mot sur quelque sujet que ce soit, parce que nous avons toujours eu le don de nous prendre la tête, presque à la même hauteur que Saül et moi - en réalité, nous finissions surtout par conclure par les poings, ce qui n’a (presque) jamais été le cas avec Ana. « Y’a une raison pour laquelle j’suis pas facilement trouvable. » - « T’as fini par tuer quelqu’un ? » Et je ne rigole qu’à moitié en lui posant la question. Je ne la prends pas pour une tueuse, par contre je la sais capable de se mettre dans de particulièrement beaux draps, lesquels n’ont pas de limites. « Si tu veux des nouvelles, fais comme tout le monde et envoie un putain de message. » J’en rigole brièvement. Oui, bien sûr. « Comme si t’allais répondre. » J’aurais fait cet effort si j’avais l’assurance d’une réponse en face mais c’est bien loin d’être le cas. Qui plus est, je suis à peu près certain que personne n’essaie plus de lui envoyer des messages ou même de l’appeler tant il ne faut pas beaucoup la connaître pour savoir qu’elle se contrefout d’être une personne poli répondant à son téléphone d’une façon ou d’une autre. Elle se contrefout d’être une personne polie tout court. « Pourquoi ? T’as besoin de conseils ? » - « Comment naître dans une famille aisée et être le dernier gamin préféré et quand même arriver à foutre sa vie en l’air ? » A en juger par le ton de ma voix, ce sera donc sans façon. Je ne compte gagner aucune leçon de sa part, peu importe sa forme, peu importe sa capacité à tout tourner en dérision - je peux au moins lui céder ça, malgré tout ce que je pense du reste.
« Non, j’veux rien d’elle. Les manigances de papà m’ont suffi, une cure de désintox, c'est largement assez pour une vie. » - « Vraiment ? » Est-ce qu’une cure lui a vraiment suffit pour rentrer dans le droit chemin ? Est-ce qu’elle a même fait semblant de s’en rapprocher, justement, du droit chemin ? J’ai pensé à proposer une telle solution à James, mais je me suis contenté de le penser très brièvement seulement, parce que le cas d’Anastasia ne m’a pas poussé à continuer vers cette idée. Ils ne sont pas la même personne, mais tout de même. Je ne veux pas le voir finir comme ma sœur, de près ou même de loin. « J’suis juste curieuse de voir si elle a autant de trucs planqués sous le tapis que le vieux. » Je secoue la tête. « Tu comptes trouver quoi, une tarte qu’elle a raté et dont elle a pas osé nous parler ? » Notre mère est une Sainte, et si Ana trouve à lui reprocher des faits, ce n’est que parce qu’elle est Ana, justement. Au moins, je suis rassuré quand elle repousse avec véhémence toute possibilité qu’elle fasse la une des journeaux: ses trucs planqués sous le tapis n’ont pas deux jambes et deux bras et c’est tout ce dont j’ai envie de m’assurer pour le moment. Notre famille a déjà bien assez à faire avec Saül.
« Il est encore trop jeune pour se rendre compte que c’est la pire des idées. Comme si nous foutre sous le même toit pouvait bien se terminer. » Parfois, elle dit autre chose que des conneries: Sloan veut voir la famille réunie parce qu’il pense encore que c’est une bonne chose, et c’est seulement dû à son jeune âge. Il faut l’avouer. « Il aime bien quoi, en ce moment ? J’pourrai lui déposer un truc le 25. » Je croise les bras sur mon torse, étonné qu’elle semble jouer le jeu. « Les lego, ça devient son truc. » Pour mon plus grand malheur, mais peu importe. « Je te compterai à manger ? » Sait-on jamais. Elle me donne la main et je demande le bras, mais ça a toujours été plus fort que moi. « Ginny passera peut-être. » Parce qu’elle est de retour d’entre les morts, aussi simplement que cela, mais que je ne compte pas la laisser reprendre tout aussi simplement la place d’épouse et de mère qu’elle tenait il y a deux ans. « Sav et Ornella, je sais pas. Et Damon joue au grand garçon qui se marie et vit la vie de famille, alors il sera peut-être avec sa blonde. » Donc, j’en sais tout aussi peu au sujet de la présence de mon propre fils, ce qui a sûrement tout pour arranger Anastasia: moins de personnes il y a et moins de personnes elle aura à supporter. |
| | | | (#)Sam 3 Fév 2024 - 15:46 | |
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across a lonely room @Auden Williams - novembre 2023, Octopus
« T’as pas assez d’emmerdes tout seul que tu veux hériter des miennes ? » Parce qu’elle n’aura jamais que ça à léguer, Ana, des emmerdes. Elle ne sera jamais riche, dans son petit monde, l’argent est fait pour être dépensé dès l’instant où il passe entre ses mains, pas pour être stocké dans un coffre jusqu’à la nuit des temps. Puis ses rêves ne sont pas faits d’immenses villas, de voitures rutilantes ou autres possessions matérielles démesurées. Même pas certaine qu’elle en possède, des rêves. Alors, une paire de punchlines personnalisées pour chacun des membres de sa famille encore en vie, sûrement accompagnées de quelques dettes, c’est tout ce que la blonde laissera derrière elle une fois son palpitant dénué de rythme. « L’avocat m’a conseillé de ne jamais répondre à cette question. » Il y a peu de limites que la belle n’a pas franchie malgré sa forte propension à se retrouver dans des situations délicates, le meurtre en fait partie. Pas encore complétement irrécupérable, la gamine, elle a l’âme abîmée, mais encore en un seul morceau. Le son de sa voix diminue, alors qu’elle s’approche légèrement d’Auden, comme si les prochains mots se devaient de rester dans la confidence. « C’était de la légitime défense, au cas où tu t’poses la question. » Un clin d’œil furtif, comme s’ils partageaient la moindre once de complicité. Elle raconte des conneries avec un sérieux déconcertant avant de retrouver le fond de son siège. Tout ce qui l’intéresse, Ana, dans son petit manège, c’est que son frangin ne sache pas réellement si une part de vérité se cache derrière ce qu’elle peut lui balancer. « Comme si j’avais pas des bonnes raisons de pas répondre à tes messages. » En plus des usuelles inhérentes à sa faculté d’ignorer sans le moindre effort tout ce qui ne pique pas son intérêt. « Et fais pas chier, je t’ai répondu la dernière fois. » Preuve que tout arrive, même si les messages envoyés en retour n’avaient pour but que de lui faire abandonner la conversation numérique, aussi agréable par téléphones interposés qu’en face à face. Elle lève les yeux au ciel. « J’me disais bien aussi, tu pouvais pas te retenir éternellement de balancer un truc du genre. » Les reproches sur l’ensemble de ses choix de vie bancals, ruinant son futur alors qu’on lui a mis toutes les cartes en mains afin de pouvoir réussir. La rengaine tellement entendue qu’elle ne génère plus de véhémence de sa part. « Ça t’emmerde autant d’être le seul incapable de passer à autre chose ? » Elle a beau enchaîner les conneries, Ana, être la pire des garces sans éprouver le moindre remords, elle a cette capacité de toujours réussir à se faire offrir des secondes chances. L’arnaque fonctionne avec tout le monde. Tout le monde, sauf Auden. Lui ne laisse jamais rien passer. « Moi qui voulais juste être sympa. » Pas crédible un seul instant. Elle n’est jamais sympa l’Italienne, sauf lorsqu’elle a un plan tordu en tête.
Elle joue avec la paille de son cocktail, la faisant tourner contre les parois du verre. « Vraiment ! » Les souvenirs de la cure sont déformés par le sevrage imposé. La douleur du manque mettant en lumière l’addiction qu’elle se plait à ignorer, la folie de se retrouver isolée avec ses pensées sans la moindre distraction possible. S’y revoir, d’une simple pensée, suffit à ce qu’un frisson vienne parcourir son échine. Jamais elle n’y remettrait les pieds sans y être contrainte dans une solution de dernier recours. « J’comprends pas comment on peut encore envoyer des gens là-dedans. Tellement merdique que la première chose que t’as envie de faire en sortant, c’est te foutre la tête à l’envers. » Sa sobriété n’a été que de passage, instant éphémère le temps de valider les manigances de l’héritage avant de replonger comme s’il ne s’était rien passé. Elle hausse les épaules. « J’en sais rien. » Simplement qu’elle a les reproches faciles et qu’elle dit beaucoup de choses sans vraiment avoir les justifications afin de les étayer. « Peut-être que le vieux lui a laissé une ou deux annonces. J’serai déçu du contraire. » Quitte à devoir supporter toute la famille autour d’un cercueil, autant qu’il y ait une distraction digne de ce nom pour rendre les choses moins chiantes. Même s’ils n’ont définitivement pas besoin d’une telle justification pour s’en prendre les uns aux autres.
Ses paroles n’appellent jamais au calme, sauf lorsqu’il est question des petites têtes blondes engendrées par la fratrie. Ils ont encore l’innocence comme protections face aux tumultes familiaux. « Lego, noté. » Elle n’y connait rien, alors son choix se portera sur le truc qui lui semblera le plus chiant à monter pour la personne devant accompagner le gamin dans la construction. À peine cède-t-elle un peu de terrain qu’Auden en profite pour tout de suite en demander plus. « T’enflamme pas, je fais ça uniquement pour Sloan. Je compte pas m’infliger ta compagnie plus longtemps que nécessaire. » Car viendra forcément un moment où Ana atteindra sa limite et ne pourra pas s’empêcher de gâcher la journée avec des engueulades disproportionnées. Son attention se fixe sur le verre tournant entre ses mains, le vidant jusqu’à la dernière goutte dans un bruit de paille caractéristique avant qu’elle ne relève les yeux, intriguée par la mention de celle dont il ne fallait pas prononcer le nom jusqu’alors, sous couvert de recevoir un regard assassin. « C’est une tentative d’humour ? » Est-ce qu’il essaye de retourner ses propres méthodes contre Ana afin de la déstabiliser ? Impossible qu’il en soit autrement, l’autre a disparu depuis trop longtemps pour une annonce de retour aussi flegmatique. « Si c’est le cas, arrête, c’est malaisant. » Et surtout, s’il se met à en parler librement de lui-même, elle ne pourra plus utiliser cette cartouche pour le faire sortir de ses gonds. « T’as pas l’air content que ton gamin se construise une vie qui ressemble à quelque chose malgré sa famille de merde. » Elle mastique sa paille presque frénétiquement, signe d’agacement de ne pas être au courant de cette dernière information. « Tu devrais pas le soutenir ou au moins faire semblant ? » Comme si elle avait des conseils à donner en la matière.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 8 Fév 2024 - 9:32 | |
| Difficile de passer à autre chose quand la vie toute entière d’Anastasia semble être résumée à sa haine envers le reste du monde et son esprit de vengeance pour Dieu sait quelle faute que quelqu’un aurait pu commettre avant même sa naissance - je ne vois que ça tant elle a a été aimée et choyée dès la seconde où elle a vu le jour et hurlé de tous ses poumons. « T’as été envoyée en cure, Ana, pas en thérapie de conversion. » Parce que malgré tous les défauts qui sont les miens, c’est au moins une idée que j’aurais jamais soutenue et que personne dans notre famille n’aurait voulu amener, à l’éternelle exception de Saül, évidemment. Je souffle doucement face à sa propension de tout dramatiser et de faire de toutes choses une attaque purement personnelle. Quiconque me pense difficile à vivre n’a jamais rencontré ma sœur, de toute évidence. Cela doit sûrement laisser Savannah avec beaucoup d’histoires à partager dès qu’elle a l’occasion d’aborder le sujet de notre famille dysfonctionnelle, celle que son éternelle perfection a bien du mal à tirer vers le haut tant nous sommes tous voués à l’échec, nous tous, les autres.
Mais Anastasia fait des efforts pour Sloan, au moins, et de ça je ne peux rien lui reprocher. Je la remercierai si jamais elle lui trouve effectivement des Lego et qu’il ne s’agit pas une création personnelle d’un abattoir ou Dieu sait quelle idée sordide, mais j’ai bon espoir qu’elle ne cherche pas à déconner avec son neveu. Ses mots me le confirment rapidement. « T’enflamme pas, je fais ça uniquement pour Sloan. Je compte pas m’infliger ta compagnie plus longtemps que nécessaire. » - « C’est une très bonne idée. » Je raye à mon tour, n’ambitionnant pas non plus de passer une journée toute entière à la regarder dans le blanc des yeux, comme si nous avions encore justement de quoi discuter. « C’est une tentative d’humour ? Si c’est le cas, arrête, c’est malaisant. » Annoncer le retour de Ginny était maladroit, mais ce n’était pas une tentative d’humour. Je n’en dis rien, je ne commente pas davantage, je ne cherche pas à lui faire comprendre la vérité en l’assommant de cette dernière. Elle finira par comprendre, tôt ou tard, et quand le moment viendra elle ne sera pas en droit de me dire que j’aurais au moins pu la prévenir. « On en reparlera. » Et une fois de plus, ce n’est pas une question. Cela fait bien longtemps que je ne perds plus mon temps à lui demander son avis et attendre ses retours.
« T’as pas l’air content que ton gamin se construise une vie qui ressemble à quelque chose malgré sa famille de merde. » J’en rigole tout bas. Ce n’est pas une vie, c’est une maquette qui a été construite pour lui et qu’il n’a su faire autre chose que perpétuer, parce que c’est ainsi qu’il est. Trop bon, trop con - et qu’on ne s’y méprenne pas, je suis le premier désolé d’utiliser de tels termes à son encontre. « Tu devrais pas le soutenir ou au moins faire semblant ? » - « C’est fou à quel point tu sais rien au sujet de ta propre famille. » Et lorsque je m’enfonce dans le dossier et que je croise mes bras, cela me laisse toute l’amplitude nécessaire ensuite pour la dévisager de mon regard clair. Je suis toujours aussi étonné de la chose, toujours aussi étonné aussi qu’elle ne semble rien y voir. Je comprends, maintenant, pourquoi elle pense que toutes nos vies sont parfaites et la sienne terrible: elle voit tout à travers un miroir brisé. « Trouve des Legos à Sloan et retourne bosser. » Je la congédie d’un geste de la main, bien conscient que sa patience arrive à bout et que je n’obtiendrai pas davantage d’elle. J’aurai encore beaucoup de questions à lui poser mais j’imagine qu’elles devront attendre. « Et puisqu’on vient de décider que t’allais répondre aux sms à partir de maintenant, je te dis déjà que la prochaine réponse devra se résumer à “oui”, ou “ok”. Tu vois, je te laisse le choix. » Quand je lui donnerai un lieu et une date pour avoir une discussion plus ou moins civilisée, elle aura intérêt à répondre oui, même si j’espère que sa curiosité au sujet de Ginny finira par l’emporter quand elle comprendra que cela n’était pas une blague de ma part. |
| | | | (#)Jeu 22 Fév 2024 - 18:52 | |
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across a lonely room @Auden Williams - novembre 2023, Octopus
« C’est du pareil au même. » Elle est capable de faire une montagne de pas grand-chose, Ana, transformant une tentative lâche de la remettre sur le droit chemin, de lui procurer un rythme de vie moins caustique que l’actuel, en une trahison de la plus haute importance. Certains se réjouiraient de voir leurs proches s’inquiéter pour leur santé, mais pas l’Italienne, la perspective de voir les autres lui dicter sa vie l’emmerde au plus haut point. Pas aidée par sa propension à la contradiction, lui filer des conseils pour s’améliorer reste le meilleur moyen de la voir s’acharner à empirer la situation. Invivable, la cadette, pourtant, on continue de croire qu’un jour le déclic finira par pointer le bout de son nez. Une réalisation qui lui fera comprendre que la cause de ses problèmes est personnelle, et non pas la résultante d’un monde ligué contre elle, comme elle aime à le dépeindre. Encore faut-il atteindre une situation tellement merdique que la blonde ne pourra pas esquiver les conséquences d’une pirouette ou en balançant quelqu’un d’autre pour prendre le blâme à sa place. Les seuls efforts qu’elle concède dans son comportement sont à destination de la marmaille, preuve en est qu’elle joue le jeu lorsque Sloan est évoqué, plutôt que d’envoyer chier Auden automatiquement comme elle sait si bien le faire. Un des très rares sujets sur lequel ils arrivent à s’accorder, comme le fait que de passer une journée entière à supporter l’autre sonne comme la pire des idées. Alors, il ne sera question que de faire plaisir à Sloan avant de chacun repartir dans son coin vaquer à leurs occupations. « Comme quoi, ça m’arrive. » Malgré qu’il puisse lui répéter l’inverse dès que l’occasion se présente. Ils trouvent un terrain d’entente, bien qu’un peu bancale, et Auden se met à évoquer sa femme disparue sans la moindre provocation. La discussion semble presque venir d’une autre dimension, sans que la blonde puisse déterminer si l’évocation de Ginny résulte d’une tentative d’humour foireuse ou d’un simple moyen pour la déstabiliser. « Si c’est pour faire de moi une complice en t’aidant à planquer son cadavre, c’est pas la peine. »
Ils ne peuvent pas rester sur un semblant d’entente trop longtemps, quand le plus jeune gamin d’Auden n’est plus au centre de la discussion, les différends reprennent sans la moindre latence. « Ouais, bien sûr, c’est sûrement ma faute s’il faut attendre la une des journaux pour être au courant de ce qu’il se passe dans la famille. » Seconde excuse favorite, se plaindre que l’absence d’intérêt qu’elle porte à sa fratrie n’est que la résultante de tous les secrets qu’ils lui cachent. Alors que si on ne lui dit rien, à Ana, c’est principalement parce qu’elle ne donne aucune raison de lui faire confiance. Pourtant, elle sait se taire quand il le faut, même si personne ne semble croire à cette information. Cette réflexion, elle ressemble au début d’une engueulade, de celles qui scandaliseraient toutes les personnes dans les parages, alors qu’elle serait d’une banalité pour ses deux protagonistes. Mais le lieu lui interdit une telle chose et la conclusion d’Auden la libère enfin de cet entretien. Elle ne se fait pas prier, quittant son siège rapidement, non sans lui adresser un traditionnel majeur en l’air lorsqu’il la somme de retourner bosser. À peine quelques pas qu’elle doit se retourner pour une ultime intervention, lui faisant lever les yeux. « Tellement de possibilités, je sais pas si j’arriverai à choisir la bonne pour répondre. » Et elle retourne à ses occupations, enfin libérée du guet-apens.
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| | | | | | | | (ana) across a lonely room |
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