| (eli & cami) you need to calm down |
| | (#)Mer 15 Nov 2023 - 22:41 | |
| Halloween 2023 avait été assez étrange pour notre américaine. Dorian était rentré de sa mission hors de Brisbane pour le travail, Cami qui avait été impatiente de retrouver son petit-ami, avait très vite déchanté. Il était blessé et visiblement pas qu’un peu. Elle était morte d’inquiétude, pendant près d’une heure, elle avait été si anxieuse de savoir ce qui lui été arrivé. Mais surtout, elle avait été très énervée de savoir qu’elle n’avait pas été prévenu de sa blessure, il avait dû subir une blessure grave, une opération sans avoir personne à ses côtés. Cette dispute n’avait eu qu’un seul avantage, Cami avait enfin révélée à Dorian ses sentiments, bien qu’elle avait toujours imaginé cela différent, dans un moment plus romantique, plus intime, et non au milieu d’une dispute, elle ne regrettait pas ses mots, elle se sentait tellement plus à l’aise maintenant qu’il le savait. Elle était heureuse à ses côtés, il était parfait, du moins parfait pour elle. Depuis Halloween, Cami vivait désormais dans l’appartement de Dorian. Ça s’était fait assez naturellement. Bien sûr c’était temporaire, du moins, ils n’avaient pas discuté d’un emménagement permanent. Elle vivait avec lui pour l’aider avec sa blessure, prendre soin de lui, tout simplement s’occuper de lui. Cependant, depuis deux jours, Cami et Dorian ont un nouveau colocataire : Eli. Elle doit l’avouer, notre demoiselle avait été plutôt surprise lorsque le blond lui avait annoncé qu’il allait héberger un vieil ami pendant quelque temps. Sa surprise fut encore plus grande, lorsqu’elle avait appris que c’est un ancien détenu qui vivrait avec eux. Habituellement, Cami est pour les secondes chances, elle pardonne tout le monde – sauf ses parents et Josh, et encore, elle les a pardonnés bien trop de fois -, elle est parfois même trop naïve et croit que tout le monde mérite une seconde chance, que tout le monde change, que les erreurs ne font pas la personne mais lorsqu’elle avait rencontré Eli, elle s’était senti plutôt mal à l’aise. Elle ne sait si c’est son regard si sombre qui la transperce quand il la regarde, sa manière d’être assez froid et distant, elle ne peut mentir, il lui faisait un peu peur. Heureusement, elle ne se retrouvait jamais seul avec lui dans une pièce, Dorian était toujours présent, et cela la rassurait.
Ce matin, Cami avait enchainait les rendez-vous et les Visio conférences. Ses journées étaient tellement longues, les fêtes de fin d’années étaient le moment le plus intense pour elle. Entre les grandes entreprises qui avaient un besoin immense de professionnels et ses mêmes professionnels qui avaient besoin de vacances, c’était compliqué de trouver des solutions qui satisfait les deux côtés. C’était parfois éprouvant mais elle y arrivait toujours. Il était presque midi lorsqu’elle quittait les locaux d’Hasting Conciergerie pour retournait vers Bayside. Sur la route, elle s’arrêtait dans un restaurant mexicain et emportait ses plats préférés et ceux de Dorian. Elle prit le soin de prendre quelque chose pour Eli, ne sachant pas s’il appréciait la nourriture mexicaine mais tout sera meilleur que la nourriture de la prison non ? Sur le chemin, elle chantonnait des chansons de Taylor Swift, elle serait à l’appartement dans quelques minutes. Trouvant une place non loin, elle remontait la rue, téléphone à la main, consultant ses mails, elle ne quittait pas vraiment le travail. Passant la porte de l’appartement, elle posait les sacs de nourriture dans l’entrée le temps d’enlever ses talons hauts. Elle était vêtu d’un jean noir, un joli haut et une veste de costume rouge. Arrivant dans le salon, les paquets à la main, elle les posait sur la table avant de s’abaisser pour caresser Loki. « Coucou bébé. » Dit-elle en le caressant derrière ses oreilles. Elle se redressait ensuite, croisant le regard d’Eli, assis sur le canapé en pyjama, mangeant quelque chose qu’elle n’arrivait pas à identifier. « Bonjour Eli. » Accompagné d’un sourire, pas ceux que Dorian ou ses proches amis pouvaient avoir, mais elle essayait tout de même de faire un effort. Après tout, ils allaient vivre ensemble pendant un moment. Elle se dirigeait vers la cuisine pour se servir un verre d’eau. « Je ne sais pas si tu aimes la nourriture mexicaine, mais il y en a pour toi. » Elle s’asseyait sur le plan de travail, buvait une gorgée de son verre d’eau et scrutait ses mails sur son téléphone. Elle fronçait les sourcils, en voyant un message de Dorian, il était sorti ? Elle était donc coincée ici, avec Eli, sans Dorian pour faire le tampon entre eux deux. La pause déjeuner allait s’annonçait sympathique. Elle se raclait la gorge doucement avant de lever son visage vers Eli, qui la regardait également. Elle était vraiment perturbée par son regard, il était presque effrayant. « Tu passes une bonne matinée ? » Elle essayait vraiment, mais au vue de sa tenue, elle se doutait bien qu’il venait de se lever. Qui se lève à midi en pleine semaine ? Ce n’est pas comme ça qu’il trouvera un travail, mais ça, pour l’instant, elle ne lui dirait pas.
@Eli Grayson |
| | | | (#)Jeu 16 Nov 2023 - 11:43 | |
| Il ne s’attendait pas à en arrivant chez son ami Dorian à devoir partager l’appartement avec une personne supplémentaire ; il n’était même pas au courant que Dorian s’était entiché d’une charmante copine, encore moins qu’elle allait vivre avec eux. Il n’irait pas jusqu’à dire que ça le dérange… mais un peu quand même ; sans raison apparente. L’idée de vivre en colocation avec un couple n’était pas la pire partie de la situation, il était même prêt à faire de gros efforts pour être impeccable - l’a-t-il déjà été un jour ? Le vrai problème est apparu quand il s’est retrouvé nez-à-nez avec elle, présenté par un Dorian souriant et pas peu fier de montrer Cami à son ami de longue date. Elle a la dégaine de ceux qui ont toujours vécu avec une cuillère en or - en diamant même - dans la bouche, et elle ne s’en cache pas, collée à son téléphone à longueur de journée car madame a de grandes responsabilités professionnelles quand lui n’est même pas certain de pouvoir trouver un job minable qui lui paierait un petit studio tout pourri au fin fond de Brisbane, tout ça parce qu’il est écrit “4 ans de prison” sur son casier judiciaire. Elle se pavane avec ses robes et ses talons et son sourire et très franchement, ça insupporte Eli qui préférerait largement ne pas la voir du tout mais qui se doit de la supporter au quotidien. Heureusement, Dorian est toujours dans les parages, alors Eli n’a pas besoin de faire la conversation ou de faire mine de s’intéresser à elle : de toute façon, elle a sûrement remarqué son air de dégoût plus d’une fois et elle ne semble pas encline à faire ami-amie avec lui. Pire, elle semble effrayée. Effrayée de quoi ? Il n’a jamais levé la voix, ou la main ou exprimé son envie de voir cette pimbêche filer droit vers un autre endroit ; il ne comprend vraiment pas ce qu’elle peut lui trouver de mauvais. Heureusement aujourd’hui, il est seul et n’a de comptes à rendre à personne ; le rêve. Il profite alors d’un moment de calme - à 12h - à s’enfiler des céréales sur le canapé en jogging et t-shirt troué, devant Avengers : Endgame qu’il n’a pas pu voir avant de se retrouver enfermé derrière les barreaux. Il a découvert la première partie de ce dernier Avengers la veille et n’a pas pu attendre au réveil pour regarder la suite. Céréales dans la main et main dans la bouche, il est estomaqué devant la moindre scène et n’entend pas la porte qui s’ouvre et qui se ferme. « Bonjour Eli. » Cette fois-ci, ses oreilles captent le son qui vient jusqu’à lui mais il ne prend pas la peine de relever les yeux ou de la saluer, un petit grognement alors que ses yeux sont rivés sur la télévision suffira. « Je ne sais pas si tu aimes la nourriture mexicaine, mais il y en a pour toi. » Ses yeux ne quittent pas l’écran alors qu’il lève un peu la tête. « Hein ? » qu’il demande bien peu intéressé avant que son cerveau ne fasse le travail et ne récupère de lui-même les mots prononcés. « Ah ok cool. » Pas un merci, pas un merde, son attention est reportée sur le film. « Tu passes une bonne matinée ? » Cette fois-ci, il ne peut pas s’empêcher de lâcher un soupir qu’il ne cache pas. Posant la boîte de céréales, il coupe le film - il ne s’embête pas à mettre pause, il a bien compris qu’il allait devoir faire copain-copine avec la demoiselle. Se relevant et récupérant la boîte qu’il vient poser sur le comptoir, il la fixe. « J’ai dormi quoi, je viens de me lever. Tu fais quoi ici, t'as pas du taff ? » Il ne lui retourne pas la question mais vient regarder ce qui se trouve dans le sachet de nourriture qu’elle a apporté. « T’as pris quoi ? » qu’il demande, prêt à manger la suite même s’il termine tout juste son déjeuner. « Il est où Dori ? » qu’il demande alors, l’idée de se retrouver tout seul avec Cami n’étant pas sa favorite. Il ne peut pas s’empêcher de la détailler de haut en bas, toujours apprêtée comme si c’était une star de cinéma, ça le fait lever les yeux au ciel. Non mais elle se croit où ? @Cami Hasting |
| | | | (#)Dim 19 Nov 2023 - 21:06 | |
| Visiblement, on n’apprend pas la politesse en prison. C’est ce que la brune pensait immédiatement lorsqu’elle eut la chance d’entendre le petit grognement d’Eli. Elle avait bien compris qu’il ne la porterait pas dans son cœur, et elle s’en fichait royalement, elle ne cherchait pas à être son amie, elle n’en avait pas envie, bien au contraire. Elle se sentait suffisamment entourée pour ne pas chercher à le connaitre davantage. Pourtant, elle essayait d’être polie, de lui parler gentiment et de lui laisser un temps d’adaptation. Lorsque Dorian lui avait annoncé qu’il allait héberger un de ses amis, tout juste sorti de prison, Cami s’était interrogé sur le type de personne que cela pouvait être. Elle se n’imaginait peut-être pas quelqu’un comme Eli, physiquement parlant, il ne faisait pas peur comme les méchants dans les films, pour autant, Cami n’aimait pas être seule en sa compagnie. La façon dont il avait de la regardait lui faisait peur mais surtout la mettait hors d’elle. Elle avait essayé de ne pas le juger au premier abord, elle s’est même montré plutôt polie lorsque Dorian avait fait les présentations. Souriante comme à son habitude et avenante, pourtant, elle voyait bien, il la regardait avec dédain. Il la regardait comme les personnes l’ont toujours regardé avant de la connaitre, le regard qui dit : petite fille à papa. Ils jugent. Elle a l’habitude. Cela ne devrait plus la touché depuis le temps, elle sait qu’elle n’est pas le genre de fille riche qui à tout ce qu’elle veut. Bien sur ses parents ont de l’argent, ils sont riches mais cela fait des années qu’elle a tout laissé tomber, le poste à responsabilité, la maison, l’argent, la réputation familiale pour voler de ses propres ailes et ne dépendre de personnes. Bien sûr, Eli ne le savait pas, mais il ne cherchait pas à savoir la vérité, il se contentait de la dévisagé. Cependant, Cami continuait à faire des efforts, tout ça pour Dorian. Il lui avait demandé d’être gentille et elle le serait. Elle allait vivre ici encore quelques semaines le temps que Dorian se rétablisse complétement mais elle savait que dès qu’il irait mieux, ils passeraient dorénavant plus de temps chez elle que chez lui. Elle ne serait plus obligée de supporter le jeune homme et elle était ravie, voir même impatiente que ce moment arrive.
Assise sur le plan de travail de la cuisine, Cami consultait ses mails. Bien qu’elle venait de quitter le bureau depuis vingt minutes, elle avait déjà une dizaine de mails non lus. Le comportement d’Eli l’énervait. Assis dans le canapé, en pyjama, mangent des céréales à la main ? Qui fait ça sauf les enfants de quatre ans ? Il ne répond même pas ou alors que très brièvement. La demoiselle lançait un regard vers la télévision, Avengers : Endgame. Si ça ne tenait qu’à elle, elle lui raconterait la fin du film, après tout, il l’aurait cherché non ? Lui dire qu’IronMan meurt, et que Pepper élève leur fille seule. Ou alors, que Captain América arrête tout pour retourner dans le passé rejoindre la femme de sa vie. Elle jubilerait, mais elle doit l’avouer, le comportement d’enfant n’est pas pour elle. Elle fait encore un dernier effort mais elle n’ouvrira plus la bouche de sa pause déjeunée s’il ne lui répond pas, elle ne s’abaisserait pas à son niveau. Le soupire qu’il laissait échappé, la mettait hors d’elle. Reste calme Cami, reste calme. Laisse-lui du temps d’adaptation, il sort tout juste de prison. Après il n’y a été que quatre ans. Pouvons-nous vraiment oublier les bonnes manières en quatre années ? Lorsqu’elle entendit la voix d’Eli, elle relevait le visage vers lui. « J’étais censée retrouvé Dorian pour le déjeuner. » Elle n’ajoutait rien de plus. Si elle avait su que Dorian ne serait pas présent ce midi, ou en retard, elle serait restée dans les quatre murs de son bureau et ne se serait certainement pas infligé la présence du brun. Elle posait son téléphone sur le comptoir, prenant une gorgée de son verre d’eau. « Enchiladas, burrito, il y a des fajitas aussi et des nachos. Elle laisse un instant de silence avant de reprendre. Il y en avec du poulet, du bœuf et aussi végétarien. Je ne savais pas si tu mangeais de la viande. » Elle pensait bien faire mais elle savait maintenant au fond d’elle qui trouverait un moyen de retourné cela contre elle. Cami descendait du comptoir, se tournant dans la cuisine pour se laver les mains dans le lavabo. Elle prit un torchon et s’essuyait les mains avant de se tourner vers lui lorsqu’elle l’entendit. « Son kiné a eu du retard. Il vient seulement de commencer sa séance. » Autrement dit, ils sont coincés ensemble pendant une heure, Dorian n’arrivera pas avant. Cami ne sait pas si elle tiendra aussi longtemps seule en sa compagnie. Loki arrive à ses pieds, elle ramasse sa gamelle et lui mets ses croquettes, elle remplit l’autre d’eau et se dirige vers le salon. Elle sent le regard d’Eli sur elle mais elle ne dit rien. Elle préfère ne pas envenimer la situation. « Sais-tu si Dorian à sorti Loki ce matin ? » Après tout, comment pouvait-il le savoir, il vient de se lever non ? Cami s’approche du sac et attrape les nachos, elle déballe le reste du repas et trempe une chips dans le guacamole. « Tu travailles dans quoi avant ? Avant la prison voulait-elle dire mais elle se rendit compte que sa question n’était pas forcément la meilleure. Tu n’es pas obligé de répondre. Elle prend une autre bouchée et reprend. Tu aimerais travailler dans quoi ? » Pourquoi cherchait-elle à faire la conversation ? Elle pouvait simplement manger en silence mais son côté altruiste ressort.
@Eli Grayson |
| | | | (#)Ven 24 Nov 2023 - 13:26 | |
| Pour Eli, hors de question de laisser une potentielle chance à Cami ; il était pourtant prêt à la rencontrer et heureux à l’idée de découvrir la femme qui fait ainsi battre le coeur de son ami. Quelle ne fut pas sa déception en tombant sur une… fille à papa. Il n’y a pas d’autre mot, enfin si, il en existe plein qui lui passent par la tête chaque fois que leurs regards se croisent. Son enfance a été ponctuée par ce genre de personne et il lui sera difficile aujourd’hui de changer d’avis sur les a priori qu’il arbore sans pouvoir les contrôler. Leurs vies sont bien trop différentes pour qu’ils ne puissent se comprendre ; Eli a toujours vécu sans le sou et n’a jamais pu faire confiance à qui que ce soit, quand il regarde Cami la seule question qu’il se pose est : et toi, qu’as-tu vécu ? Au lieu de lui demander, il se fait la réponse tout seul et se convainc d’une vie simple et sans histoires. Il ne peut pas s’enlever ces pensées qu’il a ressenti au premier regard envers Cami, c’est donc plus simple de trouver toutes les excuses qui viendraient justifier cette animosité qu’il ressent envers elle.
Quand elle passe la porte et le salue de son air jovial qui la rend encore plus insupportable, Eli n’espère qu’une chose : qu’elle se taise, qu’elle le laisse tranquille et qu’elle reparte. Visiblement, elle n’a pas l’intention d’exaucer ses vœux et il lui faut toute la patience du monde pour ne pas l’envoyer bouler et pour se lever la rejoindre. Voilà un signe d’une grande bonté de sa part alors qu’il pourrait l’ignorer et reprendre son film. « J’étais censée retrouver Dorian pour le déjeuner. » D’un coup d’un seul, Eli se met à maudir son ami pour l’avoir laissé dans cette situation ; il n’est pas là, l’ex-détenu va devoir se débrouiller tout seul pour supporter la pimbêche qui lui fait face. L’idée lui est presque insupportable et il ne fait aucun doute que Cami ressent ses émotions de là où elle se trouve. Il ne cache pas son envie de la voir déguerpir immédiatement. Heureusement, elle n’est pas venue les mains vides et ça, il ne peut pas le lui reprocher. Après avoir passé quatre longues années à devoir se nourrir à base de bouillie immonde à se demander ce qui se trouve réellement dans l’assiette, Eli ne se fait pas prier pour jeter un œil dans le sachet et en sortir quelques mets. « Je mange de tout, punaise ça sent bon ! » Même s’il était encore en train de manger du sucré quelques minutes auparavant, la chaleur et l’odeur qui émanent de la nourriture ne peuvent que lui donner envie de piocher dedans - il en a tant rêvé. Ne perdant pas une minute, il sort plusieurs sachets et attrape un enchiladas qu’il vient gober en quelques secondes. Il a sûrement l’air d’un animal mais il n’en a que faire - Cami et sa vie parfaitement bien rangée ne peut pas imaginer ce que ça fait de se faire régaler les papilles après autant de repas aux goûts infâmes. Bien trop concentré sur les différents mets qu’il dévore - enchaînant l’un avec l’autre sans lever un regard vers la jeune femme, il ignore même la raison de l’absence de Dorian. Il avait complètement oublié que Dorian était censé aller chez le kiné aujourd’hui. « Sais-tu si Dorian à sorti Loki ce matin ? » Il ne relève même pas les yeux vers elle, il vient juste de se réveiller, comment pourrait-il connaître le déroulé de la matinée ? Il n’est pas devin et n’a pas placé une caméra dans l’appartement pour regarder des petites rediffusions quand il s’ennuie - il a d’autres chats à fouetter. Un signe de la tête lui indiquant que non suffira largement, sa bouche est pleine, il n’a pas le temps de répondre.
Cami n’a visiblement pas l’intention de le laisser tranquille - il pourrait fuir, bien sûr, mais le repas installé sous ses yeux l’empêche de faire demi-tour et de s’enfermer dans une pièce pour ne plus avoir à la supporter, elle et ses nombreuses questions. « Tu travailles dans quoi avant ? » Quelle question bête en plus ; lui n’a pas la moindre envie de savoir dans quoi elle travaille, il s’en moque éperdument. « Tu aimerais travailler dans quoi ? » Elle devrait faire une reconversion pour travailler en tant que psychologue ou conseillère d’insertion si ça l’intéresse autant - mais pourquoi venir l’emmerder à lui alors qu’il ne s’en cache pas : il ne veut pas d’elle dans sa vie. Visiblement, le montrer ne sert à rien, il passe à l’offensive. « Tu poses un nombre incalculable de questions, et avec ta voix, c’est insupportable. Tu me donnes la migraine. » Il se trouve presque gentil, n’osant pas lui balancer tout ce qui pourrait lui passer par la tête : il finira fâché avec son ami et à la rue, ce serait quand même sacrément con. « Pourquoi tu veux savoir tout ça, Camille ? T’es de la police ou quoi ? » Par pitié, tout mais pas ça, avec Dorian déjà passionné par un métier à l’opposé des ambitions passées d’Eli, l’ex-délinquant ne supporterait pas de se retrouver au milieu d’un tel duo. « Si tu veux tout savoir, j’étais tueur à gages. » Espérons que ça la dissuade de poser plus de questions inutiles. Évidemment, il n’a jamais tué qui que ce soit - il n’était pas loin, mais a pu être arrêté avant d’en arriver à ce point de non-retour. Petit délinquant de la rue, sûrement qu’il aurait fini dans de plus sombres histoires s’il n’avait pas été arrêté si vite - c’est un mal pour un bien en fin de compte, c’est ce que son assistant social n’a eu de cesse de lui répéter, il n’est pas certain d’y croire encore mais l’idée fait sa place dans sa tête. « J’me dis que je ferai un bon boucher, j’ai les qualifications, tu trouves pas ? » Allez, si avec ça elle décide d’insister c’est qu’elle est beaucoup trop gentille - ou beaucoup trop folle, ou un mix des deux. Peut-être aussi qu’elle ne croira pas à un mot d’Eli, et elle n’aura évidemment pas tort. |
| | | | (#)Sam 2 Déc 2023 - 22:05 | |
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Cami avait promis à Dorian qu’elle ferait des efforts, qu’elle ne jugerait pas leur nouveau colocataire par rapport à ce qu’elle savait de lui. Son passé ne ferait pas un obstacle, elle lui donnerait sa chance. Elle lui avait promis, mais elle n’était désormais plus certaine de pouvoir tenir sa promesse. Pour cause, quand elle avait fait cette promesse stupide, elle n’avait pas encore la chance de rencontrer Eli. La chance, elle n’appellerait pas cela comme ça, ce n’est définitivement par le terme approprié. Si Cami avait pu avoir des préjugés, elle le trouvait encore pire que ce qu’elle avait pu imaginer. Il était tout ce qu’elle détestait chez quelqu’un : condescendant, se plaçant toujours en victime, passant ses journées soit dans son lit, soit dans le canapé. Il ne rangeait pas forcément après lui. Il se croyait plus malheureux que les autres et se permettait de juger les personnes selon leur apparence physique. Cami savait ce qu’il pensait d’elle, même s’il ne lui disait pas en face, elle avait compris toute seule. La plupart des gens, pensait comme lui au premier abord. Elle faisait petite fille riche, superficielle, petite fille à papa, qui n’a jamais manqué d’argent. Elle ne mentirait pas, elle était une fille de. Ses parents étaient riches, mais elle n’était superficielle, elle était le total opposé. Elle était plutôt assez simple, préférant les soirées netflix and chill en pyjama que les grosses réceptions. Et ce que les gens ne pouvaient pas savoir c’est qu’elle avait refusé le poste de directrice générale, qu’elle avait tout abandonnée pour vivre ses rêves, que c’est toute seule, sans l’aide de personne qu’elle avait monté sa propre société et qu’elle se battait chaque jour qui passe pour la faire devenir la société numéro un de Brisbane. Elle ne lâchait rien, elle travaillait peut-être même trop, beaucoup trop. Elle n’écoutait pas Dorian quand il lui disait de ralentir, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour pérenniser sa société, pour qu’elle puisse transmettre son propre héritage. Mais ça, hormis ses plus proches amis, personne ne le savait. Elle savait qu’Eli pensait qu’elle était une pauvre copie d’une madame je sais tout, ou madame j’ai toujours eu ce que je voulais, mais elle n’était pas ce genre de personne. Cependant, elle ne prendrait pas la peine d’avoir cette discussion avec lui. Elle ferait ce que Dorian lui avait demandé, être gentille et bienveillante.
Bon dieu qu’elle essayait, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour tenir sa promesse auprès de Dorian, mais elle n’était pas sur combien de temps elle aurait encore la patience pour. Assise autour de la table de salon, son téléphone posé sur ses mails, elle essaie de faire la conversation mais visiblement, ce n’était pas de l’avis du jeune homme. Sa remarque aurait pu la blesser s’il comptait un minimum pour elle, mais à vrai dire, elle n’en avait rien à faire de ce qu’il pensait. S’il n’était pas satisfait de sa présence ici, il pouvait toujours repartir dans la rue. Elle n’essaie même pas de lui répondre, elle n’allait pas se battre avec lui. Premièrement, cela lui ferait beaucoup trop plaisir, c’est ce qu’il cherchait la mettre hors d’elle. Elle ne lui donnerait pas ce plaisir. Elle soupirait en l’entendant et se tournait vers lui, un faux sourire aux lèvres. « C’est Cami, merci. » Sa voix été plutôt sèche, pas très agréable pour le coup. Elle ne gardait pas longtemps ce sourire hypocrite. Elle tournait son visage vers son téléphone qui affichait un message de Dorian. Il serait là dans une trentaine de minutes, bon dieu, ça allait être les trente minutes les plus longues de sa vie. Cami le regardait, il poursuivait sa conversation, s’il essayait de lui faire peur, ça ne marchait pas, elle connaissait ce genre de personne, il essayait de l’intimider, il était comme Josh à vrai dire, un manipulateur. « Visiblement, tu n’étais pas assez doué, vu là où tu t’es retrouvé. » Elle avait dit cela de façon nonchalante, comme si tout était normal dans cette conversation. Elle prit une gorgée de son verre d’eau. Cami reposait son verre, attrapait un taco végétarien et croquait dedans. Elle secouait la tête en entendant la phrase d’Eli. Il était vraiment si détestable. « Je ne pense pas non. Toujours si peu d’amicalité dans sa voix, bien au contraire. Elle ne se donnait plus la peine de faire semblant. Tu as fait l’école du cirque en prison ? Parce que vraiment, toutes tes réflexions laissent à désirer. » Elle posait le reste de son repas sur la table et se levait. Elle attrapait son téléphone et avançait vers la chambre de Dorian avant de s’arrêtait en plein milieu du chemin. « N’essaie pas de jouer au méchant garçon avec moi, ça ne marchera pas. Il n’arriverait pas à la faire partir, il pouvait bien lui dire ce qu’il voulait elle s’en fichait pas mal. Je me demande, combien de temps faudrait-il à la police pour venir te chercher si je leur passait un coup de fil pour dénoncer une agression d’un détenu en libération conditionnel. » Il comprendrait ainsi, qu’il n’avait plutôt pas intérêt à dépasser les bornes. Elle ne se reconnaissait pas, Cami n’était pas ce genre de personne, qui appuyait sur la faiblesse des autres, elle était tout le contraire, mais Eli faisait ressortir ses plus mauvais côtés.
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| | | | (#)Jeu 25 Jan 2024 - 14:34 | |
| Il préférerait rester tranquille et ne pas engager de conversation ; bien sûr qu’il aurait du mal à retenir quelques regards en coin des plus désagréables mais au moins il n’aurait pas à déblatérer des mots qu’il préférerait largement garder pour lui et à entendre des réponses qui lui donnent envie de s’arracher les oreilles. Est-ce qu’Eli est du genre à exagérer les situations ? Oui, sûrement mais on ne pourra pas l’en empêcher et surtout pas la jeune femme qui se trouve face à lui et qui lui prend bien trop de temps et d’énergie à son goût. « C’est Cami, merci. » Il ne prend même pas la peine de lui répondre ; il sait comment elle s’appelle mais se refuse simplement à utiliser le bon prénom, c’est peut-être puéril comme réaction, un jeu enfantin qui n’amuse que lui mais il estime que si lui est amusé, c’est déjà une victoire en soi ! Il tente, par ses mots, de lui faire comprendre que la discussion ne l’intéresse pas le moins du monde ; visiblement, la sauce ne prend pas et elle lui réplique deux-trois réponses un peu cinglantes, peut-être pour le vexer, le faire réagir ou le ridiculiser, peut-être un mix des trois mais ça non plus, ça ne prend pas. « Visiblement, tu n’étais pas assez doué, vu là où tu t’es retrouvé. » Il ne peut que lever les yeux au ciel, il connaît des tueurs qui ont été très doués dans le fait de tuer mais en effet très mauvais dans le fait de rester cachés ; les deux choses n’ont pas spécialement avoir l’une avec l’autre. Il se garde bien de lui en faire la remarque, bien que l’envie lui titille le bout de la langue. « Tu as fait l’école du cirque en prison ? Parce que vraiment, toutes tes réflexions laissent à désirer. » Visiblement, ses tentatives d’intimidation ne prennent pas ; tant pis. « N’essaie pas de jouer au méchant garçon avec moi, ça ne marchera pas. » Il faut dire qu’il ne fait pas de grands efforts pour être sûr et certain que ça fonctionne ; au fond, il n’est pas un grand méchant, il ne veut juste pas s’embêter avec une personne qui semble être à l’opposé de ce que lui est, il n’a pas de temps à perdre et n’en a surtout aucune envie, qu’elle ne le comprenne pas lui semble être une incompréhension totale.
Ils pourraient s’arrêter là, alors que Eli se refuse à répondre et souhaite continuer son chemin sans plus d’encombres avec elle - car il sait qu’elle est importante aux yeux de Dorian et il ne peut pas se permettre de se lancer dans une croisade qui risquerait de lui faire perdre un des rares amis qu’il lui reste. Il pourrait prendre ses affaires et migrer vers la chambre qui lui est prêtée pour ne plus avoir à entendre et répondre à Cami. C’est sans compter sur ce qui suit. « Je me demande, combien de temps faudrait-il à la police pour venir te chercher si je leur passait un coup de fil pour dénoncer une agression d’un détenu en libération conditionnel. » La réaction classique d’Eli avant qu’il ne soit envoyé en prison ? Sûrement qu’il se serait levé pour la bousculer et lui demander sévèrement de répéter ce qu’elle vient de dire ; il lui faut d’ailleurs un self control implacable pour ne pas se lever de son siège. Il serre néanmoins les poings pour contenir toute la colère qui manque de le faire sortir de ses gonds. « T’es vraiment en train de me menacer là ? » Il s’agit d’une question rhétorique, appuyée par le regard noir qu’il peut lui lancer alors qu’il se met à rire légèrement en secouant la tête. « T’es vraiment comme je l’imaginais, tu penses que le monde t’appartient parce que t’es friquée et que t’as un nom qui pèse dans le milieu. » Ce n’est pas une question cette fois-ci, il estime qu’il s’agit là de la vérité ; la sienne. « Tu regardes le monde de haut parce que t’es persuadée d’être supérieure alors forcément, moi je suis juste la vermine à tes yeux et tu sais qu’un mensonge de ta part me conduirait tout droit en prison hein ? » Il en a entendu des histoires comme ça, il sait que ça marche et que la justice ne sera jamais de son côté à lui face à elle. « Je suis peut-être un sale con mais tu vaux franchement pas mieux. » Et sur ce, le voilà qui se réinstalle sur le canapé, se saisit de la télécommande et rallume la télévision ; pour lui, la conversation est close. |
| | | | (#)Mer 28 Fév 2024 - 21:25 | |
| Cami détestait la personne qu’elle avait en face d’elle mais ce qu’elle détestait encore plus, c’était la personne qu’elle devenait en sa compagnie. Elle le détestait tellement, qu’elle en devenait méchante, peu altruiste et vraiment de mauvaise composition. Mais il faut dire qu’il ne lui rendait pas la tâche facile. Il la poussait toujours dans ses retranchements, il se croyait supérieure à elle parce qu’il n’avait pas eu une vie facile. Il croyait être mieux que tout le monde parce qu’il s’en sortait seul mais surtout il pensait savoir tout sur tout le monde, sur Cami, sur sa vie, sa situation, sa famille. Il ne prenait même pas la peine de la connaitre, il pensait tout savoir et peut-importe le nombres incommensurables d’efforts que pouvait faire Cami, il trouverait toujours un moyen de la rabaissé et de la juger. Alors elle devenait à son tour insupportable, et elle n’était pas fière de ce qu’elle était. Naturellement, elle essayait de faire des efforts pour Dorian, d’essayer d’arrondir les angles, de prendre sur elle, mais à certains moments, elle sortait de ses gonds et aujourd’hui était un moment comme celui-ci. Elle venait de le menacer, elle n’en était pas tout à fait fière mais elle l’avait fait, et elle ne pouvait pas revenir en arrière. Son regard noir, lui donnait des frissons dans le dos, mais jamais elle ne lui montrerait qu’il pouvait l’intimider, sinon, elle savait pertinemment qu’il profiterait de la chose, qu’il prendrait le dessus sur elle, et jamais elle ne laisserait cela se produire. Cami éclatait de rire en l’entendant, il pensait vraiment tout savoir sur tout. « Je suis désolé Eli, que ta vie soit si misérable que tu sois obligé de t’en prendre aux autres sans aucune raison. Je suis désolé que personne n’a pris la peine de t’aider et de te comprendre. Je suis désolé que tu n’aies pas un nom qui pèse dans la vie. Oh et que tu ne sois pas friqué. Mais surtout, je suis désolé que tu te sentes si supérieure à tout le monde. Que tu passes ton temps à te positionner en victime, et à croire que tout le monde est contre toi. Je suis désolé que tu sois si frustrée que tu n’acceptes l’aide et la gentillesse de personne. Et je suis désolé que tu repousses tout le monde, que tu penses que personne ne te comprend, et que tu te renfermes sur toi-même. Et enfin, je suis désolé que tu penses connaitre si bien tout le monde et que tu penses pouvoir juger chaque personne que tu rencontres parce que c’est ce qui t’es arrivé dans le passé. »
Sa voix n’était pas calme, bien au contraire, elle était très énervée contre lui et contre elle-même au finale. « Tu penses me connaitre ? Tu penses que ma vie est un conte de fée, que je suis une princesse qui a de l’argent grâce à papa et maman. Tu te demandes ce que Dorian peut bien faire avec une fille si superficielle, si éloigné de ce qu’il est. Elle laissait un moment de silence avant de reprendre. Contrairement à toi, Dorian à chercher à me connaitre, à savoir qui était Cami, et n’a pas jugé au premier regard, mais ça c’est une chose que tu serais incapable, de faire, il faut un minimum de maturité, et d’intelligence pour y parvenir. Et soyons réaliste, on en est loin avec toi. » Elle secouait la tête, son comportement l’a mis totalement hors d’elle et encore plus lorsqu’elle le voyait remettre la télé en marche. Elle était encore plus en colère, prête à en découdre. Elle se positionnait devant la télé avant de reprendre. « Je ne pense pas que je vaux mieux que qui que soit, je me suis battu pour en arriver où je suis. Mes parents m’ont renié parce que j’ai refusé d’épouser la personne qu’ils avaient choisi pour moi. J’ai tout commencé à zéro, j’ai créé ma propre société, je travaille des nuits et des journées complètes pour faire de ma société, la société numéro une dans son domaine. Je ne suis pas une enfant qui a eu une cuillère dans la bouche, mes parents ne m’aide pas, je suis leur plus grande déception. Mais, je t’en prie, juge sans connaitre Eli mais ne te plains surtout pas que les gens te font subir la même chose. » Elle se tourne, reprends le chemin vers la cuisine, où elle range son verre, elle s’avance dans le salon de nouveau, et reprends. « Oh, Iron-Man, meurt, et Captain América retourne dans le passé pour vivre sa belle histoire d’amour avec la femme qu’il a toujours aimé. » Elle lui adresse un faux sourire et se dirige vers la salle de bain. Pour elle, la discussion est terminée.
@Eli Grayson |
| | | | (#)Mar 30 Avr 2024 - 10:01 | |
| Alors que Cami se lance dans un monologue, il réalise que s’ils se trouvaient tous deux dans un film actuellement, ce moment serait décisif pour la suite de leur relation - ou plutôt le début d’une relation et qui sait, d’une amitié ! Il se rendrait tout à coup compte de combien elle a raison, et elle comprendrait ses réactions. Il verserait une petite larme, elle aussi et ensemble, ils viendraient casser les barrières érigées entre leurs mondes bien trop différents. Il en viendrait presque à imaginer la musique douce et pleine d’espoir qui viendrait se placer en fond de l’image pour appuyer la scène. Alors qu’il la regarde déblatérer les trop nombreuses phrases qui sortent de sa bouche, il imagine tout ça et ne peut s’empêcher de sourire un peu - pas à ce qu’elle dit non, il a déconnecté dès les premiers mots - mais bien à son imaginaire qui est parti dans tous les sens. Oui, s’ils étaient dans un film, voilà comment la scène se terminerait. Mais ils ne sont pas dans une série, et Eli n’a ni l’intention d’écouter la jeune femme se plaindre ni l’intention de se rendre compte de ses erreurs - qui n’en sont pas - et de se repentir - il ne pense pas avoir besoin de le faire. Alors il se contente de la fixer, ne l’écoutant pas vraiment mais ne l'interrompant pas non plus, gentil qu’il est. Sa voix commence à se baisser, signe qu’elle termine enfin ce monologue sans fin. Il va pour expulser un soupir mais la voilà qui repart de plus belle. « Tu penses me connaitre ? Tu penses que ma vie est un conte de fée, que je suis une princesse qui a de l’argent grâce à papa et maman. Tu te demandes ce que Dorian peut bien faire avec une fille si superficielle, si éloigné de ce qu’il est. » Oui, oui et oui comme quoi il n’est pas aussi à côté qu’elle peut lui faire croire si elle arrive à deviner très exactement ce à quoi il pense, il doit bien y avoir une part de vérité là-dedans. « Contrairement à toi, Dorian à chercher à me connaitre, à savoir qui était Cami, et n’a pas jugé au premier regard, mais ça c’est une chose que tu serais incapable, de faire, il faut un minimum de maturité, et d’intelligence pour y parvenir. Et soyons réaliste, on en est loin avec toi. » Le voilà qui lâche un rire qu’il veut moqueur, elle peut essayer de l’insulter autant qu’elle le veut, la vérité c’est qu’il n’en a strictement rien à foutre de ce qu’elle peut penser de lui ; l’inverse ne semble pas vrai, elle accorde visiblement beaucoup d’attention à ce que lui peut voir d’elle dans leurs quelques échanges si elle se donne tant de mal à le confronter. Sourire moqueur fixé sur les lèvres, il ne prend toujours pas la peine de répondre mais elle semble avoir encore quelques choses à dire. « Je ne pense pas que je vaux mieux que qui que soit, je me suis battu pour en arriver où je suis. [...] Mais, je t’en prie, juge sans connaitre Eli mais ne te plains surtout pas que les gens te font subir la même chose. » Et voilà, l’ex-détenu n’écoute plus. Il y a trop de mots, trop de sentiments dans une voix qu’il ne supporte déjà plus depuis belle lurette ; il la regarde mais n’écoute pas, levant les yeux au ciel quand il entend son prénom. Pourquoi est-ce qu’elle continue de l’emmerder ? Pourquoi est-ce qu’elle se prend la tête quand il suffit juste de lui foutre la paix et que chacun fasse sa vie de son côté ? Il ne comprend pas l’intérêt. S’ils étaient dans un film, il se lancerait à son tour dans un monologue qui reprendrait une grande partie de sa triste enfance et des moments difficiles de sa vie pour expliquer à la jeune femme pourquoi il agit de la sorte ; elle comprendrait, il s’excuserait et tout irait mieux en quelques secondes : happy ending et clap de fin. La vie n’étant pas un film, Eli décide tout simplement de reporter son attention sur la télévision, refusant de répondre et d’ajouter à la discussion, ça ne l’intéresse tout simplement pas et il préfère la laisser partir que de feindre de s’intéresser à elle. « Oh, Iron-Man, meurt, et Captain América retourne dans le passé pour vivre sa belle histoire d’amour avec la femme qu’il a toujours aimé. » Il a bien le temps d’entendre ses mots avant qu’elle ne part s’enfermer dans la salle de bain. Il grogne. « Mais quelle connasse ! » Avant d’éteindre la télévision, de balancer la télécommande sur la table - avant qu’elle ne tombe par terre - et d’aller à son tour s’enfermer dans sa chambre avec un claquement de porte. @Cami Hasting désolée pour le retard, si ça te va je pense qu'on peut clôturer comme ça |
| | | | | | | | (eli & cami) you need to calm down |
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