| (cody) les derniers préparatifs |
| | (#)Mer 15 Nov 2023 - 23:52 | |
| « les derniers préparatifs » cody shephard & adèle shephard.
Depuis plusieurs jours, on en parle de partout dans la rue, à la télévision, à la radio. C’est sur toutes les bouches, ainsi que celle de son Coloc, Carl. Il ne cesse d’être prévoyant sur tout, et compte visiblement s’enfermer dans l’appartement – et pas sans Adèle, elle l’a bien compris. Mais aujourd’hui c’est le dernier jour, demain la tempête s’abattra sur eux sans crier gare. Et Adèle a profité que le Flanagan soit lui-même de sortie pour récupérer à la va-vite son portable et envoyer un sms à son propre frère, Cody. Keefe a prévu de sortir visiblement, Adèle n’en sait guère plus mais il est prévu qu’il accompagne la Shephard jusqu’au refuge donner un coup de main. Depuis que ça s’est arrangé avec son frère, et avec Carl, elle a retrouvé le sourire, et ce n’est pas la tempête qui va assombrir son cœur – même si visiblement le valet est angoissé par cette venue inattendue – ou presque, désormais ils sont au courant que Olga doit débarquer d’une heure à l’autre – mais les prévisions l’estiment soit dans la nuit, soit dans la journée du 1er décembre. Pour le Flanagan qui a envie de remettre les prévisions en sursis, n’a cessé de frôler l’infarctus depuis plusieurs jours, s’affolant alors dès qu’il entend un bruit venant de l’extérieur. Si ça laissait perplexe la Shephard au début, elle avait bien compris qu’elle n’y pourrait rien, si ce n’est de le rassurer du mieux qu’elle le pouvait : en vain puisqu’il est déjà reparti faire quelques courses – au cas où… Comme il répète depuis ses derniers jours. La rouquine est bien moins présente à la coloc, et Adèle n’y voit aucune objection : un peu comme si loin d’elle, elle se porte mieux. Mais que faire si ils doivent rester enfermer pendant plusieurs jours d’affilés ensembles ? Autant la présence de Carl ne la dérangerait pas, autant celle de Chelsea, l’angoisse à son tour, parce qu’elle ne compte pas faire d’effort si la rousse en face d’elle n’en fait pas un minimum en retour. De ce fait, la porte d’entrée de la colocation se claque derrière son passage, Adèle a pris quelques affaires et son sac à main après que Cody lui est confirmé être à la salle de boxe. Elle veut s’assurer qu’il est tout ce dont il a besoin, au cas où comme dirait Carl. Après plusieurs minutes et devant presque des rues désertes, et quelques rafales de vent sans pour autant la perturber, Adèle finit par trouver une place devant la salle de boxe de son frère. Elle pousse la grande et lourde porte, personne à l’horizon, « Cody t’es là ? » Qu’elle crie alors en voulant s’assurer dans un premier temps, qu’il ne se trouvait pas autre part. Il lui arrive parfois d’avoir une urgence ou deux, et quand elle passe la tête par-dessus la baie vitrée qui mène au bureau du Chef – Cody, elle entend gémir doucement, Shadow apparaît dans l’encadrement de la porte et Adèle s’attarde de longues minutes en lui caressant le sommet de la tête. « Tu sais où est ton maître ? » Cody est devenu son maître par procuration, elle sait aussi la Shephard, que Tessa s’en occupe beaucoup. Malgré le décès de son premier maître, Ash, il est entouré des siens, de ceux qu’il a toujours connu. Et ça renforce indéniablement le lien de la fratrie, car Adèle n’aurait pas supporté que Cody rejette Shadow au décès du jeune frère. Finalement elle sent une présence derrière elle, se relevant un sourire apparaît sur ses lèvres quand elle remarque la présence de l’aîné des Shephard. « Je suis contente de tomber sur toi, je te cherchais. » Et elle se glisse sur la pointe des pieds pour venir entourer son frère de ses mains, il rouspète toujours, elle qui est bien plus tactile que lui, mais ils ont du temps à rattraper, et qu’il le veuille ou non, il se débarrassera pas d’elle aussi facilement. « Tiens tes munitions, tu as fermé qu’il n’y a personne ? » Elle lui tend le sac qu’elle a apporté avec toutes les bougies, une radio à pile, des allumettes, des lampes de poche. « Ne me dis rien, Carl en a acheté pour un régiment tout entier… » Est-ce qu’il le voit ce sourire qui vient se loger au creux de ses lèvres à l’énonciation de cette phrase ? Parce qu’elle oui, elle le sent. Entre eux, ça c’était largement bien arrangé, et il ne suffirait de toute évidence pas grand-chose pour qu’il s’en rende compte, alors que lors de la plage, elle avait été assez fermé le concernant, prétextant qu’il ne voulait plus lui parler à son tour. Cody n’avait d’ailleurs pas enchéri, mais Adèle ne compte pas s’éterniser sur la question, aussi, elle tape de ses mains, « on commence par quoi ? » Qu’est-ce qui lui reste à faire ? Elle savait que Cody été là depuis des heures et retenue par le Flanagan, elle n’avait pas réellement pu venir plus tôt.
@cody shephard
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| | | | (#)Jeu 16 Nov 2023 - 20:59 | |
| :: Noël solidaire :: Avis de tempête
La nouvelle est sur toutes les bouches et dans toutes les oreilles, impossible de rater la prochaine arrivée de la tempête. A la veille de sa désastreuse arrivée, tout le monde se prépare à ce qu’elle fasse les dégâts annoncés - voire pire -, et vienne concurrencer une précédente tempête dont Cody ne se souvient que trop bien. Le plus inquiétant pour Cody, c’est l’école. Ses grandes baies vitrées et machines en tous genres en font un endroit à protéger au maximum ; il oeuvre alors depuis plusieurs jours pour barricader les fenêtres, ranger tous les éléments qui pourraient s’envoler si les fenêtres venaient à casser ; à l’aide de cordes, il accroche ce qu’il peut accrocher et fait de son mieux depuis deux jours pour tout préparer au mieux et rentrer chez lui le plus serein possible. L’école est fermée depuis deux jours et le sera pour un temps indéfini, de grandes affiches sont collées sur les fenêtres non barricadées mais bien vite, les mots ne seront plus visibles alors qu’il s’active pour déplacer les planches qui viendront protéger tout ce verre.
Il est angoissé, son cerveau trop plein de toutes ces pensées qu’il supporte et de tous ces changements - et de elle. Alors qu’il fonce à droite à gauche pour régler les derniers ajustements, il pense à elle, et se demande. Est-ce qu’elle est toujours ici, avec son mari ? Est-ce qu’elle fait attention à elle ? Est-ce qu’elle est en sécurité ? Ce n’est plus son rôle que de s’en préoccuper et pourtant, il ne peut pas s’en empêcher. S’il n’a pas pu l’oublier en dix années sans la voir, il est évident que désormais, il lui faudra encore un bon paquet de temps. Mais cette fois-ci, il est convaincu : il doit passer à autre chose ! Plus facile à dire qu’à faire. Il entend les pas de Shadow avant d’entendre une voix que le vent lui empêche de distinguer. D’un coup d’un seul, il l’imagine, venue le retrouver comme elle est arrivée par hasard en Août. Il l’imagine, sac sur le dos, prête à s’enfuir de ce mari qu’elle n’aimerait finalement pas. Quand il change de pièce pour se retrouver dans la principale, il ne lui faut pas plus de réflexion pour que l’idée sorte de ses pensées : ce n’est pas Sibel, mais bien Adèle. Il n’est pas déçu ; depuis qu’ils ont pu discuter un peu sur la plage et mettre leurs différends de côté pour quelques instants - combien de temps ? - Cody est plus qu’heureux de la présence d’Adèle à ses côtés. « Je suis contente de tomber sur toi, je te cherchais. » Un sourire vient s’afficher sur le visage de Cody alors qu’il accepte l’étreinte et vient même poser un baiser sur le haut du crâne de sa petite sœur. Il râle toujours devant ses marques d’affection mais au fond, il est toujours bien content. Il est tout de même le premier à se retirer en grognant. « Tu m’as trouvé. Qu’est-ce que tu fais là ? » Il ne peut pas empêcher de faire transpirer une légère inquiétude alors qu’il la préférerait bien au chaud chez elle, au fond de son lit, en sécurité. Mais non, comptez sur Adèle pour qu’elle sorte à droite à gauche la veille de la tempête. « Tiens tes munitions, tu as fermé qu’il n’y a personne ? » Fronçant les sourcils, il récupère le sac et regarde à l’intérieur. Tout le matériel de survie se trouve à l’intérieur. Il la regarde un peu dubitatif. « Ne me dis rien, Carl en a acheté pour un régiment tout entier… » Cette fois, il ne peut pas s’empêcher de rire. « C’est un flippé de tout ? » qu’il demande un peu curieux - mais sans jugement, incroyable ! - avant de répondre à sa question. « Oui j’ai fermé il y a deux jours pour commencer à préparer. J’ai attaché les machines, j’ai essayé de tout caser dans des pièces fermées. Et là je finis de barricader. Et chez toi, c’est bon vous êtes prêts ? » Son regard rejoint le sac qu’il tient dans ses mains. « J’imagine que Carlos a tout prévu. » Il n’a pas prévu de l’appeler par son véritable prénom tout de suite, préférant largement les différents surnoms qu’il peut lui trouver. Et il en a tout un rayon. « on commence par quoi ? » Il regarde tout autour de lui, il a bien avancé mais il reste encore quelques détails. « Il y a tous les trucs électroniques à ranger dans les cartons là-bas. » Il montre un ordinateur du doigt puis les cartons. « Il faut enlever tous les cadres au mur aussi ; et pour le coup y’en a partout, même dans mon bureau. » Il ne l’a pas encore fait, c’est assez difficile d’enlever les cadres de son père notamment. « Je vais mettre cette plaque contre la dernière fenêtre en partant. » qu’il explique alors en touchant la plaque qu’il a posée contre le mur. « Il faut décrocher les sacs de frappe aussi et les mettre dans les vestiaires. » Enfin, il termine avec ce qui lui semble être la dernière chose. « J’ai récupéré des palettes, si tu peux m’aider à faire monter les machines dessus. Et puis on sera bon je pense. » Pas mal de choses à faire pour que tout soit prêt. « La maison est ouverte si t’as besoin d’y rester pour la tempête. » Il se doute de la réponse mais préfère lui proposer. « Ta chambre est occupée mais il reste celle des parents si jamais. » La proposition est posée, elle peut en faire ce qu’elle veut. Il n'ose cependant pas être trop insistant, après tout, il a promis de faire des efforts !
Dernière édition par Cody Shephard le Ven 5 Jan 2024 - 19:14, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 20 Nov 2023 - 2:44 | |
| « les derniers préparatifs » cody shephard & adèle shephard.
Adèle n’est pas le genre craintive, elle s’est suffisamment rendue au Mexique dans des situations qu’elle juge bien plus dramatique qu’une tempête, même si le risque majeur reste évidemment les chutes d’arbres, et de poteaux électriques, pouvant également faire de gros dégâts. C’est la raison pour laquelle, elle cherche ses derniers jours à garer sa voiture loin des arbres, alors évidemment toute les précautions que prend Carl, elle les trouve sans doute un peu extrême. Et par chance, ils se sont suffisamment rapprochés ses derniers jours pour qu’elle tente d’apaiser ses angoisses, et elle ne compte pas pour autant rester enfermée comme il le lui a demandé. Pas parce qu’elle a besoin de défier ses demandes, mais plus par souci de vouloir veiller elle aussi sur ses proches. Et Cody est bien placé pour connaître suffisamment le caractère de sa petite sœur : le genre à jamais vouloir lâcher prise, à toujours vouloir avoir le dernier mot, et surtout surtout n’en faire qu’à sa tête. Promis cette fois, elle gardera son téléphone près d’elle, et veillera particulière à répondre à tous les messages anxieux du Flanagan pour le rassurer et le réconforter quant à sa propre évolution en ville. Les rues sont souvent désertes, alors qu’on est à J-1 de cette tempête annoncée désormais depuis plusieurs jours. Très certainement que toute les personnes s’occupant de la météo scrutent avec attention la déviation que peut prendre cette tornade ou ses vents forts qui ne vont pas tarder à s’abattre sur les côtes Australienne. En arrivant devant la salle de boxe de son frère, Adèle souffle, il semble être pas loin à en croire la lumière et sa voiture garée devant la porte arrière. La présence de Shadow aussi la réconforte et il ne tarde d’ailleurs pas à lui montrer sa silhouette, elle s’empresse d’ailleurs de se glisser entre ses bras, qu’il accueille sans trop râler, elle fronce les sourcils, aurait-on changé son frère ? « Tu m’as trouvé. Qu’est-ce que tu fais là ? » Qu’il demande tout en bougonnant finalement en se détachant d’elle, ah oui, elle se disait aussi… « Je suis venue vérifier que mon grand frère adoré soit lui aussi en sécurité… » Elle force un peu trop sur ses mots, taquine, puis se met à rire, alors qu’elle le voit déjà soupirer à outrance en levant les yeux au ciel. Pour lui, c’est à l’aîné de veiller sur la plus jeune. Pour lui, c’est au mec de veiller sur les femmes et jamais l’inverse ! Elle connaît sa fierté mal placé, mais n’en avait que faire ! « C’est un flippé de tout ? » Elle lui tape gentiment le bras. Il demande, alors que la réponse est sous ses yeux lorsqu’elle lui tend le sac, elle voit ses grands yeux qui s’ouvrent en découvrant le contenu et ne peut s’empêcher de protester. « Hey ! » Mais ça la fait rire aussitôt alors qu’il réplique, « il est très prévoyant. » Et ce n’était clairement pas toujours une mauvaise chose, mais c’est vrai qu’Adèle doit sans aucun doute prendre un peu à la légère pour sa propre survie. Elle avait juste besoin de savoir que ses animaux soient en sécurité. Et ses proches. Le reste n’avait pas vraiment d’importance à ses yeux. « Oui j’ai fermé il y a deux jours pour commencer à préparer. J’ai attaché les machines, j’ai essayé de tout caser dans des pièces fermées. Et là je finis de barricader. Et chez toi, c’est bon vous êtes prêts ? » Est-ce que vraiment elle a besoin de répondre à cette question quand il peut prendre en considération le sac de survie qu’a pu faire Carl pour la Coloc ? « Je crois qu’on peut pas mieux faire, hein… » Elle tire la langue à son frangin en le narguant avant de rire devant son aveu. « J’imagine que Carlos a tout prévu. » Elle le regarde un court instant, « Carlos ? » Elle lève les yeux au ciel, « toi et ta passion pour les surnoms, Coco… » Elle rétorque avant de rire, elle était bien la seule à pouvoir être autorisé de l’appeler ainsi – non à s’autoriser à l’appeler ainsi. « Je lui filerai le tuyau… » Elle fait un clin d’œil, provoquant à son aîné alors qu’il énumère tout ce qui lui reste à faire, et évidemment qu’elle allait l’aider, parce qu’elle n’oublie pas la promesse qu’elle lui avait faite. Elle n’avait pas oublié qu’elle devait être plus présente pour lui que cette dernière année, et qu’ils retrouveront cette complicité d’antan, c’était en tout cas ce qu’elle désirait le plus au monde, désormais. Profiter des gens qu’elle aime, et de ceux qui lui apportent du bien. Cody en fait partie, aussi. « Il y a tous les trucs électroniques à ranger dans les cartons là-bas. Il faut enlever tous les cadres au mur aussi ; et pour le coup y’en a partout, même dans mon bureau.. » Il lui montre les divers appareils rapidement avant de pointer le carton en question, et Adèle, récupère ceux qu’elle a sous la main en attendant de pouvoir prendre les autres avant de les glisser un par un dans le carton, avant même que son frère ne la laisse pas finir et vient à ajouter, « je vais mettre cette plaque contre la dernière fenêtre en partant. » Elle acquiesce d’un signe de tête en souriant légèrement. « Je m’occuperai des cadres t’en fais pas, » qu’elle lui sourit, en pressant son bras de sa main en signe réconfortant. Elle sait qu’il est nettement plus affecté par tout ça qu’elle, et elle lui doit bien ça. « Il faut décrocher les sacs de frappe aussi et les mettre dans les vestiaires. » Elle note ça dans un coin de sa tête, « je crois que pour ça j’aurai bien besoin de petits muscles… » Et elle relève son regard sur Cody en rigolant quand lui-même frôle son regard, en soupirant. Oui, il a parfaitement entendu, petit muscle. Mais à trop le chercher, elle finira par le trouver, très certainement qu’il en était habitué avant, quand elle n’était qu’une de ses petites filles remplie de rêve, considérant son aîné comme le parfait homme que toute les filles pourraient rêver. « J’ai récupéré des palettes, si tu peux m’aider à faire monter les machines dessus. Et puis on sera bon je pense. » Elle lui fait un signe positif de la tête, avant de taper dans ses mains comme pour lui dire à l’attaque ! Elle s’empresse à récupérer tous les petits appareils d’électroménagers qu’elle trouve et fait des va et vient jusqu’au carton pour entasser les appareils alors que Cody les range dans l’ordre de grandeur, « tu veux que je te donne la machine à café ou t’en auras peut-être besoin avant de repartir ? » Elle demande en se retournant vers lui, c’était la chose la plus utile et celui qui ne prendrait pas trop de place pour le ranger en dernière minute selon elle. « La maison est ouverte si t’as besoin d’y rester pour la tempête. » Il la regardait faire les allées/retour jusqu’à lui, quand il lui indique ce qu’elle se doute déjà, et elle revient vers lui, un sourire au coin de ses lèvres. « Ta chambre est occupée mais il reste celle des parents si jamais. » Elle relève son regard, en haussant les épaules. La question ne se pose même pas, quand bien même elle sait que ce n’est pas vraiment un problème, si il faut accueillir plusieurs personnes pour que sa sœur soit en sécurité, Cody en serait évidemment capable. « T’en fais pas… » Elle se mord la lèvre en échangeant un vague regard en sa direction, hésitant, pourtant Cody allait devoir s’y faire, le Flanagan prend une place importante dans la vie de sa petite sœur, une place qu’elle n’est pas prête à rompre, en réalité, « j’ai promis à Carl qu’on resterait ensemble. » Qu’elle avoue finalement, un sourire qui se dessine évidemment au coin de ses lèvres. Il connaît suffisamment sa sœur pour savoir que de toute évidence, quand elle a une idée en tête, ça ne sert à rien de trop parler – malgré qu’il ne s’empêche jamais de lui dire ce qu’il en pense. Mais disons que depuis la plage, les choses ont pas mal évolués entre eux, et très certainement, Cody allait être un peu paumé – mais apparemment, ses amourettes sont le cadet de ses soucis – il ne devrait donc pas être vraiment intéressé. « Il est important pour moi, tu sais… » Elle se maudit à la seconde même, mais elle dit tout, ou presque à ce frère qui a toute son importance dans sa vie, et contrairement à lui, se confier ne fait pas partie de ses choses tabou dans son monde. Pour autant, elle n’est pas certaine que ce soit le moment ni le lieu pour lui laisser entrevoir que Carl prend une place suffisamment importante dans sa vie, au point de ne pas vouloir se réfugier auprès de lui cette nuit-là. C’était sa façon à elle de lui faire savoir qu’elle aimerait qu’il apprenne à le connaître sans déjà vouloir le cataloguer comme il sait si bien le faire quand ça concerne sa sœur. Et puisqu’ils ont décidés de renouer le contact, il allait en entendre parler souvent de Carl Flanagan quand bien même, elle ne voulait pas mettre d’étiquette sur sa relation avec le valet.
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| | | | (#)Jeu 23 Nov 2023 - 9:09 | |
| Cody a travaillé d’arrache-pied pour protéger la salle de la tempête imminente - il reste encore du travail et les heures passent, rapprochant encore un peu les vents de la ville de Brisbane. Il n’est pas inquiet à s’en ronger les sangs mais une légère inquiétude pointe le bout de son nez à l’idée de l’inconnu qui se place devant eux : quels seront les dégâts ? Le propriétaire des lieux ne veut pas prendre de risque, il a investi trop de temps et d’amour dans ce lieu pour le voir éclater sous les bourrasques de la tempête ; il a suffisamment perdu ces dernières semaines - ces dernières années -, il ne peut pas perdre quelque chose de plus. Adèle fait également partie des choses - des gens - que Cody ne peut pas se permettre de perdre. Leur relation a pourtant failli exploser un bon nombre de fois et il ne peut s’empêcher de voir la situation actuelle que comme une pause dans un cataclysme qui finira bien par éclater - il sait qu’il existe encore trop de non-dits entre eux et que les choses ne peuvent pas être aussi simples qu’elles y paraissent. Alors il profite de l’instant présent, de cette complicité retrouvée, de leurs sourires qui sont venus remplacer les larmes. « Je suis venue vérifier que mon grand frère adoré soit lui aussi en sécurité… » Le calme avant la tempête, laquelle éclatera en premier ? Évidemment une moue vient se loger sur ses lèvres, Adèle a toujours eu ce côté inquiet pour lui - il le lui renvoie bien et tous deux aiment se protéger - se surprotéger - l’un l’autre, on ne pourra pas les changer. Cody, lui, préfère largement tenir ce rôle en exclusivité, estimant que ce n’est pas le sien que de se préoccuper de lui ; c’est la raison pour laquelle il ne lui confie rien sur sa vie privée et ce qui peut lui passer par la tête, il est hors de question qu’il la fasse porter un quelconque fardeau qui serait le sien. « T’es venue me surveiller. » Qu’il se défend alors, refusant d’entendre que sa venue puisse réellement être pour s’assurer de sa sécurité, il se débrouille très bien ! « Regarde, tout roule, j’en suis pas à mon premier coup d’essai. » Ils ont déjà connu de grosses tempêtes et les précautions que prend aujourd’hui Cody pour la salle font suite à des erreurs du passé.
Bien vite, Cody se retrouve avec plus d’équipement qu’il n’en aurait besoin et il ne peut pas s’empêcher de taquiner sa soeur sur le sujet sensible : le fameux Carl que Cody n’a que croisé et qu’il ne connaît qu’au travers des - très - rares mots d’Adèle sur le sujet ; il voit bien pourtant qu’elle rêve d’en parler plus longuement, il n’est pas dupe. « il est très prévoyant. » C’est le moins que l’on puisse dire et la situation attire un rire chez le grand frère protecteur qui ne peut qu’être rassuré à l’idée que sa soeur soit protégée où qu’elle soit - par un jeune garçon pas si grand que ça mais c’est déjà mieux que rien. « J’imagine que c’est un bon point pour le colocataire slash futur petit-ami. » Son regard se porte de nouveau sur le sachet. « Ou colocataire slash petit-ami actuel à en croire ce sac paré pour un régiment ? » Seraient-ils déjà tous deux dans une relation ce qui expliquerait la prévoyance du jeune garçon ? Se pourrait-il que les choses se soient faites sans que Cody en soit informé ? ça ne le surprendrait pas le moins du monde. « toi et ta passion pour les surnoms, Coco… » Un grognement qui se veut mécontent se fait entendre dans toute la salle. Evidemment qu’il n’aime pas le surnom qui vient le tourner en ridicule ou rappeler un certain personnage Disney - il sait cependant que ce n’est pas le but d’Adèle, évidemment, elle qui l’appelait ainsi alors qu’elle apprenait tout juste à parler. C’est sûrement la raison pour laquelle il ne dit rien, ne refuse pas le surnom affectueux et laisse couler à chaque fois qu’il parvient à ses oreilles ; s’il y a bien une personne qui peut l’appeler ainsi, c’est bien Adèle. Mais il ne se gênera pas pour lui renvoyer le bâton et trouver tout un tas de surnoms pour le colocataire slash futur petit-ami tous plus tirés par les cheveux les uns que les autres, Cody en fait une affaire personnelle ainsi qu’un jeu. « Je m’occuperai des cadres t’en fais pas, » Le grand frère se contente d’hocher la tête sans prononcer mot, il n’y a pas besoin de grands discours, l’un et l’autre savent très bien de quoi il s’agit et Cody la remercie intérieurement sans parole aucune : il n’a jamais vraiment pu le faire, créant un tabou tout autour de la disparition de leurs parents. De nombreuses années plus tard, les choses n’ont pas changé mais son silence a fini par s’empirer : il ne dit plus mot de rien. Elle le taquine, et lui ne pouvait pas être plus heureux de retrouver cette dynamique qu’il pensait perdue pour toujours.
Ensemble, ils se mettent au travail et Cody prend quelques secondes pour observer sa sœur bouger dans tout l’espace qu’elle connaît par cœur pour l’avoir vu se construire au fil des ans. Ils n’étaient pas loin de ne plus jamais se parler et Cody sait que de nombreux sujets sont encore à discuter avant d’officialiser que les choses vont mieux entre le frère et la soeur, mais c’est un début et un début qui fait le plus grand bien. « tu veux que je te donne la machine à café ou t’en auras peut-être besoin avant de repartir ? » il répond immédiatement. « Oui, laisse-la. Je la prendrai en partant. » Après tout, s’ils ont encore quelques heures devant eux, mieux vaut qu’ils soient équipés en boisson ! S’affairant aux différentes tâches qu’il se doit d’avancer alors que les minutes défilent, les rapprochant encore un peu plus de l’inévitable tempête, Cody se retrouve coupé par la voix d’Adèle et un aveu surprenant et inattendu. « Il est important pour moi, tu sais… » Il n’avait fait que lui proposer de rester auprès de lui pendant la tempête - même s’il se doutait déjà bien de la réponse en énonçant sa proposition. Il sait aussi - et depuis un petit moment déjà - que le colocataire tient une place plus importante que cette simple mention dans le cœur d’Adèle - Cody n’est pas dupe et en voici l’aveu. Ces mots stoppent net le grand frère dans ses mouvements alors qu’il se tourne pour lui faire face et la regarder. Il sait, et ça l’inquiète ; elle a trop vécu d’histoires ratées et il ne supporterait pas que celle-ci en soit une nouvelle. « Je sais. » qu’il se contente de répondre au lieu de lui faire la morale comme il aurait pu tant le faire auparavant - il a bien retenu qu’il devait changer pour améliorer leur relation !
Il la regarde, voit en elle cette lueur des débuts d’histoire et il ne peut s'empêcher de penser à Sibel - désormais bien loin de lui mais que son cœur peine à oublier. Si seulement il existait un bouton qui lui permettrait de mettre en pause toutes ces émotions qui le traversent, pour qu’il puisse oublier, mettre de côté, calmer ce cœur et cette souffrance qu’il ressent chaque fois que son prénom ou son visage apparaît dans sa mémoire. Il regarde Adèle et il pense à elle, il ne peut pas s’en empêcher et s’en veut immédiatement de ne pas se concentrer pleinement sur l’histoire qui est en train de se jouer sous ses yeux. Les histoires d’amour finissent mal qu’il veut crier pour la faire changer d’avis, pour la garder auprès de lui et la protéger de tous les maux desquels lui n’a pas su se protéger. en général mais qui sait, et si c’était le bon ? Le regard vif d’Adèle laisse entendre qu’elle y croit, se pourrait-il qu’elle ne s’y trompe pas, enfin ? « Invite-le pour Noël. » qu’il lance alors sans crier gare. Il n’a jamais proposé une telle chose, n’a jamais entrouvert la porte à une histoire d’amour qui concernerait Adèle, refusant d’imaginer la petite fille qu’il a vu grandir devenir femme - ce qu’elle est pourtant depuis longtemps. Il fait un pas vers elle, vers eux. « Ça doit être festif. On sera juste toi et moi, c’est déprimant au possible. Alors invite-le, je me tiendrai. » Il ne peut pas en faire la promesse, qui sait ce qui lui passera par la tête le moment venu mais il fera de son mieux. « T’en penses quoi ? » qu’il demande pour prendre son avis. Lui aussi aimerait avoir quelqu’un à inviter pour Noël, malheureusement il passera une année supplémentaire seul. Qui sait ce que la nouvelle année lui réservera ? |
| | | | (#)Mar 28 Nov 2023 - 1:10 | |
| « les derniers préparatifs » cody shephard & adèle shephard.
Elle ne sait pas bien pourquoi elle a ce besoin à présent de vouloir le protéger, quand elle-même à eu ce besoin de le fuir lui et ses autres, il y a presque deux ans maintenant. Elle a beau dire que c’est qu’le passé, et que c’est désormais loin d’elle, Adèle y pense encore, chaque jour. A chaque fois qu’elle se retrouve devant le Shephard, et qu’il lui renvoie par un seul regard sa bêtise de fuir lâchement. Elle a beau vouloir se rattraper, tenter de changer la donne avec lui, la perte du troisième Shephard aura bien plus de conséquences dans leurs vies quand bien même, Adèle refusera de le voir. Mais elle a longtemps cru que c’était terminé pour elle, et que malgré ses efforts, jamais elle ne parviendrait à retrouver cette joie de vivre, que même son Cancer n’a pas réussi à lui enlever bien longtemps. La mort de ce dernier a laissé bien plus de séquelles, qu’elle n’acceptera jamais de dévoiler, s’épargnant désormais tout contact avec le cimetière de peur de craquer de nouveau, et qu’on réussisse à la déstabiliser – lorsqu’elle ne souhaite que le contraire. Adèle a beau prétendre ne pas avoir peur de la mort et elle tente de bien des façons de s’en convaincre : en réalité elle est pétrifiée devant cette idée mais n’en prétendra jamais à voix haute tout ce qu’elle ressent désormais. Parce qu’il y a aussi cette vie qu’elle rêve d’avoir, ce goût à la vie qu’elle a retrouvé. Ce cancer qui s’en va de son esprit et tout ce qu’elle a subi physiquement, mais surtout psychologiquement. Si elle rêve de pouvoir tout mettre dans une boite et de la fermée à clef pour ne jamais la rouvrir, elle le ferait mais les choses ne sont pas aussi évidentes, alors elle a appris jour après jour à vivre avec. Et aujourd’hui, enfin elle se sent prête. Prête pour rouvrir une nouvelle page du chapitre de sa vie avec Cody, de lui pardonner autant que l’inverse est possible. Elle aimerait qu’il se sente capable de tout affronter à ses côtés, et qu’il soit enfin heureux dans sa vie. C’est la raison pour laquelle, dans un premier temps, elle souhaite être présente pour lui, lors de cette tempête, parce qu’Addie a toujours vécu au jour le jour, insouciante dans l’âme, un chouia vagabonde sur les bords, pour autant elle n’aura jamais autant trouvé sa place dans cette ville qu’aujourd’hui. Elle ne se sera jamais autant pardonnée mieux qu’actuellement. Au côté de Shadow, la jeune femme s’attarde un moment sur ce chien qui a toujours eu une alchimie de dingue avec Ash, et elle était rêveuse en les regardant. Ash n’avait jamais besoin de parler, que le chien savait d’avance ce qu’il voulait, sans aucun effort, le chien obtempéré. « T’es venue me surveiller. » La voix de son frère qui résonne dans cette immense salle devenue désert depuis cette annonce fracassante. Elle-même ne suit pas vraiment les infos, mais Carl très anxieux par cette nouvelle n’a pas manqué de lancer l’alerte à la Colocation. Ca a fait pas mal sourire Adèle qui tentait – en vain, de le rassurer, mais si il avait raison ? Il serait certainement le premier à se morfondre en découvrant qu’Adèle ne l’attend pas à la coloc et qu’elle est partie devant la première occasion qui lui a offert. Mais elle ne songe plus vraiment à ça, Carl possède également un frère, il sait ce que c’est mieux que quiconque de vouloir protéger les siens, davantage quand ils ont le même sang. Il sait aussi qu’entre les deux Shephard, c’est suffisamment compliqué pour éviter de rajouter plus de discorde. Ce n’est visiblement pas ce que pense le Cody qui râle déjà de voir cette petite sœur haute comme trois pommes devant lui, en bravant le vent et la future tempête dont tout le monde parle depuis plusieurs jours déjà. « Tu me caches quelque chose Cody ? » Elle arque un sourcil, croisant les bras en le scrutant du regard tel un scan de supermarché qui voudrait détecter toute anomalie. « Regarde, tout roule, j’en suis pas à mon premier coup d’essai. » Elle lève les yeux au ciel, soupirant devant la réplique que lui rétorque son aîné. « Dois-je te rappeler que nous sommes désormais plus que tous les deux, et que c’est mon devoir désormais ? » Intransigeante sur le sujet, elle marmonne « j’ai plus cinq ans Cody… » Qu’il le veuille ou non c’est à prendre ou à laisser avec la Shephard. Elle a son caractère qui n’est certes pas toujours facile à suivre, ni à supporter, mais il a de la chance : pour sa part il n’a pas à le supporter bien longtemps. Elle finira bien par quitter sa salle de boxe à un moment donné pour filer un coup de main au refuge avant de rentrer retrouver les bras et les attentions du Flanagan. Les yeux de Cody s’attardent sur le sac et un sourire idiot parcourt son visage, « j’imagine que c’est un bon point pour le colocataire slash futur petit-ami. » Adèle tousse légèrement, préférant tourner la tête de l’autre côté pour s’épargner ce malaise. Cody avait franchement une facilité déconcertante à relever certes le fond de sa pensée, mais il est bien là le souci : c’est ce qu’elle pense peut-être, pas forcément ce qu’elle a envie de dire face à lui. « Ou colocataire slash petit-ami actuel à en croire ce sac paré pour un régiment ? » Sérieusement, qu’est-ce qu’il l’énerve quand il est chiant comme ça ! On dirait elle ! Comme quoi les chats ne font pas des chiens, hein Coco ? « Cody ! Sérieux ! » Elle s’exclame, mais prise la main dans le sac, elle ne voyait franchement pas d’où il pouvait tenir une information pareille ! « Pourquoi tu penses ça ? » Elle fronce les sourcils, cette fois en reportant toute son attention sur lui, « tu as trouvé un cœur à mon effigie avec nos initiales, à Carl et moi ou quoi ? » Elle demande, provoque d’un air angélique avec ce petit rictus au coin de ses lèvres, poussant la main de son frère pour elle-même regarder dans le sac avant de repousser le bras de ce dernier en soupirant devant son accusation pour le coup, fausse ! Quand bien même, ils se sont plus que rapprochés depuis novembre au point de parfois dormir dans le même lit que le Flanagan mais certainement pas pour faire ce à quoi fait référence son aîné. Ils commencent à rassembler les affaires, Adèle se faufile entre les divers appareils électroménagers pour les ramener dans le carton pendant que son frère s’active de son côté, « oui, laisse-la. Je la prendrai en partant. » Adèle se dirige dans le bureau de Cody, où Shadow a déjà retrouvé sa place sur son lit douillet, et elle ramasse tous les cadres accrochés au mur, ainsi que sur son meuble. Elle s’arrête un instant devant le cadre de ses parents, en caressant cette photo du bout de ses doigts, elle mentirait de dire que ça ne lui fait rien. Elle est sensible, quand bien même ça remonte à plus de dix ans, et que le temps finit par effacer la douleur, elle sait de quoi elle parle, quand bien même ils sont toujours dans un coin de sa tête et de son cœur – Adèle n’est jamais parvenue à retrouver une confidente comme l’était sa mère. Elle n’a à présent que Ash est parti lui aussi, plus que Cody pour se confier. Et ce n’était pas dans ses attributions premières. Elle revient finalement avec un carton pour le déposer à l’entrée devant le regard reconnaissant de l’aîné. « Je sais. » Sans doute qu’il l’a deviné, déjà au bal il avait vu le regard de cette petite fille quand il se posait sur son cavalier du jour. Il avait vu ce sourire venir se loger sur ses lèvres, et ce regard attendrissant qu’elle lui portait. Adèle voulait le cacher, mais elle ne savait pas vraiment faire semblant. Elle n’a jamais réussi à le faire devant ses frères. Elle n’a pas tant changé que ça malgré ce qu’il lui avait dit ce fameux soir où il a dû venir la récupérer au commissariat. « Je ne peux rien te cacher de toute évidence… » Est-ce surprenant ? Son sourire se dissipe devant cette phrase soudaine de son aîné, alors qu’elle se relève à la seconde même pour échanger un long moment silencieux avec lui. « Invite-le pour Noël. » Surprise, aucun son ne parvient à sortir de ses lèvres, qu’est-ce qui lui prend ? Il avait à peine accordé un regard à Carl pendant le bal, et il voudrait la même année passée noël avec lui ? « Ça doit être festif. On sera juste toi et moi, c’est déprimant au possible. Alors invite-le, je me tiendrai. » Elle arque un sourcil. Il se tiendra ? Est-ce qu’elle a raison d’en douter ? Et surtout est-ce que ça ne se voit pas sur son visage ? « T’es sûr de toi ? » Elle lui demande, un peu confuse devant cette annonce dont elle ne s’attendait pas réellement. Adèle savait que Carl passerait Noël seul, ou du moins en compagnie de Keefe son petit frère. « T’en penses quoi ? » Elle hausse les épaules, en se rapprochant de son frère, « j’sais pas Cody. » Sincère, il la prenait au dépourvu, et elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une boule au ventre qui se forme, « je te connais Cody, et Carl a bien trop souffert déjà. » Non, qu’il ne lui demande rien, Adèle n’en savait pas plus encore, et ça ne les regardait pas vraiment. Surtout pas lui en réalité, mais elle n’accepterait pas qu’il en souffre d’une quelconque façon qui soit. « Je vais y réfléchir, et je vais surtout lui en parler, voir ce qu’il en pense. » Il était le mieux placé pour dire ce qu’il souhaitait non ? « J’veux en revanche que tu me promettes d’être sage, et de pas faire trop de blague lourde… » Adèle n’est-ce pas trop lui en demander ça ? « Mais merci Cody, j’apprécie sincèrement. » Elle finit par lui sourire avant de s’y remettre. Avant de lui demander de l’aide pour les sacs de frappe, « ça pèse une tonne ton truc. » Elle n’pèse pas bien lourde Adèle, elle est certaine de faire bien moins que certains sacs de cette salle.
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| | | | (#)Jeu 4 Jan 2024 - 23:48 | |
| Voir Adèle pénétrer en ces lieux et venir le rejoindre pour l’aider dans la protection du lieu ne peut que lui faire ressentir une once de bonheur ; il n’aurait pas cru la revoir ici, sourire aux lèvres, il n’aurait pas imaginé qu’elle puisse venir se blottir dans ses bras en signe de bonjour. Il n’y croyait plus vraiment et ne réalise pas complètement que les choses semblent s’être calmées entre eux. Il essaie de ne pas trop penser à la tempête qui arrive - la vraie, et la figurée. Qui sait, peut-être qu’elle n’arrivera pas ? Peut-être qu’il se fait des idées et que le calme ne prévoit pas une tempête future ? Peut-être que tout va bien se passer ? Dans le meilleur des mondes, c’est en effet le futur qui s’offre à eux ; mais Cody ne peut pas s’empêcher de garder un côté négatif dans le coin de la tête, la vie leur a trop souvent renvoyé à la face qu’elle pouvait tout donner - mais également, et surtout, tout reprendre. Il sait ce dont elle est capable et il ne peut avancer chaque jour dans la vie qu’en gardant à l’esprit toutes ces occasions manquées ou perdues ; il avance, mais il n’oublie pas et peut-être que parfois, ça le freine. « Tu me caches quelque chose Cody ? » « Non. » Il répond peut-être un peu trop rapidement pour que ça ne cache pas quelque chose de plus profond ; il sait qu’au fond, il lui cache bien trop de choses sans vraiment le vouloir. Il n’a jamais décidé de se lancer dans les secrets, de garder au fond de lui tout un tas de cachotteries, refusant de lui en faire part. Ce n’est pas une décision qu’il a prise, c’est simplement la vie qui s’est construite de la sorte. Au début, elle était trop jeune pour qu’il ne lui raconte ses histoires, puis il a pris la tutelle de sa fratrie et d’un coup, les rôles ont changé. Il n’était plus simplement le grand frère qui aurait un jour l’opportunité de se confier à sa sœur - son rôle était bien différent et ne lui permettrait pas de balancer quelques secrets sur les épaules de cette petite sœur qu’il a, de toute façon, toujours souhaité protéger de tout. Une dizaine d’années plus tard et la vérité est là : il lui cache bien des choses mais ne saurait même pas par où commencer pour rétablir la communication entre eux et surtout, la vérité. « Dois-je te rappeler que nous sommes désormais plus que tous les deux, et que c’est mon devoir désormais ? » Pas vraiment besoin de lui rappeler non, malheureusement le souvenir est constant dans sa mémoire, sûrement comme il doit l’être dans celle d’Adèle. « j’ai plus cinq ans Cody… » Il le sait bien même s’il ne serait pas contre l’idée de retourner à leur petite enfance et de revivre ces instants d’innocence qu’ils ne connaissent plus aujourd’hui. « T’étais moins embêtante à cet âge-là. » Petit sourire au coin des lèvres, il plaisante évidemment. « Quoi que ? T’étais une pipelette. Enfin, tu l’es toujours ceci dit. Finalement, t’as peut-être toujours 5 ans, qui sait. » Elle a en tous cas la même bouille que lorsqu’elle était enfant. Bien sûr, la petite fille a laissé place à une jolie jeune femme mais impossible de la confondre sur les photos de famille, les traits sont les mêmes - et le caractère n’est pas en reste. Si aujourd’hui, Adèle sait se montrer la tête haute, l’enfant qu’elle était n’était pas des plus timides et il se souvient bien de longues négociations avec elle pour tenter de la dissuader de mettre ses petits plans à exécution - ça ne marchait que très peu, il lui suffisait d’ouvrir grand ses yeux et le grand frère oubliait tous ses arguments.
Aujourd’hui, Adèle est bel et bien une adulte et il ne peut que l’accepter : ça, et ses histoires d’amour, sujet sur lequel il tente d’aller bien qu’il ne soit pas le plus à l’aise. Le ton de l’humour fera donc pleinement l’affaire. Il la taquine sur sa potentielle histoire avec ce colocataire qu’il ne connaît que très peu ; il sait pourtant que le jeune homme est important aux yeux d’Adèle, il l’a très rapidement compris et ça ne peut que l’inquiéter au vue du passé de la jeune femme. « Je ne peux rien te cacher de toute évidence… » Elle a raison, il la connaît depuis le temps et il peut souvent lire dans ses pensées d’un simple regard. Ces dernières années étant compliquées entre eux, il ne pouvait qu’être effrayé à l’idée de perdre ces capacités là - cette complicité finalement - mais est bienheureux de réaliser que ce n’est pas le cas : il la connaît toujours autant, par cœur. Un mix d’émotions traversent le grand frère : l’inquiétude qu’il ressentait déjà, la curiosité, l’envie de la protéger et la conviction qu’il se doit de la laisser explorer la vie sans avoir son grand-frère sur les épaules - elle lui a demandé de se mêler moins de ses affaires après tout. De tous ces ressentis, c’est sûrement la curiosité qui vient prendre le pas sur les autres sentiments et il se retrouve d’un coup d’un seul à proposer une idée folle : inviter le garçon à fêter Noël avec eux. Cody ne sait même pas si c’est quelque chose qui est possible, après tout, le fameux Carl a peut-être une famille ou des amis avec qui le fêter. Mais la proposition est posée et il est impossible de faire marche arrière désormais. « T’es sûr de toi ? » Pas complètement non mais maintenant qu’il l’a proposé, il n’a pas l’intention de changer d’avis. D’un hochement de tête, il assure alors à sa petite sœur qu’il est en effet sûr de lui. « je te connais Cody, et Carl a bien trop souffert déjà. » Haussement de sourcil de la part du grand frère, qu’entend-elle par là ? Il pourrait bien sûr le lui demander mais il n’est pas bête, il sait ce qu’elle insinue et il sait en effet qu’il peut être compliqué à gérer parfois - il a toujours eu du mal à laisser sa petite soeur dans les griffes d’hommes qui ne méritaient parfois que de se prendre une bonne claque. Peut-être que ce jeune homme est différent, c’est tout ce que Cody peut souhaiter. « Je vais y réfléchir, et je vais surtout lui en parler, voir ce qu’il en pense. » C’est sûrement la meilleure chose à faire en effet, après tout, il pourrait ne pas accepter. « J’veux en revanche que tu me promettes d’être sage, et de pas faire trop de blague lourde… » Le sourire de Cody en dit long sur sa réponse : il fera de son mieux mais de là à promettre, ce serait lui demander quelque chose d’impossible. Aussi, il préfère ne pas faire de promesse qu’il n’est pas certain de tenir mais il lui offre un sourire lui indiquant qu’il fera de son mieux. « Mais merci Cody, j’apprécie sincèrement. » C’est tout ce qui compte, au fond, qu’elle soit heureuse et qu’elle voit qu’il est prêt à faire des efforts car c’est le cas : il est prêt.
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| | | | | | | | (cody) les derniers préparatifs |
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